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Pause Café (Alex Karev)

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Dim 6 Oct 2019 - 1:12
Pause CaféAlex & LeivNouveau job, nouvelle maison, nouveau rythme de vie, en bref... nouveau moi. J'ai presque l'impression de revivre, ou de découvrir simplement la vie. Fini le temps où je dormais au boulot parce que j'avais la flemme ou pas l'envie de rentrer chez moi, parce que je restais des heures en plus peaufiner des détails. Maintenant, je bosse directement chez moi. J'avais beau dire avant que ça ne me dérangeait pas, même si c'était vrai, je vois à quel point aujourd'hui ce simple détail change tout. Je vois plus souvent la lumière du jour, et, chose toute nouvelle pour moi, j'aime l'endroit où je vis désormais. Ce n'est plus un studio de type garçonnière où je ne passais que pour dormir. Aujourd'hui, j'ai plusieurs pièces, une vraie cuisine, et je ne passe plus quatre-vingt dix pour cent de mon temps dans des sous-sols. Maintenant, je suis content de remonter, même pour une demie-heure histoire de manger un peu. Et même, avec tout ça, je suis tout aussi content de sortir, aller boire un verre avec mes associés, faire d'autres déplacements que domicile-hôpital-boulot.

Ce jour-là, on avait terminé notre journée assez tôt, en milieu d'après-midi. Alors plutôt que de remonter chez moi me faire un film ou un jeu vidéo, j'ai décidé de descendre dans un petit café en centre-ville, pour changer de Daisie, et même ajouter une petite pâtisserie ou deux. Je m'installe une fois ma commande passée, consulte mon téléphone histoire de m'occuper un peu, et, comme à mon habitude, commence à observer autour de moi. Mon regard se pose alors sur un homme, que je reconnais presque aussitôt. Il ne me manque que son nom, je l'ai sur le bout de la langue... C'était ma première fois à Oslo. Et aussi au Helse Magi, que je connais par cœur maintenant. D'ailleurs, je tousse pas mal aujourd'hui, ça va bientôt être ma petite perf du mois. Cracher mes poumons comme ça n'aide pas à me faire discret, mais bon, je n'y prête même plus attention maintenant. C'est partie intégrante de moi-même.

Anyway. J'essaie de pas trop le fixer, sinon je finirais par avoir l'air de le draguer. Et ça, non seulement c'est pas du tout mon genre, mais en plus, généralement, c'est plutôt l'inverse. Merci maman pour mes gênes de nymphe... Je commence à m'énerver tout seul intérieurement. C'était quoi, son nom, déjà ? Une consonance slave et un prénom relativement commun. Alex, voilà, c'était Alex. Mais son nom... le mot "varech" perturbe ma mémoire en s'infiltrant comme un écho pour m'empêcher de réfléchir correctement. Malek... nope, c'est pas slave ça.

Une fois mon petit gâteau et mon café terminé, c'est toujours pas revenu. Je me lève pour aller commander un autre café au bar et... AH. VOILA. C'EST REVENU ! Je commande un deuxième café et amène les deux à la table du médecin, avec un grand sourire, en posant une tasse devant lui et l'autre en face, là où je compte m'installer.

- Bonjour Docteur Karev. Je me permets de vous offrir un café.

Ouais, le nouveau moi est presque devenu sociable, apparemment. Je souris encore.

- Vous me remettez ?

Si c'est pas encore le cas, la quinte de toux qui me prend d'un coup devrait l'y aider.
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Jeu 10 Oct 2019 - 4:24
Ma journée de travail est terminée et l'on pourrait croire que ça signifie que je vais simplement tranquillement rentrer chez moi pour aller dormir et.. vivre ma vie ! Mais non, c'est même très loin d'être le cas. Au contraire, c'est presque maintenant que ma vraie journée de boulot commence. C'est aussi ça être médecin.. En tout cas, quand on est un minimum dévoué à ses patients et peut-être est-ce le fait que je bosse avec des enfants qui fait que je me dévoue autant, parce que c'est vrai qu'au début de ma carrière, je ne pensais pas vraiment l'être autant.

En tout cas, en gros, je ne quitte pas l'hôpital directement après avoir terminé mon quart de travail, qui incluait une bonne partie de la nuit, et je vais plutôt faire une sieste dans l'une des salles de garde. Pourquoi est-ce que je ne rentre pas chez moi, tout simplement ? Parce que je sais très bien qu'une fois chez moi, je n'aurais plus envie de bosser, alors si je veux au moins bosser quelques dossiers aujourd'hui, je ne dos pas rentrer tout de suite.

Une fois ma sieste faite, je ramasse lentement mes choses, allant chercher quelques dossiers desquels je fais des copies pour pouvoir évidemment laisser le dossier accessible aux infirmières puis je me rends dans un petit café pas trop loin de l'hôpital. Je commande un café et un croissant à manger, puis je commence à réviser mes dossiers. En tentant de ne pas m'endormir à nouveau.

Je jette quelques coups d'oeil vers un jeune homme qui n'arrête pas de tousser. Son visage me dit quelque chose, mais c'est un sentiment que j'ai souvent, alors je ne m'en préoccupe pas vraiment. Je vois tellement de gens dans une journée, dans une année.. Mais lorsqu'il arrive à ma table, quelques minutes plus tard, cette impression me revient de nouveau.

« Eum.. Bonjour.. »

Je regarde le café qu'il vient de poser face à moi et aussi sur la place de devant. A sa question, je me mords un peu la lèvre. Oups. La question que je redoutes toujours.

« Désolé... Vous êtes un ancien patient ? Votre visage m'est familier, mais je ne saurais pas vraiment dire.. »

Les cas particuliers étaient ceux qui nous restaient le plus en tête, même des années après, et je ne saurais pas l'expliquer, mais j'ai l'impression qu'il en était un.
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Jeu 10 Oct 2019 - 15:20
Pause CaféAlex & LeivC'est vrai que c'était il y a longtemps, mais en même temps pas tant que ça. Il s'est juste passé énormément de choses dans ma vie depuis mon premier voyage en dehors du Trøndelag. Me rappeler qu'il y a cinq-six ans de ça je relevais encore de la pédiatrie, ça fait bizarre. Faut dire aussi qu'à mes dix-huit ans, le passage à l'âge adulte a été rude. C'était un peu comme se faire jeter dans le grand bain avant de savoir nager. Enfin, ça aurait pu être pire. Bien pire. Mais laissons ça de côté pour l'instant.

Je sais pas trop ce qui m'a poussé à venir le voir comme ça, m'incruster dans son tête à tête avec lui-même, alors qu'il n'a probablement aucun souvenir de tout ça. Quoi que, se faire gueuler dessus par un père au téléphone, ça peut être marquant, je suppose. Mais j'imagine aussi que niveau parents de patients, y'a pire. Mon père n'a jamais frappé un médecin, par exemple. Il a pas un mauvais fond, il est juste... terriblement impuissant face à sa nouvelle vie.

Je souris, à la fois amusé de sa réaction polie, et désolé de l'avoir importuné comme ça pour mettre sa mémoire à rude épreuve, alors je lui tends la main comme si finalement, on se rencontrait pour la première fois.

- Leiv Myklebust. Vous vous êtes occupé de moi en deux mille... douze...? Ouais, c'est ça, 2012. Rien de bien marquant, c'était qu'une pneumonie. J'étais en voyage scolaire, je suis de Trondheim à la base. Mon père a probablement faillit vous rendre sourd à travers un téléphone.

Bon, c'est peut-être un peu exagérer, mais il est possible que pour le coup, il se rappelle plus de ça que de moi. Sauf s'il se souvient de la raison pour laquelle un simple rhume avait tourné en pneumonie chez moi, en seulement quelques jours. Mais bon, je ne lui en voudrais pas si ce n'était pas le cas, j'imagine que je ne suis pas un cas très marquant. Juste très assidu. Je continue de sourire en buvant une gorgée de café.

- Je suis à Oslo depuis deux-trois ans. Je connais le Helse Magi par cœur maintenant, j'ai dû faire quasi tous les services, je suis passé par toutes les entrées.

