Café bouillant de colère (With Eliaz)

J’arrive assez rapidement à l’hôpital, n’ayant pas vraiment grand-chose d’autre à faire pour le moment. Je n’ai pas travaillé au club du Paradise hier soir, donc j’ai eu toute la nuit pour me reposer tout simplement. J’arrive donc de bonne heure et de bonne humeur, parce qu’ici je reste toujours le papier peint et je suis au courant de pas mal de chose… Au club aussi je suis plutôt bien vu, mais ce n’est vraiment pas comme ici. Ce n’est vraiment pas la même chose. Ici je travaille depuis tellement longtemps que j’ai limité grandit avec cet endroit. J’ai une tout autre relation.

Alors que je prépare toutes mes affaires, je me mets alors à arpenter les couloirs où je vois que… Lilith plus loin, qui est également ma patronne, mais pas ici. Au club seulement. Je m’approche, approchant également la serpillère pour essayer le sol.

-Mauvaise journée ?!

Si je reconnais Lilith de suite, elle, elle ne semble pas me reconnaître immédiatement. Je ne sais pas trop quoi dire dans ce genre de situation, mais je dis quelque chose qui me semble approprier. Cependant elle m’envoie un peu balader, en me montrant le chemisier tâcher. Je souris alors, même si elle ne me regarde pas immédiatement.

-Ce n’est qu’une petite tâche, je peux vous aider à la faire partir…

Je suis là pour faire le ménage de l’hôpital je ne m’occupe pas de la partie blanchisserie, mais… J’ai mes petites astuces tout de même depuis les années que je vis. Avant on avait beaucoup de chemise blanche et même si l’histoire dit que ce sont les femmes qui lavaient le tout, rien ne m’empêchait de m’y intéresser. À sa question j’arrive à nettoyer le cacher et la regarde.

-Eh bien ça se voit non ? Je travaille…

Je réponds « gentiment » sur le même ton qu’elle qui me disait limite « vous voyez pas où quoi que c’est une mauvaise journée ! » et donc moi je réponds du style « vous en voyez pas ou quoi que je travaille ?! » mais de façon plus calme et gentille.

Je ne suis pas étonnée de voir Lilith de si mauvaise humeur. Pas qu’elle le soit constamment, disons que l’on sent que c’est plus le type princesse qu’il ne faut pas froisser que battante qui se trainerait elle-même dans la boue s’il le faut. Rien de méchant a ma constatation, simplement la vérité lorsque je peux la comparer à sa sœur jumelle, Eretria. Cependant je les trouve vraiment intrigante ces deux sœurs… Mais je le garde pour moi. Je souris lorsqu’elle m’agresse presque. Je ne perds pas la face, ça ne sert à rien que je m’emporte moi aussi.

-Dans ce monde rien n’est jamais permanent…

Je savais que Lilith connaissait le monde surnaturel au vu du club, mais de sa race et de la mienne qu’elle connaissait également. Je pouvais donc aisément faire de tel sous-entendu sans qu’elle me regarde de façon étrange.

-Oui j’ai deux emploies… Est-ce si surprenant ? Disons que ça occupe mon immortalité…

Je lui souris en finissant de ramasser tout le café au sol.

Lilith n’était clairement pas dans ses bons jours et franchement pas agréable. Cependant, pour le moment je restais de marbre. Je restais souriant et gentil, mais il ne faudrait pas que la « gentille » démone continue. Ici elle n’était pas ma patronne… Alors qu’elle fasse attention.

-Peut-être que j’en avais un, mais je pense l’avoir oublié où vous avez oublié votre bonne humeur et votre politesse.

Je ne parlerais pas de gentillesse parce que c’est une démone, je ne suis pas idiot, mais je ne me laissais pas faire pour autant. Cependant, je n’étais pas méchant et je ne l’envoyais pas totalement sur les roses. D’autant plus que je ne savais pas de quoi est-ce qu’elle parlait, mais je pourrais me sentir visé puisque je ne connais pas le contexte. Je finis de ramasser tout ça alors qu’elle me fait une leçon de moral sur ma vie. Je souris de façon amusée et la regarde de nouveau.

-Ce n’est jamais ceux qui sont sur le devant de la scène qui a le véritable pouvoir vous savez.

Je n’en dirai pas plus, mais je lui dis ça, assez pour qu’elle se taise. Ce n’est pas parce qu’elle est patronne qu’elle a du pouvoir. J’en ai bien plus en connaissant les coulisses et en sachant ce que tout le monde pense d’elle. Son banquier, dans l’ombre, en a bien plus… Au final.

