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Le bon, la brute et le wyverne [Leiv]

 :: Hors jeux :: Corbeille :: RP terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mer 1 Mai 2019 - 18:06



L’air effleurait mes écailles tandis que je battais des ailes à travers le ciel de Svaak. Virevolter près des côtes humaines était interdit et sévèrement puni, mais je n’en avais que faire. Après tout, j’avais ma sœur à mes côtés et son mariage avec le prince était pour bientôt : si nous étions pris sur le fait, nous allions tout de même être couverts. Un semblant de sourire, qui était en fait un rictus, s’élargissait sur mon visage détendu.

– Le dernier arrivé au col de Yul est une wyverne sans ailes ! cria soudainement ma sœur aînée.
– Ha ! Je vais gagner comme toutes les autres fois, tu verras !

Une course avait donc commencé. J’évitais de justesse les rochers de la montagne de Odah, longeais les plaines qui se trouvaient juste en-dessous. Ça y est, je la rattrapais ! J’étais proche de gagner, je fonçais une dernière fois et-


Dring, dring.

Dring, dring.


– Putain, maugréais-je en attrapant mon téléphone.

Bien sûr que c’est Leiv qui m’arrachait de mon rêve. Son ton stressé et sa demande particulière me firent tiquer. Je devais aller… maintenant au briefing ? Sérieusement ? Je raccrochais, les yeux encore plissés par la fatigue. Un grognement pas content et quelque peu bestial s’échappa de ma gorge.

Je pris une douche, m’habillais à l’arrache et une fois séché, je prévins Rosa que j’étais parti. Enfin si elle m’avait entendue, elle dormait profondément… Je partis donc de mauvaise humeur, avalant rapidement un biscuit. Je n'oubliais pas de mettre ma nouvelle montre qui calculait mes battements de cœur (histoire de pas me transformer en créature gigantesque au mauvais moment).

Je râlais encore plus lorsque mon regard s’attarda sur l’horloge – qui annonçait quatre heures et demie. Il n’y avait personne à cette heure-là, à part Leiv bien entendu. Sale gosse. J devait vraiment tenir à ce contrat de merde, d’ailleurs j’espérais un peu plus d’infos que ce qu’on m’avait donné.

Arrivé à l’antre de Darth Leiv, je remarquais que j’étais seul. Peut-être que les autres étaient en retard… et par les « autres », je voulais dire Vargas – au secours – et une autre agente que je ne connaissais pas du tout. Je m’approchais, l’air inquisiteur.

– Leiv.

Ma main se tendit vers Daisie, mais je m’arrêtais juste à temps avant de me retourner vers le propriétaire de ces lieux.

– J’espère que tu as une bonne raison pour me faire venir ici à quatre heures du matin.


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Mer 1 Mai 2019 - 18:46
FUCKING FREAKING SHITTY FUCK. FUCK FUCK FUCK AND FUCK AGAIN. Bordel ça pue la merde ! Ça pue la merde, gros comme de la merde de porcherie dans une étable dans les poubelles d'un marché poissonnier un vendredi de carême. Et je déteste, je hais quand ça pue la merde. Déjà, la merde de mouche ça pue, mais alors là, y'a carrément du level. J'arrive à me contenir, et à envoyer un sourire un peu pincé à J lorsqu'elle quitte mon bureau, je suis les caméras jusqu'à la sortie, et quand enfin je suis certain qu'il n'y a plus une seule oreille pour m'écouter, j'explose. Je hurle en envoyant balader quelques bouquins contre le mur, même un clavier y passe. Oups.

Une fois calmé, j'élabore une stratégie, mais en état de stress et d'énervement comme je le suis, la tâche s'avère délicate. J'ai rien trouvé de mieux que... laisser comme ça et sortir la salamandre de son lit à quatre heure du matin, lui inventant que le briefing avait été avancé, et qu'il était en retard. Je retenais légèrement mon souffle quand il arrivait, un peu moins énervé que je ne l'aurais pensé. J'étais presque prêt à le laisser faire quand il s'apprêta à empoigner Daisie, mais il s'est ravisé. Je souffle un bon coup et lève les mains devant moi en signe de paix.

- O.K. Nivahriin. S'il te plaît, avant de commencer avec les menaces de mort ou de tabassage en règle, écoutes-moi. Je te jure que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour éviter cette situation qui pue vraiment la merde, et que si je t'ai fait venir trois heures avant, c'est que j'ai une putain d'excellente raison. Je conclus même d'une petite voix en lui tendant un mug. Je t'ai même préparé un café.

Ouais, ça puait vraiment, vraiment la merde, pour que je lui accorde un café de Daisie, même s'il avait toujours pas le droit d'y toucher. Je désignais ensuite un siège en face de moi pour qu'il s'y installe, avant de jeter un coup de menton vers le haut du Wall of Shame.

- Ada Nilsen. Ta partenaire sur la prochaine mission. Je te jure, j'ai tout fait pour t'éviter ça. J'ai réussi à faire remplacer Gonzales par Vargas, mais faut croire que tu remontes dans l'estime de J, parce qu'elle te voulait absolument sur ce coup.

J'avale d'un coup une bonne dizaine de gorgées de café avant de remplir ma chope (aux grands maux les grands remèdes) et de continuer après avoir soufflé.

- Elle a pas cassé Betty. Une autre gorgée. Enfin, pas vraiment. J'veux dire, que... j'ai un petit peu... forcé la casse. Anyway. Tu voulais l'identité de chasseurs dans la section ? C'est une tête de file. Une putain de tête de file. Je me suis servi de Betty et de ma vengeance pour la harceler jusqu'à qu'elle pète les plombs voir même qu'elle en crève, mais elle est juste partie dans une autre agence.

Et moi j'ai eu très chaud à mes fesses. Mais ça en valait la peine. Enfin... cette connasse était trop tenace pour se jeter sous un putain de train, mais bon, au moins, elle avait débarrassé le plancher. Mon plancher, at least. Ayant réussi à me contenir jusque là, je me mets à cracher mes poumons avec une violence assez intense jusqu'à faire venir directement la poubelle entre mes genoux et y cracher dedans. Je me redresse en m'essuyant la bouche pour m'enfiler encore plusieurs grosses gorgées de café et regarde Godzilla dans les yeux.

- Ça pue la merde comme ça a jamais pué la merde et comme t'as pas idée d'à quel point ça pouvait puer autant la merde. Putain.

C'était pas évident de la sortir celle-là. Et hop, encore "un peu" boisson chaude qui me passe dans la gorge. Je me sers à nouveau une pinte de café, et tente de respirer normalement. Ce qui n'a pas dû arriver depuis le début de cette affaire.
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Mer 1 Mai 2019 - 19:54



Ce que j’avais envie de dormir. Le clic clac de Leiv me paraissait même douillet, c’était pour dire à quel point j’étais crevé. En face de moi, le norvégien était tout le contraire. Ses cernes étaient encore plus tirés, son visage bien plus pâle et ses cheveux, bah… comme d’hab, ébouriffés. Je fus même surpris de voir qu’il ne fit rien face à mon mouvement vers Daisie. A la place, il leva ses mains comme pour me calmer – j’étais trop exténué pour m’énerver, à vrai dire.

Je l’écoutais parler, devenant de plus en plus perdu.

– Tu veux bien calmer ton débit impressionnant de paroles et me dire ce qui se passe ? Si c’était si grave que ça, je pense que-

Il…

… m’avait préparé du café. Leiv me tendait une tasse de SON café qui venait de SA cafetière. Avant d’attraper ce qu’il me tendait, j’ouvris la bouche pour parler, les yeux gros comme des O et refermais ma bouche. Je pris le mug de sa main et bus une gorgée, sous le choc. Ouais, c’était très grave. Je vins m’affaler dans le siège qu’il me pointait et je suivis la direction de son regard. Le Wall of Shame.

– D’accord, et… ?

Il me répondit avec un prénom. Ada Nilsen. C’était elle qui terrifiait le grand Darth Leiv ? Il m’expliqua avoir tout fait pour éviter qu’elle soit dans mon équipe. PUTAIN, j’étais vraiment perdu. Je perdais patience.

– D’accooooooord, et doooonc ?

Je l’observais boire son café comme si sa vie en dépendait. D’ailleurs, je sais pas ce qu’il foutait dedans, mais je commençais à doucement me réveiller. J’appris enfin la fameuse révélation et je devais avouer que je m’attendais à tout sauf à ça. Encore une fois, j’étais choqué. C’était donc elle la chasseuse ? Ça allait être difficile de rester calme avec une fille qui voulait la mort des non-humains. Et Leiv n’avait rien arrangé…

– Génial, dis-je avec un sourire ironique. Grâce à toi, elle est boostée et prête à détruire tout ce qui lui semble surnaturel. J’espère que ta pote est sympa au moins.

La montre commençait à légèrement s’exciter et le bip bip me faisait stresser. Je bus mon café d’une traite, me brûlant la langue au passage et soufflant un bon coup. Le bruit s’éteignit brutalement.

– Fucking great… murmurais-je, râlant encore.

Soudain, ce fut un autre son qui me fit une peur bleue. Leiv venait de tousser comme un cancéreux avant de cracher dans la poubelle. On avait l’air de deux toxicos à nous bourrer de café, et surtout on était ridicules à paniquer autant. Si cette connasse tentait quoi que ce soit, j’allais la bouffer. L’estomac d’un wyverne est confortable, à ce qu’il paraît.

Leiv confirma que la situation était des plus catastrophiques. Cependant, face à cette ribambelle de putain, je ne pus que le regarder sans réagir. Deux secondes plus tard, je décidais enfin de parler.

– Arrête de me stresser, Leiv. T’es supposé être le plus raisonné de nous deux. De toute façon, si elle comprend que je suis un surnaturel, je compte la buter.

Et dire que j’allais rester avec cette équipe pendant quelques jours… une ambiance de folie était prévue. Je déposais le mug, le remerciant au passage, puis soupirais. J’étais exaspéré, fatigué, stressé et agacé. Un magnifique combo.

– Je vais dormir un peu dans la salle de repos, j’en ai vraiment besoin.

Je m’étais assoupi que deux heures cette nuit, entre les cauchemars de Rosa et mon sommeil léger, j’avais cruellement besoin de fermer les yeux. C’est ce que je fis et une heure plus tard, j’étais réveillé et bien plus en forme. Nilsen arriva en première et je sus à cet instant que c’était une fille pas très sympathique. Pas un seul bonjour, elle m’avait juste jeté un coup d’œil de haut en bas. Je lui lançais le même regard glacial. Fort heureusement, Vargas arriva à son tour et détendit l’atmosphère avec une déclaration d’amour :

– Pourquoi t’as une sale gueule comme ça, amigo ? me demanda la voix animée du mexicain.
– Bonjour aussi, répondis-je, agacé. Crevard, ajoutais-je d’une voix plus basse.
– T’as dit quoi ?
– Rien, rien.