J'insiste un peu de manière mystérieuse sur la fin, juste histoire de jauger s'il est au courant pour "l'autre aile". Je suis déjà tombé sur un infirmier qui pensait que c'était le service de psychiatrie, alors bon. S'il est au courant il pourra me le faire comprendre par le même genre de sous-entendus, et sinon, il me prendra juste pour un taré au sens de l'humour totalement décalé. Comme je passe un peu souvent pour ce genre de personne...

Bon, d'accord, c'était peut-être pas tout à fait désintéressé, comme petit café offert. Mais depuis l'échec du protocole expérimental que j'ai essayé avec l'autre fou de sorcier... je sais pas. Peut-être que lui aussi pourrait avoir une idée pour un traitement plus adapté, qui sait? Du moins si j'arrive à lui caler deux mots sur ce que je suis vraiment... Parce que je commence vraiment à en avoir marre, de me taper des transfusions tous les mois, et de quand-même tomber malade. Et de tousser tout le temps. Comme là, encore, à ravaler des glaires pour pas m'en foutre plein les mains quand j'ai pas le temps de sortir un mouchoir.

- Et vous, alors ? Toujours à vous faire hurler dessus par les parents de vos patients ?

J'ajoutais cette dernière phrase sur un ton qui se voulait humoristique, presque auto-dérisoire.
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Jeu 17 Oct 2019 - 3:56
Au départ, je pensais simplement pouvoir me réveiller un peu en buvant mon café et attaquer ensuite mes dossiers. Il faut croire que la vie avait d'autres projets pour moi en terme de façon de me réveiller, puisqu'elle m'envoie un jeune homme qui semble me connaître.. bien que pour moi, ce soit le flou le plus total. Ce n'est évidemment pas la première fois que ça m'arrive, mais il a de la chance que j'ai eu le temps de boire quelques gorgées de mon café, parce que certains par le passé n'ont pas du tout eu sa chance et se sont fait gentiment envoyer sur les roses. Je peux avoir mauvais caractère, ça dépend de mon état général du jour. Là, mis à part la fatigue, ça va quand même. Je ne suis pas au bord de l'épuisement non plus, je ne vais pas m'endormir sur la table, même si ça ira évidemment mieux aussi après avoir manger, mais ce sera pour un peu plus tard. Bref, je m'égare dans mes pensées alors que le jeune homme commence sa présentation. J'avais raison du coup, c'était bel et bien un ancien patient, mais comme ça remonte quand même à y'a 7 ans, normal que je n'ai pas capté directement qui il était. On peut changer beaucoup physiquement, 7 ans après être passé dans mon service. Mais lorsqu'il me parle qu'il était alors originaire de Trondeim, la connexion se fait dans ma tête. Oui, je m'en souviens !

« Ah oui ! Je me souviens, ça avait été tout un casse-tête pour obtenir votre dossier médical et quel dossier en plus.. »

Je souris un peu, tentant de ne pas montrer trop de joie à ce que je viens de dire, même si encore à ce jour, j'ai rarement vu des dossiers aussi remplis. C'était des problèmes mineurs en général, mais répétitifs et réguliers. Lorsqu'il m'annonce être emménagé dans cette ville, je hoche la tête, mais je comprends à la suite de sa phrase que sa situation de santé ne s'est pas du tout amélioré.

« Si je comprends bien, rien ne s'est régler complètement au final.. Mais si vous avez été dans certains départements où ce n'est pas n'importe qui qui peut y mettre les pieds, ça explique peut-être pour quoi je n'avais pas réussi à trouver le problème à l'époque.. »

Je le regarde d'un air un tout petit peu insistant, juste comme pour pouvoir confirmer du regard que l'on parle bel et bien de la même chose. Si c'est le cas, je n'ai pas dis de connerie. Si il est surnaturel, j'aurais difficilement pu faire mieux, surtout en ne le sachant pas. Il me questionne finalement sur quelque chose que je sais évidemment, puisqu'il me questionne à propos de moi. J'aurais l'air con si je ne le sais pas. Je hoche alors la tête et je désigne les quelques dossiers empilés à mes côtés.

« Et oui, comme vous pouvez le voir, je suis toujours attelé à la tâche. Heureusement de leur côté, contrairement aux dossiers, les parents se calment et au moins me donnent parfois un peu de répit. Même votre.. père si je ne me trompes pas, n'était pas le pire que j'ai pu avoir par la suite. Vous seriez surpris de tout ce que des parents peuvent dire à un médecin. J'ai déjà eu plusieurs menaces de procès ou de mort tout simplement.. Heureusement, rien de ça ne s'est produit ! »

Un petit sourire en coin vient finalement contre mes lèvres. Finalement, une petite pause, ça ne peut surement pas me faire de mal, pas vrai ?

« Vous voulez vous asseoir un peu ?»
Alex J. Karev
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Jeu 17 Oct 2019 - 10:23
Pause CaféAlex & LeivJe ne sais pas si je devrais vraiment être content qu'un médecin que je n'ai vu qu'une seule fois dans ma vie, et ce il y a plusieurs années, me reconnaisse. Je n'aurai probablement pas été vexé que ce ne soit pas le cas, et c'est vrai que c'est plutôt cool qu'il me remette, mais quand-même. J'ai toujours aspiré à plus de discrétion... enfin, c'est sans doute à cause du charme que m'a laissé ma mère et de la toux incessante qui me suit partout, m'empêchant souvent de passer inaperçu. Si j'étais le petit gars invisible que j'ai toujours voulu être, sans doute que j'aurais envie de me faire un peu plus remarquer. On ne désire jamais que ce qu'on n'a pas. Logique.

Je ris un peu à sa réponse à propos des galères administratives qui ont suivi ma première admission au Hesle Magi. C'est sûr, ça doit pas être évident. J'en ai maintenant une bonne partie dans un placard à la maison, c'est tout de suite plus facile quand on est majeur. Cela dit, j'ai rarement besoin de me le trimbaler avec moi lors de mes visites récurrentes.

Il semble avoir compris mon sous-entendu, ce qui me fait sourire à nouveau, bien que d'une manière un peu différente cette fois. Plus entendue, plus convenue. On s'est compris. Mais je soupire un peu ensuite, haussant les épaules.

- Disons que certains... métissages s'apparentent un peu à la loterie. Mais bon... ça n'a pas fonctionné non plus. Il semblerait qu'il n'y ait absolument rien de... extraordinaire à ma condition. Bien que cela puisse expliquer le déficit immunitaire, ça n'en reste pas moins... banal.

J'espère toujours trouver un meilleur remède que ce que la médecine humaine a à proposer dans mon cas... chaque mois, je vais me faire injecter du sang de quelqu'un d'autre pour rééquilibrer mes taux d'hémoglobine, globules blancs, plaquettes et autres joyeusetés. En plus d'être risqué point de vue risque de contamination et tout ça, c'est assez dégueulasse dans le principe, quand on y réfléchit. J'ai déjà pensé à me faire injecter autre chose que du sang humain, mais allez trouver une espèce compatible... et accessible. Les loups et les vampires sont assez communs, mais je sais d'avance que ça me ferait probablement plus de mal que de bien. Mes canines humaines me conviennent parfaitement, pas besoin de les transformer en autre chose. Je souris de nouveau en ayant la confirmation que tout compte fait, mon père ne fait pas preuve d'un si mauvais comportement avec le personnel médical. Je le savais déjà, mais bon. Il aurait pu faire mieux aussi.

- Je vois ça ! Quoi que... vous pourriez être mort ! Qui sait, j'ai peut-être un sixième sens !

Je faisais évidemment référence au film où un petit garçon peut communiquer avec les morts comme s'ils étaient vivants, mais j'ajoutais quand-même un léger clin d'œil. Après tout, je lui en avais déjà révélé assez pour lui en faire comprendre un peu plus. Rien à voir avec les morts, cela dit. Et je souris encore (décidément, je vire sociable!) à sa proposition.

