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La Roue Tourne (Mateo)

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Mer 12 Juin 2019 - 19:07


C'est le moment le plus tendu après une mission qui a duré des semaines. Et pas de tout repos, vu que les rapports entre le petit chiot et moi sont plus que pesants depuis que je lui ai fait payer les cafés qu'il prenait avec ma Daisie. Sauf que je pouvais pas déléguer pour deux raisons. La première, mission trop importante, et j'aime pas déléguer. Seconde, je parle russe, et on a à faire à des russes. Deuxième bis : Mateo se fait passer pour un homme de main de la mafia italienne pour les infiltrer, et je parle également italien. Alors il a fallu se coltiner le sac à puces sur tout ce temps. Heureusement, c'est bientôt terminé.

Ils ont rendez-vous dans le quartier des affaires, et j'ai ma dernière conversation avec Cerbère avant l'assault final. Après, je n'aurais plus de visuel, ni d'audio. Ça aurait été trop dangereux de poser des caméras, on se serait fait repérer direct. Et pareil pour l'oreillette, même si le molosse semble bien intégré maintenant, on peut pas se permettre de tout faire foirer parce qu'ils auraient tout d'un coup pris une précaution de plus. Alors c'est parti pour y aller à l'aveugle. En attendant, tant que je peux encore le diriger, je m'y emploie en lui trouvant une place de parking dans ce quartier blindé. Je lui indique l'endroit avant de soupirer et de couper le micro de mon côté.

Mon portable sonne. La mélodie que j'ai attribuée à mon père. Jusque là rien d'anormal, sauf que je sursaute presque et tressaille quand j'entends dans mon casque le petit bruit très reconnaissable du décrochage. Sauf que je n'ai pas décroché. Une voix mécanique d'abord, avec un fort accent slave, me demande d'être attentif et puis...

- Leiv ? T'es là mon petit gars ?

- Pappa ?!

Je me lève d'un bond, comprenant immédiatement que quelque chose cloche. Sa voix est... différente. Il a l'air fatigué, enfin, il a toujours l'air fatigué, dans le ton de sa voix. Normal, quand on est bourré à longueur de journée. Mais mon souffle se coupe et mon corps entier se contracte, quand il reprend la parole. Ouais. C'était trop simple. Je comprends rapidement, même si mon père, c'est pas son fort. Il bafouille quelques mots, me dit qu'il s'en sortira, de pas les écouter... j'entends un bruit sourd, et la voix dissimulée du russe reprend le combiné. Il ne lui sera rien fait si je rappelle mon homme de main et qu'on les laisse tranquilles.

Avant toute chose, je rallume le micro pour Gonzales, lui hurlant dessus sans ménagement, pour lui ordonner d'arrêter tout, de remballer illico presto et de ramener ses fesses au QG, RIGHT NOW. Je coupe direct sans attendre sa réponse, arrache mon casque en me retournant et reprends mon téléphone en main. La respiration forte et la voix saccadée, je m'applique à trouver les mots les plus percutants, même si mon cœur, se débattant à tout rompre pour s'éjecter de ma poitrine, m'empêche de trop réfléchir pour l'instant.

- Écoute moi bien mon mignon... J'sais pas encore qui tu es, mais je le trouverais bien avant que t'aies le temps de faire tes adieux à ta propre famille. T'as mal choisi ta cible, parce que tu viens de devenir la mienne, et crois moi, j'abandonne jamais. Je vais te trouver, je vais te massacrer. Tu m'as foutu en rogne mon vieux, et crois moi, le monde se fait étouffant d'étroitesse quand je suis en colère contre quelqu'un. T'aurais du demander directement à mon homme de main, il t'aurait expliqué qu'on touche pas à ce qui m'est cher. I'm a very, very spiteful man.

