Lâchez moi cela suffit ! pv Eliaz

Ce soir c’est l’un des soirs où je travaille au Paradise Night Club, même si j’aime beaucoup ce club, cette ambiance et cet endroit, ce n’est pas mon travail premier et de toute manière serveur ce n’est pas vraiment un travail à plein temps. Mais ce soir ça fait partie de ces jours-là et j’en suis heureux ! Même si je ne peux même plus assister aux représentations de Crystal puisque celle-ci est partie vers de plus vert pâturage. Cependant je reste fier d'avoir figé cette beauté dans l’éternité. Bref il vaux mieux que je sors de mes pensées parce qu'il y a bien trop de monde ce soir ! Mais c’est tant mieux pour la boîte des deux sœurs Syclista, moins pour mes jambes, mais heureusement, je suis un vampire, donc ça va tout seul. Je tente d'aider au mieux, bar, salle... Servir, ramasser... Je tente d'avoir les yeux de partout. Je ne dis pas que c'est simple, mais beaucoup plus pour un vampire comme moi. C'est d'ailleurs comme ça que je remarque un problème du coin de l'oeil. Une des serveuses qui semble bloquer par un groupe de mec. Je fronce les sourcils et me rapproche rapidement l'air sévère pour qu'ils me prenne aux sérieux et la lâche rapidement, même si j'ai l'impression que ça ne se passera pas comme ça.

-Il y a un problème ? Parce que la je vois des actes que je n'aime pas vraiment messieurs.

Je remarque rapidement qu’il y a un problème dans la salle et sans même le voir je l’aurais clairement entendu parce que je suis un vampire et que j’ai une ouïe qui me permet de bien entendre. De voir aussi, mais entendre avant de voir. Je m’approche donc de cette dernière et le serveur me confirme qu’il y a bien un souci, le mec l’attrape un peu plus pour la mettre contre lui, rigolant presque. Je fronce les sourcils et m’approche alors, usant de mon pouvoir de vampire pour le faire la lâcher. Je l'hypnotise tout simplement, comme ça, ça évitera les esclandres. D’ailleurs je sens une mauvaise odeur près de moi, celle de Loup… Je ne sais pas si ça vient d’eux ou d’elle.

-Alors je ne vais pas prendre de gant, vous allez la relâcher bien gentiment avant que je ne vous fasse avoir une dyspnée, surtout qu’il pourrait ne pas y avoir de rémission et la mort serait certainement la seule issue.

Je le regarde droit dans les yeux, lui faisant bien comprendre que je ne rigole pas. Le fait de lui ordonner en usant mon « pouvoir » de vampire, cela permet qu’il cesse soudainement de rire et qu’il la relâche presque comme un automate.

Ma menace semble fonctionner. L’homme rit beaucoup moins, il me fixe, il me regarde longuement avant de tout simplement relâcher ma collègue. Je le regarde, droit dans les yeux, je ne le quitte pas. Je me permets de détourner les yeux lorsqu’il semble avoir bien compris et que Sélène s’éloigne. Je la suis donc, elle me remercie et je lui offre un petit sourire.

-Aucun problème, s’il aurait persisté je pense qu’il aurait fini avec une circoncision où j’aurais joué au beach-volley avec ce qui lui sert d’être un homme, il aurait fini asexuel de façon forcer, plus aucune zone érogène n’aurait été de mise pour lui. Mais du coup, toi ça va ? Il n'a rien eu le temps de faire ?

Je la regarde longuement avant de reprendre.

-Sinon je te propose un plan à 3, lui, toi, moi et… Une bonne paire de coup de poing dans ses dents si jamais il t’a fait du mal…

Je secoue finalement la tête et reprends.

-Excuse-moi, mais face à ce genre d’ordure, je me sens parfois comme un descendant du marquis de Sade, bon lui était violent dans le sexe, mais moi je pourrais être violent tout cours en étant très imaginatif s’ils touchent a une femme qui n’a rien demander…

Je comprends qu'elle est paniqué et qu'elle ne sait pas comment elle aurait pu s'en sortir, je saisie alors quelque chose sur la table, juste à côté de nouveau, une bougie, qu'il y a sur toute les tables et je la fait rouler après l'avoir éteint sur la table avant de la regarder.

-Sinon tu aurais pu improviser ça... Directement dans son endroit le plus sensible, une petite partie de pétanque bien placer, là où ça fait mal, pour qu'il te lâche !

Bien évidemment je sentais bien que ma collègue était « de l’autre côté ». Elle était un loup, parce que nous on ne se sentait pas de façon la plus agréable du monde, mais je supportais. Je le faisais avec Hannah, alors pourquoi pas elle ? Puis son odeur était quand même moins forte, comme si elle était coupée d’autre chose. Son aura était également différente. En tout cas tout ce que je dis semble l’amuser, mais ce qui me rassure c’est que ça va.

