Rette mich [Eliaz Wicksbury]

Je l'entends marcher de l'autre bout du couloir et je le reconnais officiellement lorsqu'il se plante juste derrière ma porte. Je me lève pour venir le rejoindre et lui ourvir ma porte. C'est la seule limite d'intimité que j'ai, la seule frontière entre moi et le reste de l'hôpital et je sais que j'ai de la chance en quelque sorte qu'on me donne le droit de garder ma porte fermée quand je veux être seule complètement. Je lui ouvre finalement, j'ai hâte de le voir. Je me retrouve face à lui, lui disant que je pensais qu'il m'avait oublié, mais je souris légèrement en entendant sa réponse, m'écartant un peu la porte en remettant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

- Oh .. Je.. Tu veux en parler ?

Je penche un peu ma tête vers mon épaule, plongeant mon regard dans le tien un instant. Mais je viens finalement me poser sur mon lit, où il vient de mettre un gros sac de sport. Je m'installe en ramenant mes jambes sous moi, telle une petite indienne. Il me sourit et ça me donne envie de sourire. Il y a toujours autant de douceur dans ces sourires, de lueur dans ses yeux que je sais sincère. Oui, je suis contente pour le moment qu'il soit là. J'ouvre finalement le sac pour pouvoir voir ce qu'il m'avait emporté.

- T'en fait pas, je suis certaine que ce sera parfait.

Je souris et sors quelques morceaux et je réalise à mesure que je les sors que ce sont des vêtements que j'ai mis lors de plusieurs de nos rendez-vous. J'ai toujours porté plus que beaucoup d'attention à ce que je portais quand je le voyais, mes vêtements préférés pour la majorité. Je me mords légèrement la lève, jouant avec l'un de mes pulls puis venant le serrer contre moi, serrant un peu mes doigts dessus.

- C'est une coïncidence ?

Je sais que si ce n'en est pas une, il va comprendre de quoi je parle. Je vois d'autres vêtements aussi, d'autres choses, mon ordinateur est peut-être au fond, le sac est lourd, peut-être m'a-t-il emmener quelques livres. Mais je suis contente qu'il m'ait apporté mes choses..

Je suis rassurée de le voir finalement venir, parce que je commençais vraiment à me demander s'il avait pris peur la dernière fois, même si j'avais réussi à lui parler quelques minutes pour lui demander des vêtements. Vous savez ce sentiment quand nous sommes seuls en permanence et qui nous fait nous poser toutes sortes de question ? Ça avait été ce genre de sentiment que j'avais ressenti en voyant qu'il ne revenait pas .. Je me disais qu'il avait sûrement accepté juste pour me faire partir au plus vite .. Mais non, le voilà. Je penche un peu la tête en entendant ce qu'il me dit d'ailleurs, fronçant un peu les sourcils, ma curiosité attisée.

- Ah oui, ça je comprends, je n'y avais pas pensé du tout .. Désolée de t'avoir causé des soucis.. Ah bon ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

J'avais toujours été très curieuse et celle-ci n'était qu'attisée maintenant ! On s'installe finalement sur mon lit et j'en profites pour ouvrir le sac qu'il m'a rapporté, observant chacun des morceaux qu'il m'a amené. Je me mords la lèvre, voyant un lien entre chacun des morceaux, revivant au passage certains de nos plus beaux moments en les voyant. Je lui demande, je dois en avoir le coeur net. Je me mords alors la lèvre à sa réponse, souriant légèrement en baissant les yeux, caressant l'un des morceaux de tissus.

- C'était une très bonne idée.. Je portais toujours ce que je pensais qui m'allait le mieux et que j'aimais le plus.

Je relève finalement les yeux vers lui, passant ma main dans mes cheveux. Je hoche la tête, même si pour être honnête, je n'y aurais pas pensé. Peut-être est-ce parce que je n'ai plus envie de mettre fini à ma vie maintenant ? Peut-être. Je me retiens d'ajouter que je pourrais facilement chercher un moyen de me tuer d'une autre manière grâce à mon ordinateur.

