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Rencontre sur la glace (Ft. Eiril I. Hróaldrsdottir)

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Sam 2 Avr 2022 - 17:17
Aujourd’hui Sølveig Anya PawelSwen avait eu envie de prendre du temps pour elle, pour se ressourcer. Là où certains auraient certainement privilégié des activités apaisantes, c’était tout naturellement qu’elle s’était tournée vers la patinoire d’Oslo. L’Elfe noire avait toujours aimé glisser sur la glace, surement parce que le bruit des lames sur cette surface avait à ses oreilles le même timbre qu’un chant envoûtant.

C’était donc couverte d’un sweat ample et d’un bonnet vissé sur ses cheveux sombres qu’elle avait gagné les lieux, sa propre paire de patins dans son sac. Jaunes vifs, avec un écusson emblématique d’une maison de l’univers d’une saga bien connue de la jeunesse de l’époque, Sølveig les enfila sur le banc jouxtant la glace, après avoir payé son entrée.
Son regard clair parcourait le complexe, qui comportait plusieurs pistes, vraisemblablement une pour des enfants et débutant, une pour des adultes et confirmé, et un autre parcours qui n’était pas un espace clos et cyclique mais plutôt une sorte de chemin ouvert menant en plein air à travers une nature reconstituée.

La jeune femme s’apprêtait à entrer sur la piste des débutants pour s’échauffer tranquillement lorsqu’elle entendit une femme appeler son enfant un peu plus loin. Un seul regard lui suffit pour comprendre que le petit avait profité d’un moment d'inattention de sa mère afin de tenter une percée vers la piste des confirmés. Sølveig en quelques coup de patins avait récupéré l’évadé, le rapatriant vers la mère qui avait déjà un autre enfant avec elle, quasiment la même frimousse que celle de l’enfant ramené par la jeune femme. Ébouriffant la chevelure rousse de celui qui était à ses côtés, Sølveig lança à la jeune maman :
- En voici un bien décidé à être le prochain Yuzuru Hanyu !
Sølveig Anya PawelSwen
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Sam 2 Avr 2022 - 21:26
Eiril avait remis les pieds sur le territoire norvégien depuis une semaine seulement et sa vie était déjà un bazar sans nom et la maison qu’elle avait trouvée au cœur de l’ancien site industriel n’était pas dans un meilleur état que le reste. Elle avait proposé au propriétaire de baisser le loyer contre quelques travaux qu’elle effectuerait elle-même mais n’avait pas eu le temps de s’y mettre. Pour l’instant seuls des jouets divers s’entassaient sur le canapé.

Le principal problème était que toutes les crèches d’Oslo avait déjà atteint leur capacité maximale, et qu’apparemment l’emploi de babysitter n’était plus aussi à la mode que dans les années 80. Alors Eiril n’avait pas été capable de se débarasser seulement dix secondes de ses deux monstres qu’elle aimait tant - même quand elle était aux toilettes, ils étaient là, derrière la porte grande ouverte -. Ils étaient tous deux dans leur phase terrible où ils testaient limites parentales. « Seulement une dizaine d’autres années de ce comportement à tenir… », soupirait-elle en son for intérieur.

Avoir ses enfants dans les pattes, avait créé un autre problème : Eiril n’avait pas pu visiter de galerie, ni même peindre depuis qu’ils avaient quitté leur derrière localisation. Pour l’instant la famille vivait sur leurs économies, mais il ne pourrait pas tenir très longtemps.

Ce matin, après avait marché sur une poupée en bois, et trébuché sur jeu d’éveil qui s’était immédiatement mis à jouer l’un de ces comptines horribles qui restent en tête pendant des heures, elle avait – mis ses lunettes de vue – puis décidé qu’ils passeraient la journée à l’extérieur. Les enfants avaient été ravis. Tout le monde était gagnant.

Sauf peut-être le porte-monnaie d’Eiril. La petite famille s’était d’abord dirigée vers le parc le plus proche. Après avoir jouer sur l’aire pour enfant, ils avaient tous eut faim. Personne en revanche n’avait pu résister à une glace, avec la promesse de bien se laver les dents en rentrant. Ils s’étaient aussi arrêtez pour le déjeuner à un petit fastfood qui proposait un menu végétalien – Eiril devait se réhabitué à ne plus manger de viande si elle devait reprendre contact avec les nymphes de la région.

L’après-midi venait de commencer quand la famille passa devant le complexe sportif de Grünerløkka, à seulement quelques blocs de leur maison. Sur le flanc du bâtiment, les promoteurs immobiliers avaient profité du mur de brique effondré pour parer la façade de larges fenêtres d’où on pouvait voir l’intérieur du complexe.

- Maman, regarde ! Il y a un patin ! lança Gunnar en tirant la manche de sa mère vers la large baie vitrée.

En effet à l’intérieur du complexe, deux pistes de patinoire se faisait face. Une petite foule de gens s’amusait déjà sur la glace. Quand les garçons étaient encore très jeunes, ils vivaient tous ensembles dans le nord de la Suède, parmi la communauté naine de son père. Mais Eiril n’était pas seulement naine, elle était aussi nymphe et contrairement à ses compagnons, elle ne pouvait restait toute une semaine sous terre – moins encore toute une vie. Alors régulièrement avec les enfants et leur père, elle allait se promenait au lac le plus proche. Là-bas Gunnar avait appris à patiner aussitôt qu’il savait marcher.

- Maman, on peut y aller s’il te plaît !

Gunnar s’était maintenant collé à sa taille et la regardait de ses petits yeux suppliants. Si Eiril n’avait jamais pu se montrer aussi ferme que sa famille paternelle avec les enfants, elle avait encore plus envie de leur faire plaisir. Le déménagement avait dû les perturber et la journée avait été si bonne qu’elles ne voulaient pas les contrarier. Après avoir jeté un coup d’œil au prix d’entrée afficher en bas de la vitre, elle se décida à entrer.

Dire que les enfants étaient excités aurait été un euphémisme, sitôt la porte passée, ils courraient déjà dans tous les sens. Instantanément, Eiril regretta sa décision. Elle avait pensé fatiguer les garçons avec cette activité, elle allait surement être la plus éreintée.
Elle paya son entrée – la place était gratuite pour les enfants de moins de 7 ans et qui aurait pu deviner le vrai âge des deux garnements ? – elle aida les enfants à enfiler leur chaussure et se dirigea vers la petite patinoire prévue pour les débutants.

Pendant l’heure qui suivit, Eiril resta derrière Hagen qui tenait à l’un de ces jouets en bois conçu pour que les enfants gardent leur équilibre, pendant qu’elle encourageait Gunnar à ne pas se tenir au mur. L’ainé se débrouillait bien sur la glace, il manquait juste d’un peu de confiance. Quand enfin il s’élança se fut sous les applaudissements de sa mère. Il y eut des chutes, des sprints de vitesse avc les petits assis sur un traineau poussé par leur mère, et surtout beaucoup de rire.

Après s’être bien dépenser, la famille eut soif – encore quelques dépenses imprévues qui ferait mal aux économies -. Quand ils retournèrent sur la piste, après des sodas frais, Eiril commençait à ressentir la fatigue accumulée. Il eut suffi que d’un court moment d’inattention que de quelques instants où la mère s’était penchée vers le cadet pour entendre ce qu’il avait à lui dire :

- Pipi, Maman.

Une fraction de seconde où elle perdit Gunnar de son champ de vision, pour que celui-ci franchisse la porte qui séparer la zone débutant de la piste des confirmé, mu de sa nouvelle confiance en ses talents de patineur.

- Gunnar, revient ici ! cria Eiril en se relevant.

Il lui fallut quelque instant pour mettre Hagen sur sa hanche et se lancer à la poursuite de l’ainé. Quelque instant qui lui permirent pour franchir déjà une grande distance. Quelques instants qui suffirent à quelqu’un pour rattraper l’enfant.
Eiril poussa un soupir de soulagement quand Gunnar fut rapatrié à ses côtés.

- Je ne crois pas d’avoir permis d’aller de l’autre côté ! le gronda-t-elle aussi sec. Sur l’autre piste les gens vont vite, c’est dangereux, et je ne veux pas te prendre de vu, entendu ?

