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Blood and stitches [Ørjan]

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Jeu 18 Avr 2019 - 14:16

blood and stitches

Retourne à l’Agence, tu verras tu vas t’amuser en reprenant les contrats, qu’ils disaient.Ouais, bah en attendant je m’emmerdais. Allongé sur le toit d’un bâtiment, cela faisait bien deux heures que j’attendais que le « gros contrat » que m’avait donné J pointe son nez. Un politicien américain. Je lançais un coup d’œil vers ma montre. Trois heures du matin…

Je bus la dernière goutte de mon café du tumbler, que j’avais pris furtivement de la cafetière de Leiv, avant d’émettre un soupir exaspéré. Soudain, je vis de l’ombre dans le petit appartement qu’il avait loué. J’agrippais immédiatement mon arme, mon œil surveillant les moindres faits et gestes de l’homme. Il suffisait juste qu’il passe devant la fenêtre et le tour était joué. C’est ce qu’il fit après une bonne dizaine de minutes. Je n’attendis pas et la seconde suivante, j’avais appuyé sur la détente. La balle fit son trajet jusqu’à se planter entre les deux yeux du politicien.

Il fallait prendre une photo pour confirmer le décès. Je rangeais mon sniper dans mon sac et dix minutes plus tard, j’étais à l’intérieur. Je pris mon téléphone, photographia le corps et envoya mon chef d’œuvre à l’Agence. C’était maintenant au tour des nettoyeurs.

La voix de Leiv me parvint dans l’oreillette, mais j’eus à peine le temps de comprendre la situation, car un poing s’abattit sur mon visage. La puissance du coup me fit reculer contre le mur et j’en évitais un autre. C’était probablement le garde du corps, vu l’accoutrement. J’eus pas plus de temps pour réfléchir aux théories, cependant.

Il était grand et très massif, j’aurais au moins dit un mètre de largeur, mais j’exagérais sûrement. J’évitais tous ses coups, mettant en pratique les cours appris par Ørjan. Je pensais avoir l’avantage pendant un court instant et fonça sur lui pour le plaquer au sol.

J’avais tort.

– Putain… de merde ! criais-je subitement.

Je sentis directement du liquide s’écouler de ma peau, il avait tiré sur mon flanc. La douleur me fit grincer des dents. C’est avec difficulté que je repris le dessus pour ensuite porter le coup final, plantant trois balles de suite dans son front – une seule aurait pu suffire, mais j’étais bien trop énervé. Essoufflé, ma main glissa sur la plaie qui saignait abondamment. Sur ma chemise blanche préférée en plus !

Je sortis de l’appartement en boitant, me cognant sur tous les murs que je voyais. Je remis mon oreillette de ma main tremblotante, car l’engin et demandais à Leiv d’envoyer une voiture. Je me laissais tomber sur le sol, glissant sur un des murs à l’extérieur. Heureusement que j’étais résistant, ma peau absorbait les dégâts. Mais ce n’était pas le cas de mon haut favori…

***

– Je vais massacrer Leiv, maugréais-je alors qu’on m’escortait à l’intérieur. Je vais lui retirer ses tripes… il a pas vérifié tous les recoins et il me prévient en retard, je vais le…
– T’avais qu’à faire gaffe, s’exclama Vargas d’un ton désapprobateur. Leiv est pas un robot que je sache.

Je maugréais un « il agit comme tel, alors » je voyais bien qu’il avait très envie de m’éjecter sur le sol, mais il me tint quand même. Il m’amena dans la salle de soins et m’aida à m’asseoir sur la table où se déroulait des opérations chirurgicales. Vargas me laissa seul tandis que j’essuyais le sang sur mon visage à l’aide d’un mouchoir.


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Jeu 18 Avr 2019 - 15:18
La nuit passait plutôt rapidement. En d'autres termes, on avait du boulot ce soir là à l'hôpital. Depuis que j'étais à Oslo, ma notion de "service calme" avait totalement évolué. En même temps, c'était logique : cet hôpital était bien plus grand que celui de Tromsø dans lequel j'avais toujours travaillé. Et en plus, ce n'était pas fait pour me déplaire ! Je pensais mettre plus de temps à m'adapter, être plus fatigué au début, mais pas du tout. Je me plais bien, finalement, et ce sur plusieurs aspects.

