Convocation (With Cardan O'brien)

Une altercation avec un client ça arrive, mais malheureusement, j'oublie souvent que je n'ai pas le droit de répliquer et que le client reste roi.
Et c'est ce qu'il s'est passé quand ce type est allé voir la propriétaire, le nez en sang, en se plaignant de ma violence non justifiée à ses yeux.
Peut-être, je dis bien peut-être, que j'ai légèrement over-réact, mais je n'ai pas du tout apprécié sa façon de me parler alors j'ai frappé sans me souvenir des conséquences qu'un tel geste pouvait avoir.

Je sors alors de ma chambre quelques heures après pour un rendez-vous avec Céleste. J'y vais un peu à reculons parce que je sais que je vais m'en prendre plein la gueule et que je n'aurais aucune bonne raison de répliquer.
Je tape alors à la porte avant de pouvoir entrer dès qu'elle m'en donne l'autorisation d'une voix froide et tranchante.
Je referme derrière moi et attends qu'elle m'autorise à avancer pour m'asseoir en face d'elle. Je ne fais pas l'innocent à me demander pourquoi je suis ici, ça pourrait juste l'énerver davantage.
Je me mords la lèvre nerveusement.

- Pour ma défense, ce connard était insupportable...

Ça ne changera rien, mais je tenais à le dire même si l'insulte était peut-être de trop vue dans la situation où j'étais. Et je n'oublie pas que ce client est loin d'être nouveau et pauvre.
Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'il me demandait et à chaque fois je n'avais rien dit, mais là, il m'avait juste poussé à bout.

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Je garde les yeux baissés, l'écoutant seulement avant de finalement répondre ce qu'elle souhaite entendre. Je n'aime pas mentir, mais je ne suis pas sûr que dire le contraire aidera mon cas. Même si au fond, je sais qu'elle connaît le fond de ma pensée.

- Non... Ce n'était pas une raison suffisante... Mais c'est la seule que j'avais en option à ce moment précis.

Mon ton est neutre et je garde le visage baissé vers le sol. Je ne suis pas connu pour être le plus docile et soumis, mais j'espère toujours que mon talent pour attirer le client est suffisant pour me garder.

- Il revient toujours malgré tout, il ne me résiste jamais... Et je sais à quel point il reste indispensable pour le club au vu de ce qu'il donne.

*Mais ce n'est pas une raison pour être une fucking enflure* que je pense en silence, persuadé que ça reste un vrai connard, mais au vu de son regard, je préfère vraiment baissé le ton et mes envies de défense.

- Je suis désolé...

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J'essaie aussi longtemps que possible de maintenir son regard, mais son silence m'angoisse énormément. J'ai beau être un prédateur sans le moindre scrupule quand je suis en chasse, devant elle, je n'en mène pas large.
Puis d'un coup, la situation change du tout au tout alors que je ne comprends pas tout de suite pourquoi elle m'imite un pélican. Ça me désarçonne complètement avant qu'elle ne reprenne la parole.
Je finis par baisser les yeux. Il fallait que je stoppe toute provocation sinon j'allais finir sur le trottoir et je ne pouvais clairement pas me le permettre. Pour ma sécurité et parce que je m'étais vraiment habitué à être désiré et apprécié.
Je relève les yeux une ou deux fois quand elle finit par se rasseoir. J'ai intérêt à bien trouver mes mots sinon je peux aller directement voir les chasseurs, car je ne tiendrais pas longtemps dans la rue.

- Je... Je vous promets que je ne recommencerais pas. C'était stupide de ma part de réagir comme ça, je suis prêt à lui offrir une heure avec moi sur mon salaire si vous le souhaitez et... Je suis d'accord si vous voulez me punir de quelques manières que ce soit mais... S'il vous plaît, ne me renvoyez pas. Je serais sage et docile... Promis...

J'espère que je pourrais tenir cette promesse et qu'elle me gardera.

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Je garde les yeux baissés le temps qu'elle me réponde. Je déteste ce blanc qui m'angoisse, mais elle finit par ouvrir la bouche et j'admets que je ne suis pas hyper emballé par cette demi-heure de plus. Ce type était répugnant, et même si je gardais toujours mon rôle d'homme comblé et désirable, j'étais toujours heureux de le voir partir. Une heure, c'était déjà énorme, mais la demi-heure en plus allait ressembler à une éternité.

- Oui... Ce sera une heure et demie qui lui fera tout oublier, je vous le promets...

Elle savait très bien que j'allais le faire même si je détestais cette idée. Elle rajoute alors que ça n'avait pas intérêt à se reproduire parce que cette fois, je serais complètement à la rue et ce serait clairement le début de la fin pour moi.

- Totalement... Ça ne se reproduira pas, ni avec lui ni avec quelqu'un d'autre, vous avez ma parole. Est-ce que je peux faire autre chose pour vous, pour vous prouvez ma loyauté ?

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J'étais pressé que tout ça se termine. Elle me mettait toujours mal à l'aise et il m'en fallait beaucoup. Mais elle avait ce talent pour que sa voix pénètre dans notre crâne jusqu'à nos os pour nous donner des frissons d'angoisse.
C'est d'ailleurs ça qui me donnait tout sauf envie de la provoquer comme j'aime le faire d'habitude. J'étais du genre à aimer prendre des risques, mais pas avec elle.

Elle finit par se laisser aller en arrière, me répondant que cela allait pour le moment et que j'avais surtout intérêt à déguerpir pour le moment et à être en forme demain. Je fais un oui de la tête.

- Très bien, merci de me laisser cette chance, je vous souhaite une bonne soirée...

Je ne cherche pas plus longtemps et je lui tourne le dos pour sortir de la pièce et vite fermer la porte derrière moi. J'essayais de reprendre le contrôle sur moi-même avant de pouvoir marcher jusqu'à ma chambre. Je vais vraiment éviter les conneries...

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