Sortie en plein air ➹ Hannah Faraday

Sortie en plein air

Aujourd’hui, nous venions de recommencer une nouvelle semaine. J’avais espoir que cette dernière soit marquée de bonnes nouvelles, même si les dernières n’avait pas été très rose. En soit, la chose la plus positive c’est que mon, état ne s’aggravait plus depuis quelques jours. Malheureusement, il ne s’améliorait pas non plus, loin de là. C’était souvent ses pensées noires qui venaient hanter ma tête lorsque je fermais mes volets et que je me couchais le soir. Ce fameux blues avant de s’endormir.  Mais là, hors de question de réfléchir à des choses pareilles, il fallait que je me change les idées… Et bien que mon séjour à l’extérieur ait été refusé ce week end, j’avais bien l’intention de sortir malgré tout. Non pas sortir à l’extérieur de l’hôpital, mais dans les jardins environnants. Il faisait beau, l’air était doux et le soleil chauffait les environs depuis quelques heures maintenant.

Une fois ma perfusion débranchée, je passais par la salle de bain pour enfiler un débardeur blanc avec un short en jean. Jetant un petit coup d’œil dans la glace, je remontais l’ensemble de ma masse capillaire en une haute queue de cheval avant de faire une petite grimace en apercevant mes bras. Ils étaient ponctuer de nombreux petit point rouge des dernières perfusions et des derniers prélèvements de sang, le plus récent datait d’ailleurs d’il n’y a que quelques minutes. Laissant retomber mes bras le long de mon corps, je pris un léger châle blanc pour le placer sur mes épaules et camoufler légèrement mes bras.

Je pris mon petit sac pour garder avec moi mes papiers et quelques affaires importantes. Je ne savais pas vraiment ce que j’allais bien pouvoir faire en bas, mais au cas où je ne puisse pas beaucoup me balader à cause des prélèvements, je préférais assurer ce problème en amenant un livre. Le tout rangé, je le passais à mon épaule avant de sortir de la chambre. Après avoir traversé les couloirs et pris l’ascenseur, je passais par la porte menant à l’extérieur. Une légère brise rafraîchissait l’atmosphère. J’étais assez contente d’avoir pensé à prendre quelque chose à mettre sur mes épaules.

M’enfonçant un peu plus dans les jardins, je cherchais un coin tranquille où m’arrêter pour prendre un peu le soleil. Ma peau, beaucoup trop blanche à mon goût, s’accordait trop avec la couleur des draps de l’hôpital. Déjà pâle à la base, la maladie ne m’avait rien arrangé. Après quelques minutes de marche, j’aperçu un homme se lever d’un banc, le laissant libre. Réajustant mon sac, je me dirigeais vers ce dernier avant de sentir mon pied se coincer sous quelque chose. Prise au dépourvus, je ne réussis pas à l’enlever à temps. J’eu juste le temps de relever légèrement mes mains pour éviter de finir la tête ancré dans la pelouse. La chute fut asse douloureuse et assez dur. Forçant légèrement sur ma jambe, je réussis à enlever mon pied tant bien que mal de la branche tout en le frottant. Espérons qu’il n’y ait rien. Le choc m’avait légèrement fait mal, mais prions pour que ce ne soit pas une fracture, encore une fois. Les mains étaient légèrement rouges et quelques griffures, provenant surement des cailloux laissaient des traces de peaux blanches. Alors que je relevais tout juste ma tête, j’entendis une voix extérieure.