Serrons nous les coudes Ft. Eliaz

La joie des Samedi soirs, le club était bondé, j'avais même du refusé des entrées car je croulait sous les réservations. Mais tant mieux... c'est que les recettes allait être bonne. J'avais donc fini par fermer l'accès faute de place et détestant rester ici sans rien faire, j'étais aller jeter un oeil sur la salle principale où les serveurs et le barman semblait être totalement débordé. Je suis donc aller les rejoindre pour donner un coup de main à tout le monde. Je commence donc à prendre un plateau et aider les serveurs en apportant les boissons sur les tables jusqu'à qu'alors je me penche sur une table à proximité du bar pour déposer une chope de bière, une main se positionne sur mon fessier, celle du client. Je me redresse soudainement et le fusille du regard.

- La prochaine fois que votre main se retrouve sur une quelconque partie de mon anatomie, c'est la dernière fois que vous aurez une main.

Et comme le gros lourd qu'il est il m'attrape de force pour me rapprocher de lui.

- Danse.
- Ta mère t'a pas appris à dire s'il te plais ? Je suis pas danseuse, retire tes sales paluches de moi !
- Je paye, tu danses.

Je perd patience alors que j'essaye de me dégager et partir alors qu'il insiste pour que je danse. Je tente de me contrôler de ne pas perdre le contrôle alors que je sens littéralement le feu de mon pouvoir me brûler de l'intérieur, comme la colère, il ne demande qu'a sortir. C'est alors que son pote à le malheur de placer un "Vas-y fais pas ta crevarde, danse." Un cliquetis s'enclenche dans mon cerveau et l'une des deux bières que je venais de poser là prend feu les faisant reculer soudainement de par la hauteur de la flamme, moi je ne bouge pas d'un seul centimètre.

- C'est bon je peux retourner faire mon travail qui est de servir les clients ?

Ce soir c’est l’un des soirs où je travaille au Paradise Night Club, même si j’aime beaucoup ce club, cette ambiance et cet endroit, ce n’est pas mon travail premier et de toute manière serveur ce n’est pas vraiment un travail à plein temps. Mais ce soir ça fait partie de ces jours-là et j’en suis heureux ! Même si je ne peux même plus assister aux représentations de Crystal puisque celle-ci est partie vers de plus vert pâturage. Cependant je reste fier d'avoir figé cette beauté dans l’éternité. Bref il vaux mieux que je sors de mes pensées parce qu'il y a bien trop de monde ce soir ! Mais c’est tant mieux pour la boîte des deux sœurs Syclista, moins pour mes jambes, mais heureusement, je suis un vampire, donc ça va tout seul. Je tente d'aider au mieux, bar, salle... Servir, ramasser... Je tente d'avoir les yeux de partout. Je ne dis pas que c'est simple, mais beaucoup plus pour un vampire comme moi. C'est d'ailleurs comme ça que je remarque une flamme du coin de l'oeil. Beaucoup semble l'avoir remarqué d'ailleurs. Je fronce les sourcils et me rapproche rapidement en voyant la réceptionniste au milieu de deux hommes.

-Il y a un problème ?

Je le dis en fixant les deux hommes et les intimider tout en leur faisant croire que je me préoccupe d'eux, autant que pour demander à Ivy si tout va bien.

Dans quoi encore je me suis fourré ? Pourquoi certains hommes ont du mal à comprendre le non ? Comment réagirait-il si il voyais un homme se comporter ainsi avec leur mère ou leur soeur ? J'ai deux plus en plus de mal à garder mon calme et je sais que je risque de me prendre une sacré rouste pour ça mais... je pouvais pas me laisser insulter ou toucher de la sorte. Et peut être qui s'il avait été courtois j'aurai fait un petit geste mais autant là, ils se contenterons de regarder les danseuses de loin ces deux affreux spécimen. Alors que la flamme de la bière finit par se réduire légèrement au fur et a mesure que la quantité d'alcool dans le verre se consume. Eliaz s'approche me faisant soupirer de soulagement, car clairement à sa vue les deux hommes se calme direct. C'est marrant ils font moins les malins. Je tourne mon regard vers lui alors que les deux hommes tentent de sauver leurs fesses comme ils peuvent avec des Non non tout va bien, Mademoiselle s'est énervé sans raison ! Je secoue alors la tête les sourcils froncés en les regardant puis reporte mon attention sur Eliaz.

