Avec un gâteau, tout est pardonné ! [PV Shin]

Avec un gâteau, tout est pardonné

Alors que son patient improvisé reprenait doucement une couleur normale, Ombeline le rassura :

– Ça arrive à tout le monde, et puis au moins, dans un hôpital, tu peux être sûr d’avoir quelqu’un pour t’aider.


- Au fait, vous m'avez appelé par mon prénom toute à l’heure ? On se connaît ? si c’est le cas je suis désolé mais j’arrive pas a me souvenir .

Se rappelant pourquoi elle était venue à la base, elle acquiesça :

– Oh, oui… non, on ne se connaît pas, mais je te cherchais en fait.

Reprenant la boîte contenant le gâteau qu’elle avait fait, elle lui tendit avec le même petit sourire qu’aurait une fillette espérant se faire pardonner sa bêtise.

– En fait, c’est moi qui ait mis le désordre que tu as du ranger la réserve. Je suis vraiment désolée de t’avoir donné autant de travail, alors du coup j’ai fait un gâteau pour me faire pardonner.

Désordre était un euphémisme… deux étagères renversées puis redressées et rangées pèle mêle devait représenter une sacré charge de travail supplémentaire pour la personne qui était passée après elle : c’est-à-dire lui.

Avec un gâteau, tout est pardonné

- HA!! alors c’est toi qui avais tout casser dans la réserve ? Je t’avoue que vue l’ampleur des dégâts, je crois vraiment que c'était une bagarre entre deux titans ! Tu es sûr que c’est toi qui as fait ça ?? Tu devais vraiment être en colère ou un truc du genre, il s’est passé quoi ?

L’air désolé d’Ombeline ne tint pas une seconde de plus face à cette remarque. S’imaginer qu’elle avait tout démoli parce qu’elle était énervée… il ne la connaissait vraiment pas ! Elle eut un petit rire et avoua :

– Oh, non, rien de vraiment épique, j’ai essayé d’attraper quelque chose en hauteur, je me suis appuyée sur l’étagère et ça a fait un effet domino en me tombant dessus.

Elle le rassura immédiatement avant qu’il ne pose plus de question.

– Heureusement, il y avait le mur pour éviter que tout me tombe directement dessus, mais je me suis retrouvée coincée un moment. C’est un collègue qui m’a sortie de là.

Morale de l’histoire : ne jamais, JAMAIS s’appuyer sur les étagères de la réserve. Elle tiennent debout par on ne sait quel tour de magie…

En tout cas, elle lui avait donné beaucoup de travail à faire et ça, ça méritait des excuses. Et un gâteau.


-Je suis vraiment désolée de t’avoir donné autant de travail, alors du coup, j’ai fait un gâteau pour me faire pardonner.

-Woah, il est trop beau le gâteau et en plus, il sent trop bon ! J’ai hâte de le goûter. Mais il ne fallait pas, je n’ai fait que mon métier hein.

Encore une fois, cela la fit sourire. Il avait l’air très enthousiaste !

– Oh, quand même… ce n’est pas parce que tu es payé pour ça qu’on va forcément tout jeter par terre et tout déranger sans se soucier de quoi que ce soit !

Il y avait quand même une certaine notion de respect à avoir ! Il faisait le ménage ici, certes, mais ce n’était pas non plus une raison pour le traiter comme un larbin !

En tout cas, le gâteau avait l’air de le tenter. C’était toujours agréable de trouver une personne qui appréciait ce genre de chose. C’était donc une personne en plus à noter à la longue liste des collègues avec qui elle pouvait partager ses crises pâtissières.

- Installe-toi, je vais tout de suite goûter à ton gâteau, il m’a l'aire trop bon!!! Au fait, tu t’appelles comment toi du coup?

– Awwww merci ! Il est a chocolat, comme je ne connais pas tes goûts, j’ai opté pour une valeur sûre, sourit-elle en posant une part pré découpée sur une serviette en papier pour lui tendre.

Et visiblement, ça fonctionnait ! Le chocolat était décidément l’aliment universel. À quelques exceptions près.

– Je m’appelle Ombeline, je suis infirmière ici… du côté...

Elle hésita, ne sachant si elle pouvait parler librement de ce genre de chose avec lui, puis, finalement, indiqua du doigt la direction de l’aile surnaturelle. Certaines personnes pensaient que c’était une aile pour les cas particuliers sans vraiment savoir ce qu’ils avaient de particulier. Du coup, tout le monde avait sa petite théorie plus ou moins rationnelle. La plus courant était qu’il s’agissait de cas psychiatriques.