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Fondation d'une nouvelle vie [PV Ørjan]

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Mar 23 Avr 2019 - 22:32
Fondation d'une nouvelle vie

Plus que quelques heures encore avant d’atterrir. Il me tarde de retrouver les enfants et my love.

Je crois qu’on est passé près du point de non-retour avec Ørjan. Trop d’absences, trop de fatigues. Une routine : boulot, dodo et famille, dans laquelle notre couple n’arrivait plus à trouver de place. J’en suis fautif, je le reconnais mais avant de l’admettre, il a fallu que notre petite Svanhild se mette un jour à sangloter, en nous demandant, si nous allions divorcer… De mémoire, je crois n’avoir jamais pris une claque aussi forte, j’en suis tombé sur les fesses, certes au sens figuré mais cette question résumait à elle seule, le bilan de notre couple à ce moment-là. Même si nous évitions de nous prendre la tête devant les enfants, je me rends avec le recul qu’ils sont loin d’être aveugles sur les tensions que nous traversions avec leur père.

Dieu sait pourtant que j’ai fait mon maximum pour les préserver de mes humeurs contrairement à Ørjan, qui a essuyé tous les plâtres. Même notre vie sexuelle, pourtant active, était reléguée à nos meilleurs souvenirs. Un minimum syndical que j’honorais quand je n’étais pas trop lessivé par mes vols…et encore, quand il ne m’envoyait pas bouler parce qu’il en avait marre également de son côté.

Alors oui, il fallait qu’on prenne une mesure d’urgence pour sauver notre famille et notre couple. Le déménagement à Oslo a été un véritable coup de pied donné dans la fourmilière. Pour les enfants cela n’a pas été facile de quitter leurs camarades et un environnement qu’ils ont toujours connus. Heureusement, qu’ils ont été habitués à voyager dès qu’ils ont eu l’âge de prendre l’avion, j’avoue que la pilule a peut-être plus facile à accepter. Nous avons présenté cela comme une grande et nouvelle aventure dont trois petits Jakobsen en seraient les héros. Vous pensiez bien qu’avec des tempéraments que les leurs, le déménagement se transforma en chasse au trésor. Nous avions mis à contribution nos trois petits explorateurs pour choisir notre nouveau royaume. Notre future maison. Je crois que nous avons eu tous les cinq le coup de foudre pour celle qui nous accueille actuellement. Je me souviens n’avoir pas pu résister à l’envie de prendre Ørjan dans mes bras pour passer le seuil de la porte. Tout comme, je n’ai pas su attendre pour l’embrasser, retrouvant cette passion que je n’arrivais plus à lui donner. Evidemment les trois explorateurs nous avaient gentiment taquiné avant de se préoccuper en premier de la grande et belle cuisine puis de leurs chambres.

Oui un beau souvenir ce premier jour dans notre nouvelle maison. Depuis les choses s’améliorent peu à peu avec Ørjan.

J’arrive en fin d’après-midi, les enfants seront rentrés de l’école et je pourrais en profiter bien plus longtemps que si j’avais encore à prendre une correspondance pour Tromsø. Tout ça, c’est terminé et j’en suis vraiment content.

C’est en uniforme que je rentre les mains occupées par mon sac de voyage et plusieurs paquets. Quatre paquets.

– Bonjour les trolls… Je me fais prendre en tenaille par leurs petits bras avant de pouvoir les embrasser chacun à leur tour. Je vois que ton plâtre se transforme de plus en plus en bande dessinée Kai.

- C’est moi qui aie fait le chat et Enok, lui il a dessiné ton avion. -, M’explique Svanhild.

– C’est bien nous avons de véritables artistes….est-ce que vous avez été sages avec papa ? C’est un oui de masse que j’obtiens. Je tourne les yeux vers Ørjan …et toi, Monsieur mon mari, est-ce que tu as été sage aussi ?

Je remets aux trolls leurs paquets venant directement de New-York avant d’aller embrasser leur père.

– Bonjour My Love…. Je l’étreins dans mes bras. …j’espère que mes derniers messages ont eu raison de ta sagesse. Je viens trouver ses lèvres pour un baiser pas vraiment chaste mais retenu pour éviter des : “Beuuuurk les papas”, de la part des trolls. Je finis par me détacher de ses lèvres pour lui remettre son paquet. J’ai pensé à toi…heu non, évite peut-être de l’ouvrir devant nos enfants.

J’abandonne ma veste sur un dossier de chaise puis desserre ma cravate pour ensuite déboutonner mon col.

– Alors comment se sont passés ces quelques jours sans moi ?

Pendant que les enfants se ruent sur moi pour me faire le récit de ce qu’ils ont fait à l’école, je lance de temps en temps des regards complices à Ørjan.

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Mer 24 Avr 2019 - 18:02
Beaucoup de choses avaient changées depuis qu'on était à Oslo. Déjà, fini d'héberger ma mère ou d'emmener les enfants chez nos parents quand je travaille en l'absence de Svein. Il faut se débrouiller pour trouver une babysitter qui reste toute la nuit, et surtout la payer, et c'est pas simple. J'aimerais bien qu'on prenne une fille au pair, ça serait vraiment mieux, et surtout beaucoup moins cher, d'avoir quelqu'un toujours à la maison. Et puis une présence féminine qui ne soit pas sa grand-mère ou sa tante serait pas plus mal pour Svanhild. Mais Svein n'a pas l'air très emballé et ne m'aide pas trop dans mes recherches, alors... j'abandonne pas vraiment, mais j'ai toujours besoin de me sentir épaulé pour faire quelque chose, et là, il ne le fait pas. Et si j'en trouve une tout seul, ça risque de pas correspondre, et si on se retrouve coincés plusieurs mois avec une grande peste, ça va devenir compliqué à gérer.

Enfin bref. Contre toute attente, je me sentais vraiment mieux en ville. Je ne crois pas que ce soit le cadre ou la mentalité un peu différente, parce que ça j'ai un peu de mal à m'y faire. Svein dit que c'est parce que je n'ai plus ma famille sur le dos H24 et c'est pas que j'ai envie de lui donner tort mais... c'est vrai que je pensais qu'elle me manquerait plus que ça. Au final, c'est juste compliqué quand il faut faire garder les enfants.

Comme pour ce soir. Svein rentrait de New-York, je ne travaillais pas et on avait convenu dans la nuit par sms que ce soir... il me sortait ! Ça faisait tellement longtemps qu'on n'avait pas passé de soirée comme ça en amoureux rien que tous les deux... j'avais tellement hâte, même si j'avais un peu l'impression aussi de voler leur Daddy à nos enfants. Mais j'espère que ça leur fera du bien, à eux aussi, de nous voir de nouveau "comme avant". Enfin, beaucoup de choses ont changé... mais il fait des efforts, et moi aussi. J'avais vraiment besoin de cette sortie à deux. Que mon mari me regarde à nouveau comme l'homme qu'il aime, et pas juste comme un morceau de viande à sa disposition pour satisfaire ses besoins. Bon, je nierais pas que j'en avais aussi, des besoins... mais il manquait cruellement de quelque chose... c'était devenu une routine, un automatisme. Ce que j'ai pu déversé de larmes les quelques mois avant le déménagement... Quand la petite nous a demandé un jour si on allait divorcer... j'ai bien cru qu'elle pourrait avoir raison. C'est une grosse claque dans la figure qu'on a pris ce jour là avec Svein, mais ça nous a permis de réagir. De réaliser que ce n'était pas fini, qu'on avait encore quelque chose à construire, qu'on n'était pas encore prêt à refermer nos Family Books dans lesquels on a amassé tant de souvenirs.

Quand la porte s'ouvre, mon cœur se met à battre comme celui d'un adolescent en face de son premier amour. Ce qui est un peu idiot de dire ça parce que... j'étais un jeune adulte quand on s'est connu, et... il avait nettement plus d'expérience que moi. Faut dire qu'avec un physique avantageux comme le sien et une telle assurance... j'ai encore du mal à croire que plus de quinze ans après, c'est dans notre maison, à nous, qu'il rentre du travail pour prendre nos enfants dans les bras. Je reste un peu en retrait, souriant pendant que les petits racontent fièrement leurs aventures. Quand Svein commence à manquer d'air, il leur distribue des cadeaux pour les occuper, et en profiter pour venir m'embrasser. Je souris et j'approche aussi mes lèvres des siennes, mais je prends un regard très légèrement désapprobateur.

- Tu les gâtes trop...

Il me prend dans ses bras en me faisant des sous-entendus qui me font presque oublier le reste, avant de me donner mon petit cadeau à mon tour, précisant qu'il faudrait attendre... Je hausse un sourcil l'air intéressé avant de poser le paquet sur le bar qui sépare la cuisine de la pièce principale, pendant que Svein se met plus à l'aise.

- Oh, un enfer comme toujours. J'ai voulu faire une sauce avec des tomates à la française pour changer un peu du ketchup, les enfants ont râlé comme pas possible. Pourquoi y'a que toi qui arrive à leur faire manger des légumes ?

Bon, d'accord, j'ai jamais trop essayé d'apprendre à cuisiner non plus. C'est visiblement hors de ma portée, alors... quand leur père n'est pas là, c'est pâtes au dîner, et sandwiches pour le midi à l'école. Parfois, on commande des pizzas, mais c'est pas très sain de le faire trop souvent et puis... même ça, Svein les fait mieux que n'importe quelle autre livrée ou achetée en supermarché. Et puis comme ça, il a l'impression d'être indispensable et... c'est un défaut que je trouvais charmant au début, qui m'insupportait ces derniers mois, et qui de nouveau... fait battre mon cœur de collégien transi.

À mes mots, Enok se précipitait sur son père pour le prendre dans ses bras, et le supplier de lui faire des lasagnes pour ce soir, ajoutant qu'on avait bien fait les courses "tout comme il faut". Oui, les enfants se rappellent encore de cette fois en février, où j'avais fait les achats juste avant que Svein ne rentre pour éviter qu'il râle d'avoir à les faire alors qu'il a déjà "6000 km dans les pattes" et que j'avais pas pris le bon type de crème pour je ne sais plus quel plat qu'il avait décidé de nous préparer. Il m'avait fait une réflexion fort déplaisante, et pour éviter de s'engueuler devant eux, j'étais parti les larmes aux yeux dans notre chambre, où je m'étais enfermé tout le reste de la soirée. Le regard que j'échangeais là tout de suite avec Svein en disait long sur la culpabilité qu'on ressentait tous les deux à ce propos. J'ai souris aux enfants avec un air bienveillant.

- Demain, les loulous. Vous savez bien, ce soir c'est Astrid qui vous garde.

Petite déception dans l'assemblée, mais le regard complice et amoureux qu'on s'échange doit tout de même bien les rassurer. Je me rapproche d'ailleurs de Svein pour le prendre par la hanche et poser ma tête sur son épaule en regardant les enfants s'émerveiller de leurs nouveaux gadgets.

- Et toi, c'était comment New-York sans nous ?

Certainement plus calme qu'avec. On y avait passé quelques jours il y a un an ou deux, avec les enfants, avant de partir visiter les grands lacs. Un avantage non-négligeable de son métier : rattraper le temps qu'il passe sans nous avec de belles vacances toujours dépaysantes. Et puis, New-York... même si je suis pas un grand fan des États-Unis, c'est le premier endroit non-européen où Svein m'a emmené... ça remonte à loin, tout ça. Enfin, je suis pas bien-sûr qu'avec son boulot et l'enchaînement de ses vols, il ait bien le temps de faire du tourisme. Quoi que, il en a visiblement suffisamment pour faire des emplettes ! Je me demande bien ce qu'il m'a acheté, d'ailleurs... Je me redresse soudain.

- Dis, tu m'emmène où au fait ? C'est du style... faut bien s'habiller, ou... je peux sortir comme ça ?

J'avais quand-même l'intention de prendre une douche et de me changer avant de partir, juste histoire que notre retour à la maison soit disons... agréable, mais me changer en chemise ou en jean, là était toute la question. Et avec lui, je pouvais autant m'attendre au kebab du coin qu'au grand resto mondain du moment.
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Jeu 25 Avr 2019 - 23:36
Fondation d'une nouvelle vie

Depuis ce déménagement je n’ai jamais autant aimé rentrer à la maison. Oh que oui c’était bon de les prendre tous les trois dans mes bras… de le serrer, lui, contre moi.

J’ai décidé qu’il ne fallait plus regarder derrière. A présent notre vie se réécrivait ici, à Oslo et c’était la meilleure des décisions à prendre avant que notre couple ne parvienne plus à se relever. Trop de mauvaises langues auraient été ravies que nous divorcions. Je pense surtout à Père, qui a vu en Ørjan, la fin de ses espérances pour consolider le coven par un mariage arrangé entre familles. Que je sois homo, à vrai dire je crois que ça ne lui posait pas plus de problèmes que cela, du moment que j’épousais cette fille et lui faisais un ou deux gosses un jour, ma foi je pouvais bien vivre mon homosexualité en dehors du lit conjugal. Seulement, ce n’était pas du tout ma conception des choses. La première étant que je ne voulais ni reprendre l’entreprise familiale, ni la direction du coven pour faire de ma vie ce que j’aurais choisi d’en faire. La dernière et la plus importante de toutes, c’est qu’il n’était pas question, que je vive mon amour pour Ørjan, dans l’ombre. Je voulais l’épouser pour légitimer notre couple aux yeux de tous. Père ou sa chère sœur.  Je n’ai qu’un regret, c’est que Mère ne m’a jamais vraiment soutenu directement face à Père, même si elle ne m’a jamais découragé dans le choix de mes décisions. Aujourd’hui, je peux dire que mes relations se sont légèrement améliorées depuis que nous avons nos enfants… depuis qu’ils savent que la magie coule dans les veines de Svanhild. Toutefois, je ne permettrai pas à Père d’avoir quelques projets pour elle.

Les enfants avaient eu leurs cadeaux, pendant que j’essuyais les reproches d’Ørjan, parce que je les gâtais trop souvent. Un sourire avait accueilli sa remarque avant que je le serre contre moi.

– Mea culpa my Love. Je m’esclaffe d’un rire. … j’achète leur affection tout comme j’achète la tienne en te rapportant également un petit quelque chose.

