Regardez devant vous ! (Ombeline Smith)

Fatigue. Épuisement. Débordée. Exténuée. Envie, non besoin, de dormir. Ça résume assez bien ma vie dans les dernières semaines. Je n'ai pas le temps de faire autre chose que de bosser, en tout cas, c'est l'impression que j'ai. J'enchaîne mes heures à l'hôpital avec celles du club et je commence à en avoir un peu trop à faire. Même beaucoup trop. Du coup, je dors peu. Si j'étais en enfer, ce que je ne peux malheureusement pas faire, je n'aurais pas autant besoin de dormir. Malheureusement, ce corps humain a besoin de dormir pour tenir le coup. Est-ce que mon âme peut mourir d'épuisement ? J'en ai presque l'impression tellement je suis fatiguée.

Encore quelques heures à bosser ici et ensuite, j'aurais quelques heures de repos, et quelques jours ... dans quelques jours. Même les humains ne méritent pas de travailler autant et de souffrir autant. J'arrive du bureau des médecins et je peux voir que certains sont dans le même état que moi, peut-être même pire. Je n'aimerais pas être un patient de cet hôpital aujourd'hui. J'ai attrapé tous les dossiers qui avaient besoin d'être ramenés aux bureaux des secrétaires et je n'ai pas du tout envie de devoir faire plusieurs aller-retours du coup je prends tout. Tant pis si ça me cache la vue. Mais c'était sans compter les gens idiots autour de moi. Je me fais rapidement bousculer, faisant tomber plusieurs dossiers parterre, faisant voleter des feuilles au passage.

- Vous ne pouvez pas regarder où vous marchez !?

Je soupire bruyamment en posant les autres documents au sol pour pouvoir ramasser ceux qui sont tombés parce que bien entendu, le fautif ne viendra pas m'aider !

Ombeline était fatiguée. Elle avait l’habitude. Son moral tenait le coup, comme toujours, et son corps fonctionnait à hautes doses de sucre (certains marchaient bien à la caféine… ). C’était la période de toute façon, tout le monde était dans cet état. Arrivera un moment où ça se calmera, puis ça recommencera. Elle avait signé pour ce genre de chose il y a plusieurs dizaines d’années déjà et elle ne s’en plaignait pas.

Enfin, pour le moment, c’était l’heure de la pause ! Enfin ! La fée allait pouvoir combiner café et sucre pour tenir jusqu’au soir !

Alors qu’elle se dirigeait vers la machine à café, elle entendit une voix familière protester.

- Vous ne pouvez pas regarder où vous marchez !?

En tendant le cou pour regarder entre les gens pressés, elle reconnu la femme sans se douter une seule seconde que ce n’était pas la personne qu’elle avait raccompagnée l’autre soir.

- Erectria ?

Elle s’approcha et l’aida machinalement à rassembler ses dossiers.

- Tu as l’air épuisée ! Tu veux un coup de main ?

Je déteste cet hôpital et toutes les personnes qui y travaillent. Comment peuvent-ils dire être un bon hôpital si tout le monde a une tête de zombie à moitié déterré ? Ce n'est pas sérieux. On ne peut pas faire travailler autant les gens en espérant qu'ils ne fassent pas d'erreur. Pas que je pense que ces humains ou ces créatures méritent d'être sauvés, mais si ça peut me donner une excuse pour travailler moins, je peux le dire sans le penser. En plus, travailler avec des gens sans compétences c'est chiant. Je n'ai même pas de vrai diplôme et je travaille plus que les autres sinon je vais me faire virer à cause de leur flemmardise et même si je n'aimes pas travailler ici, je ne suis pas fan d'être un larbin, je n'ai pas tellement le choix de garder mon poste si je veux garder un oeil sur Eretria et Aedan. Mais le fait de travailler plus, me fait devenir humaine dans le sens où je deviennes paresseuse. Je porte plusieurs dossiers et du coup, lorsque quelqu'un me percute, je fais tout tomber et toutes les feuilles s'envolent ! Une phrase énervée franchie mes lèvres et je ne cherche même pas à la retenir. Je m'accroupis ensuite pour ramasser parce qu'évidemment personne ne va- ... On appelle le nom de ma soeur et je réalise une seconde plus tard qu'en réalité c'est à moi qu'on s'adresse. Je relève les yeux et pose mon regard sur celui de la jeune femme que je ne connais pas.

