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Confier (Verbe Pronominal) [Ombeline]

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Lun 26 Aoû 2019 - 21:37

&
Confier ou Se Confier
Chaque fois que quelque chose change dans ma vie, c'est de façon radicale. Vraiment radicale. Enfin, là, c'était déjà un peu plus maîtrisé que la première fois. Je ne suis pas en train de me noyer, ni dans mes regrets, ni dans ma culpabilité, ni dans mes larmes, ni dans les restes de bouteilles de mon père. J'ai même des projets. Des projets pour moi, des projets pour mon père, et même des projets pour moi incluant mon père. On peut dire que j'ai enfin pris ma vie en main. Je ne subis plus les conditions dans lesquelles j'ai grandi, ni les délires de grandeurs d'une patronne dans un job que j'ai pourtant adoré. Il est temps d'accepter ma vie et de faire ce qu'il faut.

La dernière fois que j'avais vu ma petite marraine la fée (avec toutes les paillettes qu'elle met dans ma vie, elle mérite bien ce nom), elle m'avait conseillé sur l'établissement dans lequel envoyer mon père. Ouais, il était temps qu'il arrête de boire, et pour ça, il avait besoin de soins adaptés. De personnes qui pourraient vraiment tout entendre de son passé. Des choses que moi-même je ne sais pas. Qu'il puisse vraiment vider son sac. Mettre le doigt sur le vrai problème, pour pas qu'il replonge aussi facilement que la dernière fois. Une cure, une vraie. Mettre tout ça derrière lui. Accepter qu'il est humain, maintenant.

Ça avait été très difficile pour moi, pourtant, de l'y déposer. J'avais l'impression de le mettre en prison encore une fois. Il le fallait, je le savais. Il le fallait pour lui, il le fallait pour moi... il n'y avait pas d'autre solution. Je n'avais pas reparlé à Ombeline depuis. Pendant quelques jours je n'ai juste voulu voir et parler à personne, et puis tous ces trucs avec le boulot...

Enfin ! J'étais libre, maintenant. Pas tout à fait, mais bon. Disons que j'avais eu beaucoup de décisions à prendre en peu de temps, et qu'il fallait que je mette cette petite période libre à profit. J'avais l'intention de rentrer à Trondheim une semaine ou deux, m'occuper des papiers et de l'appartement de mon père. Je ne savais pas encore tellement quoi en faire... Je suis malgré tout trop attaché à cette ville pour le vendre. Et soyons honnêtes, je suis bien trop parano pour le louer. Quoi qu'il en soit, il faut bien en faire quelque chose, et commencer par du tri est la meilleure solution. Peut-être même que ça me permettra de me décider.

Seulement... voilà. Encore une décision difficile à prendre : qu'en est-il de mon chaton ? Je n'allais pas laisser Darkweb tout seul, ça non, hors de question ! Mais l'emmener...? Vu les projets, ce n'était pas forcément une bonne idée. Mais à qui le laisser ? Mon entourage laisse vraiment à désirer... je n'ai pas trente-six solutions. Soit Ombeline accepte de le prendre quelques jours, soit je l'emmène.

Aller ! Pour une fois, c'est moi qui sonne chez elle ! Et avec un gâteau en prime, oui madame ! Bon, j'ai pas des talents de pâtissier très développés alors je n'ai aucune idée de ce que ça va donner. Honnêtement, j'ai même honte. J'ai pourtant suivi la recette de ce gâteau au chocolat à la lettre ! Oui, bon, non, j'ai seulement essayé de la suivre à la lettre. Mais j'ai oublié la farine, j'ai mis trop de sucre, et je n'ai pas pu monter les blancs en neige, puisqu'ils étaient plein de jaunes. M'enfin. On va dire que c'est l'intention qui compte ?

Je sonne donc à la porte, la boule de poil se frottant à mes jambes, et hésite à faire demi-tour pour passer dans une boulangerie en jetant un dernier coup d'œil à mon... oeuvre culinaire ? Je commence même à douter de la suffisance de sa cuisson. Au moment où je m'apprête à faire marche-arrière, la porte s'ouvre enfin. J'étais sur le point d'arborer mon plus grand sourire quand je remarque les yeux bouffis de mon hôte.

- Hey...! Euh... Je te dérange pas...? Je peux revenir plus tard, si c'est pas le bon moment. Entre nous, vaudrait peut-être mieux, parce que j'ai fait un gâteau, mais je doute qu'il soit vraiment comestible.
Leiv Myklebust
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Mar 27 Aoû 2019 - 20:40






&

Confier (Verbe Pronominal)



Malgré tous les enfants qu’elle avait perdu, malgré tout le temps qui était passé, Ombeline ne s’en était jamais remise. Ainsi, lors des dates anniversaires de leur décès, la douleur qu’elle tentait de réprimer tous les jours devenait physique. Son ventre et sa gorge se nouaient et son cœur lui donnait l’impression d’imploser dans sa poitrine. Elle ne pouvait retenir ses larmes à ces moments là.

À une époque, elle pouvait se recueillir sur leur tombe, mais là, non. Elle en était loin et certaines n’étaient plus là. Cela faisait trop longtemps. Elle ne pouvait que se raccrocher à ses souvenirs. Des souvenirs qui redevenaient plus flous d’années en années, ce qui l’horrifiait au plus haut point. Comment une mère pouvait oublier ses enfants ? Déjà qu’elle n’avait même pas été fichue de leur passer son immortalité, ni de les soigner pour certains…

Ce jour-là, elle pleurait pour le petit Arthur, mort à l’âge de 58 ans d’un cancer. Elle ne savait pas ce que c’était à ce moment-là, mais maintenant, en y repensant, avec ses connaissances actuelles, c’était bien ça. Enfin, elle ne pourrait jamais en être sûre. Ça avait été si soudain ! Si douloureux ! Elle avait tout tenté pour le sauver ! Tout ! Mais n’avait pu assister qu’à son dépérissement et aux traitements parfois barbares de l’époque. Elle s’en voulait d’avoir cru qu’ils fonctionneraient. La médecine n’était moderne qu’au moment où on pensait qu’elle l’était. Plus tard, on découvrait avec horreur que ce n’était qu’une torture inutile. Il lui arrivait parfois de remettre en question la médecine actuelle, d’ailleurs, ce qui la poussait à toujours se tourner vers les traitements les plus récents.