Oui, ça fait un peu trop discours, pour une menace qui se veut efficace. Mais mon cerveau ne reste pas embrouillé bien longtemps, et pendant qu'un écran fouille dans les vidéos surveillance aux alentours des bars préférés du paternel, un autre enregistre toutes les données possibles sur l'appel. Inutile d'essayer de le remonter le temps de la communication, il a sans doute pris toutes les précautions nécessaires et raccrochera avant le moment critique. Alors je télécharge toutes les autres données possibles. D'ailleurs ça y est. Il a raccroché.

Et le temps s'est arrêté. En moi, une explosion de sentiments telle que je n'arrive pas à exprimer la moindre émotion. Après avoir difficilement ravalé ma salive, et les larmes me montant aux yeux, je porte le poing à mes lèvres, incapable de faire quoi que ce soit, même penser, pendant un laps de temps indéfini. Peut-être une seconde, peut-être une minute. Trop précieuses dans ce genre de situation. Alors je me réinstalle à mon ordinateur, et m'atèle ce que je sais encore mieux faire. Il me faut pourtant bien encore trente secondes pour avoir les idées claires. Bon. First thing first. Je me remplis plusieurs pintes de café d'avance, en avale une presque d'une traite et commence par fouiller dans les recherches lancées plus tôt. Trondheim. C'est pas comme si le paternel était difficile à trouver. La question est... quand ?

Quand je tombe sur la réponse à la question, je recule d'un coup, prostré. Bordel !! Comment j'ai pu être aussi con ?! Comment j'ai pu être aussi négligent ?! Je les avais déjà vus, ces types, dans l'affaire avec Nilsen et Nivahriin. Ils m'avaient paru un peu bizarres, quand je m'étais repassé tous les détails avant le débriefing et la fermeture du dossier, et puis je ne suis jamais revenu dessus ensuite. Pourquoi je suis pas revenu dessus plus tôt ? Putain mais quel crétin !!

J'en suis encore à perdre mon temps à m'auto-insulter quand la bête du Gévaudan, qui a visiblement son mot à dire à propos de l'issue de la mission, fait irruption dans mon bureau.
Leiv Myklebust
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J'ai laissé au fil du temps mourir, mon innocence
S'enfuir les souvenirs de mon enfance, je sais ce que la vie a fait de moi

Et le temps défile sans me laisser, la moindre chance
Dans l'indifférence, je suis ce que la vie a fait de moi
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Mar 23 Juil 2019 - 9:17
La roue tourne

Un vrai mafieux version Scarface sans le costard et les pompes brillantes à faire pâlir les étoiles. En fait j’étais juste moi mais dans la peau d’un homme de main… en somme c’est presque un retour aux sources si nous n’avions pas quitté la Colombie j’aurais fini comme ça dans un Cartel. La mission touchée enfin à sa fin, je n’ai pas mécontent d’atteindre le chapitre FIN pour ne plus avoir Péritel sur le dos pendant quelques jours. Je crois que je m’offrirai même le luxe de me la couler douce pour des vacances bien méritées aux frais de la Princesse J. Des vacances….putain que j’en rêve et en ai besoin. Un petit cul à caresser sous la main en guise de cerise sur mon gâteau, je pourrais souffler les doigts de pieds en éventails et un cocktail dans la main. L’autre main ? Cherchez, vous trouverez bien où elle se trouve.

Revenons à la mission. Simple pour peu qu’on puisse en dire. Infiltration. Elimination… ? Y a de grande chance que oui. J’étais prêt en tout cas et venais de faire mes adieux au binoclard parce qu’il n’y aurait plus de visuel après les quelques pas qui me conduisaient vers le point de rendez-vous : un entrepôt. Avoir du flaire, vous connaissez l’expression ? Ça revient un peu à : avoir de l’instinct. Les portes de l’entrepôt se dessinaient dans mon champ de vision. Pas besoin de vérifier si je n’avais pas oublié mon flingue, je le sentais bien dans mon dos ainsi que celui plus petit accroché au mollet. Puis soyons pessimistes dans l’hypothèse du pire scénario envisageable, je pouvais compter sur ma nature de surnat’.