Nous étions réunis auprès de Leiv. Je tentais de rester le plus naturel possible, mais être à côté d’une tueuse de surnat’ m’énervait quelque peu. Il était enfin temps de recevoir les infos finales de cette mission.

Que j’avais hâte de la finir…


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Mer 1 Mai 2019 - 21:24
Est-ce que je suis stressé ? Pourquoi je serais stressé ? J'ai aucune putain de raison d'être stressé. Est-ce que mon stress est communicatif ? Est-ce que je me prends trop la tête ? BORDEL QUE NON JE SUIS DANS UN ETAT TOUT A FAIT NORMAL, MERDE. Ou pas. Ça se voit tant que ça ? Shit.

Dans un premier temps, le lézard m'écoute, plus par obligation que vraiment posément surtout que mon stress (MAIS BORDEL PUISQUE JE VOUS DIS QUE JE SUIS PAS STRESSÉ) a l'air de déteindre un peu sur lui. Je crois qu'il s'est tendu au moment où je lui ai proposé un café. Peut-être que j'en faisais un peu trop ? Pourquoi les gens flippent quand je leur offre un café ? Oui, bon, d'accord, ça n'arrive que quand la situation est grave et... visiblement, si le reptile s'alarmait, c'était uniquement à cause de mon attitude. Mais d'où il disait que c'était "grâce à moi" que la cinglée était comme ça ?

- Hey, c'est pas de ma faute, doucement ! Elle était déjà comme ça quand elle est arrivée. Elle est au courant de rien, à l'agence. O.K., elle envoie un peu de badassitude sur le terrain, mais en dehors de ça... Stay away from her. Sérieusement.

La dernière chose que je voulais c'était gérer un meurtre entre agents qui n'ait pas été orchestré par J... et je soupirais d'exaspération quand le dragon annonce le plus simplement du monde qu'il compte la buter. Je reprends du café en levant un sourcil.

- Ce sera pas aussi facile. Crois-moi, j'ai essayé.

Oui, bon, avec des moyens détournés. L'électronique de son tableau de bord qui déconne, son tout nouveau téléphone portable qui surchauffe et explose, j'ai même tenté de prendre le contrôle d'une rame de métro mais c'est plus compliqué que ce que je pensais. Le plus désespérant dans tout ça, c'est qu'elle a même pas été blessée. Et qu'elle a touché une putain d'assurance pour le soi-disant défaut de son téléphone. Putain.

Le saurien décidait d'aller se reposer, mais pour moi, c'était hors de question. J'essayais de me calmer en écoutant de la musique à fond dans mon casque tout en réglant les moindres détails préalables à la mission. Elle est délicate en elle-même, mais tout à fait réalisable. Non, ce qui craignait le plus, encore une fois, c'était juste cette pétasse d'Ada.

⇜⇝

Au moment même où elle entra dans mon bureau, l'ambiance fut plombée. Totalement glaciale. Même Vargas, qui était au courant de rien, s'en est rendu compte, nous observant alternativement, elle et moi, en train de nous fixer d'un regard noir. C'est elle qui a flanché la première.

- Leiv. C'est quand la dernière fois que t'as vu le soleil ?

Outch, je ne m'attendais pas à autant de politesse de sa part. Non, ce n'est même pas ironique.

- Murderer.

- Oh, grandis un peu, le geek, c'était qu'une cafetière !

- Betty ! Elle s'appelait Betty !

Ayant repéré la saleté pénétrant sur son territoire, Darkweb se faufila entre mes jambes. Après avoir de nouveau lancé un regard assassin à la tueuse de cafetière en série, je me baisse pour l'attraper et le garder dans mes bras, le nez dans le creux de son cou. Au moment où j'allais hurler à la mort parce que cette folle de la gâchette s'approchait un peu trop de Daisie, J faisait son entrée et commençait déjà à gueuler.

- Leiv ! Nilsen ! Interdiction de vous adresser la parole en dehors de tout ce qui concerne la mission, sinon je vous attache aux cibles de la salle de tir et on attend de voir lequel sera le plus chanceux. Compris ? Et pour l'amour du ciel, Ada, éloigne-toi de cette cafetière, inutile d'envenimer les choses !

Je soupire un "yes ma'am" aussi convaincant que possible en prenant place au fond de mon fauteuil, toujours Darky dans les bras. Je le posais rapidement sur mes genoux pour ouvrir un tiroir, et en sortir les quelques accessoires pour la mission. Les oreillettes, comme d'habitude, que je distribuais dans un ordre très précis, ayant équipé celle de Nivahriin d'un dispositif un peu plus... personnalisé. Rien de bien grandiose, juste une sorte de détecteur qui émettra un son lorsque l'oreillette de la chasseuse se trouvera dans un certain périmètre autour de lui, alors qu'elle ne le devrait pas. Pour le moment, il n'est pas activé, sans quoi le saurien aurait un bip permanent dans son conduit auditif là tout de suite, et ça risquerait de l'énerver. Non, je lui expliquerais plus tard.

Ensuite, je distribue le reste, qui vient généralement en kit dans une mission d'infiltration : vraies fausses cartes d'identité ou passeports, téléphones portables, clés de voitures, billets pour les transports, etc. Je leur rappelle vite fait les personnages qu'ils vont incarner, du moins Vargas et l'autre folle, gentil petit couple en vadrouille. Je laisse J énumérer les détails de la mission, qui consistera à l'éradication pure et simple d'un groupuscule extrémiste naissant, sur fond de protection de l'environnement.

Tant que ça ne parle pas de logistique technique et informatique, je reste adossé à mon siège, caressant tranquillement mon chat en attendant qu'on me demande d'intervenir pour décrire le résultat attendu de mes tours de magie prévus sur cette affaire. Ce qui sera assez chiant en fin de compte, je dois le dire, puisqu'il s'agira essentiellement de coordination et de renseignements en direct.

Au moment où les troupes s'éloignent, j'interpelle Godzilla pour qu'il se rapproche de mon bureau. Laissant les autres partir, surtout que Vargas et la meurtrière de machine à café ont un train à prendre (je leur ai choisi des places toutes particulières à côté de la cible principale), je commence sur un ton réprobateur, tant que J est encore dans le coin.

- Et, Nivahriin, je te préviens, si tu me perds encore une oreillette ou qu'elle finit dans l'eau pour quelconque...

J ayant refermé la porte, je m'arrête et reprends plus doucement.

- J'ai équipé ton oreillette d'un récepteur. Si elle s'approche, tu le sauras. Test.

En quelques clics, j'active le programme, et comme l'autre connasse est toujours dans les parages, ça devrait biper dans l'oreille du crocodile.
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Jeu 2 Mai 2019 - 11:27



Pourquoi est-ce que J voulait absolument Nilsen sur le coup ? Elle aurait très bien pu demander à Gonzales et Vargas de m’accompagner pour cette affaire… mais à la place je devais me coltiner une fille qui voulait la mort des gens comme moi. Le colombien était doué pour l’infiltration, et j’étais persuadé qu’il l’était encore plus que cette satané de norvégienne. Je soupirais face à ce que disait Leiv. Pas sa faute…

– Un peu, quand même. Tu l’as encore plus enragée.


Comment ça, pas aussi facile ? Je haussais un sourcil.

– Hmpf…

Je savais pas quoi dire. Si Darth Leiv avait essayé, c’est qu’elle était effectivement dure à éliminer. Je ne comptais pas lui sauter dessus durant la mission, il fallait déjà qu’elle comprenne que j’étais un surnaturel. Les seules choses qui pouvaient me trahir, c’est soit le stress et POUF créature volante, soit une balle dans le corps et elle verra que je suis résistant.

Je prévins le geek que j’allais dormir et une fois allongé dans le canapé moelleux, le sommeil me rattrapa bien vite.

***

C’était tendu. Très tendu. L’atmosphère était étouffante. Vargas me lança un coup d’œil empli d’interrogations et avais froncé les sourcils, inquisiteur. Je haussais les épaules, agissant comme si j’en savais pas plus. Ça y est, ils se disputaient. Je levais les yeux au ciel tandis que le mexicain à côté de moi regardais le spectacle, surpris.

– On va vraiment faire équipe avec elle ? me chuchotais Vargas alors que Nilsen voulait attraper Daisie.
– Ouais…
– Dios mio.

Fort heureusement, avant qu’une catastrophe ne surgisse (c’est-à-dire la mort de Daisie), J sortit de nulle part pour intervenir. Depuis quand elle était là ? Elle jouait les mamans strictes, c’en était presque mignon. Vint enfin les explications de la mission, j’attendais ça depuis quatre heures du matin. L’ambiance devint un peu plus sérieuse et j’écoutais J, attentif. Élimination d’un groupe de dégénérés, infiltration, assassinat, bla bla.

Je comptais rejoindre les autres mais Leiv m’en empêcha. Je fronçais les sourcils lorsqu’il me menaça et compris qu’à la dernière minute qu’il voulait me parler de quelque chose d’important. Je fis un « oh » et l’écoutais. J’avais donc une oreillette spéciale et je fis une grimace lorsqu’il fit un test.

– T’aurais pas pu choisir une mélodie au lieu de ce bip strident ? Je ferai attention du coup, merci.

Nous étions fins prêts.

***

L’horloge de la gare d’Oslo affichait neuf heures du matin. Heure de pointe pour certains, notre quai était bondé. Je lançais un coup d’œil rapide vers le faux couple et me retins de vomir lorsque je vis Vargas tenir la main de Nilsen. Celle-ci affichait un air mielleux, elle jouait son rôle à merveille. Notre train en direction de Trondheim venait d’arriver et une fois dedans, je vins m’installer à mon siège. J’étais dans le wagon juste derrière celui de mes collègues, Leiv ne m’avait pas placé trop loin. Sûrement pour intervenir rapidement s’il y avait un pépin.

Je rejouais le plan prévu dans ma tête. Arrivée à Trondheim à 15 :30. Le faux couple avait six heures pour s’intéresser aux idéologies du grand méchant loup, ce qui était largement assez. De mon côté, je devais aller chercher mon sniper à la chambre d’hôtel. Heureusement, la CIA avait apporté son aide et tout était sécurisé. Il me suffisait juste de récupérer mon matériel, de les rejoindre et de… eh bien, tirer.

Cela faisait à présent deux heures que le train s’était mis en marche. Ah, le duo parlait enfin au type. Je décidais d’appeler Leiv sur mon téléphone.

– Alors, Darth Leiv. Tout se passe bien de ton côté ? Pas d’imprévu ?