- Avec plaisir, merci ! Pour en revenir aux menaces dont vous pouvez faire l'objet, sachez que je viens d'ouvrir une entreprise avec deux collègues ; sécurité de biens, de données, et de personnes ! Si jamais vous êtes intéressé... Si ça peut vous rassurer, c'est plutôt mes collègues qui sont en charge de tout ce qui s'apparente à un boulot de garde du corps.

Je plaisantais, évidemment. Même si un petit peu de pub ne ferait pas de mal, je n'étais pas venu le voir pour ça. Je m'assoie donc en face de lui, continuant sur ma lancée :

- Enfin, j'espère bien qu'un médecin n'a pas besoin de ce genre de service. Je donne un léger coup de menton en direction de ses dossiers. Vous ne vous arrêtez jamais ?

Cela dit, c'est quelque chose que je peux comprendre. Moi-même j'ai plus souvent dormi au boulot que chez moi, du moins avant qu'on ouvre la boîte avec le Schrtroumpf et le Grand Méchant Loup.

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Jeu 24 Oct 2019 - 4:46
L'homme qui me faisait face était bien différent du jeune garçon que j'avais traité il y a bon nombre d'années. C'est une des choses que j'aimais de la spécialité que j'avais choisi. On était amené parfois à revoir  les très jeunes patients que nous avions traités bien des années plus tard et je considérais toujours ce moment comme une réussite. Par contre, dans le cas du jeune homme, je comprends que son état de santé n'est toujours pas parfait. Ça, c'est moins encourageant. Il est toujours vivant, c'est déjà ça, c'est sur, mais c'est tout de même triste de le constater. On souhaite toujours faire au mieux, réussir à soigner jusqu'à une rémission totale.

Il me parle de différentes entrées de l'hôpital où du coup il semble revenir régulièrement et je le questionne à mon tour d'une façon un peu dissimulée. Est-ce que j'ai bien compris ce qu'il tente de me dire ? Vu le sourire qu'il me fait à ma réponse, je pense que oui. J'écoute sa réponse et je hoche la tête.

« Je ne m'y connais pas beaucoup, voire pas du tout en terme de métissage.. Mais du coup, si je comprends bien, vous allez rencontrer des spécialistes, ou ce qui s'en rapproche le plus, à l'hôpital ? Ils trouvent quelque chose ? »

Je ne sais pas réellement de quelle façon son état de santé a pu évoluer depuis tout ce temps, mais si après autant d'années il est encore traité, c'est que la solution n'existe peut-être pas dans l'aile humaine de l'hôpital. Surtout si il est né d'une conception avec autre chose.. Ça complique les choses. Je souris un peu à ce qu'il me répond avec une référence de film.

« Peut-être.. Mais ça voudrait dire que j'ai un sixième sens de fantôme aussi pour arriver à me commander un café. »

Je soulève un peu ma tasse avant de justement en boire une gorgée, amusé malgré tout. Finalement, je repose ma tasse et je lui propose de s'asseoir. Lorsqu'il accepte, je prend tout de même le temps de ranger quelques dossiers et ainsi m'étaler moins sur la table. Sa proposition me fait repenser à plusieurs lourds cas de parents et je souris un peu.

« Et bien, comme je vous disais, les choses sont plutôt calmes en ce moment, mais je prendrais bien votre carte au cas où. Sinon, je pourrais toujours vous faire un peu de publicité, sait-on jamais à quel enfant de parents célèbres je pourrais avoir à faire. »

Dans ce cas-là, ils sont souvent déjà sur-sur-protégé, mais dans le doute, ça peut tout de même être sympa de proposer un ancien patient qui a réussit sa vie en lançant carrément sa propre entreprise. Je regarde mes dossiers lorsqu'il m'en parle et je hoche la tête.

« Comme la mort, comme la maladie, le médecin n'arrête jamais. On n'a pas vraiment d'autres choix. Et même lorsqu'on parvient à laisser les dossiers à l'hôpital, on n'y pense quand même tout le temps. »

On cherche la solution idéale qui parfois nous saute au visage alors que nous sommes en train de faire quelque chose de totalement anodin comme la vaisselle. C'est surprenant parfois.

« Et vous, qu'est-ce qui vous a finalement poussé à venir vous installer à Oslo ? Si vous me dites que c'est pour la qualité de notre hôpital, je ne vous croirais pas. »

Je lui fais un clin d'oeil à mon tour, en buvant une nouvelle gorgée de ma boisson chaude. Bien entendu, je suis un peu moqueur, mais c'est tout simplement pour garder une atmosphère détendue. Je suis un peu curieux de savoir ce qui l'amenait ici. Peut-être que son voyage scolaire, bien qu'il se soit mal terminé, lui avait laissé un bon souvenir de notre ville.
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Dim 27 Oct 2019 - 23:36
Pause CaféAlex & LeivMon père m'a toujours appris à être prudent, de manière générale, sur ce qu'il avait été, sur ce qu'était ma mère, et de ce que j'en avais hérité. Même si certains réflexes sont difficiles à contrôler (notamment quand j'ai appris à conduire et que ma peur avait plus tendance à provoquer un comportement bizarre au véhicule de devant plutôt que de me faire appuyer sur le frein) et que j'ai un peu trop tendance à prendre mes aises à la maison, à l'extérieur, ça va à peu près. Enfin... y'a cette cuite avec le nain où j'suis presque sûr que les dernières pintes glissaient à moi sans que le barman n'ait à les pousser... Uansett. Toujours est-il que dans la plupart des circonstances, je me fais passer pour un gentil petit humain comme les autres, et puis c'est tout. C'est au fil des connaissances et des conversations plus ou moins sous-entendues qu'on peut se permettre d'en apprendre plus. On ne sait généralement pas trop à qui on a à faire. J'ai jusque là rencontré plus ou moins toutes sortes de bestioles plus ou moins dangereuses, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Pourtant, il y a dehors des créatures qui font blêmir mon père. Et il a beau être un loser alcoolique, y'a quand même pas grand chose à part le manque d'alcool, qui le fasse trembler.

Tout ça pour dire que j'avais décidé pour une fois, face à un homme tout ce qu'il y a de plus humain, de tenter un truc et... bingo, il avait tout compris. Même s'il avouait ne pas avoir vraiment de connaissances en la matière, on avait au moins une base sur laquelle discuter.

- J'ai fait partie d'un protocole de recherches d'un... savant un peu fou qui s'intéresse aux mélanges. Malheureusement, ça n'a rien donné. Enfin ! C'est un peu l'histoire de ma vie. Ni totalement quelque chose, ni vraiment autre chose... Alors j'en suis revenu aux bonnes vieilles méthodes traditionnelles.

Je ris un peu à sa réponse sur le sixième sens ; c'est vrai que vu comme ça. J'aurais pu partir encore plus loin dans le délire, mais disons qu'on ne se connait pas assez pour qu'il découvre à quel point mon cerveau a été atteint lors du processus quelque peu marginal de ma conception. Je me redresse ensuite, étonné mais ravi lorsqu'il me demande ma carte. On ne s'est pas encore décidé sur quelque chose de très précis, mais heureusement que j'en avais quand-même imprimé quelques provisoires, que je lui tends entre deux doigts. Un carton tout simple avec un semblant de logo et des coordonnées téléphoniques et numériques, faute de mieux pour l'instant.

- Entreprise MGH, à votre service !

On en revient ensuite à son boulot à lui, le genre qu'on ne quitte vraiment jamais. Ouais, j'ai connu ça aussi... même si j'ai pas vraiment sauvé de gens. Enfin, peut-être. Y'avait pas que des affaires douteuses aux motivations discutables... si ? Oh, quand bien même, je m'en suis jamais vraiment soucié. Mais je connais. Rentrer chez soi, voir dormir sur place, et ne penser qu'au taff, voir même travailler dans son lit d'hôpital, persuadé que sans nous ça ne tournerait plus. C'est bizarre de se dire que je suis loin de tout ça, maintenant...

- Je connais ça aussi ! Ça fait du bien de faire une pause de temps en temps.

