Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Revenir en haut Aller en bas



 
MISE À JOUR : Tous les sujets débutés en 2023 sont à terminer pour le 1er juillet 2024 ! Vous trouverez la liste de tous les sujets juste ici !

Le forum dispose de son propre magazine, viens en lire plus ici !
Rejoignez-nous sur Discord si l'envie vous prend !

Ce mois-ci, nous fêtons les anniversaires des personnages de : Oskar E.K. Asksson, Aedan & Liorah Cursse !
Pour faire vivre le forum toujours plus, ça ne prend que quelques secondes, votez aux top-sites ! Clique ici !

Venez signaler vos sujets terminés/abandonnés par ici !

Venez réclamer vos TWIP's ici !
Si vous avez envie d'un rp, mais que vous n'avez pas d'idée de partenaire, la foire est parfaite pour vous juste ici !

Venez en découvrir encore plus sur les autres personnages grâce aux formspring dispo ici !
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Sermon d'Hypocrite (Ombeline)

 :: Hors jeux :: Corbeille :: RP terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Dim 2 Juin 2019 - 21:34

&
Sermon d'Hypocrite
Cela faisait plusieurs semaines maintenant que Mademoiselle Smith venait régulièrement à mon appartement pour mon traitement. Je n'étais jamais aussi souvent chez moi qu'en ce moment, et je me demandais si les voisins ne commençaient pas à se poser des questions. En tout cas, la vieille aigrie du dessus se faisait de plus en plus souriante de me voir fréquenter une "jeune fille si mignonne", et qu'elle était contente de voir "des jeunes gens si charmants". Je me contentais de sourire poliment, il ne valait mieux pas que je réponde.

Quoi qu'il en soit, quelqu'un d'autre aussi était heureux rien qu'à l'idée de l'arrivée de la petite fée : Darky, mon chaton. Enfin, il n'est plus un chaton maintenant, mais je continue de le considérer comme tel. Mais il aime bien la pétillante Clochette, il se frotte à ses jambes dès qu'elle arrive et n'arrête pas de lui réclamer des caresses. Pour un peu, on croirait qu'il n'en reçoit jamais avec moi !

D'ailleurs, de mon côté, plus ça va, et plus ça me fait chier. Pire : ça me rend fou. Pas à cause d'elle, non, bien heureusement. Mais à cause du traitement et de cet enfoiré de Voldemort. Je commence à émettre de sérieux doutes sur ses intentions, parce que plus ça va, et... plus il se passe rien, pas grand chose, ou comme là, ça empire. Ma toux diminue, c'est vrai. Je crache beaucoup moins aussi, je ne saurais même pas dire quand c'est la dernière fois que j'ai retrouvé une glaire ensanglantée dans mes mains ou un mouchoir. Mais le reste... c'est à se demander s'il essaie pas délibérément de m'inoculer un truc. J'ai beau avoir piraté toutes ses notes me concernant, je sais pas où il veut en venir, et ça me rend malade. Dans tous les sens du terme.

Quand la sonnerie a retentit, Darkweb était déjà assis gentiment devant la porte depuis quelques minutes. Moi, je grognais dans mon lit, luttant contre la fièvre, hésitant à prendre encore un paracétamol. En tout cas, au moins, cette fois, ce n'est pas une pneumonie. Limite, j'aurais préféré, parce que ça au moins, je sais ce que c'est. Alors que là...

Comme je ne bouge pas, la boule de poils noirs émet un premier miaulement m'intimant de me bouger le fion. Ma réponse ? Je ronchonne en me retournant dans mon lit et en arrachant mon oreiller de sous ma tête pour le mettre dessus. S'en suit un autre genre de miaulement, plus petit, un peu déçu, mais pas encore un pleur. Je soupire, me redresse, balance mon oreiller sur mes jambes, et comme j'ai pas envie de me lever... je me concentre un peu sur la clé pour qu'elle tourne, et me laisse retomber en arrière, remontant cette fois les couvertures par-dessus mon crâne. Ouais, un vrai gamin.

- C'est ouvert !
Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 6 Juin 2019 - 21:51

&
Sermon d'Hypocrite

Cela faisait quelques semaines que ce rendez-vous était devenu une habitude. Leiv n’était pas le premier patient qu’Ombeline allait voir à son domicile mais la raison pour laquelle elle venait le voir aussi régulièrement était une première en revanche. Ce n’était pas tout le monde qui testait un traitement expérimental ! Si la fée était du genre attentionnée, le genre qui s’inquiétait de voir un patient vivre tout seul sans personne pour passer régulièrement l’aider pendant sa rémission, elle l’était encore plus avec le jeune homme dont elle surveillait tous les changements dans son état de santé. Elle n’avait aucune envie que l’expérience tourne mal et s’en voudrait vraiment d’avoir manqué un signe avant coureur !
Évidemment, sortie du cadre de l’hôpital, elle ne portait pas d’uniforme mais des vêtements plus normaux, ne laissant pas beaucoup d’indices finalement sur la raison de ses visites si fréquentes. À force, il lui arrivait même de saluer parfois quelques voisins dont elle connaissait à présent le nom et inversement.

Ce jour-ci, elle arrivait avec un gâteau qu’elle avait fait la veille. Ayant vu que son patient aimait beaucoup le café, elle avait opté pour du chocolat noir et du café, espérant que ça lui remonterait le moral. Le pauvre avait vraiment l’air de déprimer de plus en plus !

Sonnant à la porte, elle ne put retenir un immense sourire en entendant les miaulements derrière et quand elle put enfin entrer, se baissa pour caresser l’adorable boule de poil qui se frottait contre ses jambes. Ombeline aurait pu adopter des chats, des chiens, avoir une véritable ménagerie chez elle, mais pour la même raison pour laquelle elle ne voulait plus tomber amoureuse d’un humain, elle se contentait de plantes. Bien sûr, elle était toujours triste quand elles mourraient, mais ce n’était pas la même chose. Du coup, elle bichonnait à mort tous les animaux (et les humains… et les gens en général en fait) qu’elle croisait.

– Bonjoouuuur !

Refermant la porte derrière elle, elle repéra la masse sous la couette, posa son sac par terre et le gâteau sur la table non loin avant de prendre le chat dans ses bras et de se rapprocher.

– Ça n’a pas l’air d’aller bien aujourd’hui… Ça tombe bien, j’ai ramené un gâteau.

La fée n’était pas partisane du passage éclair où on disait à peine bonjour, on faisait immédiatement les soins et on repartait comme une voleuse. Pour elle, prendre soin n’était pas qu’administrer une piqûre, le moral jouait aussi énormément sur l’état de santé.
Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 6 Juin 2019 - 23:45

&
 
Je crois que ça fait longtemps, bien longtemps que je me fiche de me retrouver en pyjama devant qui que ce soit. Quand je dors à l'agence, je déambule un moment dans cette tenue avant de reprendre mon poste, et j'en ai rien à faire des remarques, ou, pour ceux qui osent, des moqueries. Ouais, je dors en pyjama, et alors ? Je crois que c'est depuis que je suis petit, avec l'hôpital et le reste... Mon père ne prenait pas toujours la peine de m'habiller quand il fallait m'emmener aux urgences. On a d'autres priorités que l'apparence, dans ces cas là. Alors ouais, j'ouvrais en pyjama en pleine après-midi. Même pire, j'ouvrais sans prendre la peine de sortir de sous la couette. Là j'avoue que je touche un peu le fond.

