A Oslo, Eugenia avait eu deux appartements. Le premier, ce fut lorsqu’elle avait emménagé. Il lui fallait rapidement un pied à terre et elle avait pris un petit studio, assez laid, qu’elle avait très peu décoré parce qu’elle savait que ce serait temporaire. Elle ne voulait pas s’y habituer. Elle y resta malgré tout 5 ans. 5 ans à être locataire d’un truc tout miteux… A devoir verser un loyer à un vieux monsieur complètement lubrique !
Dans cet appartement, elle se rappelait de bons souvenirs, mais surtout des mauvais. Le retour de l’hôpital, des mois après son accident. Les pleurs de douleurs après autant de marches à gravir, avec sa petite sœur, venue de Grèce pour la soutenir. Les crises d’angoisses à cause de la solitude…
C’est ainsi qu’elle avait décidé d’investir, il y a 8 ans, dans un appartement plus grand, à elle. Avec un ascenseur ! C’était le critère le plus important. Elle voulait éviter les quartiers mal famés et les escaliers en trop grand nombre. Et elle avait trouvé son bonheur : le quartier historique d’Oslo était magnifique et bondé d’immeubles d’apparence historique mais avec un intérieur refait à neuf. Elle habitait désormais au deuxième étage avec ascenseur. La toute jeune femme qu’elle était avait été tout de suite très bien accueillie et intégrée dans le quartier par tous ses voisins.
Depuis ce temps-là, Eugenia mit un point d’honneur à toujours aller saluer les nouveaux venus dans la rue, même si elle n’était pas vraiment du genre à aller vers les inconnus. Mais elle savait ce que c’était d’être face à un grand nombre d’inconnu. Alors quand le 73 de la rue fut enfin habitée, la jeune femme alla toquer chez eux une fin d’après-midi, avec un gâteau au chocolat fait maison pour aller se présenter et leur souhaiter la bienvenue.
Quand on lui ouvrit, elle vit un homme assez jeune. Elle fit un grand sourire et se présenta de façon joviale.
« Bonjour ! Je suis votre nouvelle voisine ! En réalité, j’habite un petit peu plus bas dans la rue. Bienvenue dans le quartier. »
La journée avait été plutôt tranquille. Les enfant à l'école, j'avais pu me reposer de ma nuit de boulot, et ce soir, repos. Et tant mieux, parce que Svein, lui, était déjà reparti. Enfin... "tant mieux", pas sûr, j'aurais bien aimé qu'on profite d'un peu plus de temps ensemble, mais malheureusement... ni lui ni moi n'avons vraiment le choix. Si ça devient vraiment impossible à gérer, et bien... je ne sais pas. Peut-être est-ce que je passerais en libéral ? Mouais, pas certain que ce soit mieux niveau horaires, si je veux atteindre le même salaire qu'actuellement.
La maison commençait enfin à ressembler à quelque chose. Well... ish. La plupart des cartons avaient fini par être vidés, ou rangés dans des coins pas trop gênants, mais ça reste une maison pleine d'enfants et de chats. Heureusement que mon mari ne laisse pas traîner ses livres, lunettes, caleçons ou chaussettes sales ailleurs que dans notre chambre, sinon, ça deviendrait invivable.
Oui, parce qu'avec tout ça, traverser le salon pour atteindre la porte d'entrée à laquelle on vient de sonner, c'est un tel parcours du combattant que je n'ai pas le temps de me demander de qui il s'agit, puisque nous n'attendons personne. Je pousse du pied une vieille balle de ping-pong à moitié éventrée pour la faire rouler sous le canapé (et un chat se rue dessus), je ramasse les bandes dessinées pour les poser sur la table, manque de rouler sur une bille, de m'achever le pied sur quelques lego, et soupire en poussant les chaussures des enfants qui sont entassées dans tous les sens juste devant la porte.
Je ne sais pas quelle est la première expression de mon visage que je laisse apparaître à la visiteuse. L'exaspération d'un tel capharnaüm ? La surprise en voyant cette inconnue ? Ou simplement le sourire que j'affiche le plus rapidement possible, pour accueillir cette jeune femme avec politesse, surtout quand elle annonce le motif de sa venue.
- Oh, euh... Merci, bienvenue, je vous en prie, entrez.
J'ouvre la porte en un peu plus grand, poussant discrètement du pied les ballons, frisbee et autres jouets d'extérieurs pour éviter qu'elle ne se bloque avant d'avoir laissé passer l'invitée surprise. Aussitôt après avoir refermé la porte, j'appelle les enfants, déjà probablement en train de propager le bazar monstre à leurs chambres, pour qu'ils viennent poliment dire bonjour. Je souris ensuite d'un air un peu gêné à la voisine.