Roulée en boule dans son lit, elle avait prévu la date et avait posé un jour de congé avant de refaire ses stocks de telle sorte qu’elle n’aurait pas à sortir de la journée.

Mais c’était sans compter sur le monde autour qui continuait de vivre… et de sonner chez elle.

La fée hésita. Elle n’était pas vraiment en état de répondre.

Réprimant un sanglot, elle se dit qu’il valait mieux ne pas ouvrir.

Puis eut un doute. Et si c’était grave ?

Elle se força à se lever, essuya ses larmes, se passa un peu d’eau fraîche sur le visage et vérifia qu’elle était un minimum présentable. Ses yeux la trahissaient mais elle ne pouvait pas faire grand-chose pour ça. Peut-être une illusion, mais c’était déjà suffisamment difficile pour elle de réenfiler son masque souriant…
Lorsqu’elle ouvrit, elle fut légèrement surprise de voir Leiv.
- Hey...! Euh... Je te dérange pas...? Je peux revenir plus tard, si c'est pas le bon moment. Entre nous, vaudrait peut-être mieux, parce que j'ai fait un gâteau, mais je doute qu'il soit vraiment comestible.

Baissant les yeux sur le gâteau, elle esquissa un léger sourire sincère. Il était chou.
– C’est adorable… Tu peux entrer, c’est bon, tu ne me déranges pas…

Recevoir un ami était sans doute préférable à se morfondre dans son lit avec pour seule compagnie un pot de glace.
La fée tenta immédiatement de détourner l’attention alors qu’elle le laissait entrer.
– Comment va ton père ? Tu l’as emmené au centre du coup ?

Tout en disant cela, elle commençait à préparer un café. S’activer, s’occuper d’un invité, ne pas penser à Arthur.






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Mer 28 Aoû 2019 - 15:00

&

C'était vraiment étrange. Ombeline n'avait pas l'air comme d'habitude. Ça manquait de... paillettes. J'en avais mis plein sur mon gâteau, par contre. J'avais acheté exprès ces espèces de granulés multicolores qui servent uniquement à prendre la poussière en attendant qu'ils servent une fois par décennie, à l'occasion de l'anniversaire d'un gamin qu'on aurait chez soi, ou... un petit service à demander à une fée.

En tout cas, l'appart était sympa. Lumineux et couvert de plantes vertes. Rien à voir avec chez moi, donc. Enfin, mon chez moi actuel, puisque l'objet de ma visite c'est indirectement aussi le fait que je compte déménager d'ici peu. J'ai encore plusieurs semaines devant moi, au moins. Cela dépendra justement de... la réponse à la question de Clochette. Je souris en posant mon minable essai culinaire sur la table, haussant les épaules et affichant un sourire mitigé.

- Oui, il est là-bas... Je crois que ça va. Je n'ai pas encore le droit d'aller le voir ni de lui téléphoner, mais je prends de ses nouvelles tous les jours. C'est... j'espère que ça ira. En tout cas, le personnel a l'air sympa, c'est déjà ça.

J'essaie de me persuader que tout va bien et que tout ira bien, mais bon. J'ai beau savoir que c'est ce qu'il y a à faire, ça n'en est pas moins difficile. Plus pour lui que pour moi, n'empêche que ça me renvoie quand-même régulièrement à une période sombre où là aussi, lui rendre visite était réglementé...

Pour m'occuper un peu l'esprit, je sors l'horrible monstre de chocolat du sac en papier dans lequel je l'avais emballé pour pas faire trop peur aux passants ou éviter de me faire claquer la porte au nez. En vrai, il ne sent pas vraiment mauvais, l'odeur le rendrait presque appétissant si on ferme les yeux. Disons que ça sent le chocolat. Mais visuellement, ça ressemble plus à un amas de miettes qu'on a voulu cacher avec des artifices qu'autre chose.

- Il paraît que le chocolat c'est bon pour le moral ! J'aurai peut-être dû passer simplement à la boulangerie, je suis visiblement pas fait pour la cuisine.

Je souris en la remerciant pour le café. Comme je suis assez difficile sur ce genre de boisson... mais l'odeur qu'il dégage m'envoûte déjà ! Au nez, je dirais que celui-ci vient d'Afrique, mais je peux largement me tromper. Je suis un amateur assidu, mais un amateur quand-même !

- Et toi, comment ça va ? Tu as l'air fatiguée.

Ou éteinte. Quelque chose comme ça... un arc en ciel dont la luminosité diminue.
Leiv Myklebust
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Lun 9 Sep 2019 - 19:03






&

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- Oui, il est là-bas... Je crois que ça va. Je n'ai pas encore le droit d'aller le voir ni de lui téléphoner, mais je prends de ses nouvelles tous les jours. C'est... j'espère que ça ira. En tout cas, le personnel a l'air sympa, c'est déjà ça.

Ombeline hocha la tête et tenta de le rassurer. On aurait pu dire qu’elle n’était pas en état de rassurer qui que ce soit, mais c’était sans compter son don pour fuir ses propres états d’âme en cherchant à régler ceux des autres à la place.

– J’ai eut beaucoup de retours positifs, ça ira, et puis au besoin, je connais un aide soignant là-bas. Je te passerais son numéro si ça t’intéresse.

