Le calme avant tout... Le calme ! (Cael Dclemenson)

Ça fait maintenant quelque temps que je suis arrivé dans cette ville grâce à ce fameux vampire qui m’a lancé sur les traces du démon aux drôles de regard… Ça fait vraiment bizarre parce qu’au final je ne l’ai absolument pas vu, mais ce n’est pas si grave. Enfin… Aussi « peu » grave que cela puisse l’être lorsqu’on sait que je suis après lui depuis autant d’années ! D’ailleurs, justement, ça fait tellement longtemps que je ne suis plus à quelques années près. Je n’ai pas l’éternité devant moi, mais une bonne partie de ma vie encore ! Encore au moins… 700 ans, je pense que j’ai de quoi faire ! Il ne pourra pas me fuir éternellement de toute façon.

Quoi qu’il en soit, ici je m’établis un peu. En gros ? Je lui fais croire que je l’oublie, que je ne suis plus après lui… Mais je continue de surveiller de loin ! Je pense que c’est la meilleure chose à faire si je veux l’attraper. Qu’il baisse sa garde. En attendant ici je commence réellement à me faire une petite vie : j’ai trouvé une colocataire et donc un toit, puis j’ai même un travail ! Et en parlant de travail, j’attrape mon sac et sors du club. Je viens de finir ma journée et je me balade dans les rues d’Oslo, je ne suis pas forcément très habillé, mais en même temps je n’habite pas si loin que ça en soit. J’ai un short très court qui m’arrive à ras les fesses et un crop-top. En gros ? Rien de non plus extravagant, mais j’avais oublié à quel point l’Homme peut se croire tout permis.

En quelques secondes je me retrouve à bloquer près de la rivière près de deux hommes qui me suivent depuis un moment, mais dont j’ai tout fait pour ignorer leur « appelle » ou sifflement de chien comme j’aime appeler ça. Bien que se soit très peu flatteur pour moi. Là, je pense qu’ils s’impatientent. Un se met soudainement devant moi en ayant couru et l’autre reste derrière. Ils commencent à me parler comme si j’allais me plier à leurs désirs sexuels. Je fronce les sourcils et tente de les contourner.

-Laissez-moi passer !

Voilà pourquoi les Hommes me dégoutaient, ils m’écoeuraient tous avec leur sensation de tout permis. Il se pensait tout permis... Avant ils chassaient comme bon il l’entendait, combien de fois ma mère et moi on avait failli finir tuer sous les balles sous notre forme renarde ? Combien de fois est-ce que j’ai vu bon nombre de mes amis animaux mourir ainsi… Et puis il y avait aussi cette domination qu’ils pensaient avoir sur les femmes. C’était pitoyable. Je ne trouvais pas d’autres mots que ça ! Pourtant… Je ne me laissais pas faire, enfin du moins autant que je le pouvais ! Je tentais de le contourner, mais tout ça semblait les amuser… Comme des chats qui jouaient avec une pauvre petite souris.

Soudainement l’un d’eux m’attrape le bras pour m’empêcher d’aller plus loin et je tente de tirer sur celui-ci en criant de me laisser tranquille. Dans deux secondes je leur lance une ruse dont ils se souviendront longtemps ! Seulement… Avant même que je n’ai eu le temps de pensée à laquelle qu'on entend un léger « aah ! » avant d’entendre un « plouf » distinctif. Je tourne simplement la tête et… Je croise le regard d’un autre homme… L’autre ayant disparu.

C’est alors qu’il ouvre la bouche, je vois dans son regard qu’il ne rit pas et pourtant j’ai du mal à le capter totalement. Il fait sombre aussi il faut dire… Mais son ton… N’est pas à prendre à la rigolade. Pourtant celui qui me tient ce croit plus fort parce que justement il me tient. Il reprend alors d’un air sûr.

-Tu te prends pour qui ? Connard va ! Bouge pas où je lui fais mal !

