Je t'assure je vais bien [pv Acasys]

Il était bientôt l'heure de fermé, les derniers clients sortaient des chambres de passe alors que la salle était déjà vide et bien plus calme malgré la musique qu'on gardait en bruit de fond pour le rangement, quoique bien moins forte que pendant la soirée. D'ailleurs, elle s'était bien passée, pas de problème marquant, les clients semblaient être parti ravis quoique dégoûté pour certains que l'heure de fin avait sonné.
Le balai et la machine passés, le bar nettoyé et astiqué, les bouteilles rangées et prête pour le lendemain, il me restait plus que ma caisse à compter et je pouvais enfin partir. Je mis environ 20min à la compter et vérifier pour être certaine de ne pas faire d'erreur et je la monta au bureau de la patronne pour ranger mon caisson comme je le faisais tous les soirs, pour la sécurité des comptes.

Je redescendis quand tout cela fut fait et attendis Alex, mon meilleur ami qui travaillait également ici, mais en tant que prostitué. Je respectais ces métiers-là et surtout celles et ceux qui le faisait mais j'avais du mal à accepter que mon meilleur ami puisse le faire. J'étais très protectrice envers lui tout comme je l'étais avec tout ceux que j'appréciais. J'avais donc beaucoup de respect pour ces personnes là mais je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'Alex en fasse partie m'étais difficile malgré le fait qu'il travaillait déjà là quand je suis arrivée et donc avant même qu'on se connaisse et qu'on devienne inséparable.
C'était d'ailleurs pour cette dernière raison qu'on avait prit l'habitude de s'attendre après le boulot les jours où l'on travaillait tous les deux. On avait les mêmes horaires généralement mais surtout, on habitait à côté l'un de l'autre, on était voisin en plus qu'être collègue et ami. Par contre, je trouvais que ce soir, il traînait et prenait plus de temps que d'habitude... Mais que faisait-il ? Je pris la décision d'aller le chercher dans sa chambre de passe. Je regarda sur le planning le numéro de cette fameuse chambre et m'y rendit.

Arrivé devant sa chambre, je commençais à angoisser de ne pas le voir dans les couloirs et que personne ne l'ai vu sortir non plus d'ailleurs. Mais si je m’inquiétais autant, c'était parce que je connaissais sa maladie contrairement aux autres qui travaillait ici. J'arriva donc devant sa chambre et ne prit pas le temps de toquer et entra directement mais il était là, devant son miroir à se contempler ou non, plutôt observer ses bleus sur son corps. Je fus surprise et choquée car ce fut les premières choses que je vis en rentrant. J'étais comme tétanisée face à cette vue. C'est sa voix innocente qui me sortie de cet état.

- Je euh...

Je  secoua la tête, reprenant mes esprits et avança d'un pas rapide vers lui, presque ne lui courant dessus pour le saisir par les épaules et le secouer.

- Mais qui t'as fait ça ? Dis-moi ? La patronne est au courant ?

On pouvait entendre de la colère mais surtout de la peur dans ma voix.

Il était là, à se contempler devant sa coiffeuse, meuble qu'il y avait dans chaque chambre de passe. Le peignoir baissé pour mieux voir ses marques, dont certaines qu'il aurait sûrement à vie. Je m'étais inquiétée quand je ne l'avais pas vu descendre et quand je demandais si quelqu'un l'avais vu, personne n'avait su me répondre, ce qui avait fait grandir ma crainte que quelques choses lui était arrivé. Je savais qu'il avait terminé son " service " vu l'heure et qu'on était venu nous prévenir au bar qu'il n'y avait plus de client pour pouvoir fermé les portes du club alors, ne pas voir arriver Alexandre m'avait beaucoup inquiété... Mais j'étais loin d'imaginer se que je venais de découvrir.

En y pensant, c'était pour ce genre de chose que je ne comprenais pas pourquoi ni comment on pourrait faire ce genre de métier... Okay, certaine personne aimer souffrir physiquement, qu'il aimait faire plaisir mais à ce point-là, je ne pouvais cautionné la chose. Certains clients prenait vraiment les prostitués, femmes comme hommes comme des objets et cela me répugnait ! Non pas celles et ceux qui faisait ce métier mais ces clients qui prenait plaisir à faire enduré toutes ses choses à des êtres humains. Mais attention, je ne dis pas que j'accepte pour autant la maltraitance envers les animaux, loin de là, mais sur l'humain je trouvais ça vraiment dégradant.

- Je...

Je me jeta littéralement sur lui pour le saisir par les épaules et le secoué. J'étais vraiment sous le choc par cette révélation sur laquelle j'étais tombée. De plus, ses explications me fit sortir de mes gonds. Comment pouvait-il accepté d'être traité ainsi et surtout prendre le partie de ses clients ? D'accord c'était pour le travail mais je n'arrivais pas à accepter cela pour autant et encore moins sur mon meilleur ami, malade qui plus est.

- Non mais tu t'entends ? " Ça va disparaître dans un jour ou deux " !!! Mais ouvre les yeux Alex ! Ce n'est pas normal de vivre ça !

J'avais la voix qui commençait à trembler, les larmes me montaient aux yeux. Il dû s'en apercevoir car il m'attira à lui pour me prendre contre son torse simplement couvert par son peignoir. La mâchoire serrée, je me retenais de craquer. Je devais rester forte malgré la situation. Pleurer comme ça, en public n'était pas dans mes habitudes. Il s'agissait de mon meilleur ami mais ce n'était pas une raison pour se laisser aller, même pas face à lui malgré le fait qu'il m'est déjà vu dans des états similaires ou même pire... Ça sert à ça un meilleur ami non ? Etre présent pour ses amis quand ça ne va pas... Mais là, justement, c'était à moi d'être là pour lui et pas l'inverse.