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Un air de famille - Nils Hroaldrsson et Leiv Myklebust

 :: Hors jeux :: Corbeille :: RP terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Dim 27 Mar 2022 - 18:10
28 mars 2022 - matin

Eiril marchait dans les rues du centre-ville, un papier à la main. A chaque coin de rue, elle plissait les yeux pour lire les noms inscrits sur les façades en grommelant. Christian Krohngs gate. Axel Maurers vei. Non ce n’était pas là ! Eiril était perdue. Il fallait dire que la capitale norvégienne avait bien changée depuis qu’elle l’avait quitté :  les bâtiments s’étaient modernisés, la ville s’était étendue grignotant toujours un peu plus sur la forêt, les carrefours avaient été modifiés. Plus rien n’était comme avant. C’est fou, ce qu’un siècle et demi pouvait faire à une ville ! La Christinia qu’elle avait connue dans sa jeunesse, était plus modeste, plus abordable, et par-dessus tout plus familière. Là, à Oslo, tout était nouveau, à la fois effrayant et excitant.

Eiril voulu traverser la route mais quand elle arriva au passage piéton deux petits bonhommes rouges apparurent de l’autre côté de la route et la regardèrent d’un air narquois.
- Mamma, lança l’enfant qu’elle tenait par la main pendant qu’ils attendaient au feu. Je suis fatigué.
Eiril regarda son fils et ses yeux lourds. Elle avait oublié leur poussette dans leur précédente maison et n’avait pas eu le temps d’aller en acheter une autre, pas plus que de trouver une babysitter. Elle marchait depuis maintenant plus d’une trentaine de minutes tendit que l’enfant trottait à coté d’elle. Une pointe de culpabilité naquit dans son cœur, alors elle se resigna à le porter jusqu’à leur destination. De sa main libre, elle saisit le poigner du deuxième enfant qui l’accompagnait juste avant que le feu repasse au vert.

En chemin, elle vit les regards de passants se poser sur elle mais ne sut déterminer si leurs yeux étaient admiratifs ou moqueurs. Ce ne devait pas être un spectacle courant à Oslo, qu’un petit bout de femme chargée comme une mule par deux enfants. Il lui fallut encore une dizaine de minutes et de nombreux autres regards pour trouver la rue qu’elle cherchait.

Quand elle arriva au numéro 42, elle posa son fils sur le sol avec un soupir de soulagement. L’effort lui avait donné chaud. Il faait dire que depuis son arrivée, quatre jours plus tôt, les températures avaient été plus que clémentes. Le gèle ne s’était pas invité la nuit, et si c’était une bonne nouvelle pour ceux qui dormaient à la rue, s’en était moins une pour la planète. Et, depuis des années, la nature d’Eiril lui avait dicté son camp :

- Foutu réchauffement climatique, jura-t-elle en enlevant son manteau.  

Elle descendit les marches qui la menait à l’entrée du sous-sol. Le nom de la société d’informatique était gravé à côté de la porte. Un instant, elle recoiffa ses cheveux puis franchit le seuil en poussant devant elle ses deux enfants. Il y eut un léger tintement. La pièce était vide cependant. Un instant elle se demanda si elle se trouvait bien au bon endroit.

- Vous laissez Maman parler, hein, les garçons,
chuchota-t-elle à ces enfants.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Jeu 12 Mai 2022 - 20:10
J'étais avertis par le système de sécurité que quelqu'un venait d'entrer dans nos locaux. Un rapide coup d'œil à la caméra me permettais de voir qu'il s'agissait d'une femme accompagnée de deux enfants. Étrange, et assez peu commun, mais bon pourquoi pas ? Peut-être qu'il fallait retrouver le père, ou quelque chose comme ça, une mission parfaite pour notre gros chien.
Sachant Leiv occupé, j'allais donc voir ce que la cliente nous voulait.

- Bienvenue chez MGH, comment puis-je… C'est là que je voyais le visage de la femme. Et je la reconnaissais immédiatement. Après tout, si on y prêtait assez attention, on pouvait nous trouver des traits en commun. Systur.

