I am an idiot. [Pv Aedan]

Aujourd'hui je ne suis pas de repos, je travaille et ce n’est pas toujours une partie de plaisir de bosser en hôpital et je pense que pour la plupart des gens, tout cours… Ce n’est jamais une partie de plaisir de venir en hôpital, mais pour ceux qui y travaille ça peut l’être. Moi ça dépend… Ça dépend des jours, de Samaël, de Liorah, de ma mère, de mes collègues… De plein, beaucoup de choses… Trop de choses. Aujourd’hui je suis assimiler au côté humain de l'hôpital... Au fond je n'ai pas de préférence entre l'un ou l'autre côté donc ça me va. Et puis c'est plutôt calme... Je n’ai rien de particulier à faire, c’est donc une journée plutôt tranquillement chiante. J'enchaine quelques patients avant de remarquer Alexandre qui se rapproche de moi lorsque je dis le prochain nom. Je tilte alors sur le nom de famille et regarde sa main.

-Qu'est-ce que tu as foutu encore... ?

Je me permet de le tutoyer puisque je pense que l'on se connait bien maintenant lui et moi. Je l'entraine ensuite dans une pièce isolée où il va pouvoir me montrer ça de plus près.

J’arrive rapidement au prochain patient qui n’est autre qu’Alexandre. Je commence à bien le connaître maintenant… Je suis souvent son infirmier attitré lorsqu’il vient ici. À croire que le destin nous à marquer ensemble où peut-être qu’il fait une demande spéciale aussi… Je n’en sais rien, quoi qu’il en soit je me demande pourquoi est-ce qu’il est aux urgences et il m’explique rapidement la situation et je l’entraine simplement à part.

-Je ne sais pas, il faut que je regarde…

En tout cas je remarque beaucoup de sang sur le torchon. Une fois dans la pièce pour le consulter je lui demande de retirer le torchon, j’enfile des gants et regarde alors de plus près la blessure.

-Tu ne t’es pas raté… Ce n’est pas du tout superficiel…

Je relève alors mon regard vers lui et hoche légèrement la tête.

-Ouai des points… Et… Je ne pense pas que ça va faire plus mal que ce que tu as là…

Lorsqu’il me dit qu’il sait que ce n’est pas très beau à voir je lui lance un simple regard, qui dit un peu « tu te fous de moi là ? » mais je ne le formule pas oralement. Je n’ai pas envie de perdre plus de temps que ça. Autant que je soigne rapidement ça comme ça il s’en va rapidement également ! On entre d’ailleurs à l’endroit où je vais le soigner et je me tourne vers lui à ses questions.

-C’est ça, je désinfecte et je recouds… Comme ça ouai, tu vas devoir serrer un peu les dents.

Je m’installe ensuite près de lui et à sa question je lui jette un simple petit regard.

-La partie où je désinfecte va juste piquer un peu, mais dans tous les cas ça fera moins mal que la coupure elle-même…

Alors que je le désinfecte, il commence à me dire qu’il nomme ses boutons. Je relève les yeux très lentement vers lui d’un air « tu te fous de ma gueule ? » avant de relever un sourcil interrogateur.

-Tu es vraiment plus bizarre que je le pensais…

Je ne rajoute rien d’autre et prépare l’aiguille avant de le regarder.

-Allonges-toi… Si jamais tu tombe dans les pommes ce sera mieux et regarde ailleurs si tu crains....

Je lui lance un simple regard de biais lorsqu’il me dit qu’il faut que j’y aille avant que lui-même s’en aille justement. Je ne réponds cependant rien et m’approches pour désinfecter la plaie. Comme je le disais cette partie-là et le fait de nettoyer la plaie est « plaisante » à côté de ce qui va suivre. A ce qu’il me dit, employant mon prénom, je relève les yeux vers lui.

-Bien entendu. Je ne suis pas un tortionnaire non plus.

Je pouvais l’être, mais contre mon gré. Samaël me forçait à l’être… Après oui j’étais de mauvaise humeur, souvent, mais ça ne voulait rien dire. Lorsqu’il me confie un drôle de secret, je ne manque pas une remarque sur sa bizarrerie et lorsqu’il me dit de ne pas dire de bêtise parce que je l’aime ainsi… Je relève un sourcil. Jamais je n’avouerais que je l’apprécie un tant soit peu, donc…

-Et en plus tu déblattes un tas de connerie…

Je m’approche avec l’aiguille, mais… Il ne semble pas en avoir peur. A sa question, je relève un sourcil bien que je me concentre pour le recoudre.

-Non…

Autant répondre à sa question. S’il est occupé à parler, il le sera moins à hurler.

Lorsque Alexandre se met à rire en me confirmant mes paroles et rajoutant, et me confiant même, que c’est pour ça qu’il m’aime bien je relève les yeux légèrement vers lui. C’est bizarre qu’il m’aime bien parce que je ne suis pas le plus gentil d’apparence et je me comporte comme un connard bien souvent car je n’ai pas le choix, mais dans un sens ça me fait du bien à l’âme ce qu’il dit, même si je ne le dirais jamais.