Je me laissais tomber bruyamment dans le canapé de la salle de repos, quand enfin un peu de calme arrivait et qu'une pause bien méritée fut possible. Aussitôt, je sors mon téléphone pour envoyer un petit message à Svein. Quand il n'est pas à la maison, le décalage horaire nous permet souvent de nous appeler au beau milieu de la nuit, mais avant, je check avec un petit message : "En pause... le monde s'arrête de s'écrouler pendant cinq minutes. Je peux négocier 15 si t'es réveillé."

Ouais. Dans mes rêves. Je me facepalm en entendant les hauts-parleurs m'appeler aux services des urgences. Allons bon, je suis en soins intensifs moi ce soir... au moins, je n'aurais pas tout l'hôpital à traverser. Je me relève en soupirant, tapant rapidement un : "cyb, jtm". Normalement, je prends le temps de tout écrire, je ne suis pas fan des abréviations, mais là, j'ai pas vraiment le temps. Mais bon, c'est le boulot, il comprendra... ou fera semblant de m'en vouloir pour jouer un peu.

Anyway. J'arrive aux urgences et un collègue que je ne connais pas encore me demande de le suivre. Il ne me répond pas quand je lui demande de quoi il s'agit, et on arrive dehors devant une ambulance. Je trouve ça bizarre que les ambulanciers ne se chargent pas eux-mêmes de sortir le patient, mais je ne réagis pas, mais alors pas du tout. J'y grimpe et... les portes se referment. What the fuck ? Le véhicule se met en marche.

- Hey ! Qu'est-ce que vous foutez !

Un des types en blouse me demande calmement de m'asseoir, qu'on va voir un patient. C'est tellement bizarre, mais... j'obtempère.

Je saurais pas trop dire combien de temps on roule, mais même si je n'ose plus rien demander, je n'en pense pas moins. Sur la fin, je commence même à divaguer en me demandant si les types en blouse sont vraiment des collègues.

Et en fait... je ne suis pas fou, je fais bien de me poser la question, parce qu'à peine descendu, dans un tunnel en plus, ils laissent leurs attributs de médecin dans le camion et me demandent de les suivre. Ils sont polis, c'est énormément suspicieux, mais... ai-je vraiment le choix ? J'ai l'impression qu'on m'empêche un peu de regarder autour de moi, qu'on me focalise volontairement sur une direction à prendre, pas une autre, et au pas de course.

Tout s'envole quand je rentre enfin dans une pièce qui ressemble plus ou moins à ce que je connais. Au moins, y'a vraiment un patient, il est mal en point et... et merde ! Je m'approche rapidement.

- Josh ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?!

Je pose une main sur son front, il est brûlant. On m'explique qu'il a une balle dans le flanc. Je fronce les sourcils en secouant la tête.

- Où est le médecin ?

Tout ce que je peux faire, c'est les préparations en vue d'une chirurgie, mais moi, je suis juste infirmier. Je commence quand-même à me laver les mains à m'en arracher la peau, à mettre des gants et à demander où se trouvent les instruments. Je me rends compte à cet instant qu'il n'y a plus que... lui et moi.
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Jeu 18 Avr 2019 - 19:45

blood and stitches

Le postérieur posé contre la table de fer, je faisais de mon mieux pour éviter d’éparpiller trop de sang autour de moi. Je décidais de retirer mon haut, la chaleur de mon corps s’élevant encore plus qu’elle ne l’était d’habitude. Combien de temps je devais encore attendre pour recevoir des soins ? Vargas m’avait largué ici sans aucunes informations. Au moment où je voulus me redresser pour en savoir un peu plus, la porte se rouvrit un peu brusquement pour laisser apparaître…

– … Ørjan ? m’exclamais-je, me demandant si j’hallucinais.

Surpris, mais surtout perplexe, je l’observais entrer dans la salle. Je m’apprêtais à lui poser des questions lorsqu’il vint poser sa main contre mon front, me demandant ce qui s’était passé. Un peu dans les vapes, je me secouais un peu la tête pour essayer de reprendre mes esprits. Qu’est-ce qu’il foutait ici ? Qu’est-ce qui se passait ?

– Je sais pas où est le médecin, répondis-je enfin. Mais… qu’est-ce que tu fais ici ? On t’a amené ? Et puis est-ce que tu sais où est-ce que tu es ?

