agression non comprise feat aedan

Malgré que l’on m’ai reconnu quelques fois ici et que je croise de plus en plus de personnes que je connais, en dehors de ce club, je continue de venir ici. Il est comme addictif au final, enfin il faut croire. Quoi qu’il en soit, ce soir, fait partie des soirs où j’y suis. Je regarde autour de moi et pars directement au bar. Je commande quelques verres, en bois également quelques-uns et je profite tout simplement de la soirée et des spectacles qui se succède et ne se ressemble pas. Ils apportent tous quelque chose. Je prends le temps de boire, histoire de ne pas être totalement saoul et de me rappeler un minimum de la soirée.

Seulement au bout de quelques verres et quelques shows, je commence à avoir la vessie qui me cris à l’aide. Je me lève donc et paye déjà ce que je dois, au cas où le barman croit que je veux simplement partir sans payer, puis me dirige vers les toilettes… Qui sont pleines. Je soupire et on m’indique qu’il y en a l’étage, au niveau des chambres. J’y vais rarement, car je ne suis pas client de ce genre de chose, mais là ce sont pour des toilettes alors ça va.

Je fais donc ma petite affaire, me lavent les mains ensuite et ressors des toilettes. Seuls des cris m'interpelle. Je fronce les sourcils et continue mon chemin. Enfin j’essaie… J’ai beau me dire qu’il y a de drôle de chambre ici, ce genre de cri ne ressemble vraiment pas à du plaisir. Ni une, ni deux, j’ouvre alors la porte de la chambre que je mets en doute, sauf que je tombe face à une femme, les yeux en feu, les mains rouges, un homme recroqueviller sur lui-même. Je fronce les sourcils. Je ne reconnais pas immédiatement la femme en question. Puis je pose la question la plus conne du monde, mais… C’est la seule qui vient dans ce genre de moment.

-Il y a un problème ?!

J’entre dans la salle, mais ce que je vois n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais. Je voyais une femme agresser, mais finalement c’est une femme qui agresse un homme. Les situations s’inversent et je reste là les bras ballants. Je ne sais pas trop quoi faire puisque la femme que j’avais rapidement croisé une femme et que je trouvais suspect, se retrouve… Et s’avère être une démone. Elle fait rapidement fuir l’autre type et je fronce les sourcils avant qu’elle ne me dise que je viens d’éviter au mec de finir brûler.

-Euh… Ok…

Que dire de plus ? Est-ce qu’elle a le droit de faire ça ? Non, je ne pense pas. Je ne pense pas que les patronnes du lieu apprécieraient qu’elle fasse fuir ou menace de mort les clients, cependant je ne disent rien de plus.

-J’y vais alors…

Puisque visiblement je me suis précipité pour rien.

Je ne sais pas vraiment comment ça se passe ici, mais je suis presque sûr qu’elle n’avait pas à faire ça. Je la fixe et reste un moment stoïque, même moi qui suis sorcier et bien… Ça me surprend. Je comprends rapidement que je n’ai plus rien à faire ici et l’annonce donc à voix haute, même si je tourne la tête pour regarder le mec partir en courant. Le temps que je fasse ça et que je regarde la femme de nouveau je peux voir qu’elle est de nouveau « normal » et donc… Je reconnais assez facilement et rapidement une femme que j’avais déjà croisée ici et que je ne sentais pas plus que ça.

-Ouai… J’imagine que tes patronnes ne vont pas être ravies.

Lorsqu'elle me demande ce qu’elle aurait dû faire, je hausse les épaules doucement, un peu… Détacher au fond.

-Je n'en sais rien, j’bosse pas ici. Tu connais les règles non ?

Elle me pose des questions à moi, mais je ne travaille pas ici. Cependant je connais quelques personnes bossant ici et ça m’étonnerait que ce qu’elle est faite soit « ok » pour le coin. Elle a révélé sa nature… C’est purement interdit.

-Se défendre ouai, montrer sa nature j’crois pas que c’est ok. Tout le monde ne connait pas ce monde.

Je n’ai aucune compassion dans la voix. De toute façon je n’aime pas la manière dont elle semble régler ses affaires et même si elle tente de m’impressionner avec son regard rouge, qui peut glacer le sang tout de même, et le petit spectacle que j’ai vu, je reste un sorcier puissant, je le sais. Elle, elle ne le sait pas par contre. Lorsqu’elle conclut par « le mal est fait », mes épaules se haussent.

-Ouai… C’est bien de prendre le fait de peut-être pointer au chômage aussi bien.