C’était donc confiant que j’allais mettre un terme à notre bonne entente italo-russe quand le Leiv se mit à me gueuler pour stopper la mission. Je vais le tuer. JE VAIS LE TUER. Oh ce n’était pas parce qu’il faisait capoter la mission mais parce qu’il n’avait pas l’air de savoir que mon ouïe est vachement plus sensible qu’un mortel. J’dis pas que ce n’est pas frustrant qu’une mission s’arrête brutalement. Ça représente des heures de travail mais bien souvent c’est justifié…enfin je lui souhaite que ça le soit…

Depuis le coup du faux plan cul qu’il m’a monté pour se venger parce que je lui prenais du café, lui et moi c’est chien et chat. Alors quand je reviens au QG j’attendais un maximum d’excuses ou d’explications de sa part. Et autant dire que je n’étais pas à prendre avec des pincettes.

– C’EST QUOI CE BORDEL ? Eructais-je en ouvrant la porte de son bureau brutalement. LA PROCHAINE FOIS QUE TU HURLES COMME CA JE TE JURE QUE TU T’EN RAPPELERAS.
Le timbre de ma voix en était caverneux tant que j’étais en colère et énervé. J’inspire un putain de grand coup, tend mes muscles après avoir posé les mains sur son bureau.

- …j’écoute le pourquoi du comment… et je n’ai qu’une chose à te dire c’est que tu as intérêt d’avoir un motif valable. Entendido ?



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Mer 24 Juil 2019 - 21:26


Bon aller, reprends tes esprits, Leiv. MAINTENANT. C'est une question de vie ou de mort, bordel ! Réveille toi ! Je me fous une violente claque et me remet au boulot. Un loup enragé va débarquer d'une minute à l'autre, et c'est vraiment pas le moment de me faire chier. Ni de me faire perdre mon temps. J'en perds déjà bien trop moi-même. Putain !!

J'essaie de rassembler le plus d'informations nécessaires. Et... évidemment. Ils se doutaient que j'allais le faire. Ils m'ont laissé des indices, ou plus exactement, un œuf de Pâques, si ça avait été dans un livre ou dans un film. Mais là... c'est une vidéo. Que j'ouvre en même temps que Beowulf pousse la porte en hurlant. Qu'importe. Je l'écoute pas, mes yeux restent figés sur l'écran. J'ai du mal à déglutir, et je n'arrête de regarder que parce que ma vue se retrouve trop embuée pour être nette. Comme toute réponse, je tourne l'écran vers lui, sans prendre la peine de le toucher. Ce qu'on y voit ? Un pauvre type en train de se faire tabasser par trois autres, dont au moins un parfaitement reconnaissable, il fait partie de la mafia qu'on a infiltré. Ou au moins essayé.

- C'est mon père.

Motif valable ? Selon les critère de l'agence, probablement pas. Selon les miens, plus que tout au monde. Selon Croc-Blancs ? Il aura pas le choix, s'il veut venir à bout de sa mission, faudra venir à bout de la mienne, et me ramener mon père en vie. Ma voix est nouée et une larme glisse entre mes cils.

- J'en ai rien à foutre de ton avis sur la recevabilité du motif. Mais on finira pas cette mission tant qu'il est pas en sécurité.

Maintenant que l'une d'elle a ouvert la marche, les autres larmes suivent tels des petits soldats en silence, le long de mes joues. Je renifle et les chasse d'un revers de la main, c'est pas le moment. Je prends ma souris pour afficher sur l'écran principal toutes les données que j'ai pu recueillir, concernant l'appel qu'ils m'ont passé (que j'ai enregistré), et le moment où ils se sont emparés de mon père.

Le problème, c'est que je suis beaucoup trop dans un état second pour réagir normalement et me poser les vraies bonnes questions. À savoir : comment savent-il qui je suis et ce qu'on est en train de faire ? J'ai beau tenter de faire tout mon possible, mon cerveau n'est pas du tout en état de marche. Le bouclier à émotion vient d'en devenir une nappe phréatique.