Je prends un risque en parlant ainsi à Lilith, mais en même temps… Je ne disais rien de méchant et elle n’était pas ma patronne en ces lieux. Elle ne semblait au même niveau que moi… Donc… Heureusement elle ne le prend pas plus mal que ça et « s’excuse » enfin dans le langage Lilith quoi.

-Comment est-ce que ça se fait que vous soyez là ? Vous êtes malade ?

Après tout pour moi elle était une patronne, elle n’avait pas besoin de deuxième boulot. Lorsque je parle finalement de pouvoir je peux remarquer qu’elle semble intéresser et je retiens un sourire, surtout avec ce qu’elle me dit. Je reprends alors.

-Peut-être un jour…

Mais ça se mérite. Je ne promettais rien au final. Lorsque finalement elle me demande si j’ai quelque chose pour l’aider, de nouveau, ma tête se hoche.

-Oui venez…

Je reprends toutes mes affaires et quitte la pièce. On marche à travers les couloirs jusqu’au placard à ballait comme on dit, mais c’est plus qu’un petit placard, on peut entrer dedans, puis là je me mets à fouiller.

-Retirer ton haut....

Je ne cache pas ma surprise lorsqu’elle m’avoue la raison de sa présence ici. Dire que c’est surprenant est assez faible je dirais. Je le savais pour sa sœur, mais sa sœur est encore autre chose ici… Là c’est plutôt « bas » comme échelons.

-Comment cela se fait-il ?

Le club est-il plus en difficulté financière que je le pensais ? Peut-être que je pourrais voir pour le racheter… Parce que je ne suis peut-être qu’un « serveur » et qu’un homme de ménage » comme le dit si bien Lilith, mais je sais quoi faire et j’ai plus de pouvoir et d’argent qu’elle imagine. Lorsqu’on arrive finalement dans le placard et que je lui demande de retirer son haut, je lui jette un coup d’oeil lorsqu’elle le fait et saisit son bout de tissu avec un sourire.

-Maintenant je nettoie et on attend un peu.

J’applique alors un produit avant de frotter énergiquement, je pose ensuite le chemisier sur quelque chose et lui dit qu’il faut patienté au moins cinq minutes pour laisser le produit bien agir. Je pose alors de nouveau mon regard sur elle, sans nécessairement poser mon regard sur sa poitrine, mais je ne suis pas gêné ni intimidé de la voir presque nue devant moi… Bien qu’elle soit très sexy.

Je la regarde longuement lorsqu’elle me dit qu’elle avait besoin de simplement ce changer les idées. Je ne dis cependant rien de plus… Je ne fais que hocher rapidement la tête. Je ne connais pas personnellement Lilith, mais je l’observe beaucoup, elle ne serait pas de ce genre-là. Je ne pense pas… J’imagine que ça cache autre chose, mais ça ne m’intéresse pas à savoir… Ça ne doit même pas me concerner en plus ! Par contre… Ce qui m’intéresse c’est sa tâche et je lui fais retirer rapidement son haut tandis que je laisse le produit agir. Je souris lorsqu’elle me lâche une avalanche de questions.

-Je ne te pensais pas si curieuse !

Je secoue légèrement la tête et reprends en haussant les épaules.

-Disons que ça occupe ma longue éternité…

Lilith et moi étions en train de faire un jeu presque dangereux. On jouait avec l’autre et on se plaisait à croire que l’autre n’y voyait que du feu alors que l’on savait pertinemment que ce n’était pas le cas. Pour le moment ça fonctionnait bien ainsi. C’est pourquoi lorsqu’elle me donne sa raison, je lâche un simple « ok » qui peut lui faire penser que je la crois et que je passe à autre chose, mais mon regard ne dit pas pareil. Cependant… Je me reconcentre rapidement sur la tâche lorsqu’elle en parle. Je retourne près du haut, regarde où elle en est et rince ensuite au petit évier qu’il y a dans la pièce. Je finis par sécher aux sèches mains qui se trouve juste à côté, comme dans des toilettes quoi, puis retourne vers elle. Plus une tache sur son haut.

-Madame…

Et je la regarde dans les yeux en lui tendant ce dernier.



HJ : Je n'avais pas nécessairement prévu qu'il se finisse aussi tôt, mais vu la date et la fin approchant, je préfère prendre aucun risque et te laissé clore si ça te va ?