Prise de sang [Ombeline Smith]

Ça va bientôt faire une heure que je suis en salle d’attente pour pouvoir passer une prise de sang à l’hôpital. Ce n’est pas la faute du personnel, ils sont probablement débordés et puis on est samedi matin alors il y sans doute plus de monde qu’en semaine. Non, c’est de ma faute à moi. J’aurais dû être plus attentif, ce n’est pas la première fois qu’un client me fait le coup « d’oublier » de mettre un préservatif pour aller plus vite. Généralement je m’en aperçois à temps mais hier soir j’avais la tête ailleurs et je n’ai pas vu. Est-ce qu’ils sont au courant qu’ils couchent avec un prostitué et que le risque d’attraper une maladie est d’autant plus important pour eux ? Parfois je me demande s’ils sont inconscient ou bien stupide. Peut-être les deux … Je laisse échapper un léger soupire tandis que ma tête repose au creux de ma main. Quelques minutes de plus et je crois que je vais m’endormir.

Ombeline s’occupait des prises de sang ce matin avec une autre collègue. Elle était très joyeuse, comme à son habitude, et cela déteignait sur ses patients qui ressortaient d’excellente humeur. Impossible de deviner qu’elle leur avait enfoncé une aiguille dans le bras juste avant si on ne la replaçait pas dans son contexte.

Prenant le dossier suivant, elle vit que le patient était humain, étrange vu le service dans lequel il se trouvait, mais venait pour un contrôle des MST et IST non seulement humaines, mais aussi magiques. Elle comprenait mieux. De plus en plus d’humains venaient pour ce genre de contrôle et elle trouvait que c’était plutôt une bonne chose : au moins on pouvait dépister des maladies magiques chez des humains et les soigner en conséquence. C’était toujours délicat quand on en trouvait une et que l’humain n’était pas au courant qu’il existait un tout autre monde. Et quasi impossible d’organiser des campagnes de prévention.

Elle se rendit dans la salle d’attente, souriante et sautillant presque à chaque pas et appela :

- Monsieur Jungkook ?

Je me redresse presque avec un sursaut lorsque quelqu’un m’appelle. Je récupère mes affaires et me lève pour me diriger vers l’infirmière, vraisemblablement, qui vient me chercher.

« Bonjour »

Je connais assez bien l’endroit parce que je passe des contrôles réguliers en plus des dépistages en cas de besoin immédiat. Du coup je longe le couloir et me dirige vers la salle d’examen. Là je pose mes affaires et m’assois directement sur le gros fauteuil avant de relever la manche de mon pull le plus au possible sur mon bras gauche.

« Je préfère que vous preniez sur ce bras là, la dernière infirmière que j’ai vu m’a dit qu’on voit mieux mes veines et que c’est plus facile du coup »

Je lui souris et la faire ce qu’elle a à faire.

Ombeline lui rendit son « bonjour » avec un grand sourire et l’emmena dans la salle d’examen. Visiblement, il semblait habitué, contrairement aux personnes qui restaient souvent plantées à l’entrée, cherchant un endroit où poser leurs affaires et un autre où se poser eux. Ils avaient toujours cet air tout perdu si adorable. L’infirmière eut confirmation quand il lui dit en relevant sa manche :

« Je préfère que vous preniez sur ce bras là, la dernière infirmière que j’ai vu m’a dit qu’on voit mieux mes veines et que c’est plus facile du coup »

Toujours avec le sourire, Ombeline commenta :

- Eh bien, si tous les patients pouvaient nous faciliter la tâche comme ça !

Elle installa le garrot, lui demanda de serrer le poing et demanda alors qu’elle désinfectait la zone à piquer :

- Vous venez souvent ?

Elle était plutôt contente qu'il lui facilite le travail comme ça, mais au final, ce n'était jamais une bonne nouvelle d'être habitué aux hôpitaux. Elle espérait juste que ce n'était pas trop grave.

Je lui souris face à sa réflexion puis réfléchis un instant.