Gunnar hocha la tête et attendit que sa mère ajoute quelque chose, qu’elle lui permette de continuer à patiner ou au contraire le punisse, mais elle n’en fit rien. Au lieu de ça, elle rit à la blague de sa sauveuse, bien qu’elle n’ait aucune idée que qui était la personne mentionnée - certainement un patineur de renom.

- Je l’aurais pas autant encouragé à lâcher le mur, si j’avais su que c’était ce qui arriverait, lança tout de même Eiril. Je devrais peut-être l’inscrire à des cours de patinage pour qu’il soit surveillé par des professionnels.

« Quand on aura des papiers, et un peu d’argent. », pensa Eiril pour elle-même.

- En tout cas merci à vous ! Je ne sais pas si j’aurai réussi à l’attraper de l’autre côté avec celui-là dans les bras.
Elle secoua légèrement le bras sur lequel se trouvait toujours Hagen.

- Dit merci, Gunnar.

L’enfant s’était qui caché derrière sa mère, lança un petit remercîment à peine audible. Eiril s’apprêtait à laisser la jeune femme tranquille quand Hagen mit ses deux mains autour de l’oreille de sa mère pour que leur conversation reste privée.

- Maman, pipi, répéta-t-il.

Eiril soupira et jugea d’un coup d’œil la femme qu’elle avait devant-elle. Quelqu’un qui lui ramenait son enfant perdu n’avait surement aucune envie de l’enlever, pas vrai ?

- Je suis vraiment désolée de vous embêter, mais celui-là a une envie présente. Ça vous dérangera de jeter un coup d’œil sur le grand, le temps que j’amène le petit aux toilettes ? Il sait patiner comme vous avez vu, juste pour être sûr qu’il ne s'en aille pas sasn moi ?

Avant, même que la femme eut le temps de répondre. Eiril se pencha vers Gunnar et pretexta un bisou sur la joue pour lui chuchoter l’oreille :
- J’emmène ton frère aux toilettes. Si qui que ce soit essaie de t’emmener en dehors de la patinoire, tu cries que c’est pas ta maman, d’accord ?


HRP : Si tu décides que Sølveig garde Gunnar, je te laisse son libre arbitre (il se comporte comme un enfant de 4 ans, quoi)
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Sam 2 Avr 2022 - 23:49
La jeune femme pensait ramener un enfant à sa mère, et non se porter volontaire pour une partie de baby-sitting impromptue. Bon certes, en penchant sa tête blonde vers celle de l’enfant, elle lui avait glissé une recommandation en même temps qu’un bisou mais tout de même, Sølveig la trouvait bien relax pour une jeune maman de deux enfants en bas-âge.
Elle n’avait pas vraiment eu le temps de répondre quoique ce soit, la mère s’éloignant avec le plus jeune en direction des toilettes.
Baissant les yeux vers la frimousse du petit, la jeune femme lui lança un “Alors Champion, on se remet en piste ?” qui eu le mérite de suffire pour que le gamin retourne à ses prouesses sur la glace. Sølveig patinait à ses côtés, gardant un œil attentif. S’il tombait et se faisait mal, est-ce que la mère la tiendrait pour responsable ? Ou si une tierce personne agissait mal, comment défendre un enfant qui n’était pas le sien ? Le personnel de la patinoire pouvait-il deviner que ce n’était pas son fils ? La tignasse rousse tranchait avec ses propres mèches noires qui s’échappaient de son bonnet, mais bon… L’Elfe repoussa ces pensées, se contentant de suivre les tours de piste de Gunnar, d’un rythme de croisière qui lui convenait bien.
Le petit en revanche avait de l’énergie à revendre, et commençait à s’impatienter de l’absence de sa mère, tournant son regard régulièrement vers l’endroit où il l’avait vu la dernière fois. Sølveig aussi aurait aimé que la jeune mère revienne, non pas que cela se passait mal avec le petit, mais elle trouvait la situation bizarre, de s’être fait confier un enfant avec tant de facilité. D’habitude, quand une mère lui refilait un enfant, c’était juste le temps de couper le cordon ombilical et poser le nouveau-né dans les bras de la maman… Mais là, le temps de déchausser les patins pour se rendre aux toilettes et de les remettre, il suffisait qu’il y ait un peu de monde dans celles-ci pour que l’attente de l'absence se fasse ressentir.

Pour attirer l’attention de Gunnar sur autre chose que l’absence de sa mère, la jeune femme attrapa deux des crosses de hockeys disponibles en libre service sur le bord de la patinoire ainsi qu’un palet, lui proposant de faire quelques passes. Le gamin se prit au jeu, à vrai dire l’Elfe tout autant, et les deux se rapprochèrent des buts dans lesquels Sølveig s’installa.
- Aller Champion, essayes donc de marquer un but !
Gunnar fit plusieurs tentatives maladroites sans succès et la jeune femme, bonne joueuse, accepta sa demande de fermer les yeux pour avantager le jeune garçon… avant de stopper à nouveau les palets à plusieurs reprises. Le bruit caractéristique de palet sur la glace donnait à ses oreilles une information aussi claire que si elle les avait vu arriver de ses propres yeux. La surprise non feinte de Gunnar face à cette prouesse la fit sourire et elle lui adressa un clin d'œil, avant de lui donner la victoire sur le dernier lancé en laissant passer le palet dans les filets.
Lorsqu’il lui posa la question de comment elle faisait pour voir les yeux fermés, la jeune femme lui répondit d’un ton conspirateur “C’est de la magie…mais shhht !
C’était le genre de secret que les petits ne pouvaient pas s'empêcher de s’empresser de divulguer mais qu’importe, elle ne risquait pas grand chose. Même si elle n’aimait pas la forme “humaine” de ses oreilles, elle devait bien reconnaître qu’elles lui offraient l’avantage de la discrétion quant à sa véritable nature. Et puis, qui pourrait être dérangé de la présence d’une Elfe Noire dans une patinoire ?
Sølveig Anya PawelSwen
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Dim 3 Avr 2022 - 11:58
Eiril n’avait pas vu le mal. Laisser ses enfants à des inconnus, elle l’avait déjà fait de nombreuses fois et ils étaient tous devenus des adultes équilibrés - enfin la plupart. La Norvège était un pays très sécurisé ou le taux de criminalité était très bas, alors elle n’avait aucun doute que cette femme n’enlèverait pas son enfant. Elle n’avait pas encore rattrapés les coutumes parentales du vingt-et-unième siècle, et la peur et la méfiance qui s'étaient installées dans la société.

Elle se dirigeait vers les toilettes quand elle fut apostrophée par l’homme qui travaillait à l’accueil :
- Madame, vous devez enlever vos patins avant de sortir de cette zone.

Il pointait du doigt la délimitation entre la moquette et le carrelage. Eiril jura comme seul un nain savait le faire ce qui fit rire Hagen dans ses bras. Elle retira ses patins et les rendit contre ses chaussures à l’employé en charge. Une fois convenable chaussée selon la politique de l’établissement, elle se remit en marche vers les toilettes.

- Madame, ça faut pour votre fils aussi ! gronda l’employé pendant qu’elle s’éloignait.

Eiril accéléra le pas, et lança avant de disparaitre dans le couloir.
- Je le porte, il touchera pas le sol, promis !

Comme elle passait déjà la porte des toilettes, l’employé n’essaya pas de la poursuivre. Il fallut à la mère sept petite minutes pour aider Hagen à faire ce qu’il avait à faire et lui laver les mains correctement.
Quand ils passèrent de nouveau devant l’employé pour redemander des patins à la place de leurs chaussures, ils eurent le droit à un regard froid et désapprobateur. Eiril aurait juré qu’il faisait exprès de prendre tout son temps. Elle râla encore, cette fois dans son for intérieur.

Il leur fallut encore quelques minutes de plus pour se rechausser et rejoindre la piste de la patinoire. Eiril reposa Hagen car malgré sa force naine, elle commençait à se fatiguer. L’enfant et elle se tirent devant l’entrée de la piste un instant pour retrouver Gunnar du regard. Son ainé était au niveau du but et jouer à marquer contre sa baby-sitter impromptue.
Hagen fit trois pas hésitant sur la glace pour rejoindre son frère et tomba à la renverse. Heureusement les enfants nains avaient les os solides et le petit garçon se releva sans pleurs. Eiril se posa sur l’un des traineaux de bois pour le reste du trajet.