- J'ai pas beaucoup avancé...

Et, bordel. C'est pas le moment de craquer PUTAIN RESSAISIS TOI ! Mais non, je me laisse tomber sur ma chaise et éclate en sanglots. Merde !!!

- Faut que tu le ramènes, Mat. Faut que tu le ramènes...
Leiv Myklebust
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Mar 30 Juil 2019 - 22:22
La roue tourne

Même Niva, je crois qu’il ne m’a jamais autant porté sur les nerfs que LUI LA. Alors ouais quand j’en fonce sa porte, je ne suis pas à prendre avec des pincettes mais avec …ben je ne sais pas quoi mais fallait que ça soit du costaud.
Le loup avait largement le dessus quand je pose mes mains sur son bureau. En plus il m’ignore quand je lui parle, ça c’est le pompon, à croire qu’il veut que je finisse par le bouffer au sens propre du terme. Puis je sais, il se passe un truc, l’écran s’oriente vers moi au même instant qu’il me sort que c’est son père. J’ai envie de lui dire : lequel ? Celui qui morfle ou celui qui s’éclate bien à éclater ? Mais vu dans l’état dans lequel il semble se mettre au bord de la crise de nerfs. C’était facile de comprendre que son vieux c’était celui qui s’en prenait plein la tronche.

– OH d’abord tu me parles autrement si tu veux que je t’écoute… J’savais même pas que t’avais ton père dans le coin OK …

Je me radoucis quand je vois que…ben …les nerfs prennent le dessus et qu’il se fout à pleurer. Autant dire que je ne suis pas vraiment à l’aise de la situation. Ça serait une nana, je veux bien le consoler mais là devant tous les autres qui pourraient nous voir… je me sens con maintenant de lui avoir gueuler dessus.

– Mais j’pige pas ce que ton paternel vient faire là-dedans … lui ce gars là je le reconnais bien pour l’avoir vu avant que tu ne m’arrêtes. Il appartient aux russes.

Il affiche ce qu’il a trouvé ou récolté comme informations. Pas grand-chose à vrai dire, y avait plus d’indices sur la vidéo que sur les données affichées enfin moi je ne comprenais que les images pas le langage binaire ou je ne sais quoi. Là sur sa vidéo y avait moyen de trouver des indices.

– Tu peux faire des plans plus gros de cette partie-là ? On dirait qu’il y a un truc de marquer ou un logo Mais même avec ma vue les pixels ça donne rien… Puis là regarde ses pompes à ce mec… t’as déjà vu des chaussures pareil toi ? Beau costard… du surmesure ça se trouve pour les pompes c’est pareil.

Ça c’était pour le type dont on ne voyait pas le visage, l’autre je savais où le trouver.

– Ils t’ont demandé quoi contre ton vieux à part que la mission soit stoppée ?

Je pose ma main sur son épaule en guise de consolation, je ne peux pas lui promettre que je trouverais son père…puis si je remets la main dessus peut-être qu’il sera trop tard ? On va éviter de lui dire ça, hein ?

- …je vais essayer de te le ramener. Fais ce que je t’ai demandé déjà surtout sur ce logo ou mot ?


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Mer 14 Aoû 2019 - 20:58


Faut vraiment que je me ressaisisse. Si y'a bien un moment où ça l'est pas, c'est bien maintenant, merde ! Mes idées ont du mal à se mettre en place, j'essaie de me concentrer sur le plus important d'abord, essayant de hiérarchiser tant bien que mal, les priorités habituelles et presque mécaniques qui s'enchaînent pourtant si facilement quand n'importe quel autre genre de problème débarque en mission. Je secoue un peu la tête, ignorant le fait qu'il me reprenne que la manière dont je lui parle. Rien à foutre, c'est mal choisi pour me dire ce que j'ai à faire. Du moins sur ce genre de trucs.