- Merci, c'est déjà beaucoup. De toute façon, même si c'est beaucoup moins plaisant, je pourrais toujours trouver des livres à lire sur mon ordinateur.

Je suis vraiment contente de retrouver mon ordinateur, je pourrais au moins m'occuper à quelque chose de plus productif que de compter les tuiles pour la 1000e fois au moins.

- Tu sais .. J'ai encore tellement de questions à propos de cette vie.. Est-ce qu'un jour je pourrais revoir mes amis, tu penses ?

Je repense par exemple à Jace, à Acasys ma cousine, à Ashley ma meilleure amie..

Quand j'entends quelqu'un commencer une histoire et laisser du suspense, je ne peux que mordre à l'hameçon de la curiosité ! En même temps, vu ce qu'Eliaz a dit donc qu'il « en avait vécu une bien bonne en allant chez moi », je ne pouvais que vouloir savoir ce que c'était ! Il commence à me raconter et j'ouvre un peu la bouche, inconsciemment, après avoir lâcher un petit rire au début de sa phrase.

- Tu avais bien raison, j'ai l'impression que toutes mes émotions sont plus fortes .. Wow .. ! Je .. Tu as été très courageux d'aller aider un inconnu comme ça .. surtout que maintenant avec tout ce que je peux voir dans cet hôpital .. j'aurais eu peur que cette chute ne soit pas un accident, tu vois ce que je veux dire ?

J'en ai des frissons partout d'imaginer que tout plein de chose que j'ai pu vivre en croyant au hasard ou aux accidents, auraient en réalité pu être causé par des créatures surnaturelles. Mais aussi, ça me fait voir en quelque sorte un autre côté d'Eliaz. Ce côté que j'ai tendance à oublier ou plutôt à vouloir enfouir loin dans mes souvenirs. Nous nous étions fréquentés quelques mois quand même et même si mon coeur retenait tous les bons moments, ma tête me ramenait sans cesse à ce jour fatidique. On change de sujet quand il me donne mon sac de vêtement et que je réalise que ce sont tous les vêtements que j'ai porté quand je l'ai vu. Je suis peut-être trop dans l'interprétation, mais j'ose croire sans l'admettre, que son sourire signifie qu'il trouve aussi que ça m'allait bien.. On parle de mon ordinateur et je hoche la tête à ce qu'il me dit, souriant même légèrement.

- Ne t'inquiète pas.

Même si je sais qu'il s'inquiètera surement. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Mais j'ai des courriels à envoyer. Des raisons à donner à certaines personnes comme l'université, mes patrons, etc. Mes amis .. Je vais me donner le temps de réfléchir encore au vu de ce qu'Eliaz me dit par la suite. Je me mords un peu la lèvre, passant ma main dans mes cheveux en m'asseyant de nouveau sur mon lit.

- C'est vrai .. Je ne sais pas si j'ai envie qu'ils le sachent .. Mais je ne peux pas continuer à vivre sans eux non plus..

Je baisse la tête un instant avant de la relever, plongeant mon regard intrigué dans celui du beau vampire.

- Comment est-ce que tu fais toi ? Tous tes amis sont des vampires ou des .. êtres surnaturels ?

Si cette rencontre peut me permettre de répondre à des interrogations que j'ai .. autant en profiter. Si en plus, ça peut nous permettre d'éviter le sujet du baiser de la dernière fois, tant mieux. Je ne saurais pas quoi lui répondre..

Ça me fait du bien de pouvoir rire avec Eliaz, alors que je croyais toujours avoir des sentiments partagés avec lui. Au final, je pense que je suis trop gentille dans la vie.. Je ne peux pas en vouloir à Eliaz complètement pour ce qu'il a fait, même si je le voudrais et que parfois j'arrive a être un peu plus méchante avec lui, dans mes piques de colère. Mais aujourd'hui, il faut croire que je suis de bonne humeur. Je me sens simplement bien avec lui. Je le regarde à ce qu'il me répond et je sens mes joues rougirent à ses mots. Je détourne les yeux tout comme lui et je me mords un peu la lèvre.

