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Interview with the Witch (Rosa)

 :: Hors jeux :: Corbeille :: RP abandonnés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Lun 3 Juin 2019 - 23:21
Ça me fait toujours bizarre, quand je vais rencontrer des gens que je surveille ou que j'ai surveillé un moment, en face à face. Enfin, je parle de gens que je considère vraiment comme tels. Des futurs collègues, par exemple. Leur famille, parfois. Enfin, pas ces crevures de contrats, quoi. Pour ça, ça me fait ni chaud ni froid, et je me préoccupe pas franchement de leur sort. Ce que je veux dire, c'est qu'après avoir suivi Hermione pendant un moment, c'était presque comme... rencontrer une actrice ? Ouais, peut-être. J'avais vu un film de sa vie, en quelque sorte, et maintenant, on allait se voir. Peut-être que Niva lui avait déjà parlé de moi. Peut-être même que c'était pas en des termes très élogieux ou très sympathiques. Surtout au début...

Anyway. Le dragon n'avait pas eu à me donner l'adresse de sa grotte : je la connaissais déjà. Il a quand-même jugé bon de me prévenir que c'était pas trop ci ou pas trop ça, mais franchement... qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Fallait voir la mienne, d'antre... Bon, d'accord, mon quartier était peut-être pas aussi pourri et j'avais même une gardienne, mais on n'avait pas eu les mêmes critères au moment de poser nos valises à Oslo, sans doute.

En parlant de valise, j'avais rempli mon sac à dos à bloc. Je savais pas trop ce qu'elle aimait faire pour s'occuper, ni ce qu'il y avait chez eux, alors... j'ai pris un peu de tout. Des jeux, des films, de la bouffe... au début, j'avais même pris le coussin de Darky, et au dernier moment, je me suis dit que le chaton serait mieux au QG. Un appart qui pue le lézard dans les moindres recoins... non, je pouvais pas lui infliger ça. Même s'il va râler et miauler de se retrouver tout seul, y'a pas vraiment le choix. Il me fait trop de peine quand il essaie de me suivre quand il peut pas, mais bon... il me fera encore plus de peine recroquevillé dans un coin parce que l'odeur de Smaug serait partout.

Dernière chose que j'ai hésité à prendre... mon arme. Enfin, non, je n'ai pas hésité. Je savais que je ne devais pas la prendre. Mais vu la mission, je savais que, techniquement, j'aurai dû m'en équiper. C'est juste une très, très, très mauvaise idée dans mon cas. La prochaine recrue leur expliquera... et puis on va partir du principe que justement, vu la mission, s'il se passe quelque chose, ce sera loin de nous. De mon côté, je dois surtout faire en sorte que la sorcière Camomille ne se doute de rien.

Me voilà donc, comme d'habitude, pile à l'heure ! La ponctualité, c'est le genre de truc que je mettais toujours en avant sur mes premiers CV. Vous savez, ceux du début où on a rien à dire. Bah voilà. Moi, j'étais ponctuel. Par contre, Viserion, c'est pas trop son truc à lui, alors... on se croise à peine trois secondes, le temps des présentations. Il est sérieux, là ? Euh, O.K., alors... la porte se referme derrière lui, et je me trouve un peu con. Je souris d'un air probablement complètement stupide.

- Euh... salut. Je parle aussi italien, si tu préfères.

Magnifique entrée en matière.

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Leiv Myklebust
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Mar 4 Juin 2019 - 19:39
Interview with the witchQuand ils ont quitté Milan, Rosaria ne s’imaginait pas avoir droit à une agence secrète pour les protéger au cas où sa famille la retrouverait. Enfin, ce n’était pas vraiment le cas, ils étaient juste dans une ville à quelques heures d’Oslo, bien loin de leur pays natale.. Qu’est-ce qu’ils étaient venus y faire d’ailleurs ? Ils étaient forcément en train de la chercher, s’ils étaient venus en Norvège, c’était soit car ils avaient trouvé une piste soit car ils avaient des contacts à qui demander un coup de main. Après pourquoi se déplacer en personne avec la technologie actuelle ? Éviter les risques de piratage, peut-être. Aucune chance d’être trahit par la technologie s’ils n’y laissaient rien de compromettant. Ils n’auraient pas survécu aussi longtemps sans être discrets et prudents après tout. Mais les savoir aussi près.. c’était étrange. Au début, elle était tout simplement terrifiée à l’idée qu’ils la retrouvent. Maintenant.. elle n’était plus si sûre de ce qu’elle ressentait. Peut-être était-ce la certitude qu’ils ne l’avaient pas encore trouvé, parce que sinon personne n’aurait remarqué leur venue, ou bien parce qu’elle avait commencé à remonter la pente.

Quoiqu’il en soit, elle n’était pas sûre de l’utilité d’envoyer un agent dans l’appartement. Si sa famille prévoyait vraiment de s’en prendre à elle, il était plus en danger qu’elle. Niva lui avait juste dit qu’il s’agissait du gadget man de l’agence, et qu’il était au courant du surnaturel. Au moins Rosaria pourrait continuer d’étudier la magie comme prévu, malgré sa présence. Normalement en tout cas. Elle n’avait reçu aucune indication sur le caractère de cet agent, pas moyen de savoir à l’avance si sa présence allait la déranger ou non. Des coups sur la porte furent portés pile à l’heure. Niva les présenta rapidement avant de disparaître, les laissant dans un silence inconfortable. Elle secoua la tête quand il lui proposa de parler en italien.