Je m'avançais vers elle et la serrais fort dans mes bras, en lui souhaitant la bienvenue. Des mots de notre langue venaient ponctuer mes phrases, plus par réflexe que par réelle envie.
Je la relâchais et remarquais son air inquiet.



- Qu'est-ce qui se passe ? Des problèmes ?

Une de mes mains passait discrètement dans mon dos, à la recherche de l'arme qui s'y trouvait. Pas un accueil des plus fraternels, mais on n'avait jamais été trop expressif dans la famille. Et puis on ne survit pas aussi longtemps que moi sans être un peu méfiant…
Mon regard s'arrêtait sur les deux enfants qui l'accompagnaient. Ils semblaient épuisés.

- Ils s'appellent comment ? lui demandais-je en désignant mes neveux d'un geste de tête. Oui je sais, honte à moi de ne pas savoir ça. Mais bon, c'est que j'avais été plutôt occupé ces dernières années, et Inger pouvait être dure à trouver lorsqu'elle le voulait. Allez suivez-moi, on va vous trouver quelque chose.


Je guidais la petite troupe dans les locaux de l'entreprise en me demandant où j'allais bien pouvoir les installer. Mon bureau était trop en bordel pour le moment, et surtout bien trop inadapté à des enfants. Beaucoup trop choses coupantes, perforantes ou explosives traînaient partout. Le bureau du gamin, c'était prendre un risque. Le salon d'accueil des clients alors ? On n'avait personne de prévu pour le restant de la journée, donc ça pouvait le faire. L'imprévu faisait partie du boulot, mais pour aujourd'hui on allait bien faire sans lui. Je réalisais soudainement en regardant ma sœur que je n'avais même pas pris des nouvelles, ce que je m'empressais de corriger.



- Qu'est-ce que tu deviens ?

J'ouvrais au même moment la porte qui donnait sur le petit salon. Ne restait plus qu'à trouver un goûter pour les enfants. Leur mère faisait surement de son mieux, mais bon je la connaissais quand même un peu…

Mais est-ce qu'on avait au moins autre chose que du café et de l'alcool dans cette baraque ?
Nils Hróaldrsson
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Sam 14 Mai 2022 - 21:07
Eiril s’était attendu à beaucoup de choses lors de ses retrouvailles fraternelles. Elle avait imaginé un lieu, un peu comme celui dans lequel elle se trouvait : sous terre et froid. Elle avait pressenti la gêne des nains qui rendrait leurs gestes gauches lorsque l’émotion les envahirait. Elle avait vu dans son esprit les yeux de ses enfants s’arrondir en se posant sur leur oncle pour la première fois. Mais ce que la demie nymphe ne s’était pas figuré, c’était à quel point son frère aurait vieilli.

Depuis quand la fratrie n’avait-elle pas été réunie ? Eiril ne savait plus s’il fallait compter en décennies ou en siècles. Mais le temps avait lentement coulé, laissant sa marque. Des rides entouraient maintenant les yeux de son frère et barraient son front. A le voir ainsi, il ressemblait de plus en plus à leur père. Ses cheveux pourtant gardaient une couleur vive sans aucunes tâches blanches.

Quand Nils la serra dans ses bras, elle se rendit compte à quel point sa présence familière lui avait manqué, celle de son frère, celle de sa communauté, des gens à moitié comme elle puisque c’était ce dont elle avait appris à se contenter. Les nains n’avaient beau être que la moitié de son héritage, ils n’en étaient pas moins ceux qu’elle considérait comme sa famille.

Pendant les premières minutes des retrouvailles les deux enfants d’Eiril étaient restés en retrait, un peu impressionnés par leur oncle. Puis, quand Nils avait demandé leur nom, ils avaient pointé des têtes étonnées de derrière leur mère. Eiril avait légèrement poussé l'aîné en avant pour l’encourager à parler.

- Gunnar, dit l’enfant d’une petite voix.
A cet instant le cadet sortit de sa torpeur et apparut tout sourire à côté de son frère.
- Hayen, dit-il pour imiter son frère malgré son cheveu sur la langue.

