C’est dur pour moi d’être ici. Je me sens seule la plupart du temps, vide et mes amis me manquent. Ma famille me manque. Ma vie me manque. Je vois Eliaz de temps à autre, même si je ne l’ai pas encore revu depuis que j’ai osé l’embrasser sur la joue. Ce n’est pas grand chose, mais vu le stade où en était notre relation, donc assez mal en point, c’était beaucoup.
Sinon, je m'étais fait quelques bonnes rencontres, des amis, mais très peu. Ça n’empêchait toutefois pas que je me sentais mal d’être ici et mal de mentir à mon entourage. J’ai donc pris mon courage à deux mains pour prendre mon téléphone portable et le rallumer, chose que je n’avais pas faite depuis une éternité me semblait-il, pour éviter de souffrir encore davantage en voyant les photos des super vacances de mes amis ou autre. Je n’avais donc pas pu donner beaucoup de nouvelles à mes amies, ni à personne d’ailleurs.. j’avais pretexté passer les vacances chez ma grand-mère, mais maintenant que septembre était arrivé, je devais trouver une nouvelle excuse. Plusieurs appels manqués ainsi que de nombreux sms peuplaient l’écran encore verrouillé de mon téléphone. Je prend alors une grande respiration avant de composer le numéro de mon meilleur ami d’enfance, même si je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire.. presque dix ans que l’on se connaît et je crois que c’est la première fois que je ne sais pas quoi lui dire.
Artemis Esperanza
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Jeu 27 Juil 2017 - 21:27
Je me sens bien ici. C’est un fait, on est bien nourrit, bien soigné… mais à la fois, je ne me sens pas en sécurité. Pourquoi cette aile est décrite comme dangereuse? C’est le mot qu’à utiliser l’infirmier, Aedan, Dangereux. C’est une aile avec des patients dangereux, dont les patients comme moi non pas le droit de savoir ce qui ce trame. Vous ne sentez pas le piège? C’est ridicule. Comme veut-il que j’arrête mes recherches en me disant de telle chose. Je veux me sentir bien à cet hôpital, pleinement bien, et me dire qu’il y a une partie dont je n’ai aucune conscience de ce qui ce passe, ce n’est rien de sécurisant. Alors quoi… Je dois rester ici, à fixer les murs blancs, sans me poser de questions? Ne vous méprenez pas, je suis heureux, bien plus heureux d’être ici qu’Ailleurs, mais qu’on me dise sans cesse de cesser mes recherches…
Bref, aujourd’hui, c’est une tout autre pensée qui vient me chercher. J’ai beau avoir un sourire sur les lèvres, mon cœur rate un battement en lisant « Artemis » dans ma liste de contact. Ma chère amie d’enfance, ma meilleure amie, ma petite Artemis, comme je l’appelais avant. Avant qu’elle ne parte, avant qu’elle ne réponde plus à mes messages, avant… que je n’aille plus aucun contact avec elle. Elle me manquait, horriblement, et il n’y avait pas une journée où je ne pensais pas à elle, dans cet hôpital… Elle me manquait tellement. Son sourire, ses phrases rassurantes, sa présence… Où est-elle désormais? Encore en voyage? Je fixe ce nom, ce nom qui me rappel tant de souvenirs, et je finis par clic dessus. Nos derniers messages remontent à si loin… Mais je n’ai pas le temps d’y penser que mon téléphone sonne et, comme connecté, je lâche un léger son surpris en y lisant le nom. Artemis. Artemis m’appel… Je réponds, portant l’appareil à mon oreille :
« … Artemis? », dis-je après un moment, avec une voix légèrement hésitante. « C’est bien toi? »
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Lun 7 Aoû 2017 - 16:21
Ça fait si longtemps que je n'ai parlé à personne, que je n'ai fais qu'envoyer quelques sms par ci ou par là, sans chercher à en dire beaucoup, parce que j'avais peur de me contredire ou de dire des choses que je ne devrais pas. Comment dire la vérité quand nous ne sommes même plus nous même ? Je ne peux pas le faire, je ne peux pas annoncer à tout le monde du jour au lendemain qu'en réalité, je suis morte, mais pas tout à fait. Je suis toujours vivante en quelque sorte, je marche, je respire, je me nourris .. d'une façon qui me dégoûte au plus au point, mais c'est tout de même quelque chose que je fais, quelque chose qui fait de moi quelqu'un de vivant, pas vrai ?