Cela dit, la pièce semble rayonner d'un coup à son arrivée. Entre Darky qui ronronne et l'odeur de son gâteau de la semaine... Je me redresse un peu quand-même pour marmonner une réponse à son "bonjour", histoire de montrer que je fais un effort, sans trop me fouler non plus. Pourtant, je l'aime bien, ma petite infirmière. C'est curieux, d'ailleurs, mais c'est peut-être lié à ce qu'elle est, d'inspirer autant le bien-être et la confiance. Normalement, je ne supporterais pas que quelqu'un squatte chez moi comme ça, et pourtant... même si je suis loin de le montrer aujourd'hui, j'aime bien sa présence. Alors je finis par tasser mon oreiller pour pouvoir m'appuyer dessus tout en étant à peu près stable dans une position assise. J'ai jamais trop géré la fièvre.

- Vous devriez arrêter avec tout ça... les paillettes et les petits gâteaux. Un jour, ça va rendre quelqu'un complètement fou.

Je lui souris pour montrer le second degrés de mes dires, même si quelque part, je le pense un peu. Je m'amuse de mes propres propos, mais ça me travaille pas mal, le comportement presque pas naturel qu'elle fait naître en moi par sa simple présence. Quant aux "paillettes", c'est ainsi que j'ai décidé d'appeler tout ce qui semble cette aura de fée qu'elle dégage. La légèreté, la bonne humeur, la bienveillance... non, vraiment, tout ça, un jour, va pousser quelqu'un au meurtre. Enfin j'espère pas. Mais y'aurait de quoi, non ?

Après avoir toussé un peu (moins fort et moins longtemps que d'habitude), je relève ma manche, pour en finir au plus vite avec la partie la plus chiante du rendez-vous. Enfin... je relève la manche, mais je replie quand-même mon bras sur mon torse, pas bien certain de vouloir mon injection du jour.

- C'est exprès, qu'il vous a choisi ? J'veux dire... vous inspirez la confiance. P't'être même un peu trop.

Elle n'avait pas l'air de feindre cette bienveillance et ses paillettes, j'avais épluché tout ce que je pouvais sur elle depuis un moment, et elle paraissait réglo. Trop réglo ? Non, même pas, juste... fidèle à elle-même. J'avais pas de raison de douter ou d'en vouloir à elle. Mais ce n'était pas lui qui était là, en face de moi...
Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Ven 7 Juin 2019 - 16:17

&
Sermon d'Hypocrite


Leiv semblait mal en point. Posant le chat à terre, Ombeline se pencha doucement pour l’examiner rapidement. Il avait l’air d’avoir de la fièvre. C’était normal, d’après monsieur Nothing, mais il ne fallait pas non plus laisser cela traîner.

- Vous devriez arrêter avec tout ça... les paillettes et les petits gâteaux. Un jour, ça va rendre quelqu'un complètement fou.

Avec un petit rire, elle répondit :

– C’est trop tard, je crois. Un de mes patient à fini par me ligoter avec mon scotch à paillettes avant de faire un srtip tease déguisé en fée Clochette… Bon, après, le pauvre avait de la fièvre et venait de découvrir l’existence du monde surnaturel.


D’ailleurs, ses recherches pataugeaient quant à la créature qui l’avait attaqué et la blessure d’Hiiro était toujours aussi inquiétante.

– Depuis nous sommes très bons amis,
conclut-elle.

Alors qu’il relevait sa manche, elle remarqua sa petite appréhension. Peut-être fallait-il attendre un peu aujourd’hui.

– Comment vous sentez-vous ? Demanda-t-elle en s’asseyant au bord du lit et en sortant son thermomètre, mais au lieu de lui plaquer directement sur la tempe comme le ferait une autre personne, elle préférait lui demander avant. Vous m’avez l’air fiévreux. Je peux ?

Elle se rendait bien compte qu’il pouvait se sentir affaibli, qu’il y avait une « inconnue » chez lui, et l’examiner sans prévenir ni lui demander son autorisation pouvait être perçu comme une petite agression qui, cumulée, ne donnait jamais rien de positif.

- C'est exprès, qu'il vous a choisi ? J'veux dire... vous inspirez la confiance. P't'être même un peu trop.

Surprise, Ombeline réfléchit. C’était logique, selon elle, d’inspirer la confiance, vu son métier. C’était même obligatoire ! Imaginez vous faire soigner par quelqu’un dont vous vous méfiez ! Mais inspirer « trop » de confiance… c’était une première.

– Euh… je n’en sais rien, avoua-t-elle. J’essaye juste de mettre les gens à l’aise et de leur remonter le moral. Ce n’est déjà pas drôle d’être malade ou blessé… alors si en plus les personnes qui les soignent sont désagréables…

Et il ne fallait pas oublier qu’elle avait commencé par soigner ses proches : ses maris, ses enfants, ses amis… que des gens qu’elle aimait. Certains réflexes étaient restés.

– Pour ce qui est de cette affectation, c’est moi qui ait demandé à y être. Ce traitement m’intéresse tout particulièrement. On nous avait fait tourner une note demandant des volontaires et nous étions plusieurs à y répondre. Je ne sais pas pourquoi monsieur Nothing m’a choisie exactement, mais il se pourrait que ce soit en partie parce que j’inspire confiance, oui. En même temps je le vois mal prendre une infirmière effrayante, surtout pour un traitement expérimental.

Avec un petit sourire, elle ajouta :

– Mais je le prends comme un compliment, merci. C’est que je dois bien faire mon travail si je vous mets en confiance à ce point.

Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Sam 8 Juin 2019 - 0:03

&
J'éclatais de rire, légèrement mais sincèrement, quand elle me racontait son histoire de scotch à paillettes. J'étais prêt à parier que ce qu'elle affirmait était vrai, même s'il était évident qu'elle devait enjoliver tout ça pour correspondre à l'image d'elle que je venais de renvoyer. Toujours est-il qu'elle avait du répondant et de l'humour.

- Soit vous choisissez vos amis bizarrement, soit vous mettez trop de paillettes douteuses dans vos gâteaux.

Comme on dit "je sais pas qui est ton fournisseur, mais je veux bien son adresse". Enfin, pas que les substances quelconques m'intéressent... c'est même plutôt l'inverse. À part le traitement, je fuis comme la peste. Faut voir mon père et son addiction, ça refroidit vite, et tôt. J'ai grandi avec deux choix : devenir comme lui ou ne jamais toucher à des merdes comme l'alcool, la cigarette ou les drogues. Même si j'avoue avoir un petit faible pour le LSD... une prise bien gérée en milieu sécurisé... peut-être que je dirais pas non. Mais faut voir si mes propres critères de ce qui est "sécurisé" est réalisable dans ce cadre. Mais là je m'éloigne. On va dire que c'est la fièvre. Mon état doit être facilement interprétable, en tout cas. Je pense que même un stagiaire aide-soignant saurait le déceler, alors avec son expérience... Je ferme les yeux en faisant un simple signe de tête pour lui permettre de prendre ma température. À vu de nez, avec l'habitude que j'en ai, je dois bien avoisiner les quarante.

- Alors ? J'peux adopter des œufs de salamandre ou pas encore ?

Ma respiration était difficile, mais j'avais souvent connu pire. Je transpirais comme un bœuf labourant une plage sur un volcan, et le moindre mouvement était pénible. Alors que j'amenais à moi une bouteille d'eau pour arroser mon corps de ce qu'il suintait par tous les pores, ma main tremblait. Ouvrir le bouchon s'avéra être un effort, et même en ayant encore soif après l'avoir vidée en quelques gorgées, il m'était trop coûteux en énergie d'envisager d'aller la remplir.