Eiril caressa de sa main leur têtes rousses.
Alors que le regards des deux adultes étaient tournés vers les enfants, elle ajouta :
- C’est les fils de Knut.

Knut était un vieil ami des enfants de Hróaldrs. Ils avaient tous les trois grandi dans la communauté des nains et après Nils, il avait toujours été le plus gentil avec Inger. Leur histoire avait commencé peu de temps après le départ du frère alors il n’avait sans doute jamais été mis au courant.

Mais ce n’était pas sa relation avec celui qu’on surnommait affectivement “tête de noeud” que la demie naine voulait mentionner, sinon l'espèce de ses enfants. Elle n’avait jamais mis au monde d’enfant nain avant eux, seulement des humains et des nymphes condamnés à leur naissance par leur fragile nature. Sans doute, lui disait-elle vraiment qu’il ne devait pas avoir peur de s’y attacher ou peut-être qu’ils auraient besoin de lui pour construire une idée de communauté.

Alors qu’elle finissait à peine sa phrase, Nils les conduisit vers une autre pièce plus chaleureuse que l’entrée de ses locaux. Il s’agissait d’un petit salon, certainement aménagé en salle d’attente. Les garçons se coursèrent vers un canapé avant de se lancer dans une bagarre à coup d'oreillers.

- Doucement les garçons ! ordonna leur mère devant le chahut.

Les deux terreurs ne l’écoutèrent pas, mais comme son frère ne semblait pas se formaliser du bazar - ce qui n’étonnait pas Inger - elle les laissa jouer.

- Ce que je deviens… répondit-elle à Nils après un instant de réflexion. Et bien comme d’habitude. Je vois où la vie m'emmène. Enfin avec les petits, on bouge plus souvent depuis les quinze dernières années pour pas attirer l’attention des humains. Je peins toujours, mais c’est moins facile d’en gagner ma vie en bougeant constamment. On vit un peu à droite et à gauche, sur les cinq continents.

Eiril s’était assise sur l’un des sofas et regardait son frère fouiller dans ses affaires pour leur trouver quelque chose à manger et à boire.
- Et puis, il y a deux mois, j’ai eu nouvelles de Knut, continua-t-elle dans un soupir nonchalant. Ils voulaient qu’on rentre en Suède pour qu’il puisse voir les petits plus souvent. Je me suis dit que c’était pas juste pour eux de les tenir éloignés de leur père. Alors j’ai pensé à Christiania… enfin Oslo. Je sais pas si tu te rappelles, c’est la première ville où j’avais vécue après avoir quitté la communauté. On s’est mis d’accord sur ce compromis : je me rapproche, et il fera le voyage.

Eiril s’accorda une pause avant d’ajouter :
- J’avais aussi pensé à Stockholm, j’avais peur que les souvenirs ici soient trop puissants. Mais je me suis rappelé que c’était ta dernière adresse connue alors j’ai décidé de mettre le cap ici.

Son ton s’était alourdi mais il redevint très vite léger :
- De toute façon tout à changer. Impossible de reconnaître que que ce soit C’est fou ce qu’un siècle et demie fait à une ville, hein ?

Les enfants avaient finalement calmé leur bataille d'oreillers et somnolaient quasiment.
- Et toi alors ? Tu t’es lancé dans l’informatique, lança-t-elle d’un ton ironique alors que son frère se retournait avec des boissons à la main.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Dim 26 Juin 2022 - 12:02

Le temps était plutôt clément, pour n mois de mars. Tant mieux, ils ne m'auraient probablement pas laissé sortir s'il y avait encore eu un mètre de neige en ville. Je toussais encore un peu, mais ayant eu ma dernière transfusion trois jours avant (du sang humain, bordel de merde), ça restait raisonnable. Je n'avais plus de fièvre depuis une semaine, ô, miracle. J'étais affaibli par ces longues semaines, mais j'étais heureux de rentrer enfin. Tout ce que je voulais maintenant, c'était un vrai café (Nils m'avait apporté des thermos de Daisie, mais ça ne tenait jamais assez longtemps), mon Darky, et mon set-up de gaming. Le boulot pourra bien attendre encore un peu.