Alors qu’il déballait son gâteau, la fée eut un petit sourire attendri et laissa échapper un « Aw ». Elle était partisane du « c’est l’intention qui compte », et réalisait bien l’effort qu’il avait fait, même du côté de la décoration. C’était tellement… adorable !

Sentant les larmes lui monter aux yeux (elles montaient facilement aujourd'hui, la moindre petite émotion un peu forte et c’était parti!), elle tenta de se concentrer sur sa tasse.

- Il paraît que le chocolat c'est bon pour le moral ! J'aurai peut-être dû passer simplement à la boulangerie, je suis visiblement pas fait pour la cuisine.


Mais ne put s’empêcher de sourire.

– C’est l’intention qui compte, et puis ça me touche.


- Et toi, comment ça va ? Tu as l'air fatiguée.

Ouille… C’était si évident que ça ? Bien sûr que ça l’était… elle avait les yeux rouges, humides, et sans doute l’expression d’un chiot dont le maître serait parti depuis deux jours.

– Je … ce n’est pas grand-chose,
tenta-t-elle. Disons que ce n’est pas un jour très joyeux, mais ça va passer. Ça fait des siècles que ça passe.

Elle bu une gorgée de café et grimaça. Elle avait oublié de rajouter du sucre.

Alors qu’elle en rajoutait cinq, comme à son habitude, elle tenta de noyer le poisson.

– En tout cas ça fait plaisir de te voir, tu m’as l’air en forme en plus. Il y a une raison particulière à cette visite ?






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Dim 29 Sep 2019 - 14:47

&

Parler de mon père a toujours été quelque chose de difficile pour moi. Quand j'étais petit, comme tout le monde j'imagine, mon père était un genre de super-héro invincible. Cependant, cette période n'a pas été très longue pour ma part. J'ai vite compris qu'être le fils d'une loque pareille était quelque chose de plutôt humiliant. J'avais horreur qu'on me prenne en pitié, pourtant, tout le monde le faisait. Quand c'était pas à cause de ma maladie, c'était à cause de mon père. J'ai mis beaucoup plus de temps à comprendre d'où ça venait, en revanche. Évidemment je savais depuis longtemps ce qu'il était, ou plutôt ce qu'il avait été. Mais quand bien-même, j'avais honte de lui, de son comportement, de l'odeur d'alcool qui le suivait partout. Et pourtant. C'est mon père. J'ai toujours pris sa défense. Et lui la mienne... Même si Ombeline était loin de connaître toute l'histoire, elle en savait déjà bien plus qu'un bon nombre de personnes, vu qu'elle savait déjà qu'il était un ange déchu. Les autres le prennent juste pour un homme déchu.

Je souris en la remerciant quand elle me propose d'avoir le numéro d'un aide-soignant au centre de soin où j'ai placé mon père. C'est vrai que j'ai un rythme de vie qui m'est assez propre et plutôt loin de celui du commun des mortels, alors si je pouvais appeler en dehors des heures d'ouverture, ce serait l'idéal !

Mon gâteau était à peu près à l'image de cette vie, d'ailleurs. Désordonnée et à l'allure dégueulasse, mais probablement pas si mauvaise dans le fond. Et puis si ça se trouve, c'est comme la cuisine, aussi. C'est pas que je sais pas y faire, c'est juste que je ne prends pas le temps pour. Avec tous ces changements, c'est peut-être le moment de s'y mettre ? À une hygiène de vie un peu plus saine ? J'ai envie d'éclater de rire à de telles pensées, ça ne me ressemble tellement pas ! Mais l'envie d'une explosion de joie est étouffée dans l'œuf ; c'est tellement triste l'image d'une Clochette sans ses paillettes. Je n'ai vraiment pas la fibre sociale, mais là, c'est tellement... touchant ? La Miss aux arcs-en-ciel a fait énormément pour moi, même si elle ne s'en rend pas compte, que j'ai envie de tout faire pour la voir à nouveau m'étouffer avec ses confettis multicolores.

Je n'osais pas trop lui en demander plus, mais sa réponse me fit croire qu'il s'agissait d'une profonde blessure, et forcément toujours à vif, si c'est pour que le souvenir en soit toujours aussi violent après tant d'années. D'années ! Je parle à mon échelle, alors que du point de vue d'Ombeline ou de mon père, je ne suis qu'un têtard qui n'est pas encore prêt de sortir de l'eau.

- Oh... Je peux faire quelque chose...? Je suis pas très doué pour les gâteau ou la sociabilisation, mais, je peux essayer ?

De toute façon, elle utilise la technique de tout le monde quand un sujet ne veut pas être abordé : on contourne et on passe à autre chose. Et puis, elle tombe juste, ce qui n'était pas très difficile... c'était si évident que ça ? J'ai l'air un peu bête, maintenant, mais je me redresse en affichant un sourire poli.

- Euh... Et bien oui, en fait. Quand mon père ira mieux, je compte déménager et prendre une maison pour qu'il vienne habiter avec moi. Du coup, je pense aller passer une petite semaine à Trondheim pour aller ranger l'appartement, trier des affaires et ce genre de choses... Bref, j'ai peur que tout ça soit un peu stressant pour Darkweb... Tu pourrais le prendre pour quelques jours ?

J'avais songé à l'emmener, mais je ne compte pas passer la journée dans le train avec lui confiné dans une caisse de transport. L'avion ? Non merci, ce serait encore pire pour lui ! Enfin, du coup, je vais y aller en avion tout de même, mais sans lui...
Leiv Myklebust
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Lun 14 Oct 2019 - 16:58






&

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Évidemment, dire que ce n’était pas grand-chose et que cela faisait des siècles que ça passait n’était pas la meilleure façon de rassurer. Alors qu’Ombeline grimaçait sur son café non sucré, tentant de chercher comment noyer le poisson et ses larmes par la même occasion, Leiv insista :

- Oh... Je peux faire quelque chose...? Je suis pas très doué pour les gâteau ou la sociabilisation, mais, je peux essayer ?