- C'est Eretria. Pas Erectria.

Mes sourcils se froncent légèrement puis je décide de jouer le jeu. Elle m'aide, je ne vais pas la troubler, en tout cas pas pour le moment, avec le fait qu'Eretria a une soeur jumelle.

- Tu devrais voir les heures qu'ils nous font faire, je n'en peux plus... je ne comprends pas comment ils peuvent penser qu'on peut travailler autant sans s'effondrer.

J'allais dire que je donnerais tout pour un lit, mais mauvaise idée avec de possibles démons dans les parages.

- C'est Eretria. Pas Erectria.

- Oh, pardon ! s’excusa Ombeline, sincèrement désolée d’avoir écorché son nom.

La fatigue avait encore frappé ! Enfin, elle avait rencontré l’interne il y a peu et n’avait sans doute pas eut le temps de bien intégrer son prénom. Maintenant c’était fait.

- Tu as l’air épuisée ! Tu veux un coup de main ?

- Tu devrais voir les heures qu'ils nous font faire, je n'en peux plus... je ne comprends pas comment ils peuvent penser qu'on peut travailler autant sans s'effondrer.

Ombeline l’aidait à ramasser les feuilles. Elle manqua de se faire bousculer par une personne visiblement pressées n’ayant pas vu les deux femmes accroupies, mais réussi à garder son équilibre et sa bonne humeur.

- C’est la période, ça ne devrait pas tarder à se calmer d’ici une semaine ou deux, tenta-t-elle de la rassurer.

Elle lui tendit une liasse de feuilles qu’elle avait ramassé.

- Avec le temps on apprends à gérer tout ça, ça ira. Après, je ne peux que te conseiller le café... beaucoup de café... Et des siestes dès que possible.

C’était dur au début, parfois décourageant, mais il fallait qu’elle s’accroche ! Et la fée savait de quoi elle parlait, vu depuis le temps qu’elle exerçait ce métier !

- Tu devais emmener tout ça où ?

Elle pouvait peut-être l’aider. Tant pis pour le café, elle s’en prendra deux à la prochaine pause pour compenser.

La fatigue est un réel poids en ce moment, mais ça ne m'empêche pas de jouer la démone comme j'ai toujours aimé le faire et me faire donc passer pour ma soeur. C'est dans ce genre de moment que je me dis que c'est réellement une très bonne, et très drôle, chose que nous soyons physiquement identiques. Sinon, comment aurais-je pu jouer ce genre de tour et les faire perdurer dans le temps ? J'aime voir la totale incompréhension sur le visage de ces imbéciles qui pensent nous connaître et qui au final ne parviennent même pas à nous différencier l'une de l'autre. Je parviens assez facilement à faire croire à la jeune femme que je suis Eretria, simplement en la reprenant sur mon prénom puis en me plaignant de la fatigue qui m'accable. La demoiselle n'en semble pas réellement surprise. Est-ce que ma soeur se serait également déjà plainte de la fatigue qu'elle ressent?

- J'espère que tu as raison et que ça se calmera. Le café est déjà mon ami et je n'ai pas vraiment le temps de dormir, mais j'en prends note.

C'est vraiment les conseils les plus plats et moins originaux que j'avais pu entendre. Dans un hôpital comme celui-ci, je me serais attendu à ce qu'on me trouve quelque chose de miraculeux pour me tenir éveiller et qui ne serait pas de la drogue. Après tout, c'est un hôpital surnaturel, il doit bien renfermer quelques petites potions magiques ...

- J'aimerais bien avoir quelque chose de plus fort que le café parfois...

Je dis cette phrase en lâchant un soupire et en me redressant après avoir attraper les feuilles qu'elle m'a tendue et ramassez les autres. Lorsqu'elle me demande où je devais aller les poser, je désigne l'endroit des secrétaires, sans vraiment réfléchir au fait que ça plus ma tenue pourrait déjà me griller. Quand je vous disais que j'étais fatiguée..

- Sur les bureaux là-bas. Je n'avais pas envie de devoir faire plusieurs allers-retours.