Je frotte le bout de mon nez contre sa joue avant que mes lèvres ne gagnent à nouveau les siennes, laissant trainer sans équivoque une de mes mains sur ses fesses. Je l’ai prévenu, d’attendre, pour ouvrir son paquet après quelques sous-entendus. Pas mécontent de quitter ma veste et de dénouer ma cravate, je leur ai demandé comment c’était déroulés ces quelques jours en mon absence. Il y a un récit dont je ne me lasserai jamais, c’est celui des aventures culinaires d’Ørjan. Je ne sais pas pourquoi la cuisine ne l’aime pas. Ça a toujours été. Autrefois un sujet de tension quand nous étions au plus mal, je crois que j’en pleurais de rire quand les enfants me racontent les expériences de leur père.

– Donc si un jour le centre antipoison m’appelle d’urgence, il faudra que je leur déclare que ce n’est pas un acte criminel envers nos enfants mais que je leur explique que mon époux est en conflit permanent avec la cuisine.

Mhm je me souviens du jour où tout fier de lui, il avait voulu me faire la surprise d’un dîner aux chandelles. Nous étions jeunes mariés à l’époque. Je ne me rappelle plus s’il y avait une occasion particulière ou pas mais Ørjan y avait passé du temps. A la première bouchée, je n’ai pas eu le cœur de lui dire que c’était …pas bon du tout. Je mastiquais longtemps, très longtemps avalant avec difficulté à grands renforts de vin. Quant à Ørjan, lui aussi c’était rendu compte que ce n’était pas bon et me le disait. De mon côté, pour ne pas le blesser, je m’efforçais de faire non de la tête tout en continuant à mastiquer… jusqu’à ne plus pouvoir avaler et devoir recracher ce que j’avais dans la bouche dans mon assiette, suivi de quelques secondes par lui aussi. Ce repas avait été mémorable par notre fou-rire plutôt que par les talents culinaires d’Ørjan.  

– Secret de Master Monsieur Jakobsen. Evidemment je m’amusais du petit clin d’œil dans ces quelques mots, que je lui lançais. Tu es doué dans d’autres domaines, Ørjan. Dois-je te rappeler qui m’a mis au tapis au Taekwondo ? Je tairais les autres domaines pour les petites oreilles chastes qui trainent.

D’ailleurs en parlant de petits innocents, Enok se jette sur moi pour me réclamer son plat favori pour ce soir. Des lasagnes. J’allais demander à Ørjan s’il avait oublié que nous sortions ce soir quand il devança ma question pour rappeler aux enfants qu’ils auront une Babysitter pour ce soir. Un soupir général s’éleva.

– Demain c’est promis, les enfants. Ce soir, c’est la soirée des papas.

- Vous allez vous cacher pour faire des bisous ? -, Lance Kai suspicieux.

– Parce que tu trouves qu’on se cache ?

- …je sais pas Daddy. Il se gratte la tempe puis hausse les épaules et passe à autre chose.

J’étais revenu près d’Ørjan, haussant les épaules moi aussi comme notre fils.

- …et toi tu en penses quoi ? On se cache …. ? J’avais repris son corps contre le mien pour picorer ses lèvres de plusieurs petits baisers. Oublie New-York, my love, j’ai envie de penser à autre chose. Je te raconterai plus tard. Là, tout de suite, j’ai envie que tu découvres ton cadeau. Lui avais-je souffler à l’oreille.

Je n’avais encore rien détaillé sur notre soirée. Tout avait été orchestré depuis New-York. J’avais réservé à L’Argent un restaurant gastronomique d’Oslo alors quand il m’interrogea comment il devait s’habiller, j’avais envie de rire et de le faire un peu mariner.

Les enfants étaient occupés avec leurs cadeaux.

– Viens on va choisir ce qu’il faut que tu portes… C’était surtout le prétexte idéal pour qu’il ouvre enfin son cadeau

J’étais plutôt content de mon choix mais surtout très impatient de voir sa réaction quand il comprendra quelles sont mes intentions. Une douche ne me fera pas de mal mais si nous la prenons ensemble, je crains fort que nous soyons en retard pour le restaurant…
Allongé sur notre lit, je le regarde en souriant.

– C’est chemise et cravate obligatoires, my Love. Je jette un œil à ma montre. Elle arrive bientôt cette petite Astride ? Dans une heure, une heure et demie grand max, nous devons être au restaurant… Je mords ma lèvre inférieure. …donc douche rapide… ah tiens, j’exige des explications sur l’un de tes sms quand tu dis avoir pensé très fort à moi…


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Sam 27 Avr 2019 - 13:11
Avant de rencontrer Svein, je m'étais toujours imaginé une vie calme et rangée. Avoir mon petit appart, travailler, rencontrer l'homme idéal et essayer d'adopter des enfants. Mais avec Svein, tout est devenu différent. Tout est devenu... plus grand. Nos métiers respectifs ne présageaient pas forcément de vie de famille. Lui trop absent, moi de nuit... j'aurais changé mes horaires sans me poser de question, mais mon mari sait que j'aime travailler la nuit, qu'il y a même certains avantages, et il m'a poussé à ne rien changer, à trouver d'autres solutions. C'est vrai qu'il peut sembler parfois un peu autoritaire, qu'on peut donner l'impression que c'est lui qui décide de tout. Mais je n'ai jamais rien fait contre ma volonté, bien au contraire. Tout ce qu'il m'a "obligé" à faire, c'est plus ou moins tenir mes positions, m'affirmer. Me donner confiance même quand moi-même je n'en ai plus. Il est la première personne de mon entourage à avoir cru en moi. Il ne décide jamais rien à lui tout seul. On est tous les deux des têtes de mules, c'est juste que j'ai besoin de plus d'encouragement que lui quand il s'agit de prendre une décision importante. Comme passer au service de jour. Ce qu'il ne m'aurait pas empêché de faire, si c'était ce que je voulais vraiment. Ma mère me rabâchait que c'était ce qu'il fallait que je fasse, que c'était mieux pour nos enfants, notre famille... Svein arguait le contraire, qu'il fallait que je continue de travailler comme j'aime le faire, que je pourrais le regretter sinon, et que même de jour, mes horaires resteraient ceux d'un personnel soignant, c'est-à-dire sans compter, et de service weekends et jours fériés de toute façon. Alors oui, c'était son idée et c'est la sienne que j'ai suivi. Mais il était le seul qui me soutenait vraiment.

Il en est de même pour ce déménagement. Rien que la maison... en plein centre ville ! Moi qui ait toujours été entouré de nature, c'était presque une ignominie pour mes parents. Ma sœur est encore persuadée que c'est Svein qui voulait celle-là et pas une autre. Mais non, c'était un réel coup de cœur familial. Plus que mon mari, nos enfants l'avaient adorée lors de la visite. Chacun leur chambre, une salle de jeux, de la luminosité à n'en plus finir (quand on débarque de Tromsø en hiver, c'en est presque aveuglant), de l'espace... et pour nous, pour nous retrouver, pour sauver notre couple, une suite parentale, rien que ça. Fini la chambre à côté des enfants et la peur de faire trop de bruit lors de nos ébats, ou même de nos disputes. Non, là c'est le luxe à la Jakobsen. La chambre, la salle de bain juste pour nous, et même un dressing. Même plus besoin de se contenter de la seule chambre comme pièce où nous amuser par peur que les enfants débarquent... Alors, c'est vrai, le jardin est petit et pour un bout de nature il faut prendre le vélo ou la voiture. Mais qu'importe, cette maison nous ressemble, c'est à croire qu'elle nous attendait là depuis toujours.

Et c'est surtout dans cette maison que je suis de nouveaux heureux, et non anxieux, de voir mon mari rentrer. Je n'ai plus peur qu'une dispute éclate, je n'ai plus peur qu'il se moque de ce que j'ai cuisiné en son absence, je n'ai plus peur qu'il me fasse une réflexion sur la façon dont j'ai géré, ou non, n'importe quel petit détail sur lequel il se serait attardé pour évacuer quelconque frustration. D'ailleurs, il ne se fâche même pas quand je lui fait encore remarquer qu'il n'a pas besoin de ramener des cadeaux à chacun de ses voyages. Non, il me fait des sous-entendus à peine dissimulés, me prend dans ses bras... est-ce que je suis trop faible, pour le laisser faire à ce point ?

Tout en se moquant gentiment de mes immenses aptitudes de cuisiner, il note que j'en ai d'autres, des qualités, et ça fait toujours plaisir à entendre. Comment Anja peut encore prétendre que Svein se comporte comme une ordure avec moi ? Elle ne met jamais en avant mes capacités, elle, quand elle me rappelle à quel point j'ai toujours été incompétent quand il s'agit de prendre une décision ou simplement rajouter du sel pour relever un plat.

Je regarde la scène avec tendresse, quand Kai se met à faire des suppositions sur nos intentions. C'est certain qu'on ne s'est jamais caché devant les enfants quand il s'agit d'exposer notre amour l'un pour l'autre. Dans les limites de la décence, bien évidemment. Mais c'est bien plus sain, pour eux, de nous voir nous aimer. J'ai d'ailleurs la confirmation avec Svanhild.

- Moi je préfère quand vous vous faisez des bisous que quand vous vous fâchez.

Et Enok qui en remet une couche en haussant les épaules au moment où Svein me prend la main pour m'emmener vers notre chambre.

- De toute façon on sait bien ce que vous allez faire, hein. C'est toujours pareil quand Daddy rentre, vous vous enfermez dans votre chambre pendant des heures !

J'éclate de rire, un peu gêné, mais surtout amusé. Des heures ? Ouais, la notion de temps chez les enfants n'est pas forcément la meilleur... même s'il n'a pas tort, on se dépêche quand ils ne sont pas couchés ! Quoi qu'il en soit, on les laisse avec leurs nouveaux jouets.

Svein s'allonge sur le lit en me disant qu'il faudra bien m'habiller. Je souris, ça fait longtemps qu'on n'a pas mis le paquet pour une soirée à deux. Un grand restaurant, donc. Avant de le rencontrer, je n'avais jamais mis les pieds dans ce genre d'endroit. Je retire mon pull et mon t-shirt avant de regarder ma montre à mon tour et de venir sur lui pour l'embrasser.

- D'ici une demi-heure... Tu exiges...? Je peux rien te refuser si tu exiges... mais tu préfères une explication, ou une démonstration ?

Je continue de l'embrasser en déboutonnant sa chemise. Une demi-heure, ça nous laisse le temps pour un quickie pas si quick. La douche tout seul, ça passe en cinq minutes.
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Mar 30 Avr 2019 - 23:34
Fondation d'une nouvelle vie

Après moultes négociations pour demain avec les enfants, comme celle d’une promesse de lasagne, celle de finir la construction d’une maquette lego Star War ou encore celle de peindre un arc en ciel sur leur cabane de jardin, j’avais pu enfin accaparer pour moi, et uniquement pour moi, leur père. Oslo sera la ville de notre renaissance. J’en avais conscience tout comme Ørjan. Tous nos petits riens d’avant – souvent transformés en grosses engueulades – prenaient ici une autre saveur dont j’en avais oublié les parfums : complicité, partage, attendrissement…la liste est malheureusement longue pour décrire tout ce que j’avais laissé filer concernant Ørjan. Peu à peu, je retrouve mes marques et l’envie de jouer comme avant. Sexto, skype en tête à tête quand les enfants sont couchés, tout ça je ne le faisais plus. Trop fatigué ou trop fâché, parfois aussi.

Quand nos trois trolls y allèrent chacun de leur côté avec leur commentaire au moment où j’entrepris d’entrainer Ørjan vers notre suite parentale, j’ai ri autant que lui. Rien ne leur échappait même s’ils exagéraient un peu sur la durée de notre isolement. Quoique… une fois qu’ils sont couchés, c’est plutôt sans modération que je consomme.

Cette suite est la plus belle pièce selon moi. Si vous interrogez les enfants, je crois qu’ils choisiraient la cuisine ouverte sur le séjour commun parce que ce sont de véritables petits ogres mais c’est surtout la pièce où nous sommes tous réunis le plus souvent. Je me demande quelle pièce serait la favorite de Paawan. Ah oui, il faut que je vous raconte cette petite anecdote à propos de son surnom. Une malencontreuse erreur de frappe, qui, à présent, me suit pour notre plus grand plaisir. Paawan – en lieu de Padawan – c’est …mhm…comment dire notre code pour se replier dans notre chambre. Pour l’instant, nous osons croire que nos enfants n’ont pas encore compris notre stratagème. Mais il est fort possible que nous nous bercions d’illusions aussi.

L’excuse pour la suite parentale était toute trouvée mais nous grilla en beauté. Qu’est-ce que je l’aimais cette suite. Malgré son éloignement des chambres des enfants, ça ne m’a pas empêché de continuer à l’insonoriser par un sort, à l’insu d’Ørjan. Auparavant la question ne se posait pas, c’était une obligation car nos chambres étaient voisines les unes des autres.

Je me suis laissé tomber lourdement sur notre graaaaand lit, impatient de voir la réaction de mon mari découvrant son cadeau. Sans qu’il s’en rende compte, d’un simple geste de la main, je nous ai enfermés dans une sphère de silence.

Au fil de l’eau, je dévoilais à Ørjan ce qui l’attendait sans vraiment lui indiquer le nom du restaurant. Toutefois c’était tenue correcte exigée. Normal pour un restaurant gastronomique. J’aime l’excellence mais j’aime tout autant la simplicité d’un gratin de pâtes au four.

En parlant d’exigences, j’en avais une justement que je n’attends pas pour lui en faire part, en précisant innoncemment que nous n’avons pas beaucoup de temps… oui je sais je joue très bien les innocents. La Baby-sitter allait se pointer dans une demi-heure donc …

- …oui j’exige Paawan. C’est le regard gourmand que je l’observe se défaire de son pull détendu, de son tee-shirt. ….c’est tout ce que tu enlèves ?! Lui reprochais-je gentiment moqueur alors qu’il commençait à déboutonner ma chemise en me volant des baisers, à califourchon sur moi. Je veux la démonstration de tes pensées my love. Soufflais-je à son oreille, profitant qu’il m’embrasse pour prendre son visage en coupe.

Mes mains n’attendirent pas pour agripper ses hanches et remonter sur ses flancs. Tout comme mon bassin n’attend pas pour chercher le contact de son entrejambe. Je joue ainsi quelques minutes avec lui, possédant sa bouche quand j’en ai l’occasion puis n’y tenant plus, j’inverse nos places. Plaquant à son tour Ørjan sur le lit.