C’était… tellement adorable. Comment y résister ! Surtout quand on voyait les efforts qui avaient été faits, efforts qui étaient touchants même dans leur ratage. C’était mignon de voir cette tentative de gâteau et Ombeline n’avait pas eut l’impression jusque là qu’il soit mauvais en sociabilisation. Il ne devait juste pas avoir rencontré les bonnes personnes pour avoir cette impression.

En tout cas, c’était un coup à la faire culpabiliser de l’inquiéter de la sorte.

– Je… Elle réfléchit. Le gâteau et la sociabilisation sont très bien… Peut-être qu’il faut juste que j’arrête de m’apitoyer sur ceux que j’ai perdu, mais tu sais comment sont les vieux… ils radotent… et j’ai plus de mille ans, alors ça me fait radoter encore plus. J’ai été une mamie après tout.

Elle essayait de faire passer ça par l’humour, mais ce n’était pas très convainquant avec sa tête d’enterrement. Pourtant ça faisait un moment qu’elle avait enterré son dernier enfant. Autant changer de stratégie.

– En tout cas ça fait plaisir de te voir, tu m’as l’air en forme en plus. Il y a une raison particulière à cette visite ?


- Euh... Et bien oui, en fait. Quand mon père ira mieux, je compte déménager et prendre une maison pour qu'il vienne habiter avec moi. Du coup, je pense aller passer une petite semaine à Trondheim pour aller ranger l'appartement, trier des affaires et ce genre de choses... Bref, j'ai peur que tout ça soit un peu stressant pour Darkweb... Tu pourrais le prendre pour quelques jours ?

Cette nouvelle lui apporta un peu de baume au coeur. Comme à chaque fois qu’elle n’allait pas bien, au lieu de prendre soin d’elle, d’affronter ses problèmes, elle se tournait vers les autres. Voir que les choses s’amélioraient pour lui était une bonne chose. Au moins il allait de l’avant. Ombeline songea qu’elle pourrait peut-être discuter avec son père un jour. Être un immortel avec des enfants était une chose qu’elle connaissait et il fallait en prendre soin… des enfants. Tant qu’ils étaient encore là.

– Oh, bien sûr, il n’y a aucun soucis, et puis il est tellement adorable comment refuser !

Et le chat allait se faire bichonner ! D’ailleurs, la seule raison pour laquelle Ombeline ne vivait pas entourée d’animaux était qu’ils mourraient trop vite et elle s’attachait trop vite. Mais garder le chat d’un ami quelques jours n’était pas un problème !

– C’est une bonne chose que tout s’améliore pour toi, ça doit te faire énormément de bien. Tu as déjà une idée de la maison que tu veux prendre ?








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Lun 14 Oct 2019 - 21:42

&
J'ai beau avoir été élevé par un homme âgé de plusieurs siècles, ça me fait toujours bizarre quand j'essaie de me le représenter. Ajoutons à cela que je suis né et que j'ai grandi dans une ère du "tout, tout accessible, tout de suite", j'ai certainement une notion du temps qui les dépasse totalement. L'internet, le tout à portée de click... mon père connait et sait tout à fait s'en servir, mais ça reste un genre de concept qu'il a du mal à comprendre. Ce qui est paradoxal, quand on sait à quel point ça le frustrait, le temps d'attente entre son diagnostique sur mes invasions microbiennes et celui des médecins.

Je souris un peu à la réponse de la fée Paillette, mais pas plus qu'il n'en faut. Dans un autre contexte, ça aurait pu bien me faire rire, de l'imaginer avec ses rides et ses cheveux blancs, la voix chevrotante me racontant à quel point tout était mieux avant et que les jeunes d'aujourd'hui ne savent pas vivre. Mais sa dernière phrase était noyée dans un puits de chagrin sans fond, en tout cas c'est ce que j'ai ressenti.

Je me doute bien que j'ai des frères et sœurs, certainement d'un peu toutes les espèces, surnaturelles ou non. Des nymphes de sœurs, et toute la création de frangins. Mais pas d'ange, ou en tout cas pas du même paternel. Je suis son premier et unique. Humain. Avec des résidus de je-ne-sais-quoi. Toujours est-il que je suis mortel. Comme lui dorénavant, mais il ne l'a pas toujours été. C'est sans doute pour ça qu'il me prend à tel point pour une petite chose fragile. C'est ce qu'on doit tous être aux yeux des fées, des vampires et des autres. Et de ce que je venais d'entendre, les enfants des fées étaient eux aussi des humains. Elle en avait eu. Elle en avait eu qui avaient conçu. Combien de générations avait-elle vu vieillir et mourir ? En faisait-elle non seulement encore partie, des familles dont elle était à l'origine ? Je ne pouvais pas y répondre sans poser la question. J'aurai pu tenter de creuser autrement, mais... non. Pas elle. Pas Ombeline. Pas ma marraine la fée. Et je ne voulais pas non plus remuer le couteau dans la plaie. Alors je tentais maladroitement une autre approche.

- Oh. Tu as tenté de demander ta carte senior ? C'est dommage qu'ils ne fassent pas la carte éphémère pour les pauvres insectes dans mon genre. C'est pas juste, en fin de compte, tu as certainement pris plus de bus ce dernier siècle que je ne le ferais de toute ma vie !

Humour de merde. Enfin, si elle trouve ça drôle, à la limite, tant mieux. Habituellement elle est assez bon public, contrairement à moi qui ait généralement du mal à comprendre un autre humour que le mien en fait... quand je fais rire des gens, la plupart du temps c'est à mon insu, et jamais la personne à qui je m'adresse. C'est le sarcasme, il paraît que j'en fais usage en permanence.