- Moi non plus... J'suis de Trondheim, il vit toujours là-bas. J'ai mis un minion pour checker les bornes de péages et un autre sur le train et les avions... J'sais juste qu'ils l'ont chopé à la sortie d'un bar lundi soir.

Faux. Déjà, j'ai mis deux personnes sur chaque truc, chacun pensant être le seul à bosser sur ce plan en particulier. Parce que c'est pas normal, bordel. Comment les Russes ont pu remonter jusqu'à mon père ? Jusqu'à moi ? Impossible. C'est forcément de l'intérieur. Et quand je découvrirais de qui il s'agit... il pourra bien pleurer, il n'aura plus rien à dire au moment où je préviendrais la hiérarchie. Parce que je l'aurais déjà buté, ce connard. Il devrait pourtant le savoir. Toucher à ma cafetière c'est déjà un crime en soi, alors mon père...? J'ai déjà menacé un type qui se fait appeler dieu pour l'avoir torturé et balancé sur Terre, alors c'est pas un petit humain de merde ou quelconque autre créature que ce soit qui va me faire peur. Je veux sentir sa nuque se briser entre mes doigts.

Bordel. Je peux pas réfléchir correctement avec des intentions aussi radicales. Tout le monde sait de quoi je suis capable pour briser un type, mais le blesser physiquement, de mes propres mains ? Tout le monde sait que j'en suis incapable. Et pourtant... pourtant... pas mon père. Et dans une colère monstre dans laquelle je suis actuellement ? Qui sait ce que j'arriverais à balancer dans la gueule d'un mec. Un frigo, un piano, faites votre choix. La seconde où je sais de qui il s'agit ? C'est plus une personne, c'est un acte de décés.

- Ouais, ils sont tous de la bande des russes... J'ai pas de réponse non plus. J'vois pas le foutu lien... c'est pas possible... c'est juste... pas possible. Mais ça remonte à loin... Je pense qu'ils ont commencé à le surveiller genre... un mois, deux maxi après qu'on ait commencé cette mission. Ce type, là... il était déjà dans un bar que fréquente mon père à Trondheim dans une mission avec Nivah. C'est pas possible que ce soit un hasard...

Je détourne les yeux en me mordant le poing pour pas éclater en sanglots. C'est mon père, putain... je peux pas regarder ces images, alors même que je devrais les analyser dans le moindre détail. Ce que je fais aisément quand il s'agit de n'importe qui d'autre... et dans des situations encore plus dégueulasses à regarder. Alors je fais bêtement ce qu'un putain d'agent de terrain me dit de faire. Putain de bordel merde. Je suis vraiment pas en état de bosser correctement. Réveille-toi, Leiv, MERDE !

- Rien... ils ont rien demandé. C'est ça le pire. Ils ont l'air de semer volontairement des indices pour que je les retrouve. Ça pue le piège à plein nez... mais c'est mon père, Mat'. C'est mon père, putain. Je peux pas... je peux pas... s'il meurt, je...

Je m'arrête là. Non. Il peut pas. C'est pas possible. C'est mon père. Et je suis toujours un gamin. On me le répète assez souvent, non ? "Sale gosse". Je suis le sien, de gosse. Son petit gars. Il peut pas finir comme ça.

- Fous-moi une claque. Faut que je me réveille, parce que là je fais que de la merde et si... si jamais il... il... ce sera de ma faute.

Comme tout le reste. Comme là où il a perdu deux ans de sa vie, comme quand je l'ai laissé tomber pour partir à Oslo alors qu'il était enfin devenu sobre, comme quand il s'inquiète pour moi mais que je ne lui donne pas de nouvelle parce que ça me soule de l'appeler.