- …comme tu ne fais qu’à moitié les choses…je vais devoir t’aider…

Pendant que mes doigts s’activent pour le libérer de son jean, je ne me prive pas de le lécher ou de le couvrir de mes lèvres affamées. Comme j’obtiens toujours ce que je veux, son jean n’est plus qu’un souvenir relégué aux objets perdus sur le parquet de la chambre. Ma langue traduit mon impatience d’en libérer davantage quand j’aventure ma paume sur la naissance de son érection, toujours enfermée. Je me redresse après l’avoir parcouru avec avidité, lui offre un sourire salace tout en agrippant l’élastique du dernier rempart de tissu, qui me privait de son sexe.  J’en mords ma lèvre inférieure quand ma récompense se dresse magnifique. Mon regard passe d’Ørjan à son sexe et inversement avant d’en jouir comme j’aime le faire. Tout en poussant une de ses cuisses vers le haut pour l’écarter, je me penche pour commencer par ses bourses, que le plat de ma langue vient lécher et caresser. Une main posée sur son ventre, l’autre prend le relais de ma bouche, qui remonte le long de sa hampe. Joueur, j’aime affoler ses sens en agaçant son gland du plat ou de la pointe de ma langue avant de l’avaler totalement. Je ramène la main sur son ventre pour lui faire ouvrir son autre jambe. Ma bouche ne le ménage pas, réclame sa soumission indécente. Je ne m’étais pas caché en lui textotant mon envie de le sucer quand je rentrerai alors je l’avale avec voracité et passion jusqu’à l’entendre gémir ou voir son ventre se creuser. De mon côté je bandais comme un fou sans avoir pris le temps de me mettre à l’aise.

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Mer 1 Mai 2019 - 16:04
Svein a toujours été... Svein. Il a toujours fait ce qu'il a voulu faire, obtenu ce qu'il a voulu obtenir, devenir ce qu'il a voulu devenir... ça en fait un homme avec beaucoup de charisme et d'assurance, parfois trop, mais c'est ce qui fait de lui le pilier central, le mur porteur de notre famille. Il encaisse tout, et s'il décide d'arranger un problème, le problème est arrangé. On entend parfois dire que l'amour ne dure que trois ans. C'est des conneries. Svein a décidé de m'épouser pour le meilleur et pour le pire, mais surtout pour la vie. Et il a surtout décidé de ne pas rester marié à un homme qu'il n'aimerait plus. Alors quand on a pris conscience du tunnel sombre dans lequel on s'engouffrait, Svein a décidé d'en sortir plutôt que de se trouver dans une voie sans issue. Alors on en est là. Reconstruire notre vie de couple. Retrouver notre complicité d'avant. Revivre les sensations de nos premières fois.

Dix-huit ans se sont écoulés depuis notre première rencontre. Bien-sûr, moi, je savais qui était Svein Jakobsen. Il était quelqu'un. Un étudiant plus âgé, qui participait à quasiment toutes les activités de l'université, et qui en plus, avait l'audace de le faire bien. Je me demande encore pourquoi moi. Je me rappelle même que mon meilleur ami de l'époque, un des seuls qui connaissait mon attirance pour les hommes et donc la vraie nature de ma relation avec Svein, m'avait mis en garde. "C'est un queutard, il va te jeter comme un mouchoir après une branlette, quand il aura eu ce qu'il veut". Quelque part, il avait pas tort. Même si rares étaient ceux qui connaissaient l'orientation sexuelle de Svein, moins rares étaient les mecs du même bord à ne pas avoir couché avec lui. Mais à les écouter parler, on ne connaissait vraiment pas la même personne. Celui qui est devenu mon mari n'a jamais semblé être attentionné avec les autres, comme il l'était avec moi. Et puis, surtout, il ne les a jamais envoyé en l'air, dans un avion piloté par lui-même, avant de s'envoyer en l'air sans quitter le sol avec eux.

Bien-sûr, j'avais eu quelques expériences, avant lui. J'étais toujours vierge, parce que je n'avais pas collectionné les petits amis, loin de là. Comme tout le monde, j'avais eu mon premier crush vers le collège, évidemment un hétéro qui n'en a jamais rien su. Mon premier baiser au lycée, mais le type a fini par flipper que ça se sache, et je suis resté seul avec moi-même. C'était plus ouvert à la fac, mais c'était surtout plus... physique. Ce à quoi je n'étais pas prêt, alors je n'intéressais plus grand monde dés lors qu'ils comprenaient que je ne coucherais pas au bout de trois jours, pas plus que trois semaines. Sans doute au-delà, mais aucun n'était patient à ce point, surtout qu'apparemment le reste, à savoir ma personnalité et tout ça, ne les séduisait pas. J'étais juste le petit gars sympa qui parlait peu et n'osait pas s'affirmer. Une proie qu'ils pensaient facile, mais je n'étais pas aussi naïf que j'en avais l'air.

Et puis il y a eu Svein. Le premier regard qu'il m'a porté, à moi. Quand il m'a retrouvé pour s'excuser d'un truc que j'avais même pas relevé et déjà oublié. Quand on s'est revu, plusieurs fois, avant qu'un jour, finalement, il ne m'attrape par la main avant de déposer un baiser sur mes lèvres. Et puis bien plus tard, la première fois qu'on s'est touché. Que mon cœur battait la chamade quand, tiraillé entre la peur et l'excitation, je lui ai avoué à demi-mots ne pas vouloir aller plus loin. Alors il m'a souri, m'a embrassé, m'a rassuré... et on a passé notre première nuit ensemble, à dormir simplement l'un contre l'autre. Et puis enfin, bien plus tard, notre première fois. Enfin, surtout la mienne.

On en est loin, aujourd'hui. Loin de la timidité et de la pudeur dont je faisais preuve, quand je me faufilais rapidement sous les draps, même après plusieurs fois, même alors qu'il commençait à me voir régulièrement nu. Loin des hésitations, des murmures fébriles que je n'osais à peine exprimer quand je voulais ralentir, ou au contraire, accélérer. Loin même, de cette peur d'avoir mal, de cette crainte de ne pas faire assez de bien. Non, aujourd'hui, c'est fini tout ça. Svein est à moi, et je suis à lui.

Je ris d'un air mutin quand il me reproche de ne pas m'être assez dévêtu à son goût, et m'abandonne à lui quand il échange nos positions pour honorer ses promesses envoyées par texto depuis l'autre bout du monde. Mes gémissements, que j'atténue de peur d'être entendu par quelqu'un d'autre que mon homme, restent néanmoins rauques et puissants. Pourquoi déjà autant d'effets pour si peu ? Il me connaît par cœur, il sait que depuis qu'il m'a prévenu, je n'attends plus que ça. Ça, et la suite déjà annoncée, surtout. Je laisse ses mains et ses doigts, sa bouche et sa langue, parcourir mon corps que je ne contrôle plus qu'à moitié. C'est lui désormais qui dompte le moindre spasme, le moindre frisson, la moindre soif. Mes doigts, emmêlés dans ses cheveux qui commencent à être bien trop longs, se crispent dans son cuir chevelu, que je masse avec la même intensité que sa langue sur mon sexe.

Le sien, auquel je ne peux désormais plus résister tant je le voudrais en moi, est toujours prisonnier de son pantalon. Je profite d'un léger redressement où nos langues s'entremêlent dans un baiser passionné pour défaire sa ceinture et sa braguette. Je lui envoie un petit sourire malicieux avant d'à nouveau échanger nos places. Il se retrouve alors plaqué sur le lit, et pour qu'il ne puisse rien avoir à y redire, pose mes lèvres sur les siennes avant qu'il ne puisse prononcer quoi que ce soit. Malheureusement, ce n'est pas la position la plus simple pour se débarrasser du superflu, et je suis bien obligé de lui rendre son droit à la parole le temps que le manche du pilote retrouve ses pleins pouvoirs, ainsi libéré de son uniforme. Il est temps de passer aux choses sérieuses... je ne pense pas vraiment à la babysitter qui devrait se pointer d'ici vingt minutes maintenant, mais bien au fait qu'avec toutes ces promesses, je finis par ne plus en pouvoir d'attendre. J'aime les préliminaires, mais un quickie bien géré, est un quickie rapidement entamé. La question maintenant est de savoir si ça passera sans que ses doigts n'aient eu le temps de partir en reconnaissance... précipitation ou impatience, je me remets sur lui et l'embrasse, et commence doucement à remuer mes hanches sur les sienne, laissant sa verge se frotter à l'entrée du bonheur.
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Dim 5 Mai 2019 - 17:49
Fondation d'une nouvelle vie

On ne jouait plus comme avant dans notre intimité. L’amour était toujours là, mais à tort, on croit souvent qu’elle n’a pas besoin d’être entretenue pour survivre alors la routine vient planter sa graine de mauvaises herbes sans qu’on s’en rende compte ou parce qu’on ne veut pas le voir… C’est probablement ce qui m’est arrivé, laissant se transformer nos échanges, sms et autres, en banales conversations du quotidien sans y mettre de ce sel qui faisait que notre couple était unique. J’ai même fini par perdre le désir que j’éprouvais pour Ørjan au point d’avoir besoin de te retrouver cette excitation d’avant … quand la fatigue n’était pas installée, ni même la routine. Je ne le lui ai jamais dit et je ne crois pas que je le lui dirai un jour de peur qu’il ne comprenne pas pourquoi et surtout parce que je ne voulais pas qu’il s’imagine que j’ai pu le tromper pendant cette période où je me suis perdu.

Oui je lui ai menti…j’avoue. New-York ou même Oslo, j’en suis venu à fréquenter des établissements spécialisés pour retrouver mon appétit pour le sexe. Bien entendu que j’ai songé à la solution d’un porno mais devant un écran vous n’avez pas l’ambiance, les regards échangés ni même les tentations que vous frôlez sans consommer. J’avais besoin de tout cela. Peut-être qu’il y avait un peu d’orgueil également dans cette recherche, pour voir si je plaisais encore dans d’autres yeux que ceux de l’homme que j’aimais… Cette solution que je pensais temporaire c’est éternisé parce que je ne trouvais toujours pas de satisfaction une fois rentré au domicile conjugal. Du moins pas la satisfaction du désir d’avant, juste un besoin primaire de jouir après toutes ces tentations approchées. Soyons honnête de le dire, j’ai plus souvent pris Ørjan pour mon vide couille plutôt comme celui qui aurait dû être : mon mari…mon amant…

Tout cela s’est arrêté à temps. Nous avons repris goût aux jeux et j’envisage même de conduire un jour Ørjan dans un club libertin quand je l’aurais bien travaillé au corps. En parlant de le travailler au corps, j’aimais donner un autre sens aux préliminaires en m’attaquant d’abord à son imagination. Ce n’est pas parce que nous sommes des pères attentifs à nos enfants que nous n’avons pas droit à une sexualité débridée. Si celle d’Ørjan a mis plus de temps à se libérer avec la maturité…mhm je dois reconnaitre qu’aujourd’hui je n’ai rien à lui apprendre et j’aime autant quand il exprime ses envies que quand je lui fais subir les miennes. Un peu comme maintenant quand je me fais maitre de son plaisir. Toute la veille de mon retour, nous avions fait pas mal travailler notre imagination, tellement bien travailler que je n’ai pas su attendre. Une faiblesse dont je ne me suis pas caché juste histoire de voir s’il serait ou avait été capable de ne pas succomber à son tour. Cette petite contribution à nos retrouvailles, n’a pas le moindre du monde affecté les desseins que j’avais pour lui. C’était même tout le contraire, une fois que j’avais franchi le seuil de notre maison puis celui de notre chambre.

Sentir son corps lutter et se mouvoir pendant que je m’occupais de lui, étaient un plaisir dont je ne pourrais jamais me passer. J’avalais son sexe sans le préserver, cherchant ses râles et ses premières perles de jouissance à force de torturer sa sensibilité. Ses bourses connaissent la douceur de ma langue puis de mes doigts quand son sexe rappelle ma bouche. Il n’était pas question de le finir tout de suite même si nous avions peu de temps pour libérer cette tension qui nous tenait tous les deux. Non, je souhaitais encore profiter des palpitations de sa hampe et de ses doigts qui s’accrochaient à mes cheveux plus je le suçais.

Encore un peu…juste un peu… Puis je remonte, abandonnant son vit à sa frustration pour lécher son corps jusqu’à sa bouche que je prends sans y être invité. Un baiser sale, à pleine bouche, mêlant salive et gouttes d’un plaisir arrachées. Difficile de ne pas être à mon tour à l’étroit mais surtout frustré de ne pouvoir coulisser en lui. Quand je vous disais que j’aimais également qu’il prenne les rênes… Cette fois c’est moi qui me retrouve plaqué sous lui. Je sourie contre ses lèvres quand ses mains s’agitent pour me mettre enfin à l’aise. Peut-être devrais-je reprendre les choses en jeu. Me défaire rapidement du reste de mon uniforme. Retourner Ørjan pour le prendre à quatre pattes… non pas cette fois, j’ai envie de profiter de ses réactions… de lire dans ses yeux à quelle sauce il veut me manger. Alors je ne grogne pas pendant qu’il m’embrasse.

Pendant qu’il me libère avec impatience, j’ai besoin de lui dire que :

- …j’ai envie de toi my love…  
Une évidence qui se dresse quand c’est mon pantalon vole à son tour. Mes paumes caressent le dessus de ses cuisses, Ørjan m’extirpe des soupires d’aise quand mon sexe profite de ses ondulations provocantes. De ses cuisses, mes mains passent sur ses hanches puis lentement sur ses fesses, que j’écarte pour m’y coincer quelques minutes. A mon tour je couple ses ondulations avec celles de mon bassin, laissant coulisser généreusement mon sexe entre ses deux jumeaux musclés. Là, aussi c’est une délicieuse torture que j’endure en gémissant. Ma peau frisonne sous les sensations, qui me rendent de plus en plus impatient de le pénétrer. Je vais chercher sa salive, présentant mes doigts dans sa bouche avant d’aller chahuter un peu plus son entrée. Mon sexe palpite contre l’une de ses fesses quand je le prépare pour m’accueillir. Pendant que je m’occupe de l’ouvrir un minimum, ma main libre ordonne à l’une des siennes de se masturber pendant que je parcours sa peau. Un spectacle qui me fait à nouveau gémir et humidifier mes lèvres par une langue gourmande.

Viens ensuite le meilleur moment, celui où je présente mon gland trempé d’excitation contre son étoile intime que je m’apprête à pénétrer. Il est encore serré mais parfait pour embraser mes reins quand je commence à me perdre doucement en lui. Je suis proche d’un orgasme quand je m’empale centimètre par centimètre pour lui laisser le temps de se mouler sur mon sexe.

