Promenade entre un frère et sa soeur | Aedan Cursse

Chaque jour est un nouveau défi que je me dois de combattre parce qu'il est question de santé et pas n'importe laquelle, la mienne. Certains jours je vais bien, je pète le feu comme on dirait et d'autres jours où je suis obligée de rester couchée pour mon propre bien. Aujourd'hui c'est un mauvais jour car je me sens extrêmement fatiguée et le pire c'est que l'on ne sait toujours pas d'où cela vient. Je reste optimiste parce que ça fait parti de mon caractère mais aussi parce que je n'ai pas le choix malgré les années passées dans cet hôpital. J'ai perdu ma vie d'avant mais je fais avec et je garde la tête hors de l'eau.

Aujourd'hui il faisait beau et malgré ma faiblesse j'avais envie de pouvoir sortir dehors pour profiter des bienfaits des rayons du soleil sur ma peau et pour mon moral. J'aime la chaleur et comme on est en été c'est parfait. J'avais demandé à une infirmière de m'aider à aller dehors et je l'attendais. Quelle ne fut pas ma surprise de voir mon frère arriver dans ma chambre.

-Aedan.

Je fais un sourire, faible mais un sourire sincère, heureuse de voir mon frère malgré la culpabilité qui peut me ronger.

Qu’est-ce qu’on me casse les couilles ! Personnellement je trouve qu’il fait bien trop chaud pour sortir, mais « c’est bon pour le patient ». Ouai… Je me demande parfois s’ils veulent juste par nous les achever un peu plus vite pour juste libérer un peu de place. Mais au moins… Je profite plus ou moins moi aussi du dehors et de prendre « une pause », bien que je déteste être la babysitter de quelqu’un. J’ai une gueule de babysitter ? Clairement pas. Je soupire et me dirige vers l’accueil, là où on doit me dire de qui je dois m’occuper précisément. Lorsqu’on me dit le nom, je me stagne quelque peu et demande si je suis réellement obligé et pourquoi moi ! C’est là qu’on m’explique que justement je suis de sa famille, ça ne peux qu'aider. Je soupire et pars en direction de sa chambre avec un fauteuil roulant, car c'est plus sécuritaire si elle est fatiguée. Ca me rend dingue de ne pas savoir comment faire pour l’aider… C’est le visage fermer que j’arrive dans sa chambre, disposant simplement le fauteuil près d'elle, essayant de garder mon masque

-Tu montes ? J'ai pas toute la journée.

J'aimais la douceur et la chaleur du soleil, ça réchauffait mon coeur parce que le voir à travers une fenêtre ouverte n'est pas pareil que le voir depuis l'extérieur. Mes faiblesses à cause de ma maladie m'empêchait de sortir comme je le voudrais parce que si je m'écoutais je passerais tout mon temps dehors. Je suis à l'hôpital depuis tellement longtemps que parfois j'ai envie de m'évader que ce soit par les livres ou en allant dans le parc de l'hôpital puisque je sais que je n'ai pas le droit d'aller plus loin sauf exception.

C'est un peu surprise que je vois mon frère arriver avec un fauteuil roulant. Je ne pensais pas que ce serait lui, mais j'étais heureuse de le voir. Je me sens coupable de sa cicatrice et elle m'est rappelée à chaque fois lorsque je le vois. Je me lève de mon lit du mieux possible pour monter dans le fauteuil. Je ne fais pas vraiment cas de ses paroles.

-Je suis heureuse de te voir, merci de m'emmener.

C’est tellement difficile au fond… Être près d’elle tous les jours et être pourtant si loin. N’est-ce pas la pire des choses pour des jumeaux quand même, au fond ? Si… Cependant je tente de rester impassible. C’est surement le plus difficile… Je pose la chaise près d’elle et la regarde se relever. Elle galère un petit peu, mais elle y parvient. Elle doit être vraiment faible en ce moment pour ne pas le faire d’un coup et surtout avoir besoin d’aide. J’aimerais lui poser plus de question, mais ça démontrerait un intérêt et je ne peux pas le faire… Je me renseignerais discrètement dans son dossier. Je ne vois que ça, car je ne peux même pas questionner directement son médecin, il pourrait lui poser des questions. Une fois qu’elle est dedans, je réponds simplement.