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Ven 3 Mai 2019 - 19:46
Pendant que le petit couple et le lézard flemmardaient dans leur train, je m'attelais à vérifier le moindre détail de la mission. Le tout faisant, j'écoutais avec dégoût les niaiseries de la tueuse de cafetière, ne manquant pas de faire des remarques de temps en temps, agrémentées de bruits exprimant ma profonde aversion, à défaut qu'eux puissent me voir. Ouais, parce qu'en plus, je devais me taper le visuel de cette horreur. Enfin, on peut pas nier qu'ils jouaient parfaitement leur rôle...

La plupart du temps pourtant, je coupais mon micro, soit parce que je jurais de temps en temps pour moi-même, soit parce que j'écoutais de la musique, soit parce que... mon téléphone sonne. Je soupire en voyant le nom qui s'affiche. Me dad. Qu'est-ce qu'il a encore fait comme connerie ? C'est pas habituel de le voir hors du lit si tôt le matin. Je lâche mon casque, soupire encore et attrape mon téléphone pour répondre avec déjà un air exaspéré, presque inquisiteur. Il prétend d'abord vouloir prendre de mes nouvelles. Je lui réponds qu'à cette heure-ci il n'est pas crédible, et que comme je suis en plein boulot, il ferait mieux d'aller droit au but. Je soupire de nouveau, exacerbé, coinçant le haut de mon nez entre mes doigts, comme si ça pouvait m'aider à me détendre. Évidemment. Il est en cellule de dégrisement, je suis son fameux "appel à un ami". Bordel. Je l'engueule à moitié, lui explique qu'il ferait mieux de se dégriser dans le lieu justement fait pour ça, et d'arrêter de se bourrer la gueule. Je raccroche énervé en jetant mon cellulaire sur le côté.

Quelque chose comme une heure trente plus tard, il me rappelle. Forcément. L'appel a un ami a déjà été utilisé, maintenant je suis "le switch". Il voudrait que je fasse quelque chose. Je soupire encore, ne lui promets rien à part "d'y penser" et de "voir si je peux faire quelque chose". Bordel, comment c'est possible d'avoir un daron pareil ? Vu nos conversations, c'est à se demander qui est le fils de l'autre. Et encore une heure après, rebelote. Il est rentré, il veut juste me dire merci. Sur les nerfs, je lui rappelle que je suis en plein taff et qu'il ferait mieux de dormir, si tant est que ça l'empêche de boire. Il me fait des promesses qu'il ne tiendra pas, me remercie encore, s'excuse... S'en suivent les banalités d'usage, même un "je t'aime" de sa part y passe. Je souffle un "moi aussi, papa" encore trop plein d'agacement pour le penser vraiment au moment où les mots passent mes lèvres. Je raccroche en secouant la tête. Même pas le temps de reprendre mes esprits que ça sonne de nouveau, genre dix minutes plus tard. Vraiment énervé cette fois, je décroche sans regarder de qui il s'agit, tout de suite sur la défensive.

- Hva gjelder det på nytt, Pappa ?!

Oh. C'est pas lui. Je tousse un peu (oui parfois je m'en sers d'excuse. No shame. Déso, pas déso) avant de transférer cet appel sur l'ordi pour l'entendre via mon casque, que je repose sur mon crâne et reprends un air plus... naturel ?

- Hey, le lézard. Rien de mon côté, pourquoi tu m'appelles ? Tu t'ennuie ? Tu pensais à moi ? Oh, c'est trop mignon ! Je pensais justement à toi aussi, j'ai changé le "bip strident", dis-moi ce que t'en penses !

Je suis à moitié ironique en disant ça. En quelques clics, je réactive le dispositif personnalisé, inutile pour l'instant, surtout qu'ils ne sont qu'à un wagon d'écart. Je ne peux pas m'empêcher de fredonner quand j'imagine que ça commence dans son oreillette... ♫ She's a Killer Queen ♪ Gunpowder, gelatin, dynamite with a laser beam ♪ Guarantee to blow your mind ♫

- Alors ? Je te laisse ça ou je t'en trouve une autre ?
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Sam 4 Mai 2019 - 11:35



J’écoute d’une oreille distraite la conversation entre le faux couple et le méchant de l’histoire – son nom m’a encore échappé. Pour l’instant, tout se passe étrangement bien. Nilsen traduit de temps en temps pour Vargas, son niais me fait grimacer. Il est temps d’appeler Leiv pour en savoir plus de son côté. Ce que je fais donc, légèrement agacé par les coups d’œil fréquents que la dame à côté de moi me lance. Je lui fais un sourire forcé et elle fait de même. Satané norvégiens.

Au troisième bip, il me répond et c’est avec surprise que je l’entends me parler dans sa langue natale. Est-ce qu’il vient… de m’appeler papa ? Je toussote tandis qu’il fait pareil. Génial, je suis gêné maintenant. Heureusement, il change de sujet et me demande pourquoi je l’appelle. Je lève les yeux au ciel face à ses remarques puériles.

– Sale gosse…

Oh, il a changé la tonalité de mon oreillette. C’est bien plus agréable, même si les paroles me font maugréer.

– Laisse ça, c’est bon.

J’ajoute ensuite :

– Je t’ai appelé pour savoir si ça allait de ton côté. Et parce que je m’ennuie un peu, je l’avoue.

La madame à mes côtés me relance un énième coup d’œil. Putain, c’est quoi son problème ? J’espère qu’elle ne parle pas anglais… j’ai envie de demander à Leiv s’il a parcouru l’identité des passagers dans mon wagon, mais dire ça à voix haute c’est quand même étrange.

– Dis-moi Leiv, t’as dit qu’il voyageait seul, c’est ça ?

J’ai pas envie de dire « le méchant », ça fait ridicule. Alors je dis « il » en espérant qu’il comprenne. Discrètement, je vérifie mes alentours. Une petite famille, un vieux qui dort, deux adolescents qui rient. Je ne suis pas parano, je suis juste prévoyant. Je n’ai pas envie que quelque chose arrive dans le train, surtout que je n’ai qu’un petit pistolet. Et un couteau, que je réserve précieusement.

– Attends, dis-je à Leiv.

Si je suis au siège 112, la femme à côté de moi est assise au 111. J’envoie le numéro par SMS à Leiv et ajoute le message : « Regarde si elle est clean, elle arrête pas de me regarder ».

– Voilà. Je te laisse, renvoie-moi un message pour ce que je t’ai dit.

Je raccroche. Maintenant, il faut attendre…


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Sam 4 Mai 2019 - 14:15
La tarasque pourrait faire un effort, quand-même. Je m'efforce toujours de faire preuve d'originalité et d'inventivité quand je l'appelle par un petit nom, alors que lui, quand ce n'est pas mon nom devenu presque officiel de Darth Leiv, il m'envoie du "sale gosse". Il n'a pas l'air plus convaincant que ça quand il me dit que c'est bon pour la musique, mais puisqu'il le dit, je vais pouvoir passer à autre chose. La suite me fait sourire, et j'en rajoute une couche.

- Hawww trop meugnon. C'est promis grand-frère, j'ai pas encore cassé la voiture de maman J et j'ai pas encore prévu de faire trop la fête au QG en profitant de votre absence, tu peux te détendre pendant ton séjour dans la magnifique ville de Trondheim !

C'est quand-même drôle de le titiller, Godzilla. C'est presque trop facile, en fait. On devrait partir en camping un jour, et au milieu de nulle part, lancer le jeu de qui l'énervera le plus. Celui qui provoque sa transformation gagne. Ça pourrait être fun.

- Yep, mais il faudra être vigilent sur le quai, des potes à lui le rejoindront. Enfin, ça a l'air bien parti pour qu'à ce moment là il leur présente un certain adorable petit couple, donc normalement t'auras juste à rejoindre ton poste tranquillement.

Je soupire quand il m'envoie un message, à cause de ce qu'il dit à l'intérieur. Non mais pour qui il me prend, sérieux ? Je n'ai pas besoin de le rappeler sur son téléphone, je n'ai qu'à réactiver mon micro dans son oreillette.

- T'es sérieux, là, l'orvet ? T'as cru que j'étais un bleu ou quoi ? J'ai vérifié tout le train depuis plusieurs semaines déjà, et j'ai encore checké ce matin pendant que toi tu dormais comme un dragon sur son tas d'or ! Si elle te regarde bizarre c'est parce que tu te comportes comme un crétin, à soupirer et à jeter des coups d'œil partout comme un américain dans un avion un 12 septembre !

Je soupire encore moi aussi, et pars dans une quinte de toux pas trop violente, avant de reprendre.

- Maintenant, tu vas mettre un écouteur que tu vas brancher à ton téléphone, tu vas faire semblant de décrocher, et comme ça tu pourras me répondre ! Je sais que tu brûles d'envie de m'insulter ! Et t'en fais pas, je surveille, tu risques pas d'avoir l'air con du type qui fait croire qu'il est en pleine conversation jusqu'à que son téléphone sonne. Par contre, je te préviens monsieur l'alligator, on n'est pas en Italie ni en Bulgarie ici. Tout le monde parle anglais, alors fais gaffe à ce que tu dis.

J'attends un peu que ce soit fait, avant de continuer, sans vraiment lui laisser le temps de faire quoi que ce soit à part semblant de répondre à un appel.

- Bon, alors... les deux gamins derrière toi, ils vont à la convention, mais ils sont clean. Ils devraient pas tomber dans le délire de la cible. C'est d'ailleurs pas les seuls à prendre ce train pour ça, mais les autres n'ont pas de raisons particulières de le rencontrer, sauf tomber sur lui par hasard et le laisser parler assez longtemps pour leur embrouiller le cerveau... Tu veux le détail de tout le wagon, sinon, ou ça ira si je te dis que t'as rien à craindre ?

Dire ça à un stressé de la vie pareil, je sais pas trop si ça passe. J'affiche un petit sourire mesquin qu'il ne peut pas voir avant d'ajouter, d'un ton sans équivoque.

- Enfin... Méfie-toi quand-même d'Anniken Solberg. La petite vieille à côté de toi. Elle est vraiment terrible. Si elle te propose de la tarte aux pommes, sérieusement, n'accepte sous aucun prétexte. Tu le regretteras. Elle est tellement à tomber que tu ne pourras plus jamais manger de tarte aux pommes de ta vie tellement toutes les autres vont te paraître fades. Prends pas de risque, Nivahriin.
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Dim 5 Mai 2019 - 10:18



Il a quel âge encore ? Vingt-quatre ans, c’est ça ? Eh bien, il donne l’impression d’avoir sept ans d’âge mental. Voire moins. Ses réflexions, à nouveau puériles, me font ricaner. Si Mateo est doué pour m’agacer, Leiv, lui, est d’un niveau supérieur. Je pense qu’il a surtout très envie de me voir transformer…

– Eh bien, petit frère, si tu continues de me faire chier, je vais te faire bouffer mon poing.