- Désolé, c'est encore un peu... enfin, nous avons trois enfants, on fait ce qu'on peut !
Oui, autant l'admettre. Une maison impeccable avec trois gamins de sept ans, c'est pas possible. Lesdits enfants arrivent en trombe, sauf Kai, qui peine un peu dans les escaliers depuis qu'il s'est cassé la jambe. Enfin, il s'est bien habitué aux béquilles, en tout cas ! J'invite la jeune femme à s'installer dans le canapé, avant de lui présenter les trois petites têtes blondes.
- Svanhild, Enok et Kai. Mes triplés de sept ans. Je vous sers quelque chose à boire ?
Invité
Invité
Jeu 11 Avr 2019 - 17:53
I hope you'll like the district
L’homme qui lui ouvrit eut l’air très surpris de la voir. Mais il cacha rapidement sa surprise par un sourire, l’invitant à entrer. Elle le remercia et entra, puis elle le suivit près de l’escalier, d’où il appela ses enfants.
La brune avait en effet cru comprendre que l’homme avait plusieurs enfants, après l’avoir vu pousser quelques jouets de son pied. Elle sourit quand les enfants descendirent et la saluèrent plus ou moins poliment après qu’elle a pu s’installer avec leur père dans le canapé. Elle salua les trois enfants avec son accent grec qui trahit son origine étrangère. Elle se tourna vers l’homme.
« Je ne suis pas contre un verre d’eau, merci ! »
L’homme revint avec un plateau, une bouteille d’eau et des verres. Il la servit et Eugenia le remercia. Puis elle lui demanda d’où ils venaient et dans quelles circonstances ils étaient venus à Oslo. Elle avait pu voir leur nom de famille sur la boîte au lettre mais ne connaissait pas son nom. Elle ne s’était pas présentée non plus d’ailleurs, songeait-elle pendant que son interlocuteur lui répondait. Tant pis, elle donnerait son nom et son numéro de rue plus tard, au cas où il aurait besoin de renseignements. [/i][/b][/center]
Comme elle a apporté un petit quelque chose, je la laisse s'installer et entamer la conversation avec les enfants, le temps d'aller chercher de quoi faire avec tout ça. Des verres, des assiettes, du jus de fruit, des petites cuillères, et un couteau pour le gâteau. La cuisine étant ouverte sur le salon, je regarde la scène avec le sourire, avant de tout ramener sur la petite table devant le canapé, et servir tout ce petit monde, notre invitée surprise en premier. Pour éviter toute erreur, confusion ou même juste rumeurs à l'avenir, j'y vais directement.
- Mon mari, Svein, n'est pas là aujourd'hui. Il est souvent en déplacement.
La bouche encore à moitié pleine, Kai s'empresse de préciser fièrement que son daddy pilote des avions, tandis qu'Enok la rassure en lui affirmant qu'on lui laissera quand-même un peu de gâteau comme ça il saura aussi que notre nouvelle voisine est venue nous voir. Je ris un peu avant de m'installer à mon tour sur le canapé avec ma part.
- Et vous...? Vous vivez seule ?
Trop de choses à demander, mais la politesse m'empêcher de tout enchaîner d'un coup. Je me rendais compte que je ne connaissais pas son nom, peut-être l'avait-elle dit en entrant, mais je n'avais pas fait attention. Et... je ne m'étais pas présenté moi-même non plus. J'essayais de me rattraper aussitôt.
- Euh, quel imbécile je fais, je vous ai présenté tout le monde et j'ai oublié de vous dire que moi c'est Ørjan... Je suis désolé par contre, j'ai déjà oublié votre nom...
Invité
Invité
Jeu 25 Avr 2019 - 16:30
I hope you'll like the district
Son… mari ? La jeune femme ne s’y attendait pas du tout et fit tout son possible pour cacher sa surprise. Elle n’avait d’ailleurs pas le temps de s’y attarder, face à la vitesse de cette famille. Le fait d’avoir trois enfants devait faire tourner cette maison avec une rapidité folle. Cela ferait un peu d’animation dans le quartier, songea-t-elle.
Svein, Svanhild, Enok, Kai… Eugenia tentait d’imprimer tous ces noms dans son crâne, malgré la difficulté pour elle de les retenir avec la bonne prononciation.
Tous les enfants lui parlaient. Elle essayait de tout suivre et leur répondait aimablement. Ils avaient l’air tout à fait charmants !
