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Sortie au Parc (Mateo)

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Mar 9 Avr 2019 - 14:59
Cet après-midi était prévue pour être tranquille. J'avais bien dormi ce matin après être rentré du travail, j'avais juste prévu de faire un peu de ménage et des gâteaux avec les enfants après l'école. Finalement, j'avais plus d'énergie que prévu. En ce temps clément de début d'avril, c'était tout de même agréable de se balader, si bien que je décidais finalement d'aller au parc avec les petits. Kai râlait un peu, faut le comprendre avec ses béquilles, mais je lui promettais une place privilégiée sur mon dos en cas de fatigue, si bien qu'il finit par céder.

En chemin, on est passé devant quelques magasins, dont une animalerie, et bien évidemment, les enfants se collèrent à la vitre pour observer les poussins. Il y avait un magnifique poulailler sur la devanture et je plaisantais en leur proposant d'acheter quelques poules. Le jardin n'était pas très grand, mais après-tout pourquoi pas ?

On finissait par arriver au parc. Svanhild et Enok se précipitaient sur les toboggans, toiles d'araignées géantes pour grimper et autres installations plus ou moins destinées à l'escalade. Un sourire tendre sur le visage, je me laisse tomber sur un banc, et à ma grande surprise, Kai fait de même. Il se plaint de s'ennuyer, alors même qu'on vient d'arriver ! Je soupire un peu, avant de lui proposer de lui raconter une histoire. Il rétorque qu'on n'a pas apporté de livres, je lui réponds qu'on en a pas besoin. Puis il fronce un peu les sourcils en regardant au loin, avant de poser les yeux sur moi, l'air grave du petit garçon qui va demander si le Père Noël existe vraiment. Enfin, ça il le sait déjà.

- Papa... les lapins ça pond pas des oeufs ?

- Non, ce sont des mammifères. Les mammifères font directement des bébés.

- Alors comment c'est fait les œufs de Pâques ? Et c'est quoi toute cette histoire de lapins, du coup ?

Je fais mine de réfléchir très sérieusement, prends une grande et longue inspiration en fronçant moi aussi les sourcils avant de me lancer. C'est Svein qui sait la vérité sur toutes ces choses là... sûrement des trucs religieux et tout ça, auquel donc je n'y connais rien.

- Tu te rappelles, cette histoire de leprechauns qui grattent l'or des sous tellement souvent qu'au bout d'un certain temps ils deviennent très riches ? Et bien figure toi que les leprechauns ne s'intéressent pas qu'à l'or... Ils font pareil avec les miettes de chocolats. Ils en ramassent tant et tant qu'après ils les cuisent dans leur chaudron avant de les laisser durcir. C'est pour ça qu'ils ont une forme comme ça qu'on dirait des œufs, mais en fait, c'est une forme de chaudron. Le problème des leprechauns, c'est qu'en fait... ils aiment pas vraiment le chocolat, ils trouvent pas ça bon. Du coup, pour que leurs enfants les mangent quand-même, ils les peignent de toutes les couleurs. Parce que ça aime bien les couleurs genre arc-en-ciel, les leprechauns. Sauf que les enfants des leprechauns, ils sont pas dupes ! Ils veulent pas les manger, ils  savent bien que c'est du chocolat qui se cache derrière ! Du coup, ils les jettent dans la nature. Sauf que le problème, après, c'est qu'il y a des œufs bizarres partout, que les humains marchent dessus, que ça étale le chocolat, que quand il pleut c'est encore pire, que ça en met partout sur l'herbe... que les lapins mangent. Et les lapins c'est comme les chats, le chocolat c'est mauvais pour eux. Du coup, quand il y en a trop, ils les ramassent, et avec leurs oreilles, ils font l'hélicoptère pour s'envoler, et laissent tomber les œufs dans les autres pays. Comme c'est à Pâques qu'il y en a le plus, c'est là que les humains organisent la chasse aux œufs, et tout le monde est contents. Et puis le cycle reprend et continue, alors tous les ans c'est la même chose.