- Si seulement j'avais vécu un peu de joie ou de plaisir depuis que je suis comme ça ... Peut-être que ma situation me paraîtrait moins insupportable..

Je passe ma main dans mes cheveux en soufflant. Je m'inquiète un peu pour lui par la suite et je lui dis aussi que je le trouve très courageux. À sa réponse, je me mords une nouvelle fois la lèvre avant de rire mais un peu tristement.

- Je ne sais pas si ça me rassure réellement.. Sachant que nous en sommes entourés ! Quoi que, maintenant je réalise qu'il y a sans doute autour de moi autant de surnaturel que de ...«normal».

En tout cas, ça me fait vraiment plaisir qu'il soit venu me porter des vêtements. Comme je sens que je serais ici encore un bon moment, au moins je pourrais faire un peu plus comme si j'étais chez moi, me sentir un peu mieux. Mais malheureusement, le poids qui s'était un peu envolé retombe sur mon coeur de plein fouet. Je ne sais pas si je suis prête à assumer autant de pression ... Mais je n'ai pas le choix. Je dois revoir mes amis pour vivre encore auprès d'eux ou pour leur faire un vrai dernier adieu. Je hoche la tête à ce qu'il dit.

- Oui, je comprends ... Ça doit être horrible de .. devoir tout laisser derrière, de voir le temps passé et de ne pouvoir réellement s'attacher à personne d'humain, car ils ne vivront jamais aussi longtemps que nous ... Il faut que je réfléchisses à tout ça .. C'est vraiment beaucoup de choses tout en même temps encore..

Je repose mon attention sur le sac qu'il m'a apporté pour essayer de me changer un peu les idées, sortant encore quelques morceaux. Je les sors, les regarde et les replie en les déposant sur mon lit.

- Merci vraiment pour tout ça, ça me fera du bien d'être un peu plus dans mes choses, d'avoir l'impression de retrouver ma vie d'avant, même si je sais que rien ne redeviendra jamais vraiment comme avant...

Je ne suis pas vraiment certaine de comprendre où se dirige notre conversation si innocente au départ. Est-ce que c'est seulement moi qui ait l'impression de dire tout plein de sous-entendu ou est-ce que je suis vraiment en train d'en dire ? Oh la la, c'est très gênant. Je souris finalement légèrement, essayant de détourner un peu ce sujet pour ne pas sembler être tenté de ... Même si après tout, nous n'avons jamais pu aller jusqu'au bout et que je ne dirais pas non je pense maintenant ... Même si je fais mine d'être encore en colère contre lui parfois.

- Qui dirait non à un peu de joie ?

Il n'y a pas de sous-entendu cette fois ... si ? Oups. Je me concentre sur la suite de la conversation, ça me fait un peu peur de savoir qu'il y autant d'êtres surnaturels là dehors que d'humains, mais je vais sans doute m'y faire, non ? C'est comme tout ce nouveau mode de vie auquel je vais devoir m'habituer, même si c'est plus facile à dire qu'à faire.

Maintenant, la balle est dans mon camp pour savoir si j'ai envie de revoir mes amis malgré ce qu'il m'a dit ou non. Je commence à disposer un peu mes vêtements sur mon lit, les observant et remerciant Eliaz de me les avoir apporté. Je relève la tête vers lui avec un petit sourire en le voyant se relever. Je m'approche finalement de lui et après une petite hésitation, je viens le prendre dans mes bras, appuyant même ma tête sur son torse un court instant avant de me reculer.

- Merci, vraiment. Merci d'être venu.

Je me doute bien qu'il ne va certainement pas s'éterniser ici, même s'il le pourrait du coup comme il est immortel. Cette pensée pourrait presque me faire rire.