Le papa se présenta ensuite. Elle sourit.
« Je n’ai pas donné mon nom en réalité. Je m’appelle Eugenia. Eugenia Angelopoulos. Je vis seule dans un appartement du 22 de la rue. »
Elle se tourna vers les enfants, les observant alors, souriante.
« Je suis professeure de danse, je possède ma propre école, dans le centre. »
Démanger, c'est généralement compliqué à tous les points de vue. Logistiques, d'abord. Changer de maison, vendre l'ancienne, acheter la nouvelle, de préférence dans les mêmes gammes de prix pour la même surface, vider l'ancienne, transporter tout dans la nouvelle, la remplir... Quitter son ancien boulot, trouver le prochain... Sociaux, ensuite. Quitter sa famille, ses amis, ses collègues, ses voisins... et devoir s'en faire d'autres. Personnels, enfin. Se créer de nouveaux souvenirs, s'y retrouver, se sentir chez soi... Et encore, nous avons eu de la chance. Financièrement parlant, nous nous en sortons pas mal, surtout avec le métier de mon mari. Point de vue boulot, Svein n'en a pas changé,et moi, en tant qu'infirmier, il me suffit de claquer des doigts. Il en manque partout. Du coup, reste les points de vue sociaux et personnels. Tout était à reconstruire. Heureusement, certaines personnes nous y aident. Cette nouvelle voisine en faisait partie.
J'observais les enfants en souriant d'un air tendre et bienveillant, espérant tout de même que notre invitée ne se sente pas trop étouffée. C'était quelque chose qui pouvait arriver rapidement, avec trois boules d'énergie de cet âge là. Heureusement, ils sont polis et bien élevés, mais qu'est-ce qu'ils peuvent être bavards et accaparants quand ils s'y mettent !
Après l'arrivée tardive de nos présentations respectives, je me trouve un peu idiot mais sourit en apprenant son métier.
- Oh, c'est bien ça ! Vous pratiquez un style en particulier ?
J'avoue que ça ne me déplairait pas forcément de faire de la danse de salon avec Svein. Après tout, on était venus à Oslo pour sauver notre couple, peut-être qu'une activité à deux nous ferait du bien !
Invité
Invité
Mar 30 Avr 2019 - 13:51
« Oh c’est bien ça ! Vous pratiquez un style en particulier ? »
En particulier ? Non… Mais elle n’était pas non plus diversifiée dans pleins de styles différents. La réponse n’était alors pas évidente pour la jeune femme. De plus, elle avait expérimenté toutes sortes de styles au cours de ses années de danse, autant à l’opéra, pendant ses études, que pendant son enfance.
Bien sûr, Eugenia était professionnelle en danse classique ainsi qu’en Modern Jazz. Mais elle avait également beaucoup pratiqué la danse contemporaine, qu’elle enseigne un petit peu, ainsi que quelques cours de danses latines. Elle avait également appris quelques bases de Pole Dance, mais c’était assez secret, du fait que sa profession soit elle-même secrète pour sa vie publique.
« J’enseigne surtout la danse classique et moderne. Mais je tends à engager plus de professeurs pour ouvrir plus de classes, de bien plus de styles différents. Je suis toujours en recherche de nouveauté. »
Invité
Invité
Sam 4 Mai 2019 - 14:53
C'est toujours un peu compliqué, quand on s'installe quelque part, de nouer de nouvelles relations. Lorsqu'on s'est installés ensemble pour la première fois, Svein et moi, ça avait un peu jasé dans le quartier. Mais on s'en fichait (enfin, surtout lui à vrai dire, moi certains commentaires me faisaient quand-même un peu peur), et puis surtout, nous étions tous les deux là depuis longtemps, tout comme nos familles respectives. Nous avions donc déjà nos amis et tout le reste. Quelques années plus tard, puisque nous avions tous les deux un emploi stable et que lui commençait déjà à gagner pas mal, on s'est acheté un appartement un peu plus confortable. Oui, acheté. Ça avait fait hurler ma mère, surtout que pour des raisons légales évidentes, nous n'étions pas encore mariés. Cela ne s'est plus fait attendre une fois la loi passée, et puisque nous étions désormais officiellement de la même famille, les projets d'enfants se sont rapidement concrétisés. Avec ça, forcément, l'achat d'une maison avec jardin, à l'écart de la ville. Nous avons gardé l'ancien appartement, qui est toujours à nous, et que nous louons. Et puis comme ça, ça nous fait toujours un petit pied-à-terre au cas où dans notre ville d'origine, et ça, ça a sa petite importance pour le cœur.