- J'aimerais bien avoir quelque chose de plus fort que le café parfois...

Ombeline fit la moue. Elle avait déjà testé plusieurs drogues et potions, mais au final, son corps finissait toujours par la rappeler à l'ordre.

- Malheureusement, plus fort, c'est une vraie cochonerie. Et pourtant je régénère vite.

Il y avait sans doute quelques sorciers qui pouvaient fournir quelques trucs, mais elle n'avait pas envie d'encourager ce genre de chose. Et puis, si tout le monde devait se droguer pour tenir, c'était la porte ouverte à tous les abus possibles des supérieurs. Non, vraiment. Tout était question d'équilibre.

- Courage... Se contenta-t-elle de dire avec un petit sourire désolé.

Elle reporta son attention sur les dossiers. Au moins, elle pouvait l'aider de temps à autre.

- Tu devais emmener tout ça où ?

- Sur les bureaux là-bas. Je n'avais pas envie de devoir faire plusieurs allers-retours.

Ombeline hocha la tête et posa les dossiers.

- Enfin, il ne faut pas te laisser faire non plus. Je ne pense pas que ce soit le boulot des internes de s'occuper des dossiers... À l'époque, peut-être... et encore...

Elle réfléchit, cherchant à se souvenir si elle avait eut à faire ce genre de chose à ses débuts. Mais c'était une femme et le statut d'infirmière avait beaucoup évolué.

- Hum... je ne m'en souviens plus trop, c'était il y a longtemps. En tout cas, ne te laisse pas faire.

D'ailleurs, elle ne portait pas la tenue habituelle des internes...

Au vu de la réponse de la jeune femme, je ne sais pas trop quoi penser. Elle régénère vite ... Plusieurs créatures surnaturelles sont dans ce cas, on peut facilement penser au plus cliché comme les loups-garous ou les vampires, mais elle ne semble pas être l'une d'entre eux. Non, elle dégage quelque chose de différent que je ne saurais expliquer. Mais comme je suis dans le rôle d'Eretria, est-ce qu'elles sont suffisamment proche pour qu'elle, elle sache ce qu'elle est ? C'est ce qui complique toujours les situations dans ce genre ... Tant pis, je dois savoir.

- Tu te régénère vite ?

Nous terminons finalement de ramasser les multiples dossiers qui étaient tombés et je ne fais pas forcément attention à dans quel dossier je remets les feuilles. Une autre personne n'aura qu'à se débrouillera pour faire le tri plus tard. Je me relève en même temps qu'elle et je lui indique l'endroit où je devais aller porter les dossiers. Sa réponse me laisse sous-entendre qu'elle n'est sans doute pas très loin de découvrir mon subterfuge si je ne trouve pas un moyen de la détourner encore un peu de la vérité.

- Oh mais tu sais, j'aime beaucoup aider les autres ... Elles m'ont demandé un coup de main et je me voyais mal leur dire non.

Je lui adresse un sourire joyeux comme ma jumelle pourrait si bien le faire.

- Je pense qu'il est important d'avoir de bonnes relations avec tous les membres du personnel. Ça crée une meilleure ambiance, tu ne pense pas ?

Ainsi, je pourrais également un peu mieux cerner la personnalité de la jeune femme face à moi. elle semble être très vieille, malgré son physique, mais dans ce monde de surnaturel, il n'y a plus grand chose qui me surprend. En sa compagnie, nous nous dirigeons vers les bureaux pour pouvoir enfin y déposer ces foutus dossiers.

- Tu te régénère vite ?

Ombeline eut un petit sourire.


- Oui, c'est vrai que ce n'est pas le genre de chose qu'on pourrait attribuer à une fée, mais ça reste très pratique.

Au moins c'était une des rares choses qui n'avait pas dégénéré avec le temps. Qui plus est, il était moins facile de se blesser réellement maintenant que la plupart des métaux étaient des alliages. C'était difficile de trouver du fer pur.