Ça faisait beaucoup de questions. Je le regardais s’activer et se préparer, complètement perdu. Sa présence n’était pas une coïncidence, j’avais l’impression que J savait que je le connaissais. Leiv devait sûrement avoir des réponses, si je l’attrapais…

– Et quant à ce qui s’est passé, je sais pas si je suis autorisé à t’en parler. Juste que j’ai reçu une balle lors d’une… euh… mission.


Je ne savais même pas ce que l’Agence avait pu lui dire, et si ceux qui l’avaient amené ici lui avaient parlé. Je descendais mon regard vers ses gants, il était rapide.

– J’imagine que tu dois nettoyer la plaie avant tout.

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Ven 19 Avr 2019 - 13:55
J'avais pas vraiment le temps de me poser des questions à propos de là où j'étais et du reste. J'étais en présence d'un homme blessé, potentiellement en train de faire une infection, qui avait besoin de soins d'urgence. Le reste m'importait peu. Enfin... excepté que j'avais besoin d'un médecin, je ne vois pas ce que je pouvais faire tout seul, là, comme ça.

- J'en ai pas la moindre idée. Une... ambulance est venue me chercher et je viens d'être littéralement largué ici, on m'a même pas dit ce qu'on attendait de moi.

Je me rappelle que Joshua fait partie des forces spéciales, mais à priori, dans l'armée, ils ont ce qui faut à ce niveau-là, non ? Ils sont même généralement bien plus à la pointe que dans le civil... alors je ne sais pas en quoi il est spécialisé, et je ne poserais pas de question parce que ça ne me regarde pas vraiment, mais... je soupire en réalisant que ce sera probablement qu'entre lui et moi.

- Je m'en fiche de savoir comment ou pourquoi c'est arrivé, même si j'ai aucune idée de ce que je fais là. Ce qui m'intéresse, c'est de savoir où elle est, cette balle, depuis combien de temps, et... et si quelqu'un d'autre va arriver. Je suis pas médecin, encore moins chirurgien.

J'en ai déjà vu, des dégâts par balle, c'est généralement pas beau à voir, et là, ça ne faisait pas exception. Je lui découpais sa chemise parce qu'il n'y avait pas tellement d'autre choix, pour dégager la plaie et tout le reste de son torse. Je lui demandais aussi de rester allongé et le plus calme possible.

- Oui, ça me paraît évident, je suis pas médecin, mais quand-même...

Je secouais légèrement la tête et commençais à nettoyer tout ce sang. Combien il avait perdu ? Quel matos il y avait ici en cas de problème ? Et... juridiquement parlant... je suis protégé, moi, de ce que je m'apprête à accomplir alors que je n'ai pas la formation nécessaire ? Si ça foire, je ne me le pardonnerais jamais, mais ça ne sera que mon problème, tant que je reste dans mes compétences et ce que mon diplôme me permet. Mais là...

- Bon... Je vais te... t'anesthésier un peu. Localement. Dis-moi juste que tes petits copains vont assurer mes arrières en cas de souci, parce que là, je suis plus du tout dans mes aptitudes d'infirmier.

Et il faut vraiment que je me concentre sur ma tâche, alors ça m'aiderait vraiment si j'ai un "feu vert" quelconque qui me garantit qu'ils savent que moi je ne sais pas ce que je fais. Enfin si. Mais je suis pas médecin.
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Ven 19 Avr 2019 - 18:07



Mine de rien, je reconnaissais la méthode de l’Agence. Agir, puis parler. Vargas m’avait jeté ici comme un torchon, et voilà que c’était au tour d’Ørjan d’être largué ici. Ils auraient pu… je sais pas, expliquer, non ? Mais voilà, c’était J. Si au début j’étais surpris, mes traits s’affaissèrent et je soupirais.

– C’est comme ça que ça marche ici. Tout doit être confidentiel, j’imagine qu’ils vont te faire signer un papier après ce bordel.

Ça me surprenait qu’Ørjan arrive à garder son calme. Après tout, ce n’était pas si étonnant que ça. C’était un infirmier ! Il me posa ensuite des questions tout en terminant les dernières préparations. Je relevais ma chemise pour lui montrer la plaie.

– Sur mon flanc, juste ici. Et euh… le temps, je dirais vingt minutes. Il n’y a pas vraiment de médecins ici, ils les appellent lorsqu’il y a une urgence. Il devrait arriver.