- Maman, s’exclama Gunnar quand elle eut rejoint l’enfant et sa sauveuse.

L’enfant patina avec une certaine assurance vers elle, une crosse de hockey dans les mains.
- Regarde, regarde ce que la dame sait faire Maman !

Eiril regarda une petite démonstration du jeu auquel les deux s’étaient adonné pendant son absence. La femme était rudement douée au hockey, et elle savait s’y prendre avec les enfants. Eiril les applaudit et Hagen fit de même pour imiter sa mère.

- Je ne sais pas comment vous remercier ! dit Eiril à la femme quand elle eut quitté son rôle de gardien de but. Je peux peut-être vous proposez un café à la buvette ? ou un soda ? Je suis pas sûre qu’ils vendent autre chose ici.

Tandis qu’elle attendait la réponse de son interlocutrice, Eiril se rendit compte qu’elle ne connaissait même pas son nom.
- Vous vous appelez comment, au fait ?
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Dim 3 Avr 2022 - 14:55
Sølveig avait été rassurée de voir revenir la mère du petit Gunnar. Ce dernier avait décidé de montrer ses prouesses et l’Elfe resta encore quelques minutes dans les buts pour réceptionner trois-quatre palets avant d’abandonner ce poste de gardien. Patinant vers la jeune femme assise sur un des jeux en bois, cette dernière lui proposait une boisson pour la remercier. Sølveig hésita un peu, elle était plus venue pour patiner que pour discuter autour d’un café… En même temps, si elle était amenée à s’installer plusieurs années dans cette ville, autant commencer dès maintenant à se faire des connaissances. Et puis, le courant passait bien avec le petit Gunnar, il l’amusait avec son entrain enfantin... le plus jeune était plus en recul par rapport à elle, préférant se coller à sa mère, mais en soit la présence des deux garçons était appréciée de l’Elfe. Et cela semblait être réciproque ?

Pour ce qui était de faire connaissance avec la femme, Sølveig avait généralement plus l’habitude d’une relation professionnelle avec les jeunes mamans… mais il fallait bien une exception pour confirmer la règle, n'est ce pas ? Alors elle se décida à accepter, au moment où la mère des petits lui demandait son nom.
- Sølveig PawelSwen.
L’Elfe avait répondu tout en retirant son bonnet, passant une main dans ses cheveux machinalement pour repousser quelques mèches sombres glissant sur son front.
- C’est d’accord pour un café, je vous remercie. Et vous, vous êtes… ? Exceptée la “Maman-de-Gunnar-Le-Champion” bien sûr...
La jeune femme avait achevé sa phrase avec un clin d’œil au petit qui affichait un air ravi devant la reconnaissance de ses talents. A moins qu'il ne soit ravi à l'idée de retourner à la buvette, et de bénéficier d'un nouveau soda avec son petit frère ?
Sølveig Anya PawelSwen
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Dim 3 Avr 2022 - 16:44
Le visage d’Eiril se figea quelques instants avant de retrouver son sourire joviale. Si le bas de son visage se montrait toujours aussi sympathique, ses yeux se faisaient plus énigmatiques. Elle avait toujours eu du mal à cacher ses émotions. Pourtant personne ne lisait en elle comme dans un livre ouvert, l’histoire était de toute façon trop compliquée à appréhender.

- « Maman de Gunnar-le-Champion », c’est un titre que je porte très fièrement, dit-elle d’un ton sérieux malgré son expression rieuse. Mais on ne vous le dira jamais assez, ça vaut tous les titres du monde ! C'est bien mieux que d'être duchesse, ou comtesse.

Gunnar se mit à rire à la remarque de sa mère, gonflant le torse, fier comme un paon. Il rejoignit ensuite Hagen d’un coup de patin assuré.
- Mais on m'appelle plus modestement Eiril. Hróaldrsdóttir, ajouta-t-elle dans un second temps.

Par reflexe, elle avait tendu la main en direction de celle qui se nommait apparemment Sølveig, mais se ravisa aux vues de la distance qui les séparaient. Eiril se retourna vers ses enfants qui ne la quittaient pas d’une semelle.
- On va boire quelque chose les garçons ?

L’idée reçut une acclamation générale, et Gunnar se précipita aussi sec vers la barrière de la patinoire en poussa son petit frère pourtant presque aussi grand et lourd que lui.
Il fallut de nouveau retirer les chaussures pour accéder au bar qui se trouvait sur une terrasse surplombant les deux pistes. Quand il vit de nouveau Eiril, l’employé pris une grande inspiration avant de lui adresser un sourire.

- Voici, les vôtres, et celles des enfants, dit-il en apportant les chaussures de toute la famille.

Il avait insisté sur la deuxième partie de la phrase, comme si elle allait de nouveau laisser les patins aux pieds de ses enfants. Elle n’était pas inconsciente, montrer les escaliers étaient trop dangereux.

Une fois chaussés, la petite troupe monta à l’étage du bar, sous les cris admiratifs des enfants. D’ici les gens ressemblaient à des petites fourmis travailleuses qui tournaient en rond avec synchronisation. Du coté des bons patineurs certains se risquaient même à faire quelques figures sous les applaudissements de la foule.
Après seulement trente secondes à regarder vers le bas, le spectacle dû paraitre répétitifs aux enfants car ils tirèrent leur mère vers une table libre. Eiril s’installa d’un côté avec Hagen, Sølveig et Gunnar leur faisaient face.

Dès qu’ils eurent la carte entre les mains les enfants tentèrent de convaincre leur mère de leur acheter un de ces sodas sucrés pétillants, mais comme ils en avaient déjà bu plus tôt dans la journée, elle insista pour qu’il ne prenne un sirop ou un chocolat chaud à la place.

- Avec tous le sucre qu’ils ont eu aujourd’hui ils vont être infernales ce soir, fit remarquer Eiril dans un demi sourire.

Pendant ce temps, elle regardait discrètement Sølveig. Ces cheveux, ce visage… elle l’avait déjà vu quelques parts elle en était certaine. Mais Eiril n’avait aussi pas remis les pieds en Norvège depuis un siècle et demi.
La mère de famille, se concentra alors sur le menu pour ne pas regarder la jeune femme trop longtemps et trop bizarrement. Non, il n’y avait définitivement pas d’alcool. Ce n’était peut-être pas plus mal dans une patinoire.

- Vous venez souvent ici ? demanda Eiril pour briser la glace.

Tandis que Solveig lui répondait, elle ne l’écoutait pas vraiment. Elle tentait de se rappeler. Était-ce quelqu’un de connu qu’elle aurait pu voir à la télévision ou sur des affiches en ville ? Non, l’impression de déjà-vu était trop vive. Alors peut-être la connaissait-t-elle du pays où elle vivait avant ? Elle devait avoir quoi, vingt-cinq ? trente ans ? C’était impossible qu’elle la connaisse de Norvège. A moins que…
Et là, ça la frappa. Comme une déflagration dans sa mémoire.

L’été 1877. Mimi.

Eiril ouvrit la bouche sur le point de faire une remarque, mais la referma. Comment demandait-on à quelqu’un à l’air plus jeune que soit si on l’avait rencontré dans cette même ville, un siècle et demi plus tôt ?
Pourtant elle devait poser la question. Elle devait savoir. Le visage de Mimi venait déjà hanter ces pensées.

- Excusez-moi, dit-elle sans même savoir si elle coupait la femme dans ses explications. Votre visage me dit quelque chose, vous n’étiez pas… vous n’êtes pas sage-femme ?
Il y eut un silence au bout duquel Eiril ajouta, à peine audible :
- Christiania.

