Et si on te maintenait en vie ? (Alexandre Olivera)

Aujourd'hui je ne suis pas de repos, je travaille et ce n’est pas toujours une partie de plaisir de bosser en hôpital et je pense que pour la plupart des gens, tout court… Ce n’est jamais une partie de plaisir de venir en hôpital, mais pour ceux qui y travaille ça peut l’être. Moi ça dépend… Ça dépend des jours, de Samaël, de Liorah, de ma mère, de mes collègues… De plein, beaucoup de choses… Trop de choses. Aujourd’hui j'ai été assimilé toute la matinée du côté humain de l'hôpital... Au fond je n'ai pas de préférence entre l'un ou l'autre côté donc ça me va, surtout que cet aprem je suis de l'autre côté. Et puis c'est plutôt calme... De plus comme je le disais il y a parfois de bonjour. Aujourd'hui on a peut-être trouvé un remède qui pourrait aider les patients atteints de la mucoviscidose. Ici avec les créatures surnaturelles on peut sortir tout plein de protocole différent. Bref tout ça pour dire que j'ai immédiatement pensé à Alexandre lorsque j'ai entendu ça... Même s'il me tape souvent sur le système, je suis du genre à aider jusqu'au bout mes patients. À m'investir à fond dans leurs cas... C'est pourquoi je l'ai appelé et donner rendez-vous avec un médecin. D'ailleurs je vais d'abord l'accueillir moi et lui expliquer pourquoi je l'ai convoqué à l'hôpital. Je l'attends donc dans le bon bureau entre midi et deux, ça lui permettra de réfléchir à s'il veut ou pas écouter ce qu'aura à dire le médecin.

Je ne pouvais pas tout dire au téléphone, après tout on ne sait jamais qui écoute tout ça. Qui écoute les conversations téléphonique et où est-ce que cela finit ? Tout ça pour dire que le côté surnaturel de l’hôpital est un endroit protéger… On ne peut donc pas se permettre d’en parler à tout va. Si tout le monde connaîtrait l'existence de cette partie-ci de l’hôpital alors on n’existerait plus depuis longtemps et on serait chassé depuis bien longtemps ! Heureusement entre être surnaturel c’est bien connu, mais les humains un peu moins. Certains connaissent, forcément, c’est comme tout, ça ne peut pas rester totalement secret, mais la grande majorité ne connaît pas l'existence des êtres surnaturels et c’est ce qui fait que les créatures continuent de vivre. La pire créature au fond qui est-ce ? Les humains ? Les vampires ? Les autres ? J’ai mon idée sur la question, mais je la garde pour moi. De toute façon je suis tiré de mes pensées lorsque j’entends la voix d’Alexandre. Je ne l’ai même pas entendu frapper à la porte. Je pose alors mon regard brun sur lui.

-Salut… Installe-toi, il faut que je te parle de quelque chose.

Et je lui montre une chaise tandis que je suis appuyé contre le bureau du médecin, près de la chaise, les bras croisés après lui avoir montré.

Alexandre est ponctuel. Il arrive en temps et en heure… Je ne sais pas trop comment tourner la chose, je ne sais pas non plus par où commencer, mais je me fais tout le plan dans ma tête en gagnant un peu de temps en le faisant s’installer sur la chaise. Il s’installe du coup, assez docile… Ce qui est étrange, mais cool pour le coup et à ce qu’il me dit, je le regarde surpris… Perdant un peu le but premier de cette rencontre.

-Hein... ? Pourquoi je ne pourrais plus l’être ?

Après tout on n'est pas ensemble lui et moi et ce serait le seul cas où du coup je ne pourrais plus m’occuper de lui. Je pourrais refuser aussi, mais ça le fait moyen, car je n’ai aucune excuse pour le faire et je n’ai pas spécialement envie de le faire non plus. Alexandre me tape souvent sur le système, mais depuis le temps… Il y a une sorte d’attachement qui s'est fait ça c’est sur… Sinon je ne l’aurais pas convoqué ici après tout.