J'ai pris mon courage à deux mains. Je ne peux pas dire la vérité, je ne peux pas dire que je suis devenue une vampire, cette créature en laquelle je n'avais jamais cru, mais dont rêvait ma cousine .. Mais je pouvais au moins donner de mes nouvelles. Je compose le numéro de mon ami d'enfance, ayant pourtant les mains tremblantes, cette envie nerveuse de raccrocher. Mais c'est trop tard. Il décroche. J'entends sa voix et je sens les larmes me monter aux yeux. Je mets ma main sur ma bouche pour retenir un sanglot et tenter de contrôler le tremblement de ma voix. Je hoche la tête avant de réaliser qu'il ne peut pas me voir.
- Oui.. Oui, Jace, c'est moi.. Ça fait longtemps, comment vas-tu ?
J'essaie de sourire pour trafiquer ma voix, lui donner la joie que je ressens au fond derrière ma nervosité et ma peur. Je suis contente de lui parler, vraiment.. Mais j'ai peur qu'il m'en veuille. Ça va bientôt faire trois mois que je ne l'ai pas vu et ça me semble être une éternité. Une éternité.. N'est-ce pas ça qu'Eliaz a dit que je vivrais ? Est-ce que ça veut dire aussi passer une éternité sans ceux qui me sont proches ?
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Mar 8 Aoû 2017 - 21:26
C’est long, vous savez, des mois sans nouvelle de votre meilleure amie, de votre amie d’enfance, de celle qui a été votre seule amie pendant un long moment. C’est long, sans nouvelle d’elle, sans savoir si elle va bien, sans avoir si un jour, vos chemins vont se recroisés. Espérer et ne jamais avoir de messages d’elle, malgré les sms que vous lui envoyez. Et un jour, vous craignez le pire. Vous vous sentez abandonner, sans nouvelle d’elle, sans nouvelle de cette seule amie qui vous a pourtant tant aidé à l’époque. Les jours deviennent des semaines, puis des mois. Et la douleur devient de pire en pire, car tu ne sais jamais ce qui c’est réellement passer. Et tu ne sais pas où elle est désormais. C’est le plus douloureux dans tout ça : Tu ne sais jamais ce qui lui arrive, ce qu’elle fait. Où elle est…
Alors entendre sa voix, alors que vous avez cru la perdre pour toujours, tu te sens ébranlé… c’est comme ça que Jace ce sent, du moins, alors qu’il entend la voix de sa meilleure amie, d’Artemis, à l’autre bout du téléphone. C’est comme un coup à plein cœur, un coup dont tu n’attendais plus. Et tu perds tes mots, tu perds ce que tu as tant voulu lui dire… Car tu ne t’y attendais plus. Tu n’attendais plus cet appel que tu espérais tellement. Ta bouche est sèche, et un gout amer tu traverse la gorge. Jace soupire lentement, ferme les yeux un moment, avant de les rouvrir lentement, fixant le plafond de sa chambre d’hôpital.
« Artemis… », murmura-t-il. « Ça va… Je crois. », l’hésitation, l’inquiétude, la panique ce lit dans sa voix. « Où étais-tu? J’attendais ton appel, je l’attendais…! J’étais tellement inquiet! Où était-tu passé, Artemis…? »
Tant de questions, tant de questions qui l'ont suivit pendant des mois... Et dont il attend désormais la réponse...
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Lun 14 Aoû 2017 - 23:15
La vie continuait, la Terre tournait encore malgré que l'on ait envie de l'arrêter. Malheureusement, ça ne fonctionnait pas comme ça. Nos volontés n'étaient pas exaucées parce que c'était notre souhait le plus cher. Et non, même qu'il me semble que le monde est de pire en pire alors que je voudrais simplement qu'il aille de mieux en mieux, que ça aille mieux dans ma tête. Mais pour ça, je pense que je n'ai pas le choix d'enfin prendre mon téléphone et d'appeler ceux qui me sont cher. Je dois leur expliquer de toute façon que je ne pourrais pas rentrer comme prévu, que je vais devoir rester plus longtemps chez ma grand-mère. Je me mords la lèvre en portant mon portable à mon oreille après avoir composé le numéro de mon meilleur ami. Lorsque j'entends sa voix, je commence à trembler sans pouvoir me retenir alors qu'un sanglot menace d'éclater dans ma gorge. J'ai le coeur gros et lourd, c'est trop dur de supporter tout ça toute seule, de ne pas pouvoir être près d'eux. Je tousse, tentant de calmer le tremblement que je sens poindre dans ma voix. Je passe ma main dans mes cheveux, soufflant légèrement.