Malgré tout, je souris à sa réponse à mes suspicions. Son empathie, qui semblait intacte après plusieurs siècles d'existence, m'impressionnait. Enfin, faut dire que l'empathie, c'était pas trop mon domaine à moi. J'ai trop de mal à comprendre les gens, alors me mettre à leur place ou saisir leurs sentiments... ça me passe au-dessus.

- Dans le genre désagréables, la plupart des patients doivent être pire que la plus vulgaire des infirmières...

Je ne pense pas être chiant, en tant que patient. Je suis trop habitué, alors... je laisse faire. Je dis rien ou pas grand chose, et je patiente. Faut croire que le terme est bien choisi. J'aime mieux quand ça va vite, quand je passe le moins de temps possible entre ces murs aseptisés et pourtant si dégueulasses. C'est assez différent, du coup, chez moi. Surtout chez moi... personne n'y vient, normalement. Même pas moi. Et la voilà qui me fait encore sourire alors que je fais face à mes propres démons.

- Faut voir la définition d'effrayant... Y'en a pour qui un loup-garou le serait. Et puis je suis sûr que les fées ont un côté terrifiant. Doit bien y avoir dans ce monde des petits monstres qu'on élève et qu'on empêche de dormir à coups d'histoires de vilaines fées sous le lit !

Je me remets à tousser de nouveau, toujours sans glaire, avant de sourire à sa réponse. Mes craintes n'étaient certes pas dissipées, et je comprenais vraiment pourquoi c'était Clochette que Voldemort avait choisi. Mais plus j'appréciais Ombeline, plus je craignais Nothing, et doutais de ses réelles intentions. Quelque part, je me disais que la fièvre était le signe d'un effet, que quelque chose se passait, mais de l'autre... toujours un doute. Et la fièvre n'aidant pas...

- Je pense qu'on peut le dire, vous faites bien votre travail. La vraie question, c'est son vrai job à lui... on peut pas dire qu'il a votre empathie...
Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Sam 8 Juin 2019 - 16:53

&
Sermon d'Hypocrite


- Soit vous choisissez vos amis bizarrement, soit vous mettez trop de paillettes douteuses dans vos gâteaux.

Plutôt contente de l’avoir fait rire avec cette anecdote des plus… cocasse (et encore, elle n’avait pas précisé qu’elle avait ensuite enfilé le costume de Clochette tout en le grondant de s’être renversé une bouteille d’eau entière sur lui, manquant d'abîmer son bandage ainsi…), Ombeline leva une main, comme pour jurer sur son honneur :

– Mes gâteaux ne contiennent aucune paillette douteuse. D’ailleurs, il n’avait mangé aucun gâteau quand ça c’est passé.


Puis elle se rendit compte de ce que cela impliquait et en déduisit :

– Il semblerait que je choisisse mes amis bizarrement. Mais j’assume, l’éternité est bien plus intéressante comme ça.

Elle était sincère ! Même si sa vie n’avait pas grand-chose de palpitant, elle parvenait à tromper l’ennui avec ce genre de personnes et en ne cessant de s’intéresser au monde qui évoluait constamment. C’est qu’être immortel pouvait vite devenir très ennuyeux. La fée comprenait rarement les personnes qui couraient après la vie éternelle. Elle leur laissait volontiers.

Alors qu’elle prenait la température de son patient, température qui était assez élevée, elle ne put s’empêcher de sourire doucement à sa remarque et de plaisanter :

– Vous pouvez même commencer à leur chercher un prénom, même si Darkweb risque d’être jaloux.


Puis, reprenant son sérieux, elle fouilla dans sa sacoche pour en tirer de quoi faire baisser la fièvre alors qu’il lui demandait pourquoi elle avait été choisie par Nothing.

- Dans le genre désagréables, la plupart des patients doivent être pire que la plus vulgaire des infirmières...

Haussant les épaules, elle se leva pour remplir la bouteille qu’il venait de vider.

– La plupart des gens désagréables sont effrayés, frustrés ou malheureux. J’ai plus de peine pour eux qu’autre chose.

Puis, revenant vers lui, elle lui tendit un cachet et la bouteille.

– Tenez, ça fera un peu baisser la fièvre.
Et reprit. De toute façon, je ne les vois que très peu au final, alors je ne le prends pas pour moi.

Expliquant plus en détail cette histoire d’affectation, elle laissa entendre que ce sujet la touchait particulièrement sans s’étendre dessus. Ce n’était pas la peine de préciser en quoi un traitement concernant les hybrides pouvait l’intéresser. Elle ne voulait pas aborder le sujet de ses enfants. En fait, elle ne le voulait jamais. C’était bien trop triste. À la place, elle refit un brin d’humour en lui précisant qu’une infirmière effrayante n’était pas vraiment indiquée pour un traitement expérimental.

- Faut voir la définition d'effrayant... Y'en a pour qui un loup-garou le serait. Et puis je suis sûr que les fées ont un côté terrifiant. Doit bien y avoir dans ce monde des petits monstres qu'on élève et qu'on empêche de dormir à coups d'histoires de vilaines fées sous le lit !

Le sourire d’Ombeline s’élargit alors qu’elle gratouillait la tête du chat près d’elle.

– Oh, vous n’imaginez pas comme vous êtes près de la vérité. Il y a quelques siècles, on craignait beaucoup les fées.


Elle fit la moue et avoua, moins joyeuse :

– En Irlande, beaucoup de personnes ont été exécutées parce qu’on les soupçonnait d’être des fées… les pauvres… Comme cette chasse aux sorcières… Enfin, les peurs varient en fonction des gens je suppose… personnellement, le dernier loup-garou que j’ai rencontré ressemblait à une adorable peluche sous sa forme animale.

Elle sortit son matériel pour l’injection et le posa méthodiquement sur la table de nuit tout en continuant de parler.

– Mais je le prends comme un compliment, merci. C’est que je dois bien faire mon travail si je vous mets en confiance à ce point.

- Je pense qu'on peut le dire, vous faites bien votre travail. La vraie question, c'est son vrai job à lui... on peut pas dire qu'il a votre empathie...

Surprise, l’infirmière réfléchit quelques secondes, cherchant ce qu’il voulait dire par là avant de demander :

– Comment ça ? Qu’est-ce que vous voulez dire ?


Elle ne voyait pas en quoi Théodore Nothing n’avait pas son empathie, ni même pourquoi il cacherait son travail… enfin, ce n’était qu’un médecin ! Brillant, certes, mais tout le monde connaissait les traitements qu’il lançait sur le marché. Et puis, il lui avait vraiment semblé vouloir aider les gens… non ?
Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Dim 9 Juin 2019 - 0:39

&
C'était amusant, de converser avec ma petite fée préférée. Loin d'être idiote, je suppose qu'elle comprenait parfaitement le second degrés de mes propos, mais chaque fois (ou presque), elle les prenait au pied de la lettre. Ce qui avait le don de me faire sourire. D'habitude, mes sarcasmes engendrent des réactions bien plus négatives... ou peut-être était-ce moi qui ne sonnait plus aussi railleur avec elle. C'était possible aussi.

- Et puis qu'est-ce que c'est que la normalité, aussi... à part un truc chiant de banalité...