Alexandre arrive en temps et en heure, mais ce dernier parle beaucoup, ce qui fait que je ne parle pas vraiment. Je ne parle pas de pourquoi je l’ai appelé en tout cas. Surtout que ce dernier me surprend avec une de ses questions. Je me demande alors, et je lui demande, pourquoi je ne pourrais plus être son infirmier et à ce qu’il me répond je retiens un sourire amusé et prends juste un air désespéré en soupirant légèrement.

-Malheureusement mes patrons ne le voient pas eux.

Je garde les bras croisés contre mon torse et pose de nouveau mon regard sombre sur lui. Il semble gêné, mais rapidement il me demande pourquoi est-ce que je voulais le voir. Je reviens alors sur Terre et me redresse légèrement.

-Voilà j’ai… Entendu parler d’un essai clinique expérimental… Pour ta maladie… Et j’ai pensé à toi directement. Je me suis dit que ça pourrait peut-être te sauver la vie ou… Te la rallonger encore un peu....

Je tente de ne pas réellement relever sous « mon beau »… Je lève simplement les yeux au ciel en les roulant peut-être un peu. Pour la forme on va dire. Je ne compte pas entrer dans ce jeu-là avec lui, pas aujourd’hui. Ce que j’ai à dire est important et je suis complètement focus dessus. D’ailleurs… Je lâche l’info, ou la bombe, au choix. Quoi qu’il en soit je lui dis le pourquoi je l’ai faits venir et forcément ça semble le surprendre. Cependant le bon point ? Il me pose des questions, c’est déjà que ça l’intéresse. Je sais que beaucoup de personnes préfèrent se laisser mourir ou ne veulent pas entrer dans ce genre de chose comme c’est expérimental justement, cependant… Lorsqu’on meurs au bout du compte, si on le fait pas, je ne vois pas ce qu’on a perdu. Enfin bref ça c’est un autre débat !

-Tu sais que… Ici… On a un service qui est interdit à une certaine partie de la population… Et bien grâce à ce… Service… On a pu développer des choses. Dont quelque chose qui pourrait aider ta maladie… Je ne suis pas médecin, donc tu pourras poser toutes tes questions au médecin, mais… Si tu es partant, j’ai faits en sorte de te faire entrer dans le programme …


Je ne savais pas s’il connaissait l’existence des êtres surnaturels, je restais donc volontairement flou…

Je ne dis pas que ça sera simple tous les jours. J’en sais rien en fait, c’est pour ça que je ne m’avance pas trop et que je n’explique pas quarante choses à Alexandre. Je suis qu’un infirmier et ce n’est clairement pas mon essayé clinique. Donc le médecin sera là pour ça, mais je tenais plus ou moins à le prévenir avant, qu’il ne soit pas trop surpris. Je sais qu’il me fait confiance. Il me demande alors si je m’inquiète pour lui. Je fronce légèrement les sourcils et répond le plus neutre possible.

-Tu es l’un de mes patients et comme tout bon infirmier je prends soin de mes patients. Mon but est de te maintenir en vie non ?

Je réfléchis à sa prochaine question et me décolle alors du bureau.

-Je ne sais pas, je dirais que ça dépend de comment tu réagis au traitement… Normalement non… !

Alexandre semble totalement heureux que j’aie pu penser à lui et au fond je n’ai pas réellement envie de lui briser sa bonne humeur pour une fois. Je sais que le moral compte énormément dans une rémission alors si ça peut le rendre heureux de penser à tout ça alors pourquoi pas. Cependant pour le principe je roule des yeux en croisant les bras, ne répondant tout de même pas. Je finis par totalement me redresser à sa dernière question et ma tête se hoche.

-Oui, juste pour voir comment tu réagis, après ce seront des visites régulières… Le médecin va arriver pour t’expliquer plus en détail la procédure… Du coup, je te laisse… J’espère que tu accepteras… Bonne chance Alexandre…

Je lui lance un petit regard avant de quitter le bureau, la sensation de l’avoir aidé accompli. J’espère qu’il acceptera, réellement.


HJ : Ce sujet commence à dater ! Tu peux le clore ?