J'avais attendu Nils à l'extérieur, mais il fallait se rendre à l'évidence : le nain m'avait oublié. Probablement parti sur une mission dont seul lui connaît le secret des informateurs, ou alors, pris par un élan de besoin de ménage, je lui serai sorti de la tête. Cette dernière idée me paraissait tellement ridicule que j'en ris tout seul. Finalement, je suis allé chercher mon père pour qu'il me ramène. Parce que le nain, j'aurai encore pu l'attendre des siècles avant qu'il ne se souvienne de sa quête spéciale "récupérer le geek".

Étant encore en service, mon père se contenta simplement de me laisser devant la porte avant de repartir aussitôt. J'étais entré par le rez-de-chaussée, mon appartement. Darky s'était précipité dans mes jambes, miaulant pour des câlins. Lui aussi m'avait manqué...

Pas le temps de poser mes affaires, que des bruits inhabituels remontaient du sous-sol. Je soupirai, décidant de les ignorer. Je ne veux pas savoir pourquoi le nain n'est pas venu, finalement... et puis merde, je veux du café, du vrai café, et jouer, vraiment jouer, avec une vraie putain de connexion. Alors Darky sur les épaules, le visage fatigué et marqué par des semaines dans une chambre d'hôpital, je finis par me résoudre à descendre les marches qui mènent au locaux de l'entreprise. Les sons se faisaient plus nets... des cris d'enfants. Bordel, qu'est-ce que des gosses font chez moi ?

Darky saute au sol au moment où j'ouvre la porte menant au petit salon où on fait généralement patienter les clients. J'ai l'impression d'halluciner. Quand j'arrive enfin à joindre le Schtroumpf roux du regard (difficile de trouver lequel, on aurait dit que le bureau s'était transformé en une réunion de famille des Weasley), je prends un air quelque peu exaspéré :

- O.K., je m'absente quelques semaines, et toi, tu trouves le moyens de fonder une famille ! Je comprends mieux pourquoi t'as oublié de venir me chercher...

Les présentations ? Inutile, je m'en chargerai plus tard. Enfin, s'il peut me donner les noms et tout ça, ça facilitera mes recherches. Surtout que là, je veux surtout du silence et un café. Un putain de gros café. Mais, épuisé, je me laisse tomber dans l'un des canapés. Darky saute sur mes genoux, et j'en profite pour retirer leurs jouets aux enfants. Qu'ils. Se. Taisent. Sans bouger mon cul, je fais en sorte que les coussins reviennent s'installer à côté de moi. Tant pis pour la discrétion. De toute façon, ce sont des nains, donc de toute évidence, le surnaturel, ils doivent connaître. De la même manière, donc toujours sans bouger, j'allume la cafetière, mais j'ai la flemme, même par télékinésie, de faire le reste. Je suis épuisé, une réunion de famille, c'est la dernière chose dont j'ai besoin maintenant. Ouais, je dis famille, après tout, ils sont tous nains. J'ai l'air d'un géant à côté d'eux.

Leiv Myklebust
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Mer 29 Juin 2022 - 19:42
Nils avait à peine eu le temps d’offrir des boissons à ses invités - qui s’étaient eux-mêmes invités, il fallait dire - que la porte s’ouvrit à grand fracas. Eiril sursauta en voyant un homme à la chevelure brune entrer. Aux vues de sa grande taille, il n'était certainement pas d’ascendance naine. Qui pouvait-il bien être ? La piste la plus raisonnable était celle du collège. Peut-être même associé.

Quand Eiril avait recherché le nom de son frère sur le formidable outil qu'est internet, elle était directement tombée sur la page internet de la société d’informatique où elle se trouvait. Pendant sa courte recherche, elle n’avait pas essayé d’en savoir plus que l’adresse de l’entreprise. Si elle l’avait fait, si elle avait lu dans les formulaires le nom de celui qui venait d’entrer dans la salle d’attente, la suite de cette histoire aurait été bien différente ; mais elle n’avait pas été assez curieuse pour se renseigner sur son frère sur l’immense base de donnée mondiale plutôt que de le revoir en chaire et en os.
Alors l’histoire continua ainsi…

- Bonjour je m’appelle Eiril Inger Hróaldsdóttir, je suis la sœur de Nils, dit-elle le plus poliment du monde malgré la rudesse dont avait fait preuve l’homme. Vous pouvez simplement m’appeler Inger comme Nils… ou Eiril, comme vous préférez.