Accroché à ses hanches, mes va et vient s’adaptent au rythme d’Ørjan. Lents et attentifs au démarrage, ils deviennent plus tempétueux et assaillants quand le véritable jeu commence. Je le laisse me chevaucher, profitant de son corps qui s’exprime, qui cherche à me faire jouir. Ma respiration est une belle traduction de ses assauts. Haletante et anarchique plus il m’approche de l’orgasme. Je lui replace sa main sur son sexe, joignant mes doigts aux siens pour partager cette masturbation.

Mon corps de tord sous lui, je le pilonne jusqu’à…jusqu’à me tendre foudroyé par la jouissance qui m’électrise.

– NOOoon de DIIieuu…HUuuMm…

Ma main droite s’imprime dans sa hanche. J’ai dû lâché son sexe quand je me suis fait balayer.    

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Mer 8 Mai 2019 - 19:29
Je ne saurais dire à quel moment exactement nous avons arrêté d'avoir des relations sexuelles aussi complices et amoureuses qu'à nos débuts. À vrai dire, je ne sais pas s'il y a eu un moment exact, ou si cela a été progressif. En tout cas, il y en a eu un, de moment exact, où nous avons retrouvé, ou en tout cas cherché à le faire, notre proximité sentimentale et sensuelle d'antan. Enfin, nous avons tous les deux largement évolués depuis dix-huit ans qu'on est ensemble, dont... bientôt dix ans de mariage !! Mais une chose est sûre, se retrouver comme nous sommes en train de le faire, c'est un renouveau.

Le sentir se mouvoir en moi, quelle que soit les parties du corps concernées, est une sensation qui n'a pas son pareil. Une chose à laquelle je m'abandonne facilement, peut-être même trop facilement. Je crois que cela à toujours été ainsi, dès notre première fois. Comme si toutes ces caresses et étreintes préalables n'avaient que pour rôle de nous faire signer ce contrat tacite qui autorisait Svein à prendre possession de mon corps, voir même de mon âme. Mais n'allez pas croire que ma soumission implique quelconque inaction... bien au contraire !

Au moment où ses doigts effleurent mes lèvres avant que ma langue ne les parcoure méthodiquement pour les humidifier le mieux possible, je sais que je n'ai plus bien longtemps à attendre. Et pourtant, c'est là que c'est le plus difficile. L'impatience est à son comble. Je me mords la lèvre inférieure, souffle fort, mes mains s'appuient sur lui en massant ses pectoraux et tandis que ses doigts entrent en moi, provoquant un léger réflexe de contracture incontrôlée, je sais cette fois qu'il est prêt. Je le sens contre moi, lui aussi est au bord de la cession. Si j'avais envie de jouer avec lui, c'est à cet exact moment que j'aurai cherché à prolonger les préliminaires, mais... non, il me connait trop, je ne serais pas crédible. Et puis on n'a pas le temps, on avait pas dit quickie ? Je le laisse me guider la main et souris à son air joueur.

Je pousse un profond soupire rauque lorsque, après s'être un peu attardé à l'entrée, il entre progressivement mais totalement en moi. La douleur autant que le plaisir contractent mon bas-ventre, et nos bassins ainsi réunis commencent leur danse rituelle. Dans cette position, il ne peut que s'attarder dans les profondeurs de la caverne aux merveilles, son amplitude étant limitée par la gravité. Mon dos, cambré, accompagne chacun de ses mouvements au rythme de nos gémissements entremêlés. Si je ferme les yeux avec mon cou étiré jusqu'au plafond tant le plaisir est intense, je sais que lui me regarde avec une certaine avidité. Je me détends d'ailleurs un peu pour baisser mes yeux sur son sourire, le mien ne laissant aucun doute sur les sensations qui criblent mon corps.

Cette cavalcade sauvage nous fait traverser les nuages, et outre le côté bestial de notre activité, quelques détails forgent la renaissance de notre nouveau départ pour un mariage charnel et spirituel réussi. Nos mains qui se croisent, nos doigts qui partagent, nos langues qui, bien qu'éloignées de par nos positions respectives, trahissent à quel point nous sommes en phase.

C'est d'ailleurs deux feux d'artifices qui se déclenchent simultanément, dans un fort gémissement dont je ne peux plus retenir l'étendue des décibels. Parce que si le plaisir du sexe devrait se définir par une seule et unique jouissance, c'est celle-là : qu'il se finisse en moi, dans cette position. Une position qu'il n'a pas d'autre choix que de tenir, dans mon corps qui ressent le moindre détails de ses propres sensations à lui. La prolongation ultime.

Et puis le calme revient doucement après la tempête. Je reprends ma respiration, doucement, continuant quelques mouvements tranquilles du bassin, le temps qu'on se remette de tout ça. Je finis par rouvrir les yeux et lui sourire tendrement, avant de me pencher en avant pour joindre mes lèvres aux siennes.

- C'est l'heure de la douche mon amour...

Son sexe sort délicatement de mon antre, et je me laisse retomber sur le côté, les bras en croix, le regard amoureux, le thorax se soulevant au rythme de ma respiration encore légèrement haletante. Mon sexe, toujours droit comme un I mais vidé de toutes ses intentions, semble narguer la terre entière du plaisir intense qu'il vient de recevoir.

- Vas-y d'abord, t'en as partout.

Je lui lance un sourire à moitié moqueur avant de me mettre sur le côté pour l'embrasser de nouveau.
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Mer 15 Mai 2019 - 21:38
Fondation d'une nouvelle vie

C’est une délivrance sans pareille. Une étreinte, peut-être rapide, mais tout aussi intense par son extase. Je reste planté en lui, l’amour de ma vie. Un amour que j’ai bien failli perdre.

Je vis les derniers instants de mon orgasme, le torse souillé du sien et des images plein la tête d’Ørjan. Mes mains le caressent du bout de mes doigts amoureux, remontent sur le haut de son corps. J’accueille d’un sourire son regard quand il le pose sur moi, encore ivre des flammèches de notre union.

– Approche… Soufflais-je comme une caresse pour joindre ma bouche à ses lèvres.

Une main glisse derrière sa nuque, ébouriffe ses cheveux. J’aime bien quand il les porte indisciplinés. Mon autre main continue de flirter avec sa chute de reins et ses fesses tandis que je lui délivre mon baiser. Un message d’amour passionné et gourmand que ma langue ne cesse de lui crier autant que mes multiples attentions sur lui.

- … tu ne perds rien pour attendre ce soir my love… Nos corps se séparent, je grogne pour la forme quand il me rappelle l’arrivée de la babysitteur par l’intermédiaire de la douche. …mhmmm ouiii Monsieur Jakobsen j’y vais…laisse-moi encore une minute pour savourer cette récréation. Puis je finis par me décider. Dépose un chaste baiser sur sa bouche. Je t’aime my love.

Une fois debout, je me mets à rire, forcé de constater qu’il avait raison. J’en avais partout, il ne m’avait pas loupé mais vous savez quoi, j’adore ça parce que ça signifie que nous sommes en parfaite osmose sexuelle, sans tabou, totalement libérés.

– Profite s’en pour ouvrir ton cadeau…

La douche est expédiée en huit minutes à tout casser. Une serviette nouée autour de ma taille, une fois séché. Je porte l’eau de toilette qu’il affectionne, mets de l’ordre dans mes cheveux, que je suis certain qu’il doit trouver trop longs. Pour ma barbe ? Je n’ai pas le temps de la raser.

Je le retrouve rapidement dans notre chambre, un sourire sur ma bouche.

- …j’espère que tu aimes… Je me dirige vers notre dressing pour me choisir un costume, loupant sa réaction peut-être volontairement. J’avoue que je ne sais pas si ça ne va au-delà de ce qu’il peut accepter. Il est prêt pour servir ce soir…

Je fais glisser les cintres et m’arrête sur un gris moyen. Chemise bleu ciel, j’en ai un peu marre des blanches que je porte avec mon uniforme. Un boxer propre, noir et des chaussettes. J’avais tout à la main quand je reviens dans la chambre pour m’habiller. Bon okay, j’avoue, je suis surtout curieux de prendre la température de ses réactions.

J’enfile mon boxer après avoir retiré la serviette puis attends ses commentaires, les bras croisés sur moi.

- … j’ai envie de jouer avec ton corps my love…  


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Ven 17 Mai 2019 - 21:50
La complicité est importante dans un couple, si ce n'est pas le plus important. Et un élément essentiel de la complicité, c'est la confiance. Je ne parle pas ici de la confiance en la fidélité de son conjoint, même si bien-sûr ça compte. Non, je veux dire ici la confiance profonde, la confiance physique, la confiance en l'avenir. La confiance en nous, en tant que couple. J'ai confiance en Svein pour tout ça, même s'il y a eu des moments plus mécaniques que complices, je suis certain maintenant qu'on arrivera à remonter cette pente. Ce ne sera pas facile et il y aura des hauts et des bas... mais son regard, là tout de suite, alors que nous nous sommes vidés d'une partie de notre amour charnel, au moment où il passe sa main dans mes cheveux... c'est simple, c'est idiot, c'est presque naïf, mais ça me rend heureux. Heureux et confiant.

Autre chose que j'apprécie particulièrement... c'est quand il m'appelle "Monsieur Jakobsen". Lorsque la question s'est posée avant notre mariage, je n'étais pas spécialement attaché à mon propre nom de famille d'alors. Mes parents n'étaient pas issus d'une illustre lignée ou entreprise comme ceux de Svein, et puis pour "transmettre le nom et le perpétuer", il y avait déjà mon grand frère, qui avait lui-même déjà deux fils. Je n'avais pas envie d'un nom à rallonge, mais je voulais évidemment porter le même que mon mari et nos futurs enfants. Alors je suis devenu Monsieur Jakobsen. Monsieur Jakobsen... j'aime être cette personne. Et j'aime aussi l'autre Monsieur Jakobsen qui partage ma vie. Alors je ne réponds rien, me contentant d'admirer ce que je suis dans son regard avec un sourire bienheureux. Il me voit comme jamais personne ne m'a vu auparavant. Il me voit surtout comme quelqu'un de bien meilleur que ce que je me vois moi-même... ce regard me donne toute la confiance du monde.

Mon cadeau ! J'avais fini par complètement l'oublier ! Je ris un peu, mes yeux suivant mon homme, dévorant son corps du regard jusqu'à qu'il disparaisse derrière la porte de la salle de bain. Le sourire encore aux lèvres, je m'étire et me roule sur le côté pour attraper ce fameux cadeau. Je me demande bien ce que ça peut être, pour qu'il refuse que je l'ouvre devant les enfants...

Je défais le papier et découvre la chose en fronçant d'abord les sourcils, avant de sourire un peu. On utilise rarement des objets, même si on en a, et que ça a bien évidemment son petit côté fun. Mais là je dois dire que j'étais plutôt surpris. Mais pourquoi pas ! J'aime quand il me surprend encore, surtout après toutes ses années.

Quand il sort de la douche, mon sourire s'élargit, parce que... c'est sûr qu'on n'a plus vingt ans, mais mon homme, c'est le plus beau. Et puis il sent bon...

- Ce soir ? Au restaurant ? Vraiment ?

Oui, vraiment ! Je ris un peu, après tout, ça ne m'étonne pas. C'est Svein ! Je le regarde revenir vers moi, retirer sa serviette, enfiler son boxer et croiser les bras. Oui, il est bien décidé. Je lui souris d'un air amoureux mais encore un peu hésitant, et... je me lève pour lui attraper ses lèvres avec les miennes, avant de lui murmurer :

- Tu sais bien qu'il t'appartient...

Lui lançant un dernier sourire avant de lui tourner le dos, je repars vers la salle de bain... le cadeau à la main.

Je suis sous l'eau, de la mousse plein la tête, lorsque j'entends sonner à la porte. Certainement Astrid. Elle est déjà venue plusieurs fois, elle a même dormi à la maison une fois ou deux quand je bossais en l'absence de Svein. C'est pas plus mal qu'il soit obligé d'aller lui ouvrir, parce qu'ils ne se sont pas encore rencontrés ! Bien-sûr, j'ai déjà détaillé à mon mari ce que je pensais d'elle (un rendu ma foi plutôt positif, sinon j'aurais cherché quelqu'un d'autre!), mais il était temps qu'ils se croisent ! En plus, je crois que ça fait vraiment, vraiment longtemps qu'on n'a pas pris de babysitter juste pour passer une soirée entre nous, et pas à cause de nos boulots respectifs.

Je me dépêche de me rincer et de me sécher, et me dirige rapidement vers le dressing. Je n'ai pas autant de costumes que Svein, je ne sais pas si c'est une question de métier, de goût ou même d'éducation. Je suis plus jean baskets, j'y peux rien ! C'est bien plus confortable. Enfin, j'ai tout de même deux ou trois notions d'harmonie, alors me rappelant celui qu'il avait choisi, j'en sors un bleu foncé qui ira très bien avec sa tenue. Juste avant de l'enfiler cependant, je retourne rapidement à la salle de bain... j'avais presque oublié "quelque chose" !! Je nettoie mon cadeau avant de le mettre lui aussi, fais quelques mouvements pour l'ajuster (Svein se serait moqué de moi de me voir me dandiner comme ça), et retourne m'habiller fissa. Je suis encore en train de rentrer ma chemise dans le pantalon quand je sors de la chambre pour saluer la babysitter et dire au revoir aux enfants. D'ailleurs, ceux-ci sont assez stupéfaits de me voir ainsi vêtu, et Svanhild me lâche même que je suis "trop beau comme ça". Je ris un peu en les embrassant tous les trois, faisant les dernières recommandations habituelles.

Et puis, discrètement, juste avant de partir, je glisse furtivement la télécommande de mon cadeau dans la poche de Svein.

- On prend ta voiture ?
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Jeu 30 Mai 2019 - 22:43
Fondation d'une nouvelle vie

C’est le sourire d’un homme sûr de lui que j’arbore quand il me confirme que son corps m’appartient après s’être étonné que je veuille jouer dès ce soir avec notre nouveau jouet. Je voulais voir ses réactions, j’étais satisfait des effets qu’avait suscité son cadeau.

– Tu es vraiment certain d’attendre des réponses… Lui souriais-je en terminant d’enfiler ma chemise avant qu’il s’approche pour m’embrasser. Hep, hep ne te défile pas si vite chéri…j’en veux encore un peu…je te l’ai dit j’ai très faim de toi.