Enfin, bref. Je lui parle du réel objet de ma visite, et me retrouve pleinement soulagé d'entendre sa réponse. Je dois dire que j'aurai eu peur de devoir le confier à un de mes collègue. En tout cas, moi, je retrouve le sourire, et j'ai du mal à ne pas le laisser transparaître.

- Je peux rien te cacher ! Je suis en train de presque littéralement réorganiser toute ma vie ! Je vais changer de boulot, aussi. J'adorais ce que je faisais, mais... je crois que ça va me faire du bien de respirer un peu. Je suis enfin prêt à prendre le contrôle sur ma vie, il serait temps !

Même si le protocole expérimental de Voldemort n'a pas fonctionné (ou que je ne lui en ai pas laissé le temps), on peut au moins lui accorder le fait que ça m'a permis de rencontrer Clochette et ses arcs-en-ciel, et d'arrêter de subir ma condition. Même si je tousse toujours beaucoup. Comme maintenant. Avant de reprendre, parce qu'avec tout ça, je n'ai toujours pas répondu à sa question sur le genre de maison que je cherche.

- Quelque chose de simple, je gagne pas mal ma vie pour un jeune homme seul, mais faut pas exagérer, on est quand-même à Oslo ! Non, juste un petit truc, qu'on vive chacun à son étage pour pas trop se marcher sur les pieds, et si possible un sous-sol. On est en train de monter un projet d'entreprise, avec deux collègues, alors si on pouvait en plus y caser nos locaux provisoires, ce serait cool. Et puis, tu connais mon appart actuel... un peu de lumière me fera pas de mal !

C'est vrai qu'il y a ça aussi. Vraiment peu de gens connaissent mon trou à rat. Je l'ai pris pour avoir un lieu où dormir. Maintenant, je cherche un endroit où vivre. Je termine mon café en souriant, et puis me vient une idée farfelue en tête.

- Tu voudras m'aider ? J'veux dire... j'ai pas mal déménagé, mais dans le fond j'ai toujours eu des logements plus que des "chez-moi". Avec la petite touche féerique, peut-être que j'aurai enfin des raisons d'apprécier rentrer à la maison. Et puis... peut-être que tu as besoin de te changer les idées ?

Je crois vraiment que je suis en train de tout changer dans ma vie, y compris moi-même. Pour la première fois en près de vingt-quatre ans d'existence, je crois que je venais de faire preuve de tact. Enfin... je crois ?
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Sam 2 Nov 2019 - 16:21






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- Oh. Tu as tenté de demander ta carte senior ? C'est dommage qu'ils ne fassent pas la carte éphémère pour les pauvres insectes dans mon genre. C'est pas juste, en fin de compte, tu as certainement pris plus de bus ce dernier siècle que je ne le ferais de toute ma vie !

Ombeline eut un léger sourire.

– Au moins je ne connais pas les problèmes de ces femmes qui veulent absolument avoir l’air d’avoir 25 ans alors qu’elles en ont 35.


Elle ne les jugeait pas. Ce n’était pas vraiment leur faute si on leur faisait croire que passé un certain âge elles ne valaient plus rien. Ce qui était fou, c’était que cela durait depuis des siècles et des siècles.

La fée s’arrêta dans ces pensées. Elle savait où ça la menait et il n’était pas bon de revenir à ce genre de sujet. Surtout aujourd’hui.

Elle s’intéressa plutôt à son invité qui avait fait tant d’efforts et qui vivait un tas de bouleversements actuellement.

- Je peux rien te cacher ! Je suis en train de presque littéralement réorganiser toute ma vie ! Je vais changer de boulot, aussi. J'adorais ce que je faisais, mais... je crois que ça va me faire du bien de respirer un peu. Je suis enfin prêt à prendre le contrôle sur ma vie, il serait temps !


Cette énergie et cette volonté ne purent que faire sourire la fée. Ça faisait vraiment plaisir d’entendre de telles choses.

– Il n’est jamais trop tard pour ça de toute façon.

Et elle, est-ce qu’elle avait repris sa vie en main, elle ? C’était une bonne question. Les siècles semblaient s’accumuler et certaines blessures étaient trop douloureuses pour qu’elle ait envie de s’y confronter. Dans un sens, elle l’enviait, et elle était vraiment contente de voir que les choses s’arrangeaient pour lui. Elle se demanda un moment quel avait été le déclic mais une quinte de toux lui fit se demander s’il ne l’avait pas déjà eut quand il était venu tester ce traitement expérimental.

- Quelque chose de simple, je gagne pas mal ma vie pour un jeune homme seul, mais faut pas exagérer, on est quand-même à Oslo ! Non, juste un petit truc, qu'on vive chacun à son étage pour pas trop se marcher sur les pieds, et si possible un sous-sol. On est en train de monter un projet d'entreprise, avec deux collègues, alors si on pouvait en plus y caser nos locaux provisoires, ce serait cool. Et puis, tu connais mon appart actuel... un peu de lumière me fera pas de mal !


– Oh, ça m’a l’air d’être sympa, vous allez faire quel genre d’entreprise ?

Le jeune homme ajouta :

- Tu voudras m'aider ? J'veux dire... j'ai pas mal déménagé, mais dans le fond j'ai toujours eu des logements plus que des "chez-moi". Avec la petite touche féerique, peut-être que j'aurai enfin des raisons d'apprécier rentrer à la maison. Et puis... peut-être que tu as besoin de te changer les idées ?


La fée fut touchée de cette attention et lui avoua :

– Oh tu sais, j’ai l’impression que cette conversation me les change déjà un peu. Mais ça serait avec plaisir, par contre, je te préviens, tu risques de te retrouver avec une jungle chez toi.


Enfin, il paraît que les plantes c’est bon pour le moral. Et pas que pour celui des fées. Peut-être que les humains aussi avaient besoin de nature au final.