Je dis ça, je dis ça... mais maintenant, je travaille littéralement depuis mon sous-sol. Enfin... c'est quand-même beaucoup plus cool, de bosser à trois, sans pression. Enfin, sans pression autre que de devoir boucler assez de contrats pour payer son loyer à la fin du mois. Bon, j'ai assez de côté au cas où, mais bon, si je peux éviter de piocher dans les réserves, ce serait cool, merci papy. Je ris doucement en prenant une gorgée de café à la dernière question.

- Assurément, le Helse Magi est bien plus grand et... équipé que l'hôpital de Trondheim, mais non. J'ai bien peur que la raison soit d'une banalité affligeante : une offre d'emploi ! Jusqu'à récemment je travaillais comme informaticien dans une sorte de multinationale américaine. J'ai adoré ce job, vraiment ! C'était une super expérience, mais... c'est trop de pression.

Et je dis ça à un médecin. Vraiment, Leiv, t'as pas de savoir vivre ! Je souris un peu, comme pour moi-même. C'est vrai que niveau horaires de malade et stress permanent, la Section 45 n'avait rien à envier à du personnel d'hôpital. Mais peut-être aussi que je me la mettais tout seul, la pression.

- Vous arrivez quand-même à avoir un petit passe-temps ou quelque chose ? Mon père vient de se mettre au jardinage, il paraît que ça l'aide. Personnellement, je pars me promener en forêt, des fois juste s'affaler dans le silence, ça fait du bien.
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Jeu 31 Oct 2019 - 3:14
Ça créait toujours des situations un peu étranges lorsque l’on tentait de faire passer le message comme quoi on avait bel et bien connaissance du monde surnaturel. Là à la rigueur ça allait, mais parfois.. Il fallait bien s’accrocher pour comprendre et heureusement qu’on le comprends d’ailleurs, sinon l’autre risquerait de nous prendre pour un dingue. Moi, en général, je ne vais même pas jusqu’à me risquer à dire quoi que ce soit. Dans un sens, je préfère ne pas savoir. J’ai presque peur de ce que je pourrais découvrir au final. C’est bien l’un des rares domaines où je préfère être dans l’ignorance. J’écoute ce qu’il me raconte et dans ma tête, je vois passer plusieurs visages de médecin de l’autre côté qui pourraient coller avec sa description de savant fou. Evidemment, ce n’est qu’une perception, car s’il y a bien une chose que j’ai appris de ce monde, c’est que les apparences sont souvent trompeuses.

« Je vois.. Au moins, vous avez tenté quelque chose pour avoir des explications sur votre situation. Il n’y a vraiment aucun autre.. représentant de votre mélange ? Qu’est-ce que vous faites du coup comme traitement ? »

Je savais qu’il existait vraiment beaucoup de créatures différentes, mais je ne m’étais pas imaginé que ça puisse être aussi compliqué d’avoir des réponses à ses questions comme ça. Je n’étais peut-être pas particulièrement curieux par rapport au surnaturel en général, mais puisque ça concernait un de mes anciens patients, ça m’intéressait un peu plus.

Je lui explique ma situation, les risques que ça peut représenter d’avoir la vie de quelqu’un comme ça entre ses mains. Je fais tourner un peu sa carte entre mes doigts après l’avoir observé d’un peu plus près pendant quelques instants et je lui adresse un léger sourire.

« J’en prend note. »

Il semble bien comprendre ce que mon mode de vie représente. Pour le coup, je vois passer une lueur d’épuisement dans ses yeux quelques secondes. Ou peut-être que je vois simplement le reflet du mien.

« Oui, mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire réellement. Parfois, c’est même presque effrayant de se dire qu’on va prendre même un court moment pour ne rien faire en lien avec tout ça, tout ce que l’on fait habituellement. »

Une nouvelle fois, la curiosité vient frapper à la porte de mon cerveau et je le questionne sur le pourquoi du comment il est venu s’installer à Oslo. J’écoute sa réponse tout en buvant une nouvelle gorgée de mon café. Je hoche alors la tête, intéressé sincèrement par ce qu’il me raconte.

« Vous n’avez pas réussi à identifier ce qui vous mettait autant la pression ? C’est dommage si vous adoriez ce métier à ce point.. Mais si vous vous sentez tout autant heureux dans ce que vous faites avec votre nouvelle entreprise, c’est l’important. »

Malgré le stress, les moments de panique, le manque de sommeil, je ne me verrais pas faire autre chose que chirurgien. Ça fait trop partie de moi. Bon, lui de ce que je comprends, il doit encore faire de l’informatique, mais tout de même.

« Je ne fais clairement pas de jardinage.. J’admets par contre que j’aime bien le silence aussi, au bloc avant de se préparer à opérer, c’est d’ailleurs un moment particulièrement important et apprécié ce silence. Mais il m’arrive aussi de faire des balades en forêt et je me suis remis à faire un peu de lutte.. Ce n’est pas vraiment quelque chose que l’on doit imaginer un médecin en train de faire, mais ça a toujours été quelque chose qui m’a plût. C’est un bon moyen de se canaliser et de se défouler. »

Je hausse légèrement les épaules, pas gêné du tout d’en faire part. Ça fait parti de ma vie, de moi.

« Votre père, ça l’aide avec quoi de jardiner ? Vous n’avez pas envie de faire comme lui ? »
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Ven 1 Nov 2019 - 20:39
Pause CaféAlex & LeivC'est bizarre de parler comme ça à un humain qui est tout ce qu'il y a de plus... humain. Je le suis aussi, d'une certaine manière. Enfin, non, je le suis aussi définitivement, mais c'est un peu plus compliqué que ça. Disons "human-plus". Pas non plus humain 2.0. Non, pour ça il faudrait que mon résidu d'origine surnaturelle soit transmissible à ma descendance, et ça, j'en doute. Tout autant que je doute avoir une descendance un jour, en fait. Quoi qu'il en soit, les humains sont bien plus nombreux sur Terre que les autres êtres. Leur concentration à un endroit plutôt qu'un autre dépend des époques ainsi que de plusieurs autres facteurs, et il semblerait qu'en ce moment, Oslo soit un genre de the-place-to be lorsqu'on n'est pas humain, ou pas tout à fait. Ce qui fait qu'avoir ce genre de conversation là, dans un lieu public, avec des oreilles potentiellement beaucoup plus fines que les notre peut vite s'avérer problématique. J'affiche une moue en pleine réflexion, non pas parce que je ne sais pas quoi répondre, mais plutôt comment le dire. C'est que les sous-entendus ont leurs limites.

- Je ne pense pas. Rien ne l'empêcherait, techniquement, mais j'imagine que c'est peu probable. Cela dit, je ne sais pas grand chose des modes de vie des femmes comme ma mère. Exclusivement des femmes. J'ai par conséquent principalement hérité de mon père, dont la situation est elle-même... délicate. Disons qu'elle appartient au passé. Niveau traitement, étant donné que mon corps ne les fait pas lui-même, je me fais injecter régulièrement des immuno-globulines.

Ce qui me permet de ne pas être malade pendant une dizaine de jours après la picouze, youpi ! Vive la médecine moderne. Ça me va bien de dire ça, tien. À d'autres époques, si la première angine ne m'avait pas tué, la première pneumonie s'en serait chargé. Et quand bien même j'aurai survécu à la seconde, je n'aurai jamais atteint l'âge qui m'a fait croiser le chemin du Docteur Karev.

Uansett. Je parle plus ou moins de mon taff, lui du sien. On se comprend, d'une certaine manière. C'est amusant de voir que malgré deux domaines très différents voir radicalement opposés, on se trouve certains points communs. Quelque soit le domaine, décrocher peut s'avérer être un vrai challenge, c'est un fait.

- Je suis bien d'accord avec vous ! Même prendre un café nous amène à discuter boulot. Affligeant, n'est-ce pas?