Je fais attention à ne pas trop me frotter à lui, non pas par peur qu’il me salisse mais parce que je doute de ma volonté… Je viens chercher sa bouche et retrouve le goût de ses baisers, encadrant son visage de mes mains. Ma langue contre la sienne lui promet une nuit d’amour plus longue. J’effleure une dernière fois ses lèvres des miennes avant de le laisser aller prendre sa douche, non sans émettre un soupir de nostalgie en mâtant sa silhouette. Quadra ou pas, il me fait toujours autant bander…enfin davantage maintenant que ça s’arrange doucement entre nous.

Je venais tout juste d’enfiler ma veste quand notre sonnette retentit suivi de la voix des enfants qui s’écrièrent en chœur : Astrid.

– Prends ton temps chéri je m’en occupe. Il fallait bien qu’Ørjan puisse se préparer et surtout faire connaissance avec son cadeau.

Je descends rapidement l’étage pour rejoindre les enfants qui avaient déjà ouverts la porte. Mhm je crois qu’il faudra que nous ayons une discussion à ce propos pendant le conseil familial. Ça ne me plait pas qu’ils ouvrent aussi facilement même s’ils savent que nous attendons de leur babysitter. Après tout on ne sait jamais qui peut les attendre derrière la porte. Je sais que nos enfants sont plein de ressources et qu’Ørjan les briefent régulièrement sur les dangers de la vie. Je ne vais pas leur faire la leçon ce soir maintenant mais nous en reparlerons demain.

Je n’avais encore jamais rencontré cette Astrid dont Ørjan m’a vanté les mérites. Je reconnais être assez exigeant pour ne pas dire inquisiteur pour tout ce qui concerne nos enfants. Un comble pour un père souvent absent vous me direz mais c’est ainsi malgré ma confiance aveugle envers les choix d’Ørjan. C’est un sourire aux lèvres que je m’avance vers la jeune fille, les enfants sont tout excités de faire les présentations.

- Daddy voilà Astrid, - s’égosillent Svanhild, Kai et Enok en même temps.  

Je fais figure d’un géant autour des enfants et de le jeun fille obligée de lever le cou pour me dire bonsoir.

– Mon mari m’a souvent parlé de vous et de vos compétences. Vous envisagez toujours de faire vétérinaire ?

- Oui Monsieur Jakobsen, je souhaite me spécialiser dans les animaux exotiques pour travailler dans des zoos.

– Ah oui, c’est bien je suis ravi de savoir que vous avez un objectif. N’hésitez pas à me faire savoir si vous avez besoin de trouver un stage, je ferais jouer mes relations.

- Merci, Monsieur…promis je le ferais.

Sur ce, Ørjan fait son entrée. Je ne peux qu’approuver les commentaires de notre fille. D’ailleurs je suis en admiration quand je croise son regard. Ce n’est pas tous les jours que je le vois en costume. Il se fait cerner par nos trois trolls.

– Bas les mains les petits monstres, votre papa est à moi pour la soirée….allez oust ou je fais la grève de la cuisine…

- C’est moche le chantage quand on est un grand-, rétorque Enok.

Je ne peux pas retenir un éclat de rire. La petite Astrid prend Svanhild dans ses bras tandis que moi j’ébouriffe les cheveux d’Enok.

– C’est une plaisanterie mon poussin. Je les embrasse tous les trois puis c’est au tour d’Ørjan.

Pendant qu’il s’acquitte des détails avec Astrid, je vérifie si j’ai bien pris la gold et mes clés de voiture. Juste avant que nous franchissions la porte, je sais qu’il a glissé dans ma poche la télécommande. Très honnêtement, j’avais craint qu’il se dégonfle au dernier moment mais là, je suis agréablement surpris qu’il ose sachant que la télécommande ne restera pas dans ma poche…

– Oui la mienne pour avoir l’impression de te draguer en t’emmenant. Ça le ferait moins dans le break. Riais-je en l’entrainant jusqu’à la BMW, pas du tout familiale, je reconnais mais c’est ma voiture. Je conduis parce que tu ne sais pas encore où nous allons dîner…mhm puis peut-être que je ne t’emmène pas au restaurant…

Semer le doute est tout un art que je maitrise à la perfection puis rien que pour le plaisir de voir Ørjan commençait à chercher je ne pouvais pas m’empêcher.

Dans la voiture, je ne manque de venir caresser sa cuisse de temps en temps. Le restaurant n’était pas dans notre quartier et même s’il essayait de deviner où je l’emmenais il ne trouvera pas, simplement parce que nous n’avons encore jamais mis les pieds à L’Argent . Parking réservé pour la clientèle et voiturier. La grande classe. Je sais qu’il n’est pas forcément très à l’aise alors je n’hésite pas à lui prendre la main quand nous nous présentons devant le maitre d’hôtel.

– Svein Jakobsen, j’ai réservé le salon VIP.

Autant dire que pour l’avoir, j’ai abusé de mon nom. Une fois n’est pas coutume et Père s’en moque royalement même si ça le fait toujours grincer des dents que j’affiche mon homosexualité.

- Si vous voulez bien me suivre Messieurs.

C’est fièrement que je conduis Ørjan jusqu’à ce salon VIP tant convoité par le gratin d’Oslo. La vue est panoramique qu’elle donne l’impression de dîner au-dessus du Fjord, c’est vraiment magnifique, tout comme notre table. Le maitre d’hôtel nous confie entre les mains d’un serveur après lui avoir indiqué de nous apporter une bouteille de champagne. Bouteille que j’avais souhaitée pour nous accueillir.

– Ça te plait chéri ? Le champagne vient colorer nos flutes. A la tienne. Dis-moi un peu ce qui t’est passé dans la tête quand je t’ai fait croire que nous n’allions pas dîner.

La farandole d’amuse-bouches accompagne notre champagne. Les cartes seront présentées ensuite.  


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Ven 31 Mai 2019 - 23:06
On retrouvait presque nos premiers émois, quand on cherchait encore l'un et l'autre à se surprendre, dans des aventures plus ou moins folles et plus ou moins prévues. Presque, parce qu'on avait certainement une maturité en plus. Des moyens en plus. Et des années en plus. Pas tellement gênant en soi, mais quand on approche de la quarantaine, ou qu'on l'a dépassée comme lui, on ne sort plus comme avant. Parce qu'on ne gère plus aussi bien l'alcool et les repas gras, qu'il faudra se lever demain matin pour les petits, qu'il ne faut pas rentrer trop tard pour la babysitter... Mais pour un instant, un petit instant, juste quelques heures, c'est juste lui et moi, jouant à se reconquérir.

Alors oui, on prend sa voiture. Celle sans rehausseurs pour les petites têtes blondes (de toute façon, ça ne rentrerait pas à l'arrière), celle coupée sport, celle du quadra qui aime la vie, et les beaux garçons. Celle de celui qui me drague, comme il le dit si bien. Je me contente de sourire et de le suivre, je n'ai rien à ajouter. Aujourd'hui, c'est lui le cavalier. La prochaine fois, ce sera sûrement moi. Quelque chose de certainement plus simple. Lui, c'est toujours en grandes pompes, mais se faire plaisir de temps en temps, c'est bon pour nous. C'est ce qu'on avait oublié de faire ces derniers temps. Alors si pour se rattraper il faut dépenser un mois de mon salaire en une soirée... alors allons-y ! Après tout ce que je gagne, c'est quasiment de l'argent de poche comparé à lui. C'est pas vraiment moi qui remplit les caisses de la famille...

Ainsi donc, pas de restaurant, peut-être ? Je souris en détournant le regard pour contempler le paysage qui défile, les doigts entre les lèvres. Il aime bien ce genre de petit jeu, alors je fais comme si je marchais. Bon, d'accord, ça marche. Mais juste un peu... d'un côté, il m'aurait pas fait mettre un costume pour l'enlever intégralement cinq minutes après (il en serait capable, en fait, si), mais de l'autre, il avait envie de jouer. De toute façon, je découvre rapidement que si, on va bien au restaurant. Et pas n'importe lequel !

Oh, ça aussi, ça a changé, depuis dix-huit ans qu'on est en couple. Me prendre ainsi par la main. Être homo y'a vingt ans, et l'afficher de cette manière, c'était carrément inenvisageable. Enfin, même si Svein a toujours été du genre à ne pas craindre les regards ou les remarques, j'étais désormais beaucoup plus à l'aise avec ce genre de détails, qui paraissent banals pour un homme et une femme, mais qui peuvent s'avérer parfois compliqués pour deux hommes.

Le salon VIP ? Vraiment ? Rien que ça ? C'est pas un mois de salaire qui va y passer, là, mais deux ! Bon aller, Ørjan, détends-toi, c'est pas comme si on n'avait pas les moyens. Il faut savoir profiter. Notre famille, notre couple, a besoin d'une telle folie de temps à autre. Alors allons-y pour le champagne.

- À la tienne mon amour.

Je souris en portant la flûte à mes lèvres, le temps de le faire mariner un peu. Ben quoi, c'est mon tour ! Bon, c'est pas tellement fort comme instant pour profiter de ça, alors je tarde pas trop à répondre non plus.

- Que je te connais par cœur et que tu m'aurais fait bien plus languir avant de partir, si ça avait été le cas... et puis, même si tu serais bien du genre à me faire porter un costume pour le retirer dans la demi-heure, tu aurais choisi lequel avec un soin bien particulier... oh, et puis, tu n'aurais pas pu t'empêcher de grignoter avant de partir.

J'observais sa réaction avec un petit sourire en coin avant de boire à nouveau une petite gorgée. Ça me rappelle nos premiers rendez-vous, quand, sans doute pour me prouver qu'il ne me considérait pas comme une de ses nombreuses précédentes conquêtes, il m'offrait aussi des dîners dans des restos chics. Bon, pas aussi chics, c'est vrai. Je lui lance un dernier regard amusé avant de poser mes yeux derrière la baie vitrée. Les couleurs d'une fin de journée de printemps sur le fjord... ça ne valait pas la nature sauvage de Tromsø, mais c'était probablement l'une des plus belles vues de la ville.

- Hum, ça me plaît... c'est magnifique.

Je réponds d'un air rêveur avant d'attraper une amuse-gueule parce que quand-même, il commence à faire faim. On nous apporte les cartes, et, après avoir parcouru la mienne, je finis par la refermer et la poser sur le côté.

- Choisis pour moi, c'est toi le maître cuisinier de la maison.

Et puis, je ne suis pas vraiment difficile. Je crois qu'il saura mieux que moi ce que j'aimerais le plus, tellement il y a de subtilités entre les plats, et auxquelles je ne suis probablement pas suffisamment aguerri.

Arrivait le moment difficile, parfois gênant, lorsque nous sommes de jeunes amoureux dans l'un des premiers rendez-vous : engager la conversation sur un sujet réel, et non sur simplement ce qui nous entoure, à savoir la vue et le menu. Les enfants ? Un sujet nécessaire qui viendra forcément, mais pas maintenant, on ne va pas tout de suite jouer au vieux couple fatigué ! Le boulot ? Le mien n'a rien pour donner l'appétit, et le sien ne fera que nous rappeler notre éloignement progressif que nous essayons justement d'effacer.

- Je suis allé me promener en vélo, l'autre jour, par là-bas, je crois... Je désignais vaguement un coin du paysage. Y'a des balades sympas à faire, pour un pique-nique, quand il fera beau.
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Mer 12 Juin 2019 - 20:17
Fondation d'une nouvelle vie

M’afficher au bras d’Ørjan ou lui tenir la main en public ne me pose pas de problème. Le problème vient plus souvent des autres. Je ne sais pas ça doit faire peur quelque part comme si toute la communauté homosexuelle baignait dans la débauche et les irresponsabilités. Personne ne semble croire qu’on puisse être tout simplement profondément amoureux d’un autre homme ou d’une autre femme, et de vivre les mêmes hauts et bas qu’un couple hétéro. Tenir la main de celui que j’aime ne veut pas dire que je vais lui rouler une pelle en pleine place publique non plus. Il y a un minimum de retenue à avoir quand même, valable pour tout couple du reste.

Dans tous les cas, je suis assez fier de moi. J’ai réussi à garder le lieu secret assez longtemps sans lâcher d’infos mise à part le dress-code exigé. C’est donc tout innocemment – c’est faux - que je lui demande ce qui lui avait traversé l’esprit durant le trajet. Nos verres se heurtent, je lui décoche ce sourire auquel il a du mal à résister, espérant avoir une réponse immédiate. Mon regard se promène sur ses traits, suit la flute qu’il porte à ses lèvres. Il y a au fond de ses yeux cette petite lueur espiègle qui n’a jamais cessé de me plaire. Je pince ma lèvre inférieure en réponse à cette lueur prometteuse.

- …mhm oui ça je n’en doute pas que tu arrives à me déchiffrer depuis le temps. Je bois à mon tour sans me détacher de ses yeux. Ses déductions me font rire de bon cœur. Je repose la flute devant moi pour faire glisser ma main jusqu’à la sienne afin de flirter avec ses doigts. Il est vrai que je me serais fait plaisir pour pouvoir ensuite t’effeuiller vêtements par vêtements… lentement… comme si je te découvrais pour la première fois.

Je lui indique la carte pour qu’il choisisse. Evidemment sur la sienne aucun prix n’est indiqué.

– Par contre tu te trompes my love, je n’aurais pas grignoté avant de partir si j’avais choisi de te condamner aux plaisirs de la chair… gober ton entrejambe était un premier encas…

Oui je suis d’humeur à jouer avec lui…à l’allumer d’images salaces avant de tester notre gadget. C’est tout l’avantage du salon VIP, nous sommes dans un espace privatisé, loin des oreilles et des regards indiscrets, à peine importunés par les va et vient de notre serveur.

Je termine ma flute puis déguste une de ces petites mises en bouche au saumon fumé. Mon pêcher mignon ça le saumon.

– Huum du saumon… faudra qu’on organise une expédition camping avec les enfants… tu te souviens de notre premier week end toile tente, rando, pêche…

Comment pourrait-il ne pas s’en souvenir ? Ce week end a été le départ de notre couple, ce n’est pas celui de toutes les premières fois puisqu’Ørjan n’était pas prêt à franchir le dernier cap. Moi je m’en souviens comme si c’était hier même si je n’y songeais plus à cause de cette routine familiale… mais oublions cela. Ce soir pour quelques heures c’est lui et moi.

Il referme sa carte et me charge de choisir.

- …le maitre queue Souriais-je. mhm alors si je choisis pour toi, il faudra que tu fasses quelque chose pour moi en retour… J’appuie mon regard dans le sien, un sourire aux lèvres. …quelque chose à la hauteur de mes attentes. … sexuelles mais dois-je le lui préciser ça ? Non il me connait bien.