Oui, c’est une réaction un peu exagérée de ma part. On change de sujet, et on passe à la mission. Tout se passe bien, pour l’instant. Mis à part le fait qu’une femme n’arrête pas de me regarder…

– C’est bien parti, faut que ça continue comme ça.

Je raccroche et j’envoie un SMS à Leiv concernant la dame qui me jette des coups d’œil intempestifs. Je sais que je passe pour un paranoïaque, mais je préfère être sûr que la personne à côté de moi soit clean. Dans mon oreillette, j’entends Leiv me parler. Ou plutôt m’engueuler. Ouais, c’est le terme. Je retiens de justesse un soupir. J’ai envie de lui répondre, ça me démange ! J’éloigne l’oreillette de mon oreille lorsqu’il se met à tousser, puis le remets, avant de regretter ce geste car il part dans un long discours.

Après Smaug et Visérion, je me vois affairer le surnom d’alligator. Je vais lui en mettre une dans la gueule. Je prends mon temps pour faire semblant de décrocher à mon téléphone et l’écoute me décrire les gens autour de moi. Donc, y aura deux gosses lors de l’assassinat. Cette mission devrait s’appeler : comment traumatiser des enfants. Mais bon, ils ont qu’à réfléchir avant de s’enrôler dans des trucs bizarres.

– Ça me suffit. Je préfère être prévoyant, on sait jamais. Et j’en savais rien que t’avais tout vérifié alors…

J’ajoute, agacé :

– Et tu vas arrêter avec ces surnoms ? Je vais t’en trouver, moi aussi, tu vas voir.

Il me dit ensuite de me méfier d’une dénommée Anniken Solberg. Je me raidis, soudainement méfiant… avant de soupirer face à ce qu’il me dit. Il connaît la dame à côté de moi. Et c’est réciproque. Il n’y a rien à craindre, à part la tarte d’une petite dame. Je me détends.

– Tu la connais ? je demande, curieux. Et ton papounet te faisait chier pour que tu lui cries dessus comme ça ? Hein, Leiv ?

J’appuie bien sur son prénom et affiche un air satisfait lorsque la dame à côté de moi semble reconnaître le prénom. Il croit quoi, qu’il pense être le seul à m’emmerder ? Moi aussi je peux l’ennuyer. Et puis y a rien à faire avant quinze heures, je veux m’amuser un peu. Je raccroche une nouvelle fois, rajustant l’oreillette dans mon oreille.

– Excusez-moi, lance la dénommée Solberg. Vous connaissez Leiv ? Le petit Leiv Myklebust ? Je m’excuse d’avoir écouté aux portes, mais ça m’a interpelée. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de nouvelles de ce petit bout de chou.

Moh, petit bout de chou… je note le surnom.

– Oh oui, c’est bien lui. Et ne vous excusez pas.

J’enchaîne avec un sourire qui me vient naturellement, ce qui est choquant :

– Leiv va bien, malgré qu’il tousse toujours beaucoup. Vous êtes son amie ?
– Son ancienne voisine, elle répond avec un grand sourire. Je lui ai pourtant dit d’acheter de l’huile essentielle !
– Je vais le lui rappeler.
– Je suis contente qu’il s’est fait des amis. Son père a toujours des problèmes, sa vie ne doit pas être facile.

C’est pour ça qu’il était fâché ? Heureusement que Solberg parle anglais – avec un fort accent, mais qui reste compréhensible. J’essaye d’en savoir plus, mais soudain la mélodie se fait entendre dans mon oreillette. Nilsen longe le couloir, me jette un regard froid, et continue sa marche jusqu’aux toilettes. J’ai pas l’air discret à la suivre du regard, mais je m’en fous. Elle ressort et continue sa route. OK, c’est bizarre.

Je discute encore un peu de tout et de rien avec la petite dame, jusqu’à ce que notre conversation s’arrête.

15 :30. On arrive à Trondheim. Je salue Solberg qui me donne l’impression d’une petite grand-mère gâteau, puis prends un taxi jusqu’au Britannia Hôtel. Une fois dans la chambre, je rassemble mon matériel. Vargas et Nilsen arrivent à destination vers 16 :00, je dois me dépêcher.

– Leiv,
je commence, en préparant mon sac. Envoie-moi les hauteurs qui te semblent bien, pour que je puisse correctement me placer.

J’écoute encore un peu la conversation du faux couple. Tout a l’air de bien se passer.


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Dim 5 Mai 2019 - 12:42
Bordel, je savais que j'allais regretter de laisser le saurien à cette place là alors que c'était à côté de mon ancienne voisine... bon, il aurait été plus compliqué de gérer une autre place, voir même un autre wagon, alors j'avais quand même pris le risque... mais c'était une vieille dame un peu (beaucoup) trop bavarde. Une personne âgée un peu trop seule, quoi. Bon, disons pour se donner bonne conscience que ça lui aura fait plaisir, quelques heures de discussion avec un petit jeune. Et puis qu'elle avait pas grand chose à dire sur moi non plus, après tout j'étais qu'un gamin à l'époque. Et surtout, j'avais largement de quoi faire chier le sniper s'il essayait de se servir de quoi que ce soit contre moi.

- T'en savais rien ? Tu crois que c'est quoi mon job, au juste ? Glander devant un écran dans un train ? Et j'en ai déjà un, de surnom, ma petite salamandre. Darth Leiv. Je te laisse deviner qui gagne entre Palpatine et un lézard.

Je soupire. Ouais, j'en ai fait un peu trop avec cette histoire de tarte aux pommes, mais bon. J'y peux rien, j'aime trop faire chier les gens, et c'est tellement facile avec lui que je n'ai pas pu resister plus de trente secondes à le faire monter en pression. Bon, forcément, je peux pas nier qu'il touche là où ça fait mal quand il pose le paternel dans la conversation. Évidemment. Qu'il parle norvégien ou pas, "Pappa", ça sonne à peu près pareil partout.

- Laisse mon père en dehors de tout ça, tu veux ? He's just a pain in the arse. Si tu crois que je suis chiant, essaie un peu de deviner comment j'ai appris à l'être.

Oui bon, c'est clairement pas le même niveau de chiantise, mais vu qu'il sait déjà que je suis un hybride, s'il peut imaginer mon père comme une espèce de démon sanguinaire sur lequel je me permettrais de gueuler... ça devrait le calmer deux minutes. Le trajet se déroulant sans encombre, je m'atèle un peu à d'autres tâches, comme prévoir ce qui faut pour les prochaines missions, vérifier deux-trois trucs importants sur l'actuelle, continuer quelques codages, checker quelques surveillances annexes, sonder le compte bancaire de mon père, et... et bordel, il est sérieux, là ?! Le train vient d'arriver, pas le temps de m'en occuper. Il a tiré du liquide en bas de chez lui, je suis prêt à parier que c'est pour aller le dépenser dans le bar en face. Je soupire, mais je dois repasser sur le contrat en cours.

Bon, au moins, là, tout se passe comme prévu. L'infiltration est tout à fait réussie, Vargas et Nilsen s'en vont avec leur nouveau meilleur ami, je passe leur visuel sur un autre écran. Je suis pas fan des mini-cam dans les lunettes, ça donne le mal de mer. Surtout que voir littéralement à travers les yeux d'une meurtrière comme elle, ça me donne carrément envie de vomir.

Maintenant qu'il est sorti du train, je n'ai plus de visuel sur mon reptile préféré, mais je peux à peu près suivre son trajet sur les caméras de la ville. Enfin, pas comme si j'en avais besoin. Il récupère son matos, encore une fois, pas la moindre petite anicroche. C'est tellement jouissif, quand tout se déroule aussi bien.

- Je t'envoie une carte des dénivelées du coin, reste juste en poste de surveillance pour l'instant. Tu gardes ce qui faut à portée de main, mais tant qu'ils sont pas au lieu de rendez-vous, tu fais rien.

Une fois ce qu'il faut transféré sur son smartphone, je passe à autre chose le temps qu'il examine les environs. Moi, je les connais par cœur. J'étais pas le genre de gamin à toujours être dehors, loin de là, et encore plus loin de là, mon père n'était pas du style à me promener partout. Enfin, chose que je tiens probablement de ma mère, j'avais quand-même de temps en temps un genre de besoin d'aller m'étaler par terre dans un bout de nature pour ne plus penser à rien. Non, si je connais si bien tous les recoins de la ville, c'est à force d'aller chercher mon père dans les bars. Je soupire encore quand je remonte le temps d'une des caméras de rue, et que comme je m'y attendais, je le vois clairement entrer dans le bar en bas de chez lui. Je tousse un peu et rallume mon micro pour la manticore en essayant de prendre un air le plus naturel possible.

- Bon, Nivahriin, je t'envoie un plan de rue et une image de video surveillance. Tu me ramène ce type à ta chambre d'hôtel. T'efforce pas à faire dans la dentelle, si faut que tu l'empoignes par le col et que tu le traînes, fais-le.

Avec un peu de chance, ça le fera assez flipper pour qu'il se remette en question. Ouais, je sais... je suis trop grand pour croire encore au Père-Noël.
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Dim 5 Mai 2019 - 15:36



Entre Mateo qui aime me lancer des piques et Vargas qui m’insulte à toutes heures, je suis comblé avec Leiv – et Rosa reprend du plaisir à me taquiner. C’est si jouissif que ça de me faire chier ? Le norvégien décide donc de m’engueuler. « T’en savais rien » gneu gneu gneu, « Palpatine et un lézard », gneu gneu gneu. J’ai envie de hurler. Il. M’énerve. Tellement.

– Je parie que tu étais même sarcastique dans le ventre de ta mère.

J’ai décidé d’ignorer délibérément ses autres remarques. Cependant, je ne compte pas en rester là et contre-attaque en utilisant son père. Ah, j’ai touché la corde sensible. Fier d’avoir réussi ma quête, je cherche la caméra de surveillance que Leiv a fait installer dans nos wagons. Lorsque je la trouve enfin, je fais un sourire en coin, pour bien narguer Leiv.

– Je comprends enfin. Le don de chieur se transmet de génération en génération dans ta famille.


Alors qu’on discute, la dame à côté de moi découvre que je parle à son ancien voisin d’il y a des années. Je finis l’appel et me mets à discuter avec elle. Madame Solberg est agréable, mais Dieu qu’est-ce qu’elle parle. J’en viens presque à regretter d’avoir continué la conversation, mais au fil de celle-ci j’en apprends un peu plus sur notre informaticien. Son père est pas facile et à part le surnom de Darth Leiv, il possède celui de « petit bout de chou ».