Pour ce qui est de l'éternité... je ne sais pas trop ce que je ferais de tout ce temps, à vrai dire. Si j'ai envie de vivre plus que ce que les pronostics ou mon humanité n'engagent, oui, sans doute, du moins si je ne me tape pas tous les malus du vieillissement en prime. Mais de manière presque aussi définitive que l'éternité ? Non merci. Cela dit, je ne voudrais pas non plus être comme mon père, né avec une perspective d'éternité, avant de finir dans ce qui s'apparente pour lui au couloir de la mort. C'est à se demander si ça vaut le coup de naître, tout ça... vie de merde. Et pensées de merde, surtout, quand je suis dans cet état là...

C'est toujours comme ça, quand j'ai trop de fièvre. Incapable de bouger de mon lit, le corps et le cerveau en vrac, vomissant de négativité ambiante. Faut dire qu'en 23 ans d'existence, le monde ne m'a pas non plus montré ce qu'il avait de plus positif. J'ai au moins eu la chance d'avoir vu le jour en Norvège, sinon, ça aurait pu être pire. Et puis dans tous les cas, heureusement que mon chaton est là... je lui grattouille le cou avant d'abandonner, trop fatigué, laissant simplement ma main se poser entre ses pattes.

- Y'a des chances qu'il trouve que ce sont des jouets extraordinaires ! Cela dit, il a une trouille pas possible de... des dragons. Je me demande quel effet aurait une salamandre.

Je me retenais au dernier moment de parler de wyvern. Pas que je n'avais pas confiance en elle, mais au fil d'une conversation, ça pouvait bien sortir sans le vouloir, et je ne voulais pas que Voldemort apprenne qu'il y avait ce genre de bestioles dans mon entourage. Ça risquerait de l'intéresser... Je récupérais ma bouteille d'eau et un cachet en prime, que j'avalais en remerciant et sans poser de questions. Sans doute l'habitude, là aussi. Elle ne portait pas de tenue d'infirmière comme à l'hôpital, mais d'une certaine manière, je reconnaissais son autorité en la matière, alors voilà, elle me tend un traitement, je le prends. Même si dans le même temps, on évoque Nothing et que ça fait tout sauf me rassurer. Surtout que c'est à cause de lui que je suis dans cet état.

Je ne répondais rien à sa remarque sur les patients désagréables, elle avait sans doute raison. Je me rappelle de certaines colères de mon père aux urgences, quand il affirmait que j'avais quelque chose, et que les médecins arguaient que s'en était une autre. Il était doué, pour ça. Il l'est toujours, d'ailleurs. Poser des diagnostiques. Je suppose que ça vient de ce qu'il était avant, et que c'est pour ça qu'il se refuse à en parler ou à l'user sur quelqu'un d'autre que moi. J'écoutais Ombeline me parler des fées, et j'étais étonné d'apprendre ce qu'elle m'en disait.

- J'en savais rien du tout... Je connais que les leprechauns, en Irlande. Enfin, j'en ai jamais vu. Des lycans, j'en connais quelques uns, et je crois pas que "adorable peluche" leur corresponde vraiment, mais, oui, c'est loin d'être les bêtes sanguinaires que se représentent la plupart des humains. Même s'il y en a... y'en a dans toutes les races, de toute façon...

Ouais, des psychopathes, y'en a pour tout le monde, pas de jaloux. On en revenait d'ailleurs à l'initiateur de ce traitement, et mon visage se refermait à nouveau. La fatigue n'aidant pas, surtout en voyant la petite fée étaler les préparatifs à côté de moi, je soupirai, cherchant un moyen de formuler ça correctement.

- Vous vous êtes jamais demandé comment... comment il arrivait à de tels résultats ?

Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Lun 10 Juin 2019 - 18:18

&
Sermon d'Hypocrite


- Et puis qu'est-ce que c'est que la normalité, aussi... à part un truc chiant de banalité...

Ombeline acquiesça et ajouta :

– En plus, elle change constamment. Je n’ai jamais rencontré qui que ce soit de « normal » en vérité.

Elle avait pourtant tenté à une époque de rentrer dans ces « normes », surtout pour rester en vie, se fondre dans la masse, faire semblant d’être humaine, mais à trop vouloir être normale, elle avait surtout paru louche…

Les seuls écarts hors des normes qui l’inquiétaient, finalement, c’était ceux concernant la santé. Comme la fièvre actuelle de son patient.

Heureusement, il le prenait avec humour et Ombeline rebondissait dessus pour garder son moral le plus haut possible, bien qu’elle se doute qu’il n’allait pas être euphorique non plus vu la situation.

En tout cas, elle ne s’attendait pas à apprendre que la phobie de Darkie était les dragons…

– Je crois que beaucoup de monde aurait peur des dragons s’ils en voyaient,
rit-elle doucement. Et à raison !

Elle papouilla le chat comme pour le rassurer.

– Enfin, j’espère quand même que la fièvre baissera avant de pouvoir faire éclore quoi que ce soit.

D’ailleurs, elle donna au jeune homme de quoi le soulager tout en continuant de papoter de tout et de rien. Enfin, de confiance, de son travail et d’infirmières effrayantes plutôt.

Ombeline était toujours amusée par l’image qu’on véhiculait des fées. Elle jugeait qu’elle s’en sortait plutôt bien par rapport à d’autres. On avait rendu les siens inoffensifs, mignons au possibles bienveillants dans la pensée populaire. Ça lui plaisait et se demandait parfois si elle n’avait pas été un peu influencée par cela dans son amour des choses mignonnes, des paillettes et des … trucs de fée en général.

Son sourire s’élargit lorsque son patient avoua ne pas connaître grand-chose au folklore Irlandais.

– Les légendes irlandaises sont assez peu connues et parfois floues. Il faut dire qu’on n’étaient pas vraiment en bons termes avec les humains à l’époque et ils savaient qu’ils prenaient des risques s’ils s’aventuraient sur notre territoire sans permission… tout comme nous prenions des risques si on s’aventurait sur le leur. Enfin, comme… partout en somme. C’est fou comme les gens cherchent à compliquer les choses en nous imaginant si différents d’eux…


Enfin, en général, ils ne savaient rien et l’inconnu, en plus de les effrayer, alimentait leurs fantasmes de mondes nouveaux et civilisations sauvages. Une des raisons pour lesquelles ils n’avaient toujours pas songé à regarder parmi eux pour trouver tout le peuple surnaturel qui s’y cachait.

Le sujet changea, ou plutôt revint vers ce travail, la raison de sa présence ici. Nothing.
Il fallait dire qu’Ombeline était plutôt déstabilisée par les insinuations de son patient et par sa dernière question.

– Hum, oui et non, il doit sans doute faire comme tout le monde je suppose. Il a peut-être une autre approche des autres ou tout simplement qu’il se penche sur des sujets plus rares…


Elle chercha un exemple et ajouta :

– Je doute qu’il soit malveillant, la preuve : il m’a demandé de l’aider à mieux comprendre les fées pour développer d’éventuels soins la prochaine fois que je passerais par Londres. Il semble vraiment investi et s’inquiète même pour les espèces les plus rares, comme la mienne.

Puis, cherchant à se montrer plus objective, elle avoua :

– Après, je ne fais que des suppositions, je ne l’ai vu qu’une fois et je ne le connais pas vraiment…

Ramenant son regard sur Leiv, elle lui offrit un sourire plus doux, plus compréhensif.

– Je peux comprendre vos doutes, j’aurais beau répondre tout ce que je veux, ce n’est pas moi dont la santé est en jeu. N’oubliez pas que vous pouvez arrêter le traitement quand vous le souhaitez. Il suffit de me le dire et je ne ferais plus aucune injection.

Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Lun 10 Juin 2019 - 19:32

&
Je n'étais pas en état de débattre sur la normalité des choses, aussi je répondis simplement par un maigre sourire. Tout ce que je sais sur la normalité, c'est qu'elle ne me concerne pas dans les grandes lignes. Je ne suis ni un humain assez humain pour être normal pour eux, ni un être surnaturel assez surnaturel pour être normalement surnaturel. C'est la même chose avec ma santé... Peut-être que la manière dont j'ai grandi a été le truc le plus normal de ma vie, au final. Même si ce n'est pas le plus répandu d'être élevé par un père célibataire, c'est pas non plus une grande excentricité. Tout comme son alcoolisme chronique et son chômage répétitif. Ouais, je crois que j'ai eu une enfance assez normale, finalement.

J'évoquais sans le nommer, un de mes collègue que je taxe souvent de dragon ou autres surnoms pas toujours aussi... positifs, et apparemment, ce serait normal de les craindre. Ah, encore un truc pas normal chez moi, alors !

- La taille est impressionnante, c'est vrai. Pour le reste, je suppose que c'est comme partout... chaque espèce a ses psychopathes.

Et la conversation concluait un peu plus tard sur la même chose à propos des infirmières, des fées et des lycans. Et des sorciers aussi, évidemment, mais je le gardais encore pour moi. Je ne pouvais quand-même pas tout déballer de but en blanc comme ça, elle me prendrait pour un fou, estimant qu'une légère paranoïa sous-jacente se retrouve grandement accentuée par la fièvre. Ou alors ça la ferait rire, pensant que je suis encore en train de parler au second degrés. Je l'écoute me parler des fées, avec une logique implacable. J'aime les raisonnements qui ont du sens... oui, c'est certainement plus pour ça que pour les petits gâteaux et les paillettes, que j'apprécie autant Mademoiselle Smith. Ou alors c'est un peu de tout.

- C'est l'histoire du monde, pas que des humains... on se méfie tous de l'inconnu, et toutes les différences ont eu leurs batailles... ou les auront bientôt. Le monde est vaste, c'est facile de se retrouver perdu et de chercher à se rassurer avec ce qui nous ressemble. Appartenir...

Je m'arrête là, trop épuisé pour continuer. Je caresse machinalement Darky, qui lui, ne bougerait de là pour rien au monde, trop bien entre quatre mains disponibles pour se faire papouiller à souhait. Pourtant, lui aussi, de par sa couleur noire, est une parfaite illustration du sujet que l'on évoque.

D'un coup, je me fige, ma gorge se noue et mes entrailles se contractent, quand Ombeline m'annonce vouloir se rendre à Londres, tout droit dans l'antre de Voldemort, sur invitation de ce dernier. Voilà pourquoi il l'a choisie, bordel ! Je reste un instant interdit, comme absent, avant de lâcher, le plus simplement du monde :

- À votre place, je refuserai.

Mais encore une fois, comment lui faire comprendre sans passer pour un taré ? Espérons que j'aurai le temps d'en dévoiler petit à petit pour lui permettre à elle de se poser les bonnes questions avant son départ éventuel chez le perfide d'Albion. Mais en étant trop direct, surtout dans cet état, je risquerais soit de la faire rire, soit de la braquer. C'est pareil avec mon père... je peux pas m'empêcher de lui gueuler dessus à chaque connerie pour qu'il arrête de boire. Résultat, il se sent encore plus mal, alors il se remet à boire... Je suis vraiment pas doué pour ces trucs là.

Vient alors la vraie question. Je soupire un peu en baissant les yeux, avant de détourner à nouveau un peu le regard, fixant le matériel d'un air tout sauf décidé. Y'a du mieux, c'est vrai... mais est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Se taper trois fois plus d'injection pour en éviter une... se sentir aussi mal qu'aujourd'hui pour combien de temps d'effet positifs ? Et puis... l'autre vraie question...

- Vous reviendrez me voir régulièrement, si on s'arrête là ?

Parce que je t'aime bien et que je veux pas que tu finisses comme... comme dix fois pire que moi.
Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Mar 18 Juin 2019 - 15:07

&
Sermon d'Hypocrite


Ombeline l’aimait bien ce patient. Il était très mature pour son âge… enfin… pour un humain il était adulte, c’était donc normal cette maturité. Mais il y avait plusieurs degrés qui ne se franchissaient qu’après plusieurs siècles. Peut-être son contact avec des immortels l’avait-il influencé dans sa façon de penser. Peut-être était-il naturellement plus intelligent que la moyenne. Peut-être les deux. En tout cas c’était agréable de discuter avec lui.

Alors qu’ils abordaient le sujet Nothing, elle le sentit toutefois plus tendu. Un peu surprise par ses doutes, bien qu’ils soient normaux vu le traitement qu’il prenait sans assurance du résultat, elle tenta de le rassurer et de défendre le médecin, lui avouant même qu’elle avait été invitée afin d’aider à développer des traitements spécifiques aux fées.

- À votre place, je refuserai.


Re surprise. Petit sourire attendri.

– C’est gentil de vous inquiéter pour moi, mais ça ira, je me régénère et, techniquement, je peux résister à presque tout.

Son sourire devint un peu plus triste et son regard se détourna alors qu’elle ajoutait :

– Mais j’ai des raisons bien précises de vouloir l’aider à mieux comprendre les fées. Les mêmes qui m’ont fait m’intéresser à ce traitement.

Bien qu’elle ne le dise pas de vive voix, il était évident qu’elle parlait de métissage de fées. Après tout, le traitement que suivait Leiv concernait les métisses surnaturels.

Changeant de sujet comme elle souhaitait changer ses pensées, elle reporta son attention sur Leiv et tenta de nouveau de le rassurer. Il semblait réticent à l’injection du jour et elle n’allait pas le forcer. Lorsqu’il lui demanda si elle reviendrait quand même, elle ne put s’empêcher de fondre mentalement en le trouvant absolument adorable.

Son sourire revint, plus joyeux.

– Bien sûr, si vous le souhaitez. Mais dans ce cas là, je ne reviendrais plus en tant qu’infirmière mais en tant qu’amie.

Puis, plaisantant, elle ajouta :

– Je mettrais plus de paillettes et de gâteaux, attention !

Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Dim 23 Juin 2019 - 21:18

&
Je ne sais pas trop de quoi j'avais l'air, depuis qu'elle était arrivée. Sans doute d'une loque. C'est pas comme si j'avais habituellement grand chose à faire de quoi j'ai l'air ou de ce qu'on pense de moi, mais là, c'est un peu comme si je perdais un peu le contrôle de moi-même à cause de la fièvre. J'arrivais heureusement à modérer mes paroles, mais mes pensées partaient dans tous les sens et extérieurement, je me demandais bien comment ça pouvait se traduire.

Stresser en évoquant l'initiateur du traitement ne m'aidait pas vraiment à garder l'esprit clair, mais il était la raison de tout. La présence de la petite fée ici chez moi, ma propre présence chez moi, et mon état actuel. Bien que je me mis encore à tousser, c'était une quinte légère et sans glaire, ce qui, il faut le dire, était bien rare. Mais de moins en moins avec ce traitement, et...

Le moment de faire le choix définitif semblait venu. Si j'accordais aucunement ma confiance en la personne de Voldemort, je devais au moins lui concéder l'habitude de faire mieux que ça quand il s'agissait de traiter quelqu'un. J'avais des craintes au sommet, certes, mais des attentes un peu plus élevées... Je devais admettre que si j'avais été un de ses cobayes, je serai dans un pire état et sans douce infirmière à mes côtés, mais qu'en l'état des choses, il serait plus déçu que moi des résultats. Je suppose qu'il blâmera mon statut d'hybride. Pas assez humain, pas assez surnaturel. L'histoire de ma vie. Again. Je commence à me répéter beaucoup et me laisse glisser un peu moins assis, un peu plus dans le fond de mon lit, avant de me mettre sur le côté.