« C’est pas nécessaire. Hm.. Tu veux t’asseoir ? »

Comment on traitait un invité au juste ? Elle n’avait jamais fait ça. La sorcière le guida dans le salon, Allie faisait ses griffes sur l’un des pieds en bois de la table basse, comme à son habitude. La peinture de la rivière était toujours dans un coin de la pièce, presque terminée à présent. Et enfin, une pile de livres sur la table basse, qu’elle avait rempli des savoirs de ses anciens grimoires. Au centre de la table basse, encore ouvert : le seul grimoire authentique qu’elle avait réussit à récupérer, contenant des sorts bien différents de ceux auxquels elle était habituée. Elle se tourna vers Leiv, qui ne semblait pas savoir plus qu’elle quoi faire.

« J’avais l’intention de continuer à étudier la magie blanche. »

Elle observait sa réaction, se demandant si ça allait déranger la quelconque activité qu’il comptait faire pour tuer le temps.
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Mer 5 Juin 2019 - 11:53
Je n'avais jamais fait de baby-sitting. Ni de witch-sitting. Ni de quoi que ce soit d'autre -sitting, en fait. Enfin, si, j'étais un expert en drunk-sitting... mais j'avais pas apporté de bière. J'étais en mission, après tout ! Enfin, si on veut... ma seule utilité était de faire en sorte que Cendrillon ne sorte pas de chez elle. Bon, j'avais pris mon petit kit de surveillance tout de même, mais j'avais une de mes petite fourmi dessus. J'avais horreur de déléguer, mais tous les agents de terrains disponibles étaient postés avec plus ou moins d'informations sur la mission, donc il n'y avait que peu de chance, voir aucune, qu'on se retrouve dans la merde ici, dans l'appartement. Et donc c'était à moi qu'il était revenu d'être présent, même si je ne savais pas trop en quelle qualité c'était. Hiérarchiquement dans l'agence, ou hiérarchiquement en terme de la confiance que Niva m'accordait ? Peut-être un peu des deux.

Je crois qu'elle n'était pas plus à l'aise que moi. Ou que ça la soûlait. Ou qu'elle en avait rien à foutre. Je me sentais tout d'un coup un peu con d'avoir ramené plein de trucs... elle était une adulte, elle savait s'occuper toute seule, et visiblement, elle avait des trucs de prévus qui n'impliquaient pas forcément ma présence. Oh, great. C'est moi qui vais me faire chier, du coup. Alors ouais, autant s'asseoir. Je m'installais sur le canapé en souriant à cause du petit chat. Les chats c'est la vie. Je tendais doucement la main en direction de la boule de poils, pour qu'elle sente mes doigts et décide de m'apprécier ou non. En général, j'ai pas de problèmes avec les félins.

Je continuais mon observation et remarquais une pile de livres et un grimoire. J'avais jamais vraiment connu de sorcier, alors j'étais soudain plus curieux. J'avais appris beaucoup de choses sur eux à force d'étudier, chercher, et recouper des informations, mais j'en avais jamais côtoyé. Y'avait bien ce dingue de Nothing, mais je le connaissais pas vraiment et puis, c'était pas franchement à coups de sortilèges que s'était déroulée notre rencontre.

- Pas de souci, fais comme tu veux... j'peux t'emprunter un bouquin ? Et quand t'en auras marre, j'ai apporté des trucs pour s'occuper. J'sais pas trop pour combien de temps ils en ont, dehors.

Je me relevai quand-même juste un instant, pour sortir mon ordi et le poser sur une table avant de demander si ça ne dérangeait pas. Je préférais garder un œil sur le déroulement des opérations, du moins pour l'instant. Mon écran affichait celui de la collègue que j'avais mis sur la mission. Je dois dire que c'était plus elle que je voulais surveiller que le reste. J'aime vraiment pas déléguer.

Je retournais m'asseoir, cette fois à côté du chat, qui se laissait caresser un peu, avant d'entreprendre une toilette intégrale. Un chat, quoi. Ah, non, une chatte. Je relève les yeux sur la sorcière.

- Elle s'appelle comment ?

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les chats répondent parfaitement à leur nom. En tout cas, ils le reconnaissent. Le reste, ça dépend de leur motivation. Quand Darky a envie de rester en boule dans son coin à dormir, ses oreilles réagissent très bien quand je l'appelle, mais lui, beaucoup moins.

- Si t'as des sorts sympas du style "changer la couleur des cheveux", je veux bien servir de cobaye, qu'on se marre un peu.