« Hum je pense que je viens quasiment tous les mois »

Je regarde ce qu’elle fait puis me mordille la lèvre.

« J’essaie de faire attention mais j’ai déjà eu plusieurs accidents de parcours alors maintenant je préfère faire un examen quasi mensuel »

Et puis c’est déjà arrivé que je ne me rende pas compte que le préservatif avait craqué ou bien on me paye un peu plus cher et j’accepte de faire une fellation sans protection parce que j’ai besoin d’argent et que je suis stupide. Bref, me faire contrôler ne va pas me donner grand chose si un jour je suis testé positif mais au moins je le saurais et je ferais en sorte de ne rien transmettre à qui que ce soit d’autre, je ne suis pas égoïste à ce point là.

Ombeline hocha la tête doucement alors qu’elle préparait l’aiguille.

- Il vaut mieux être prudent, c’est sûr. Autant pour soi que pour les autres.

Elle se demanda si elle-même était aussi prudente… Elle avait déjà fait plusieurs prises de sang mais se protégeait la plupart du temps… C’était suffisant. Enfin, elle l’espérait. Maintenant qu’elle se retrouvait en face d’un patient aussi régulier, elle avait un doute. Bon… elle fera une prise de sang dans la semaine.

- Et puis si ça permet d’être plus serein…

Elle piqua en veillant à le faire le plus délicatement possible et détourna son attention en continuant la discussion :

- En tout cas je suis sûre qu’avec autant de précautions, les résultats seront normaux.

Je hoche la tête, je suis tout à fait d’accord avec elle.

« Oui voilà, je ne risque pas de tomber enceinte mais même les hommes doivent faire attention, surtout avec ce genre de métier »

Je la regarde fixement pour voir si elle tique sur le mot « métier ». Pour beaucoup être prostitué c’est une solution de facilité, de l’argent facile. C’est vrai dans un sens, je gagne peut-être plus que monsieur tout le monde qui se lève tôt tous les matins pour aller au bureau. Mais la charge émotionnelle n’est pas la même, la dégradation, la mauvaise image de soi, les clients difficiles voir violents, la honte parfois... C’est une solution de facilité oui, mais justement parce que contrairement aux personnes lambda nous n’avons pas d’autre choix pour pouvoir vivre. Je sens l’aiguille traverser ma peau mais ça va, j’ai déjà eu pire, elle fait bien son boulot. Je redresse la tête et lui souris.

« J’espère. Vu l’heure je les aurais demain c’est ça ? »

Maintenant que je fais un peu plus attention à elle je ne peux m’empêcher de remarquer qu’elle est vraiment très jolie. J’imagine que beaucoup d’hommes sont heureux de se faire soigner par elle. Elle a aussi un petit côté … Je ne sais pas, différent je dirais.

« Vous travaillez ici depuis longtemps ? Je ne vous avez jamais vu auparavant »

« Oui voilà, je ne risque pas de tomber enceinte mais même les hommes doivent faire attention, surtout avec ce genre de métier »

L’infirmière comprit pourquoi il effectuait ce genre de test aussi régulièrement. Enfin, il aurait très bien pu tout simplement avoir une vie sexuelle très active aussi. Elle hocha la tête et commenta sans se départir de son sourire bienveillant :

- Oui, on ne sait jamais, certaines personnes ne sont malheureusement pas très respectueuses. Vous avez de bons réflexes.

Elle n'avait rien contre ce genre de métier. C'était une activité comme une autre. En revanche, elle avait toujours du mal avec les clients qui, sous prétexte qu'ils payaient, se permettaient de manquer de respect et de traiter leurs partenaires comme des objets. Le pire c'était sans doute qu'eux (les clients), ne prenaient sans doute pas la peine de vérifier qu'ils portaient des maladies ou non et se fichaient sans doute d'en transmettre. Bref, c'était un métier difficile et ce patient, derrière son adorable bouille, était sans doute plus fort qu'il le laissait paraitre. En tout cas il était responsable.