- Je .. Je suis désolé Jace.. J'aurais dû t'appeler avant, comme je te l'avais promis, mais .. J'ai été débordée.. Je suis chez ma grand-mère, je te l,ai dis et tu .. tu l'as connais, tu sais comment elle est, elle veut toujours me tenir occupée ! Quoi de nouveau de ton côté ? Tu me manques vraiment beaucoup..
Je ris un peu aux paroles sur ma grand-mère, même si des larmes roulent silencieusement contre mes joues. Pourquoi.. pourquoi avoir fait de ma vie cet enfer permanent ? Je voudrais simplement faire un câlin à mon meilleur ami, qu'il me dise que ça va aller, même si ce n'est pas vrai.
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Mar 15 Aoû 2017 - 8:09
Jace comprenait Artemis : Elle lui avait écrit quelques messages rapides à propos de ses vacances chez sa grand-mère. Il savait où elle était, elle savait, en connaissance de cause, que sa grand-mère devait la tenir beaucoup occupé, mais… Cela commençait à faire long. N’allait-elle donc pas retourner à l’école? N’allait-elle pas revenir le voir, face à face, il voulait dire... Et surtout, pourquoi sentait-il toujours que quelque chose clochait, sans savoir quoi, dans ses messages écrits? Comme si elle lui cachait quelque chose… Et cela le rendait toujours très… triste. Artemis était son amie d’enfance, sa seule amie pendant une longue période, sa meilleure amie, presque comme une sœur, et cela faisait des semaines qu’il ne l’avait pas vu en face de lui. Que tout ce qu’il avait, c’était des messages vagues d’elle qui passait du temps chez sa grand-mère. Et pourtant… Il voulait plus. Surtout, il voulait Artemis à ses côtés. Il voulait sa meilleure amie, et non l’avoir par texto ou par message téléphonique. Et pourquoi, alors qu’il entendait sa voix, il sentait que quelque chose clochait?
« Je comprend, oui, je la connais avec le temps… », dit Jace d’une voix lointaine, la voix brisée par la tristesse, la difficulté à comprendre… qu’elle était si loin. « Je… Il n’y a pas un jour sans que je pense à toi, Artemis… je veux… J’en peux plus, voilà… », dit Jace en serrant les poings. Artemis avait été la seule à le voir réellement craquer, la seule à connaître ses peurs les plus profondes. Sa peur de mourir…
« J’en peux plus, Artemis. Ça fait trop mal de devoir… de pouvoir simplement te parler. Mes crises sont de plus en plus fréquentes. Pourtant, Helse Magi est un hôpital génial… Mais mes crises continuent d’augmenter et… Et je veux te voir… »
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Mer 23 Aoû 2017 - 4:00
Voilà, j'entendais sa voix. J'aurais dû me sentir mieux, non ? Mais je rêvais. Ça ne me soulage pas du tout. Parce que j'entends et je sens sa colère dans sa voix, sa tristesse, sa rancoeur, mais surtout son incompréhension. Mais comment suis-je censé lui expliquer quelque chose que je ne comprends pas moi-même ? Comment suis-je censé répondre à des questions auxquelles je n'ai pas non plus les réponses ? J'ai envie de raccrocher, de me cacher sous le mince drap qui me sert de couverture et hurler ma peine dans mon oreiller jusqu'à ne plus avoir de souffle, jusqu'à m'endormir. J'écoute sa voix, même si celle-ci semble me parvenir de loin. J'ai l'impression de voir son visage devant moi, de voir ses yeux emplis de larme que j'ai tant de fois empêché de couler.
- Je .. Moi aussi Jace .. Je pense à toi chaque jour .. Tu me manques ..
Puis, je me bloque. Il a prononcer les deux mots que je n'aurais jamais cru entendre de sa bouche. Helse Magi. Oui, c'est vrai .. Pourquoi ne l'avais-je pas réalisé avant ? Il était juste à côté de moi depuis tout ce temps ! Je me mords la lèvre encore un peu plus fort, jusqu'au sang cette fois, pour retenir un sanglot. Je me ressaisis, je tente de rester forte comme je l'ai toujours été avec lui.
- Le Helse Magi est un très bon endroit, tu le sais .. Ils prennent bien soin de toi.. Qu'est-ce qui se passe pour que tes crises soient aussi fréquentes ? Parle moi de toi Jace, je veux tout savoir .. Tout ce que je rate, tout ce que j'ai raté ..
