La nuit, tout les chats sont gris (Liorah Cursse)

Ce soir est l’un de mes rares soirs de repos. En ce moment je fais pas mal d’heure supplémentaire, on manque clairement de personnel, mais aller faire comprendre cela aux grands patrons. Autant parler au vent, franchement ce sera clairement plus efficace. Bref… Je compte bien prendre cette soirée pour me détendre, car j’en ai clairement besoin, surtout en ce moment avec Artemis en liberté dans l’hôpital, franchement quelle idée ? Ils attendent qu’elle s’attaque à d’autres personnes . Bref… Quoi qu’il en soit, j’ai cru comprendre que ce soir c’est masque de sortir pour le Paradise Night Club, donc… J’ai sorti le masque.

J’arrive au club, il semble y avoir pas mal de monde, j’entre à l’intérieur, je dépose ma veste aux vestiaires, comme d’habitude, puis je mets mon masque. Je pars ensuite vers la salle principale. Elle est pleine de gens. Je m’approche du bar pour boire… Alors que je suis là depuis maintenant quelques minutes, les lumières s’éteignent alors que je tentais de bouger dans la salle. Plus personne en bouge… Et là, quelqu’un au micro nous annonce de nous détendre un peu, que ça va être peut-être une danse marque… Mais que l’on doit danser avec la première personne à notre droite. Fronçant les sourcils… Je finis par me reprendre et me prendre au jeu. Je suis là pour me détendre non ? Je me tourne donc et en tendant doucement la main tombe sur un corps féminin… Sans un mot, je place une main sur sa hanche, comme une invitation silencieuse à savoir si cette personne désirs réaliser « le défi » de la soirée.

Je ne sais pas si j’aime vraiment ça et ce concept, mais disons que je me laisse porter et j’entre dans le jeu. Lorsque l’on vient ici c’est pour ça de toute façon, non ? Entrer dans le jeu, aller dans le monde de la nuit, là où tous les chats sont gros comme on dit si bien également… Même si ça j’en suis moins sur. En tout cas on vient dans ce genre d’endroit pour décompresser en général et passer du bon temps… Que ce soi simplement à boire, à regarder les shows ou plus encore alors… Je lâche prise et je me prends au jeu, tout simplement ! Je tends donc ma main face à moi, en faisant attention lorsque quelqu’un la saisit. On ne voit pas grand-chose, je distingue tout juste l’ombre de la personne… Pourtant je me colle à elle pour commencer une danse avec elle. Une chose est sur, elle sent très bon....

C’est peut-être ça la magie de ce lieu. On se libère, la nuit tous les chats sont gris après tout non . Quoi qu’il en soit, je me laisse aller. Je laisse tomber le masque comme on dit, pas au sens propre pour le coup, mais au moins là, quelques secondes, car la lumière est éteinte. Remarque même allumée avec les masques… Disons qu’ici je peux me le permettre au moins un peu. Je sens la tête de ma partenaire contre mon torse. J’en glisse alors doucement une main sur le bas de son dos. Je la pose sur ses reins, je ne tente rien… C’est juste un geste qui rend la danse encore plus intime puisque ça la colle légèrement plus à moi....

On danse, sans se dire un seul mot… De toute façon cela serait complètement inutile puisque le but d’être dans le noir est de laisser les autres sens parler, pas la vue ou l’ouïe, mais d’autres sens que l’on n'utilise que très peu. En tout cas pas assez dans ce genre de moment. Je ne parle donc pas… Je n’utilise que le toucher et les diverses sensations… Et en plus avec la musique je ne l’entendrais pas. On danse, lentement, coller l’un à l’autre. Je ne tente rien, elle ne tente rien non plus… Mais surement que bientôt les lumières vont se rallumer et surement que ce moment « magique » d’une danse apaisante, lente, et presque sensuel sans même se connaître éclatera en mille morceaux parce que la vue sera revenu… Qui sait.... Lorsque soudainement les lumières se rallume et que je remarque que c'est.... Ma soeur. Je suis comme pétrifié sur place... Et je me recule soudainement. Je me retrouve bien con et sur le coup... Je pars juste immédiatement de la salle.


FIN


PS : j'ai édité pour la MAJ et que ça finisse pas abandonné