Pour ne pas perdre du temps, il commença ensuite à découper mon haut. Maintenant, j’arrivais à mieux visualiser les dégâts. Du sang s’était éparpillé un peu partout sur moi et l’odeur me fit légèrement grimacer. Allongé sagement, j’attendais la suite. Il est vrai que l’Agence aurait pu « kidnapper » un médecin au lieu d’aller chercher Ørjan…

Il allait m’anesthésier localement et je hochais la tête, je lui faisais confiance.

– Ne t’inquiète pas, je pense que-

Je ne terminais pas ma phrase, car quelqu’un venait d’arriver, encore en pyjama, et les cheveux ébouriffés. Je l’avais vu une seule fois à cette antenne, c’était le médecin. Des cernes sous les yeux, elle me fusilla du regard :

– Vous les agents, vous ne pouvez pas faire vos…

Elle se tourna vers Ørjan, se rendant compte de sa présence, et observa ses gants avant de reprendre, plus consciencieuse :

– … affaires plus tôt dans la journée, elle se tut puis ajouta en norvégien : Qui êtes-vous ?

C’était eux qui allaient s’occuper de moi… j’avais presque envie de crier que j’étais là et que je perdais du sang à vive allure.


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Sam 20 Avr 2019 - 9:23
Il y a plusieurs manières de réagir à une situation complexe et inconnue. Et on ne peut jamais prévoir comment soi-même la gérer, tant qu'on ne l'a pas vécue. C'est facile, après coup, de dire "moi j'aurais fait comme ci", ou "il aurait fallu faire comme ça". Dans le quotidien, je suis un peu du genre tout le temps paniqué. J'ai toujours peur d'être en retard, de ne pas partir à l'heure, d'avoir un problème sur le chemin, d'avoir oublié de remplir la gamelle des chats, de me demander si j'ai bien mis la machine en route, si les enfants n'ont pas oublié leurs repas pour l'école, si je pesé à leur mettre un fruit, s'ils vont le manger, si je vais avoir le temps de passer l'aspirateur, si j'ai bien éteint la lumière dans la salle de bain, qu'il faut vraiment que j'aille faire de l'essence alors que la jauge m'indique que je n'en suis qu'à la moitié, etc. Bref, je suis un stressé du quotidien, j'ai toujours peur de ne pas faire assez bien, et sans doute d'être jugé négativement. Me connaissant donc comme ça, il serait naturel de penser que dans un contexte un peu plus grave, je perde mes moyens. Sauf que c'est tout l'inverse.

Le truc, quand on se focalise sur des détails insignifiants à tel point qu'ils prennent des proportions démesurées, c'est que quand la panique, la vraie, pointe le bout de son nez, ces détails, que l'on connait bien, peuvent disparaître d'un coup pour ne laisser entrevoir plus que l'important. Penser à trop de choses, essayer de tout gérer tout à la fois, ça aide à hiérarchiser et catégoriser le moment venu. Comme maintenant. Je paniquerais à propos de mon travail, de comment je vais y retourner et ce que mes collègues se demande où je suis et ce que je vais devoir trouver comme explication plus tard. Là, j'ai un patient, qui se trouve en plus être un élève et... un ami ? à soigner. Il est brûlant, il a perdu beaucoup de sang, et pour l'instant, je suis tout seul. Moi, un putain d'infirmier sans qualification particulière, devant une plaie par balle. Non, c'est vraiment pas le moment de paniquer. Alors je fais ce que je sais faire : first thing first.

Heureusement, je soupire de soulagement (enfin... presque) quand ce qui semblerait être le médecin arrive. Je commence à me demander si c'est une blague, mais même pour un prank de nouvel employé, c'est vraiment trop surréaliste. Elle me jauge du regard, me scrutant de haut en bas, son air de médecin-meilleur-que-toi-petit-infirmier-de-mes-deux sur le visage. Je ne peux que hausser un sourcil quand elle me demande qui je suis. En nynorsk dans le texte, cette fois.

- Son prof de taekwondo.

Je crois que ma tenue, à savoir mon uniforme d'infirmier du Helse Magi, en disait long sur les raisons pour lesquelles on m'avait fait venir ici, mais je préférais jouer la prudence quant au reste. Un médecin encore en pyjama dans une salle d'opération, ça sent pas le truc super officiel à plein nez. Et tant mieux si mes paroles sonnent ultra sarcastiques alors que je ne dis que la stricte vérité. Je sais faire beaucoup de choses dans les situations d'urgence, mais mentir ou inventer des excuses au quart de tour, ça n'a jamais été dans mes cordes.