Elle le piqua le plus doucement possible (des siècles de métier!) et ajouta pour le rassurer et détourner son attention de l’aiguille plantée dans son bras :

- En tout cas je suis sûre qu’avec autant de précautions, les résultats seront normaux.
« J’espère. Vu l’heure je les aurais demain c’est ça ? »

La fée hocha la tête :
- Oui, normalement les prélèvements partiront pour analyse cet après-midi.

Puis il posa une question moins axée sur l'analyse et plus sur elle. D'ailleurs son regard la détaillait plus.

« Vous travaillez ici depuis longtemps ? Je ne vous avez jamais vu auparavant »

Ombeline ne pu retenir un petit sourire malicieux en coin. Il lui était déjà arrivé des situations à la fois gênantes et amusantes où certains humains l'ayant vue enfants la reconnaissent une fois adulte et ne comprenaient pas ce qu'il se passait. C'était finalement une bonne chose qu'il ne l'ait jamais vue auparavant quand on le regardait sous cet angle.

- Je suis arrivée en ville il y a un mois…

Elle changea rapidement de tube et ajouta :

- En tout cas vous continuerez de me voir pendant un long moment. Je serais sans doute ici pour quelques dizaines d’années, mais il faudra déménager après pour éviter d’éveiller les soupçons.

Son sourire s’élargit.

- L’avantage c’est de pouvoir voyager partout et de rencontrer beaucoup de monde.

Je hoche la tête doucement, c’est exactement ça, de l’inconscience et un manque de respect. Je lui demande si j’aurais bien les résultats demain et je me mordille la lèvre.

« Par contre je repasserais les récupérer parce que je n’ai pas de connexion internet chez moi »

Je la regarde avec un peu plus d’attention et elle semble amusée de ma question. Je penche la tête légèrement sur le côté. Un mois seulement … Je suppose que cela ne sort pas de l’ordinaire, les gens tournent dans les hôpitaux.

« Oh d’accord. Et vous aimez bien la ville ? »

Avec le temps je m’y suis personnellement fait, j’ai adopté les coutumes et habitudes des gens d’Oslo, oubliant peu à peu mon enfance et mes anciennes croyances. Pourtant, il me prend parfois l’envie de retourner en Corée, peut-être que ma vie serait pus agréable là-bas. Je regarde tandis qu’elle change de tube et ça me fait pensé que je n’ai jamais donné mon sang. De toute manière je ne pense pas que j’en aurais le droit à cause de mon métier, ce qui est complètement stupide si je suis sain. Elle continue de parler et je lève un sourcil. Éviter d’éveiller les soupçons ? Mais de quoi est-ce qu’elle parle ? Un mauvais pressentiment provoque un long frisson le long de mon échine.

« Hum j’imagine oui ... »

Je la fixe toujours, essayant d’apercevoir quelque chose d’anormal.

« Qu’est-ce que vous vouliez dire par : éviter d’éveiller les soupçons ? Vous êtes recherchée par la police ou quelque chose comme ça ? »

Ombeline acquiesça lorsqu’il lui dit ne pas avoir de connexion.

- Pas de soucis, vous aurez un petit ticket pour les récupérer directement à l’accueil.

Puis il s’intéressa à elle. Il ne l’avait jamais vue et pour un habitué, visiblement, ce n’était pas commun. Ombeline lui répondit sincèrement. Après tout, s’il était dans ce service, même s’il était humain, c’était qu’il était au courant qu’il existait des êtres dans son genre à elle.

- Oh oui, c’est très joli, un peu froid, mais on s’y fait. Et puis les gens sont assez gentils, répondit-elle lorsqu’il lui demanda si la ville lui plaisait.

Elle continua de parler en changeant de tube :

- En tout cas vous continuerez de me voir pendant un long moment. Je serais sans doute ici pour quelques dizaines d’années, mais il faudra déménager après pour éviter d’éveiller les soupçons.