Et ce fut le moment opportun que choisi une jeune serveuse pour venir à leur table :
- Mesdames, vous avez choisi ?
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Dim 3 Avr 2022 - 23:57
L’intervention de la serveuse avait coupé l’ambiance autour de la table. Les deux garçons demandèrent immédiatement leur chocolat chaud, laissant le temps aux deux femmes de reprendre quelque peu leurs esprits. Sølveig demanda un café, noir et sans sucre, et observait celle qui lui faisait face alors qu’elle commandait sa propre boisson à la serveuse.
A aucun moment l’Elfe aurait imaginé croiser une personne qu’elle avait connu… connu il y a si longtemps. Elle n’avait même pas pris garde au visage de la jeune femme lorsqu’ils étaient tous sur la glace un peu plus tôt. Quand elle était revenue des toilettes avec son plus jeune, elles avaient échangé quelques phrases, été côte à côte le temps de retirer leurs patins et monter vers le bar de l’établissement. Sølveig n’avait pas été attentive, n’avait pas vu qui était la jeune maman. Lorsqu’elle lui avait demandé si elle venait souvent ici, elle lui avait vaguement répondu que c’était la première fois, qu’elle patinait ailleurs avant, d’où le fait qu’elle avait ses propres patins, mais c’était une discussion banale, de politesse. L’intonation avait changé lorsqu’Eiril lui avait demandé si elle était sage-femme.

Le regard bleu-vert clair de l’Elfe Noire avait glissé sur le visage de la femme qui lui faisait face. Sølveig était certaine de ne pas l’avoir croisée ces derniers jours, elle ne pouvait pas faire partie de ses quelques patientes qu’elle visitait au black dans la ville. Sauf que, la dernière fois qu’elle avait mis les pieds ici avant cela, c’était il y a plus quarante ans. Cinquante peut-être. Voir même plus de cent-cinquante ans si on prenait la période précédente encore… et la jeune femme devant elle avait l’allure d’une jeune mère trentenaire. Sølveig était troublée, il était rare pour elle de retrouver des personnes de son passé, et dans ces rares instants, l’autre avait vieilli, son physique était une preuve du temps passé.. Aujourd’hui, la femme qui lui faisait face semblait suffisamment jeune pour que l’Elfe soit certaine : elle ne discutait pas avec une humaine.
Le bref silence avait été interrompu d’une voix à peine prononcée, murmurant l'ancien nom d'Oslo, “Christiania”
Et la serveuse était arrivée prendre les commandes.

Lorsqu’elle était repartie, Sølveig avait repris la conversation là où elle s’était arrêtée.
- En effet… enfin, cela fait plusieurs années maintenant que je prends plutôt le titre de gynécologue.
La brève insistance sur le “plusieurs” était suffisante pour comprendre le sous-entendu. La jeune femme n’était pas plus humaine que ne l’était la jeune maman. Jeune maman ? L’adjectif n’était pas si bien choisi de toute évidence…
L’Elfe hésitait à indiquer sa “vraie” nature. Déjà parce qu’ils étaient dans un lieu public, avec peut-être un peu trop de monde autour. Ensuite parce qu’après tout, elle ne connaissait pas franchement celle de la femme en face d’elle. Comment avait-elle traversé les années, était-elle vampire, ange, naine, autre chose ? L’Elfe se devait-elle d’être sur ses gardes selon le patrimoine génétique de son interlocutrice ? Et puis la dernière raison, qui pouvait sembler dérisoire, sauf aux yeux de Sølveig… Se présenter “elfe”, c’était voir immédiatement l’autre jeter un coup d'œil à ses oreilles, comme pour vérifier ses dires, machinalement. Puis hésiter, ou froncer les sourcils, voir même pour les plus indélicats s’exclamer “mais les Elfes ne sont pas censé avoir des oreilles pointues ?”.

Sølveig détestait ces moments-là. Ses oreilles quasi-rondes héritées de sa mère lui permettaient d’être discrète parmi les humains certes, mais quelle gène lorsqu’elle devait aborder sa lignée elfique paternelle !
Alors la jeune femme enchaina d’une douce remarque en attendant que leurs boissons arrivent.
- C’est rare que je recroise des patientes. Surtout après tant de temps. Mais je suis heureuse de cet hasard qui me rappelle de belles périodes du passé.
Sølveig Anya PawelSwen
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Lun 4 Avr 2022 - 22:02
Quand Eiril avait rencontré Sølveig, un siecle et demi plus tôt, elle n'avait eu aucune idée que celle qui avait donné naissance à sa première née n'était pas humaine. La propre condition de la demie naine n'était pas connue - elle s'etait faite passé pour une cousine de celles qui étaient en réalité ces... arrière-petite-nieces? Et la société n'y avait vu que du feu. Ce n'etait pas courrant de croiser un non-humain, à l'époque, et pour dire vrai Eiril n'avait alors pas concience que d'autres êtres que les nains, les nymphes et les humains peuplaient ce monde.

Enfin si, il y avait les elfes, même si elle n'en croisa d'elle-même que bien plus tard. Elle avait appris leur existence en se rendant chez son père. Là-bas, on l'avait utilisé comme une insulte contre elle, la demie-nymphe. Eiril n'avait jamais su ce qui avait déclenché cette haine raciale, ni même si elle n'etait pas, au fond, qu'unilatérale.

La mère de famille, jeta un coup d'oeil au oreille de Solveig mais n'en vit pas le bout, caché par ses cheveux noirs. Que pouvait-elle bien être ? Eiril ne ressentait pas de noirceur autour de la femme, pas comme un vampire ou un demon du moins. Y avait-il encore d'autres especes dont elle ne connaissait l'existance ?

- C'était une belle époque ! enchaîna Eiril pour ne pas laisser de blanc dans la conversation. Je crois que ce qui me manque le plus ce sont les salons. À l'époque on pensait encore revolutionner l'art.

Eiril se fit sougeuse tant qu'elle repensait aux artistes qu'elle avait connu à l'époque, à toutes ces discussions qu'elle avait eu, Mimi sur les genoux.
- Peut être qu'on le faisait après, ajouta-t-elle.

Elle se retourna vers Hagen, elle retrouvait dans sa bouille les traits de celles et ceux qui l'avaient précédé. Alors qu'il repossait son verre, laissant une moustache chocolatée sur sa levre superieure, Eiril recoiffa de sa main les cheveux ebouriffés de l'enfant.

- Le temps file et pourtant j'ai l'impression que leur naissance était hier. A chacun d'entre eux.

Eiril lança un sourire à Solveig. Elle ne s'etait pas vraiment souciée d'être discrète. Les humains, avec le temps, étaient devenus de plus en plus incrédules, incapables de voir ce qui se jouait sous leur nez. Alors depuis, la jeune mère ne prennait plus la peine de faire de simagrées. Et qui pouvait resonablement penser que le temps révolu évoqué n'était pas simplement la decenie précédente ?

- Vous avez eu des enfants ?
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Mer 6 Avr 2022 - 23:11
Tasse de café dans les mains, Sølveig laissa la chaleur de la boisson réchauffer ses doigts, le regard songeur. La jeune mère n’avait pas précisé qui elle était, en revanche elle avait eu un regard vers les oreilles de L’Elfe. Sans savoir qu’elle avait vu juste… Les mèches de cheveux laissant planer le mystère. Ainsi donc, Eiril connaissait les différents types de particuliers qui pouvaient traverser le temps, supposant que la jeune femme soit une elfe. Si elle se rappelait de la mise au monde de sa première enfant, et qu’elle faisait le lien avec l’écoute attentive de celle qui avait été à ses côtés, peut-être ferait-elle le lien avec les aptitudes des Elfes Noirs. Et son prochain regard vers les oreilles de Sølveig se ferait plus insistant… De son côté, la jeune femme hésitait à recourir justement à son ouïe pour percer l’origine de celle qui lui faisait face. Il lui suffisait d’une seconde pour se remettre sur la bonne fréquence, écouter au plus près la jeune mère, et en savoir bien plus sur elle que ce qu’elle n’imaginait lui dire. Une seule seconde… Mais Sølveig s’y refusait. Elle voulait que son don ne lui serve qu’au travail, pour la santé des enfants qu’elle mettait au monde, et la préservation de celles qui devenaient mères. Tant pis pour sa curiosité. Le flou autour des identités serait maintenu pour cette fois-ci, auprès des deux garçons qui n'avaient pas la moindre idée de ce qui se passait entre les deux femmes… Ils étaient d’ailleurs toujours plongés dans leur chocolat chaud, regardant de loin les patineurs qui parcouraient la glace.