Moi aussi je veux le voir, mais si je lui dis, je ne m'écouterais pas, je n'écouterais pas la logique, et je partirais du côté des humains pour et .. Je sais que mon corps, mon nouveau moi intérieur ne sera pas aussi pacifique que je le voudrais..
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Dim 27 Aoû 2017 - 10:13
Il y a toujours eu ce quelque chose de spécial entre lui et Artemis. Acasys, Alex ou n’importe qui, bien que tout autant précieux à son cœur, ne pourront jamais replacer ce qui s’était forgé entre lui et Artemis. Sa première amie, sa première confidente, sa seule amie pendant son enfance, Artemis était tant de souvenirs, tristes comme joyeux, en une personne. Artemis était la douceur qui avait accompagné le périple qu’avait été la vie de Jace et était toujours. Ne plus l’avoir à ses côtés depuis désormais quelques mois étaient la chose la plus blessante qu’il avait eu à vivre. Même ses crises ne lui avaient jamais fait autant mal que cette perte. Il savait pourtant qu’Artemis n’était pas morte, ni même disparut à jamais. Elle était là, mais en même temps si loin. Parler par téléphone, ce n’était pas comme la voir devant lui, son sourire, ses yeux pétillants, son rire… Ça lui manquait terriblement. Cette sensation de ne pas être lui-même sans elle, c’était horrible. Il avait l’impression d’avoir perdu de ses souvenirs, avec elle.
« Tu me manques, tu me manques tellement, Artemis. Je veux te revoir… Le temps semble toujours plus long sans toi. Je sais que tu es chez ta grand-mère, mais… mais j’aimerais tellement au moins te voir, voir ton sourire pour… pour me dire que tu vas bien. Réellement bien. »
Car la peur te prend, te paralyse, et Jace déteste cette sensation de mal-être avec lequel il doit vivre depuis désormais plusieurs jours. Bien qu’il est eu des messages d’Artemis depuis son départ, ce n’est pas comme l’avoir en face de lui, bien présente et riante. Elle est loin. Jace détourne la tête, passant sa main sur son visage pour essayer de reprendre sur lui-même.
« Ils prennent très bien soins de moi, bien-sûr, mais… Mais, Artemis, mes crises sont plus fréquentes car je vieillis. Mon état s’empire, année après année. Si je n’arrive pas à trouvé un donneur potentiel pour l’opération, je… Avec cette maladie, je peux mourir n’importe quoi. Si on en croit la moyenne, je suis déjà à la moitié de ma vie. Et cette pensée me… me fait tellement peur, Artemis. », avoua-t-il finalement, le cœur serré. « J’ai peur de mourir, Artemis. Encore il y a de ça quelques jours, si ça n’avait pas été d’une interne très doué, j’y serais resté… j’ai beau sourire, rendre mes parents heureux en prenant des cours d’informatique, en courant tout les jours, en sortant dehors avec Acasys et Alex, je… je sais que je peux mourir à tout instant, et même si je souris, j’ai peur de ça. J’ai peur de… ne plus me réveiller un jour. »
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Sam 9 Sep 2017 - 17:19
Comment se montrer à la hauteur d'une absence qui persiste encore et encore ? Une absence à laquelle on ne peut même pas mettre de fin.. Une absence qui nous ronge autant que la personne qui en souffre. J'ai le coeur qui bat un peu plus fort, enfin, il battrait surement plus fort, d'entendre ces paroles, de comprendre à quel point je lui manque .. Sait-il seulement à quel point je me sens horrible de lui infliger ça ? Alors que tout ce que j'ai toujours voulu c'est lui apporter joie et réconfort, car la vie n'a jamais été facile avec lui.
- Je voudrais revenir aussi .. Mais ça se prolonges, toujours une semaine de plus pour telle ou telle raison.. C'est dur pour moi d'être loin de vous tous alors que je vous voyais presque tous les jours .. Je .. Je pourrais peut-être essayer de revenir .. Passer une .. soirée avec toi.
Oui, parce qu'une journée, je ne pourrais pas, c'est certain. Déjà qu'une soirée me paraît impossible, même s'il est dans la même ville que moi.. Puis, il me fait réalisé qu'il est au Helse Magi. La porte juste à côté. Littéralement. Je tente de le rassurer en lui disant que c'est un bon hôpital, mais le fait d'apprendre qu'il est au plus mal me terrifie et me fait du mal à moi aussi. Je l'écoute en silence, me mordant la lèvre pour retenir mes larmes.