En tout cas, l'effet est immédiat. Après une demi-seconde de réflexion, elle éclate de rire et me demande si je peux doser et administrer l'anesthésiant le temps qu'elle se prépare. Mouais, normalement le dosage c'est son rayon, mais puisque c'est un médecin en pyjama qui me le demande, et que de toute façon j'étais sur le point de le faire...

Les mains dans le sang. C'est comme ça que je travaille le mieux. Je suppose que quand on me connaît dans la vie de tous les jours, c'est vraiment gênant à imaginer. Et pourtant, là, malgré l'absurdité et la difficulté de la situation, j'étais concentré, rapide si une complication pointait le bout de son nez, et efficace. En quelques minutes à peine, la balle était sortie, l'hémorragie contenue, et la plaie refermée. Dès que le fil fut coupé, la médecin en pyjama s'éloigna de la table en retirant son masque et ses gants.

- Bon, je vous laisse vous occuper du reste, j'ai une nuit à terminer.

Et elle quitte la salle comme elle était venue. Ben voyons ! C'était bien un médecin, en tout cas... certains, ça va, mais c'est vrai que pour la plupart, le personnel infirmier fait un peu office de... femme de ménage ? Je soupire en secouant la tête, et comme personne d'autre le fera, je m'exécute quand même.

Et voilà, l'urgence terminée, je commence à cogiter tout en nettoyant les outils chirurgicaux. Mais je ne suis pas encore prêt à formuler toutes les questions qui se bousculent dans ma tête, alors je m'en tiens aux banalités d'usage.

- Ça va ? Comment tu te sens ?
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Sam 20 Avr 2019 - 15:50



Génial, ils discutaient dans leur langue natale maintenant. Je les observais, perdu face à ce qu’ils pouvaient bien se dire (j’avais compris « taekwondo » dans le tas). Pourquoi elle rigolait ? J’abandonnais l’idée de comprendre le fil de leur conversation et les laissais faire, la tête qui tourne trop pour m’infliger encore plus de réflexion.

L’opération pouvait commencer. Je jetais de temps en temps des coups d’œil rapide vers l’horloge tandis qu’ils s’occupaient de la blessure. Le sang avait cessé de couler et j’avais gagné quelques points de suture. Une autre cicatrice allait orner ma peau, c’était certain. Perdu dans mes pensées, je me mis à réfléchir. Cette histoire de garde du corps me paraissait bien trop étrange, j’allais en parler avec Leiv.

Je ressortis de ma torpeur, ils avaient terminé. Je me redressais avec un peu de difficultés alors que le médecin était parti, laissant Ørjan et moi dans la pièce. La température de mon corps avait diminué, j’étais toujours bouillant mais ça c’était normal. Je regardais Ørjan nettoyer les outils, avant de me demander si ça allait.

– Mieux, merci.

Il n’y avait pas de t-shirt de rechange, ici… j’allais devoir demander à Vargas. Je me tournais à nouveau vers mon prof de taekwondo – et mon sauveur. S’ils avaient décidé de choisir Ørjan, c’est qu’ils devaient le surveiller. J’étais tenté de lever les yeux au ciel, l’Agence n’allait décidément pas me laisser tranquille.

– Je suis désolé pour tout ça. Ils n’auraient pas dû t’emmener ici de cette manière.

Ils auraient pu… je sais pas, lui demander tout simplement ? J’imagine qu’ils n’avaient pas eu le temps et j’espérais que cette expérience ne traumatise pas le norvégien, mais en tant qu’infirmier ça devait être dur de l’être.

– Je t’avoue que je ne sais pas ce qui va se passer pour toi. Je ne compte pas te laisser planter là, bien sûr. Quelqu’un va sûrement arriver d’ici là, je pense.

Je me tus, me mordillant un peu la lèvre.

– Et toi, tu vas bien ?