Parce que si c'était pour rester deux heures à regarder une mouche voler pendant qu'elle apprend ses sorts, ça risquait de devenir un peu emmerdant.
Leiv Myklebust
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Sam 8 Juin 2019 - 18:39
Interview with the witchPeut-être était-ce le fait d’être aussi occupée avec la magie qui la préservait de réellement paniquer en sachant sa famille proche d’Oslo. Elle n’avait plus vraiment le temps de s’en inquiéter, elle avait déjà dépensé bien trop de temps à cela, s’ils arrivaient ici, il fallait qu’elle soit prête. La magie noire n’avait plus de secret pour elle depuis longtemps, et bien que Gemma soit une combattante redoutable, elle ne doutait pas de ses propres habiletés. Elle devrait reprendre ses entraînements quotidiens d’ailleurs, elle n’en avait plus vraiment fait depuis qu’elle était à Oslo. Mais il n’y avait plus Giovanni pour l’entraîner dorénavant.. et se battre seule n’était pas aussi efficace que de le faire contre un adversaire. Elle en soufflerait un mot à Niva, une fois rentré.

Mais pour le moment, elle avait prévu d’étudier la magie blanche, bien qu’un invité était dans l’appartement. Elle se demandait bien pourquoi d’ailleurs. De ce que Niva lui avait dit, Leiv était un pirate informatique ; si sa famille lançait une offensive vers l’appartement, il y aurait peu qu’il puisse faire pour l’aider. Enfin, ce n’était pas exactement pour ça qu’il était là, Niva voulait surtout qu’il l’occupe et fasse en sorte qu’elle ne sorte pas de nouveau faire des escapades en dehors de l’appartement, comme la dernière fois. Elle n’était pas franchement ravie d’avoir un baby-sitter, mais vu à quel point elle semblait attirer les problèmes en ce moment, elle comprenait que Niva ne soit pas rassuré de la laisser seule dans l’appartement lors d’une possible menace. Mais quand bien même..

Rosaria détailla l’hybride un instant. Il n’avait pas l’air fort du tout, si elle était vraiment décidée à sortir, elle pourrait probablement le faire sans encombres. Niva avait mentionné un pouvoir de télékinésie, mais elle ignorait jusqu’où ses capacités s’étendaient. Ce n’était pas un pouvoir contre lequel elle ne pouvait lutter au moins, elle devrait s’en sortir si un combat devait avoir lieu. Il faisait partie de l’Agence après tout, elle devait restée sur ses gardes. Niva les avait déserté une fois, elle se doutait bien être un excellent moyen de pression pour le dissuader de faire quoi que ce soit allant contre les ordres. Et puis, mieux valait se méfier de personnes travaillant pour ce genre d’organisation, au service des ordures régissant le monde. Ce n’était pas comme si elle était très regardante dessus non plus, sa famille adoptive ressemblait bien aux dirigeants de l’Agence après tout, mais c’était bien parce qu’elle avait côtoyer ce genre de personnes qu’elle devait rester méfiante vis-à-vis de Leiv, même s’il était officiellement là de son côté. Les gens avaient tendance à facilement changer de camp dans ce genre d’organisation.

Elle partit s’asseoir à son tour, devant la table basse, où trônait toujours son grimoire, dans un silence uniquement interrompu par les griffonnements d’Allie contre la table. Leiv approcha sa main de la petite vagabonde, qui la renifla avec sa méfiance habituelle envers les gens. Rosaria se pencha sur son grimoire, reprenant son apprentissage là où elle l’avait laissé, avant de tourner la tête vers Leiv lorsqu’il prit la parole, lui demandant s’il pouvait.. lire l’un de ses grimoires ?! La sorcière réfléchit rapidement, elle ne pouvait pas laisser quelqu’un lire ses grimoires, ils contenaient des sorts bien trop dangereux pour que n’importe qui puisse en avoir connaissance ! Surtout des grimoires familiaux comme ceux-là..

« Ce ne sont pas exactement des livres, j’y ai répliqué le contenu de mes anciens grimoires. »

Elle posa un regard intrigué sur le sac qu’il avait amené, contenant les trucs qu’il avait amené pour s’occuper.

« Étant donné la situation, je n’ai pas vraiment l’occasion d’en avoir marre.. Qu’est-ce que tu as amené ? »

A part les séries et les escapades nocturnes, elle n’avait jamais vraiment eu de loisirs pour s’occuper. Il y avait bien la peinture en ce moment, mais elle doutait que Leiv ait amené ça avec lui. Il alla sortir son pc avant de s’asseoir près d’Allie, qu’il réussit à la caresser quelques instants avant qu’elle ne fasse sa toilette. Bizarre ça, Allie n’aime pas les gens.

« Allie. »

Comme si elle avait compris qu’on parlait d’elle, la chatte de gouttière bondit sur les genoux du geek, le museau contre sa poche. Elle devait avoir senti quelque chose qui lui plaisait. Rosaria haussa les épaules à sa proposition de lui teindre les cheveux, ce n’était pas vraiment le genre de sort qu’elle travaillait en ce moment ou qui lui serait utile avec sa famille qui la recherchait toujours.