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Sam 23 Nov 2019 - 21:58

&
Si j'en crois le peu de génétique surnaturelle que je maîtrise, si mon père avait encore été un ange au moment de ma conception, j'en aurai été un aussi. Mouais. Vu comment j'ai tourné, je suppose que j'aurai été rapidement déchu, et que j'aurai réellement l'âge que j'ai l'air d'avoir aujourd'hui. Enfin je suppose. C'est bizarre, tiens. Je ne me suis jamais demandé comment grandissaient les anges. Mon père avait-il été un chérubin, ou quelque chose de ce genre ? Difficile à imaginer. Mieux vaut pas d'ailleurs, ça me donnerait envie de rire alors que la conversation ne s'y prête pas vraiment. Mon père... un sujet difficile et douloureux, que j'arrive pourtant à aborder avec beaucoup plus d'aisance avec des personnes qui, comme lui, ont un passé qui remonte à tellement loin qu'à échelle humaine, on ne sait pas trop situer. En tout cas, je tente de nouveau l'humour en souriant l'air taquin et faussement dubitatif, remontant ma tasse à mes lèvres.

- Oh, en es-tu bien sûre ? C'est vrai que tu ne fais pas tes trois-mille-deux-cent-trente-cinq ans, mais de là à en paraître deux-mille-trois-cent-vingt-cinq...

Chiffres totalement gratuits et hasardeux ! Je n'ai jamais réussi à remonter trop loin dans son passé, et à force de faire sa connaissance, j'ai même fini par me refuser à chercher plus loin. Cela dit, même s'il ne fait aucun doute qu'elle soit âgée de plusieurs siècles, je pense pas non plus que ça en fasse tant que ça... si ? Je suppose que techniquement, ce serait possible, mais je sais aussi qu'il reste assez peu de fées parmi nous aujourd'hui. Un soir où il était assez sobre pour parler encore, mais pas assez pour s'empêcher d'en dire trop, il avait lâché de but en blanc que beaucoup d'anges avaient fini comme lui, durant les sombres époques où pas mal d'espèces se sont vues à moitié décimées par les invasions et la destruction humaine. Je crois qu'il y a un peu de ça aussi, qui le dégoûte en lui. Être devenu de ceux qui, sans vraiment le savoir ou s'en vraiment s'en soucier, renversent tout sur leur passage. Limite à ses yeux, un démon aurait été préférable, parce qu'eux au moins, il le font en toute connaissance de cause, même si les remords c'est pas tellement leur trip. Ce qui me classerait dans une catégorie... mi-homme, mi-démon. Bravo Pappa.

Je lui explique enfin les vraies raisons de ma présence, et surtout mes projets à venir, et c'est vrai que j'en ai un peu plein la tête. J'essaie de ne pas voir trop grand non plus, mais j'avoue que c'est un peu difficile. Je n'ai jamais eu de véritables projets avant... mais tout ce que je peux dire, c'est que ça met plutôt la patate ! La preuve, je me suis même mis à un semblant de cuisine. Quand elle me demande quel genre d'entreprise on est en train de faire, je me redresse fièrement et commence à réciter, tel un enfant avec une poésie en classe :

- MGH, service de protection de données, de biens, et de personnes ! Je continue de sourire en retirant tout de même cet air enfariné, pour démystifier un peu cette magnifique entrée en matière. Tout ça certainement pour faire principalement de la pause d'appareil de type serrures ultra-sécurisées ou nettoyer les virus de l'ordinateur de mémé, mais, bon... Je risque pas de m'ennuyer avec les deux gusses. Un nain et un loup-garou. Si ça passe, on est tranquille jusqu'à la retraite, et si ça casse... ce sera explosif.

Je ris encore un peu, surtout que je parlais presque littéralement, étant donné les penchants du rouquin pour tout ce qui fait des étincelles. Mais bon, j'ai confiance, étant donné que tout cela ne serait qu'une couverture... mais je ne me vois pas révéler ce genre de détails à une si douce fée, surtout sur la menace de transformer une maison que je n'ai même pas encore en poumon de l'Amazonie.

- Oh, mon côté nymphe ne sera pas mécontent, mais j'ai bien peur de n'avoir hérité d'aucun don en matière de main verte. Quand j'étais petit, mon père m'avait offert un cactus. J'étais tellement heureux que j'ai voulu m'en occuper du mieux possible. J'en ai bien pris soin. Je l'ai arrosé tous les jours ! Tous les jours. J'ai réussi à tuer un cactus. T'y crois, ça ? Bon, pour ma défense, j'avais cinq ans, et même si je savais que ces bestioles poussaient dans le désert... ça restait une plante, et faut les arroser, non ? Ouais, non, pas les cactus...

J'ai jamais vraiment essayé d'avoir d'autres plantes depuis, parce que toutes celles qui me sont passées entre les mains ont fini par dépérir d'une manière ou d'une autre. Cela dit, apparemment mon père s'est mis au jardinage, en cure. Si ça l'aide et s'il sait s'y prendre mieux que moi (ce qui ne doit pas être bien difficile...), je lui laisserais volontiers la mission d'en prendre soin. Enfin... pas d'une jungle, quand-même, mais un peu, j'suis pas contre !

- Et toi, dis-moi... avec tout ça, j'accumule un peu les dettes auprès de toi, et j'aurai des remords de les payer en gâteaux home-made... alors, de quoi aurais-tu besoin, qui soit dans mes cordes ?


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Sam 7 Déc 2019 - 14:55






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La plaisanterie sur son âge arracha un rire à la fée.

- Sûre et certaine ! Même si le cap des mille ans m’a vraiment fait bizarre. Je me suis même demandée s’il ne fallait pas mettre de l’anti-ride ou un truc dans ce genre pour … je sais pas… par convention sociale.