Sølveig reconsidérait les dernières paroles de la jeune maman, évoquant les naissances passées. En tant d’années, combien avait-elle pu avoir d’enfants ? L’Elfe n’en avait pas la moindre idée… de son côté, elle aurait été bien en peine de dire combien d’enfants elle avait mis au monde. Enfin, combien d’enfants de d’autres femmes elle avait mis au monde.
En ce qui la concernait, le score était vite vu.
- Non, je n’ai pas d’enfant. Je me contente de mettre au monde ceux des autres… parfois, je pense à eux comme si c’était les miens, je me demande où est-ce qu’ils en sont dans leurs vies, s’ils sont heureux. Certains partent avant moi, et j’espère que leur vie sur terre était aussi belle que ne l’était le regard de leur mère à leur naissance, un regard doux d’amour face à eux.
Elle hésitait à demander des nouvelles du premier enfant d’Eiril, préférant la laisser aborder le sujet d’elle même si elle le souhaitait. Sølveig avait déjà fait accoucher des femmes qui traversaient le temps sans prendre une ride, mais dont les enfants n’étaient que des humains mortels. Et elle ne voulait pas commettre d’impairs.
Prenant une nouvelle gorgée de café, son regard clair soutenait celui de la jeune maman, avec l’air calme et serein qui accompagnait souvent Sølveig.



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Jeu 7 Avr 2022 - 21:32
Pendant ce temps, Eiril avait bu le même chocolat chaud que ses enfants. Elle avait, cependant, mieux réussi à ne pas laisser de trace de chocolat sur son visage ou ses habits. En écoutant Solveig parler, elle avait dû essuyer la moustache de Gunnar avec une serviette en papier propre, retirer des mains d’Hagen la paille en métal qu’il s’amusait à agiter en dispersant des gouttes chocolatées sur la table, et par deux fois, elle avait dû demander aux deux garçons de ne pas se balancer sur leur chaises.

Où qu’elle aille, quoi qu’elle fasse, ainsi était rythmée sa vie. Mais jamais Eiril n’aurait pensé se plaindre d’être mère. Certes elle râlait parfois, c’était sa nature de naine ! Car, elle se disait souvent que, chaque couche changée, chaque accouchement, avait toujours valu la peine, ne serait-ce que pour voir grandir ces êtres aussi longtemps qu’ils seraient sur Terre.

La seule évocation de ces enfants suffit à Eiril pour oublier qu’elle se trouvait dans un lieu public rempli d'humains. Elle oublia même de garder sa voix basse.

- En réalité, ce n’est pas l’accouchement qui fait de vous une mère, dit-elle. C’est plus insidieux que ça. Il faut quelques jours, quelques semaines, parfois quelques mois, pour vous rendre compte que vous l’avez déjà dans la peau, gravé à jamais, même sans encre.

Tournant son visage vers ses enfants, Eiril eut un regard pensif. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle voulait parler parentalité avec une inconnue - relative tout de même, la femme qu’elle avait devant elle lui avait un jour portait un regard intime-. Mais cela faisait longtemps que la demie nymphe n’avait pas eu une conversation, avec une personne qui n'était pas de sa famille. Elle avait échangé des banalités avec les marchands, rien de plus.

- Oh, vous savez, la réalité est encore plus compliquée que ça. Parce que ce sont, eux aussi, les petits monstres, continua-t-elle en penchant sa tête vers ses enfants. Ce sont eux qui font de vous une mère ou pas. S’ils vous rejettent, pour les autres, vous n’êtes rien.

Il ne fallut pas plus longtemps pour qu’Eiril monologue. Il fallait dire que l’elfe savait vraiment porter une oreille attentive. Lui parler était aussi simple que de se parler à soi-même.

Puis, la demie naine se rappela de la question que la gynécologue avait à peine formuler. Elle reprit :
- Je ne peux pas répondre pour les autres enfants que vous avez mis au monde, mais ma fille a eu une belle vie. Ça n'a pas toujours été tout rose mais aucune vie ne l’est. Je crois qu’elle a aimé sa vie, c’est le principal.

Évoquer sa première née provoqua un pincement dans la poitrine d’Eiril. Il y a des choses dont on ne se remet jamais, des choses qui, comme elle, avait aussi hanté sa fille. Pourtant, le temps avance inexorablement et apaise les blessures.  

Chaque minute qui passait, faisait ressembler cette conversation plus à un monologue interne qu’à un échange entre deux relatives inconnues. Eiril avait l'impression d’être perdue dans ses pensées.

Alors se fut le benjamin qui la ramena à la réalité. Hagen gigotait dans sa chaise depuis plusieurs minutes déjà. Dans quelques instants, l’enfant demanderait à sortir de table pour aller jouer. Eiril n’avait pas prévu de quoi l’occuper si longtemps quand elle était sortie de chez elle ce matin. Elle aurait pu commencer un dessin animé sur son téléphone - après très certainement de longues minutes d’effort - mais s’y refusait. Les enfants devaient jouer, dehors si possible, pas rester impassible devant une histoire qu’ils n’auraient pas pris la peine d’inventer.

Alors, elle sortit un stylo de son sac et le tendit à l’enfant. Elle déplia aussi une serviette pour qu’il ne gribouille pas la table. Devant le regard interloqué ou amusé de Solveig, elle ajouta :
- Nul ne peut devenir un grand artiste sans entraînement.

Eiril se rendit compte que ce n'etait pas poli de tant monopoliser la parole, elle tenta se de rectifier :
- Enfin bon, vous ne voulez peut-être pas entendre toutes mes vieilles histoires. Et vous, comment avez-vous occupé ces… cent-cinquante dernières années ?
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Mer 13 Avr 2022 - 17:14
Alors que Sølveig était venue à la patinoire faire quelques tours de piste, voilà qu’elle se plaisait à être là, assise à discuter avec cette femme qu’elle connaissait sans vraiment l’avoir connue. Troublante situation où l’interlocutrice nous ramène à une situation passée, dans un présent désormais presque similaire, le monde autour avait continué d’avancer et elles deux étaient là, face à face devant leur boisson chaude. La jeune femme écoutait Eiril parler, rythmée par ses interactions avec les deux jeunes garçons un peu distraits et peu impliqués dans les retrouvailles.

Lorsqu’elle évoqua son aînée en usant du passé, l’Elfe comprit le sous-entendu. Même si Eiril parlait d’une belle vie, Sølveig ressentait la peine d’une maman qui a perdu son premier enfant. L’espace d’un instant, instinctivement, elle pense à poser sa main sur celle de la jeune mère, comme pour tenter par la chaleur de sa paume de réconforter celle qui lui fait face. Mais avant qu’elle n’esquisse le moindre geste, Eiril sort de ses pensées par l’intervention de son plus jeune fils, Hangen, et lui sort de quoi dessiner. Sølveig hausse un sourcil, amusée de voir qu’aujourd’hui encore certains parents favorisent des occupations passées de mode pour beaucoup, encore plus lorsque la mère du petit parla d'entraînement. Après avoir rencontré le futur Yuzuru Hanyu, voici donc qu’elle se trouvait à la table du futur Mark Powell ? Sølveig n’eut pas le temps d’en savoir plus qu’Eiril s’excusait de monopoliser la parole et lui demandait ce qu’elle avait fait ses dernières années. Cent cinquante longues années… Et pourtant, l’Elfe n’avait pas vraiment vu le temps passer.

- Et bien, j’ai continué d'exercer mon métier… l’avantage, d’avoir tant de temps devant soi, c’est de ne pas avoir à choisir une spécialité mais plutôt pouvoir se permettre de toutes les réaliser les unes après les autres. En dehors de cela…
Sølveig s’arrêta une demi-seconde, songeuse. A part pour son métier et ses patientes, pour quoi ou qui avait-elle vécu ces dernières années ?
- J’ai voyagé, un peu. Plus par nécessité de ne pas rester trop longtemps au même endroit que pour autre chose.
Il était évident qu’elle faisait allusion à son apparence d’une jeunesse qui aurait pu paraître suspecte pour les humains qu’elle côtoyait. Même si beaucoup d’humains ne savaient pas réellement voir les choses.