Elle eut un sourire poli pour inviter l’etranger à se présenter lui aussi. Derrière elle, Gunnar et Hagen s’étaient réfugiés comme deux petites tornades rousses dès que cet homme inconnu leur avait arraché leur jouer des mains.

- Eux, ce sont Gunnar et Hagen, mes fils. Dites bonjour, les garçons.
Comme ils l’avaient fait un peu plus tôt en rencontrant leur oncle, de deux chérubins dévoilèrent leurs visages de derrière leur mère avant de saluer l’homme bruns d’une voix tremblante.

Pendant qu’elle avait pris la parole, Nils avaient eu le temps de déposer les boissons sur la table derrière lui. Alors, Eiril attendit avec patience que l’homme parle ou que son frère daigne faire les présentations avec son ami pas locace.
Tandis qu'elle patientait, elle détecta une aura qui entourait l'étranger, tel un voile pas vraiment humain. Si elle se consentrait assez, elle pouvait même y reconnaitre l'emprunte de ses soeurs, celle de ses propres fils. Une essence nymphique.
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Ven 8 Juil 2022 - 15:57
Les enfants se lançaient dans une bagarre d'oreillers dès qu'ils en eurent l'occasion, mettant au passage un petit bazar dans la salle de réunion. Mais que dire à des enfants qui s'amusent ? Et puis on aura qu'à dire que c'est de la faute de Darky. Entre mes neveux et un chat, ma préférence était toute trouvée.

- Donc l'autre tête de nœud et toi… Je croyais qu'il était mort dans un effondrement de mine ! En fait non, il va très bien et se tape ma sœur pendant que je sauve le monde. Il va m'entendre. Je continuais à chercher quelque chose pour les enfants tout en parlant. Quand je pense qu'il me doit 10 couronnes depuis 200 ans, et au lieu de ça il me donne 2 neveux. 

Les deux garçons passaient en trombe à coté de moi et manquaient de se prendre la table dans la figure, mais ne s'en souciaient gère et continuaient à jouer. Ces deux là étaient presque aussi turbulents que leur mère…

- Tu sais qu'ils vont devoir aller à la maison, pas vrai ? Ils ont tant de choses à apprendre…

Je me doutais que leur mère n'était pas vraiment de cet avis, ayant elle-même eu beaucoup de mal à s'intégrer. Mais il fallait que ces enfants apprennent ce qu'ils étaient vraiment, et ce n'était pas un hasard si elle les avait amenés avec elle…
J'avais tout le temps d'essayer de la convaincre plus tard, puisqu'elle s'installait en ville. Autant éviter les sujets qui fâchent dès les premières minutes de retrouvailles.

- Oh non moi je m'occupe des armes, l'informatique c'est la partie de…

Le propriétaire des lieux entrait dans la pièce au même moment. Grognon, comme à chaque fois qu'il sortait de l'hôpital ; et certainement en manque de caféine et de lumière bleue. Tellement dans son monde, qui utilisait ses pouvoirs sans trop se soucier de savoir à qui il avait affaire. Ces jeunes je vous jure, aucun professionnalisme... Je tendais des boissons aux enfants qui venaient de se faire priver de leurs jouets, et expliquais à ma sœur qui était cet inconnu.

- Voilà c'est ce gosse qui s'occupe de l'informatique. Leiv Myklebust. On est chez lui en fait. Inger, voilà mon collègue bougon et pas sociable ; Leiv voici-ci ma sœur et mes neveux. Quant à savoir si j'ai fondé une famille, on est proches avec ma sœur mais pas à ce point-là…

Je lui jetais une canette dessus pour le faire réagir. Son attitude ne m'aurait pas dérangé en temps normal et je l'aurais simplement ignoré, mais là on avait besoin qu'il soit à peu-près réactif.