Les yeux écarquillés, mon fils me regarde en clignant des paupières, l'air complètement ahuri. Il finit par soupirer en secouant la tête.

- Mon pauvre Papa... tu gobe vraiment n'importe quoi. Les lapins, ça sait pas voler, sinon on en aurait déjà vu !

- Hey, c'est vrai ! Demande à Daddy, c'est un vrai fléau en avion !

Kai finit par éclater de rire et décide qu'il est temps d'arrêter d'écouter les conneries de son père pour aller jouer à cloche pied avec son frère et sa sœur. Je le suis du regard un sourire tendre aux lèvres, avant de tourner la tête et d'en faire un sourire poli. Quelqu'un d'autre venait de s'asseoir sur le banc, et je saluai aimablement cet homme.
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Mer 10 Avr 2019 - 13:39
Patatra et le loup montra patte blanche

L’Agence m’avait bien stipulé de ne pas m’approcher d’Aria, cette fille que Niva’ trainait derrière lui, juste de me contenter d’observer ses faits et gestes pour les leur rapporter. Sauf qu’à force de l’observer de loin, l’envie de déroger aux règles devenait de plus en plus tentante. Les peu de fois où je l’avais vu en compagnie de cet enfoiré de Niva’, ils avaient l’air d’être proches mais à quel point ? Ça …

J’avais donc fini par céder à la tentation en allant l’aborder. C’est con mais une fois à côté d’elle, je n’ai pas su quoi lui dire à part un : “salut”, tellement pas original. J’avoue qu’en étant plus proche, je me suis pris une première grande claque, soufflé par ses grands yeux verts et cette mélancolie qui se dégageait de cette fille. Je n’ai rien trouvé d’autre après que de lui offrir une cigarette avant de me prendre cette seconde baffe apportée par une bourrasque d’air. J’avais à faire à une surnaturelle.

L’apparition brutale d’un type, qui semblait la héler, me fait aussitôt disparaitre. Enfin disparaitre, c’est un bien grand mot puisque je reprends ma place d’observateur. Ce type s’est un nouvel élément dans la balance. Peut-être que c’est un pur hasard mais j’ai appris à ne rien laisser passer. Le “pas de fumée sans feu” est une expression à prendre au pied de la lettre alors c’est sur lui que me concentre. Une photo de ce gars avec mon cellulaire, que j’envoie à l’Agence pour connaitre son pedigree. Les infos peuvent tomber vite ou pas.

Quelques jours plus tard, j’avais changé mes objectifs pour m’intéresser à …ce père de famille. Trois petits agneaux adoptés par Orjan et Svei Jakobsen. Couple homo marié.

*Quel dommage de s’être laissé passer la corde au cou avec une si belle gueule. * Songeai-je en regardant cet Orjan Jakobsen.

Si c’était une couverture pour approcher Niva’ et Aria, je dois dire qu’elle est poussée à l’extrême avec la participation des gosses. Si c’est le cas, je ne suis pas vraiment fan d’utiliser des gamins sur des missions. C’est pas le genre de l’Agence même s’ils sont peu regardant sur les méthodes employées pour parvenir à nos fins. Je me plante peut-être sur toute la ligne mais je préfère m’en assurer.

Tiens, tiens papa profite d’un jour férié ou d’un RTT pour aller se balader avec la petite famille. Allez ça va me dégourdir les jambes de bouger. Je garde mes distances, clope en bouche, Ray Ban sur le nez, c’est une belle journée ensoleillée. Qui l’aurait cru en Norvège ?! Pas moi mais je dois avoir de vieux clichés en tête de ces pays-là. Froid. Neige. Gâteaux à la cannelle et poisson fumée.

Après un arrêt devant la vitrine d’une animalerie, notre père de famille se rend au Parc avec les trois bambins. C’est pas cool, il n’en a pas de cœur, celui qui est en béquilles ne va pas pouvoir en profiter. Je trouve refuge, appuyé contre un arbre entre les jeux et le banc où siège celui qui m’intéresse. Je ne sais pas ce qu’il raconte à son gamin mais ça à l’air de lui écarquiller les yeux comme s’il venait d’apprendre que la petite souris en fait était une fée des dents démoniaques.
Du coup ça me rend un peu plus curieux et je tends l’oreille davantage tout en regardant de temps en temps ce que les deux marmots sont en train de faire. De l’escalade.