« Je peux te créer une illusion si tu veux, ce serait plus utile pour moi que de te colorer les cheveux. »

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Dim 9 Juin 2019 - 23:14
Je commençais un peu à me demander ce que je foutais là, et j'espérais que tout ça ne dure pas trop longtemps. Même si je me faisais des illusions. Des ritals ne débarquaient pas à Oslo pour rester trois heures, visiter le musée des drakkars, et repartir. J'avais laissé des instructions au QG pour Darky, espérant quand-même qu'on n'en aurait pas pour trois jours non plus. Pas que rester à l'intérieur sans sortir pendant autant de temps me rebutait (loin de là, si y'avait jamais besoin de faire les courses c'est bien simple, je sortirais jamais), mais c'est qu'au bout d'un moment, je risquais vraiment de me faire chier. Surtout si y'avait rien à lire.

- Ah... et y'a des livres qui soient vraiment des livres ? Sinon tant pis, hein, ça doit bien être intéressant quand-même.

Quand je suis pas devant un écran, je suis capable d'en dévorer pas mal, des bouquins. Et dans pas mal de langues, en plus. Pour ce qui est de "l'occasion d'en avoir marre"... comme si c'était un loisir. Pourquoi pas, après tout. Chacun fait ce qu'il veut de son temps libre. Tiens, j'ai cinq minutes, et si j'en avais marre ? Bordel, je commence à penser comme un vieil aigri, moi. Mauvais signe, c'est les prémices du "putain ce que je me fais chier"... J'espère en tout cas que ce que j'ai amené réduira un peu l'ennui potentiel.

- Oh, un peu de tout... des jeux, des films, et même des chips !

Au moins, y'a un chat ici aussi. C'est pas le mien qui me manque déjà, mais ça fera bien l'affaire. Elle a l'air craintive, mais elle ne me fuit pas. Je sais pas si ça a quelque chose à voir avec mes origines maternelles, mais j'ai jamais eu de problèmes avec les animaux. Ou alors c'est juste que je sais y faire, avec des gestes lents et doux, surtout avec les chats. C'est pas que j'ai une affinité particulière, ou peut-être que si, j'en sais rien, mais disons que je les connais mieux, alors c'est plus facile. D'ailleurs quand sa maîtresse prononce son nom, elle saute sur moi, donnant des coups de tête vers ma poche. Je ris un peu, me demandant ce qu'elle cherche, avant d'en sortir mon téléphone, qu'elle renifle un peu avant de se frotter les moustaches dessus. Darky fait souvent ça, sur tous les trucs que je touche souvent. Mais pourquoi cette réaction de la part de la minette ? Mystère... ah, non, j'ai racheté du feliway l'autre jour, ça doit venir de là.

- Une illusion genre comme les fées ? Cool ! Vends-moi du rêve !

C'est vrai ça, pourquoi avoir rempli des clés USB de films si c'est possible de s'en créer en sortilège ? Encore mieux que la réalité virtuelle !
Leiv Myklebust
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Jeu 13 Juin 2019 - 21:59
Interview with the witchNiva n’était pas vraiment un lecteur assidu, quant à elle, elle n’avait pas vraiment eu envie de lire ces derniers temps. Tout ça pour dire, qu’ils n’avaient pas de livres normaux dans l’appartement.

« ..Non, il n’y en a pas. Et je préfère garder le contenu de mes grimoires confidentiel. »

Malgré le fait qu’ils l’aient arraché à sa vraie famille, conditionnée, les résidus de leur éducation coulaient toujours dans ses veines. Les savoirs ancestraux étaient réservés aux Cavaletti, et uniquement à eux, jalousement gardés de quiconque.

En ces temps chaotiques, elle se devait cependant d’élargir ses horizons, se détacher de leur influence. Guérir au lieu d’empoisonner. Protéger au lieu de détruire. Elle ne pouvait pas se permettre de se lasser, de vouloir faire une pause, encore moins lorsque la principale source de danger se trouvait à quelques heures à peine d’elle.
Et elle ne comprenait pas comment Leiv pouvait penser qu’elle en aurait bientôt assez d’étudier la magie. Il ne connaissait pas sa famille ça se voyait. Mais elle fût un peu curieuse quant à ce qu’il avait apporté pour s’occuper. Des films, des jeux et des chips. Elle n’avait jamais vraiment joué à un jeu avant, tiens. Peut-être qu’elle pourrait tenter aujourd’hui.

Rosaria observa Allie avec un mélange de surprise et de suspicion, en la voyant laisser Leiv la caresser. La minette était très méfiante, et facilement agressive envers les gens, c’était étrange qu’elle se laisse faire alors qu’elle venait de rencontrer Leiv pour la première fois. La réponse ne se fit pas attendre, et Allie grimpa sur les genoux du geek, visiblement intéressée par ce qui se trouvait dans sa poche. Elle renifla le portable, mais se rendit vite compte que ce n’était pas comestible. Grognant, elle fila sous la table basse dévorer l’un des pieds en bois. Là, Rosaria la reconnaissait mieux.

Leiv lui proposa de l’utiliser comme cobaye, mais son idée de sort n’était pas vraiment utile pour elle à pratiquer. Autant essayer des illusions à la place, elle était habituée à des illusions terrifiantes, cela lui permettrait d’en tenter des plus positives pour une fois.