-Je ne te connais pas trop, mais je ne doute pas que tu te venges et qu’ils regretteront le jour de leurs naissances.

Finalement elle me demande si je connais le marquis de Sade. En réalité plus qu’elle ne pourrait réellement le croire. Je souris alors et hoche la tête, elle ne semble pas effrayer par cette information.

-Oui, je trouve qu’il peut être une… Inspiration sur quelques trucs…

Elle finit par s’asseoir avant de rire face à ce que je fais. Je relève vers elle mon regard, amusé aussi avant de sourire. Je murmure alors avec un regard qui en dit long.

-Et si avec tout ça tu me trouves juste drôle et pas fou alors je sens que je vais bien t’aimer moi aussi...

J’interviens forcément en voyant une collègue à mal et pas nécessairement parce que c’est une femme. J’aurais eu la même réaction avec un homme. Comme Alexandre, par exemple, si ça ne va pour lui, je suis là. Toujours et il en est de même pour Sélène à cet instant, même si on ne sait encore jamais parler. D’ailleurs la conversation va bon train lorsqu’on s’isole et qu’elle revient sur le marquis de Sade. Je souris à ce qu’elle me dit et regarde un peu autour de moi avant de la regarder.

-Disons que… Je peux être très… Bestiale et violent oui… Lorsque je suis pris dans le moment… Et toi ?

J’aurais pu ne pas le confier, mais je sentais son odeur, je savais qu’elle n’était pas humaine. C’était certainement une louve, bien que son odeur était moins forte que la normale… Peut-être pas une louve totalement, quant à moi, elle devait se douter que je n’étais pas totalement humain non plus au vu de mon odeur. Les vampires et les loups ne se supportent pas olfactivement, mais elle ça passe comme je le disais. Après elle ne s’y connaissait peut-être pas et ne le savait donc pas. Je souris finalement à ce qu’elle dit et m’installe près d’elle.

-Deux fous qui se trouvent, ça forme presque quelqu’un de normal, non ?

Elle semble encore sous le choc, mais ça semble quand même aller un peu mieux. Elle semble quand même avoir besoin de reprendre ses esprits et elle m’avoue être comme moi lorsqu’elle se laisse aller, lorsqu’elle est « dans son état normal » comme elle me le dit. Ce qui m’intrigue.

-C'est-à-dire ?

L’ont-ils drogué ? Une seringue est vite injectée et cela ne m’étonnerait même pas ! J’étais donc de nouveau en alerte, même si ces connards avaient quitté le lieu depuis belles lurettes maintenant. Finalement elle me promet, en quelque sorte, une énorme vengeance sur eux avant de partir sur totalement autre chose. Changement brusque de sujet qui me ferait presque rire, mais je n’en fais rien.

-Je suis serveur ici et j’ai en effet un autre boulot, au Helse Magi, tu connais ? Et… Comment tu as pu deviner surtout ! Et toi ?

Finis-je par demander de façon tout aussi cache qu’elle.

Je lui lance un petit regard lorsqu’elle me fait bien comprendre qu’elle a en effet senti que l’on sentait mauvais pour l’autre. Elle est donc bien une louve, mon nez ne me trompe pas et elle a du deviner que j’étais un vampire. Elle me fait un clin d’oeil et je souris finalement en coin. Je comprends ainsi mieux, elle doit parler de sa forme animal.

-Je vois parfaitement…

En tout cas, elle suppose bien les choses. Elle devine pour mes deux jobs et me confirme qu’elle, elle n’a qu’ici, mais qu’elle ne s’en plaint pas. Ma tête se hoche simplement puis je regarde autour de nous avant de re-poser mon regard sur elle.

-Tu habites loin ? Tu voudrais que je te raccompagne si ça ne va pas mieux ? Je peux demander au chef une pause...

Ma tête se hoche simplement lorsqu’elle conclut ce bout de conversation, qui peut paraître mystérieuse pour ceux qui ne sont pas comme nous, par le fait que l’on s’est compris. C’est vrai, je n’ai donc rien d’autre à dire. Je ne reviens pas là-dessus, mais je lui propose, pour conclure tout ça, de la raccompagner. Elle n’habite pas loin, elle est littéralement dans la rue à côté. Je souris et hoche la tête.

-Parfait, je t’accompagne…

Je vais simplement dire au chef du service pour la soirée que je prends ma pause maintenant. Il me connaît, il ne cherche pas plus. Je reviens ensuite près de Sélène et l’invite à embrayer le pas vers la sortie du club, la suivant de près.