Je manque de m’attraper un fou rire tout seul à la remarque du gamin sur son père. J’en retiens un truc quand même dans cette écoute illicite, c’est que je peux balancer ma première suspicion à propos d’une famille factice.

Puis je ne sais pas pourquoi je tourne le regard à nouveau vers les alpinistes en herbe mais heureusement que je l’ai fait et que je n’étais pas loin. J’arrive juste à temps pour réceptionner la petite fille avant qu’elle ne touche le revêtement. Revêtement ou pas d’un haut de sa pyramide, ça peut faire un mal de chien.

– Ouch…ben je ne savais pas qu’il pleuvait des enfants. Ça va tu n’as rien ?

Je la lèverais bien par un bras pour l’inspecter sous toutes les coutures mais je doute que son papa apprécie. Bah puis je suis pas un monstre avec les gosses, c’est tout le contraire. Sans doute un truc qui me reste depuis que je m’occupais de mes deux petites sœurs.


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Mer 10 Avr 2019 - 14:23
J'étais tellement occupé à surveiller Kai qui avait délaissé ses béquilles pour jouer dans la toile d'araignée sur un pied et un genou pour dépenser son surplus d'énergie et sa frustration de ne pas pouvoir courir et jouer autant qu'il le voulait, que je n'avais pas vu que Svanhild, qui comme à son habitude tentait d'atteindre le point le plus haut de l'air de jeu même si celui-ci n'était pas destiné à être accessible, avait faillit se retrouver par terre. Heureusement, quelqu'un passait pas là à ce moment précis, et, le sentiment coupable, je me précipite vers eux. Je remercie rapidement l'homme avant de m'attarder sur ma puce, à qui je tends le bras. On peut aider un enfant à se relever, mais pas le faire à sa place. Sinon, on n'est jamais sûr des blessures qu'ils peuvent avoir. C'est surtout vrai avec les tout petits qui ne savent pas encore parler.

- Ça va ma grande ? Tu as mal quelque part ?

Un peu bougonnant, sans doute vexée de s'être laissée glisser aussi facilement, elle se relève en soupirant. Ouais, en tant qu'infirmier, je peux parfois me montrer un peu insistant ou protecteur. Je suis le genre à me balader H24 avec une trousse de secours.

- Oui, oui, ça va...

Aussitôt, elle courait à nouveau, en direction du toboggan cette fois, non pas pour le descendre, mais pour y monter, et non pas par les escaliers, mais par le toboggan lui-même. Elle lançait un nouveau défi à ses frères, ce qui me faisait à la fois sourire et secouer la tête d'un air blasé. Je me retournais de nouveau vers l'homme sans qui tout cela aurait pu finir autrement.

- Merci beaucoup ! C'est difficile d'avoir les yeux partout avec trois équilibristes en herbe !

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Jeu 11 Avr 2019 - 17:00
Patatra et le loup montra patte blanche

Une minute d’inattention et ça peut devenir un problème quand ce n’est pas une catastrophe. La petite était tombée pile poil dans mes bras pour amortir sa chute. Je l’avais déposée sur le sol en lui demandant si tout était ok pour elle sans vraiment me poser la question si elle me comprenait. Perso je ne pipais pas un mot de norvégien à part les “bonjour, merci et au revoir”, quoique même ça ce n’était pas gagné…va vraiment falloir que je m’y mette si je suis coincé ici pendant un moment.

Quand le père inquiet s’approcha de sa progéniture, je n’ai pas eu le temps de virer l’oreillette, qui me reliait à une traduction en simultanée.