« Je l’ignore, je n’ai jamais vu les illusions d’une fée. »

Réfléchissant à l’illusion qu’elle allait lui faire voir, Rosaria repensa aux films de La Fée Clochette qu’elle avait une fois visionné, les paysages étaient jolis, même si c’était surtout impressionnant dû au point de vu de minuscules fées. D’ailleurs, ces dernières n’étaient pas minuscules en réalité. C’était ce que Giovanni lui avait raconté en tout cas, le jour où il lui avait dit avoir rencontré une fée.

Rosaria ferma les yeux un instant pour visualiser l’environnement qu’elle allait projeter, avant de prononcer ses incantations, s’infiltrant dans l’esprit de Leiv afin de modifier ses sens.  En quelques secondes, le décor de l’appartement avait disparu, laissant place à un paysage de verdure, dont on distinguait les brins d’herbe d’en bas, tout semblant immense. La mélodie des oiseaux et le bruissement des feuilles faisait fi des bruits pouvant être entendus dans l’appartement.  En quelques secondes, l’herbe fût dépassée, donnant à Leiv l’impression de s’envoler autour d’un arbre, proche au point d’en distinguer l’écorce ciselée. Voler est une sensation agréable, on se sent libre, sans aucune attache.. Rosaria se concentrait sur cette émotion, pour garder l’illusion agréable, le faisant voler au milieu de la forêt enchanteresse.

Jusqu’à ce qu’elle ne devienne cauchemar dans cette chute libre. L’agréable devint désagréable, horrifiant. Rosaria tentait vainement de retourner à l’état initial de l’illusion, le naturel revenant au galop, bien plus vite que prévu. Sentant l’illusion lui échapper, prenant un chemin dont elle ne parvenait à la dévier, la sorcière y mis un terme.
Elle devait vraiment travailler la magie blanche..
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Mer 26 Juin 2019 - 22:09
C'est vrai que ça ne se voit pas forcément au premier abord parce que j'ai tout le temps le nez devant un écran (ou presque) mais je suis un gros bouffeur de livres. Et je ne parle pas sur liseuse, j'avoue pour le coup, je le fais à l'ancienne. J'aime tourner les pages, plier la tranche quand je change de position, et même, je dois avoir un petit côté masochiste, parce que j'aime bien quand le poids ou la taille du bouquin se font ressentir et devient gênants. Comme si on ressentait la masse ou la pression de l'histoire en même temps qu'on la parcourt, que ce soit une fiction ou non. Alors d'apprendre que tant de connaissances était à portée de mes mains, si proche, et pourtant inaccessibles, j'avoue que ça m'a fait un peu chier.

Je soupire en m'étalant dans le canapé, me demandant à quoi on pourrait bien passer le temps, sachant qu'Hermione n'a pas l'air d'avoir changé quoi que ce soit à ses projets que je sois là ou non. L'intrus dans toute sa splendeur. J'ai bien voulu tenter de mettre un peu d'ambiance histoire de rigoler un peu quand-même, mais il faut croire que j'avais mieux choisi le surnom que ce que je pensais, la sorcière restant bien décidée à jouer les petites élèves studieuses. Cela dit, j'ai peut-être bien fini par mettre le doigt sur une occupation qui pourrait à la fois lui être utile, et m'être divertissante.

- Hum... moi non plus en fait. Mais je connais une fée, je pourrais lui demander de m'en faire.

Et connaître une fée était en soi déjà assez exceptionnel, en vérité. Mais j'avais quand-même hâte de voir ce dont l'italienne était capable, aussi, je m'installais confortablement en attendant ma séance de cinéma grandeur nature. D'ailleurs, la métaphore était bien choisie, puisque je me retrouvais bien vite au milieu d'une pelouse géante, où j'étais réduit à la taille d'un insecte. L'illusion apparaissait tellement réelle que je me serais bien levé pour essayer d'attraper un brin d'herbe géant, si je ne savais pas au fond de moi que je risquais de me casser les tibias sur la table basse. Cela dit, il fallait la chercher loin, cette table basse, parce que l'environnement même, les sons, les odeurs... non, ce n'était pas la forêt, pas la vraie en tout cas, parce qu'il n'y avait aucune odeur de pétrichor, et que je pense que mes origines et mes habitudes ne se seraient pas laissées dupées si facilement. Encore que... mes pieds décollaient, et je n'osais pas fermer les yeux, de peur que ces sensations allaient disparaître à la perception, bien réelle cette fois, de sentir mon cul bien enfoncé dans le canapé. L'air et la terre, il semblerait que j'y sois lié dans les moindres détails...

Telle une Clochette de l'imaginaire, loin des véritables fées, ou comme un insecte volant (mais je préfère l'image à paillettes, vu qu'on est dans l'illusion!), je me rapproche de l'écorce d'un arbre. Et si j'allais y faire mon nid ? Ou me faire une bonne ripaille d'autres bestioles, tant qu'à faire ! Je me demande quel contrôle, même minime, je pourrais avoir sur cette réalité virtuelle...

Et puis d'un coup, comme à l'arrivée soudaine d'une éclipse à une époque où on ne savait pas ce que c'était, tout devient sombre. J'ai même l'impression d'entendre des cris à l'horizon, tandis que mes poumons, dont le souffle est presque coupé, ressentent une pression anormale. C'est la chute de l'ange. Et VLAM de retour sur le canapé. Décoiffé. Enfin... non, même pas. C'était qu'une illusion.