Je fais redescendre la tension que je m’emploie à créer en lâchant son regard pour me concentrer sur la carte. Une fois mon choix fait, je fais signe poliment au serveur et lui annonce ce que nous allons prendre.

– Deux menus gastronomiques, s’il vous plait ? Pour les vins je laisse à l’appréciation du sommelier pour accompagner nos plats. Merci

Nos flutes sont remplies à nouveau avant qu’il se sauve pour passer notre commande aux cuisines.

Je sors de ma poche la télécommande que je pose à côté de mon assiette, juste de quoi rappeler à Ørjan que je n’oublie même si je ne m’en sers pas encore. Je l’écoute évoquer sa balade en vélo en portant mon regard vers l’horizon qu’il pointe.

– Je suis partant pour découvrir ce coin pique-nique. Je suis pris d’un doute en pensant déceler de la nostalgie dans sa voix. Tromsø te manque, chéri…

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Jeu 13 Juin 2019 - 0:03
On entend souvent dire que l'amour dure trois ans, mais c'est faux. Disons plutôt que la routine s'installe en trois ans. Il est à nous de faire en sorte de garder un équilibre entre l'amour et la routine. Ce qu'on a été à deux doigts de rater... cette soirée est là pour nous rappeler le bon vieux temps, les raisons pour lesquelles on s'est aimé un jour, puis un mois, puis un an... puis toujours. Enfin, on essaie. Alors on joue les jeunes amoureux, à se tenir la main par envie et non par habitude, à s'installer à la table d'un restaurant par plaisir et non parce qu'un événement annuel est à célébrer, et à se chercher du regard par jeu et non par agacement. Les mains posées sur la table, il glisse ses doigts vers les miens, en faisant naître l'envie de les enlacer, plutôt que le faire directement, comme si c'était acquis. Me prenant au jeu, j'attrape un de ses doigts entre deux des miens, pour ne plus le lâcher, mais sans forcer, juste le retenir, un petit peu, s'il en a envie.

Dans le même temps, nos regards se croisent, se fixent, se provoquent, s'attirent... dieu ce que ça m'a manqué, ces moments de taquinerie ! On dirait presque des enfants. Presque, parce que les sous-entendus, parfois même pas implicites du tout, n'ont strictement rien d'innocent. C'est une sorte de préalable aux préliminaires. Rien n'est acquis. On sait tous les deux comment ça va se finir, une fois rentrés. Mais pour éviter que ce soit mécanique, comme ça l'a été ces derniers temps, pour détourner l'assuétude, on fait en sorte de mériter cette délivrance. De la faire durer alors qu'elle n'a pas commencé. De la chercher, de la demander, de la proposer, comme si elle n'était qu'optionnelle. Tout ce qui nous a manqué, tout ce que la carence a faillit nous coûter : notre couple, notre famille.

- Si j'avais su... J'aurais mis un gilet... et une cravate... et... un t-shirt... rose.

Puisqu'on en était à se rappeler nos premiers émois, autant évoquer ceux qui ont été un peu plus insolites. Notre première lessive commune. Où tout ce que nous avions de blanc est devenu rose. En cause ? Ma ceinture de taekwon-do, rouge à l'époque, qui s'était mêlée incognito dans les méandres de mon dobok. J'avais été mort de trouille à l'idée qu'on se dispute en découvrant le résultat, mais finalement, on avait préféré en rire.

On laisse un peu de côté ces batifolages d'adolescents quarantenaires le temps d'explorer la carte, tout en continuant finalement de faire des allusions au dessert. Il ne prend d'ailleurs même plus la peine de déguiser ses mots à travers d'autres, choisissant délibérément l'approche directe. Je ris un peu de nouveau, légèrement gêné à cause de l'endroit où on se trouve, même si personne n'a entendu.

- Oh, et cet en-cas était suffisant, peut-être ? Allons, je sais qu'on était pressés, mais quand-même, le fast-food c'est pas ton truc.

Non, clairement, il est plus raffiné que ça. Je l'imite en piochant dans les toasts posés entre nous deux, me forçant à ne pas tous les ingurgiter d'un coup. Je ne suis pas trop fast-food non plus, mais je suis comme qui dirait un estomac sur pattes. Heureusement que je fais du sport... et je ne parle pas de celui que je pratique en couple, ni même du taekwon-do. Entre le métier d'infirmier et trois enfants à la maison, ce qu'on appelle "sport" paraît à côté être un repos bien mérité. Je souris quand il en profite pour à nouveau réanimer des souvenirs... comment j'aurais pu l'oublier, ce fameux weekend... notre première fois... ma première fois. Je lui souris avec malice avant de répondre, sans aucune crédibilité.

- Hum... non, je vois pas... t'es sûr qu'on a déjà fait ça ? Je reprends ensuite mon sérieux. Tu voudrais qu'on les emmène au même endroit ? Ce serait pas mal, de les impliquer dans notre histoire... enfin, sans les détails, évidemment, mais oui, ça leur ferait du bien.

Inutile d'en rajouter, surtout sur les moments difficiles. On est là pour y remédier, pas forcément en les effaçant, parce qu'il faut apprendre de nos erreurs, mais je n'ai vraiment pas envie, ce soir, de penser à ça, au mal que l'on a fait subir aux enfants sans le vouloir, et pire, sans s'en rendre compte. Non, la seule souffrance que j'admettrais ce soir concernera uniquement le malin plaisir qu'il prend à se jouer avec délectation de la frustration qu'il provoque en moi à propos de nos futurs ébats. Et puis ça marche tellement bien, même après tant d'années, que s'en est presque vexant. Mais toujours aussi amusant.

On reparle du repas sans trop de sens figuré cette fois, et je ris un peu en reposant la carte, lorsqu'il me corrige sur son rôle à la maison. Et la conversation reprend ses fluctuations, entre discussions d'usage et sous-entendus salaces à peine dissimulés. Je lui adresse alors un énorme sourire avant de lever les yeux au ciel. Il y a des fois où je me demande comment il fait pour réussir encore à me faire des coups pareils après tant d'années. Je le connais par cœur et pourtant, il arrive à maintenir une certaine énigme, et il sait très bien ce que ça provoque en moi. Je boue ! Et il relâche doucement, changeant de sujet. Je le hais, mais dieu sait que j'aime ça !

- J'avoue que tes attentes ont l'air de grimper en flèche au fur et à mesure que la soirée avance... alors... master, qu'est-ce que tu attends de ton "Paawan", au juste ?

C'est sans doute trop direct pour obtenir une réponse, mais je suis certain qu'il saura rebondir là-dessus. Il explore encore un peu la carte avant d'appeler le serveur pour passer commande. Je garde le silence pendant ce temps là, jouant un peu avec ma coupe de champagne avant que le garçon ne s'éloigne. Après avoir bu quelques gorgées, je réagis au menu qui s'annonce :

- Champagne, vin... dis-moi, j'ai rien contre, mais, comment espères-tu ramener la voiture ce soir ? Ne compte pas sur moi, j'en suis déjà à ma deuxième coupe, et je ne m'arrêterais pas en si bon chemin, surtout s'il y a encore une bouteille de vin de prévue...

Et lui aussi, en est à sa deuxième coupe, et lui non plus, ne risque pas de se priver de vin au cours du repas. Et ce n'est vraiment pas le genre à prendre le volent de manière inconsciente après avoir bu. Je le connais trop bien. Il a forcément quelque chose en tête.

Je commençais à me demander s'il n'avait pas oublié, lorsque Svein sort de sa poche sa fameuse partie du cadeau ramené de New-York, le laissant bien en évidence à portée de sa main. Je lui souris en me mordant légèrement la lèvre inférieur, me demandant quand est-ce qu'il se décidera à en faire usage. Il me fait encore mariner... j'avais quelques appréhensions, il est en train de les transformer en désir.

Et puis le quotidien reprend un instant le dessus, sans banalité pour autant. Je lui désigne le paysage en évoquant ma balade et l'envie de la partager avec notre famille, et sa réponse... me fait fondre. Je lui prends la main avec un léger sourire, certes un peu mélancolique, mais heureux et sincère. Oui, l'endroit où j'ai passé les trente-huit premières années de ma vie me manque, je ne peux pas le nier. Mais il y a un mais, et je veux lui assurer que ce sentiment est passager.

- Moins que ce que tu me manquais quand on y était... J'y serais encore à t'attendre ce soir, je préfère être ici avec toi.

Le serveur revient ensuite avec une bouteille de vin, qu'il nous présente avant de l'ouvrir et de servir un fond de verre à Svein. Après que mon mari ait acquiescé le choix, nos deux verres rougissent, comme s'ils étaient déjà embarrassés d'être les témoins de nos échanges à venir.
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Mer 10 Juil 2019 - 17:24
Fondation d'une nouvelle vie

Surprendre Ørjan, je crois que c’est un sport que j’ai toujours pratiqué et aime encore pratiquer. Evidemment je fais abstraction de cette période noire durant laquelle nous n’étions qu’un couple sur le papier. Là pour être là, seuls les enfants comptés. Alors oui, ce soir j’aurais très bien pu le surprendre, en le faisant mettre sur son 31 juste pour le plaisir de l’effeuiller lentement. Trééés lentement pour le voir bouillir d’impatience jusqu’à désobéir de l’ordre qui lui aura été donné de ne pas bouger. Il est possible qu’un jour je lui fasse le coup.

J’avoue que le souvenir de la série rose vestimentaire me fait rire de quelques éclats de voix. Je n’ai rien contre le fait de porter du rose mais cet incident malencontreux n’était pas vraiment tombé au bon moment. Il fallait faire le choix d’assumer de porter une chemise rose sous mon uniforme ou celui d’en prendre une pas encore lavée… Je suis parti en rose après un bon fou rire quand Ørjan m’a vu assumer la chose. Pourquoi lui en aurais-je voulu ? C’est quelque chose qui aurait bien pu m’arriver.  

- …mais le rose te va à ravir my love. Le taquinais-je avant d’évoquer ce souvenir. Tu sais qu’on m’en parle encore de cette chemise rose. D’ailleurs en parlant de cela, il me semblait que les tee-shirts New York que j’ai ramenés le mois dernier aux enfants étaient d’une autre couleur… Questionnais-je un sourire en coin amusé. Peut-être qu’il faudrait que je te recadre…Paawan.

Le thème de la soirée était sans aucun doute celui du chaud, du très chaud parce qu’il n’était pas question que je le laisse souffler trop longtemps entre mes attaques pleines de sous-entendus ou directes. Je me suis donné pour mission de l’élever au bord de la rupture au point d’être affamé comme si nous n’avions pas fait l’amour pendant des semaines.

Là c’est lui qui marquait un point, je suis un poil frustré quand on se contentait que d’un encas. Certes ça permettait d’évacuer tout de suite une tension sexuelle latente à force de se skyper une fois que les enfants étaient au lit mais j’en veux toujours plus. Et ça, ce n’est pas un secret pour mon innocent mari qui sait jouer parfaitement de ses charmes et des sous-entendus.

– Sur ce point tu ne te trompes pas… Je regarde si notre serveur est totalement détaché à propos de notre conversation pour ajouter ma contribution au jeu. même si j’adore ce “lécher-prise” en quelques minutes et ce que tu me donnes …ça ne comble pas toutes mes attentes et envies de toi, my love.

Les toasts allaient y passer et comme ils sont au saumon – mon péché de gourmandise – ça nous ramène en arrière, plus exactement à notre première sortie rando/pêche et… bien plus encore du moins un presque “plus” mais quel beau souvenir. Je ris quand il fait semblant de ne plus s’en rappeler.

-… non les détails sont à nous mais rien ne nous empêche de les revisiter … sous peu.

C’est une chose que nous n’avions jamais fait avec les enfants pourtant nous avons toujours adoré partir le temps d’un long week-end en escapades. Je ne sais pas pourquoi nous les avons mises de côté. Les enfants étaient sans doute trop petits pour pouvoir apprécier puis nous nous sommes enlisés dans le boulot, dodo… trop claqués pour faire autre chose que le minimum.

Difficile de cacher qu’il arrive à me faire bêtement ricaner quand il sait pertinemment que je me pique moi-même au jeu à force de l’allumer sans aucune gêne. Je crois qu’il n’y aurait que nous dans ce restaurant, je le renverserai presto sur cette table qui se trouve entre nous pour le culbuter sauvagement. Cela serait tout à fait dans mes cordes, une simple incantation pour ralentir le temps qui file autour de nous… mais je ne me vois pas expliquer à Ørjan pourquoi nous sommes les seuls à être libres de nos mouvements. Il ne doit pas savoir pour son bien et pour le mien. Sur ce point, mon cher père me tient bien par les couilles, excusez-moi pour l’expression mais elle représente bien la situation dans laquelle je me tiens. Révéler à Ørjan ce que je suis, reviendrait à perdre ces pouvoirs dont j’ai hérité.  La naissance de Svanhild l’a obligé à revoir sa position sur mon couple mais il se fait des illusions s’il compte mettre la main sur notre fille pour réaliser les projets qu’il me destinait.  

Je suis tiré de mes pensées par la plus agréable des questions. Il est vrai que j’avais bien appuyé sur mes attentes concernant mon magnifique mari. Master …il ne se doute pas de la puissance des effets de ce mot sur moi quand il le prononce avec autant de détachement faussement innocent. Je suis quasi proche de craquer et de nous ramener à la maison ou de l’entrainer immédiatement dans les toilettes pour assouvir MES attentes. Mais de mes états d’âmes sexuels, je ne lui dirais rien et me contente simplement d’un sourire digne du maitre qu’il connait bien et du rôle que j’endosse le plus souvent dans notre couple.

-… je te trouve trop audacieux…Paawan. Dois-je te rappeler des devoirs envers moi ?

Je me marrais à l’intérieur avec notre jeu maitre/soumis, surtout que je possédais un élément majeur dans ma poche. D’ailleurs la petite télécommande ne tarde pas à atterrir sur la table presque en réponse à la question d’Ørjan.

Ce dernier s’inquiétait pour notre consommation d’alcool.

- …huum voila une info des plus intéressante, j’aime bien quand l’alcool vient distiller sa folie dans ce corps que je consommerai ….bientôt. Mais fait moi plaisir my love, ne te soucie pas de comment nous rentrerons, tu sais que je suis le plus prévoyant de nous deux sur ce point.