- Et je réalise face à vous que j’ai réellement dédié ma vie à mon métier, je ne saurais vous donner d’autres occupations que j’ai pu avoir ! C’est sans doute d’avoir grandi auprès de ma mère qui me pousse à m’investir autant dans mon métier, comme si c’était une mission à laquelle je ne pouvais déroger… Inconsciemment il nous arrive de reproduire le schéma parental.
La jeune femme repensait à Swen, et toute son enfance auprès d’elle alors qu’elle accompagnait les âmes dont l’heure était venue… Même si l’Elfe avait choisi de s’occuper de celles qui venaient au monde et non de celles qui le quittaient, son rythme de vie était plus que semblable à celui qu’avait sa mère lorsqu’elle était Messagère de la Mort.
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Mar 19 Avr 2022 - 21:11
- C’est très noble de votre part de dévouer votre vie aux autres, remarqua Eiril après que son interlocutrice eut fait une pause dans son explication.

Eiril aurait aimé pouvoir en dire autant d’elle-même, qu’elle servait à quelque chose et que ses services seront manqués. Mais ce n’était pas vrai. Ces enfants, ceux qui n’avaient pas quitté la Terre avant elle, la pleureraient sûrement, mais elle n’était pas utile au monde. Ce n’était pas dans la nature ni des nains ni des nymphes de se chercher un dessein. On était, voilà tout. On perpétuait l’espèce malgré les conséquences.

Mais quelque chose chagrinait Eiril dans les explications de Solveig. Cette vie de dévotion… ces voyages incessants… l’absence d’enfant… la vie de la gynécologue semblait bien solitaire. Certains se complaisaient dans la solitude, la mère de famille le savait mais c’était à mille lieu de son propre mode de vie. Elle avait toujours eu un entourage nombreux, si ce n’est une entière communauté au moins un enfant dans les parages. Traverser les siècles seule sans l’amour d’une famille semblait bien triste et long.

Un silence dura un instant, où ni l’une ni l’autre des deux femmes n’ajouta quoi que ce soit. La paix n’était rompue que par les chamailleries des garçons distraits qui coloriaient un dessin à l’encre sans prêter attention à la discussion qui se tenait sous leurs nez. Quand ils eurent fini, le plus jeune d’entre eux tendit la feuille gribouillée à Solveig qui ne semblait pas comprendre. Le garçon lui fit signe de la prendre, un sourire s’étendait d’une oreille à l’autre de son visage, comme s’il offrait à la jeune femme un cadeau longtemps attendu.

Eiril regarda le dessin de son fils qui avait fait l’effort de ne pas dépasser. On aurait dit une maison avec des petites fenêtres.

- Tu lui offres ton dessin ? demanda la mère.
Le plus jeune hocha, la tête soudainement trop timide pour parler. Eiril déposa un baiser sur son crâne en murmurant. :
- C’est gentil de ta part, mon chéri.

Eiril regarda Solveig tandis qu’elle récupérait le dessin.
- Vous avez raison : on finit peut-être inconsciemment par reproduire le schéma familial.
Eiril designa le dessin d’un coup de tête et expliqua :
- Je suis peintre. Enfin normalement. J’aurai plus de temps à consacrer à mon métier, si je leur trouvais une babysitter à ces deux là.

Elle serra les deux garçons dans ses bras, car malgré leur visible désintérêt pour la conversation, ils trouvaient toujours le moyen de montrer qu’ils tenaient à elles.
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Dim 1 Mai 2022 - 15:45
Distraite et pensive aux dernières paroles de la jeune maman, jugeant "noble" sa vie de "dévotion envers les autres", Sølveig n'avait pas immédiatement compris que le petit Hagen souhaitait lui offrir son dessin. Encore un peu immergée dans ce silence presque de recueillement qu'il y avait eu entre les deux femmes, cette connivence que la situation du moment prêtait à avoir, l'Elfe  se tourna vers le garçon. S'il avait, comme son grand frère, été peu impliqué dans la conversation et les retrouvailles des deux femmes, voilà qu'il se manifestait de la plus tendre des manières... En voulant offrir un dessin d'une maison à celle qui d'ailleurs, n'en avait pas. Vivre sur un bateau avait ses défauts, et ses avantages...

De son côté bien sur, la maman avait félicité les prouesses de son enfant qu'elle serrait maintenant dans ses bras. Sølveig les regardait avec amusement, mère et fils, artistes dans l'âme... La remarque d'Eiril sonnait comme un parallèle aux oreilles de la jeune femme. Elle aussi connaissait les difficultés temporaires de se refaire une place professionnelle, et vivre de son métier après un retour dans une ville qui lui était depuis le temps presque entièrement inconnue. C'était presque spontanément qu'elle lança donc une proposition à la jeune mère.
- Est-ce que vous souhaiteriez que je vous dépanne de temps en temps ? Habituellement les enfants dont j'ai la charge sont bien plus jeunes, à vrai dire  la plupart du temps même pas nés... mais puisqu'il semble que le courant passe bien entre moi et vos deux prodiges...

Sølveig avait totalement les capacités de s'occuper de deux enfants, même si elle-même n'en avait jamais eu. Et puis, l'atout de l'ouïe Elfique Noire n'était pas rien, il lui suffirait d'écouter attentivement les enfants pour détecter quoique ce soit de nécessaire... même si cela, la mère l'ignorait. L'Elfe hésitait quelques instants, devait-elle mentionner sa nature véritable ? Cela serait probablement rassurant pour la maman des deux petits, qui de toute manière savait déjà qu'elle n'était pas humaine. Et puis, si une complicité devait se nouer entre les deux femmes, elle finirait bien par l'apprendre...

- Cela ne saute pas aux yeux, puisque mes gènes sont mélangés et les premières caractéristiques qu'on attend de mon espèce ne sont pas les plus visibles chez moi mais... Je suis d'origine Elfique. Elfe Noire pour être plus précise, ce qui signifie que mon ouïe est sur-développée... Un avantage considérable pour être à l'écoute de de deux loustics.
La jeune femme avait achevé sa phrase avec un clin d'oeil au deux loustics en question, après avoir dévoilé son identité que ni l'un ni l'autre n'avait réellement envisagé. Apparemment, pour l'un elle était une joueuse de hockeys particulièrement douée, et pour l'autre la destinataire de son œuvre picturale. Et pour la mère ? Sølveig ignorait quelle pourrait être la réaction d'Eiril, est ce qu'elle préciserait sa propre nature, est ce qu'elle ferait un commentaire sur celle de l'Elfe ? A vrai dire, elle espérait simplement qu'elle ne mentionnerait pas la rondeur de ses oreilles...
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Mar 3 Mai 2022 - 18:50
Eiril aurait dû se méfier. Jamais elle n’aurait dû confier son enfant à une inconnue. Pas plus qu’elle n’aurait dû l'inviter à sa table. Elle n’aurait pas dû raconter les détails de sa vie à une personne qu’elle venait juste de rencontrer, quand bien même elle avait mis au monde sa fille. Un siècle et demi s’était écoulé depuis. Qui pouvait traverser le temps sans changer ? Eiril avait l’impression d’avoir vécu plusieurs vies, peut-être à cause de la proximité qu’elle avait toujours conservé avec les êtres humains. Celle qu’elle avait été à Christiania en 1877, n’était bien différente de celle qu’elle était devenue.

Mais Eiril n’était pas d’une nature méfiante. Elle vivait avec les êtres humains et surnaturels, non pas contre eux. Bien sûr, elle avait déjà été trahie, mais si ceux qu’elle côtoyait disaient que la vie était trop courte pour ne pas être vécue à fond, la sienne était peut-être trop longue pour garder des rancœurs. Alors, elle faisait confiance aux inconnus, et même quand son jugement l’avait trompé, elle ne se punissait jamais pour avoir ressenti la vie dans sa complexité.

Puis, Solveig dévoila ses origines elfiques.
Le masque tomba.