Je souris pour signifier la pointe d'humour. Il paraît que j'ai le sarcasme un peu facile, même trop, selon certains anciens collègues. À les entendre, je ne m'en rendais même pas compte. Cela dit, j'en ai rien à foutre, de ce que les gens pensent de moi quand il m'arrive d'être froid ou méprisant. Mais je respecte beaucoup trop son boulot à lui pour l'être dans le cas présent. Je ne pourrais vraiment pas faire ce qu'il fait. Pas parce que toutes les déontologies m'en empêcheraient à cause des virus, bactéries et autres microbiotes que je risque de choper et transmettre, mais parce que... bordel, c'est des enfants. Faut avoir le cœur bien accroché. Je ne suis pas du tout du genre à m'attendrir devant un braillard, et encore moins alourdir la planète de ma progéniture, mais voir souffrir des gamins qui n'ont rien demandé à personne, pas même de naître, n'est pas le genre de spectacle que j'apprécie. Surtout si en plus faut supporter les cons de parents livrés avec. Au moins, je n'avais pas à me préoccuper de ça dans mon ancien boulot.

- Je pense que la taille de l'entreprise suffit elle-même à faire stresser n'importe qui. Globalement, je fais la même chose qu'avant, mais on est plus que trois. Et chacun dans un domaine d'expertise différent, ce qui nous permet de ne pas nous marcher sur les pieds. Pas de boss, pas de souci!

Étant du genre très exigeant avec moi-même, à peaufiner les détails pour ne rien laisser au hasard, j'en demandais tout autant à mes collègues. Lesquels n'avaient pas tous le même professionnalisme, ce qui fait que j'avais toujours l'impression de devoir repasser derrière eux. C'est tellement fatiguant qu'au bout d'un moment, il est moins pénible de faire des heures supp pour faire les choses soi-même plutôt que de déléguer.

Une nouvelle quinte de toux m'empêche d'en dire plus à ce sujet, mais j'écoute sa réponse et ris un peu en finissant mon café pour apaiser ma gorge irritée.

- Moi non plus ! J'ai déjà assez de mal à garder trois plantes vertes à la maison... Je suis aussi adepte des balades en forêts ! C'est ressourçant. Pourquoi est-ce qu'un médecin ne pourrait pas faire de lutte ? C'est un exutoire comme un autre. Comme vous dites, ça doit bien défouler, et puis surtout se vider la tête. C'est important, avec le genre de boulot que vous avez...

Je soupire un peu, mais continue d'afficher un sourire poli, à l'évocation de mon père. Je baisse un peu le regard tout en haussant les sourcils, mes lèvres formant maintenant un rictus un peu particulier. C'est toujours un peu pareil quand on aborde le sujet.

- C'est vrai que vous n'avez pas rencontré le phénomène en personne...! Ça l'aide avec son alcoolisme. Il est de nouveau en cure, j'espère que ça va marcher, cette fois. Je lui ai trouvé un centre un peu plus adapté aux.. gens comme lui. S'il faut pour qu'il s'en sorte, je mettrais peut-être les mains dans la terre, pourquoi pas ! Mais j'ai des loisirs plus... typiques de ma génération. Jeux vidéos, tout ça... avec un système immunitaire comme le mien, vous comprendrez que je n'aime pas particulièrement me mêler à la foule.

Et comme la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre, que les chiens ne font pas les chats, et tout ça... à défaut d'être accro aux boissons alcoolisées, je le suis au café. Après une légère toux, je fais un signe de la main à la serveuse pour demander un autre expresso.

- Vous voulez autre chose ? C'est moi qui offre.

Je suis d'humeur sociable, aujourd'hui, c'est définitif. Il me prend soudain l'envie d'en savoir plus sur sa personne, mais j'ai peur que ce soit un peu trop intrusif ou déplacé. Pas que ça me dérange fondamentalement, le renseignement fait aussi partie de mon boulot. Rien qu'en sortant mon téléphone, je pourrais trouver les infos que je cherche. Mais puisqu'on a dit sociable...

- Et vous, la famille ? Je suis encore assez jeune pour ne pas avoir honte de bientôt ré-emménager avec mon père, mais vous, qui partage votre vie ? Enfin, si vous voulez en parler. Vous pouvez m'envoyer balader si ça me regarde pas.

Cela dit, je ne serais pas étonné si un acharné du travail comme lui s'avère vivre seul dans un studio au sous-sol d'un immeuble situé pas trop loin du boulot, comme c'était mon cas il y a encore plusieurs semaines.
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Jeu 28 Nov 2019 - 6:48
Je n’ai vraiment aucune connaissance dans cet univers. Même si je bosse dans un hôpital qui renferme les deux ailes, je ne m’aventure pas très souvent de l’autre côté. Dans un sens, je pense que je peux dire que ça m’effraie.. de ne pas connaître, de ne pas comprendre. Souvent, il n’y a pas d’explications aussi logiques que du côté des humains. C’est une toute autre logique pour laquelle mon cerveau n’est pas encore prêt je crois. Du coup, lorsqu’il me parle d’une espèce qui est constituée uniquement de femme, je ne serais même pas apte à en nommer une seule. Les sirènes peut-être, si ça existe.. ou les fées? Je n’ai même aucune idée de ce qui existe réellement ou non, sauf les quelques créatures que j’ai pu voir. Le plus flippant là-dedans, c’est qu’ils sont la plupart du temps presque identiques à nous tous.

« Qu’est-ce qu’elle était? Et votre père? Ah oui d’accord, je comprends. Vu l’état dans lequel tomber malade vous rendait déjà à l’époque, je n’imagine pas ce que ce pourrait être aujourd'hui, à forcer de l’être à répétition..»

Il y avait bien entendu des humains normaux qui tombaient malades de la sorte, mais ils avaient justement ce même traitement lorsque ça devenait réellement problématique.

Le boulot.. Un sujet fascinant, et particulièrement envahissant. A croire que personne ne savait parler d’autres choses, moi le premier. C’est vrai que de toute façon, notre boulot, c’est ce qui nous définit et que c’est le sujet le plus évident du quel on peut parler, mais quand même. Je souris alors légèrement aux paroles du brun avant de confirmer d’un hochement de la tête.

« Nous sommes condamnés à être des esclaves de nos métiers pour le restant de nos jours de toute façon.. Autant l’assumer pleinement.»

Je ne sais pas pour lui, mais le boulot pour moi est également une sorte d’échappatoire. Quelque chose dans lequel je me lance corps et âme dans le but d’oublier le reste, oublier les tracas de ma vie quotidienne, les problèmes avec ma famille.. Le boulot me permet d’oublier tout ça en me concentrant sur les problèmes des autres. De l’évitement? Oui, c’est tout à fait ça.

« Ah, c’est bien mieux comme système de fonctionnement. Si vous parvenez tous à bien vous gérer vous-même.. Au bout du compte, l’important c’est que tout soit fait.»

Je connais beaucoup de gens avec qui il serait tout simplement impensable d’avoir une entreprise et d’espérer la voir fonctionner et perdurer dans le temps. Parfois, il fallait non seulement choisir ses batailles, mais également ses partenaires de combat. Tant mieux pour lui si de ce côté-là ça allait. Par la suite, le jeune homme me questionne plus sur ma vie personnelle. Ça me semble un peu étrange de discuter de la sorte avec un ancien patient, mais bon, ça ne faisait tout de même pas de mal.

Je le regarde avoir une quinte de toux et mon regard se pose bien évidemment pendant quelques secondes sur la tasse de café qu’il à entre ses doigts, mais pas de souci plus grave à l’horizon et c’est reparti.

« Eh bien, je crois que la plupart des gens doivent plutôt imaginer leur médecin dans des trucs un peu moins risqué, dangereux, mais je pense que c’est primordial d’avoir quelque chose qui nous sort un peu de notre quotidien. Ça donne l’occasion de vivre complètement autre chose, mais d’en même temps que ce soit complémentaire.»

Je ne suis visiblement pas le seul avec des passe-temps différents de ce à quoi on s’attendrait puisque son père pratique le jardinage. J’esquisse un petit sourire en écoutant sa réponse à son propos.

« Non, je n’ai malheureusement pas eu cette chance à l’époque. J’espère pour vous que ce sera la bonne tentative cette fois.. Si ça peut vous rassurez, même avec un très bon système immunitaire, il m’arrive souvent de préférer rester enfermé chez moi pour ne voir personne et simplement jouer.»