Avec les enfants, la sociabilisation est différente, presque plus facile. Les parents de leurs amis deviennent bien souvent aussi nos propres amis, ce qui aide assez à l'intégration, je dois dire. Mais j'étais quand-même touché et ravi par la présence de cette voisine. On a beau être en 2019, une famille comme la notre, ça fait toujours un peu de bruit. Dans tous les sens du terme, je dois dire.
Je souris en écoutant la réponse à ma question, qui m'en amène une autre.
- Oh, c'est sympa de tels projets, j'imagine que votre école marche bien, alors. Vous êtes ici depuis longtemps ?
Oui, son nom avait une consonance étrangère, mais ce n'est pas ça qui m'a fait me demander cela. J'imagine que si son école était déjà ouverte depuis 10 ans, il y aurait déjà les autres professeurs qui ne sont encore pour l'instant d'une intention.
Invité
Invité
Dim 5 Mai 2019 - 12:28
« Oh, c'est sympa de tels projets, j'imagine que votre école marche bien, alors. Vous êtes ici depuis longtemps ? »
Elle sourit, se remémorant les dates précises. Eugenia était tellement tout le temps en mouvement qu’elle avait parfois du mal à se repérer dans le temps. Elle était arrivée à 20 ans, donc il y a 13 ans. Il y a 10 ans, elle se blesse, il y a 7 ans, elle ouvre l’école, 5 ans après, elle ouvre sa boîte, ce qu’elle taira bien évidemment à son interlocuteur. Beaucoup de gens pourrait trouver ce parcours assez extraordinaire, atypique. Et en effet, il l’est. Pourtant, Eugenia s’y sent heureuse, dans cette vie, malgré tous ses regrets. Elle sait qu’elle est chanceuse !
« Je suis en Norvège depuis 13 ans. Je suis arrivée à 20 ans. J’ai l’impression que c’était hier. Je suis arrivée dans ce quartier il y a 8 ans, j’y suis super bien ! »
Eugenia n’osa pas parler de son parcours. Elle acquiesça seulement sur le fait que l’école était devenue très populaire, et qu’elle marchait donc très bien. Elle s’intéressa ensuite à la profession de son nouveau voisin.
« Et vous ? Que faites-vous de votre vie ? Et votre mari ? »
Invité
Invité
Mer 8 Mai 2019 - 13:04
Niveau cuisine, je suis une calamité. J'ai arrêté d'essayer de faire des efforts il y a longtemps, mais il m'arrive quand-même de faire des gâteaux avec les enfants, dans les longues après-midi d'hiver ou de mauvais temps. C'est plus difficile de rater un gâteau au chocolat qu'un sauté de veau. Une fois, on avait oublié de battre le blanc d'œuf, et le résultat était... très bizarre visuellement, mais ça restait bon. Une autre fois, on a carrément oublié la farine. C'était délicieux (depuis, on met toujours qu'un minimum de farine). Mais il faut avouer, quand ce sont les autres qui font une pâtisserie, c'est toujours meilleur qu'un truc auquel je participe... Je félicite donc Eugenia pour ses talents.
- Hum, votre gâteau est délicieux ! C'est vrai que le quartier a l'air sympa. On est plutôt habitués aux grands espaces extérieurs, mais je dois dire qu'on se sent bien ici.
Et ce n'était même pas un mensonge ! J'avais eu beaucoup d'appréhension, mais la maison nous plaisait vraiment, et puis pour le cadre... il y avait toujours de quoi s'évader un peu, même si ce n'était en rien comparable avec les fjords et les montagnes de Tromsø.
- Je suis infirmier ! Au Helse Magi, vous devez sûrement connaître ? Et mon mari est pilote de ligne, d'où ses absences.
Invité
Invité
Lun 20 Mai 2019 - 22:21
Eugenia se confondait en remerciement face aux compliments d’Ørjan. Elle qui rechignait toujours à faire la cuisine… Elle préférait cuisiner des plats rapides et faciles, histoire de ne pas perdre de temps. Elle était donc ravie que son gâteau plaise, au père comme aux trois adorables bambins.
Pendant ce temps, Ørjan fit l’éloge du quartier. En effet, cela doit changer de leur région de base… Eugenia n’eut le temps de demander là où ils habitaient précédemment. L’homme lui répondait déjà sur leurs métiers.
Il était infirmier à l’hôpital ! A l’hôpital où elle-même se rendait régulièrement. Elle sourit. Son mari était également pilote de ligne. Intéressant.