C’était ridicule, certes, mais au final, c’était bien un cap comme elle l’avait dit. Un cap qu’elle avait passé il n’y a pas si longtemps. Huit ans à peine. Le pire était sans doute d’avoir ce vertige face à ce nombre à quatre chiffres, et de voir qu’elle n’avait absolument pas changé en apparence depuis des siècles et des siècles. Au final, elle avait plutôt foncé chez le coiffeur ce jour-là pour avoir au moins un petit changement histoire de cacher ne serait-ce qu’un peu le décalage total dans son esprit.

La conversation dériva sur son invité, sur la raison de sa venue et de ce gâteau qu’elle trouvait adorable dans son intention et cette tentative pour lui faire plaisir.

Il prenait sa vie en main. Une excellente perspective ! Elle adorait voir quand les gens allaient mieux. Cela se vit dans son regard et son sourire.
Une petite voix lui souffla qu’elle profitait du bonheur des autres parce qu’elle avait trop peur de se bouger elle-même, mais elle la chassa presque immédiatement en s’intéressant à l’entreprise qu’il voulait faire.

– Oh, c’est sûr qu’il y a de quoi faire ! Et puis avec toutes les personnes qui ont passé plusieurs siècles et qui ont un peu de mal à rattraper les avancées technologiques…


Elle avait eut un peu de mal, mais ses maris et ses enfants l’avaient beaucoup aidée à adopter cette souplesse d’esprit qu’il fallait avoir pour s’adapter au fil des siècles.

– En tout cas je suis sûre que ça va marcher du tonnerre !


Elle le lui souhaitait en tout cas !

Et lui était reconnaissante d’essayer de lui remonter le moral. Visiblement ça fonctionnait puisqu’elle réfléchissait déjà au type de décoration possible…. À base de plantes bien sûr. Elle était très paillettes en surface, mais quand on creusait un peu, c’était une créature des forêts avant tout. Un peu comme lui, à moitié. Même s’il n’avait pas la main verte…. Au moins il y avait l’enthousiasme.

– Je note,
rit-elle. Des plantes qu’il faut beaucoup arroser… Je te mettrais des petites pancartes du type « bonjour, je suis un lierre, arrose moi régulièrement mais pas trop » pour savoir comment t’en occuper.

Pour le reste, elle trouvait que les plantes communiquaient à leur manière : leurs feuilles tombaient, jaunissaient, se tournaient vers la lumière… bref, avec l’habitude, on détectait les signes.


- Et toi, dis-moi... avec tout ça, j'accumule un peu les dettes auprès de toi, et j'aurai des remords de les payer en gâteaux home-made... alors, de quoi aurais-tu besoin, qui soit dans mes cordes ?


– Euh…
Réfléchit Ombeline, un peu prise de court par cette question. Que tu sois heureux ?

De quoi elle avait besoin ? Bonne question. Enfin, elle n’avait pas l’impression de l’avoir criblé de dettes, c’était juste normal de l’aider.

– Hum, je ne sais pas, en vrai je ne fais pas tout ça pour que tu me doives quelque chose… mais si un jour j’ai besoin d’un service, je te le dirais.


Elle rit à cette phrase.

– Mon dieu… j’ai l’impression de faire comme dans le Parrain








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Ven 17 Avr 2020 - 22:55

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Si on regarde ma vie sociale avec un certain recul... ouais, nan, j'ai pas de vie sociale. J'ai des médecins, des infirmières, et des collègues. Ça craint, non ? En fait, non, meme pas. Je m'en fous. Geek jusqu'au bout. Parce que, ouais, niveau social, j'ai ça aussi. Des guildes, des autres joueurs avec qui je peux parfois parler et déconner quotidiennement comme si on se connaissait depuis toujours alors qu'on s'est jamais rencontrés. La plupart vivent sur le continent Américain ou ailleurs en Europe. L'avantage d'être polyglotte. Même si par facilité je joue principalement sur des plateformes anglophones, on trouve de bons jeux ailleurs aussi. Autant que faire se peut, j'apprécie toujours mieux y jouer dans la langue de conception. Les erreurs ou oublis de traductions me rendent dingue. Et là je digresse. Parce que tout ça, c'était pour dire qu'un guildmate de Montreal avec qui je me paie des barres de rire tous les soirs, c'est pas lui qui va me garder mon chat. Le nain ? Il va l'oublier dans un tunnel. Le loup ? Ils vont se bouffer mutuellement. Non, là dessus, la seule personne en qui je pourrais avoir confiance, c'est mon père. Sauf que c'est pas possible.

So here we are. La fée des paillettes a fini par devenir un peu plus qu'une infirmière, pour moi, maintenant. J'espère que c'est réciproque, en tout cas ça en a l'air. Est-ce qu'on est amis ? Je ne sais pas encore trop. Je suis un moucheron comparé à la doyenne des Galapagos. Cela dit, ça ferait un beau scénario sur fond de camaraderie pour Disney...

Anyway ! De "est-ce que tu peux garder mon chat" on était passé au design de ma future maison. Trois niveaux, trois utilisations différentes. Je ris un peu quand elle imagine, sans doute avec justesse, une partie du boulot qu'on va devoir faire et qu'elle émet ses certitudes quant à notre réussite.

- Merci ! On fera ce qui faut pour. D'ailleurs je pense qu'une partie du business sera... non officielle. Tu sais, c'est parfois difficile d'obtenir des papiers ou ce genre de chose quand on naît avant l'invention de l'administration. Déjà que quand on naît de façon relativement normale, niveau administratif ça se pose là, alors... disons qu'on va essayer de permettre à des gens... d'exister.

Essayer, c'était exagérer. Je savais le faire avant d'avoir fait mon entrée au lycée. Je sais que mon père avait été aidé à son arrivée sur terre, mais ça restait artisanal. Il fallait imprimer des faux certificats de naissance, ce genre de truc. Ce que j'ai fait, moi ? Mon père peut aller en mairie demander ce genre de papier. Aucun souci. Je peux faire exister qui je veux. Et inversement.