- Non Messieurs n'ont pas compris encore que mon travail était certes de leur faire passer une bonne soirée, mais en leur servant des boissons pas en me faisant tripoté les fesses.
- Elle exagère s'était une juste une main sur les fesses, je n'ai que toucher.
- C'est bien ça le problème, vous m'avez toucher sans mon consentement et avez voulu me forcer à danser pour vous...
- Ah les femmes, elles aiment bien ça parler de consentement quand ce n'est pas à leur avantages et qu'elles ont joué les allumeuses ! Vous devriez faire attention à ne pas embaucher des hystérique cela va faire couler votre commerce!

Je reste littéralement sous le choc, j'écarquille les yeux en direction d'Eliaz, la mâchoire qui en tomberait presque. Est-ce que je viens de me faire traiter d'hystérique ? Est-ce que ce connard à oser ? Je serre mes poings pour ne pas faire d'autres catastrophe et je sens littéralement mes mains me brûler tellement je me contient. Je ferme les yeux et tente de respirer calmement car s'il continue je vais lui cramer le peu de cheveux qui lui reste sur le crâne à ce bâtard. Je me penche vers Eliaz cachant mes mains dans mon dos et murmure.

- Je vais dans la réserve me calmer car là je vais provoquer une catastrophe...

C’est malheureux de voir que cette façon dont ont les hommes de prendre les femmes pour des objets n’a pas réellement changé depuis des siècles. Bon peut-être que je les prends pour des frigos, ou en tout cas que je les ai pris pour… Mais dans cette vie je ne suis pas cet homme. Je suis quelqu’un qui se veut gentil aux yeux de tous et je garderais cette couverture aussi longtemps que possible… Même si Wilhelmina a tenté de faire sortir le pire de moi. Quoi qu’il en soit lorsque j’arrive un petit débat a lieu devant moi et bien évidemment je crois… Les deux hommes. Non, mais je rigole ! Vous pensez réellement que je ferais ça ? Bien entendu que je crois en la réceptionniste, Ivy si je ne me trompe pas. Je n’ai cependant pas le temps de directement répondre qu’Ivy me fait part du faire de vouloir aller dans la réserve. Ma tête se hoche simplement tandis que je la laisse filer, recadrant une fois qu’elle est hors de ma vue les deux clients. Je leur fais bien comprendre que la prochaine fois je les mène moi-même à la porte puis… Je rejoins rapidement la réserve. Je toque puis entré doucement.

- C’est moi… Comment tu te sens ?

Non je ne la connais pas vraiment, mais elle est une collègue alors oui je la tutoie et oui je m’en soucis.

Je m’empresse de m’isoler avant que j’en crame un sur place. Mes émotions, trop fortes, se mélangent au creux de mon ventre. La peur, le stress, la colère, tout ce petit monde se mêle et s’emmêle dans mon estomac, m’appuyant sur les poumons et comprimant ma poitrine comme un corset trop serré. Je sens comme une boule de feu se créer dans mon ventre et la chaleur se propage à toute vitesse jusqu’à se loger dans mes poings serrés qui se mettent à littéralement me brûler. Une fois dans la réserve, j’ouvre le congèle pour y mettre mes mains espérant que le froid stoppe tout net mon feu interne avant qu’il ne vienne à sortir. C’est alors que j’entend quelqu’un entrer, je tourne la tête et vois Eliaz qui semble venir s’assurer que tout va bien pour moi. Je mordille ma lèvre doucement et hausse les épaules doucement. Cela ne me dérange pas vraiment qu’il me tutoie en réalité je m’en fiche, on travaille ensemble. - J’essaye déjà de me calmer et surtout de m’empêcher de foutre le feu bêtement à quelque chose par accident...  J’ai besoin de ce boulot, je veux pas le perdre connement. Je ne connais personne ici alors bon, je ne sais pas comment je ferai pour payer mon loyer et continuer à survivre si je n’ai pas au moins un boulot stable…

Ce genre de client ce n’est pas la première fois que j’en vois. Bizarrement ils ne sont jamais sur des personnes comme moi, vu que je suis un homme et que les homosexuels sont généralement un peu plus poli et éduqué que les vieux hétérosexuels dégueulasses qui se croient réellement tout permis. La pauvre n’est même pas de base serveuse ce qui n’aide en rien. Elle n’est pas du tout préparée à ce genre de client au final. Elle veut simplement donner un coup de main et la voilà les mains dans les congèlent. Je ne sais pas réellement pourquoi au fond vu que je ne la connais pas, mais lorsqu’elle parle je commence à comprendre quelques petites choses. Je me rapproche alors doucement d’elle en observant ses mains un instant puis la regarde dans les yeux ensuite.

-C’est vrai que l’on t’a laissé un peu sans filet pour le coup… Il faut juste que ton coup d’adrénaline diminue et ça devrait le faire… Non ?

Ma questionne final sonné un peu comme un « je ne sais pas réellement, mais je demande à savoir si tu le désirs. »