-Ce n’est pas comme si j’avais le choix…

Froid, distant… Notre vie depuis un peu plus de dix ans maintenant, puis sur ces « belles » parole, je nous mets en route, j’arrive rapidement à l’ascenseur pour nous faire entrer dedans. Le parc n’est plus qu’a quelques mètres de nous à présent.

Je sais que ma maladie n'est pas une chance, plutôt une malédiction, mais il y a un côté positif à celle-ci c'est que je peux voir mon frère assez souvent, mon Nell. J'aime ce surnom que je lui donne parce qu'il me rappelle mon enfance. Nous nous sommes toujours donné des surnoms et j'aimais celui qu'il me donnait. J'aimerais juste pouvoir l'entendre un peu plus sortir de sa bouche. Il ne me parlait pas beaucoup et ça me causait du chagrin, mais je ne pouvais pas lui en vouloir puisque c'est à cause de moi qu'il a sa cicatrice. Je peux comprendre qu'il m'en veuille pour sa cicatrice que j'aimerais tellement pouvoir lui enlever. J'aimerais obtenir son pardon, mais je ne suis pas sûre de le mériter, pas tant que je n'aurais pas trouvé un moyen d'enlever cette cicatrice.

-Oui sûrement, mais sache que je suis toujours heureuse de te voir.

Jamais je ne pourrais avoir marre de voir mon frère, jamais de la vie ! Lorsqu'il vient me voir, pour m'aider certes, mais ça me suffit et je ne demande rien d'autre parce que je ne le mérite pas. Il met un peu de soleil dans ma vie même si nous ne parlons pas beaucoup durant le voyage. Je souris en voyant le parc à quelques mètres de moi puis nous sommes enfin dehors et je peux sentir les rayons du soleil sur ma peau.

-Merci beaucoup Nell.

Je suis reconnaissante de son aide.

Malgré les méchancetés que je pouvais souvent lui lancer au visage Liorah restait toujours calme. Amour et patience, ça doit être ses autres prénoms… Je ne sais pas si j’aurais clairement sa patience et son énergie pour rester aussi calme. Je ne pense pas… Je suis quelqu’un de plus rancunier et plus « feu », elle est plus la Terre, quelque chose de calme et puissant, une puissance calme, moi je m’enflamme et je peux dévaster pas mal de chose. De toute façon elle est liée à la lune et moi le soleil, ce n’est pas pour rien je pense. Je me mords la lèvre qu’une fois qu’elle est sur le fauteuil et qu’elle ne peut plus me voir. Forcément que sa phrase me fait quelques choses, mais je ne réponds rien. Je préfère avancer jusqu’au jardin. Et là… Elle m’achève avec ce surnom… Surnom que l’on se donnait petit, nous nous étions promis tant de chose enfant. Loar et Nell… La lune et le soleil… Toujours ensemble et complémentaire… Mais… Non… Je ne peux pas laisser ça m’atteindre, même si mon coeur s’emballe. Je réponds, la reprenant, alors plus froid.

-Aedan.

Je me sens coupable de ce qui a pu arrivé à Aedan dans le passé et j'aimerais tant pouvoir réparer le tord que je lui ai causé. Je ne sais pas si je le pourrais un jour, mais je ne désespérais pas de pouvoir y arriver... Je devais le faire, pour lui ! Je restais sa grande soeur malgré tout et je n'avais pas su le protéger, on avait fait le contraire... Je profite de chaque moment de sa présence que je peux avoir parce que je sais que je ne trouve pas grâce à ses yeux, mais ça me réconforte de le savoir près de moi, même s'il me déteste. Il me le prouve en me reprenant sur le surnom que je lui avais donné. Nos surnoms, souvenirs de notre enfance heureuse.