Lorsque par la suite il me demande si je souhaite avoir autre chose, je me dis que je ferais bien d’en profiter. Pour une fois que quelqu’un m’offre quelque chose, ce serait con de refuser. Bon, je ne suis pas un salopard non plus hein, je commande simplement un nouveau café puisque j’ai presque fini le mien et je le remercie. Il me questionne d’ailleurs sur la famille, on reste dans la lignée de sa dernière réponse du coup et moi.. Je ne sais pas trop ce que j’ai envie de dire.

« J’ai de la famille, mais ils ne vivent pas dans cette ville. J’ai tout de même de bons contacts, je tente de faire en sorte que ce soit fréquent, même si c’est parfois plus compliqué… Le rôle d’un grand frère je suppose.. Mais sinon, je vis seul, sans animaux également.. Ça risque de faire comme les plantes vertes et c’est un peu plus compliqué par la suite. Je suis bien par contre, je ne ne pense pas que beaucoup de personnes comprendraient mon rythme de vie de toute façon, à moins d’avoir une collègue dans ma vie. Vous ré-emménager avec lui pour son problème ou pour tout autre chose? Je suppose que ça signifie également que vous n’avez personne dans votre vie.. »

Je remercie le serveur lorsqu’il nous apporte nos nouvelles boissons et repart avec les anciennes. Je bois alors une petite gorgée.

« Vous ne chercher pas personne non plus je suppose? J’y pense, mais pour votre problème de santé.. Il n’y aurait pas moyen de vous injecter le sang d’une espèce autre que la votre, mais une espèce qui guérit rapidement? Comme je ne sais pas trop, mais.. les vampires il me semble, mais il y a peut-être autre chose.»

Lorsque je disais que je ne m’arrêtais jamais de bosser..
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Jeu 26 Déc 2019 - 15:44
Pause CaféAlex & LeivAutant, parler de ce qu'est ma mère à un humain, tant qu'il est au courant de quelques trucs, je n'ai aucun mal à le faire. Même aux autres êtres surnaturels, d'ailleurs. Pour mon père... c'est plus compliqué. Il y a beaucoup de croyances autour. C'est vrai aussi pour les vampires ou les loups-garous, vous me direz, mais dans l'absolu, ça bouscule plus des clichés que des croyances. Autour des anges... je veux dire, j'ai beau être fils d'ange, aussi déchu soit-il, il fut tout de même un ange, et pourtant, je suis pas ce qu'on pourrait appeler un fervent croyant. Plutôt même pas, en fait. S'il y a bien un créateur, puisqu'il a fait les anges, rien ne montre qu'il aurait fait autre chose. Le concept de dieu me débecte assez. Celui qui a fait mon père n'est rien d'autre qu'un connard arrogant qui se cache derrière le prétendu bien fondé de la raison d'être de ses créations. Ouais, je porte pas tellement pépé dans mon cœur. Faut dire qu'après ce qu'il a fait subir à mon père... Je veux dire, j'en ai fait, moi aussi, des conneries. Est-ce que mon père m'a arraché les bras et jeté du haut de la terre pour autant ? Pas vraiment. C'est même plutôt le contraire. Anyway. Tout ça pour dire que j'étais prêt à en discuter avec le médecin, mais pas trop m'épancher non plus.

- Mon père c'est compliqué, il nous faudrait plus qu'un café et surtout un coin plus tranquille pour que je vous raconte sans trop vous perturber. Ma mère est une nymphe. Et moi je suis globalement... comme vous.

Plus ou moins. Mais là, c'est pareil, autant ne pas trop entrer dans les détails. Et puis après tout, c'est vrai. Si on enlève le charme trop puissant pour être naturel et la télékinésie, je suis purement humain. C'est ce que j'essaie de croire, en tout cas. Parce qu'en fait, je suis trop humain pour être un être surnaturel, et trop surnaturel pour être un être humain. Pas assez surnaturel pour ne pas être humain, et pas assez humain pour ne pas être surnaturel. Je rentre jamais dans les cases. L'histoire de ma vie.

Je ris un peu à sa réflexion sur le travail. C'est vrai qu'il a raison, mais j'avais choisi, ou inconsciemment occulté, ces faits.

- Tellement vrai ! L'important c'est de se plaire malgré tout dans ce qu'on fait. Je crois que je ne pourrais pas travailler... juste pour travailler. Il faut s'y retrouver, sinon on ne vit plus.

Et je suis bien placé pour le savoir. Pendant mes études, quand mon père était... là où j'aurai dû être, je bossais juste pour payer le loyer et la bouffe, et mes études... elles me plaisaient dans un sens, mais ce n'était pas ce que je voulais faire. C'était une façade. Je ne pouvais décemment pas étudier l'informatique après toute ces affaires...

Je tousse encore, reprends sur lui, en apprends plus sur ces loisirs. Le sport... c'est pas que je n'aimais pas ça, c'est que j'étais trop chétif, trop fragile, trop geek et trop malade pour que les autres élèves de ma classe aient envie de m'en faire profiter. Vous savez, celui qui n'est jamais choisi dans les équipes ? Et bien c'était moi. J'étais pas si nul, du moins j'aurai pu ne pas l'être, mais c'est vrai que la motivation, et surtout les capacités physiques, étaient rarement là. Ajoutez à cela qu'à la moindre toux, le prof me sortait du terrain de peur que je fasse une crise d'on-ne-saurait-quoi... j'aimais bien, le sport. C'est le sport qui m'aimait pas. Je me défoulais alors sur la console ou sur l'ordi en rentrant. Au moins, je ne laissais pas la moitié de mes poumons sur le parquet du gymnase.

Je ris un peu, avec une certaine pointe de nostalgie, lorsqu'il me répond ne pas avoir eu la "chance" de rencontrer mon père à l'époque où il a été mon médecin. Entre ses dépendances et ses résidus d'anciens pouvoirs... sa rencontre avec les soignants était généralement explosive.

- C'est compliqué pour lui, vous savez. Ma maladie. J'imagine que ça l'est pour tous les parents en général, mais... disons qu'il était un genre de guérisseur, avant ma naissance. Il n'en est plus capable, maintenant, mais il lui reste quelques capacités, inutiles et frustrantes, à détecter le problème. Il sait ce que j'ai avant que ça se déclare. Autant vous dire qu'il s'est engueulé avec pas mal de médecins. Entre mes absences de symptômes au moment où il leur disait ce que j'avais, et les erreurs de diagnostiques qui pouvaient rapidement le mettre en colère... Je suppose que vous avez entendu parler de Münchhausen ? Il a été soupçonné, avant qu'on détecte mon insuffisance génétique en immunoglobuline.

Ouais. On peut reprocher beaucoup de choses, à mon père. Mais pas ça. Je comprends que ça ait pu porter à confusion, surtout que le bonhomme lui-même étant pas mal porté sur la bouteille, on l'imaginerait facilement avoir été un mauvais parent. Ce qui serait pas complètement faux, dans un sens. Ça fait longtemps qu'entre lui et moi, les rôles ont été inversés. Mais quoi qu'il en soi, il a toujours pris soin de moi.

On en vient à sa famille à lui, après tout, y'a pas de raison ! Même si ça me fait du bien, de temps en temps, de déballer un peu comme ça de ma vie privée. Je suis pas du genre à m'étaler, d'habitude, mais je sais pas... sans doute le côté médecin. Après tout, il m'a soigné quand j'étais ado.

- Je comprends, pour le rythme de vie ! J'ai un chat, mais c'est presque un chien, il me suit quasiment partout. Pour mon père, je crois que c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Il a besoin lui aussi de prendre un nouveau départ dans sa vie. On s'organisera pour avoir chacun notre côté et notre intimité, mais j'espère que comme ça, il arrivera enfin à se reconstruire. J'ai ni frère ni sœur, ça n'a toujours été que lui et moi d'aussi loin que je me rappelle. Vous avez une grande famille ?