Hagen fut le premier à réagir. Il mit ses deux mains sur sa bouche pour étouffer son rire malicieux. Il envoya immédiatement son pied dans le genoux de son frère pour attirer son attention.
- Aie ! protesta Gunnar qui avait moins prêté attention à la discussion que son frère.
- Elle a dit que c’était un elfe ! dit le plus jeune sans contenir son rire.

Il avait essayé de parler bas, mais pas assez pour que Solveig ne les entendent pas, même sans son ouïe surdéveloppée. La mère jeta un regard froid en direction des deux enfants et leur intima le silence d’un “chut”, rapide et agacé. Mais les enfants ne perçurent pas la réprimande maternelle ou même ils l’ignorèrent aussi sec.

- Mais non mais c’est pas vrai, réagit l'aîné aussitôt, sans même se retourner vers celle dont il parait allégrement. Elle a même pas d’arc, et puis elle est trop foncée. Et elle est pas assez moche.
- Gunnar !

Cette fois, le ton de la mère s’était fait dur. Eiril n’était pas de ceux qui disputent souvent leurs enfants, elle détestait toujours les contrarier. Sauf quand il s’agissait d’apprendre la bienséance.

- Ce n’est pas une façon correcte de parler de quelqu’un.
- Mais maman, protesta l’enfant avec sincérité. C’est Hagen qui est pas gentil et qui ment.

Cette fois, ce fut le regard d’Eiril qui se durcit, ses sourcils se froncèrent.
- N’en rajoute pas, Gunnar. On en parlera à la maison.

L’enfant croisa les bras et se renfrogna sur sa chaise. Eiril crut l’entendre protester qu’il voulait simplement être gentil, mais elle fit la sourde oreille. Une fois ses enfants calmés, la mère se retourna vers Sølveig qui avait été témoin de toute la scène. Elle ne sut pas si ce qu’elle lisait sur le visage de la femme était de la colère, de s’incompréhension ou un autre sentiment qu'ele n'identifiait pas.

- Je suis sincèrement désolée, dit Eiril à celle qui était apparemment une elfe, tandis que ses joues s'empourpraient. Ils ont grandi parmi les nains…

Eiril regarda Sølveig, honteuse du comportement de ses enfants. Mais toujours l’elfe ne semblait pas comprendre.

- Les nains vouent une haine ancestrale aux elfes.

Encore une fois Eiril sentit la honte monter depuis le creux de son estomac, cette fois non seulement à cause de ses fils, mais aussi de toute sa communauté et de leur guerre puérile.

Ne pouvant soutenir le regard de Solveig, la mère détourna la tête. A cet instant elle vit que le groupe d’adolescents qui se trouvaient à sa gauche avaient les yeux tournés dans sa direction. Les humains qui l'entouraient devaient avoir entendu leur discussion. Une boule naquit dans le ventre d’Eiril, sa tête lui tournait.

- On.. ferait peut-être… mieux d’y aller, dit-elle en fouillant son sac pour y trouver quelques pièces qui payeraient les boissons.
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Sam 14 Mai 2022 - 20:39
A aucun moment la jeune femme se serait imaginé qu'une simple phrase puisse enclancher une telle réaction. Pour elle, de l'incompréhension devant l'attitude des deux enfants, l'un retenant difficilement un rire moqueur à l'idée de savoir qu'elle était une Elfe, l'autre niant le fait parce qu'elle n'avait pas d'arc... Mais quelle personne sensée irait avec un arc dans une patinoire ? Cela n'avait pas de sens... Et alors que Sølveig observait la scène en tentant d'y comprendre quoique ce soit, voilà que la maman des deux jeunes garçons apparaissait gênée de la situation, comme si elle en était responsable. L'Elfe voyait de moins en moins où était le problème, alors qu'Eiril lui expliquait l'enfance des deux petits auprès d'une communauté naine.

D'un côté, cela expliquait l'espérance de vie de leur famille, que Sølveig savait étendue pour les nains -même si la femme qui lui faisait face n'en cochait pas toutes les caractéristiques... sûrement de parenté hybride, tout comme l'Elfe Noire dont la mère était Messagère de la Mort- mais d'un autre côté, cela ne parlait pas plus à la jeune femme sur l'origine du rire d'Hagen. Jusqu'à ce ce que la mère du petit précise la haine des nains envers les elfes.
En l'apprenant, Sølveig se demanda immédiatement si c'était réciproque. N'ayant jamais vécu auprès de la famille de son père, elle n'en connaissait pas les us et coutumes.. Et puis, comme à son habitude, elle estima que cette animosité devait être du à un manque de communication.

Pour Sølveig, tout problème avait sa solution, il suffisait d'échanger et d'apprendre à savoir écouter les autres pour comprendre et aller au delà du problème. A aucun moment donc elle ne pris personnellement les remarques des enfants qui justement, n'étaient que des enfants répétant les mots entendus dans leur communauté. Pas plus qu'elle ne vit l'embarrassement d'Eiril causé par les mots de ses enfants, se contentant de noter qu'elle s'était désolidarisée de la cause. Soit elle n'était donc pas naine, soit pas totalement comme l'elfe l'avait imaginé plus tôt, soit elle était tout simplement en désaccord avec ce principe d'haine raciale. Par conséquent, quelque soit l'hypothèse des trois qui était juste, elle n'était pas du genre à repousser l'Elfe pour sa condition d'elfe... Et donc, pas de problème. Pour Sølveig, c'était aussi simple que ça, et c'était de son habituel regard doux et sincère qu'elle regardait la jeune femme chercher dans son sac de quoi payer les boissons au plus vite.

D'un geste rassurant, celui qu'elle avait hésité à réaliser un peu plus tôt, Sølveig posa sa main sur celle d'Eiril, interrompant sa recherche. Si c'était les humains à côté qui l'inquiétait, elle pouvait être rassuré immédiatement.
- Rien ne presse, ils parlent simplement de la saga Harry Potter. Ils ont vu mes patins aux écussons de Poufsouffle, et l'un des garçons, celui aux cheveux blonds presque blancs dit que la meilleure maison c'est Serpentard...
Le groupe avait beau parler à voix basse et à bonne distance, l'ouïe digne des gènes des Pawel avait renseigner la jeune femme aussi surement que s'ils avaient parlé à côté d'elle.

- Pour ce qui est des nains et des elfes... je l'ignorais. J'ai vécu auprès de ma mère, qui n'en faisait pas partie. Je ne sais pas non plus si l'individu peut se soustraire à la pensée commune d'un groupe... ou même faire changer l'avis du groupe, mais je crois profondément en la capacité de faire mieux aujourd'hui que ce que l'on a fait hier. Ou du moins, en la capacité d'essayer de le faire.
L'Elfe relacha la main d'Eiril pour reprendre sa tasse et la finir d'une dernière gorgée avant de se tourner cette fois ci vers les enfants, un sourire aux lèvres.
- Je vais prendre l'affirmation que je ne suis "pas assez moche pour être une elfe" comme un compliment alors ! Même si je ne suis pas sûre que vous en ayez déjà vu un ou une pour faire la comparaison... Et puis, les Elfes Noires n'ont rien à voir avec les elfes pâles et leurs arcs de Robin des bois ! Déjà, je suis sûre qu'ils ne connaissent pas cette grimace qui pour le coup, rend vraiment moche !

C'était le plus naturellement du monde que Sølveig enchaina sur un rictus déformant sa mâchoire, tout en plissant les yeux sous ses sourcils froncés dans une mine approchant plus d'un pirate sanguinaire que d'une elfe de lumière.
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Sam 14 Mai 2022 - 23:55
Les garçons riaient à gorge déployée devant la grimace de l’elfe. L’un et l’autre lançaient des “beurk” à tour de rôle pour se moquer du visage déformer de la femme. Hagen tenta de l’imiter de ses mains gauches d’enfant. Gunnar, lui qui avait plus de dextérité, tenta d’innover. Il appuya ses pouces sur son nez, décolla ses oreilles avec les indexes de ses mains renversées tandis que le reste de ses doigts imitait des cornes mouvantes et tira la langue. Ah, il était beau comme ça !