-Tu sera toujours Nell pour moi... Aedan...

Je fais un sourire sincère avant de voir des fleurs un peu plus loin.

-Tu peux m'emmener près des fleurs s'il te plait ? Je veux voir s'il y a des papillons !

Le papillon est mon animal préféré, un peu comme un totem, ils sont tellement beaux et libres d'aller où ils veulent quand moi je dois rester à l'hôpital... Je ne perds pourtant pas ma sourire, je ne veux pas me laisser prendre par la morosité.

Au fond mon coeur s’emballe lorsqu’elle me tient tête. Elle le fait rarement, mais là… Tout au fond de mon coeur, bien que pas si au fond que ça, ça me fait plaisir. Je me dis que… Même si je suis horrible avec elle, elle m’aime encore… Elle ne devrait pas, mais… Ça me réconforte quand même de le savoir. Bien évidemment je ne peux pas le dire ou le montrer, alors je ne peux qu’être grognon et marmonner des choses incompréhensibles pour elle, comme pour moi. C’est juste pour la forme, juste « faire genre » et montrer encore que je ne suis qu’un grand grognon, mais… Seulement pour la forme, car au fond… Je suis touché en plein coeur.

Elle finit par me montrer des fleurs au loin et me demander de l’y conduire me parler des papillons. Je repense alors au sort que je m’amusais à faire lorsqu’on était plus jeune, juste pour lui faire apparaître des papillons n’importe quand et surtout n’importe où. Juste pour lui redonnait le sourire, quand elle était triste par exemple. Sort que je fais souvent pour moi-même lorsque je me sens seul et triste à présent… Ce qui est pas mal tout le temps. Cependant, encore une fois, je ne peux pas lui montrer alors je réplique de façon « méchante » l’y conduisant quand même.

-Il serait peut-être temps que tu grandisses ! Tu n’as plus 5 ans pour aimer les papillons !

Sornette… Comme je le disais, je m’en réconfortais moi-même, juste parce qu’elle les aimaient justement.

Ce n'est pas facile la relation que nous avons tous les deux et parfois avec ma maladie j'oublie que je suis sa soeur aînée... J'aimerais tellement que notre relation redevienne celle d'avant, je ferais tout pour en tout cas ! Je l'ai mérité d'une certaine façon, c'est de ma faute sa cicatrice alors il m'en veut et c'est normal, je mérite qu'il me parle de cette façon... Je prend toutes ses paroles, elles entrent en moi et ne me passent pas au-dessus, mais j'essaie de ne pas le montrer, il me blesse, mais je le mérite alors j'acquiesce sans rien dire. Oui il me fait mal lorsqu'il me dit qu'il faut que je grandisse, et que c'est pour les enfants les papillons, et, le cours d'un instant je perds mon sourire, mais le reprend aussitôt.

-Je n'y peux rien, j'adore les papillons ! Ils sont tellement magnifiques et c'est aussi grâce à toi, tu te souviens du sort que tu lançais quand j'étais triste ?

Est-ce que j'essaie de me rassurer aussi ? Oui parce que même s'il me déteste, j'espère qu'il se souvient de ça et qu'il a pas mal contribué à mon amour des papillons. C'est aussi une sorte de lien invisible entre lui et moi.

C’est tellement, mais vraiment tellement complique d’être proche d’elle et vraiment très loin à la fois. Proche physiquement, loin mentalement… Plus jamais on ne saura comme avant, comme il y a plus de dix ans maintenant. Je le sais, mais elle, je sais qu’elle nourrit encore l’espoir que cela soit possible, mais ça ne le saura pas d’aussitôt. Sauf si Samaël meurt, bien évidemment. Même si j’aimerais sourire et lui refaire ce tour de magie, effacer toutes ses peurs et ses pleurs, je ne peux pas. Je ne pourrais plus… Cependant je me le fais encore, parfois, tout seul, à l’abri, me caressant de vieux souvenir douloureux à présent. D’ailleurs elle en parle et je baisse les yeux un instant. Heureusement elle ne voit pas mon visage. Je tente alors de parler, sans laisser ma peine traverser, même si c’est compliqué. Enfin au fond je suis sûr qu’elle doit le sentir que je suis triste à mon tour aujourd’hui, car nous sommes jumeaux malgré tout, mais je tente de pas le montrer extérieurement, je laisse juste mon intérieur parler.