Même si depuis des mois, je tente de le repousser, de lui faire mal autant qu'il a pu me faire de mal en m'arrachant tout ce que je connaissais, chaque fois que je me retrouves face à lui, je perds tous mes moyens. Je ne parviens pas à être méchante avec lui autant que je le voudrais. Je ne sais même pas si j'ai pu faire quelque chose ou dire quelque chose qui lui ait fait réellement mal. Tout ça pour dire que chaque fois que je me retrouve face à lui, je me sens comme au premier jour. Vous savez, ce genre de sentiment d'amour si fort que vous ne pouvez même pas essayer de lutter contre lui. C'est comme ça que je me sens avec lui. Alors, c'est peut-être pour ça que je me retrouves à dire certaines choses que je n'aurais peut-être pas oser dire normalement, tout ces sous-entendus ... Je suis un peu déçue du coup d'apprendre qu'il doit partir, même si je m'y attendais. Je me lève de mon lit pour le serrer rapidement dans mes bras et au passage prendre la sensation de son corps contre le mien, juste pour me la rappeler. Je le remercie et me recule ensuite un peu, pensant qu'il allait simplement partir, mais non.. Je le vois plutôt s'avancer à nouveau vers moi. Je sens ses doigts sous mon menton et je sens surtout comme un choc électrique étrangement agréable me traverser tout le corps. Je le regarde dans les yeux, sans comprendre au départ ce qu'il s'apprête à faire. J'écoute ce qu'il dit et je hoche lentement la tête avant de sentir ses lèvres entrer doucement en contact avec les miennes. Si je voulais trouver les mots parfaits pour décrire ce moment, je n'y arriverais certainement pas. J'ai l'impression que mes genoux pourraient me lâcher, mon coeur aurait très certainement rater un battement s'il fonctionnait encore et mon souffle s'est coupé un instant. Un instant le temps semble s'être figé et nous avoir ramener en arrière. Comment expliquer que je ne peux pas résister à répondre à ce baiser, à le savourer avec une sorte de passion qu'aurait un assoiffé qui n'aurait pas bu depuis des jours. Oui, c'est peut-être ça en fait le bonheur que je recherchais. Ce simple besoin d'avoir l'impression d'être encore un peu aimé par celui que l'on aime tant. Mes mains viennent se poser contre son torse, remontant sur sa nuque pour se nouer derrière celle-ci et je rapproche alors mon corps du sien.J'ai simplement envie que ce moment dure pour toujours ..

Je n'ai plus envie de me battre, en tout cas, en ce moment, je n'en ai pas la force ni l'envie. Je pourrais peut-être le repousser, le gifler, lui hurler de partir ou que sais-je, mais non. Je ne peux pas, pas avec ce geste qu'il vient de faire. Je me sens comme hypnotiser par son regard quand il se rapproche de moi, quand sa main glisse sous mon menton. Je n'ai pas envie de le quitter des yeux. J'ai envie de le regarder encore et encore. J'ai envie que notre histoire recommence, que rien ne soit venu l'entacher. J'ai envie que tout soit normal.

Et pendant un instant, je ne pense plus à rien d'autre qu'au plaisir que je ressens de sentir à nouveau son corps si près du mien, son souffle se mêler au mien et surtout, de sentir à nouveau ses lèvres contre les miennes. Un frisson me parcourt à nouveau le corps quand je sens ses mains venir se glisser un peu sous ma chemise d'hôpital. Je recule légèrement en l'entraînant avec moi, l'arrière de mes genoux heurtant mon lit, je perds l'équilibre et l'attire avec moi dans ma chute sur mon lit, qui me fait lâcher un petit bruit de surprise puis un rire.  