J’en prends note, satisfait des données que j’ai sur Leiv.

***

Arrivé à l’hôtel, je prépare mon matériel, puis contacte Leiv. Maintenant, il faut qu’on soit plus sérieux que ça. Je reçois une carte sur les différences d’altitudes, mes anciens coordinateurs n’étaient jamais autant précis, ça fait plaisir. Tandis que je n’analyse le tout, j’écoute le reste.

– Préviens-moi à l’avance, je dois installer mon matériel et ça prend pas deux minutes.

Il me reste plus qu’à attendre… j’en ai marre d’attendre, j’ai mal aux fesses. Dans la salle de bain, je passe de l’eau froide sur mon visage pour me réveiller et alors que je me sèche, Leiv me fait une demande… particulière. Je fronce les sourcils. Je prends mon téléphone et regarde ce qu’il m’envoie. Il me demande de ramener ce type ? Mais c’est quoi le rapport avec la mission ?

– Quoi ?

J’ai des tonnes de questions en tête, mais je vais les poser plus tard. Pas le temps de réfléchir, je le laisse pas me répondre et continue :

– Bon, très bien. C’est quand même louche ton histoire.


Peut-être que ce type a des réponses concernant le groupe extrémiste. Je peux même pas l’interroger, Vargas et Nilsen vont arriver à destination tôt ou tard. Je vérifie que mon arme est bien chargée et descends. Grâce au plan, je retrouve facilement le bar que montrait la vidéo surveillance. A l’intérieur, l’odeur d’alcool et de transpiration me frappent en plein fouet. Les rires gras que j’entends me font frissonner d’horreur, je suis entouré d’humains complètement saouls. Fantastique.

– Putain de… je murmure, maudissant Leiv au passage.

Je jette un nouveau coup d’œil vers la tête du mec sur mon écran. Cheveux bruns, pâle, yeux bleus. Je mets du temps avant de finalement le trouver. Attablé à un comptoir, il s’enivre une pinte de bière à une vitesse impressionnante avant de passer sa main sur son visage, comme s’il était au bout du gouffre. Lorsque je m’approche de lui, je l’entends murmurer tout seul.

– Monsieur, j’ai besoin que vous me suiviez.


Il m’a pas entendu. Agacé de devoir faire les courses pour Leiv, je tapote le type qui sursaute. Ses yeux sont injectés de sang et il a l’air complètement à la ramasse. Qu’est-ce qu’un mec aussi dépravé que lui va servir à la mission ? Il me parle en norvégien, mais je pige rien.

– Monsieur, vous de-


Est-ce qu’il est en train de me menacer ? Il se lève et tente de m’agresser, fort heureusement, je suis sobre et j’arrive à coincer son bras. Bon, il me saoule là. Je claque sa joue contre le comptoir. Le brouhaha s’arrête brusquement et certains nous observent.

– Vous allez venir avec moi.

Tandis qu’il continue à gueuler dans sa langue, je peine à le faire traverser la foule et à le tenir en place. Avec grandes difficultés, j’entre finalement dans l’hôtel et ignore l’air alarmé de la réceptionniste. De temps à autre, je dois resserrer ma poigne car cet idiot se débat comme un chien enragé.

– Je comprends rien à ce que vous me dites, merde !

On arrive ENFIN à la chambre où je le pousse brutalement à l’intérieur, lorsque je le lâche, il accourt vers la porte et je suis obligé de le pousser dans le fauteuil. Je presse mon oreillette et préviens Leiv, essoufflé :

– Bon, j’ai trouvé ton mec. J’en fais quoi ? Je le tabasse ? Et c’est qui, merde ?


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Dim 5 Mai 2019 - 16:41
M'amuser à emmerder le dinosaure, ça m'aide à oublier que l'autre folle de Nilsen est dans le wagon d'à côté. Et puis ça m'évite aussi d'avoir à écouter ses niaiseries. Bon, avec la dame Solberg à côté de lui c'est un poil risqué pour mon intégrité personnelle, mais c'est toujours mieux à suivre que l'autre possibilité. Je commence à rire, mais je termine dans une quinte de toux, quand il me traite encore de sarcastique. C'est quoi leur délire avec ça, franchement ? Je dis ce que je pense, je vois pas le problème.

- Dans le ventre de ma mère ? Qui te dit que je suis pas sorti d'un œuf ?

Oui, bon, c'était un peu facile et totalement faux, mais si ça peut le faire réfléchir cinq secondes... Je ris encore plus fort quand il évoque la chianterie dans ma famille.

- Si tu savais ce que tu viens de dire, Nivahriin...!

Qu'il attende un peu de comprendre qui est mon grand-père, et on va se taper des bons fous-rires en se repassant la bande, tiens. Bref. Je le laisse à ses occupations et reprends les miennes, tout en gardant un œil sur le trajet.

***

Je le laisse déblatérer sur son besoin de temps, tout en regardant ce que font les deux autres, leur envoyant à leur tour des instructions, et puis... j'aime pas, les missions à Trondheim. Trop de souvenirs, et pas forcément des meilleurs. Je peux pas m'empêcher d'en profiter pour surveiller mon père, et... avec des agents sous la main, ça donne des idées. J'envoie donc le dragon s'occuper de mes affaires personnelles, le laissant pour l'instant croire que c'est relié à la mission. Une fois qu'ils sont dans la chambre, Niva me rappelle, et je soupire d'exaspération en entendant le vieux derrière.

Ce qu'il en fait ? Bah, qu'il l'enferme dans la salle de bain... enfin pas tout de suite, autant faire quelque chose d'utile, maintenant qu'il est là.

- Demande-lui ses clés de voiture. GENTIMENT. Et il comprend parfaitement l'anglais, tu peux même lui dire en italien si ça te chante.

Je souffle de nouveau en n'entendant pas vraiment d'amélioration, alors après une nouvelle quinte de toux, je finis par demander à Godzilla de refiler l'oreillette à Santa Claus. Bah quoi ? Il voulait savoir qui c'est... Une fois fait, je repasse au norvégien :

- Tu vas te calmer, oui !

- Oh, Leiv, c'est toi mon petit gars ?

Je soupire encore, passant une main sur mon visage pour tenter autant que possible de pas envoyer valser tout ce qui se trouve sur mon bureau contre les murs, et ignorant délibérément ses mots, qu'il a prononcé sur un ton tout de suite plus doux, à la limite attendrissant. C'est fou ce qu'on dirait une autre personne, quand c'est à moi qu'il parle...

- Tu m'avais pas dit y'a genre CE MATIN que t'arrêtais de boire ? T'étais supposé rester chez toi dormir, non ? Tu fais chier quand-même, je suis en plein boulot, tu crois que j'ai que ça à foutre de te courir après ?! Bon, tu vas refiler tes clés à Aiden, de toute façon c'est pas comme si y'a un moment de la journée où t'es assez sobre pour conduire... Tu peux rester dormir dans la piaule. Mais essaie même pas de toucher au bar, compris ?

- D'accord, d'accord mon petit, je te promets que...

- Arrêtes avec les promesses que t'es pas capable de tenir, Pappa. Refile tes clés et vas dormir. Je te rappelle quand j'ai fini... Repasse l'oreillette à mon collègue, s'te plaît...

C'est dingue ce qu'il peut m'énerver et me calmer à la fois. Il a jamais été chiant ou violent ou quoi que ce soit avec moi, il est juste... c'est mon père. Un paumé, je crois. En tout cas, même si je viens de lui gueuler dessus d'une manière que tout le monde trouverait indécente d'un fils à son père, les quelques mots qu'il avait pu placer m'avaient comme apaisé. C'est donc beaucoup plus calme que je m'adresse à nouveau au crocodile, tout en lui envoyant une autre image :

- Bon... sa bagnole c'est celle-là. Elle paraît pourrie mais t'inquiète, tu peux laisser ce que tu veux dedans, c'est safe. Rappelle-moi quand t'es en position. Et lui... laisse-le là où est.
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Mar 7 Mai 2019 - 13:53



Bon, les remarques gamines, je peux comprendre. Il doit s’ennuyer ferme derrière ses écrans. Mais m’envoyer sur une mission parallèle complètement inconnue, ça j’ai bien du mal à en saisir l’idée. Lorsque je jette presque l’homme enragé à l’intérieur de ma chambre, je tente bien que mal de le gérer. Je demande alors à Leiv ce que j’en fais. Sa réponse me perturbe encore plus, lui demander ses clés ? Je lance un coup d’œil vers la cible qui beuglait. Heureusement, il me demande de lui passer l’oreillette, ce que je fais avec joie.

– Il veut vous parler, je lui explique tout en lui tendant le petit objet.

Si j’arrive en retard à destination, Vargas m’en voudra à jamais. Et je sais pas ce que me ferait Nilsen. Je relève la tête lorsque j’entends l’homme prononcer le prénom de Leiv. Il le connaît ? Je plisse les yeux et l’analyse. Vieux, cheveux noirs, yeux bleus. Il m’a l’air familier, ce type. C’est quand même pas… ? Non, c’est une trop grosse coïncidence. Mais après, Solberg allait à Trondheim et c’est l’ancienne voisine de Leiv.

Je reprends l’oreillette, dorénavant beaucoup plus suspicieux. Je regarde la voiture avec un air mitigé et soupire.

– Je sais que je me répète, mais tu m’intrigues vraiment.

Avant de partir, je me retourne vers le mec qui a l’air vachement plus reposé. Leiv lui a soufflé une incantation ou quoi ? Je prends pas la peine de le saluer et pars définitivement, portant mon matériel. La voiture se trouve pas très loin et lorsque je la repère, je manque de maugréer. C’est déjà mieux que de devoir prendre les transports. Installé, je démarre le moteur et me dirige grâce au GPS de mon téléphone.

La carte des dénivelées que m’a envoyé Leiv me dirige à un bon spot où je commence à placer mon matériel. Une fois derrière mon sniper, j’observe les alentours. Ils vont arriver d’une minute à l’autre, maintenant. Je presse mon oreillette pour parler à Leiv.

– Je suis en place.

Je bois une gorgée de mon café – que je n’ai pas volé, promis.

– Ils sont où les autres ? Et Leiv…

Cette fois-ci, je toussote, un peu gêné.

– ... c’était ton père, le type de tout à l’heure ? Je suis pas un devin, ou quoi que ce soit, c’est juste qu’il t’a appelé par ton prénom. Et puis, il te ressemble. J’ajoute frénétiquement : Physiquement, du moins.