-Comment l’oublier ? Tu me bassinais avec ce sort… !

Je tente de paraître détacher et agacer, mais c’est difficile.

Même si je me sens toujours coupable de la cicatrice qu'il porte, j'aime ces petits moment entre lui et moi, comme avant... ou presque. Je sais qu'il me déteste et qu'il me le montre bien, je le mérite, mais j'aime ces moments entre lui et moi même s'il me répond méchamment ou sèchement. Il est mon frère jumeau, je l'aime et il restera toujours une partie de moi, qu'il le veuille ou non, je ressens ses sentiments comme lui ressent les miens, c'est comme ça que fonctionne notre lien. J'ai assez d'amour à donner pour deux même s'il me déteste. J'esquisse un sourire nostalgique, mais pourtant satisfaite qu'il se rappelle du sort. C'est un lointain souvenir, mais qui m'est précieux et qu'on ne pourra pas m'enlever.

-Tu le faisais tellement bien, j'aimerais tellement que tu me le fasse à nouveau...

Voilà je viens de lui demander officiellement enfin sans lui demander réellement, mais c'est fait ! Je ne suis pas sûre qu'il fasse ce que je lui ai demandé non officiellement, j'ai un espoir, il est mince, mais je l'ai et c'est tout ce qui compte. Le bon vieux temps me manque beaucoup trop ! Je suis nostalgique, et il peut le sentir même si j'aimerais lui cacher à cet instant.

C’est tellement difficile d’être près et loin à la fois. Encore plus puisque c’est ma sœur jumelle. Je ne sais pas si vous pouvez vous rendre compte à quel point c’est compliqué. D’autant plus que je le vois bien qu’elle est malade… Et qu’elle est de plus en plus faible. Chaque année c’est pire que la précédente j’ai l’impression. J’aimerais être là pour elle, être totalement et vraiment là, comme lorsqu’on était petit et que je chassais ses peurs avec ce petit sors justement, mais je ne peux pas. Je ne peux plus. Je peux être là, mais à distance. Si j’ai faits ce métier par exemple, c’est pour elle et rien d'autre. Elle me parle alors encore de ce sors… Dire que je l’ai faits il n’y a pas si longtemps encore. Je stoppe finalement son fauteuil près de fleurs sans trop savoir quoi lui répondre....

Je ne sais pas trop quoi penser de son silence qui est assez pesant... Est-ce qu'il se souvient du bon vieux temps, lorsque nous étions enfants ou justement essayait-il de se les retirer de la tête ? Je me sens triste d'un coup, mais je ne pleurerais pas parce que je suis grande et je ne veux pas qu'il pense de moi que je suis une pleureuse ! C'est mon jumeau et ce qu'il pense de moi hante mes pensées, je sais qu'il me déteste et son silence ne me dit rien de bon ! J'ai peur tout simplement !

-Aedan... ? Nell ?

J'ose parler, d'une petite voix, je n'en peux plus de ce silence ! Je tente son prénom puis son surnom pour le faire réagir, je sais que ça marchera !

C’est dur… C’est tellement difficile d’être si près et si loin tout à la fois. Elle est ma sœur, ma jumelle, mon sang. Nous sommes les mêmes et pourtant nous sommes les êtres les plus éloignés du monde, le plus opposé aussi. C’est difficile… Encore plus lorsque Liorah ne lâche rien. Aussi têtu que moi. Lorsque je vous disais qu’on était les mêmes, nous le sommes, vraiment ! Je sors soudainement de mes pensées lorsqu’elle m’appelle… Mon coeur se serrant au surnom.

