Ma plus belle visite | Magnus

Je me sens bien. Aujourd'hui, mon moral va bien. J'ai le sourire et même les infirmières m'ont demandé pourquoi j'étais autant de bonne humeur bien que l'une d'elle et précisé qu'elle était contente de me voir comme ça plutôt que comme la dernière fois ou je m'en prenais a tout le monde. Je vais un peu mieux dans mon corps aussi, c'est agréable de ce sentir légère. J'ai pû faire ma méditation, sous mon arbre et puis je penses sans arrêt au rendez vous avec Eliaz. Ce petit pique nique. J'ai beaucoup de chance de l'avoir rencontré dans cette hôpital, il est gentil et bienveillant avec moi, avec tout le monde je penses. C'est quelqu'un de très bien. J'ai acheté les ingrédients qu'il fallait pour faire un repas qui nous convienne a tout les deux. Je sais un peu mieux quoi faire maintenant pour que ça nous soit agréable a tout les deux, maintenant, il ne manque plus qu'un jour à définir. Je suis face a la fenêtre, appuyé contre, mes jambes me font encore mal et je regarde dehors, le temps est plutôt agréable aujourd'hui. Je soupire de bien être, je me tourne et pose les yeux sur mon déambulatoire, mon fauteuil et mes béquilles, le tout dans un coin. Les béquilles étant les seuls que je sors avec moi en ce moment. Je viens me rassoir sur mon lit. Je m'allonge et regarde le plafond un petit sourire rêveur que je perd rapidement en entendant la voix d'Aedan dans le couloir toujours aussi agréable avec ses collègues, je me demande si quelqu'un ne l'a pas enquiquiner pour qu'il soit d'une humeur aussi massacrante, bien qu'il me semble l'être souvent. Je regarde vers la porte et tout ce que je fais c'est rire. Je n'arrive pas a être triste aujourd'hui. Je ne peux pas sortir parce que le médecin peu passer à tout moment mais tanpis, je prend les choses avec humeur. Je regarde la télé , une émission sur des femmes qui ne sont pas satisfaite de leur vie maritale. C'est plutôt amusant, j'essaye de faire tourner un crayon dans les aires après l'avoir soulevé mais ça me demande de l'effort et je recommence plusieurs fois , jusqu'à ce que le crayon m'échappe et manque d'heurté une tête, je n'ai pas entendu la porte s'ouvrir. Je me redresse sur mon lit , les yeux grand ouvert.

Jour de visite. Non pas que j’aie des jours attitrés à la visite de ma meilleure amie. Au contraire j’aime lui faire des surprises, pour que son quotidien soit moins monotone. Je m’étais donc levé et décrété que j’irai la voir. L’avantage d’être son propre patron. Un comportement qui ferait sans doute lever les yeux aux ciels mon père. Mais même lui ne pourrait pas me faire croire que fermer la boutique une matinée causerait des dommages irréparables à mon chiffre d’affaire. C’est donc sans aucun remord que j’ai fait un détour par une épicerie végane pour acheter une pâtisserie à Liorah avant de me rendre à l’hôpital. Là j’attire les regards comme d’habitude, ce qui fait rire le personnel qui me connait depuis le temps. Il faut dire que j’ai une garde-robe dédiée à mes visites à l’hôpital. Une garde-robe COLOREE. Parce que les tons blancs-beiges-gris-pastels de la clinique sont d’un tel ennui qu’il faut bien que j’équilibre. En l’occurrence ma tenue se compose d’un pantalon blanc, certes, mais avec des strass, d’une chemise à imprimé de félins orangés sur fond bleu électrique, d’une veste bordeaux et d’une écharpe arc-en-ciel. Sans compter mes bijoux et le maquillage – l’indispensable trait de khôl sous les yeux et un peu de fard à paupière pailleté. J’aurais été déçu qu’on ne me remarque pas.
Et pourtant quelqu’un réussi à ne pas me voir. Alors que j’entre dans la chambre de ma meilleure amie, un crayon m’arrive en plein visage. Je retiens un juron de justesse. Si Liorah n’avait pas eu l’air aussi surprise par mon arrivée, j’aurais cru qu’elle l’avait fait exprès. Décidant de la taquiner, je la salue avec une fausse mine boudeuse : « Salut à toi aussi. ». Je ramasse le crayon avant de m’avancer vers elle et de le lui tendre. Gardant le sac contenant ma petit surprise derrière moi, j’ajoute, en continuant ma comédie : « Pour la peine, puisque tu n’es pas contente de me voir, je garde ta surprise pour moi. ». Je ne m’inquiète pas du fait qu’elle pourrait le prendre sérieusement. On se connait depuis l’enfance, je sais qu’elle saura voir à travers ma petite farce que je ne lui en veux pas. A sa place je balancerais autre chose que des crayons pour passer ma frustration. Même si elle ne semble pas frustrée non. Son visage exprime de la joie, prouvant qu’elle va plutôt mieux en ce moment. Ce qui me donne encore plus envie de la taquiner : « D’ailleurs je vais y aller, histoire d’en profiter tout seul. ». Je me retourne vers la sortie, tout en sachant que je n’irai pas jusqu’à la porte.

Je suis décidement pas encore prête a faire ne serait ce qu'un petit sort pour faire tourner ou soulever un crayon sans qu'il arrive un accident. Je me sens un peu desespérer pour ce coup là mais je crois que je me sens un petit peu rassuré quand je vois que la personne, c'est Magnus ! Magnus est son look haut en couleur! Qu'es ce que je peux aimer cet homme ! J'aime qu'il ne soit pas banal ! J'aime que les gens le remarque! J'aime la facilité qu'il a de ne pas se fier aux regards qui se pose sur lui ! Est ce que je suis rassuré que ce soit lui ? OUI! Mille fois oui ! Parce qu'il ne va certainement pas essayer de me l'enfoncer dans la gorge comme d'autres voudrait certainement le faire au fond d'eux. Par autre, j'entend bien Aedan. Je suis maintenant a genoux sur mon lit et prend le crayon qu'il me temps. Toujours l'aire un peu choqué quand meme , je crois que c'est la première fois que je lui balance quelque choses au visage même involontairement...Une surprise ? Je me transforme en petite fille quand il me dit ça, les yeux brillant, presque sautiller sur mon lit. Je veux bien savoir la surprise qu'il a pû m'apporter , ça me ferait du bien d'en avoir une surtout lui, il sait toujours les choisir ! Quand il m'annonce vouloir repartir. Je peux pas laisser faire ça! J'ouvre de grand yeux et pose ma main sur mon front comme une scène de tragedie...Je ferme les yeux essayant de donner une scene convaincante..changeant ma voix pour quelque choses de plus pseudo theatrale..Un sourire dessiné sur les lèvres, j'ouvre un oeil pour le regarder. Je ne suis pas bien douée mais je pris ciel et terre pour qu'il reste même si je sais trés bien qu'il ne repartirait pas juste pour ça..

- Oh désespoir , me punir pour un accident , Combien d'excuse devrais je proféré pour espérer voir ce trésor caché entre tes mains mon doux et fantastiquement merveilleux Magnus ?