Cela dit, je sais pertinemment que j'ai une plus grande famille que ça. Ma mère avait déjà eu des enfants avant moi, et certainement aussi après. C'est le rôle d'une nymphe, après tout. Enfanter. J'ai juste bien trop à faire avec mon père pour avoir à m'occuper des potentiels autres cassos que ma mère auraient mis au monde. Cela dit, ils ont peut-être eu plus de chance que moi avec leurs pères. Dans tous les cas, si j'ai des sœurs, je suis certainement déjà quinze fois tonton, et si j'ai des frères, ils peuvent autant être anges que démons, avec toute la panoplies de lycans à sorciers entre les deux. Je vous raconte pas les repas de famille. Non, vraiment, j'ai déjà bien assez à gérer avec le paternel pour me soucier d'avec qui d'autres je partagerais un ADN.

- Et non, effectivement, je n'ai personne d'autre dans ma vie. À part mon chat. Et une cafetière dévouée. Et un bon nombre d'ordinateurs et autres gadgets à écran. Et je ne cherche pas non plus, je suis bien comme ça. J'ai d'autres choses à régler dans ma vie avant de m'encombrer avec des problèmes de cœur.

C'est sûrement froid, dit comme ça, mais... tout ça ne m'attire pas vraiment. J'étais un aimant à filles au lycée, dû à ma génétique de nymphe, mais moi, je n'étais pas du tout, mais alors pas du tout intéressé. J'ai réalisé plus tard que physiquement, j'étais plus attiré par les hommes, mais seulement dans l'absolu. Parce qu'en réalité... j'sais pas. Rien de tout ça ne me tente vraiment.

- C'est effectivement ce qu'on cherche à voir. J'ai déjà fait parti d'un protocole, mais ça n'a rien donné, alors on cherche d'autres pistes. Le problème, c'est que tout n'est pas compatible, et surtout, il faudrait faire attention aux risques. On a déjà exclu certaines espèces, reste à voir si ça peut s'envisager avec d'autres. Le principe serait le même, me faire une transfusion. On espère pouvoir ainsi en faire moins souvent, et surtout de manière plus efficace. Si ça vous intéresse, je peux vous mettre en relation avec mon médecin ? Un œil nouveau peut parfois apporter des solutions auxquelles on aurait pas pensé.

Et qui sait, peut-être en faire profiter à terme à ses petits patients ? Enfin, encore une fois, ça rest très très hypothétique. Je ne suis pas humain moi-même, j'ai pas envie de rajouter une ligne à ma liste d'anormalités, et si ça marche avec moi, c'est pas dit que ça aurait les mêmes effets sur un cent pour cent humain.
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Jeu 9 Jan 2020 - 4:03
Je ne suis pas d’un habituel curieux. Je dirais même que je ne le suis pas du tout. Pour moi, les choses trouvent toujours leur explication à terme. En général, de façon logique, scientifique ou à la limite tout bonnement explicable d’une façon ou d’une autre. Du coup, le fait d’être de plus en plus impliqué dans un monde surnaturel est quelque chose qui ne me fait pas forcément plaisir. Ça me force à devoir accepter des choses inexplicables et j’ai du mal à le faire. Comment expliquer que certaines personnes se transforment en loup les soirs de pleine lune et que d’autres peuvent contrôler l’esprit des autres, lire dans leurs pensées? Non, c’est très difficile à concevoir quand on apprend tout ça de façon un peu soudaine. Là, le jeune homme me parle de nymphe, mais surtout de quelque chose d’autre qui demanderait plus de discrétion. Pas comme si le fait d’être nymphe soit un truc courant en plus. Remarque, je ne suis pas encore au courant de beaucoup de chose de ce monde-là.

« Je pense que j’ai déjà appris pas mal de trucs perturbants de toute façon.. Ça fait beaucoup de chose à apprendre quand on commence à ouvrir la porte de ce monde.. Une nymphe? Je vous avoue ne pas tellement savoir ce que c’est exactement. J’aime beaucoup votre choix de mot.. Globalement! »

J’en lâche même un petit rire sec. Presque comme un claquement, mais avec une réelle trace d’amusement sur le visage. Je n’avais pas souvent des conversations de cet ordre avec des patients, mais je trouve celle-ci fort intéressante. J’apprends un peu plus de chose sur son travail, sur la façon dont il fonctionne avec ses collègues et je fais une sorte de blague sur l’esclavagisme de nos métiers, mais je hoche la tête à ce qu’il me rétorque, sans toutefois ajouter quoi que ce soit. Je pense que sur ça, nous sommes d’accord tout simplement et qu’il n’y a pas nécessairement quelque chose à ajouter mis à part que.. Je suis d’accord.

On continue de parler, d’échanger et surtout d’apprendre. Je lui parle de sport et il me parle de son père par la suite. Il faut croire qu’on a un petit point en commun, une famille un tant soit peu défaillante. Au moins lui, son père même s’il semblait être loin d’être parfait, avait été là pour lui à sa façon. Une façon un brin explosive, mais présent quand même. Ça n’avait pas vraiment été mon cas. Je secoue alors la tête d’un air dépité lorsqu’il me parle du fameux syndrome qui est malheureusement parfois détecté parmi mes jeunes patients.

« Je peux comprendre que ça vous ait été diagnostiqué si vous n’aviez aucun symptômes, mais ce ne sont que les très mauvais médecins qui accepteront cela comme étant un vrai diagnostic rapidement, avant d’avoir exploiter toutes les autres avenues.. Au moins, votre père n’a pas abandonné le fait de se battre pour vous. C’est souvent ce qui fait la différence entre un médecin qui va se battre aussi et un qui n’en aura rien à faire, malheureusement. »

Ça aussi, je le voyais un peu trop souvent. Des parents qui acceptent un diagnostic qui ne leur convient pas et qu’ils savent faux, dans le simple but de ne plus avoir à se battre. Triste.

J’ai encore un peu plus de détails sur sa famille et son mode de vie. Extérieurement, je ne l’aurais pas imaginé du genre aussi loquace, mais comme quoi les apparences peuvent parfois être trompeuses. Ce n’était pas plus mal de toute façon. Je pense que sans vouloir me l’admettre, ça me faisait du bien de parler avec un être humain, ou en tout cas quelqu’un qui n’est pas loin d’en être un, pour plus que des banalités ou pour parler de dossier boulot. Je ne suis tout de même pas très à l’aise de parler de ma famille. Ce n’est pas un gros casse-tête hyper compliqué, c’est juste.. Très loin d’être un joli tableau. Comment annoncer de la bonne façon que son père était héroïnoman et alcoolique, sa mère schizophrène, un frère ayant hérité de la maladie de maman et une sœur pour qui oh miracle ça va a peu près bien. Ah et qu’on a passé cinq ans a être trimballez de foyers en foyers.. 17, c’est un très grand nombre en cinq ans. Trop. Beaucoup trop. Alors, je me contente de banalités.

« Je vous souhaite que ça fonctionne pour votre père. Je pense que vous méritez tous les deux grandement une période de calme, de tout remettre bien à plat et de recommencer. Je ne qualifierais pas ma famille de grande, mais pour le coup, elle l’est un peu plus grande que la votre. J’ai un frère et une sœur, mais je les vois moins souvent que je ne le devrais en réalité. »

Ma mère aussi d’ailleurs. Elle n’est plus en thérapie, mais Aaron si. C’est pour cette raison que je le vois moins. Pour Amber.. Je pense que nous avons tout simplement tous les deux des vies trop occupées. Ou en tout cas, on le prétend.

Je souris un peu lorsqu’il me dit qu’il a plus important à régler que des problèmes de coeur. Pour le coup, je le comprends parfaitement, même si de mon côté, je me laisse parfois aller à quelques histoires sans lendemain. Je hoche alors simplement la tête, lui disant que je le comprends, que de mon côté c’est a peu près la même chose. Alors, une idée me vient en tête concernant son problème de santé. C’est le côté médecin ça, on ne s’arrête jamais vraiment, notre cerveau roule toujours à plein régime. Je suis presque déçu que l’idée ait déjà été tentée, mais au moins, je vois que c’est un truc plausible.