Les idées d'agencement de mon futur logement me font encore rire. Si ajouter quelques plantes vertes çà et là ne me dérange absolument pas, je n'ai pas non plus envie de vivre dans une forêt vierge. J'ai un côté nymphe, mais... j'ai surtout un côté geek !

- Ce sera mieux comme ça effectivement ! Mais... tu sais, je reste un informaticien. Bon, la maison aura rien à voir avec mon appart en sous-sol que t'as connu, je compte même faire des efforts niveau déco ! Je vois bien un super X-wing sur tout un mur ou... je sais pas encore. Des trucs cool. Un endroit que je peux vraiment appeler chez moi. J'ai rien contre les plantes, mais... pas trop. Juste... pas trop.

Je finis dans un petit rire pour pas la vexer, même si je n'ai aucun doute qu'elle comprenne.

- Mais les petites notes, ça c'est bien ! Ce sera la fairy touch. Ça devrait contraster pas mal avec le wolf&dwarf touch de l'entreprise. C'est pas plus mal, au moins comme ça je pourrais bien compartimenter la partie maison et la partie boulot.

Je souris en lâchant un long soupir. Pas le soupir désespéré ou fatigué. Pas non plus le soulagement, mais quelque chose qui y ressemblerait déjà un peu plus. Juste... enfin. Enfin. I have a place to call home.

Je sais pas trop à qui je le dois. Ça me ferait du mal d'avoir à avouer que le nain y a sa part de responsabilité. Mais c'est vrai que je crois que sans lui, cette opportunité ne se serait peut-être jamais présentée. Il a été partant tout de suite et mon petit loup n'a pas été très difficile à convaincre après ça, même s'il fera certainement un peu de freelance de son côté. Y'a des choses de son ancienne vie que j'ai pas encore tiré au clair, mais tant que ça ne causera pas de tort à MGH, il fera bien ce qu'il voudra !

Je m'étonne de la réponse d'Ombeline, quand je lui demande ce que je peux faire pour elle. Je reste un instant un peu interdit, souriant tout en fronçant les sourcils, avant qu'elle ne se reprenne.

- C'est donc vrai. Les marraines fées existent bel et bien ! Les contes n'inventent vraiment rien, quel manque d'imagination...

J'ai jamais trop adhéré aux contes. C'est surfait. Caricatural, moralisateur, manichéen... le monde réel est déjà assez pourri comme ça.

- Tu sais quoi ? Quand j'aurai un vrai chez moi, on devra se faire ça plus souvent. Peut-être que d'ici quelques années j'arriverais à faire un gâteau mangeable...
Leiv Myklebust
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Mer 10 Juin 2020 - 13:47






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- Merci ! On fera ce qui faut pour. D'ailleurs je pense qu'une partie du business sera... non officielle. Tu sais, c'est parfois difficile d'obtenir des papiers ou ce genre de chose quand on naît avant l'invention de l'administration. Déjà que quand on naît de façon relativement normale, niveau administratif ça se pose là, alors... disons qu'on va essayer de permettre à des gens... d'exister.

Un peu surprise des plans non officiels de son ami, Ombeline sourit plus largement.

– Oh, il y aura beaucoup de travail de ce côté ! C’est vrai qu’il y en a besoin, et j’avoue que si je n’avais pas mes pouvoirs et quelques mariages avec des humains j’aurais eut vraiment des difficultés à m’intégrer et passer presque inaperçue.

Elle se figea et fit la moue en se rendant compte du genre de malentendu qu’elle pouvait avoir provoqué.

– Enfin, je ne les ai pas épousés pour ça à la base… enfin… mais je ne sais pas vraiment si c’était plus facile à l’époque par rapport à maintenant. Les gens étaient vraiment méfiants et se connaissaient tous dans les petits villages. Le moindre truc bizarre et on était suspectée. Et une étrangère était toujours bizarre… il m’a fallu des tas et des tas d’illusions pour passer… Et encore maintenant il faut régulièrement bouger, refaire les papiers et tout pour ne pas éveiller de soupçons quant à son âge…. Hum, oui, il y a vraiment de quoi faire là-dessus. Si tu as besoin d’aide ou de contacts, tu peux me demander, je connais quelques ficelles pratiques …

Bon, beaucoup de choses passaient à grand coup d’illusions. Un simple bout de papier pouvait faire une carte d’identité très convaincante quand elle le présentait en usant ses pouvoirs. Elle avait juste du mal avec les machines. Sa magie ne pouvait pas berner la technologie.

Elle rit quand elle se rendit compte qu’elle s’était emportée dans ses projets de plantes au point d’effrayer Leiv.

– Promis, je vais éviter de refaire une forêt ! Et je notes tes idées ! On pourra même faire une illusion histoire de visualiser ce que tu veux.


Elle avait rarement l’occasion d’utiliser ses illusions ces derniers temps. Sauf peut-être pour atténuer la douleur de certains patients pendant les soins ou quand elle rentrait le soir et voulait passer inaperçue. Mais la création…

Il lui demanda comment la remercier, question qui la prit au dépourvu… visiblement sa réponse le prit également au dépourvu. Heureusement, sa petite référence détendit l’ambiance.

– Les contes et les légendes partent toujours d’un fond de vrai ! Nous sommes une véritable mafia, les paillettes en plus ! Plaisanta-t-elle.

- Tu sais quoi ? Quand j'aurai un vrai chez moi, on devra se faire ça plus souvent. Peut-être que d'ici quelques années j'arriverais à faire un gâteau mangeable...

– Je pourrais même t’apprendre à en faire, acquiesça la fée. Je connais des recettes assez simples qui seraient parfaites pour débuter !








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Mer 1 Juil 2020 - 2:27
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