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Mer 8 Mai 2019 - 11:06
On entend souvent les parents expliquer à quel point c'est difficile, l'éducation des enfants. Ouais, bah ils se rendent pas compte à quel point ça l'est, d'éduquer un parent... mon père est littéralement devenu humain neuf mois avant ma naissance. Vu comme ça, je peux presque dire qu'il a essayé de grandir en même temps que moi. Il a juste jamais digéré. Alors voilà où j'en suis aujourd'hui. Je suppose que si on me traite souvent de gamin, c'est parce qu'une partie de moi l'est restée. L'autre partie ayant grandi un peu trop vite pour pouvoir s'occuper du paternel. Quand le lézard reprend l'oreillette, je suis un peu calmé, mais je prends quand même un ton... sarcastique, comme ils disent.

- Je suis plein de ressources. C'est pour ça qu'on m'a engagé.

Ils avaient surtout un deal que je pouvais pas refuser. Faire sortir mon père de là où il aurait jamais dû entrer à la base... enfin, c'est vrai que même sans ça, j'aime mon job. Je fais tout ce que j'ai toujours aimé faire, sauf que là, j'en ai le droit. Enfin, officieusement en tout cas.

La voiture de mon père, qui n'a pas l'air comme ça mais qui coûte une fortune tellement elle est bien équipée, permet à Nivahriin de prendre un peu d'avance sur notre bon petit couple. Pour eux, c'est la partie délicate : convaincre les membres du groupuscule de se rendre sur les lieux choisis. Enfin, c'est pas si compliqué que ça au final, on prétend que ça leur servira d'hébergement, et puis qu'ils seront tranquilles pour discuter. L'un d'eux peut même y déposer tout le monde avec sa camionnette aménagée en genre de camping-car, qu'il pourra laisser devant la hytte, et tout le monde est content. Si y'avait pas eu Vargas dans ladite camionnette, je pense que j'aurais demandé à Godzilla de tirer directement dans le réservoir et de rentrer, mission terminée.

En parlant de la salamandre, elle réactive son oreillette pour me prévenir qu'elle est en place et me demander où sont les autres.

- Ils arrivent. Camionnette Volkswagen verte, si t'as un visuel sur la route tu devrais bientôt les voir.

Je soupire à la deuxième partie de son intervention. Ouais, les agents de la section se doivent d'être perspicaces, et puis ça allait bien se savoir à un moment donné à force de bosser ensemble. Même si le voir débarquer à Oslo n'arrivera probablement jamais, tout ceux qui ont travaillé suffisamment longtemps avec moi ont fini par comprendre. Faut dire que quand je gueule en norvégien dans mon téléphone, c'est rarement pour une mission.

- Si t'as quelque chose à ajouter sur ma famille, fais-le maintenant, qu'on puisse se concentrer pleinement sur le contrat.

Ma famille... elle est petite, dysfonctionnelle et ambiguë, mais elle est tout ce que j'ai. En vérité, j'ai même pas envie de savoir ce qu'il a à en dire. Il aurait quand-même très probablement raison, et je suis le premier à traiter mon père de tous les noms. Mais si ça sort de la bouche de quelqu'un d'autre que moi... pour sûr, j'userais d'une mauvaise foi monstrueuse pour défendre mon paternel de toute accusation pourtant justifiée à propos de son inutilité sociale.
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Mer 8 Mai 2019 - 16:46



Plein de ressources… c’est certain, ça. D’ailleurs, je me demande : s’il a vingt-quatre ans, il a été engagé à quel âge ? Ce n’est pas le genre de J de piocher chez les jeunes. Elle préfère ceux qui se font remarquer dans l’armée ou les vétérans qui ont eu une sale vie et qui ont été mis sur le côté comme des déchets. Leiv a dû faire quelque chose pour attirer autant son attention.

– Pas besoin de me le dire, je réponds enfin.

J’arrive enfin à destination et trouve facilement la cabane au loin. Le matériel prêt, il ne manque plus que Vargas et Nilsen fassent leur job : ramener la troupe de timbrés au lieu prévu. Je préviens le petit bout de chou qui me confirme qu’ils arrivent. Effectivement, à peine qu’il termine sa phrase qu’une camionnette verte approche.

– Je les vois.

Je tente de faire la conversation tandis qu’ils se garent, mais Leiv me ferme mon clapet. Je préfère éviter d’en savoir plus, et de toute façon ce n’est pas le bon moment.

– T’inquiète, je dirai rien. Vaut mieux se concentrer sur la mission.

Vargas et Nilsen sortent en premiers, main dans la main. Ugh… ils pourraient la jouer moins niais, aussi. Le grand méchant loup est derrière eux, suivi de trois personnes. Ils entrent dans la cabane et une fois le réservoir repéré, je pose mon viseur dessus. Je reçois un bip, ce qui signifie que Vargas a enclenché la fuite de gaz. Leiv a vraiment tout prévu !

Faut qu’ils trouvent un moyen de dégager et vite… cependant, ils continuent de discuter. Nilsen pose ses fesses sur une chaise tandis que Vargas me jette un coup d’œil de là où il est. Le chef de la bande ferme les rideaux, tout en regardant de gauche à droite. Il est méfiant, c’est mauvais signe. Et moi, je n’ai plus de visuel, ça, ça craint encore plus. Le temps passe et je n’ai toujours pas de signal pour dire que je peux tirer. Je commence à être agacé, et presse mon oreillette pour parler au duo :

– Vous foutez quoi là ? Tuez-les !

Pas de réponse.

Mon Barrett M82 s’impatiente. Ou plutôt, c’est moi qui m’impatiente. Des minutes passent et… rien. Absolument rien. Mon doigt est sur la détente, mais impossible de tirer dans le réservoir. Je dois être sûr que je peux le faire avant d’agir.

– Leiv, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi ils sortent pas ?

Je vais devoir sortir de mon trou si ça continue.


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Mer 8 Mai 2019 - 22:19
Je crois qu'enfin, je peux me détendre. J'ai pu à me soucier de mon père pour un instant (du moins... j'espère), la mission se déroule comme prévu du côté de Nilsen et Vargas, le dragon gagne du temps dans ma voiture (oui, c'était la mienne à la base), et... c'est un compliment, qu'il vient de lâcher, là, Smaug ? En tout cas, je me permets un petit sourire satisfait, et je me laisse tomber dans mon fauteuil, qui roule de quelques centimètres en arrière pendant que je me détends en soupirant.

Une fois Nivahriin en place, j'arrête ma pause durant laquelle, depuis mon fauteuil au milieu de la pièce, je jetais un coup d'œil de temps en temps sur mes écrans pendant que je sirotais mon café d'une main et caressais mon chat de l'autre. Darkweb toujours sur les genoux, je retourne à mon bureau pour suivre le feu de l'action. On devrait bientôt en avoir terminé. Dans une heure max, je dors.

Enfin, ça c'était la théorie. Dans la pratique, d'un côté je remercie Godzilla d'un silence quand il décide de clore le sujet de mon père et je reprends le cours des choses de façon plus détendue et de l'autre... mais qu'est-ce qu'elle fait la tueuse en série, merde ?!

- Nilsen ! Qu'est-ce que tu fous, putain ! Retourne chercher tes lunettes dans le van, j'ai besoin d'un visuel, merde !!

Je l'entends ricaner niaisement et j'imagine très bien les mièvreries qu'elle fait avec Vargas, s'en servant d'excuse ou de couverture pour me répondre qu'elle a besoin d'un peu d'intimité. Non mais elle est sérieuse ? Bordel !! Je recommence à m'énerver tout seul, enrageant avec les dialogues sans image, maudissant cette gnnnnnnn de gnnnnnn de gngngngngnnnnn. Oui, si je commence à me retenir sur les termes, c'est qu'ils sont vraiment, vraiment pas jolis à entendre.

Heureusement, Vargas m'annonce en espagnol que la fuite de gaz est en cours, ce qui a pour effet instantané de me surprendre, donc j'arrête un peu de gueuler en fronçant les sourcils, lui répondant, toujours en espagnol, pourquoi il parle ainsi tout d'un coup. Il me répond que sa nouvelle petite copine ne le comprend pas, et là, j'éclate de rire.

- Te quiero Vargas.

Clairement, heureusement qu'il est là, lui. Enfin, maintenant j'imagine que Nilsen va pas tarder à aller prétexter d'avoir oublié ses lunettes dans le combi pour sortir, Vargas va la suivre, et ils pourront se planquer derrière le camion pendant que la salamandre déclenche son explosion.

Enfin, ça, c'est la théorie. Dans la pratique... j'avais pu d'image, voilà que maintenant, je n'ai plus de son non plus. Putain. Les cons. Je lui avais pourtant dit à cette connasse que j'avais besoin d'un visuel, bordel !!

- Putain, Nivahriin, remonte dans la bagnole de mon père, vite ! Au cas où, fais genre t'es le proprio Airbnb ou j'sais pas, mais BORDEL !

Je me mets à jurer en norvégien, et là, c'est que ça pue vraiment, vraiment hard. Normalement, j'ai aucun mal à le faire dans n'importe quelle langue mais là... Je fais une pause entre les insultes pour boire un peu de café, tousser jusqu'à en cracher du sang, reboire du café et...

- Si tu peux récupérer les lunettes de l'autre tarée dans la camionnette, ce serait cool.

Enfin... s'il a le temps, parce que ça commence à puer très fort le gaz jusque dans mon bureau, et je commence à présager le pire. Au dernier moment, quand j'entends la portière de la voiture claquer et que j'imagine Aiden arriver vers la porte, je me mets à hurler.

- STOP !!!! BORDEL STOP NIVAHRIIN ! PUTAIN !! ÉLOIGNES-TOI !

Je reprends mon souffle pendant qu'il se demande ce qui me prend tout d'un coup, et entre deux toux, j'arrive à placer :

- T'es une putain... de wyvern... bordel... gaz... étincelle... boum !
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Jeu 9 Mai 2019 - 18:20



Nilsen a oublié de prendre ses lunettes ultra-technologiques. Je le sais, parce que Leiv est en train de lui gueuler dessus. Je relève les yeux – ça doit être la dixième fois que je le fais, aujourd’hui, lorsque la norvégienne se met à rire comme une idiote.

– Tu devrais peut-être doser ton rôle de blonde conne, Nilsen, je propose tout en retenant un ricanement.

C’est trop satisfaisant, je sais qu’elle ne peut pas me répondre. Je vais probablement m’en prendre une à la fin de la mission, mais ça vaut le coup. Vargas enclenche la fuite de gaz, et ils devraient sortir de la cabane d’une minute à l’autre, pour me permettre de tirer sur le réservoir. Mais ils ne le font pas. Dix minutes plus tard, il n’y a plus aucune communication. J’attends les instructions de Leiv et quand j’entends sa voix, je confirme que quelque chose ne va pas.