- Ne dis pas des choses pareilles Jace.. Tu vas défier toutes les statistiques, j'en suis certaine.. Continue de sourire à la vie, de te battre .. Tu as toujours été le plus fort de nous deux et je veux que tu continues à l'être.. Je ferais tout pour venir te voir très vite, d'accord ? Je ne pourrais surement pas rester très longtemps si je ne veux pas que ma grand-mère s'aperçoive que je sois partie, mais je viendrais, je te le promets..
Je ne peux pas accepter que mon meilleur ami soit si près de la mort à chaque jour qui passe, qu'il s'affaiblisse, de le perdre possiblement un jour alors que je l'aurais tenu à l'écart de ce que je suis devenu.
- Raconte moi des belles choses Jace.. Comment se passe tes cours, qu'est-ce que tu fais avec ma cousine et ce Alex .. ce que tu fais en dehors de l'hôpital..
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Ven 8 Déc 2017 - 5:13
Jace soupir un peu, regardant ailleurs. Il déteste les mensonges, et celui de Artemis, bien que bien fait, cache forcement quelque chose. Cette absence prolongé, cette enfermement qu'elle a chez sa grand-mère... C'est anormal. Rien ne tient la route. Pourquoi sa grand-mère la tient autant enfermée chez elle? Pourquoi elle n'a pas pu lui envoyer le moindre message avant cet appel téléphonique? Et ce n'est pas faute d'avoir essayer. Jace a vraiment essayer de rentrer en contact avec elle, par plusieurs moyens, sans jamais y arriver. Jace connait Artemis, et ce mensonge a beaucoup trop durer. Ce mensonge... Il le sent que s'en est un, rien ne tient la route. Un goût amer persiste dans la bouche de Jace, alors que ce dernier fixe le plafond blanc de l'hôpital en sentant les larmes coulés sur ses joues, venant s'écraser sur le matelas. Il le sent de plus en plus présent, venant lui torture le coeur. Artemis, sa meilleure amie, son amie d'enfance, la seule qui l'a accompagné depuis le début, qui a un jour disparut sans mot, sans message. Cela donne un sentiment de vide...
« Il le faut, Artemis. Je... Je ne te donne pas le choix. Je déteste dire ça, mais je ne te donne pas le choix, Artemis. Il faut se revoir. Tu comprends? Je veux comprendre ce qu'il t'arrive, je veux te voir... je veux voir si tu vas bien. Ça me tue de ne pas le savoir et de toujours devoir imaginer le pire. J'en ai marre de jouer les forts, Artemis. Parfois, j'ai juste envie de pleurer, comme tout malade... J'ai besoin de te voir, Artemis. »
Tournant la tête, Jace fixe par la fenêtre qui mène à dehors, alors qu'il tend la main vers la fenêtre, le regard humide. Il se sent si lasse, si seul, dans cet hôpital qui grouille pourtant de monde. Comment on peut se sentir aussi seul en étant aussi entouré? C'est l'impression que donne les hôpitaux... Helse Magi n'en fait pas exception, malheureusement.
« Je sais, Artemis, que j'ai toujours souris à la vie, mais parfois, j'aurais simplement envie que quelqu'un me rassure et me comprenne, comme tu savais si bien le faire... Mais tu es parti, et je me suis retrouvé seul, Artemis, pendant plusieurs semaines. Tu imagines un peu? J'avais besoin de toi, Artemis... Je... Je veux juste te revoir, pouvoir à nouveau te serrer contre moi... J'ai plein de choses à te dire, sur cet hôpital, mais aussi sur des choses que j'ai appris... »
Jace garda le silence un moment, glissant lentement sa langue sur ses lèvres sèches. Il souffla un peu, avant de dire lentement.
« Alex et Acasys sont toujours avec moi. Ce sont eux qui me tiennent le plus compagnie. Je vois un psy, désormais, Peter Black. Je voie un infirmier super sexy quelques fois et j'ai les soins de certaines internes vraiment gentilles. », dit lentement Jace. « Je vais à mes cours d'informatique et je reviens par la suite à l'hôpital. C'est ça mon quotidien, Artemis. », murmura Jace. « Promet moi qu'on va se revoir Artemis... promet moi de me contacter bientôt pour venir me rejoindre... »
Oui, et il ne peux qu'espérer que ce soit bientôt...
[CLOS]
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