Vous pourriez frapper ! [ Alex J. Karev

Vous pourriez frapper !

La journée est terminée pour moi et il est temps que je rentre à la maison me reposer un peu. En soit, je n'ai pas vraiment besoin de dormir mais mon corps en a besoin alors je le fais quand même et puis j'aime beaucoup dormir parce qu'en général les rêves arrivent, c'est un peu moins drôle quand il y a des cauchemars. Je ne devrais pas en faire mais avec tout ce que je vois à l'hôpital je ne suis pas étonnée d'un côté. Même les anges ne sont pas infaillibles mais ce sont les côtés humains et je les prend quand même parce que tout cela m'a toujours fasciné. Maintenant que j'étais parmi eux depuis de nombreux mois je comprenais un peu plus comment ils fonctionnaient même si parfois cela restait encore mystérieux pour moi.

J'entre dans les vestiaires pour me changer et récupérer mes affaires pour pouvoir rentrer, assez contente de ma journée. J'avoue que je prend un peu mon temps mais personne ne m'attend alors je peux me le permettre. J'étais en train d'enlever mon haut quand j'entends une porte et une personne passer, je n'aime pas être surprise alors je mets vite mon pull contre ma poitrine pour la cacher. J'ai peut-être été étrangère à la nudité mais j'ai compris que ce n'était pas une chose correcte de tout montrer. Je ne sais pas quoi dire alors que je sens son regard sur moi, je n'ai pas été assez vite. J'hésite entre lui crier dessus ou m'enfuir de honte.

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Vous pourriez frapper !

Je suis un ange donc je suis assez pudique pour tout dire enfin je ne l'aurais pas été au début de ma venue sur Terre mais j'avais compris que les humains se sentaient en général pudiques devant les autres alors j'avais décidé d'adopter leur attitude. Une chose est sûre c'est que c'était pire la dernière fois que j'étais descendue sur Terre parce que montrer une cheville était très mal vu mais c'est une époque que seuls ceux qui ont moins plus de trois cent ans peuvent comprendre.

Je suis en train de me changer et j'avais complétement oublié que le vestiaire était autant pour hommes que pour femmes alors oui j'avais été surprise de voir rentrer un autre homme. Je me sentais un peu gênée parce que finalement j'avais été juste en soutien-gorge le temps de mettre mon pull et le regard des hommes sur moi je ne suis pas habituée. Cet homme-là ne semble pas être le type de personne que l'on fréquente pour le plaisir et j'hésite à aller le voir maintenant que je suis habillée. Mon instinct d'ange et d'infirmière me disait de le faire mais quelque chose me retenait. Finalement je prend mon courage à deux mains.

-Est-ce que tout va bien ?

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Il fallait que je me fasse à l'idée que les vestiaires étaient aussi bien destinés aux hommes qu'aux femmes même si la notion de nudité était assez complexe à comprendre. J'avais pu voir les réactions des différentes personnes, hommes ou femmes par ailleurs et elles étaient toutes différentes. Certains n'étaient pas dérangés par le fait de voir quelqu'un du sexe inconnu mais je crois que j'avais opté pour le fait de ne pas vraiment me cacher à la vue de mes collègues. Ce n'est pas mon vrai corps, c'est un corps que j'ai créer alors il ne me sera plus d'utilité dans les cinquante années suivantes. Mais, je cachais quand même un minimum mon corps, je savais que c'était mieux vu de le faire.

-Oui je vais bien. Vous par contre vous semblez exténué.

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Je ne connaissais pas vraiment mon collègue qui se trouvait dans le même vestiaire que moi parce que je travaillais dans le secteur du surnaturel même si travailler du côté humain ne me dérangerait pas. Je n'étais ni vampire ni loup-garou mais un ange et par conséquent je n'avais pas le droit de faire du mal aux autres, mon devoir même si j'avais un protégé était en quelque sorte de les surveiller et les protéger si jamais il arrivait quelque chose. Par conséquent j'en déduisais pour avoir très peu vu l'homme en face de moi qu'il devait travailler du côté humain.

-A ce point ?

Je tentais de faire la conversation même si je n'étais pas persuadée qu'il voudrait me parler. Je pouvais ressentir une certaine réserve ou au moins quelque chose qui m'intimait que je devais rester à l'écart.

-Oui je le suis, j'ai commencé il y a un an à peu près ici. Je suis ravie de pouvoir rencontrer quelqu'un d'autre.

Je me montre plutôt joyeuse ou tout du moins sympathique envers lui. Il semble réellement exténué.

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Vous pourriez frapper !

Lorsque je suis dans les vestiaires en général je suis seule et c'est même rare que je sois avec quelqu'un du sexe opposé mais je ne suis pas trop pudique même si je commence à comprendre que le corps est quelque chose d'assez tabou, ce n'est pas vraiment le cas chez les anges.

-Un médecin n'est pas magicien mais je peux comprendre aussi les parents qui espèrent que la médecine guérira leur enfant.

Je vais peut-être me le mettre à dos surtout que je m'étonne moi-même de me demander ou d'essayer de ressentir ce que des parents peuvent ressentir quand la vie de leurs enfants est en danger. Au cours des siècles j'avais vu beaucoup de familles se déchirer après la mort d'un enfant ou faire n'importe quoi pour eux lorsqu'ils sont malades, même à passer des pactes ou faire appel à la magie noire. Je me sentais triste pour eux d'un côté, mais la médecine n'est pas la magie. J'avais ce don mais je n'avais pas le droit de l'utiliser autant que je le voulais, pourtant beaucoup mériteraient de guérir.

-Je vous remercie et oui je travaille du côté surnaturel principalement mais il m'est déjà arrivé d'aller dans l'aile des humains. Cela vous plaît de travailler du côté surnaturel après être passé par l'aile des humains ?

Je pose une simple question.

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