– Il se passe quoi, bordel ?

Tout en parlant, je cours vers la voiture du père de Leiv et me dirige vers la cabane avant de me garer. Pas trop proche, pour éviter toutes suspicions. On sait jamais ! Lorsque je sors, Leiv me demande de récupérer les lunettes de Nilsen, que je vais immédiatement chercher. J’ouvre la camionnette, puis maugréé en voyant le bordel, je cherche pendant cinq minutes pour finalement trouver ces bidules. Cependant, je ne les mets pas.

Maintenant, direction cabane. Je sors mon flingue et marche, jusqu’à que j’entende le hurlement de Leiv résonner dans mon oreillette. Une grimace traverse mon visage tandis que je m’arrête brusquement. La porte est pas très loin.

– Qu’est-ce que t’as à gueuler comme ça ?

Essoufflé, il reprend ses esprits et m’explique. Ah. Effectivement, ma condition de wyverne pose souci. Ma peau est un peu trop bouillante pour le gaz qui se trouve à l’intérieur de la cabane. Si j’entre, je risque de faire tout exploser et ça va finir en mission suicide. Leiv me demande de rester sur place pour qu’il puisse… euh, c’est quoi le terme ? Il doit calculer si ça va sauter de partout.

– Merde.


Pourquoi je stresse ? Cette mission a bien commencé et voilà que ça part dans tous les sens. L’hybride me dit enfin le résultat, qui est : « on est dans la merde ». Je fixe la porte devant moi et me mets à réfléchir à toute vitesse. Leiv n’a pas l’air enclin à ce que j’entre, mais je crois que c’est la seule solution. Si je me transforme, bah… tant pis. Je préviens le norvégien de mon choix :

– Je suis obligé d’entrer, on peut pas se permettre d’attendre. Vargas va crever.


Nilsen aussi, mais on s’en fout d’elle.

Sans attendre l’approbation de Leiv, j’entre. Tout est une question de temps, à présent. La cabane n’est pas très grande, mais je peine à trouver Vargas. Là ! Mon regard s’attarde sur son corps et je m’approche, le stress grimpant un peu trop vite à mon goût. A peine que je commence à le prendre, que le bip de ma montre s’ébranle.

– Merde, merde, merde.

Faut vraiment pas que je me transforme. Ce n’est pas moi qui suis réellement paniqué, c’est plutôt le wyverne en moi qui l’est. Je le sens se mouver dans mes entrailles, le battement de cœur que je ressens me donne un mal de tête insupportable et mon corps commence à me faire mal. C’est mauvais signe. Je porte Vargas avec difficultés jusqu’à l’extérieur.

– Sale gros, je grogne.

A l’extérieur, je le pose sans ménage sur le sol et tente de me calmer. D’abord, contrôler ma respiration. Je tente de reprendre mon souffle, mais la tâche se révèle des plus difficiles. La tonalité de ma montre s’affaisse avant de finalement s’éteindre. Ça va, je ne suis pas non plus à deux doigts de me transformer, mais le prochain voyage risque d’être tendu.

– Je sais que ça te plaît pas, Leiv, mais je vais devoir prendre Nilsen. J trouvera ça étrange qu’elle soit morte.

Cette fois-ci, j’essaye d’être un peu plus rapide. Je retourne dans la cabane et ne peux m’empêcher de râler lorsque je vois la norvégienne tout au fond de la pièce. Encore une fois, c’est pareil : la montre recommence à s’alarmer et avant de récupérer cette connasse, je m’arrête dans mon geste. Les os de mon corps font un bruit un peu trop étrange… oh non, non, non ! Je choppe enfin Nilsen en position sac à patates et une fois dehors, je la jette brutalement par terre aux côtés de son faux petit-ami. Les injures fusent alors que je me repose aussi près d’eux.

J’ai l’impression d’être Hulk, car la seconde suivante un grognement bien trop bestial sort de ma gorge. Si ma peau est anormalement élevée, là je suis un volcan en éruption. Je transpire, j’entends mes os faire un bruit étrange et…

Rien. Plus rien. C’est passé.

– Je… j’ai récupéré ces deux imbéciles.  


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Jeu 9 Mai 2019 - 21:26
Je sais pas ce qui a foiré. Je sais pas pourquoi ça a foiré. Je sais pas quoi foutre pour régler le problème. Mais putain, bordel de putain de con, je sais à cause de qui ça a foiré. Du moins à ce point. D'ailleurs, J va m'entendre, aussi. Ça sert à quoi de me faire confectionner des lunettes pareilles pour que ça me montre un intérieur de camionnette dégueulasse au moment critique ? Si elle les avait portées, j'aurais pu faire intervenir Nivahriin plus vite. Plus vite et avec beaucoup moins de risques. Et ça, fucking freaking fuck, je n'aurais aucun moyen de l'expliquer à J. BORDEL.

Oups. Je commence à ne plus réussir à me contrôler, moi. Je fais exploser un mug à côté de Daisie sans le vouloir. Bon, heureusement, c'était pas le récipient de ma cafetière. Non, parce que là, j'aurais vraiment, vraiment pété les plombs. Et donc probablement ceux du bâtiment avec. Et une explication impossible de plus à donner à la patronne. Bordel de merde.

Heureusement, le dragon finit par remettre la main sur les lunettes. J'essaie de le guider tant bien que mal avec le visuel que j'en ai, mais je crois qu'au final ça nous a fait perdre plus de temps qu'autre chose... Il ne les met pas, mais c'est pas grave, c'est toujours mieux que rien.

Au dernier moment, un éclair de lucidité m'a fait alerter la salamandre avant qu'il ne soit trop tard. Je lui demande quelques minutes pour calculer l'explosimétrie. Pour un résultat plus précis, j'inspecte les photographies des lieux prises avant la mission et prends note de la composition exacte du gaz contenu dans la bouteille, ce qui me prend légèrement plus de temps que le calcul en lui-même. Et...

- Nivahriin...? On est dans la merde.

Et le pire, c'est qu'il a raison. On n'a pas le choix. Je ferme les yeux un instant en soupirant.

- C'est quoi, exactement, ta température corporelle ?

Pourquoi je lui demande ça ? Pour stresser un peu plus ? On n'a PAS le choix !! Je soupire de nouveau et déglutis un peu difficilement.

- Couvre quand-même ton visage... ça t'empêchera de respirer trop de gaz, et... ton souffle est plus chaud que ton corps. Fais gaffe.

S'en suivent un certain nombre de minutes qui, je dois l'avouer, feront partie pendant longtemps des plus intenses de ma vie. Je crois que rien ne pourra jamais dépasser celle du verdict au procès de mon père qui aurait dû être le mien, mais j'avoue que là... ça s'en rapprochait pas mal. J'osais à peine respirer en écoutant les râles et les jurons du gros lézard en pleine mue... Et il y retourne pour récupérer Nilsen, arrivant même à faire un peu d'humour au passage. Enfin, c'était de l'humour ?

- T'inquiète. Déjà elle est pas encore tirée d'affaire, et après... on l'aura bien autrement.

Je coupe mon micro avant la fin du mot, parce que je pars dans une nouvelle quinte de toux assez éprouvante, et que je n'ai pas besoin de lui infliger ça en plus du reste. Déjà parce que ça doit être sacrément désagréable dans son oreille, mais aussi parce que... je crois qu'il m'aime bien et que même s'il ne l'avouera jamais même à l'article de la mort, il s'inquiète un peu pour moi. Je crois.

Quand il me dit enfin qu'il les a récupérés, je m'effondre littéralement sur mon fauteuil, dans un profond soupire de soulagement. O.K., Leiv, t'as droit à trente secondes pour reprendre tes esprits, mais après y'a une mission à finir et deux crétins à... non, on peut pas se permettre de tout faire foirer en les emmenant à l'hôpital. Une explosion de gaz telle que celle qu'il va y avoir ne peux pas épargner deux personnes comme ça. Et en préparer une autre serait, là tout de suite après tout ça, au-dessus de mes moyens. Je devrais être en train de pioncer, là !

- O.K., good. Good... Fous-les dans la voiture, fais tout péter et ramène les dans ta chambre d'hôtel. Mon père s'occupera d'eux.

Ouais... s'il est assez sobre... et tout le reste. Je soupire encore, fatigué cette fois, en coupant le micro. Je fixe mon téléphone un instant, avant de m'en saisir et de composer le numéro du paternel. Il répond assez rapidement, mais je ne le laisse pas en placer une.

- Pappa... Jeg trenger deg.

Ouais, j'ai besoin de lui. Ce qui n'arrive jamais parce que... bah, c'est mon père, il est saoul à longueur de journée, qui a besoin de quelqu'un comme ça ? Alors forcément, lui dire ça avec en plus mon air épuisé et le reste, évidemment, il s'inquiète de suite. J'essaie de le rassurer un peu, que c'est juste deux collègues à moi, et j'essaie d'amener la chose le plus délicatement possible. Quand enfin il comprend, il soupire.

- Leiv, mon petit... tu sais bien que je ferais tout pour toi, n'importe quoi... mais je n'ai plus aucun pouvoir, je peux rien pour tes amis.

- T'as encore des compétences, Pappa... Tu sais quoi faire... Tu sais comment les protéger...? Hein ? Pappa ?

C'est tellement tabou avec lui, ce sujet... Je sais pas ce qu'il a fait, ou bien là où il a foiré, mais... je suis conscient que je lui en demande beaucoup, beaucoup trop. Après un long silence, je l'entends enfin soupirer.

- Je ferais ce que je peux, Leiv... mais si je dis qu'il faut les emmener à l'hôpital, tu le fais.

- D'accord... Merci Pappa. Euh, Pappa ? Raccroche pas, je te mets en ligne avec Aiden, il va pas passer par l'entrée principale, et puis il aura sûrement besoin de toi...

Il bougonne un peu, ce qui me fait sourire tendrement. Pourquoi ? J'en sais rien, mais je suis ravi que personne ne soit là pour le voir. Avant d'inviter le dragon à la conversation, j'ajoute un dernier truc :

- Pappa...? Merci... vraiment.

Je ne lui dis pas que je me rends compte de ce qu'il lui en coûte. C'est un sujet inabordable, son passé. Mais je veux qu'il comprenne bien que je ne me sers pas de lui comme je l'ai fait un peu plus tôt avec sa voiture. Avant la petite conversation à trois, je mets mon père en attente pour prévenir la salamandre.

- Nivahriin ? T'en es où ? T'as tout fait péter, c'est bon, je peux prévenir J que c'est fait ?

Ouais, ce sera au moins ça de plus en moins... les détails, elle les lira dans le rapport plus tard, tout ce qui importe là tout de suite, c'est que la mission soit terminée. Et je dois dire que ça me soulagerait grandement de le savoir, moi aussi.