- WOW ! Terrible, ce cliffhanger ! C'était génial ! Manquait plus que... euh... J'sais pas, mais c'était cool !

Bon, d'accord, pas aussi cool qu'une balade à dos de wyvern, mais on a dit que ça, ça n'avait jamais eu lieu. Tout en me levant pour me dégourdir les jambes (ouais, c'est l'effet que cette illusion m'a fait!), je me dirige vers mon ordi pour checker deux-trois trucs, prenant soin de faire comme si de rien était :

- Dans le même genre, j'ai quelques films de Tim Burton.

Rien à signaler. Good. J'espère juste que ça va pas durer trois semaines, j'aurais jamais assez de films. Ni de bouquins. Ni de café. Et Darky me manque déjà.
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Ven 5 Juil 2019 - 12:02
Interview with the witchRosaria dissipait l’illusion, laissant Leiv revenir dans le salon. Elle n’avait réussi à tenir un décor positif que durant de maigres secondes, avant qu’il ne tourne au cauchemar. La peur qui influe instinctivement dans l’illusion, prête à faire subir mille tourments au spectateur. Agacée contre elle-même, un soupir s’échappa de ses lèvres. Elle avait encore du chemin à faire pour maîtriser les sorts bénéfiques… elle continuait d’être happée par la magie noire malgré sa concentration, résultat d’années de conditionnement au mal, devenu un refuge familier.
Mais la réaction de Leiv laisse place à un peu de recul, d’optimisme sur la situation. Elle n’avait pas laissé la magie noire s’ancrait si profondément dans l’illusion. Elle avait dissipé l’illusion rapidement. Au final, ce n’était pas si terrible comme essai, ça aurait sans doute pu être pire.

La sorcière passa une main dans ses cheveux pour les ramener derrière son oreille, tandis que Leiv s’était levé pour regarder quelque chose sur son ordinateur. Niva lui avait dit que c’était son truc après tout, pas étonnant donc. Il devait probablement vérifier que tout se déroulait comme prévu pour la mission, même si elle était toujours surprise qu’une mission soit organisée pour surveiller sa famille, et la protéger de cette dernière. La dernière fois que Niva lui avait décrit l’Agence, elle ne faisait pas vraiment dans la protection rapprochée. La garder en vie était sûrement important, pour conserver un moyen de pression sur Niva, mais de là à déployer des agents.. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se méfier.

Plusieurs coups furent frappés sur la porte d’entrée, Rosaria se figea. Elle lança un coup d’œil interrogateur à Leiv mais il avait l’air étonné lui aussi. Une visite impromptue.. La jeune femme se leva d’un bond, saisissant tous les grimoires posés sur la table basse, formant une pile qui lui bloquerait presque la vue, et se précipita dans sa chambre pour les dissimuler. Elle ignorait qui était leur visiteur, mais le moins de personnes au courant de ses grimoires, le mieux c’était. Elle avait aperçu Leiv du coin de l’œil se lever en sortant une arme, dans sa précipitation. Elle revint dans le salon, fermant doucement la porte de la chambre derrière elle et se dirigea vers la cuisine. Deux armes valaient mieux qu’une. S’il s’agissait de surnaturels, elle pouvait utiliser ses pouvoirs. Elle doutait que ce soit un membre de sa famille, les Amaro n’étaient pas du genre à toquer gentiment à la porte. Leiv était à la porte quand elle revint, visiblement prêt à l’ouvrir. Rosaria se dirigea immédiatement dans la cuisine, là où Niva cachait ses fusils. Il avait les clés avec lui, elle allait devoir ouvrir les placards sans. Se saisissant du cadenas dans l’une de ses mains, le feu ne tarda pas à crépiter sous sa paume, engloutissant l’objet métallique dont il ne resta que les cendres qu’elle abandonna dans l’évier. Ouvrant les placards, elle pris rapidement le fusil et vérifia qu’il était chargé avant de s’approcher silencieusement de la porte d’entrée, tout en restant à une distance raisonnable, prête à tirer sur l’intrus s’il s’avérait hostile.

Leiv ouvrit doucement la porte, le revolver dans l’entrebâillement et.. Rosaria fronça les sourcils. Pourquoi il n’avait pas le doigt sur la gâchette? Elle resserra sa prise sur le fusil par instinct. Il n’y avait qu’une seule arme pour les défendre apparemment. Le hackeur observa la personne derrière la porte et baissa son arme, visiblement soulagé. Rosaria ne bougea pas d’un iota, jusqu’à ce que la porte ne s’ouvre sur une femme qu’elle n’avait jamais vu. Si Leiv la connaissait, c’était sûrement parce qu’elle faisait partie de l’Agence. Un fait suffisant pour qu’elle reste sur ses gardes. La nouvelle arrivante la remarqua et un sourire étira ses lèvres, ne semblant pas se sentir menacée le moins du monde.