Je n'avais plus la force de penser correctement et encore moins de poser les bonnes questions. Quant à répondre de manière cohérente entre mes appréhensions et sa vision des choses, ce serait presque impossible. Alors même si j'avais de bonnes raisons de paniquer à l'évocation de sa capacité innée à endurer le pire, je tentais d'avoir l'air naturel. Ombeline renchérissait avec ses raisons, sans doute personnelles, d'accepter une telle offre de la part du psychopathe. Qui, comme toutes les proies d'une telle créature, ne se doute de rien. Et je m'en voulais, je lui en voulais à lui, de ne pas être en état de m'exprimer suffisamment intelligemment aujourd'hui pour la mettre en garde sans me faire interner. Ses raisons avaient en tout cas avoir avec... moi ?

Je regardais fixement Clochette en fronçant légèrement les sourcils, non de colère ou d'un autre sentiment négatif, mais en pleine réflexion. Je n'avais pas pu remonter bien loin dans son histoire, même si je la savais très longue. Remonter jusqu'au Moyen-Âge reste possible dans une certaine mesure, mais il aurait fallu pour ça faire le déplacement dans des musées, des bibliothèques ou des archives municipales, et je n'avais pas jugé nécessaire d'aller jusque là pour lui accorder ma confiance. Si la fièvre ne m'avait pas emmené vers des explications totalement loufoques (dont l'une à base de "elle a rencontré mon père sous sa forme d'ange et ils ont eu un gamin"), j'aurai peut-être pu trouver une piste de recherche, mais... je crois que la relation que j'ai noué ces dernières semaines avec Ombeline me l'interdit. Une sorte de respect s'est installé, et je n'ai plus l'envie, et encore moins le besoin, d'aller creuser dans sa vie privée. Si elle en éprouve un jour le désir, je l'écouterai ; en attendant, c'est la pudeur qui prime.

Les traits de mon visage se radoucissent lorsqu'elle me confirme rapidement qu'elle reviendra, mais en tant... qu'amie. C'est donc ça, ce respect que j'éprouve pour elle ? Je n'ai jamais vraiment eu d'ami, avant... des voisins, des camarades de classe, des collègues avec qui je me suis entendu plus ou moins bien... mais une amie...? Qui ne soit pas un chat ? Je n'ai pas le temps de trouver de quoi lui répondre, gêné, qu'elle ajoute un surplus de paillettes qui me fait éclater de rire. Enfin, dans la mesure du possible dans mon état...

- Je veux bien prendre le risque d'une overdose de paillettes, si c'est ce qui faut endurer pour qu'on soit amis !

Tandis que ma main caresse machinalement Darkweb qui s'est lové entre nous deux, mes yeux se posent, dans un regard plus sombre, sur le traitement. J'essaie de peser le pour et le contre, mais encore une fois, la fièvre rend la tâche presque impossible, je n'ai pas les idées claires. Tout juste assez pour poser une dernière question avant de faire mon choix.

- Si on arrête... je suppose que les améliorations vont disparaître ? Je vais me remettre à cracher mes poumons ?

Ouais, je sais, ça me dérangeait pas, avant. J'avais l'habitude. C'était devenu presque chouette, de ne plus tousser que de façon "normale" d'un point de vue extérieur. Mais cette fièvre... j'en peux plus, on dirait que je suis encore en train de choper une angine ou une pneumonie. Elle est provisoire, évidemment, mais... je ne suis plus certain que le jeu en vaille la chandelle.
Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Lun 1 Juil 2019 - 17:21

&
Sermon d'Hypocrite


Le sourire de la fée s’élargit lorsqu’elle parvint à le faire rire, et plus encore quand il confirma qu’il voulait bien de leur amitié.

– Au moins, en cas d’overdose de paillettes, je serais là pour te soigner.

Elle était passé au tutoiement. Après tout, on se tutoyait entre amis, non ? Et puis c’était en quelque sorte officiel. En général, on n’officialisait pas vraiment ce genre de chose, mais la situation faisait qu’il y avait besoin de passer d’une relation patient/infirmière à ami/amie en l’officialisant. Et puis zut. Pas besoin de disserter là dessus.

Pour le moment, il y avait un choix à faire. Un choix important pour lui. Un choix dont elle n’avait malheureusement pas toutes les réponses à ses questions.

– Je ne sais pas, mais je peux demander à Monsieur Nothing.

Elle réfléchit et lui proposa :

– On peut arrêter le traitement maintenant sans avoir la réponse à cette question, ou attendre qu’il réponde. Après, rien n’empêche de le reprendre après.

L’infirmière voulait qu’il n’ait pas cette impression d’avoir un couteau sous la gorge. C’était bon pour sa santé, certes, mais ça restait son corps, son choix, et elle n’était pas à sa place, ne subissait pas tous les effets secondaires sans savoir si tout allait bien fonctionner à terme. Le risque était énorme, le prix l’était aussi, mais ce n’était pas irréversible.

– Rien n’empêche, même, de reprendre ce traitement une fois les tests passés.

Après tout, il était en phase expérimentale actuellement, mais s’il fonctionnait, il pourrait être utilisé avec la certitude d’un résultat positif.
Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 11 Juil 2019 - 21:25

&
Un ami... J'en avais jamais vraiment eu, mais je ne l'avais surtout jamais été non plus. Jamais personne n'a eu besoin de moi, pas comme ça en tout cas. Et je n'ai jamais eu besoin de personne de cette façon là non plus. Les seuls qui ont vraiment besoin de moi sont mon père et mes collègues de travail. Pas ce qu'on peut appeler "ami", donc. Et puis, c'est quoi, un ami ? Quelqu'un sur qui on peut compter, et qui peut compter sur nous. Non, non, c'est pus que ça. Parce que sinon, j'en aurais d'autres, des amis. Je suis pas vraiment hyper sociable, je fais un boulot qui consiste souvent à tuer, mais surtout à toujours détruire des vies, et ça m'empêche pas de dormir. Pourtant, si un jour je trouve une connaissance dans la merde, je voudrais et saurais l'aider. Je suis pas leur ami pour autant. Je suis juste un type qui sait quoi faire quand il faut le faire. J'attends rien et je demande rien. Je suis pas un type bien, et j'ai pas de morale. Je suis le genre de type capable de décocher une flèche en pleine tête (au sens propre comme au sens figuré) de n'importe qui qui ferait mal à un chat ou à un gosse, voir même sans aucune autre raison que le fait qu'on m'ait payé pour ça, mais qui aiderait le premier petit vieux qui passe à traverser la route, comme ça, spontanément et sans rien en retour. Mes voisins m'adorent, parce que je suis sans histoire et poli, et que je monte les courses de la vieille au troisième. Je suis le genre de type à qui on donnerait le bon dieu sans confession.

S'ils savaient...

Si je me sens seul ? Pas vraiment. C'est une habitude, souvent excusée par la maladie, mais en vérité, c'est aussi une question de caractère, et comment j'ai grandi. Aurai-je été différent si je n'avais pas eu ce foutu déficit immunitaire ? Pas sûr. Mon père s'occupait de moi quand j'étais malade, mais le reste du temps, c'était l'inverse. Alors si je n'avais pas eu ça... se serait-il occupé autant de moi ? Pas sûr. Dans tous les cas, j'en serai probablement au même. Solitaire dans son appartement sombre avec sa cafetière et son chat. Et sans visite d'infirmière, qui me propose maintenant son amitié.