Je pense surtout à cet instant que le pauvre type ne sait plus quoi faire parce qu’il tente de s’imposer et m’utilise comme « arme »… Ou protection à voir. Quoi qu’il en soit il tire plus fort sur mon bras et je lâche un peu son de douleur alors que je retourne la tête pour lui lancer un regard noir.

Peut-être qu’il fallait que j’aie encore un peu de foie en l’être humain. Après tout l’un d’eux venait de secourir à ma rescousse. Mais était-ce totalement dénué d’intérêt ou pas ? Ça j’imagine que je le saurais lorsque tout ceci serait terminé ! Pour le moment tout ce que je voyais et savoir c’était qu’il avait l’air mauvais, quelque chose se dégageait de lui c’était certain. Mon côté animal avait un sens plus aiguillé sur tout ça et je sentais que quelque chose de pas tout à fait net trainé quelque part dans son aura… Cependant ce n'était toujours plus net que ceux qui me maintenait en me prenant littéralement pour une poupée gonflable sans sentiment et incapable de se défendre. C’est vrai que deux « hommes », car pour ça ce sont juste des sous-merdes, c’était beaucoup pour une femme comme moi, ou plutôt une renarde. Tout ça pour dire que je sentais une puissance ce dégager de celui qui tentait de me sauver que ça me faisait frissonner.

Quoi qu’il en soit il éjecte rapidement un homme hors de la scène… Dans l’eau, je dirais : strike ! Si seulement je n’étais pas maintenu de façon désagréable par le second. Je finis par regarder l’homme qui tente de me sauver lorsqu’il se met à grogner. Je sens mon renard intérieur paniqué, n’aiment pas vraiment les prédateurs et ça sonne comme un prédateur. Cet homme est un prédateur et il est intimidant. D’ailleurs… Le second homme me relâche rapidement pour prendre ses jambes à son cou et ça ne m’étonnerait pas qu’il se fasse pipi dessus. Touchant mon cou ne reprenant mon souffle, je le regarde fuir quelques secondes avant de regarder le dernier homme qui reste… On dirait que la pression est compliquée à faire redescendre. Si je pense juste… Et qu’il est un prédateur, peut-être que de voir courir sa proie va l’exciter et qu’il voudra tout simplement s’en prendre encore plus à lui. Alors fronçant les sourcils je le regarde encore, tentant de parler pour voir s’il a toujours pieds avec la réalité.

-Merci....

Bien que l’homme qui venait d’intervenir m’ait certainement sauvé la vie ou… Du moins mon intimité... Il m'effrayait ! Je ne savais pas réellement ce qu’il était, mais son grognement avait résonné dans les lieux et surtout son regard… Son regard était d’une telle férocité que c’était impossible que j’ai face à moi un troisième humain ! Quoi qu’il en soit, même sans être surnaturel et sans ressentir cette aura spéciale autour du jeune homme, les deux autres idiots de service partent en prenant leurs jambes à leurs cous… Et j’ai comme l’impression qu’ils ont bien faite, car ils étaient à deux doigts de peut-être perdre la vie à leurs tours. Ce sont eux qui avaient certainement l’idée de me faire du mal, mais là tout venait de se retourner contre eux !

Le souffle hacher je sentais grandir une aura presque malsaine autour de lui. Regardant l’homme fuir, j’avais immédiatement compris qu’il n’allait pas s’en sortir vivant pour autant puisque mon sauveur le regardait tel un prédateur voulant attaquer une proie ! Je ne savais pas ce qu’il était, mais il semblait fort, sauvage et… Incontrôlable. Je parle donc… Comme pour savoir si une partie humaine est encore-là alors qu’il me répond de façon plus ou moins claire. Entre ses mots j’avais l’impression d’entendre un animal. Voyant qu’il regardait l’humain fuir… Et n’étant tout de même pas vengeresse à ce point… Je compris rapidement qu’il fallait que je le retienne encore un peu.

-Mais attendez ! Je… Qu'êtes-vous... ?

Je me risquais peut-être, mais après tout autant en avoir le coeur net ! Même s'il était un monstre des plus horrible, autant savoir ce que j'avais face à moi !