« Voilà justement la raison de ma venue. Il est grand temps de lui poser quelques questions, je détestes avoir un projet qui prend du retard. »

Voyant que Rosaria ne bougeait pas, elle soupira en dardant un regard froid sur Leiv, semblant lui reprocher cette résistance.

« Il semblerait qu’une remise en situation s’impose. Si ce fusil est braqué sur moi une seconde de plus, je n’hésiterai pas à changer d’avis sur la seconde chance que j’ai donné à Nivahriin. »

La sorcière cilla, assimilant les paroles. La cheffe de Niva ? Rosaria baissa son arme à contre-coeur, comprenant qu’elle devait coopérer si elle voulait éviter de causer des problèmes à Niva.

« C’est un interrogatoire que vous voulez ? »

Elle se disait bien que la présence de Leiv était étrange.. ça expliquait mieux la situation.

« Range donc ce fusil, nous pouvons faire ça de manière parfaitement civilisé. »

La brune la fusilla du regard avant d’aller ranger le fusil dans le placard, agacée de la tournure des événements. Cette femme profitait de l’absence de Niva pour venir l’interroger officieusement. Elle ignorait ce qu’elle voulait savoir, mais ça n’annonçait rien de bon..
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Mer 24 Juil 2019 - 19:24
Après l'illusion, je commençais presque à m'ennuyer, à me demander encore ce que je foutais là et pour combien de temps, quand quelques coups ont été frappés à la porte. Un simple regard vers la sorcière m'indique ce que je voulais savoir, sans prononcer un mot : non, elle n'attend personne. D'ailleurs, elle se précipite sur ses livres pour certainement aller les mettre en sécurité. Pendant ce temps, aussi rapidement que le demandent mon métier et mon entraînement, j'attrape mon sac pour me saisir de mon arme. Bordel de putain de merde. Je le fais parce que c'est ce que je dois faire, mais... Bon, aller, pas de stress inutile, Leiv. En général, en dissuasion ça suffit largement. Y'a des chances que je n'ai même pas besoin de m'en servir. Habitué pourtant à toutes les autres manipulations concernant mon Glock, il est chargé et pris en main en moins de temps qu'il ne faut pour le penser. Ouais, faut bien que ça serve à quelque chose, les formations.

Sans un bruit, je m'approche de la porte, tout en restant côté mur. Je sais pas en quoi est faite cette porte, alors, autant partir du principe que les balles peuvent la traverser. Les murs, non, c'est plus safe. C'est qu'on dirait presque un professionnel du terrain ! C'est surtout que mine de rien, faut qu'on soit tous paré à tout, dans ce boulot. Le problème, c'est selon ce qu'il y a en face. Je sais retenir, pas gérer.

Tout en exposant le moins de mon corps possible à la porte, je l'ouvre discrètement, laissant apparaître le canon de mon arme avant quoi que ce soit d'autre. Même si, par prudence vu qui le tient, je n'ai pas le doigt sur la gâchette. Encore une fois, j'espère que la dissuasion suffira. J'espère surtout que ce n'est pas une voisine venue taxer du sucre. Ce serait drôle, tient. Mais facile à maîtriser pour cinq minutes histoire qu'elle n'aille pas s'imaginer pas que j'ai pris Rosa en otage.

Anyway. Je baisse mon arme rapidement en voyant quel est notre visite surprise. Je soupire aussi bruyamment, avant de me mettre à râler de façon ostentatoire. Sur ma patronne. Ouep. Moi j'ai le droit. Surtout qu'elle me dit de ranger "ça" avant que je ne casse quelque chose. Merci, J. T'aurais au moins pu dire "blesser quelqu'un". Ça aurait été moins vexant.

- Putain, J, tu pourrais prévenir ! Enfin, je suppose que ça explique maintenant clairement pourquoi c'est moi qui suis là...

Ouais, ça restait bizarre. Ça se tenait, y'avait une logique, mais il manquait un truc. C'était donc ça. Bon, au moins, maintenant, si y'a un problème de visiteur vraiment imprévu, J saura le régler sans moi. Je soupire en déchargeant mon arme et le rangeant, avec un certain soulagement bien dissimulé, dans mes affaires. Toujours à portée de main parce que le protocole le veut, mais bon. J est la seule à savoir à quel point je suis inutile avec un flingue.

Je laisse Hermione et ma boss faire connaissance, un sourire amusé sur mon visage, lui, pas du tout déguisé. Je sens qu'on va bien s'amuser, finalement...

Pas besoin d'instruction ni rien, j'ai compris, J le sais, je n'ai plus qu'à installer ce qui faut. Je me pose tranquillement sur le canapé, l'ordi sur les genoux à préparer deux-trois trucs, pendant que J joue celle qui a soif histoire de se faire servir quelque chose. Ouais, on sera bien autour de la petite table basse comme si de rien était... Dommage que J ne sache rien, ça aurait été marrant de demander à Mélusine de faire une illusion pour qu'on se sente bien comme il faut dans une salle d'interrogatoire.

À vrai dire, encore une chose me chiffonne. Je ne sais pas vraiment ce que J cherche. Pour moi, on avait réglé le dossier Nivahriin. Je continuais bien entendu dans mon coin, juste parce que je déteste ne pas tout savoir, mais J...? Je lui lance un simple regard lui notifiant que je suis prêt, juste après avoir sourit d'un air un peu embarrassé à Rosa.