Elles terminèrent de rassembler les documents et la fée demanda où les poser. Elle ne pouvait malheureusement pas l’aider plus, mais c’était mieux que rien. D’ailleurs elle lui conseilla de ne pas se laisser exploiter de la sorte. Déjà qu’elle était fatiguée, mais si en plus elle en faisait plus qu’il ne fallait… d’ailleurs, elle ne portait pas la bonne tenue…

- Oh mais tu sais, j'aime beaucoup aider les autres ... Elles m'ont demandé un coup de main et je me voyais mal leur dire non.

Ombeline eut un petit regard attendri et l’autre ajouta :

- Je pense qu'il est important d'avoir de bonnes relations avec tous les membres du personnel. Ça crée une meilleure ambiance, tu ne pense pas ?

- C’est sûr, admit l’infirmière. Mais regarde comme tu es fatiguée, il faut aussi penser à toi.

Comme pour essayer de la convaincre, elle cita approximativement un petit proverbe :

- Tu ne peux pas prendre soin des autres si tu ne prends pas soin de toi-même avant. Et ça veut aussi dire poser des limites…

Ombeline était totalement pour des relations bienveillantes, mais la bienveillance, selon elle, passait aussi par soi-même. Ce n’était pas cette image de gentillesse un peu naïve, un peu bonne poire, qu’elle souhaitait communiquer, mais plutôt celle de relations saines. Poser des limites en faisait partie.

- Après, je ne te dis pas de les envoyer balader, mais je pense qu’elles comprendront si tu leur dis que tu es épuisée.

Elle entretenait de bonnes relations avec tout le monde et ne songeait pas un seul instant que les autres puissent s’en ficher totalement d’une interne épuisée. En général, quand elle se trouvait face à ce genre de comportement, elle comprenait la frustration des personnes en face mais ne cédait pas et ne se départait pas de son sourire, formulant tout de même quelques paroles compatissantes.

Une fée. Je fais face à une fée ... C'est la première fois que j'en croise une. Pour être honnête, je pensais que cette espèce avait disparue. On en voit si peu et on entend si peu parler. Je ne laisse rien paraître de ma surprise, même si intérieurement, je me note d'aller prendre le plus de renseignement possible à propos de cette créature. Je ne connais pas grand chose sur elles, mais leurs pouvoirs me semblent très intéressants soudainement.. Je lui adresse un sourire, le regard amusé bien qu'intérieurement ce soit bien plus de la convoitise.

- En effet, tu ne dois pas non plus trop souffrir de la fatigue de ton côté.

Une fois tous les documents ramassés, je garde mon rôle "Eretrien" en montrant ma belle grandeur d'âme et de mon amour pour l'entraide. Peut-être que j'ai un peu trop poussé, puisque ça ne semble pas séduire tellement la jolie brune. Elle semble même tenter de me convaincre de prendre davantage soin de moi. Est-ce simplement dans sa personnalité ou aussi parce qu'elle tient à moi/ma soeur ? Je ne saurais dire encore. Elle garde son sourire tout en me donnant son point de vue et je vomis intérieurement. Si quelqu'un me dirait qu'il est trop épuisé pour faire quelque chose, je me moquerais de lui plus qu'autre chose.

- Oui, tu as sans doute raison, mais au vu du métier que l'on fait, si quelqu'un d'autre me dirait être trop épuisé pour faire ce qu'il doit faire, je lui dirais de changer de métier !

Je n'ai pas pris le rôle d'Eretria pour simplement la montrer sous son parfait jour, je peux bien jouer un mauvais tour... Malgré tout, je commence doucement. à qui est-ce que ça fait de mal de toute façon ? Ce n'est pas ma faute à moi si elle n'a toujours pas réalisé que je ne suis pas la bonne jumelle.


HJ: Je suis vraiment désolée du retard !

Ombeline sourit et voulut la rassurer :

- J’ai surtout pris l’habitude depuis tout ce temps, alors je peux gérer la fatigue.

Mais elle n’avait jamais vraiment songé au fait qu’elle puisse l’être moins que les autres à cause de sa capacité à se régénérer. Surtout qu’elle ingérait beaucoup de sucre, ce qui pouvait aussi fausser les conclusions. Qui sait… en tout cas tant qu’elle ne s’écroulait pas en plein travail c’était l’essentiel. Et elle gardait le sourire en plus !