Je me prends le visage dans les deux mains, essayant pour la énième fois de respirer un bon coup et de remettre de l'ordre dans mes idées. Rien à faire. Je suis une merde à continuer à bosser là-dessus, mais je suis incapable d'abandonner. Je délègue beaucoup plus que d'habitude et... et ça craint MERDE ! J'arrête de respirer un instant, sentant une main sur mon épaule. C'est... bizarre. Touchant, mais... ouais, bizarre. Pas tout à fait une claque, mais ça me remet les idées en place au moins pour cinq secondes. J'inspire, fais rouler ma chaise pour la rapprocher du bureau, et me contente de ce que je sais faire : l'analyse d'image. Au moins, sur cet angle, mon père n'apparaît pas... Après, on n'est pas dans un film américain, donc pas moyen de rendre le truc vraiment net, mais ça commence à ressembler un peu à du déchiffrable.

- Ça me dit quelque chose... J'ai déjà vu ça sur des containers.

Pour avoir grandi dans une ville portuaire commerciale, et souvent récupéré mon père bourré qui errait le long du port après la tournée des bars... Rapidement, j'affiche des images des docks et... trouvé. Hanjin. En quelques clicks les renseignements tombent et...

- Une société qui n'existe plus. Super. Je vais pouvoir trouver l'emplacement de ses anciens entrepôts, et avec le réaménagement de la ville, y'a moyen qu'ils soient encore vides.

Ouais. Ça pue vraiment le piège. Surtout que je trouve rapidement l'emplacement desdits entrepôts. Et qu'au même moment, une des fourmis se ramène pour me tendre une feuille avec les résultats que je lui ai demandé. Putain. Les connards. Ils sont arrivés de Trondheim par la route. Avec la voiture de mon père. MA voiture. Je me lève d'un coup et il me faut moins de trois secondes pour trouver où elle est, étant donné qu'elle est équipée d'un GPS bricolé par mes soins, oubliant le fait que j'aurai du y penser avant. J'ai juste d'habitude pas l'utilité de ce truc et le cerveau en mode off, et... wow. Hasard comme par hasard. Elle est sur les vieux docks. Et quel entrepôt ?

- Mat... tu sais dans quoi tu t'engages, hein...? C'est évident qu'ils veulent qu'on viennent les trouver ici...

Normalement, là, j'appellerai J, j'expliquerais la situation, je demanderais un délai de réorganisation et une équipe supplémentaire. Mais là ? C'est mon père, bordel. Y mêler J maintenant, c'est le laisser pourrir un peu plus longtemps entre leurs mains et leur laisser l'occasion de le finir. C'est hors de question. Même si c'est exactement ce qu'ils cherchent...

- Je comprendrais que tu refuses et que tu me demandes de passer par la procédure officielle, mais... je le ferais pas. C'est mon père, Mat'... c'est mon père. Si je préviens les boss... ça fera que retarder, et... c'est mon père, putain. J'ai que lui...

Et il a que moi pour le sortir de là.

- Je me débrouillerais avec J pour expliquer qu'on n'a pas respecté la procédure, mais... s'il te plait... faut me le ramener...

Non. Je ne me remettrais pas à pleurer.
Leiv Myklebust
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Sam 24 Aoû 2019 - 18:47
La roue tourne

C’était pas l’envie qui me manquait de lui donner satisfaction en lui collant une bonne baffe. Putain que ça me démangeait depuis un paquet de temps mais merde, c’est tellement puéril, non ? Mais un bon défouloir en même temps…

– Un conseil replace ton cerveau … parce que tu vas finir par l’avoir ta baffe.

Et une baffe à décoller sa tête des épaules tout comme son cul de la chaise, alors on va éviter n’est-ce pas parce que ce n’est pas le moment de s’écouter pour régler un petit contentieux personnel. Mes idées étaient nettement plus claires que les siennes. En même temps c’est plus facile de ne pas perdre son sang froid quand on n’est pas touché directement. Moi mon paternel je ne le connaissais pas et ne voulais pas le connaitre si jamais il était toujours de ce monde. De père il ne peut même pas en porter le nom, juste celui de géniteur…

Je pouvais comprendre qu’il lui soit impossible d’avoir un raisonnement qui tienne debout alors je reste rationnel et la tête froide en regardant et re-regardant les vidéos qu’il avait enregistrées. Y avait des détails. Trop ou plutôt trop bien en vue pour que ça ne soit pas volontaire. Un logo nous conduit à des entrepôts sur un dock appartenant à une société disparue. Puis un agent vient lui porter une feuille, il se met à pianoter rapidement. Bingo le véhicule est stationnée dans ces entrepôts.