-Quoi ?! Arrête de m’appeler comme ça Liorah.

Ma chère Loar… Ta détermination serait-elle notre fin ? Je ne sais pas, mais au fond… Même si je suis froid et méchant, ça me fait tellement de bien de voir qu’ont ses yeux je peux encore être « Nell »…

Je sursaute soudainement lorsqu'Aedan se remet à parler et pas de la manière la plus douce ! Ca me fait même beaucoup de peine, même si je ne sais pas s'il est possible d'en avoir plus que ce que j'en ai jusqu'ici... J'aimerais tellement retrouver notre vie, notre complicité d'avant, mais j'imagine que ce n'est plus qu'un rêve lointain même si je ne désespère pas de réussir à retrouver ce qui faisait notre unité !

-Je...

Je retiens mes larmes parce que je ne veux pas qu'il voit ma peine, mais je ne sais pas quoi lui dire parce que je ne mérite pas qu'il voit mes larmes.

-Tu restera toujours mon Nell...

Je viens me pencher un peu en arrière, surtout ma tête pour pouvoir faire face à son visage et venir poser ma main sur sa joue. Je sais qu'il va mal le prendre, mais je ne peux pas m'en empêcher ! Je retiens mes larmes, d'ailleurs mes yeux sont fermés, je me fie à mon toucher.

C’est tellement difficile, c’est dur d’être si proche et si loin d’elle. Je deviens donc un peu plus brutal… Plus froid. Pour tenir, comme je le peux, tant bien que mal. Je la sentirais presque sursauté à mon ton… Elle finit par commencer à parler avant de se taire, je peux sentir la tristesse l’envahir… N’oubliez pas, on est jumeaux, on est connecté quoiqu' se passe puis soudainement… Elle se penche en arrière, je la regarde, elle a les yeux clos, elle touche alors ma joue en me disant cette phrase qui me réchauffe autant le coeur qu’elle me le brise… J’en baisse alors un instant les yeux, laissant sa main quelques secondes sur ma joue avant de détourner le visage… Comme pour l’en éloigné…

-Est-ce que tu as assez pris l’air… ?

Faire comme si de rien était c’était encore ce que je savais faire de mieux dans ce genre de moment, même si c’est la gorge serrer que je pose cette question.

Il me déteste, je l'ai compris depuis longtemps, mais c'est tellement compliqué de rester stoïque, de ne rien faire alors que j'ai mon jumeau juste à côté de moi. J'avais eu ce besoin de le toucher, parce qu'on est jumeaux on est connectés l'un à l'autre et j'ai besoin de ce lien et par le toucher je le fais et ça me redonne un peu d'espoir ! Cet instant avait été court, mais important et j'allais m'en contenter parce que c'était plus que ce qu'Aedan m'avait donné jusqu'ici ! Il me laisse faire, c'est bref, mais j'ai apprécié et peut-être que lui aussi ?

-Je n'en aurais jamais assez, mais oui on peut rentrer. Je sais que tu as autre chose à faire que de t'occuper de moi... J'ai déjà de la chance d'avoir pu passer ce moment avec toi !

J'aurais aimé rester plus longtemps, mais je ne suis pas la seule patiente et il a d'autres personnes à aller aider... C'est dommage, mais bon j'ai pu profiter un peu...

Elle me parle du moment qu’on a eu ensemble, de ce petit touché que je lui ai permis d’avoir durant quelques secondes. Quelques secondes dont j’avais besoin moi aussi au fond… Mais dont je n’avouerais jamais le besoin. Finalement quoi qu'elle me dise qu’elle n’en aura jamais assez d’être dehors, je la rentre tout de même. Dans un silence de plomb. Il faut que je m’éloigne au plus vite, ça devient compliqué. Je la dépose donc dans sa chambre puis la laisse descendre de la chaise. De là je pars aussi rapidement que je suis arrivé, sans même lui laisser le temps de se retourner pour me voir de nouveau ou me parler.


FIN