- Bon... je te mets en ligne avec mon père. Tu vas passer par une porte de service, la porte des livraisons. Je t'envoie le plan, pour les détails tu t'arranges direct avec lui... par contre, euh... mon père sait pas exactement ce que je fais, comme boulot, d'accord ? Alors... reste aussi vague que tu peux. Comment va Vargas ?
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Ven 10 Mai 2019 - 17:28



Évidemment qu’on est dans la merde. J devrait vraiment songer à ajouter des agents de « secours » dans les missions. Je fixe la porte, indécis, tandis que Leiv me demande ma température corporelle. Euh… qu’est-ce que j’en sais, moi ? C’est pour ça que je veux pas me faire hospitaliser, les médecins sauront que quelque chose cloche avec moi.

– Dans les cinquante degrés… je crois.

Oui, c’est beaucoup. Sûrement trop pour le gaz qui se trouve à l’intérieur de la cabane. Est-ce que ça va l’aider de connaître la température de mon corps ou il demande ça juste pour avoir une donnée en plus sur moi ? Il me conseille de couvrir mon visage avant d’entrer, car j’ai pris la décision de le faire, et c’est ce que je fais à l’aide de ma veste. Pas très pratique, mais y a pas le temps.

Le premier voyage est éprouvant. Le gaz stresse la wyverne qui n’a qu’une envie : sortir de ce corps. J’arrive, avec beaucoup de difficultés, à sortir Vargas de là. Il manque Nilsen et je préviens Leiv que je vais la chercher. Le norvégien me répond, mais je n’entends pas la fin de sa phrase.

– Tant qu’elle reste tranquille, je compte pas l’éliminer.

Tout en parlant, j’entre et ressors la tueuse de surnaturels. Cette fois-ci, je suis moins délicat et je prends mes aises en la jetant au sol comme une moins que rien. Elle va sûrement avoir mal en se réveillant – tant mieux. Je me laisse tomber près du couple inconscient et reprends mon souffle, Leiv se détend aussi de son côté et m’ordonne quelques instructions.

Je prends quelques minutes pour me calmer, puis me lève. Les foutre dans la voiture, check. Oups, Nilsen s’est pris la portière dans la tronche. Tirer dans le réservoir, eh bien je m’y mets. Plus besoin de mon sniper, je peux viser de là sans problèmes. Je sors le pistolet que j’avais posé par terre et tire. La cabane explose ENFIN, comme ça aurait dû être fait y a un bout de temps. J’observe le feu s’éparpiller avec contentement, soudainement fatigué. Tuer le groupe extrémiste, check.

– C’est fait.

Leiv me répond pas. Il doit être occupé à prévoir… des trucs. Le trajet jusqu’à l’hôtel se fait dans un silence mort : en même temps les deux zigotos sont encore inconscients. Je ne peux empêcher un sourire en coin en voyant Nilsen dans une posture pas possible. Heureusement que cette bagnole à un GPS, j’arrive à facilement nous diriger. La voix de Leiv me revient après un long moment.

– Ouais, tu peux la prévenir. J’arrive dans cinq minutes à l’hôtel.

En fait, moins que cinq minutes. Leiv m’explique les prochaines instructions, jusqu’à me faire une demande… quelque peu particulière. Enfin, c’est compréhensible. Notre job est supposé être secret, c’est normal que son père soit dans le flou total.

– Ce sera fait dans peu de temps, j’arrive dans quelques secondes. Vargas est toujours inconscient, j’imagine qu’il va bien.

J’ajoute, cette fois avec un ton moqueur :

– Je lui dirai rien… petit bout de chou.

Quoi ? Faut bien que je me détende, non ? J’ai failli me transformer en monstre, je me relaxe comme je peux. Je me gare près du lieu qui m’a été désigné et à peine que je sors de la bagnole que je revois le père. Je me remémore de ce qu’a dit Solberg, c’est donc un alcoolo. Je me demande si Leiv a encore une mère. Je mets mes interrogations de côté et on se dépêche à les porter. Fort heureusement, aucun employé ne passe par là. Je ramène Vargas contre mon dos tout en maugréant tandis que le papa a Nilsen.

On arrive dans la chambre d’hôtel et une fois posés sur le lit – j’en profite, machiavéliquement, pour enlacer leurs doigts, comme ça ils vont se réveiller en se tenant les mains, monsieur Myklebust ouvre toutes les fenêtres, toujours silencieux. Je n’ai pas très envie de discuter avec le père de mon collègue que j’ai brutalisé, en fait. Le duo devrait bientôt se réveiller, je sais pas quand, mais bientôt. Je m’affale sur le canapé et le père me jette des coups d’œil furtifs. Je suis sûr qu’il meurt d’envie de me poser des questions sur Leiv. En parlant de lui, je lui fais un rapport :

– C’est bon, Nilsen et Vargas devraient reprendre conscience dans pas très longtemps. Mission accomplie ?

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Sam 11 Mai 2019 - 0:50
Si le dinosaure ne fait pas tout sauter avec sa propre température corporelle, je crois que je pourrais tout faire péter moi-même tellement je suis au bord de l'explosion. Non mais il est sérieux dans sa réponse, là ? Je me casse le cul à lui sortir des calculs précis pour essayer de sauver son petit cul en plus de ceux des deux zouaves, et lui, tout ce qu'il me répond c'est... qu'il... croit. Bordel !

- T'es sérieux, le chapon ? Ouais, j'suis énervé, les jonctions cognitives sont plus les mêmes. Poule = œuf et œuf = dragon. J'y peux rien, j'suis stressé. Bah tant mieux si tu crois, dans ce cas, ça règle tous nos problèmes, parce que moi, de mon côté, je crois que ça peut passer !

Non mais franchement ! Et si ça pète comme ça, qu'est-ce que je trouve comme excuses pour J, il y a pensé ça ? Il pourrait bien survivre, en plus, ce con, avec sa peau en lacoste blindé, mais qu'est-ce qu'il en a à branler, c'est pas comme si c'était lui qui se tapait la paperasse derrière ! Merde !

Les minutes suivantes, c'est juste l'horreur. Une fois que je les sais tirés d'affaires, je m'inquiète à la fois pour le contrat et pour mes collègues, alors je fais ce que je peux pour colmater les fuites de cette mission de merde. Je devrais être en train de pioncer, là ! Ça avait trop bien commencé pour pouvoir durer comme ça. Putain !

Pendant que je m'occupe à tout coordonner pour la suite, je suis soulagé d'apprendre que c'est bon, c'est fait. Aussitôt, j'envoie à J par sms le message codé convenu, à savoir une phrase banale à propos de la météo. Je lui enverrais plus tard quelque chose pour qu'elle me rappelle, parce que j'ai deux-trois mots à dire à propos des erreurs grossières de cette connasse de Nilsen.

Communiquant avec à peu près tout le monde à peu près en même temps, je repasse sur mon collègue pour lui expliquer la marche à suivre tout en le prévenant de pas trop en dévoiler sur la mission ni même simplement notre boulot en général. Je soupire avec un facepalm quand il emploie un surnom, qui je crois, lui a été soufflé par la vieille Solberg. Bordel, j'étais sûr que j'allais le regretter. Non mais c'est quoi cette équipe de bras cassés venus d'Italie, aussi ? D'habitude, les autres, ils ont tellement pas envie d'entendre leurs surnoms tous les trois mots (sans doute parce qu'ils comprennent la possible menace derrière) qu'ils se contentent très bien de Darth Leiv, et ça me convient parfaitement. Bon, disons que j'en veux pas trop au lézard, et je soupire légèrement.

- Darth petit bout de chou, s'te plaît.

J'essaie de suivre la suite entre les bruits des mouvements des uns et des autres et les quelques caméras de l'hôtel. Mon père a fini par raccrocher son téléphone qu'il avait mis sur haut-parleur (bonjour la discrétion), mais avant je lui ai suggéré de prendre l'oreillette de Vargas. Plus simple comme ça. En tout cas, je sais pas s'il n'ose pas ou quoi, mais il n'est plus très loquace, le paternel. C'est Nivahriin qui finit par me donner des nouvelles rassurantes, et me demander si de mon côté, j'ai clôturé officiellement la mission.

- Ouais, c'est bon, mais avec vos conneries, j'ai pas fini d'écrire mon rapport, putain.

C'est pas que j'ai pas confiance dans le jugement de la salamandre, mais je préfère quand-même demander confirmation à mon père. Il a jamais été médecin, mais il a été gardien ou ce genre de chose, et j'ai cru comprendre qu'il avait eu des pouvoirs de guérison. Enfin, on en a jamais parlé alors... c'est juste des présomptions de ma part. En tout cas, même s'il n'a jamais rien pu faire quand je tombais malade quand j'étais gamin, je suis certain qu'il a déjà essayé. Dans tous les cas, il a gardé un certain instinct ou je ne sais quoi, qui fait qu'il est plutôt doué pour deviner quand quelqu'un ne va pas bien, et comprendre ce qu'il a. Dommage qu'il ne s'en serve pas... enfin, c'est certainement encore un truc qui alimente son alcoolisme...

- Pappa ? Ils vont comment ?

Il me répond d'une voix fatiguée que tout devrait aller bien pour eux, mais que la fille a une ou deux côte cassée. Un ricanement m'échappe sans que je n'arrive ou ne cherche vraiment à le retenir.

En tout cas, ces nouvelles plutôt positives et ce retour soudain au calme commencent à vraiment me donner envie de dormir, maintenant. J'ai beau enchaîner encore quelques cafés, je vais vraiment finir par tomber. D'ailleurs, ça doit s'entendre, parce que bizarrement, il me retourne la question. Heureusement, il dit "mon petit gars", comme il m'appelle quasiment toujours, en norvégien. Ça fera ça de moins qui sera récupéré par Godzilla. J'essaie de le rassurer en lui disant que j'irais bientôt me coucher, mais franchement... Je me connais, tout ça me fait tellement chier que je voudrais finir le rapport avant d'envisager cette option... D'ailleurs, j'ouvre le fichier et commence à rédiger en attendant du nouveau. Heureusement, c'est quand-même des trucs pas mal classés et hiérarchisés, alors y'a pas mal de cases où je n'ai que des chiffres, des noms, ou des descriptions concises à remplir. C'est chiant, mais ça m'empêche pas de titiller Nivahriin pour passer le temps.

- Hey, le lézard, j'ajoute ta nouvelle passion pour le barbecue portable dans les frais annexes ?

J'avais presque terminé le principal quand les deux imbéciles se sont réveillés. Aller, encore quelques lignes, et je pourrais dormir.
Leiv Myklebust
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