Et non, ce n’était pas Vargas qui allait s’en charger. Tout comme moi il avait été débarqué sur Oslo quand on a retrouvé la trace de Niva’. Monsieur J ne déroulant les infos qu’au fur et mesure, c’est comme ça que nous avons découvert que l’Agence possédait une antenne à Oslo. D’ailleurs, ça ne m’étonnerait pas, qu’ils en possèdent une dans toutes les capitales du monde. Ce n’était donc pas Vargas qui allait me raconter cette histoire de lapin de Pâques mais Leiv, dont je vous épargnerai la prononciation du nom de famille. Pas du tout fait pour le terrain c’est le gadgetman de l’antenne d’Oslo.

Je me tenais un peu en retrait pour laisser notre père de famille jouer son rôle. Faut croire que les mômes ont une sacrée énergie pour remonter en selle directe. La petite s’élança vers le tobogan, sa nouvelle quête. Je la regarde d’un air amusé quand elle choisit de bouleverser l’ordre des choses en le prenant à contre sens.

* Une future petite tête brûlée. *

Ce qui ne me semble pas plus m’étonner si je me fie à cette sensation étrange, ressentie, quand elle était près de moi. Une petite surnat’ ? Je me suis peut-être trompé, j’en sais rien.

Du coup quand le père s’adresse à moi, je ne capte pas tout de suite qu’il me remercie. Merci oreillette. Je lui fais comprendre que je ne suis pas du coin, précisant : américain., avant d’entamer la conversation. Béni soit le dieu de l’anglais universel.

Je lui lance un sourire disant “de rien”.

– Trois ! Houla vous n’avez pas chômé avec la maman. C’est vrai qu’il fait froid dans ce pays, faut se réchauffer. Blaguais-je pendant que Leiv me gueuler dans l’oreillette que ce n’était peut-être pas la meilleure façon de taper une conversation. Ben quoi ? Ne me dites pas que les norvégiens n’ont pas d’humour. Et votre troisième il est où ? Parce que je vois la petite téméraire, le petit que vous avez dû abandonner pour vous précipiter mais pas de petit troisième ?

Le petit troisième en avait profité pour se carapater dans les tunnels ni vu, ni connu. Je ne pense pas que le papa a dû s’en apercevoir. C’est que ça court vite ces petits trucs de …mhm ils doivent bien avoir dans les six ans ou plus.

– Ce sont des jumeaux ? Le petit planqué du tunnel finit par ressortir. Ca ne serait pas à vous celui-là bas ? Punaise ils se ressemblent tous… vous avez fait un sacré coup du roi là.

Je sors mon paquet de cigarettes, vais pour en proposer une au papa puis me ravise.

– On va leur éviter un peu de pollution. Je m’appelle Gustav. Gustav Müller, je viens d’arriver à Oslo et j’avoue que je suis un peu perdu. C’est pour ça que j’ai fini dans ce parc, je n’ai jamais été foutu de lire l’application carte sur mon cellulaire.


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Ven 12 Avr 2019 - 15:43
J'ai toujours été quelqu'un de prudent. Pas prudent dans le sens "n'a jamais traversé en dehors des clous", mais prudent dans le sens "préparé pour tout". J'ai toujours du liquide au cas où il y a un problème avec la carte de crédit, un parapluie dans la voiture, un kaway s'il y a en plus trop de vent, une trousse de secours, de l'eau... Mon mari s'est souvent moqué de moi, jusqu'à qu'un jour il s'est retrouvé bien content de m'avoir sous la main, moi et mes précautions inutiles "bon O.K. pas si inutiles que ça finalement". Et puis maintenant qu'on a des enfants, c'est devenu une évidence pour lui aussi.

Après, il faut savoir faire la part des choses. Les enfants sont assez grands maintenant pour savoir qu'il ne faut pas s'éloigner hors de vue, traverser la rue sans nous attendre, suivre un inconnu même s'il a perdu son chien ou dit être quelqu'un qui nous connait... Si bien que quand mon interlocuteur me fait remarquer que mon troisième aurait disparu, j'éclate de rire en haussant les épaules. D'ailleurs, je n'ai qu'à me retourner pour le voir pointer le bout de son nez.

- Il doit pas être loin... Ah ben tiens le voilà, et... disparu encore.