Eiril regardait la scène qui se déroulait sous ses yeux avec incompréhension. Il y a une minute encore, elle était prête à partir, morte d’embarras, et puis il y eut la main rassurante de Solveig sur la sienne et maintenant, les enfants jouaient avec leur nouvelle amie dont il moquait la condition quelques instants auparavant. C’était beaucoup d’informations à digérer.

La mère n’avait pas vraiment écouté ce que lui avait dit l’elfe, ou demie elfe pour être plus précis. Elle n’était pas en état d’entendre des discours philosophiques sur les tenants et aboutissants de l’inné et de l’acquis et sur la répercussion de l’éducation sociale sur la psyché des individus. A vrai dire, elle aurait à peine été capable de reconnaître son propre prénom.

Eiril regarda Solveig qui s’amusait toujours avec ses enfants en se demandant comme par Odin elle ne s’était pas vexée des remarques des garçons. Certes ce n’étaient que des enfants qui ne comprenaient pas la portée de ce qu’ils disaient et il n’aurait pas été juste de leur en tenir rigueur. Il fallait prendre le temps de leur enseigner pourquoi de tels propos étaient inappropriés. Mais ils avaient révélé un plus gros problème : le mépris d’une communauté entière. S’il ne fallait pas blâmer les enfants, qu’en était-il du reste des nains ? Qu’en était-il d’Eiril qui avait laissé ses enfants écouter ses sortes de choses ? Que cela révélait-il sur elle ?

Eiril se demanda ce que penserait la communauté d’elle s' ils la voyaient prendre la défense d’une elfe, son frère y compris. Jamais elle n’aurait le courage et la patience de leur faire changer d’avis. Et pour quoi finalement ? Les nains ne quittaient presque jamais leur montagne et rentraient encore moins souvent en contact avec des elfes. Elle marchait déjà sur des œufs auprès des nains. Le jeu n’en valait pas la chandelle.

La mère de famille, se retourna vers le groupe d'adolescents qui semblaient les écouter tout à l’heure. Ils menaient maintenant une conversation quoique animée, au moins ils n’étaient plus retournés dans leur direction.

Alors que les enfants étaient happés par leur nouvelle amie, Eiril repensa à sa proposition avant l’incident. Cette femme avait un don pour les enfants, du moins avec les seins. Et elle n’avait pas essayé d’enlever Gunnar. Elle était calme, même insultée elle continuait à faire rire les garçons.

Eiril essaya de la sonder de ses yeux bleus-verts avant d’ajouter :
- Votre proposition tient toujours ? Vous voudriez bien les garder quelques heures par jour, que je puisse travailler ? Je serais à la maison avec eux, mais des enfants de cet âge ont besoin d’être surveillés constamment, ce qui n’est pas idéal pour peindre.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Dim 22 Mai 2022 - 11:40
Sans faire attention à la jeune mère qui l'observait avec incompréhension, Sølveig avait poursuivi son concours de grimaces avec Gunnar et Hagen, réussissant à loucher de l'œil droit tout en gardant le gauche fixé sur les deux garçons, dans un regard asymétrique parfait. La voix d'Eiril la tirait donc de ses exploit alors qu'elle lui demandait si sa proposition tenait toujours concernant la garde des enfants. Un instant surprise -après tout, pourquoi aurait-elle changé d'avis ? La proposition datait d'il y a moins de dix minutes... L'Elfe ne voyait pas qu'est ce qui aurait pu induire à une modification, le problème raciale entre nains et elfes déjà résolu et oublié pour sa part- Sølveig réaffirma donc avec un sourire avenant.
- Oui, bien sur !

Il y aurait à régler les détails pratiques et techniques sur l'organisation qu'elles auraient, mais dans l'idée pour la jeune femme, l'histoire était déjà actée. Quelques heures à jouer à la baby-sitter, pour permettre à la jeune maman de travailler de son côté, contre une rémunération qui pour sa part lui permettrait d'assurer ses frais d'installation au mouillage du port d'Oslo le temps qu'elle ait ses revenus sur ses premières consultations. Gagnant-gagnant pour les deux femmes... et pour les garçons aussi ! Eux qui avait un mauvais apriori sur les Elfes, ils allaient découvrir les joies d'avoir Sølveig Anya PawelSwen dans leur entourage... Ils allaient pas être déçus.

Se levant pour aller régler les consommations au comptoir du bar, la jeune femme déposa au passage sa paire de patin dans les bras du jeune qui avait osé prétendre que Serpentard était la meilleure maison de Poudlard, lui glissant un "Poufsouffle, la seule maison intègre, et donc digne de son nom" à l'oreille, le laissant à sa surprise de s'être fait repéré un peu plus tôt, comment avait-elle entendu ce qu'il avait dit à ses amis ?
De son côté, payant les boissons, les coudes appuyés sur le comptoir, Sølveig repensait à la paire de patins qu'elle avait vu récemment en boutique, coup de cœur qu'elle allait se permettre d'acheter maintenant qu'elle n'avait plus son ancienne paire, et surtout, maintenant qu'elle allait avoir un revenu avec la garde des deux petits. Jetant un regard par dessus son épaule, elle voyait Eiril s'occuper de ses garçons, aidant l'un à renfiler la manche de son vêtement. Une maman poule. Sølveig eu une petite pensée pour la première née, et s'avança de nouveau auprès des trois membres de la famille qu'elle avait eu plaisir à mieux connaitre aujourd'hui.
Sølveig Anya PawelSwen
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Dim 22 Mai 2022 - 23:18
Alors qu'elle aidait Hagen à enfiler son manteau, Eiril remarqua que sa journée avait tourné d'une manière bien différente de ce qu'elle avait imaginé au réveil. Elle avait pensé dépenser un peu les garçons au parc, leur acheter quelques sucreries pour leur faire plaisir, et, après plusieurs heures dehors, s'en retourner dans leur nouvelle maison. Peut-être alors auraient-ils été calmes et elle aurait pu reprendre les travaux de rafraîchissement qu'elle menait. Mais ce n'était pas la façon dont la journée s'était déroulée : elle était maintenant à la patinoire avec la nouvelle baby-sitter de ses enfants dont elle venait à peine de faire la connaissance.
C'est incroyable la façon dont une seule rencontre peut ainsi être déterminante.

Eiril finit de rhabiller les enfants avec soin. Les écharpes serraient leurs cous ni trop lâchement ni trop fortement. Les blousons étaient correctement fermés. Ils étaient parés.
Quand, elle se retourna vers Solveig, elle vit les patins de cette dernière dans les bras d'un des adolescents à la table adjacente. Était-ce une coutume de donner ses affaires à des inconnus ? Ou connaissait-elle le garçon ? Eiril se le demandait mais ne fit aucune remarque à la demie elfe.

Eiril avait croisé beaucoup de gens dans sa vie, des humains et des nains majoritairement, mais aussi quelques autres espèces surnaturelles et jamais elle n'avait rencontré quelqu'un d'aussi… vrai. Elle remercia Sølveig d'avoir payé sa boisson et celle de ses enfants et lui promis qu'elle lui revaudrait bien ça.

Les femmes et les deux enfants quittèrent le centre sportif. Dehors la nuit était tombée tôt, comme toujours en ces premiers mois de l'année. Les garçons mus d'une énergie inépuisable se mettaient à courir sur le trottoir en faisant des aller-retour vers leur mère. Celle-ci continuait de converser avec sa nouvelle baby-sitter. Elles ne tentèrent même pas de régler les quelques détails techniques : elles verraient au moment venu.

Quand Eiril voulu récupérer le numéro de téléphone de Solveig, elle se rendit compte qu'elle n'en avait pas. La demie elfe lui donna en échange le numéro de la guérite du garde du port - Eiril n'avait aucune idée de qui il s'agissait ni de combien de temps ses messages mettraient à arriver à bon port.
Quoi qu'il en soit, un rendez-vous fut donné pour le lendemain même en début d'après-midi à l'adresse de la demie nymphe.

Quand, après une demie heure, la mère de famille se rendit compte qu'elle n'avançait pas en direction de son logement. Elle salua alors Solveig, les enfants l'imitèrent avec joie. Ils ne tarderaient pas à la revoir.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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