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Lun 22 Avr 2019 - 11:33
J'essayais de me concentrer sur l'essentiel pour ne pas devenir fou ou partir dans... dans je ne sais pas trop quoi, d'ailleurs. Je crois que je ressentais presque de la colère. Pourtant, ça m'arrive rarement. Mais là... je ne comprenais pas ce que je foutais là, pas vraiment non plus comment j'étais arrivé, et encore moins où j'étais. Mais j'avais encore du boulot, alors... Je nettoyais et rangeais consciencieusement le tout, avant de retirer mes gants, me laver les mains et revenir vers Joshua pour passer ma main sur son front.

- T'es encore chaud... on t'as injecté des antibiotiques de toute façon, pour éviter une infection.

Est-ce que j'ignorais délibérément ses remarques ? Sans doute. Un moyen de défense comme un autre : ignorer pour mieux faire face. Enfin, c'était avant qu'il me demande comment moi j'allais. Difficile à dire. J'hésite un moment, j'essaie de ne pas penser, mais je n'y arrive plus. Je soupire, pose le bac que j'avais dans les mains, et soupire encore en me mordant les lèvres de l'intérieur.

- J'en sais rien, Josh. Je suis censé être au boulot, là ! Et j'ai une famille, bordel, je peux pas me permettre de risquer de perdre mon job parce que je me suis fait la malle sans prévenir personne en plein service !

Et voilà la colère dirigée vers la mauvaise personne. Enfin, je crois. C'est lui le blessé, mais ce n'est pas lui qui m'a fait venir. Et puis en plus, je mens à moitié. Avec ce que gagne Svein, j'aurais pu ne jamais travailler de ma vie. Mais j'aime ce que je fais. À défaut de faire vivre ma famille avec ce que ça rapporte, au moins, ça donne un sens à ma propre vie. J'aide les gens. Je les sauve, parfois. Je touche moins de la moitié que le salaire de mon mari, mais je fais quelque chose d'important. Enfin je crois. C'est à ça que je m'accroche, en tout cas.

Je soupire un peu, essaie de ma calmer. Je passe ma langue sur mes lèvres complètement sèches, lève les yeux au ciel, souffle encore.

- Désolé, je... je suis un peu paumé. J'imagine que dans votre boulot vous vivez un peu dans votre propre monde ou je sais pas, mais... j'aurais pensé que l'armée avait son propre personnel médical à disposition.

Ou qu'elle mobilisait uniquement des volontaires, ou que le cas échéant, elle aurait une méthode de recrutement un peu différente que celle-ci. Enfin je sais pas, je me suis jamais posé la question, j'ai jamais été tenté par ce genre de chose.

En tout cas, il avait raison, quelqu'un arrivait. Habillé comme il était, en costard cravate, ça avait pas l'air d'être un médecin, mais au moins, il était pas en pyjama.
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Lun 22 Avr 2019 - 14:06



Il y avait un silence de mort durant lequel Ørjan s’activait à nettoyer les outils utilisés. Il se retourna vers moi avant de passer une main sur mon front, commentant le fait que j’étais encore chaud. Je préférais ne pas lui dire que j’étais tout le temps comme ça, ça allait sûrement l’inquiéter. Je hochais la tête et évitais de revenir sur ma remarque, s’il l’avait ignorée, c’était pour une bonne raison.

Je fis l’erreur, pour ne pas changer de ces dernières semaines, d’avoir tenté de le rassurer. Car la seconde d’après, il explosa. Je restais interdit, l’écoutant et me sentant terriblement désolé pour lui. Et j’étais fâché, contre J. J’avais l’impression qu’elle voulait me pousser à bout en touchant à mon entourage, comme pour dire « ah tu t’es fait des amis pendant ta désertion ? Eh bah voilà ce que j’en fais ».

– Je suis vraiment désolé, Ørjan. Si j’avais su qu’ils allaient faire ça, je ne les aurais pas laissé faire. Je suis sûr qu’ils se sont occupés de ton absence.

Il y eut un autre blanc. A cause de mon inattention, et celle de Leiv quand même, je l’avais poussé à faire ça. Je n’étais plus habitué à faire des contrats et j’avais peur que J en profite pour dire que je n’étais pas assez bien pour eux. Et en plus, l’ami que je m’étais fait s’énervait contre moi. Il avait raison et lorsqu’il s’excusa, en commentant ensuite les méthodes de l’Agence, je lui répondis :

– C’est assez… compliqué. C’est une antenne parmi tant d’autres et il y a qu’un seul médecin qui travaille à l’extérieur. J’imagine qu’ils ont voulu faire vite en te « contactant ».