Et hop, le voilà déjà reparti ailleurs. L'aire de jeux est assez grande, parfaite pour eux pour se défouler, parfaite pour moi pour avoir une vue d'ensemble. Mon petit estropié ne s'empêche pas de faire du toboggan, la jambe en l'air quand même, pendant que sa sœur, en équilibre sur les bords, lui fait "le pont". Alors oui, c'est dangereux et ils pourraient tomber sans que personne n'arrive au bon moment. Mais ces jeux sont normalement faits pour qu'ils puissent s'amuser autant que possible en risquant le moins possible de se faire mal. En tout cas, là tout de suite, leur surplus d'énergie me permet au moins une chose : esquiver la remarque sur la maman.

Je ris de nouveau à sa remarque, avant de répondre à ce que je commence à être habitué à faire maintenant. C'est vrai que déjà les jumeaux c'est relativement peu ordinaire, alors là...

- Des triplés ! Les deux petits bouclés dont l'un a la jambe dans le plâtre, et la puce qui est... déjà repartie vers de nouveaux horizons.

Je la cherche du regard en disant cela, mais la retrouve bien vite. Conseil aux parents et futurs parents : quand vous allez au parc, ou pas d'ailleurs, mettez-leur des vêtements aux couleurs bien pétantes. Du rouge, du vert clair, du bleu pas trop foncé, du orange... parce que ça vous facilitera grandement la vie.

Mon regard change légèrement quand je le vois allumer une cigarette. Je fronce un peu les sourcils, non pas d'un air fâché ou méprisant, mais plutôt dérouté. Bon, c'est un étranger, il ne sait peut-être pas que fumer est interdit dans les lieux publics, même en extérieur, quand c'est proche d'aires pour enfants comme ici. Ah, ces étrangers...

- Euh... enchanté Gustav, moi c'est Ørjan. Ørjan Jakobsen. Et euh, vous feriez mieux de ne pas l'allumer tout de suite.

J'ai pas tellement envie de faire mon moralisateur non plus, alors je souris à nouveau à mon interlocuteur, ravi de pouvoir aider même si...

- Oh, je peux peut-être vous aider si vous voulez ! Bon, je vous garantis rien, on vient de s'installer à Oslo, mais je peux toujours essayer... vous alliez où ?



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Lun 15 Avr 2019 - 21:38
Patatra et le loup montra patte blanche

Et Leiv sarcastique qu’en rajoute une couche dans mon oreillette quand je balance que je ne suis pas fichu de lire un plan sur mon cellulaire. J’entends un : “ça ne m’étonnerait même pas”. Je m’efforce de ne pas répondre parce que de 1 je ne peux pas et parce que de 2 si je devais le faire je crois qu’il découvrirait que l’espagnol est bien plus fleuri que ce qu’il avait appris. Toutefois je ne peux m’empêcher d’arborer un sourire constipé, me faisant la promesse que Leiv aura un retour de bâton.

De sourire constipé je passe à celui de désolé quand il me conseille de ne pas fumer ici. Je crois que je vais finir par la retirer cette putain d’oreillette. Leiv qui me sort : “interdiction de fumer un peu partout en fait et surtout pas dans des aires de jeux.

Je remballe mon envie de clopes.

– Ça peut attendre. Ce n’est pas comme une envie de… Pisser. Ouais, non, hein, je vais éviter de la sortir celle-là. enfin bref. En tout cas ils ont la patate vos triplés. Ça ne m’étonnerait pas que ça soit la maman qui vous envoie leur faire prendre l’air pour être tranquille ce soir ?   Je lui fais un clin entendu.

C’est marrant qu’il ne balance pas l’info sur la mère/père. J’aurais pensé les norvégiens vachement plus ouverts sur ce point. Mhm j’ai dû me planter. Remarquez, les States c’est tout l’un ou tout l’autre, y a pas de juste milieu quasiment sur l’homosexualité. C’est pas le sujet et je me réjouis de ne pas penser tout haut sinon je suis certain que l’autre pignouf aurait encore un mot à me dire dans l’oreillette. Non mais franchement J on se demande où elle va pecho ses recrues. Regardez Niva ‘ ?! Il l’adorerait celle-là.