Je résume la situation : les russes, un antécédant avec l’agence, des entrepôts désaffectés…une mission trop facile qui pue le méga piège d’après Leiv. Je croisais les bras sur mon torse, le regard un peu dans le vide mais en l’écoutant.

– Je t’ai dit que j’y allais… même un gosse de cinq saurait que c’est dans la gueule du loup qu’il se jette mais justement tu vois, je ne pense pas qu’ils s’attendent à ça. Un loup. Y a pas de surnats chez ceux que j’ai croisé… alors je me dis qu’ils pensent que la cavalerie va débarquer en mode gros calibres et rangers mais pas forcément que ça soit un loup. Tu vois où je veux en venir…

Bien sur qu’il voit. Quant à J et la procédure à suivre, je crois qu’il n’aurait pas dormi sur ses oreilles s’il avait bossé avec nous auparavant. Parce que lorsqu’il faut improviser les procédures n’existent pas.

Me faut juste aller sur ses docks, me transformer et les massacrer. Un bon plan, non ?

- … espérons juste qu’ils ne tirent pas avec des balles en argent. Je plaisantais, humour lycan. … tu vas être aveugle une fois de plus pour l’intérieur.



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Mer 28 Aoû 2019 - 16:03


Ouais, une bonne baffe, ça m'aiderait à remettre mon cerveau en place. Depuis quand je perds les pédales comme ça ? Jamais ça m'est arrivé, avant. Pas dans ce boulot là, ni même les autres que j'enchaînais autrefois sans conviction. Même quand mon père a pris ma place et ma faute, j'étais mal et paumé, mais pas à ce point. Bordel ce que c'est frustrant. Et ça doit l'être encore plus pour les autres. Je suis en train de faire foirer une grosse mission pour une affaire personnelle. Et le pire, c'est que je m'en fous, parce que tout ce qui compte, c'est qu'il s'en sorte. Et si on fait foirer la mission pour ça... je suis dans la merde, mais là, tout de suite, c'est le dernier de mes soucis.

C'est trop facile. Bien trop facile. Mais je peux rien trouver de rapide et efficace qui nous éviterait d'y aller. Quand le grand méchant loup propose sa solution... je relève les yeux écarquillés, incrédule, sur lui. Bouche bée, je reste un instant sans voix. Je vais galérer à justifier tout ça. Faudra faire passer les nettoyeurs rapidement. Mais encore une fois, pour l'instant, je m'en fous. C'est pas ce qui compte.

- O.K.

Ouais, c'est tout ce que j'ai à dire. Moi, le chieur, l'entêté qui insiste sur les détails, qui emmerde son monde pendant des heures tant que tout n'est pas calculé au poil de chat près, tout ce que j'ai à répondre, là, tout de suite, c'est ça. O.K. Je suis vraiment pas dans mon état normal.

- Ça m'étonnerait... Va pour l'aveugle.

La vérité, c'est qu'au moment de l'action, j'aurai préféré être sourd. Entendre tous les sons de l'arène, surtout dans un entrepôt qui résonne de partout, c'était horrible, même pour mes oreilles humaines habituées aux jeux vidéos plus ou moins gores et aux missions loin d'être celles des anges. Pour autant, je ne pouvais pas me résigner à retirer mon casque. Tout ce que je voulais, au milieu de ces cris, de ces balles et du reste, c'était reconnaître un soupir, un son, un mot qui sortirait de la bouche de mon père. Et de préférence pas un soupir, en fait. Surtout pas le dernier...