Qui suis-je pour la lui accorder ? D'après un certain Hubbard, un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand-même. Je ne sais pas tout de la fée, et je n'aime personne de base, quoi que j'ai à savoir sur eux. L'humanité craint. La surnaturalité aussi. Et pourtant... elle a débarqué dans ma vie avec son sourire, ses gâteaux et ses paillettes, et me voilà à me poser ce genre de question. À me trouver indigne de son amitié. Mais à être dans l'incapacité de décliner l'offre. Je l'aime bien, ma porteuse d'arcs-en-ciel.

- C'est quoi les symptômes de ce genre d'overdose ? On vomit multicolore ?

Je regrette aussitôt mes paroles, la nausée me reprenant tout d'un coup au corps. J'ai l'impression de subir une chimio. À la différence que j'ai le choix, je peux survivre sans. J'ai d'autres solutions. Reste à voir laquelle est la plus contraignante. Pour l'instant ? Celle de Voldemort. Mais... et si ? Et si c'était volontaire de sa part ? C'est ma fièvre et ma parano qui parlent. Alors, et si c'était juste un pic de réaction négative avant de redescendre la pente et d'en terminer avec tout ça ? Et si... et si.

Alors la question ultime. What if ? Elle ne sait pas, et je n'ai pas assez confiance en Nothing pour croire en la réponse qu'il donnera. Je ne pourrais pas m'empêcher d'essayer de lire entre les lignes, d'imaginer ce qu'il voulait réellement dire par là. Alors je baisse les yeux et essaie encore de réfléchir. Trop de fièvre. Pas assez de café.

- Je... Je t'appellerais si je change d'avis, mais... aujourd'hui j'ai pas le courage.

Le courage... pas sûr d'en avoir déjà eu. Pourtant, dès qu'ils apprennent mon déficit, les gens me trouvent tout de suite très courageux. Tu parles... le courage, c'est quand on a le choix de ne pas affronter, mais qu'on affronte quand-même. Là, j'ai pas le choix. C'est pas du courage, c'est juste... comme ça.

D'habitude, c'est après l'injection qu'on se partage un bout de gâteau. Je me sentais presque coupable d'en vouloir quand-même. Cela dit, pour l'instant, j'avais surtout soif. Faute à la fièvre. J'engloutis alors le reste de ma bouteille remplie pourtant il y a peu, et affiche un sourire un peu gêné d'avoir à lui faire répéter l'opération. Surtout que techniquement, je pourrais le faire moi-même sans avoir à me lever, mais avec des températures pareilles à l'intérieur, tout est plus compliqué, et ma précision en matière de télékinésie s'en retrouve souvent affectée.

- Vous... euh... tu peux te servir de café au passage.

J'en prendrais bien un moi aussi, mais pas sûr que ce soit bon pour ce que j'ai. Bordel, je dois vraiment être atteint pour en arriver à cette conclusion.
Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Dim 14 Juil 2019 - 21:43

&
Sermon d'Hypocrite


Il était vraiment touchant ce petit patient. Ombeline avait l’impression de prendre soin d’un petit oisillon blessé. Enfin, elle avait sans doute tendance à voir beaucoup trop de monde comme des petits animaux mignons du fait de son grand âge et de sa capacité à se régénérer. Partout où elle allait, tout le monde était si jeune, si fragile, si… mortel. Il lui arrivait de penser que prendre soin d’eux était surtout un acte égoïste. Elle les maintenait en vie pour elle, pour ne pas se retrouver seule, pour les garder avec elle encore un peu avant qu’ils ne s’en aillent vers une destination qui lui était refusée.

Ce n’était pas le premier patient avec lequel elle se liait d’amitié. En même temps, elle prenait soin d’eux et ils étaient obligés de s’ouvrir à elle, de lui faire confiance. Une confiance qu’elle ne trahissait pas et traitait avec tout le respect nécessaire.

Enfin, voilà, un nouvel ami, un nouveau mortel dans son cercle de proches. Tant qu’il ne se rapprochait pas plus, ça lui allait.

- C'est quoi les symptômes de ce genre d'overdose ? On vomit multicolore ?


Même dans son état il plaisantait. C’était un trait qu’elle aimait bien chez lui.

– Qui sait… sourit-elle. Des paillettes multicolores…

Mais son état l’inquiétait quand même, surtout qu’il était seul et que si les choses s’aggravaient une fois qu’elle serait partie, personne ne pourrait la prévenir.

Alors vint le moment de la décision du jour : une injection ou non avant d’avoir la réponse de Nothing ?

L’infirmière hocha doucement la tête alors qu’il lui disait qu’il n’avait pas le courage aujourd'hui.

– Ce n’est pas grave
, le rassura-t-elle. Je comprends.

Elle rangea son matériel et se leva pour lui remplir à nouveau la bouteille d’eau. Au moins, il buvait. C’était ce qu’il fallait faire. D’ailleurs, si elle le pouvait, elle lui aurait mis plusieurs bouteilles près du lit, en prévision pour après, pour lui éviter d’avoir à se lever quand elle ne sera pas là.

- Vous... euh... tu peux te servir de café au passage.
– C’est gentil, sourit doucement la fée en sortant deux assiettes. Ce n’est pas très indiqué quand on a de la fièvre, mais tu veux autre chose ? Une infusion ?

Elle se servit une tasse de café et y mit cinq sucres comme à son habitude. Puis elle ramena le tout, gâteau et boissons, au chevet de son ancien patient (peut-être) et nouvel ami.

– Au moins, le gâteau est au café, si ça peut te consoler.


Puis elle demanda, tout de même inquiète d’arrêter les injections sans savoir ce qu’il va se passer :

– Au fait, il y a quelqu’un qui peut passer de temps à autre pour surveiller si tout va bien et me prévenir au cas où ? Avec cette fièvre et l’arrêt du traitement, il vaut mieux être vigilant.

Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Mer 24 Juil 2019 - 20:35

&
J'avais beau tourner autour du pot, chercher une forme de rationalité, poser les questions que je pensais les plus pertinentes, la vérité c'était que ma décision était prise depuis longtemps. Je n'avais jamais eu confiance en ce soit-disant prodige de médecin, et cette méfiance était justifiée par les recherches que j'avais effectuées sur lui. Je n'étais pas prêt à aborder le sujet avec ma distributrice de paillettes, mais je me promettais intérieurement de le faire, maintenant qu'on était devenus amis. Surtout qu'elle comptait aller lui rendre visite, et que ça ne pouvait que m'inquiéter... qu'elles qu'eût été ses intentions concernant ma personne, c'est terminé. L'efficacité de ce traitement n'est pas à la hauteur de mes espérances ni de sa réputation. Il sera certainement ravi que je laisse tomber, ça lui évitera de porter l'échec. Oui, voilà, c'est mieux pour tout le monde.

C'est la fièvre qui parle, malgré ce raisonnement pseudo-logique. Enfin, je crois. Je me persuade que c'est la chose à faire. Je pourrais toujours changer d'avis quand ma température corporelle se sera éloignée de celle du dragon. Mais je ne sais pas si je le ferais. J'ai le choix entre deux maux, au final. Peut-être que l'un n'est en train que de me servir un barouf d'honneur avant d'arrêter de lutter et d'aider mon corps à le faire, mais... il y a toujours ce "mais" qui subsiste. Et comme disait mon père, mieux vaut composer avec le démon qu'on connait que celui qu'on ne connait pas.