- Désolé pour ça...

Même si je l'étais pas vraiment. J'étais surtout agacé que J me l'ait faite à l'envers.
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Lun 29 Juil 2019 - 21:05
Interview with the witchRosaria claqua le placard de la cuisine, plus qu’agacée de la tournure des événements. Niva lui avait dit que ce Leiv avait bouclé le dossier qu’il y avait sur lui, alors pourquoi sa cheffe voulait l’interroger ? Elle ignorait ce qu’elle cherchait à savoir mais elle n’aimait pas ça du tout. En particulier parce qu’il ne fallait pas que J soit au courant de son lien de parenté avec les Cavaletti, ou du fait que les Amaro la cherchait depuis des semaines. Cette femme n’était pas nette, elle s’en méfiait, autant que l’informaticien, dont le sourire amusé ne lui avait pas échappé lors de son altercation avec J. Elle se méfiait déjà de lui du fait de son appartenance à l’Agence, elle aurait dû se douter que sa présence n’était pas innocente.

Elle revint dans le salon, les trouvant assis sur le canapé, Leiv a son ordinateur sur les genoux, probablement pour l’interrogatoire. J exige quelque chose à boire et Rosaria lui lance un regard noir avant de lentement retourner dans la cuisine sans protester. De cette manière, elle pouvait contacter Niva sans se faire remarquer. Elle espérait juste qu’il ne soit pas en position délicate en ce moment. Prenant un instant pour se concentrer sur leur lien télépathique, elle réussit rapidement à joindre l’esprit de Niva et entreprit de lui expliquer sa situation.

« Ta cheffe J vient de débarquer chez nous, elle veut m’interroger pendant que tu es absent. Je savais que c’était bizarre qu’on m’envoie ce type pour me ‘protéger’ alors que ce n’est même pas un combattant ! Elle avait prévu son coup depuis le début, et je peux pas compter sur ce Leiv pour empêcher ça d’arriver, il a l’air bien content de la situation lui ! »

Elle soupira pour se calmer, énervée qu’elle était d’être piégée de cette façon. Si elle ne savait pas que c’était par télépathie, elle aurait juré avoir entendu Niva marmonner « ce sale gosse.. » juste à côté d’elle. Servant un verre d’eau pour J, elle tâcha de s’éclaircir l’esprit. Il fallait la jouer fine..

« Ecoute Niva, faut que je sache ce que J sait sur moi exactement. On peut pas se permettre de lui donner des incohérences, elle va se méfier de quelque chose sinon. »

Revenant dans le salon tout en écoutant les dires de Niva, elle posa le verre sur la table avant de s’asseoir sur le canapé à son tour. Leiv lance un regard à J, semblant lui signifier qu’il était prêt avant de s’excuser à son égard. La brune eut un rire amer.

« Sure you are, dastard. »

Rosaria croisa les bras sur sa poitrine, les jaugeant à tour de rôle d’un air hautain. Se faire piégée dans son propre appartement.. Sa fierté en prenait un coup, et plus que tout, elle était en colère. Ces foutus humains qui osent lui faire un coup en traître. Qu’est-ce qu’ils s’imaginaient ? Avoir été fragilisée par le massacre ne lui avait rien enlevé de sa puissance, elle pourrait les asservir en un battement de cils si elle le souhaitait !
Sans tenir compte de son hostilité, J commença l’interrogatoire.

« Qui es-tu ? Je veux connaître ta véritable identité. Et pourquoi il n’y a rien sur toi, que ce soit dans nos données ou dans les registres. »

Rosaria fronça les sourcils. Parce qu’elle pensait vraiment qu’elle allait le lui dire ?

« Certaines d’entre nous savent comment ne laisser aucune trace de leur véritable identité. Je ne saurai en dire autant de vous… »

Son regard vacilla un instant vers Leiv et elle se ravisa.

« ..J. »

Les yeux de J étaient ancrés sévèrement dans les siens, n’appréciant visiblement guère qu’elle ne révèle pas son identité.

« J’espère que ce n’est pas ton dernier mot.. Je trouverai cela bien dommage de devoir m’en prendre à Niva. »

Pendant un instant, sa détermination bascula, laissant place à un peu d’hésitation. J sembla le remarquer et renchérit.

« Il est tout seul de l’autre côté du quartier et j’ai des hommes de main qui peuvent s’en charger. »

Cette fois-ci, Rosaria retrouva son expression originelle. On ne la menaçait pas, elle ! Malgré ses menaces, elle doutait que J se débarrasse de Niva, c’était probablement juste pour lui faire peur. Et puis, Niva n’aurait aucun problème à se défendre, elle en était persuadée. Déterminée, elle se pencha en avant, le regard planté dans celui de la cheffe.

« Qu’est-ce que vous attendez pour le faire alors ? »

Une lueur de défi dans les yeux, elle ne quittait pas la cheffe du regard, bien décidée à ne pas flancher.

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Sam 17 Aoû 2019 - 11:03
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