- Donc tu vas être gentil et lui trouver des papiers et un compte en banque provisionné pour un moi ou deux. Sinon la prochaine fois je remplace ta perf par du jus de carotte, ça te fera peut-être aimable.
Nils Hróaldrsson
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Lun 1 Aoû 2022 - 18:40

À peine rentré, c'était déjà le bordel. Enfin, le bordel, je l'ai imaginé à la seconde où j'ai été admis aux urgences, mais là je dois dire que je n'aurai jamais imaginé rentrer chez moi pour tomber au milieu d'une bataille d'oreillers entre nains. Pire que des nains, des nains nains. Des gnomes. La dernière chose que j'ai envie de voir en rentrant d'un séjour prolongé au HM.

Si la Schtroumpfette se montre polie, avenante et en attend visiblement de même de ses garçons, c'est pas le cas de l'autre Weasley miniature. Pas le temps de poser mon cul qu'il m'envoie déjà du boulot, et avec des exigences en plus ! Non mais franchement... y'a des jours je regrette l'hosto. Ou pas.

J'évite sa canette et me lève en soupirant, même pas besoin de faire semblant à quel point ça me fatigue. En passant devant la bonne femme, je ressens quelque chose d'un peu bizarre, que je ne saurais pas analyser. Déjà parce que le cerveau est à moitié en veille, et ensuite parce que j'ai la flemme. Peut-être simplement qu'à force de côtoyer un vieux nain rabougri, j'arrive à les ressentir. Ce serait bizarre, mais j'ai pas envie de réfléchir.

J'allume mon matos, et, après tant d'absence, je dois commencer par régler quelques alertes de toutes parts, concernant des projets, des délais, ou d'autres trucs de sécurité que j'ai moi-même installé pour... la sécurité, justement.

- Laissez-moi juste le temps d'avaler quelques litres de café et ce sera bon...

Je finis déjà la première, et demande au nain de préparer la suite. Y'a pas de raison, non mais ! Déjà qu'il a oublié de venir me chercher, il croit pas qu'en plus il va se tourner les pouces pendant que je dépanne sa soeur !

- Eiril... ça me parle vaguement. Ça sonne pas très nain, en tout cas.

Je pense un peu tout haut, tout en lançant mes recherches automatiques par algorithmes, tout ça tout ça. C'est pas parce que c'est le frangine que je vais faire tout ça bien gentiment sans rien vérifier non plus ! Je serais plus Leiv et il faudrait commencer à se poser de sérieuses questions sur mon état, si ce n'était pas le cas.

- Z'avez combien de gosses ?

C'est pas pour taper la discut, c'est pour savoir combien je dois préparer de papiers et tout ça. Y'a peut-être moyen de l'inscrire aux allocs si y'a tout un village de Schtroumpfs.

- À quel point vous voulez coller à la réalité dans les papelards ? Je vais éviter de mettre que vous avez trois mille ans, mais deux ou trois indices ça m'aiderait. J'ai pas bu de café correct depuis des semaines, je suis pas au meilleur de mon imagination ou de ma productivité, là, va falloir m'aider un peu.

Je pose un regard noir sur Nils, à qui j'en veux encore de n'être pas venu me chercher.

- Café !

Leiv Myklebust
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Dim 28 Aoû 2022 - 22:11
Cela faisait une trentaine d'années qu’Eiril avait quitté la communauté naine pour la deuxième fois. Trente ans au cours desquels elle avait vécu parmi les humains et leur us et coutumes. Pendant tout ce temps, sans même qu’elle ne s’en rende compte, elle avait enfoui son héritage paternel pour se fondre dans la masse. Elle avait choisi le nom d’Eiril alors qu’Inger disparaissait sous un masque nymphique. Pendant ces trente ans à sourire aux étrangers et  rire aux blagues mauvaises pour maintenir l’illusion, elle s’était habituée à la politesse. Pire encore, elle l’attendait.