J'avais oublié ce que ça faisait. De ne pas se prendre la tête, de ne pas se poser de questions et de simplement agir, laisser son corps parler sans tabou ni gêne. Mon corps se colle d'ailleurs plus au sien, comme s'il se souvenait de la sensation des mains d'Eliaz contre ma peau et qu'il en redemandait encore. Nous n'avions jamais pu aller jusqu'au bout et je devais bien avouer que du coup, chaque fois que j'y repensais, j'avais peur, mais ... Là, je ne pense surtout plus à rien du tout en fait. Ses lèvres contre les miennes me font chavirer et moi c'est nous deux que je fais chavirer sur le lit. Un éclat de rire franchit mes lèvres sous la surprise et je finis par poser mon regard sur celui d'Eliaz, au-dessus de moi, qui me regarde. Je suis certaine que si je pouvais rougir, je serais rouge comme une tomate. Je le regarde sourire et je viens simplement passer ma main contre sa joue, la caressant doucement. Je remonte ensuite ma main dans ses cheveux sur sa nuque, me mordant la lèvre sans le quitter des yeux. Je ne réalise pas tout à fait la posture dans laquelle nous sommes, tous les deux là allongé, lui en quelque sorte entre mes jambes. Je suis juste ...comme hypnotisé par son regard.

Je me laisse aller par mes envies. Il avait raison, c'est encore plus enivrant que lorsque j'étais ... humaine. Ce genre de pensée m'arrache le coeur, alors je me concentre simplement sur lui. Nos corps l'un sur l'autre sur le lit et moi qui rit de cette chute qui nous a entraîner là. Ma main caresse ses cheveux lentement et je ne quitte pas son visage des yeux, encore moins quand il vient, presque tendrement, posé ses lèvres contre ma main. Je souris légèrement, me mordant un peu plus la lèvre. Je ne sais pas si je vais regretter mes futures paroles, je ne le crois pas alors ... Je pense que mon coeur battrait à une vitesse folle s'il pouvait encore battre quand je prend finalement la parole.

- Eliaz ... Fais moi me sentir vivante ...

Je pense qu'il comprendra ce que je lui demande. Je le regarde directement dans les yeux, sans retirer mes doigts de ses cheveux, d'une boucle avec laquelle je joue un peu inconsciemment.

Depuis le temps que je repousse Eliaz, cette fois j'ai envie de tout sauf de le faire encore. Au contraire, le fait de le sentir aussi près de moi, de sentir son souffle se mêler au mien, ses lèvres contre les miennes ... J'ai envie d'aller plus loin, à un stade où nous n'avons jamais pu nous rendre tous les deux. J'hésite un instant, mais au final, je cède et je lui demande sans cesser de caresser ses cheveux. Sa réponse ne tarde pas à se faire entendre alors que ses lèvres se reposent contre les miennes dans une douceur infinie. Je souris doucement contre ses lèvres avant d'ouvrir à nouveau les yeux en entendant sa question.

- Si ma vie doit être aussi longue que tu le prétend, je veux qu'elle commence de la plus belle des façons .. Alors oui, je n'ai jamais été aussi sûre de toute ma vie ..

Et comme pour passer de la parole aux actes, je glisse mes mains contre sa nuque puis doucement contre son torse, venant lentement remonter son tee-shirt, effleurant sa peau doucement du bout de mes doigts.

Il avait raison. Ce sentiment que je sens monter en moi est deux fois, sinon plus, euphorisant que ce que j'avais ressenti la première fois que l'on s'était retrouvé dans cette situation. Une crainte brûle néanmoins au creux de mon estomac, mais je la fais taire, me perdant davantage dans la contemplation du corps d'Eliaz qui vient de retirer son haut devant moi. Nos lèvres ne tardent pas à se rejoindre de nouveau, ma jambe remonte contre sa hanche et nos souffles se font plus rapides, plus haletants. Bien vite, mais tout doucement, nos corps ne tardent pas à ne faire plus qu'un. Les premières douleurs passées, c'est encore mieux que ce que je m'imaginais. Le moment est empli d'une sorte de douceur calculée, de passion fiévreuse et d'envie non-dissimulée. Là tout de suite, plus rien ne compte d'autre que nous. J'ai l'impression que mes sens sont décuplé, que mon esprit est dans une sorte de brouillard éveillé, c'est difficile à expliquer, mais le moment est mémorable. Je voudrais que ce soit ça, l'éternité .. Me sentir aussi bien, me sentir aussi vivante. Ressentir encore ce sentiment d'être sauvée..