Revenons au petit papa Orjan.

– Oh ravi Orange Leiv qui me gueule : “ORJAN PAS ORANGE”, je l’imagine bien en train de faire un facepalm. Ben désolé chacun sa spécialité. Vous feriez ça ? Nooon vous êtes aussi nouveau en ville !! Mais c’est super, je me sens un peu moins idiot …enfin je ne veux pas dire qu’on est deux idiots mais mon sentiment de solitude vient de s’envoler.

Leiv qui avait passé l’oreillette à Vargas ou bien Vargas qui a dû la lui piquer quand il s’est mis à hurler Orjan. J’entends Vargas pouffer comme un con : “t’es poète Gonzales maintenant.” Je crispe la mâchoire parce que j’ai l’impression qu’ils se sont donnés les mots pour me pourrir ma mission ces idiots.

– Je ne sais pas du tout où je me trouve. Il me semble que j’avais vu l’adresse d’un bar latino dans le quartier de Gruneurloka ? Vous connaissez sinon un coin sympa … pour expatrié ?

Je sors l’artillerie lourde du gars triste et désespéré alors que j’en ai un dans l’oreillette qui est mort de rire. Putain je vais lui défoncer la tronche quand je serais au QG.

Ha tiens, notre petit père de famille reçoit un sms. J’ai bien fait de le mettre sur écoute. C’est sans doute rien mais tout ce qui gravite autour de ce type va être épluché au microscope pour ne pas faire d’impair et vérifier si tout est clean.


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Mar 16 Avr 2019 - 15:57
Est-ce certains étrangers qui sont trop expansifs ou nous qui ne le sommes pas assez ? Je ne sais pas, mais sa réflexion me fait bien rire. Elle ne me choque pas du tout, mais c'est indéniablement d'un registre beaucoup trop familier pour une conversation entre deux inconnus. J'éclate de rire à sa première comparaison, et me contente de simplement sourire à la fin de son intervention. Avec son nom, j'essayais de deviner d'où il pouvait venir, espérant qu'il ne vienne pas d'un endroit trop... réticent, dirons-nous. Mais j'étais peut-être celui qui établissait les préjugés, pour le coup. Et puis, on est en Norvège, pas ailleurs, là ! Quelle que soit sa réaction... elle pourrait me blesser, mais pas physiquement.

- Mon... mari est actuellement en déplacement.

Je ne sais pas trop ce que montre tant d'expressions de sa part, mais on va dire que les gens des pays du sud sont comme ça. La parlote facile, et qu'en cinq minutes, un inconnu peut devenir ton meilleur ami. C'est souvent comme ça, dans les pays où il fait assez chaud pour quasiment vivre dehors. Ici, c'est plus intimiste.

J'éclate de rire à la prononciation quelque peu... particulière de mon prénom, et même la suite de son discours. J'en profite alors pour le questionner directement, plutôt que de continuer de m'interroger, tout en continuant de rire à ses propos.

- Vous venez d'où, exactement ?

Le sérieux revient, et tout en jetant des coups d'œil de temps en temps vers les enfants, je suis ravi de discuter avec lui. Faire des nouvelles connaissances, c'est exactement ce dont j'ai besoin en ce moment.

- Oh, désolé, je ne connais pas... Il y a quelques pubs irlandais, mais latino, je ne saurais pas dire. Montrez voir votre carte ?

Je ne suis pas non plus géographe, mais j'ai grandi à la campagne, j'ai randonné toute ma vie, alors lire une carte, c'est dans mes compétences. C'est à ce moment là que mon téléphone émit un son qui fit automatiquement naître un sourire sur mon visage, comme un réflexe. Je n'ai pas besoin de regarder, j'ai mis une sonnerie spéciale. C'est un message de Svein. Reste à savoir si je peux l'ouvrir en public ou pas... Je jette un œil à mon écran et hésite. C'est une photo. Je décide que oui, après tout... Au pire j'éteins l'écran tout de suite, et dénonce le rayon de soleil pour la rougeur soudaine de mon visage.