Elle ajouta avec un grand sourire :

- L’avantage c’est de pouvoir voyager partout et de rencontrer beaucoup de monde.

« Hum j’imagine oui ... »

L’infirmière ne s’attendait pas en revanche à ce qu’il lui dit ensuite :

« Qu’est-ce que vous vouliez dire par : éviter d’éveiller les soupçons ? Vous êtes recherchée par la police ou quelque chose comme ça ? »

Elle se figea en croisant le regard de son patient, surprise, et eut un petit rire qui tinta comme plusieurs petites clochettes qu’on secouerait ensemble.

- Non, pas du tout !

Elle se calma, bien que son sourire et ses yeux trahissent toujours son amusement.

- Je suis immortelle, alors pour éviter qu’on remarque que je ne vieillis pas, je dois déménager régulièrement.

Bien évidemment, si elle lui racontait tout ça, c’était parce qu’il était au courant que c'était possible.

- Cela dit, si j'avais été recherchée par la police, ça aurait fait une drôle d'anecdote à raconter en rentrant chez vous ! L'histoire de l’infirmière, hum.... braqueuse de banque ? Pourquoi pas... L'infirmière braqueuse de banque qui s'est échappée avec le magot et l'a caché quelque part !

Elle eut un petit rire.

- Désolée, je crois que je regarde trop de séries policières.

Je la remercie lorsqu’elle m’explique que comme habituellement j’aurais un ticket pour les récupérer à l’accueil. Ce n’est pas très pratique parce que je suis obligé de me déplacer de nouveau et que ce n’est pas juste à côté de chez moi mais ce n’est pas bien grave. Je la questionne sur la ville et je ne peux pas m’empêcher de sourire. Ça pour faire froid c’est clair qu’il fait froid. Elle continue de faire son travail, c’est assez rapide une prise de sang en fin de compte, puis soudain elle me dit quelque chose de tout à fait bizarre. Du coup je la questionne et elle se met à rire bizarrement. Je relève la tête, relevant un sourcil en la regardant. Quand elle me dit qu’elle est immortelle je sens mon rythme cardiaque s’accélérer. Soit elle est bizarre, soit elle est complètement folle. Dans les deux cas il est grand temps pour moi de ficher le camp d’ici. Comme elle a terminé une fois l’aiguille ressorti j’attrape moi-même le morceau de coton pour faire pression et m’éloigne un peu d’elle.

« Est-ce que vous travaillez vraiment ici ? »

Si ça se trouve c’est une patiente qui était en psychiatrie et qui en se baladant a trouver une blouse d’infirmière. Après tout je ne l’avais jamais vue auparavant ici.

L’ambiance changea soudainement sans qu’Ombeline ne comprenne vraiment pourquoi. Elle cligna des yeux lorsqu’il lui demanda si elle travaillait bien ici, très surprise. La fée n’avait pas l’habitude qu’on se comporte de manière aussi méfiante envers elle.

- Bien sûr que je travaille ici… Qu’est-ce que…

Elle fronça les sourcils, cherchant le déclencheur à ce revirement de situation. Elle avait parlé des inconvénients de l’immortalité et avait plaisanté sur le fait qu’elle braquait des banques.

- Je ne faisais que plaisanter, désolée si je vous ait effrayé ou… quoi que ce soit. Ce n’était pas mon intention, tenta-t-elle en se rapprochant, visiblement inquiète.

Elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse prendre au sérieux son histoire de braquage…

C’était la meilleure celle-là ! Ça ne lui était jamais arrivé ! Il faudra qu’elle fasse attention avec qui elle blague, mais enfin, elle pensait avoir été claire quant au fait que ce n’était pas vrai, non ?

- Laissez moi au moins terminer et changer de coton, s’ils-vous-plaît.

Elle n’allait quand même pas laisser partir un patient effrayé avec le boulot à moitié fait !