La jeune femme en revanche avait l’air totalement débordée. Au point d’accepter des tâches qu’elle n’était pas censée faire ! La fée ne pu s’empêcher de lui conseiller de ne pas se laisser faire, pour son propre bien. C’était important de savoir se ménager et de dire non quand on n’en pouvait plus. Et les gens n’allaient pas moins l’apprécier pour autant !

- Après, je ne te dis pas de les envoyer balader, mais je pense qu’elles comprendront si tu leur dis que tu es épuisée.

- Oui, tu as sans doute raison, mais au vu du métier que l'on fait, si quelqu'un d'autre me dirait être trop épuisé pour faire ce qu'il doit faire, je lui dirais de changer de métier !

Ombeline fut surprise par la remarque mais la mit sur le compte de la fatigue et de la frustration. Elle n’en pouvait visiblement plus. Elle eut une petite moue compatissante.

- Ça ira, tu vas y arriver, tu as juste besoin de repos, c’est normal. Tu n’as pas besoin de changer de métier.

Elle posa une main sur son bras pour l’encourager et checka rapidement l’heure. Elle était encore en pause, ça allait.

- En attendant tu as le temps pour un petit café histoire de tenir bon jusqu’à ce soir ?

Une fée… Je n'aurais jamais cru en rencontrer une personnellement. Elle me parle un brin de ses pouvoirs et je les notes mentalement dans un coin de ma tête. Qui sait si un jour cela pourrait m'être utile ? Des pouvoirs et des forces comme celles-ci ne sont jamais de trop. Ma tête se hoche à ses mots et je lui adresse un sourire,bien qu'interieurement ce n'est pas du tout un sourire sincère, mais plutôt très heureuse à l'idée d'avoir peut-être trouvé une créature intéressante… Ce n'est pas ma jumelle qui s’en serait vanté à mes oreilles. Tss.. Elle a encore tellement à apprendre.

Je ne peux empêcher mon mauvais caractère de refaire un peu surface lorsque je parle de la façon dont je reagirais avec quelqu'un qui se dirait trop fatigué et je pense que j'en ai peut-être un peu trop fait vu la tête qu'elle fait quelques secondes. À ses mots,je pose ma main sur mon front comme pour repousser une mèche de mes cheveux tout en soupirant. Jouer le rôle de la désespérée épuisée n'est pas très difficile lorsqu'on l'est réellement.

- Il faut juste que je m'entraîne à mieux gérer la fatigue sans doute.

Je fais référence à ses mots d'un peu plus tôt au cas où elle aurait des conseils à me donner, bien que j'en doute. Elle pose sa main sur mon bras et je ne peux m'empêcher d'y jeter un oeil rapide, très peu habituée à ce genre de contact.

- Malheureusement non, j'ai encore beaucoup de travail et de patients à voir et je dois aller aux toilettes, mais on remet ça à très vite.

Je n'aimais pas mon boulot, mais si je voulais garder un oeil sur Aedan, je n'avais d'autres choix que de le garder. Pour ça, je ne devais pas prendre de retard. Je lui adresse alors un dernier sourire puis je me dirige vers les toilettes. Je ne veux pas qu'elle me voit directement aller au bureau des secrétaires puisqu'elle semble déjà se douter de quelque chose..

Ombeline lui offrit un sourire compatissant.

- Ça viendra avec l’habitude, ne t’inquiète pas.

Si on pouvait gérer les choses de suite, on ne ferait jamais d’erreurs… et certaines erreurs aboutissaient sur des découvertes merveilleuses ! Et puis apprendre était l’occasion de tester ce qui nous convenait le mieux, c’est-à-dire apprendre à se connaître…

L’infirmière lui proposa un petit café si elle avait le temps, histoire de la détendre un peu avec une pause et l’aider à tenir le coup à grand renfort de caféine. Elle-même en avait bien besoin actuellement. Mais finalement, elle ne pouvait pas. Tant pis.

- Pas de soucis ! Courage pour la suite ! Tu vas gérer j’en suis sûre ! L’encouragea la fée avec un grand sourire avant de s’éloigner.

Est-ce qu’elle avait encore du temps de pause ? Peut-être… elle vérifia : il lui restait quelques minutes… pas de café donc mais peut-être un truc à grignoter rapidement avant de s’y remettre. Allez, va pour un tour au distributeur !