Finalement, rien de bien gênant. Je souris tendrement à son selfie, l'air aussi crevé que moi après une nuit aux urgences. Et son petit mot : "Reposes-toi... je rentre bientôt!"
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Jeu 18 Avr 2019 - 17:07
Patatra et le loup montra patte blanche

Pendant que ça se marrait bien dans l’oreillette, j’essayais de faire mon job en tachant d’oublier Liev’ et surtout Vargas, qui s’était ajouté aux écoutes. Je vois bien le regard furibond de Leiv’ quand Vargas s’est tapé l’incruste à côté. Pourvu qu’il n’ait pas touché au café… Enfin j’avais d’autres chats à fouetter de mon côté. Plutôt canon le matou. Une chance que je ne pense pas tout haut, je me vois mal comment expliquer ça ensuite. J’suis pas certain que Vargas soit ouvert à ce point. Mhm Niva’ ? C’est une énigme ce mec, je parie que même si je lui faisais comprendre clairement avec enseigne lumineuse et tout, que …ben …ouais je suis pas qu’hétéro mais bi, il ne le verrait même pas. Sacré Niva’, y a les boobs qu’il arrive à capter de toute façon. Il aurait pu zapper ceux de ma sœur en tout cas.

Revenons au matou, Père de famille, marié, trois trolls à son atif. Mais surtout marié à un Svein Jakobsen. Ça ne sonnait pas vraiment la paire de boobs tout ça. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser : * Quel gâchis de se laisser emprisonner dans le mariage. * Ça, ça me choquait : le mariage, mais qu’il soit homo, non. Au contraire même. Bah quoi, on peut allier plaisir et boulot, non ? D’ailleurs quand il me dit que son conjoint est absent…pardon en déplacement, je ne peux y voir qu’une belle opportunité.

– Oooh quelle chance. Là, je pensais plus à ma gueule à vrai dire. Enfin je veux dire qu’il a beaucoup de chance. Vous vous occupez des enfants pendant que lui…travaille. Et BAM, un petit sous-entendu au passage. Ca ne doit pas être facile au quotidien… c’est pour ça que je n’ai jamais voulu me fixer et encore moins dans les entraves du mariage. Je suis tout le temps en déplacement aussi. Je marque un temps de silence. Vargas qui me sort : “et une nana dans chaque port aussi Gonzales. ” je peux lui dire d’ajouter aussi un mec… Hééé faut pas me jeter de pierres, je fais un boulot stressant, j’ai besoin d’évacuer tout ça et le sport, bah ça ne suffit pas. C’est bien de compter comme ça l’un sur l’autre, en tout cas.

Evidemment la prononciation de son prénom est une torture pour ma langue mais ça a le mérite de le faire marrer. Je ne sais pas si ça s’applique aussi aux hommes mais attention homme qui rit à moitié dans son lit, hein ? Je vais quand même garder pour moi cette pensée.

– Là, je débarque fraichement de Milan sinon je suis originaire de San Diego. Vargas et Leiv’ en même temps : “Col-all’-om-mand-bien”, hein ? Ça fume des joints au QG ma parole. …enfin je bouge pas mal et comme je vous l’ai dit je me sens moins isolé en rencontrant quelqu’un qui débarque aussi fraichement.

Il me fallait l’excuse du pourquoi j’étais planté dans ce parc. La seule qui me soit venue, fût celle de ne pas savoir me servir de mon application. Le truc qui est, genre, à la portée de tout le monde. Je vais passer pour un débile si je lui tends mon cellulaire tout beau avec sa belle application pour me géolocaliser. Alors je croise les doigts pour que le petit génie de la technologie m’envoie un truc sur mon téléphone.

– Heu oui attendez je vais vous montrer mon CELLULAIRE. Haussais-je la voix pour que Leiv’ joue les as de la rapidité, tout en prenant le temps de fouiller dans ma poche.