Oh la la dans quoi est-ce que je suis tombé moi encore ? Est-ce qu’elle est un loup ? Non, elle ne correspond vraiment pas aux données que mon père a pu recueillir dans son journal. Un vampire ? Ils existent pas vrai ? Je crois que oui mais elle m’a fait une prise de sang et il ne s’est rien passé, un vampire aurait voulu me mordre non ? Mon cerveau en panique tourne à plein volume et mon cœur bat tellement vite dans ma poitrine que je suis pris d’un léger vertige. Je m’appuie donc légèrement contre le mur derrière moi sans la quitter du regard une seule seconde. Elle ne faisait que plaisanter ? Euh … Oh … Oh ! Elle se rapproche de moi et je me sens rougir, quel idiot je fais ! Je suis tellement parano avec toutes ses histoires de créatures que j’en viens à me ridiculiser complètement devant une jolie et très gentille infirmière. Je laisse échapper une soupire et hoche doucement la tête lorsqu’elle me dit vouloir terminer de changer le coton. Je lui tends mon bras, un sourire timide sur le visage.

« Désolé je ne sais pas pourquoi j’ai réagit comme ça, j’ai cru … Enfin, je ne sais pas, la fatigue sûrement, je travaille un peu trop ces derniers temps »

Ombeline scotcha rapidement un autre coton et posa une main compatissante sur son bras.

- Ce n’est pas grave, le rassura-t-elle d’une voix douce. Vous n’avez pas besoin de vous justifier.

Il avait l’air d’avoir eut sacrément peur et la fée se demanda s’il n’avait pas failli même tourner de l’œil.

Elle ajouta avec un petit sourire :

- Je ferais plus attention quand je plaisanterais en disant que je braque des banques.

Oui, parce que pour elle, c’était cette blague qui était ma passée… tout le reste n’était pas censé poser problème !

Se tenant tout près de lui, elle demanda, un peu inquiète :

- Ça va aller ?

Tout en l’examinant rapidement pour s’assurer qu’il n’allait pas s’effondrer en sortant, elle s’en voulut d’avoir causé une telle réaction chez lui.

- Vous m’avez l’air d’avoir eut une belle frayeur, comment me faire pardonner ?

Elle me met un autre coton avec du scotch et semble ne pas m’en vouloir d’avoir réagit aussi bêtement, heureusement. Je hoche doucement la tête quand elle me dit ensuite qu’elle fera attention à l’avenir en parlant de ses braquages de banque. Est-ce que c’est encore de l’humour de sa part ? Parce que elle comme moi savons très bien que ce n’était pas le plus bizarre dans tout ce qu’elle a pu me raconter ! Elle se rapproche de moi et j’ai de nouveau ce drôle de pressentiment. Est-ce que je suis définitivement devenu trop parano ou dois-je faire confiance en mon instinct ?

« Oui ça va aller ne vous inquiétez pas »

Je hausse ensuite les épaules tout en me dégageant de là pour récupérer mes affaires, enfilant mon manteau et récupérant mon sac.

« Oh hum … Non vraiment il n’y a pas de problème madame. Encore merci pour tout, je repasserai plus tard pour mes résultats »

Je regarde le nom sur sa blouse d’infirmière. Smith, l’infirmière Smith. Je n’oublierais pas son nom et j’essaierais d’enquêter à son sujet, finalement je préfère me fier à ce que je ressens.

Il n’avait pas l’air plus rassuré mais moins effrayé que tout à l’heure. C’était quand même déroutant pour Ombeline qui avait l’habitude de faire ressortir ses patients avec un gigantesque sourire et une bonne humeur contagieuse.

- Bonne journée, j’espère que vous pourrez vous reposer, dit-elle alors qu’il quittait la salle d’examen.

Non, vraiment, c’était dommage d’avoir effrayé quelqu’un aussi bêtement. La fée soupira en étiquetant les fioles et en les emmenant auprès des laborantines. La prochaine fois, si elle venait à le revoir, elle essayera de le faire sourire un peu, pour se rattraper.