-Tu es donc sadomasochiste…

Puisque je ne suis pas toujours des plus tendre avec lui. Je ne relève pas lorsqu’il me tire la langue et qu’il continue de parler d’amour parce que… Parce que je n’ai rien à répliquer tout simplement et que de toute façon je suis concentré à le recoudre pour ne pas lui faire mal … Enfin pas plus que nécessaire et surtout faire un beau travail bien propre ! Je relève cependant son explication.

-Ouai donc je confirme mes paroles, tu es sadomasochiste…

Je le regarde faire, je sais qu'il n'est pas forcément gentille ni agréable, mais au moins je me sens en sécurité avec lui-même quand je fais n'importe quoi. Il fait quand même attention à ce qu'il fait et c'est ce que j'aime bien chez lui. Je hausse un sourcil à ces paroles riant légèrement avant de grimacer en ayant fait bouger ma main en même temps.

- Ouille, t'est bêtise mon fait mal. Ce n'est pas parce que je t'aime bien que je le sois. Je suis sûr cas l’intérieur, tu es un gros nounours bien cacher.

Oh oui un bon et gros nounours caché à l’intérieur, sinon je suppose, il y a bien longtemps qu'il ne s’occuperait plus de moi. Enfin, c'est mon avis, parce qu'il n'a jamais vraiment l'aire de se forcer pour venir s'occuper de moi comme certaines infirmières.
Je le regarde recoudre avant de hausser un sourcil à ces nouvelles paroles, est-ce qu'il n'aime pas cela ? Jusqu’à maintenant, il n'a jamais rien dit qui pourrait penser le contraire de toute façon.

- Ça te dérangerait vraiment que je le sois ? C'est un peu comme jouet avec le chaud et le froid beaucoup aime ça sens être sadomasochiste pour autant.

Bon, j'ai peut-être lancé la conversation un peu trop sur le sexe, je crois bien. Alors, que je suis juste venue pour soigner ma main d'origine. Un jour, il finira bien par me prendre pour un fou si je continue comme cela.

Je ne fais que relever le regard lorsque Alexandre se met à rire en se faisant mal avant de m’accuser. Mais je crois qu’il gagne le plus beau regard de ma part lorsqu’il me compare à un gros nounours. Enfin « beau » regarde, je parle bien sûr d’un regard qui dit « tu as fumé quoi mon gars ? ». Je réponds alors, d’une façon détachée. Je deviens bon à ce jeu.

-Je ne vois vraiment pas pourquoi tu dis ça.

Je veux dire qu’est-ce que je fais qui fait qu’il peut penser ça ? Je ne sais pas. Je ne suis pourtant pas des plus sympa. Je ne suis pas des plus agréable. Je ne suis pas non plus l’un des plus souriant ! Je me concentre ensuite sur sa blessure, parce que plus vite je le soigne, plus vite je libère la place pour un autre patient et surtout plus vite on cesse de parler de sexe.

-Tu fais ce que tu veux de ton corps et de ton cul, j'suis personne vis-à-vis de toi pour te dire qu'en faire, mais aimer sentir de la douleur c’est être maso… Aimé en faire c’est être sado et aimé faire les deux c’est sadomasochiste, c’est comme ça. Mais même si tu l’es, il en faut pour tous les goûts…

Et je finis de coudre sa main.

Alexandre bouge et se fait mal tout seul, mais je ne dis rien. Je le laisse se faire mal, après tout… Moi je suis là pour faire mon boulot. Lorsqu’il me dit que je sais très bien de quoi il parle, au contraire, parce que je suis toujours là pour le soigner, je relève lentement les yeux vers lui.

-C’est simplement du hasard, tu viens où je bosse et chaque fois ton dossier atterri entre mes mains… C’est tout.

Ouai peut-être qu’avec le temps il est l’un des liens les plus stables que j’ai développé et que ouai… Peut-être bien que je l’apprécie. Peut-être j’ai dis ! Mais… Pour le coup ce que je dis est vrai aussi, c’est seulement du pur hasard. On dérive finalement sur le sexe, mais franchement est-ce que c’est choquant en présence de lui ? Non. Il en parle tout le temps… Je fronce finalement les sourcils à sa question.

-J’aime quoi ? Tu penses que je suis maso ?

Je relève un sourcil, mais je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit de plus qu’il vient frotter son visage à mon cou. Je le repousse soudainement, en râlant. Il fait souvent ce genre de chose soudaine. Je me recule alors en fronçant les sourcils sans répondre à son merci, enchainant.

-Passe a l'accueil payer, bonne journée.

Je ne réponds pas grand-chose lorsqu’il se remet soudainement à me vouvoyer et qu’il me fait comprendre qu’il aime beaucoup le hasard. Je préfère me concentrer sur ce que je fais. D’ailleurs le fait qu’il m’imagine vraiment faire du mal aux autres, avec le sexe, et en prendre du plaisir m’assis un peu… Dans le sens où… Ce n’est pas le cas… Mais je comprends qu’il puisse l’imaginer. Cependant je n’ai pas le temps de le lui dire qu’il me colle soudainement, me faisant redevenir distant bien vite. Je l’envoie donc un peu voir ailleurs si j’y suis et sans un mot de plus je quitte la pièce, soufflant finalement une fois que je suis hors de vue de tous … Avant de simplement reprendre mon travail.



FIN