Le sms qu’il reçoit tombe à pic, j’avoue mais ça ne me laisse pas le temps de vérifier que j’ai sur mon portable quand je lui montre naïvement cette carte que j’espérais. Et là, quand je lui laisse en main et que j’entends Vargas mort de rire une fois de plus en train de congratuler Leiv’, je comprends trop tard que ces idiots m’ont fait une connerie sur mon portable.

Je tousse, me racle la gorge. En même temps ça pouvait me servir dans le futur cette application. Enfin là je me tapais un poil la honte. Merci.

– Mhm…ça doit être une erreur quand je l’ai pris dans ma poche… Vargas : “On a hésité avec Youporn.” Puis Leiv’ : “Fallait pas toucher à MA cafetière.”et Vargas qui rajoute : “t’étais prévenu pour Daisy…” Les enfoirééééés.

J’essaie de faire glisser l’application pour lui montrer la carte avec l’adresse du bar : Casa Latina, Ibero-America Bygdøy allé 9C, 0257 Oslo.

– Ca vous aide ? Une fois les infos prisent, je laisse une ouverture. Ca me ferait plaisir de vous offrir un verre un de ces jours. Je suis encore là pendant un moment….alors si vous voulez vous changer les idées en tenant compagnie à un américain paumé, je serais content.

Je lui griffonne mon numéro de portable sur un bout de l’étui à cigarettes, que je lui remets après.

– Appelez-moi. Vargas : “Mais oui on va t’appeler Gonzales.” Leiv’ : “Bon rendez-moi mon micro là.

Sur ce j’ai pris congé en ayant fait un petit aurevoir à la petite qui m’était tombée dans les bras.



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Ven 19 Avr 2019 - 13:28
La conversation tournait un peu au surréalisme. L'attitude de mon interlocuteur était un peu bizarre, mais je préférais mettre ça sur le fait qu'il était étranger. Même si ça ne voulait rien dire, il avait un accent américain, mais ça pouvait tout aussi bien être du au fait qu'il avait appris l'anglais là-bas. Lorsqu'il s'exclame que c'est une chance que mon mari soit absent, j'ai un moment d'hésitation avant d'éclater de rire. Il est sérieux, là ? Quelle est la probabilité de se faire draguer aussi ouvertement dans un parc ?

- L'important c'est d'y trouver son compte.

Et si moi j'y trouve le mien ? C'est vrai que c'est devenu un peu plus compliqué avec les enfants, et nos horaires de travail décalés... mais je crois que notre nouveau départ à Oslo va nous aider à y voir plus clair et à retrouver une vraie vie de famille. Svein est plus souvent là maintenant, c'est vrai.

- Et bien, ça fait du voyage tout ça ! Nous au moins, on est resté dans le même pays, c'est plus facile de s'adapter. Vous restez longtemps ?

N'empêche que son nom ne sonne ni italien ni américain. Mais bon, par définition, les américains ont tous une origine plus ou moins lointaine géographiquement.

En tout cas, je ne saurais dire si c'était son attitude ou la situation, mais son comportement, quoi qu'un peu bizarre, me faisait bien rire. Et ça ne s'est pas arrangé lorsqu'il a sorti son téléphone et allumé l'écran... j'ai préféré ne pas relever l'excuse risible, et l'aider autant que je le pouvais.

- L'adresse ne me dit rien, mais...

Je zoomais et dézoomais sur la carte autant que je pouvais jusqu'à trouver un endroit que je connaissais, mais qui serait également reconnaissable pour lui, avant de lui indiquer le chemin aussi bien que possible.

La façon qu'il avait de me draguer aussi ouvertement était presque outrageuse, mais je crois que ça me flattait un peu quand-même. En tout cas, il me faisait rire, même si j'avoue que ça me mettait aussi un peu mal à l'aise. J'arrive pas à croire qu'un type que j'avais jamais vu y'a cinq minutes est en train de m'inviter à boire un verre. Je ne sais pas trop pourquoi je prends son numéro, sans doute par politesse. De la même manière, je le salue et le regarde s'éloigner, un sourire ébahi et incrédule sur mon visage.


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