Le menu était commandé, le vin également, nous étions seul dans notre salon VIP. Je me délectais de lui pour ne pas dire que je le mangeais des yeux à chaque occasion et ne me privais pas d’insister quand nous croisions nos regards…donc quasiment tout le temps puisque nous ne nous quittions pratiquement pas du regard. Je ne comptais plus mes coupes de champagnes. Trois ? Quatre ? peu importe… mon doigt effleurait la télécommande avant de pousser doucement l’interrupteur.

C’est une première pour ce jouet, la variété était tellement large que le choix n’avait pas été des plus facile. J’avais longuement hésité avec la version bluetooth qui permettait de passer par internet et les longues distances mais par précaution et pour voir si nous allions bien accrocher, la version télécommande était un bon début. Ultra silencieux, il avait même l’option de pouvoir se déclencher au son de la voix, d’une musique ou des bruits environnements. Pour l’instant je lui épargne l’auto-déclenchement et choisis le mode vibration intermédiaire car je sais reconnaitre le désir dans ses yeux. Le mode un n’aurait sans doute pas suffit à le combler sur ces premières minutes. Tout juste cinq. Juste pour voir et éveiller bien plus que son désir. Peut-être une pointe de frustration de ne pouvoir être caressé.

- … Tout va bien my love ? Questionnais-je le regard rieur mais non moqueur.  Sache que rien que d’imaginer ce que tu vis…je commence à être à l’étroit. Ma langue vient humecter ma lèvre inférieure sans le perdre des yeux.

Ha voila notre entrée et notre vin. Je soulage ma victime consentante en mettant fin à son supplice.

Dieux que ce repas risque d’être long sans que je puisse profiter de son corps dans son entièreté.  

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Mer 24 Juil 2019 - 17:37
Je l'aime. C'est fou, d'aimer quelqu'un à ce point. Surtout après tant d'années. Et que c'est réciproque. Les efforts qu'on fait tous les deux au moment de la prise de conscience de nos problèmes de couple en sont la preuve. Et pourtant... personne ne l'aurait parié. Ma famille, sa famille, les premiers. Même si ça a l'air d'aller un peu mieux avec la sienne depuis que nous avons les enfants. C'est mon premier amour, le premier pour beaucoup de choses, mais je ne suis pas le sien. Quelle importance ? Nous sommes unis l'un à l'autre désormais, et même si ce n'est pas religieux, ça compte vraiment. Pas pour les enfants, du moins pas seulement. Ça compte pour lui, pour moi, pour nous. C'est bon d'être avec lui ce soir, d'avoir une conversation qui à la fois nous rappelle de vieux souvenirs, nous projettent dans l'avenir, et accueille comme il se doit les banalités du quotidien. Ce n'est pas parler de la météo pour meubler la conversation. C'est parce que tous ces petits détails sont là pour consolider tout le reste. Je ris de sa réaction, je souris du fait que ses collègues s'en souviennent encore, et je m'offusque faussement de son sous-entendu.

- Hey ! J'y suis pour rien ! Les enfants adorent porter ce que tu leur offre quand tu n'es pas là. Au bout d'un moment, c'est normal que ça se délave. Mais je suis sûr qu'on peut trouver plein d'autres choses où j'ai besoin d'être... guidé. Master.

En tout cas, je n'ai plus de mal à lire entre ses lignes, depuis le temps. Ce soir, on recolle les morceaux, et pas uniquement de manière intellectuelle ou affective. Non, ce soir, il me désire, mais pas à la va-vite comme c'est devenu le cas avec les enfants ou nos boulots respectifs. Ce n'est pas non plus mécanique comme cette période un peu sombre qu'on essaie de mettre derrière nous. Non... ce soir, il me montre à quel point je lui fais envie. Il n'utilise aucun mot, il me le montre, il me le prouve. Je l'attire encore, et il ne veut pas laisser le moindre doute là-dessus. Ce soir, je suis son roi. Et il veut être le mien. Il veut voir dans mes yeux le même feu qui l'attise, il veut savoir que c'est réciproque, il veut démontrer que ça marche encore. Qu'il fera ce qu'il veut de moi. Parce que je le veux.

Je souris à ses mots, parce qu'on joue tous les deux, même si clairement, et volontairement, il a le dessus. Il n'en a pas terminé avec moi. Tant mieux. Je continue aussi de jouer avec lui, de le taquiner en lui faisant comprendre que je commence à connaître ses habitudes. Je le pousse à sortir de son petit confort, et ça nous convient à tous les deux. Même si j'aime me laisser faire et qu'il adore prendre le dessus, je ne suis pas une poupée gonflable. Ce n'est pas acquis pour lui. Enfin, si... mais autant lui faire croire que non. Même si je ne trompe personne, et surtout pas lui à ce sujet. C'est quelque part ce qu'il attend de moi aussi. Sans s'enfermer dans une routine pour autant. D'ailleurs... je fais une mine un peu déçue en regardant l'assiette des en-cas.

- Hum. T'as pris tous ceux au saumon. Peut-être que c'est toi qui a besoin d'être rappelé à l'ordre...

Un petit sourire en coin et je perds toutes mes chances d'être pris au sérieux. Pas pour ce soir en tout cas. Quoi qu'il en soit, on mélange quotidien et piment, et on en revient aux enfants. Ce serait vraiment bien, de se mettre à faire avec eux ce qu'on faisait autrefois avant qu'ils n'arrivent dans nos vies.

- Oui, ils commencent à être assez grands. On pourrait se faire ça cet été... ils seront contents quand on leur annoncera. Et puis comme ça, ils croiront avoir été au cœur de nos conversations de ce soir... ça leur fera plaisir.

Autant régler la question rapidement, qu'on puisse en revenir au reste. Il bout, je le sais. Ce n'en est pas moins mon cas... Je me mords la lèvre quand mes yeux se posent furtivement sur la télécommande, avant de se noyer dans l'horizon. Autant oublier les enfants pour l'instant. Il n'y a que lui et moi. Et quelques membres du personnel du restaurant, mais... nous ne sommes pas non plus en train de crier, et seuls nos regards qui nous connaissent sous toutes les coutures et les moindres détails se permettent de nous déshabiller réciproquement. Je lui souris d'un air un peu désinvolte.

- Hum... peut-être... tu me connais, dès que je bois un peu trop...

Je le laisse me resservir. Je ne vais pas non plus être complètement bourré, et je ne suis pas du genre à ne plus savoir me tenir après quelques verres. J'ai l'alcool plutôt facile, mais je ne sais pas encaisser trop de verres non plus. Enfin, en un repas, ça devrait aller. Et puis il a raison. S'il a prévu champagne et vin, il a aussi prévu le retour.

Nous passions toute la conversation à jouer avec nos regards, chacun essayant de répondre au jeu de l'autre en y ajoutant un niveau. Il finirait forcément par gagner, mais ce petit manège était quelque chose d'habituel entre nous. Et ça m'avait bien manqué, d'ailleurs.

Et voilà, qu'est-ce que je disais. Il marque son premier point, et quel point ! À force de me narguer, ça y est, il a fini par presser le bouton, et... bon sang, je ne m'attendais pas à ça ! D'abord surpris, je me redresse, le souffle coupé. Je reprends ma respiration, tente surtout de garder ma dignité. Je ne me doutais vraiment pas que cela puisse-t-être aussi long. Douloureux ? Oh que non, le sol a été labouré avant de partir. Je tente un instant d'éviter son regard, me mordant l'intérieur des joues, mais je ne résiste pas plus longtemps à observer dans ses yeux et son sourire une très haute satisfaction mêlée d'une certaine jalousie. Je ferme un instant les paupières, me mordant le poing, quand cela devient trop... insupportable ? C'est agréable, c'est trop agréable. Vu les lieux et l'envie qui nous assaille tous deux, c'est délicieusement atroce. Et le voilà qui en joue, me confirmant qu'il n'en ressent pas moins les effets, même si, en maître invétéré, il fait passer son supplice pour pire que le mien.

J'attends un peu avant de répondre. Le serveur revient avec nos premières commandes, et tout se calme en dedans. Je souris poliment pour remercier le service, avant de prendre une longue inspiration pour répondre à la question de Svein, avec un grand sourire, comme si de rien était, restant droit et respectable.

- Tout va très bien. L'expérience est... intéressante. Tu es sûr de pouvoir en assumer la responsabilité ?

Un sourire taquin accompagne mes mots, lorsque je porte le verre de vin à mes lèvres.

- Ce repas s'annonce délicieux ! Tu crois qu'on pourra demander un délai entre le plat et le dessert ? Je ne sais pas si je serais capable de tout enchaîner. Quant à toi... j'ai plus confiance en ton estomac qu'en ton... appétit.
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Mar 30 Juil 2019 - 17:56
Fondation d'une nouvelle vie

Je me faisais l’impression d’être un chat jouant avec sa souris mais il s’avère que la souris sait parfaitement charmer le chat. Sije continue sur cette voie, bientôt je serais l’arroseur arrosé à force de le manger des yeux et d’être bombardé par une floppée d’images salaces, je ne donnais pas longtemps de ma peau.

Une chance que nous arrivons à glisser des parenthèses dans toute cette tension sexuelle qui nous explosait constamment au visage. L’une de ces parenthèses fût que nous tombions d’accord sur le fait qu’il nous fallait conduire les enfants sur les traces de notre jeunesse, celle où nous n’étions pas mariés encore et apprenions à nous découvrir.

– Excellente idée, j’organiserai mon planning de congés en fonction de cette période. Ça nous changera des Bahamas ou de la Barbade…un peu trop exotique, non ?  Nous faire bronzer sur une plage de sable fin un cocktail à la main… non le camping c’est mieux.

Evidemment que je le taquinais et pour rien au monde je ne voudrai voir tomber à l’eau avec les enfants mais a-t-il oublié que bientôt nous allons fêter nos dix ans de mariage ? Ça, j’en doute énormément Ørjan n’oublie pas ces choses-là. Tous ce qui est anniversaire même les fêtes, c’est lui qui me les rappelle à chaque fois enfin surtout ceux du côté de ma famille. Mais je bénis la technologie avec les alertes pour tout et n’importe quoi maintenant vous pouvez installer une notification sur un portable. Celle de nos dix ans je l’avais mis en rappel plusieurs fois, non pas parce que j’allais oublier mais pour m’organiser dans les préparatifs. D’ailleurs en parlant de ça, il va bien falloir que je lui en parle pour pas nous complotions chacun de notre côté et au final se retrouver avec deux événements sur les bras.

– Dis-moi my love… t’as prévu quelque chose pour d’ici quelques mois…quand tu sais… nous allons atteindre une certaine date… Je joue avec mon alliance pour qu’il comprenne bien que je parle bien de notre mariage. Parce que je me disais qu’on pourrait justement après le camping se prévoir un petit séjour aux Bahamas ou aux Caraïbes…ou ailleurs mais au soleil.

Je le laissais choisir et j’espère qu’il n’avait pas prévu une réunion de famille. Par famille j’entends nos deux familles. Remarquez ça les démontrerait que contrairement à ce qu’ils pensaient notre mariage tient toujours la route. Mais j’ai peur que ça finisse en pugilat. Vous savez sorciers contre moldus comme dans Harry Potter. Une petite saga pas très loin de la réalité sauf que nous n’utilisons pas de baguette magique pour jeter un sort. Mon Dieu la belle réunion de famille que ça serait là…

Mon mari adoré s’inquiéter que je ne puisse pas ramener la voiture à cause de l’alcool. Il avait bien raison parce que c’était bien mon attention mais j’avais prévu tout ça déjà alors s’abstenir de boire, pas question. D’autant plus qu’Ørjan serait totalement désinhibé et j’aime quand plus rien ne freine sa libido. En parlant de cela, j’avais la télécommande proche de la main et bien en vue pour qu’il la voie et commence à sentir une forme d’excitation grimper en lui pour le jeu à venir. Je n’avais pas encore appuyé mais ça ne serait tarder. Dans une, deux, trois secondes et clic.

C’est une vraie jouissance visuelle et mentale que de le voir se mordre les lèvres ou le poing quand ça semble faire les effets recherchés. Je ne ressens le plaisir mais l’imagine au point de l’envier d’avoir envie de le baiser immédiatement. Ørjan réveille en moi les plus perverses des pensées. Le pire c’est que je crois qu’il le sait même si je joue avec lui.

Nous avions nos plats. J’accordais une pause à Ørjan et à moi-même, soyons honnête.

- … en effet des plus délicieux et ….surprenant, n’est-ce pas ? Lançais-je le rire dans ma voix. mais my love estomac et …appétit vont être gérés à la perfection.

Enfin ça je commençais à avoir des doutes sur ma résistance pour peu qu’il fasse allusion à mon appétit sexuel.

La pause, plus méridienne du tout mais proche des 22 h 00 si ce n’était pas plus tard, allait nous permettre de relâcher à nouveau nos désirs. Mes désirs. Je finis mon verre avant d’entamer le premier plat.

– Tu prends le risque de rallonger ton supplice en demandant un délai…mhm mais peut-être souhaites-tu que ça se termine par un autre quick dans les commodités my love… toi penché, agrippé contre les lavabos pendant que je te prends sauvagement…J’avoue que cette approche et tentante, non ?

Comme si je venais de lui parler de la météo, j’affichais un air totalement détaché en avalant ma bouchée. La balle était dans son camp. Qui cédera le premier ? Qui serait capable de ne pas craquer…

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Mar 20 Aoû 2019 - 17:30
Il y avait bien longtemps qu'on n'avait pas joué de cette manière, ou plutôt à ce point. Maintenant, avec nos vies bien remplies d'employés et pères de famille, tout était chronométré, alors si le jeu faisait son grand retour, on craquait vraiment plus rapidement qu'il n'en fut autrefois. Ce soir, on testait notre endurance. Ce n'était pas uniquement celle de notre retenue, mais aussi notre resistance... à l'alcool, suivi de la nuit qui s'annonce des plus agitées. On a vraiment besoin d'une fille au pair, parce que je ne donne pas cher de notre peau demain au réveil.

Se remémorer les souvenirs de bivouac était également fort plaisants. Il doit bien y avoir quelques randonnées sympathiques à faire dans le coin, j'en ai même déjà commencé le tour en vélo, mais il faudrait s'éloigner suffisamment pour retrouver la vraie nature et les montagnes pour le faire le temps d'un weekend. Sur les vacances, on rentrera probablement sur Tromsø. D'ailleurs, à propos des têtes blondes et d'Oslo...

