une rencontre qui manque pas de piquant feat aedan

La nuit dernière j'ai fait une garde, j'ai pu me reposer quelques heures et voilà que je dois attaquer de nouveau une matiné. Heureusement ce n'est que la matiné. ! Juste quelques patients qui ont besoin d'une petite visite de contrôle régulière. Parce que... Tout simplement ils sont plus fragiles ou je ne sais quelle autre connerie il peut exister pour avoir besoin de plus d'attention. Certain c'est juste parce qu'ils sont jeunes ou « nouveau » dans ce milieu. Car oui je m'occupe principalement du surnaturel, même si ça m'arrive d'aller du côté humain. Même si ça m'est plus dur aussi. En tout cas j'ai horreur de ça, en général ces patients-là, sont juste plus chiant qu'autre chose. Mais c'est le job et j'en assume la parfaite responsabilité jusqu'au bout. Malgré mes apparences, j'ai à cœur de bien faire mon travail. De devenir un des meilleurs. Même si mes méthodes ne plaisent pas à tout le monde... Je m'en fiche, elle marche et tant qu'elles continueront à faire leurs preuves, je resterais tel que je suis. Et mon masque m'y oblige. Surtout que ce connard travail ici. Je ne peux même pas être différent ! Ce masque c'est ma vie à présent. Je commence donc ma série de visites. Et ça commence par une.. Batarde en quelques sortie, génial... Je regarde un peu le dossier... Je prends tout ce dont j'ai besoin et pose tout sur un chariot que j'emmène dans la chambre de la patiente. Je toque un peu et entre... On ne sait jamais ce qu'elle peut faire. 

-Bonsoir...

Ma voix n'est pas réellement chaleureuse, mais je reste poli. Ce n'est pas de ma faute si je suis comme ça. Je pose alors mes yeux sur la patiente. Elle est sur son lit. J'entre complètement dans la chambre et enfile mes gants. 

-Comment vous sentez-vous ?

À partir du moment où j'entre dans la chambre je me calme. Je sais que je peux avoir très mauvais caractère, on ne va pas ce le cacher, mais ce n'est pas de ma faute si tout le monde est aussi con et fait tout pour m'énerver. Si les gens seraient un peu plus compétent, peut-être que j'aurais moins de raisons de m'énerver. Hors là, ce n'est pas le cas. Je ne mets que quelques secondes à capter la patiente des yeux en même temps la chambre n'est pas très grande. Elle est plutôt mignonne si on oublie qu'elle fait une drôle de grimace avec des canines qui dépassent ainsi. Ma tête se hoche à ce qu'elle me dit et je m'approche alors.

-Alors on va d'abord désinfecter tout ça et ensuite on va voir pour le repas. Mais, l'heure normalement est passé, personne ne vous a apporté à manger ?

Je relève un sourcil de surprise et enfile des gants pour l'hygiène et pouvoir également me protéger et commence à prendre de quoi désinfecter, chose que j'applique doucement sur ses dents alors qu'elle c'est déjà mettre en position. Parfait !

Elle me sourit, enfin je crois... Vu ses crocs infecter et dépassant on pourrait plutôt croire qu'elle veut me bouffer, mais ça va, je n'ai pas peur. Disons qu'elle ne serait pas là si c'était le cas, on l'aurait mis ailleurs et même si je n'ai pas que des amis ici ont m'auraient prévenu et ce serait dans son dossier tout cours en fait ! Je tente d'être « gentil » d'être bien. De faire mon job tout simplement, je me renseigne donc et prends de quoi tout désinfecter et nettoyer. Elle se met tranquillement en place sans que je n'aie réellement besoin de le dire et ça c'est cool. Je me penche alors vers elle et commence e nettoyer tout ça, à désinfecter et surtout à faire attention à sa sensibilité. Elle pourrait presque se lacérer la peau des lèvres avec ses canines et vu l'infection, elle va la propager. Je nettoie donc aussi ses lèvres. Bref, je fais bien mon job.

Vu l’état de sa bouche, de ses dents, de ses lèvres, la couleur, le liquide qui se dégage, tout ça me prouve qu’elle doit certainement souffrir. Je ne doute donc pas qu’elle soit très mal, ce n’est vraiment pas beau, visuellement et heureusement que j’ai le coeur bien accrocher ! Mais elle aussi au fond, parce que ça doit être vraiment dégueulasse au goût. En tout cas même si je la trouve forte, je ne laisse rien transparaitre sur mon visage, je reste le même Aedan que tout le monde peut voir ou connaître ou croire connaître en tout cas. Enfin je me renseigne légèrement, mais juste histoire d’être un bon infirmier, de bien faire mon travail. Je finis donc de totalement tout désinfecter puis je range tout, retirant mes gants alors que je mets tout dans un petit sac plastique qui me serre de poubelle, je relève les yeux vers elle en l’entendant et hoche la tête.

-Je ne fais que mon boulot, mais tant mieux si ça va mieux et oui, dans la mesure du possible.

Je referme le sac plastique et me tourne totalement vers elle attendant la demande qu’elle semble hésiter à me faire puisqu’elle me demande tout de même la permission avant.

Je suis peut-être un gros connard d’apparence, mais s’il y a quelque chose que je respecte et que je tiens, c’est de bien faire mon travail ! Même si parfois ça me fait utiliser la force, je fais toujours en sorte de bien faire mon travail, par exemple l’autre fois, le mec… Femme aux urgences qui m’a fait chier, il m’a drôlement énervé, mais j’ai quand même bien fait mon travail. On peut cracher sur moi tant qu’on veut, mais s’il y a bien une chose sur laquelle je fais très attention que se soit impossible c’est mon job. Et en parlant de job, mon travail sur cette jeune demoiselle est terminé, je range donc tout, lorsqu’elle me coupe en me posant une question, je l’écoute et la regarde dans les yeux, je relève un sourcil, surpris par sa demande et au fond de moi ça me touche, mais bien sur que je ne laisse rien transparaitre, ce serait me griller et il en ai hors de question. Ma tête se hoche alors légèrement.

-Je pense que vous pouvez faire en sorte que se soit moi ou d’avoir un infirmier attitré tout simplement, mais justement je ne suis qu’un infirmier, pas dans l’administration, il faudrait voir ça avec eux.

Je pousse mon chariot vers la porte et me tourne vers elle en lui offrant finalement un petit clin d’oeil, un peu de bonne humeur, ce qui est bien rare.

-À une prochaine fois alors, peut-être…

Et je ferme ensuite la porte, allant demander qu’on lui livre un repas comme elle a du sauté le sien.







(Je te laisse clôturé ! )