« J’aimerais beaucoup être mis en contact oui, même si comme vous devez vous en douter un peu avec toute cette conversation, je suis très loin d’être expert en la matière. Mais oui je pourrais peut-être vous être utile tout de même dans cette recherche, reste à voir comment. »

Je bois une nouvelle gorgée de mon café en tentant toujours de réfléchir à une solution, même si pour le moment, je n’ai pas vraiment les idées toute bien en place.

« Votre père ne pourrait pas entrer en contact avec d’autres guérisseurs comme il l’était avant? Ils auraient peut-être une solution.. Sauf si il était le seul et unique représentant. »

L’option avait très certainement déjà été envisagée, mais bon, autant essayer tout de même d’apporter ma pierre à l’édifice.
Alex J. Karev
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Lun 20 Avr 2020 - 13:25
Pause CaféAlex & LeivLe monde surnaturel est tellement vaste, que même lorsqu'on le connaît depuis son plus jeune âge, pour en faire plus ou moins partie, on ne connaît pas toutes les espèces, et encore moins leurs capacités ou leur monde. Sachant qu'en plus, certaines sont "compatibles" entre elles pour donner naissance à des... hybrides comme moi, tout ça se complique encore plus. Au moins, cet humain a l'air d'être parfaitement au courant de son ignorance sur le sujet, et ça, c'est tout à son honneur. Comme on dit, l'ennemi de la connaissance, ce n'est pas l'ignorance, mais l'illusion de la connaissance. Je souris donc à sa réponse.

- Je ne sais pas si ça va vous rassurer ou l'inverse, mais même pour moi... je suis loin de tout savoir. Ce monde est tellement vaste que même l'imagination humaine pourrait être dépassée. Pour faire simple à propos des nymphes, leur population est exclusivement féminine. Les garçons héritent donc des gènes paternels, même si je ne peux pas vous dire les proportions exactes. Comme je disais, le monde est vaste, et quand on est mixte par définition, les possibilités sont larges.

Même si je ne connais pas grand chose de la race de ma mère, je sais, sans les connaitre, que j'ai des frères et sœurs qui sont eux aussi le résultat d'un métissage plus ou moins réussi. Je ris un peu quand le médecin relève le choix du mot "globalement", et la conversation continue.

J'en apprends un peu plus sur son métier et ses conditions. Même si j'en ai beaucoup trop côtoyé, c'est certain que je ne peux pas pour autant me rendre compte de ce que c'est au quotidien, et dans les objectifs. Au moins, dans l'informatique, c'est simple. Soit ça marche, soit ça marche pas. Dans ce dernier cas, il suffit de trouver ce qui ne va pas, et réparer. Il n'y a généralement pas cinquante solutions, et dans tous les cas, il n'y a pas d'entre deux. C'est binaire. 0. 1. Ça marche pas, ou ça marche.

On s'épanche un peu sur la famille... surtout moi, j'avoue. Ce n'est pas vraiment dans mes habitudes, mais que voulez-vous ? Ça doit être l'effet blouse blanche. Même si, évidemment, le Docteur Karev ne la porte pas actuellement. Ce serait... bizarre. Et sûrement pas très réglo question hygiène.

Après tant de confessions, j'en arrivais à lui parler assez ouvertement des projets me concernant à propos des traitements que je dois suivre. De par ma condition particulière, de mon âge et du reste... autant chercher des solutions là où il pourrait y en avoir. Le problème ? C'est vaste et inconnu.

- Oh, vous savez, expert ou pas, je crois que ça n'a pas trop d'importance. Comme je vous l'ai dit, je suis issu d'un mélange peu particulier, alors dans tous les cas, on nage un peu dans la surprise et l'inconnu. On n'y va pas non plus en aveugle, mais c'est sûr que les connaissance sont maigres en la matière.

Enfin, toujours plus ou moins. Les sangs de différentes espèces ont tous plus ou moins été étudié, et les incompatibilités sont pour la plupart connues. Mais les compatibilités, c'est autrement plus complexe...

Je pars dans une nouvelle quinte de toux avant que la conversation ne retombe sur mon père. C'est vrai que j'avais eu tendance à le mettre pas mal en avant, mais que voulez-vous... c'est mon père, il me manque et je m'inquiète !

- Il n'était ni n'est le seul représentant. Il y en a toujours des comme il était, et il y en a d'autres qui ont tout perdu comme lui. C'est irréversible. C'est encore difficile à accepter pour lui, d'où... tout ça. Mais merci de vous en inquiéter.

Je termine mon café avant de lui sourire.

- Je préviendrais mon médecin, il vous contactera certainement. En tout cas, cela m'a fait plaisir de vous revoir et d'avoir cette conversation avec vous. Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de discuter aussi simplement et ouvertement.
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Mer 6 Mai 2020 - 22:36
J'avais déjà fait l'erreur de faire semblant de connaître un sujet pendant mon internat et un patient avait bien failli le payer de sa vie. Depuis, je ne jouais plus trop au je-sais-tout. J'assumais ce que je ne connaissais pas, même si ça me donnait des désavantages. Au moins, je ne me retrouvais pas comme un con face à la situation par la suite. J'affiche une petite moue face à ce qu'il me répond et en effet..

« C'est vrai que je ne sais pas trop si ça me rassure ou non. On va dire que oui. D'accord, je vois.. En tant que scientifique, c'est difficile pour moi de m'imaginer quelque chose d'aussi flou, mais.. Je conçois que ce n'est pas vous qui faites les règles, alors je ne poserais pas de question plus poussées. »

Je lui fais un petit sourire, même si en vrai.. C'est assez difficile de s'y retrouver dans tout ça. Je ne sais pas de toute façon, si c'est vraiment quelque chose dont j'ai envie... de m'y retrouver. C'est un peu jouer à l'autruche, mais bon. Ce qu'on ignore ne nous fait pas de mal dans un sens, même si ça ne le fait pas trop pour un médecin de dire ça.

Au final, on parle beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais et de sujet plutôt variés, mais toujours en quelque sorte liés. On en vient finalement à parler plus spécifiquement de son état de santé et de ce qui pourrait être tenté pour le guérir.

« Je tenterais donc de chercher quelque chose, sait-on jamais.. Quelque chose qui peut me sembler logique peut ne pas l'avoir été par votre médecin ou au contraire quelque chose qui me semblerait impossible à réaliser, très facile à ses yeux. Ça a parfois du bon de mélanger les domaines d'expertise.  »

Je hausse un peu les épaules, même si je le pense vraiment. Surtout en médecine, on est souvent amené à travailler avec des collègues de d'autres champs de pratique. J'aborde à nouveau le sujet de son père pour savoir s'il ne pourrait pas l'aider, mais vu la façon dont le jeune homme me répond.. Je suppose que non, il ne peut pas.

« Je comprends.. Ne vous en faites pas, même si c'est difficile, on finit tous un jour par accepter même les choses qui nous font le plus de mal.  »

J'avais vu beaucoup de patients avoir beaucoup de mal à accepter leur maladie pour au final l'accepter et accepter de se battre également. Ça prenait du temps, parfois certains l'acceptaient trop tard ou de la mauvaise façon et.. C'était la fin, mais il n'avait pas forcément besoin de cette finalité. Je lui souris finalement à nouveau.

« Ça m'a fait plaisir aussi, ça change des conversations uniquement médicales auxquelles j'ai droit lorsque je parle à des adultes en général. Ça fait du bien parfois.

Nous avions abordé le médical, mais uniquement en partie et surtout à la fin. Nous avions parler d'autre chose et ça changeait. Après, je ne me donnais pas non plus trop le temps d'échanger avec les autres en général.

« On se reverra sans doute très vite ou en tout cas, nous entendrons rapidement parler de l'autre si je collabore bien avec votre médecin.  »

Je sentais que la conversation touchait à sa fin, mais comme j'étais installé avec mes dossiers, j'attendais de voir si lui partirait ou s'il relancerait quelque chose. Une chose était certaine en tout cas, j'avais vraiment envie de l'aider.

Finalement, quelques minutes plus tard, le jeune homme part et je lui souhaite une bonne fin de journée, à bientôt, puis je me replonge dans mes dossiers.[/color]

FIN
Alex J. Karev
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