Alors que je comptais m’excuser une énième fois, quelqu’un entra. La porte était légèrement ouverte et je n’avais pas entendu Vargas arriver. Ce dernier tenait un papier en main et s’était approché de nous, il jeta un rapide coup d’œil vers mon bandage, puis se tourna vers Ørjan. Il me jeta un t-shirt tout en parlant :

– Tu devrais rejoindre Leiv pour le débriefing. Et ne songe même pas à t’en prendre à lui, je vais te tomber dessus sinon.

Il ajouta à mon sauveur attitré, en anglais :

– Je vais m’occuper de vous, monsieur. Votre hôpital a été mis au courant de votre absence, vous ne risquez rien.

J’étais sûr d’une chose : Vargas aimait écouter aux portes. Je lançais un regard désolé à Ørjan, le remerciant une dernière fois, puis partit. Je me rendis compte que j’aurais dû demander l’aide pour mettre le t-shirt, mais je sus me débrouiller, mon visage se déformant de grimaces dans le processus.

Il était temps de parler à Leiv.


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Lun 22 Avr 2019 - 19:54
Une fois les mots sortis de ma bouche avec une certaine colère, je crois que je me sens mieux. Après tout, lui n'y était pour rien. Il avait juste été blessé, et une balle, c'est pas la manière plus douce qui soit. J'imagine que dans son métier on sait à quoi s'attendre, et peut-être même que ce n'est pas la première fois que ça lui arrive, toujours est-il que ce n'est pas sa faute. Il me demande en quelque sorte pardon, et je soupire de nouveau en secouant la tête.

- C'est moi qui suis désolé... c'est pas de ta faute, c'est juste... il ya plus courtois, comme façon de faire. Mais bon, c'est pas comme si l'armée était connue pour faire les choses en douceur,  hein ? T'y es pour rien, contente toi de te reposer.

Par là, j'entendais déjà qu'il reste allongé même si j'en doutais, mais surtout que je ne comptais pas le voir à l'entraînement avant plusieurs semaines. Combien de temps ils le laisseraient convalescent dans ce milieu, ça j'en sais trop rien... j'ose espérer qu'ils savent prendre soin de leurs hommes. Mais bon, les forces spéciales sont, comme leur nom l'indique, spéciales. Je relève la tête en lâchant même un léger sourire à sa deuxième tentative d'explication.

- Ouais... sans doute.

Mais pourquoi moi ? Je suis loin d'être un adepte des théories du complot ou d'un big brother qui surveillerait tout nos faits et gestes, mais ça ne pouvait quand-même pas être le hasard. Enfin, après tout, j'étais son prof de taekwondo, peut-être est-ce suffisant pour que ses supérieurs aient fait quelques recherches. Parce que s'ils ont vraiment choisi un infirmier au hasard qui bossait ce jour là dans un service pas trop intense... ouais, je suis pas complotiste, mais de là à être naïf...

Un homme entra et s'adressa d'abord à Josh, dans une langue que je ne connaissais absolument pas, mais que j'ai bêtement supposé être de l'italien. Après tout, il vient de Milan. Son collègue n'était visiblement pas norvégien non plus, puisqu'il s'adressa à moi en anglais. Poli et courtois, ça change de la médecin que je viens de me taper durant toute l'opération. En soupirant, je salue mon élève qui repart. Sérieusement ? Ils peuvent le laisser se reposer allongé une heure ou deux au moins, non ? Sa blessure risque de se rouvrir, si rapidement après les points ! Anyway... je porte mon regard sur l'homme qui me tend un papier, m'expliquant que je dois signer un accord de confidentialité ou je-ne-sais-quoi. Je hausse simplement les épaules, et n'hésite pas une seconde, posant le papier sur la table d'opération que Josh vient de quitter et attrapant mon stylo que j'ai toujours dans la poche quand je travaille. Je lis quand-même avant de signer, mais franchement...

- Avec le secret médical, qu'est-ce que vous voulez que je raconte ? De toute façon je sais toujours pas où je suis, alors... ici ou à l'hôpital, qu'est-ce que ça change ? Je fais mon boulot.

Le type me répond qu'il me comprend, qu'il est désolé qu'on ait pas pu me prévenir mieux que ça, et qu'il va me ramener au Helse Magi. J'espère en tout cas qu'il dit vrai et que je n'aurais pas de problème...

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