« Oh ! Nous risquons de nous y croiser régulièrement puisque je dois m’y rendre parfois. J’y ai des rendez-vous ponctuels. Vous avez des postes particuliers ou bien vous faites un petit peu de tout ? Je suis désolée, je ne connais pas grand-chose à votre métier, malgré tout. Et votre mari est pilote de ligne… Long ou petit courrier ? »
Elle sourit à Svanhild qui lui tendait une assiette avec une part de gâteau, et la prit en la remerciant.
Invité
Invité
Mer 22 Mai 2019 - 21:31
C'est étrange, d'inviter un inconnu à entrer chez soi, sans pour autant le considérer comme tel. Étrange n'est pas vraiment le mot, en réalité. On a tendance, depuis tout petit, à faire confiance à ses voisins. Leur laisser les clés pour nourrir le chat, surveiller les enfants une heure ou deux, accueillir leurs propres enfants de temps en temps... mais au final, ce n'est pas parce qu'ils habitent la porte à côté qu'on les connait aussi bien que ça. Et pourtant, la porte est grande ouverte et les voilà sur le canapé à manger du gâteau comme si nous nous connaissions depuis toujours. Le voisin est quelque chose qui se situe entre l'ami et l'étranger. Quelqu'un à qui on fait facilement confiance, mais sans forcément se confier non plus. On va, en quelques sortes, droit au but. Je hausse un peu les sourcils, l'air surpris et un peu confus.
- Oh, je suis navré, quelque chose de chronique ? J'espère que vous allez bien malgré tout. Je suis formé sur plusieurs services, donc je change régulièrement, mais je fais toujours la nuit. Les urgences, la réa, la cardio... ça dépend, mais ça me plaît. Je n'aime pas tellement m'enfermer dans une routine.
Dit le type qui enfile ses chaussons et ses habits les plus confortables tous les weekends et n'aime pas être dérangé dans ses petits rituels matinaux de pantouflard. Si je suis comme ça à la maison, c'est parce que c'est tout l'inverse au travail ! Même si j'aime sortir et m'entraîner au sport, j'ai besoin de ces moments calmes et routiniers.
- Et Svein fait les longs courriers.
Malheureusement ? Heureusement ? Je ne sais pas. Nos horaires respectives ont bien faillit nous coûter notre mariage, mais nous remontons la pente. Et puis, il gagne pas mal, ça nous a permis d'avoir cette maison. Et avec les avantages de son métier, nous passons toujours de supers vacances aux quatre coins du monde, comme peuvent en attester les photos qui traînent un peu partout, entre le linteau de cheminée, les étagères et les murs.
Invité
Invité
Mar 4 Juin 2019 - 15:56
« Oh, je suis navré, quelque chose de chronique ? »
Eugenia passa sa main dans ses cheveux, quelques peu gênée. Elle ne voulait pas vraiment avouer son point faible à son interlocuteur, sachant qu’elle le connaissait depuis approximativement 15 minutes. La jeune femme détestait avouer son problème aux jambes aux gens. Des personnes qu’elle connaissait n’étaient au courant que parce qu’elle avait du leur dire, ou parce qu’elle leur faisait vraiment confiance, ou leur avait accordé sa confiance à un moment donné…
« Oui, on dira ça. C’est pour contrôler surtout » répondit Eugenia.
Les deux adultes firent connaissance pendant près d’une heure avant que la belle brune regarde l’heure. Il se faisait un peu tard. L’homme voudrait peut-être être tranquille.
Elle se leva, annonçant qu’elle allait les laisser en famille pour s’installer. Elle proposa son aide, au cas où, pour les prochains jours.
Invité
Invité
Jeu 6 Juin 2019 - 10:26
Il peut être difficile pour les gens d'aborder leurs problèmes de santé. Souvent personnels, traumatiques ou douloureux, chaque personne a un rapport unique et particulier avec ses maux. C'est pourquoi je décide de ne pas en demander d'avantage, et changer de sujet.
Faire connaissance est une vaste entreprise. Avec en plus de quoi grignoter et les enfants qui sans cesse veulent en rajouter ou mêler leurs petits grains de sel à la conversation, le temps passe presque sans s'en apercevoir. La jeune femme finit par rentrer chez elle, non sans proposer son aide en cas de besoin. Toujours souriant et avenant, je lui retourne le service, heureux d'avoir fait cette rencontre et de découvrir un voisinage si accueillant.
Fin du RP
Invité
Invité
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil
Dernières images
Rechercher
Membres
S'enregistrer
Connexion
Hors jeux
Jeu 4 Avr 2019 - 17:17