Lorsque j'entends enfin un signe de vie, rassurant, du moins en partie, je n'ai même pas le courage de répondre. J'arrache mon casque de mon crâne et termine le visage enfoncé dans les mains, en larmes. Des larmes de soulagement, de douleur et d'incompréhension. Qu'est-ce qui s'est passé, putain ? Qu'est-ce qui se passe, bordel ? Autant dans ma tête qu'à l'agence, d'ailleurs. Je ne comprends pas comment on en a pu en arriver là.

Je me redresse d'un coup quand mon téléphone sonne, et décroche, alarmé, comme un fou. C'est mon père. J'arrive pas à sortir plus que quelques mots (et des fausses menaces du style "la prochaine fois que tu me dis de te laisser à ton sort, je t'arrache la tête moi-même") entre deux sanglots. Ça se sent qu'il n'est pas bien, qu'il lutte et qu'il souffre, mais je suis tellement, tellement soulagé... pour le reste, on se refait pas, ça fait plusieurs années maintenant que celui qui engueule l'autre, c'est souvent moi. Toujours moi, en fait. Lui n'a jamais levé la voix avec moi.

Quand la porte s'ouvre enfin, c'est comme si je retrouvais mes esprits d'un coup. Enfin, non, pas vraiment, mais en tout cas, je suis aussi vif qu'à l'accoutumée, même si c'est pour qu'on me voit faire un truc que, je suppose, personne n'aurait imaginé ici. Je me précipite dans les bras de mon père. Il est amoché, je suis pas bien sûr qu'il tienne debout tout seul, mais tant pis. D'ailleurs, je sens dans ses mots et sa respiration que mon geste ne l'aide pas vraiment et doit sans doute lui faire mal, mais je lui réponds que je m'en fiche. Je le serre encore une dernière fois avant de le laisser au soin de l'équipe médicale de l'agence, qui le transporteront sans doute à l'hôpital après avoir élaboré l'histoire officieuse à lui faire raconter.

Je regarde un instant ma chemise blanche, parsemée maintenant de gouttes de sang. Pas le mien... tant pis pour la chemise. Je relève ensuite les yeux, à la fois désolé et reconnaissant, sur Mateo. Et là encore, un geste que personne, sans doute, ne se serait attendu à voir, puisque je l'entoure lui aussi de mes bras.

- Merci... tu t'imagines même pas ce que ça représente pour moi...
Leiv Myklebust
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Mer 28 Aoû 2019 - 18:19
La roue tourne

Livraison faite. Papa cassé mais en vie c’est l’essentiel. Moi, je me sens sale et c’est pas peu dire j’suis dégueulasse sous mes fringues. Ça laisse des traces tout ça : transfo et massacre. Mais je crois que le pire dans tout ça c’est quand Péritel me prend dans ses bras !! Là, y a comme un bruit de vinyle qui se raye dans mon cerveau qui brandit sa pancarte WTF.

– C’est gênant là… tu veux bien… J’essaie de me décoller et quand j’y arrive, je passe  ma main sur mon visage. me faut manger et prendre une douche alors pour les câlins tu repasseras…

Je sais qu’il est content même hyper heureux. Normal il a récupéré son père. Je ferais sans doute la même chose si on me ramenait ma sœur saine et sauve mais je suis pas en mode happy face. Nivah s’était cassé pour mettre à l’abris la jolie Rosa sur son île natale, je n’étais pas prêt de le revoir…

Je me cure les dents avec mon ongle avant de m’empresser d’allumer une clope. On compense comme on peut le manque de relations physiques.

– Te voila redevable… va falloir que tu te démerdes et m’arranges un vrai rencard avec ce gars que tu avais trouvé pour ta petite vengeance parce que même en changeant de main les plaisirs solitaires ça va un temps…

Je me souviens qu’il m’a dit qu’il avait des entrées au PNC… ça se trouve c’est du vent comme le reste.

– Je me rentre chez moi… prends soin de ton père il en a bavé. C’était dit sur un ton  empathique.

Je lui fais un signe de la main en me retournant, clope au bec.

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