Je me détends de nouveau à l'idée de vomir des paillettes multicolores, et je laisse Ombeline déambuler dans ce qui est supposé être mon appartement comme chez elle. C'est étrange, d'ailleurs, comme image. Quelqu'un d'autre que moi se servir facilement dans les placards... voir même plus facilement que moi. Je suis rarement là, et quand j'y suis... j'ai souvent mangé un sandwich sur le chemin, et je ne bois rien d'autre que du café. L'appartement reste propre et bien entretenu, enfin, aussi bien que peut l'être une garçonnière, mais il est surtout assez vide et sans personnalité. Quoi que... y'a bien des trucs pour chats qui traînent partout. Ça compte ?

Anyway. Je refuse poliment une infusion, ou même n'importe quelle boisson chaude. Ouais, si j'en suis à ne pas vouloir de café, c'est que ça va mal. Mais c'est toujours comme ça avec la fièvre. Ça me rend amorphe et ça me coupe toute envie à part celle de dormir. Et d'un gâteau au café préparé par une fée. Et ça me fait même sourire. Non, vraiment, les fées sont de vraies sorcières !

Je tousse un peu avant de me redresser pour prendre l'assiette qu'elle me tend, et me sens un peu bête à sa question. Enfin, surtout à la réponse que j'ai à donner... Non, j'ai personne. Mes collègues ne savent même pas où j'habite, surtout qu'une rumeur presque totalement fondée dit que je vis dans la cave du QG (c'est faux, je vis dans mon bureau). Je pourrais toujours demander à Vargas, c'est encore lui en qui j'ai le plus confiance... mais il n'y a qu'une seule personne capable de débarquer d'elle-même sans prévenir si je donne pas de nouvelles. Je hoche la tête, un peu embarrassé.

- Ma patronne. Elle a tendance à me couver comme un œuf, mais les rares fois où quelque chose s'est déclenché quand j'étais chez moi... elle fait ce qu'il faut.

Ouais, les autres ont beau se moquer, et ça m'agace parfois d'être traité comme un môme, mais si elle était pas là... c'est pas mon père qui ferait quoi que ce soit depuis un bar de Trondheim. Je suis médisant, il a toujours fait ce qu'il fallait quand je tombais malade, mais je suis à des centaines de kilomètres, maintenant.

N'empêche, ça reste pathétique. La seule personne qui puisse faire quelque chose en cas de besoin, c'est ma boss. Ma vie est merdique. Mais bon. J'aime mon boulot. Et ce gâteau, dont je viens de prendre une petite cuillère. La bouche encore pleine, je change d'humeur comme un lunatique.

- Hum, bordel, ch'est vachement bon. Tu veux pas remplacer ma patronne ?
Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Mer 7 Aoû 2019 - 17:30

&
Sermon d'Hypocrite


Ombeline ne savait pas s’il fallait être triste qu’il n’ait que sa patronne ou soulagée qu’il ait au moins sa patronne. Ce n’était pas le genre de proche qui prenait soin des autres en général, mais s’il n’était pas seul, c’était l’important.

Et puis elle comprenait qu’on puisse le couver. Il avait l’air tellement choupi…

Son sourire s’élargit alors qu’il complimentait son gâteau et lui demandait par la même occasion de « remplacer sa patronne ».

– Il n’y a pas de soucis, je pourrais même rester plus longtemps que le temps maximum réglementaire du coup vu que ce sera hors service.


Elle réfléchit. Il lui semblait ne pas avoir vu grand-chose dans les placards. Dans son état, il fallait qu’il mange bien.

– Je ramènerais sans doute plus que des gâteaux, histoire que tu ne meures pas de faim non plus.

Et elle lui laissera celui-ci en partant.

– Tu as une préférence pour des plats en particulier ?

Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Ven 16 Aoû 2019 - 13:14

&
Recevoir une amie chez moi. Je me demande si ça m'est déjà arrivé, tiens... J'ai jamais eu d'attirance pour les filles, ni pour quoi que ce soit d'ailleurs, et quand j'étais ado, je nourrissais une haine de mon propre physique. Comme presque tous les ados, j'imagine. Sauf que moi, ma mère est une nymphe. Ce qui fait qu'allez savoir pour quoi, avec leurs hormones en effervescences, j'étais devenu malgré moi la coqueluche du lycée. Bordel ce que j'ai pu haïr cette période... Je me suis fait passer pour malade bien plus souvent que je ne l'étais vraiment. De toute façon, avec ma condition, c'était pas vraiment nécessaire de justifier quoi que ce soit. J'étais juste tout le temps malade.

Je ris un peu quand elle fait référence à mon régime alimentaire. C'est vrai que sportif comme je suis, et avec ce que j'ingurgite habituellement... si je n'avais pas ce putain de déficit immunitaire, c'est simple, je serai certainement obèse. Ou pas, parce que si je n'avais pas ce putain de déficit immunitaire, j'aurai certainement grandi d'une autre manière et fini autrement qu'en rat-taupe-geek.

- Oh, tu sais, je suis norvégien moi, j'ai été élevé aux sandwiches au saumon, aux pizzas et aux hamburgers. Mais méfie-toi du saumon... Darky est champion de vol à l'étalage.

Et puis de toute façon, je ne cuisine généralement que pour lui, alors je le laisse faire. Même quand c'est pour moi, d'ailleurs. Je sais que je ne devrais pas et que c'est de mauvaises habitudes, mais j'y peux rien, il est trop mignon. Comment peut-on dire non à une bouille pareille ?

Niveau culinaire, donc, je suis pas tellement une fine bouche. Entre la bouffe des hôpitaux, les salaires et dépenses de mon père qui laissaient rarement de quoi nous payer de la viande et le reste...

- Oh, pour rester dans le ton gâteaux, des tartes salées ça m'ira très bien... mais te casse pas trop la tête non plus...

La fièvre commençait à reprendre le dessus, il était temps que je me rendorme en attendant que ça passe.
Leiv Myklebust
Membre en étain

Vos infos rapides !
Âge : 28 ans
Vos liens
:
Vos loisirs et goûts
:
Leiv Myklebust
Emploi : Informaticien (officiellement ; officieusement c'est autre chose!)
Localisation : centre ville
Date d'inscription : 21/04/2019
Messages : 672
Age : 28

_________________
Revenir en haut Aller en bas
Ven 23 Aoû 2019 - 13:36

&
Sermon d'Hypocrite


- Va pour les tartes salées, mais je connais moins la Norvège que le reste du monde, alors ce sera sans doute des tartes irlandaises.

Après tout, elle avait beaucoup voyagé mais elle restait originaire d’Irlande. Elle avait hâte d’y retourner avec Hiiro.

Quand il sera guérit.

D’ailleurs il faudra qu’elle reprenne ses recherches pour identifier le type de créature qui l’avait blessé histoire de trouver un remède. Brrref…

Vérifiant à nouveau l’était de Leiv, elle conclut :

– Tu as besoin de repos...

Elle prit les assiettes vides, les nettoya rapidement, papouilla une dernière fois Darky, s’assura que la bouteille d’eau était remplie… en mit une seconde en renfort. Et seulement, là, lança un petit :

– A ce soir alors !


Avant de partir.


FIN
Invité
Invité
Anonymous
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers :

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Two Worlds In Pain :: Hors jeux :: Corbeille :: RP terminés-