- Oh, il faut que je te préviennes ! Les enfants se sont mis en tête que maintenant qu'on habite dans le grand sud, ils veulent une piscine. J'ai beau essayer de leur faire comprendre que notre nouveau jardin est trop petit et qu'on passera quand-même l'hiver sous la neige... ils ont préparé tout un argumentaire pour essayer de te convaincre.

Et quel argumentaire ! Ils ont passé ces derniers jours à venir réclamer un verre d'eau toutes les cinq minutes ("il fait très chaud Pappa, tu trouves pas?"), n'ont rien voulu porter d'autre que des shorts ("Mais Pappa, il fait trop chaud pour mettre un jean!"), et ont profité de la moindre occasion pour me demander, s'il te plaît Pappa, s'ils pouvaient enlever leurs pulls parce qu'ils avaient trop chaud. Idem avec le besoin de se rafraîchir à toutes les sauces. Cela dit... je serais pas contre un jacuzzi sur la terrasse...

Je souris de plus bel quand il évoque enfin un sujet que je voulais aborder depuis longtemps, mais entre le déménagement, les enfants et les retrouvailles endiablées, je n'en avais pas encore eu l'occasion. Ou un peu oublié entre deux moments opportuns ratés. Je fais mine d'abord de ne pas comprendre, haussant les sourcils d'un air faussement désintéressé en portant mon verre à mes lèvres, avant de le tester un peu.

- J'ai eu mon frère au téléphone. Son nouveau barbecue sera parfait pour remplir les estomacs de tout le monde.

Je bois avec un petit sourire en coin pour tester sa réaction, mais mon attitude ne rend pas mon annonce vraiment crédible.

- Non, je plaisante. Enfin, j'ai vraiment eu Ivan au téléphone, il est d'accord pour prendre les enfants une semaine ou deux. Ils seront contents de passer du temps avec leurs cousins. Par contre, j'aimerais quelque chose d'un peu différent, pour une fois... au soleil si tu veux, mais quelque part où on n'est encore jamais allé. J'accepte les surprises. Mais je veux pouvoir faire des belles balades, et glander sur la plage pour mater le plus beau mec des environs.

Je lui tire légèrement la langue en la retenant légèrement dans mes dents avant d'humecter mes lèvres pour la remettre à sa place dans un sourire des plus équivoque. Je mange un morceau avant de le dévorer lui avec les yeux, le regard interrogateur.

- Ça fait combien de temps que je ne me suis pas vanté auprès de toi d'être marié au plus bel homme de ce monde ?

À force de jouer comme ça avec nos désirs les plus anciens et les plus profonds, il fallait bien que ça arrive. Il finit par faire usage de son nouveau jouet. Il me l'a présenté comme un cadeau bien-sûr, et même si cela m'a surpris, ça ne m'a pas déçu, mais ce dispositif est clairement son petit hochet. Et quand il l'active... bon sang ! Si nous n'étions pas dans ce genre d'endroit... depuis combien de temps ne l'avions nous pas fait discrètement et rapidement dans un lieu public ? On est des pères de famille respectables, maintenant... ça me paraît donc être une bonne alternative. Ou une bonne occasion de recommencer ces choses là ? Je fais mon possible pour paraître calme et détendu mais... nom de dieu ! Ce que j'ai envie de gémir ! Et je sais qu'il le voit, qu'il le devine, et qu'il s'en délecte.

Nos plats arrivent et une fois les serveurs de nouveau éloignés, l'heure n'est plus du tout aux sous-entendus. On y va directement et salement, tout en ayant l'air d'un simple vieux couple marié qui profite dignement et tranquillement d'une soirée des plus sérieuse. Je prends une bouchée en souriant en levant brièvement les sourcils.

- Hum, c'est tentant, mais l'apéro vient de se terminer, honey. Un plat principal, ça se déguste... ça se découvre lentement et ça s'apprécie. Il faut prendre le temps, bouchée par bouchée, de goûter les aliments présentés un à un... qu'ils puissent être savourés délicatement par les lèvres d'abord, puis se poser doucement sur la langue pour pouvoir être invités à descendre progressivement... et atteindre enfin le dessert. Le tout parsemé de petites perles de vin raffiné.

Sans quitter son regard des yeux, j'attrape mon verre ballon et fait tourner légèrement le liquide à l'intérieur. La soirée risque d'être délicieusement longue et des sous-vêtements de rechange nécessaires, si ça continue comme ça.

- Qu'est-ce que tu en penses, chéri ? Ton appétit pourra tenir jusqu'au dessert ?
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Mer 25 Sep 2019 - 19:08
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J'ai laissé au fil du temps mourir, mon innocence
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Et le temps défile sans me laisser, la moindre chance
Dans l'indifférence, je suis ce que la vie a fait de moi
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Mer 25 Sep 2019 - 20:19
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Mar 1 Oct 2019 - 21:52
Fondation d'une nouvelle vie

Tiens, tiens… une piscine. Ecoutant Ørjan que d’une oreille, je me suis mis en même temps à réfléchir à cette envie subite de la part de nos triplés. C’est vrai que le jardin ne permet pas de creuser une piscine olympique mais…mais…mais. Je suis persuadé qu’il y a moyen de contenter les enfants et que cela soit tout aussi profitable aux parents. Un jacuzzi serait l’option à envisager, la plus simple à réaliser mais je pense qu’en faisant appel à un architecte d’intérieur il y a moyen d’avoir bien mieux. Ørjan vient de m’offrir une belle idée de cadeau pour nos dix ans de mariage et sans s’en rendre compte je parie. Je lui souris comme si je venais de résoudre une équation impossible.

– Et toi qu’est-ce que tu en penses mis à part le fait que le jardin soit une problématique ? A tout problème il existe une solution my Love. Je hausse plusieurs fois les sourcils avec la tête du gars qui a la solution. …en plus je trouve l’idée vraiment sympa, ça serait notre cadeau pour nos enfants cette piscine

J’avais bien entendu à l’esprit bien d’autres formes d’utilisations mais de notre petite famille, ça serait les enfants qui en profiteraient le plus. Une belle occupation pendant que les papas se reposent dans leurs chambres.

Comme je pensais cadeau et à notre anniversaire de mariage, j’aborde le sujet l’air de rien comme s’il s’agissait d’un évènement d’une banalité sans nom. Et devinez quoi ? Ørjan en fait de même. Si je ne le connaissais pas aussi bien, j’aurais pu y croire. Alors autant jouer son jeu quand il me parle de BBQ en famille… Je suis joi vous n’imaginez pas à quel point si c’était la vérité.

– Mhm mouais un BBQ avec assiettes en carton et gobelets en plastique pour rester dans la sobriété… mhm et après on peut tenter un trivial poursuit. C’est une bonne idée, nos familles respectives pourraient peut-être s’entendre cette fois.

Je le vois bien qu’il se retient de rire, contrairement à lui, dans ce genre de situation je sais garder ma poker face et Ørjan tombe dans le panneau à chaque fois si je décide de le faire mariner. Ce soir, pour mariner on marinait bien tous les deux mais sur un autre plan.
Il finit par lâcher le morceau et en profite pour me faire part de ses envies.

– Je ne vais pas te dire que ça me désole que ce projet barbecue ne soit pas ton rêve ultime pour notre anniversaire parce que je te mentirai, chéri. Par contre là où tu me scotches vraiment c’est que tu veuilles mettre partir sans les enfants. Je prends un air gentiment lubrique. Monsieur mon mari désire renouer avec nos jeunes années de mariage… sexe and rock’n roll…. boire des cocktails. Je reprends son souhait : Balades et bronzettes à mâter… et un lieu que nous ne connaissons pas… Mykonos ?

Ça, c’est pour le cliché, tout ce que lui et moi détestons, mais à mon tour de tester sa réaction. Pour mâter de l’étalon grecques, il y avait matière même pour l’exotisme des ballades. Soleil et mer, tout y était même le tourisme de masse…

– Trop commun, n’est-ce pas ? Je pourrais t’emmener dans un monde rempli de magie… Une pointe de vérité se trouve dans mon propos. Je vais trouver pour te combler à tout niveau… même pour le régal de tes yeux.

Je lui prends la main quand il me demande depuis combien de temps il ne m’a dit qu’il était fer d’être marié avec moi.

– Je ne saurais dire… deux ou trois heures ? Tes yeux te trahissent tellement souvent… Moi je suis le plus heureux des hommes avec toi et tout ce que tu m’as donné comme nos enfants.

Le défi de la soirée c’était de tester notre résistance à nos pulsions sexuelles. Ørjan détenait sans aucun doute la part la plus délicate de ce défi…en lui. Je joue graveleux avec les mots autant que mon pouce appuyait sur la télécommande de notre gadget. Si lui retenait tant qu’il le pouvait ses réactions, je prenais un immense plaisir à le torturer. Le seul hic dans notre jeu, c’est qu’il déclencha autant d’envie en moi, que ce qu’il devait ressentir. A ce petit jeu, je voulais bien perdre volontiers pour qu’on aille se soulager rapidement dans les commodités de notre restaurant. Oh oui, ça j’y pense de plus de plus à force d’être bien à l’étroit dans mon pantalon de costume. C’est encore pire quand Ørjan glisse une tonne de sous-entendus en évoquant la dégustation de nos plats. Si j’avais chaud ? J’en transpirais de désir à force de m’imaginer cette fellation qu’il m’invitait à deviner. J’en ai failli gémir la bouche entrouverte au moment de prendre le dessert. Je retiens bien entendu ce gémissement en pinçant rapidement ma lèvre.

– Ce que j’en pense… ?... pour le savoir il te faudrait me caresser my love. Je bois presque cul sec mon verre comme si j’allais m’apaiser. …si tu souhaites vraiment me faire exploser….j’aime autant que ça soit en me dégustant en dessert… Alors chéri ? N’as-tu pas envie de te rafraichir…  



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Dim 13 Oct 2019 - 16:25
J'aurais presque pu tomber dans le piège. Non, vraiment, il y a des jours où je me désespère tellement c'est facile de me faire marcher. Mais là, c'est pas que ce n'était pas crédible, c'est que niveau réalisation, c'était loin d'être franchement possible. Les surfaces du jardin et de la maison avaient été divisées par trois ou quatre avec ce déménagement, alors vraiment, une piscine ? Il ne pouvait pas vraiment l'envisager !

- Ne me dis tout de même pas que tu vas entrer dans leur jeu et leur céder cette piscine ! Parce que je te préviens, tu sais que je n'aime pas être trop radical, mais là, c'est clair et net, la piscine, c'est hors de question !

Bon, heureusement, sa tête me dit qu'il n'est pas réellement sérieux, ou en tout cas qu'il a une idée derrière la tête. Je soupire un peu de m'être encore mis si vite à courir droit dans le mur, et souris un peu en plongeant mon regard dans le sien.

- Bon, d'accord, je t'avouerais que, bon... à force d'insister ils ont réussi à me faire réfléchir au moins un petit peu, et ma foi... un petit jacuzzi... dans l'angle de la terrasse, pourquoi pas...

Habituellement, niveau provisions financières, j'ai tendance à être l'écureuil qui limite les dépenses là où Svein aime bien se faire plaisir en achetant des choses dont on n'a pas réellement l'utilité. Je lui concède qu'on est loin d'être dans le besoin, mais quand-même. Disons que si c'est pour fêter dix ans de mariage...

Je ris un peu quand il fait semblant d'accepter ma proposition, ajoutant la sienne dont l'image me fait vraiment éclater de rire. Oui, nos deux familles réunies autour d'un barbecue et des jeux de société, c'est tellement le style ! Oui, je crois bien qu'il n'y a vraiment qu'à mon frère que ce genre de choses plairait.

Le sérieux revient pour un instant, un court instant, avant qu'il ne me fasse lui aussi un genre de proposition qui ne corresponde pas vraiment à notre genre.

- Oui, Mykonos, exactement ! C'est pour ça, sans les enfants c'est préférable ! Je reprends une gorgée de vin, les yeux pétillants en l'écoutant me dire qu'il va vraiment tenter de trouver quelque chose qui corresponde à mes attentes, puis je me décide à lui expliquer réellement pourquoi j'en étais venu à écarter nos enfants de ce voyage. En fait, quand j'ai appelé Ivan, il m'a tellement agacé que je me suis dit que j'allais en quelque sorte lui "prouver" que tout allait pour le mieux en lui disant de prendre les petits. J'étais persuadé qu'il allait refuser, alors j'en aurai profité pour lui en remettre une couche et faire comme si ça nous posait aucun problème de revoir nos plans, mais il m'a pris de court en acceptant. Un sursaut d'ego m'a empêché de revenir sur ma demande, et puis je me dis que finalement, ça nous fera du bien, juste toi et moi...

Je souris amoureusement en lui caressant la main. C'est tellement plaisant de se retrouver rien que tous les deux pour une soirée, alors faire ce voyage juste en couple... j'étais heureux qu'il accepte, et lui faisais confiance pour qu'il trouve la bonne destination pour me surprendre et me plaire à la fois. Oui, je suis vraiment marié au meilleur type du monde. Je ne comprends pas pourquoi il pense que c'est lui, mais là tout de suite, je n'ai qu'une envie : je décolle légèrement de mon siège pour me relever et poser mes lèvres sur les siennes, les laissant accolées plusieurs secondes avant de me rasseoir.

Le repas continue sur fond de sous-entendus salaces et à peine dissimulés, à jouer à qui craquera le premier. Il dispose d'un avantage certain avec sa petite télécommande, et nos jambes s'enlaçant sous la table trahissent les quelques fois où l'un de nous était trop proche d'abandonner.

Honnêtement, quand le dessert est arrivé, je n'avais plus de place où l'y mettre, mais je l'ai terminé bien vite. C'était très bon, il aurait été dommage d'en laisser. Mais surtout, j'avais hâte d'aller me rafraîchir, comme il l'avait proposé. Un petit coup de serviette autour des lèvres, et je la pose à côté de mon assiette.

- Je crois que je vais prendre un café.

Je me lève ensuite avec le regard et le sourire qui en disaient long.

- Je te laisse commander, je re...viens.

J'ajoute un petit clin d'œil, et m'éloigne vers les commodités. L'avantage avec le fait qu'il ait réservé l'étage, c'est qu'à priori, on ne sera pas dérangé. Enfin, on évitera tout de même d'être trop longs, je n'aime pas le café froid.

Une fois le repas terminé, la soirée que mon petit mari m'avait réservée était loin de l'être. En tout cas, le moins qu'on puisse dire, c'est que notre couple était bel et bien en train de se reconstruire. Le pire était derrière nous.

Fin du rp
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