Alors quand l'informaticien était passé en ne saluant ni elle ni ses enfants, elle l’avait trouvé fort désagréable. Peut-être avait-il passé trop de temps avec son nain bougon de frère ? Quoiqu'il en soit, pour un humain - ou presque - il était mal élevé… mais tout autant qu’il était serviable.

Même après que Nils lui ait lancé un projectil dessus - ce pourquoi Eiril avait disputé son frère comme un enfant - l'informaticien s’était installé à son bureau pour commencer le travail dès que possible.
En le regardant taper sur son clavier, Eiril su qu’il était, au fond, plutôt sympathique. Il dégageait une aura qu’elle semblait être seule à percevoir.

- Il n’y a que ceux-là qui ont besoin de papier d’identité, répondit-elle à la première question de l’informaticien. Peut-être un passeport et un acte de naissance ?

En parlant, Eiril s'était approché de l’écran du dénommé Leiv, où des informations défilaient à toute vitesse. Elle n’était pas capable d’y comprendre quelque chose mais elle trouva dans ces lignes agitées une forme artistique insoupçonnée.

Elle répondit à la deuxième question :
- Ça fait assez longtemps que je suis partie de Norvège pour utiliser mon vrai nom. Ce serait plus facile pour justifier d’être sa sœur.

Eril avait indiqué Nils d’un signe de tête mais le quasi-humain ne la regardait pas.
Par la suite, elle lui fournit les informations nécessaires, ne mentant finalement que sur son âge après avoir fait la conversion nain-humain. De même pour les garçons, elle leur avait donné 3 et 4 ans respectivement.

- Il faudra sûrement les refaire si on reste quelques années.


L’informaticien en avait pour plusieurs années de mise à jour annuelle de leur papiers d'identité tandis que les enfants ne grandiraient pas.

- Merci de votre aide, glissa finalement Eiril.

Un instant, elle resta encore derrière l'ordinateur intriguée par ce qui s'y jouait.
- Alors comme ça vous pouvez faire n'importe quoi ? Créer n'importe quelle vie ? Même me faire chirurgien-neurologue si j'envie m'en prend ?
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Dim 28 Aoû 2022 - 22:56

J'essayais de me concentrer sur l'essentiel, pour éviter de me perdre dans mon cerveau encore à moitié déconnecté. Heureusement, les réflexes venaient vites et je retrouvais rapidement mes petites habitudes, mes doigts s'agitant avec dextérité, mes yeux suivant les lignes, me permettant de les lire à grande vitesse, faisant taire ma petite voix intérieure pour accélérer les choses. Mais ça me chiffonnait vraiment de pas pouvoir faire mes recherches approfondies habituelles.

Je levais un sourcil quand elle précisa qu'il n'y avait que "ceux là" qui avaient besoin de papiers. Donc, y'en avait d'autres.

- C'est à dire ?

Simple curiosité. Défaut professionnel. Pis si tu me réponds pas, j'irais chercher l'info moi-même, non mais.

- Le passeport tu te débrouilleras pour en faire des vrais en passant par l'administration comme tout le monde. Je peux faire des papiers et une vie rapidement, mais un passeport ça prend du temps. Et y'a pas meilleur faux passeport qu'un vrai.

Sans m'en rendre compte, j'étais passé au tutoiement. Après tout, c'est la frangine du Schtroumpf Grognon, non ? Enfin là, le grognon, c'était plutôt moi. La voilà, elle est son aura bizarre (c'est plus net, mais loin d'être plus clair), à regarder par dessus mon épaule. J'ai horreur de ça. Si ça avait été quelqu'un d'autre, il aura déjà pris quelque chose dans l'arrière du crâne sans que je bouge.

Ainsi donc, c'était son vrai nom... ça facilitera les recherches plus tard. Je soupire, fatigué par sa présence derrière, et sa petite réflexion en prime.

- Je t'explique pas comment on fait les gosses, m'explique pas comment faire mon boulot. Merci.

Ouais, après l'hôpital et sans ma dose de café, je fais pas dans la dentelle.

- Et les gnomes, leurs âges, c'est comme dans l'ordre alphabétique ? Gunnar le grand et Hagen le petit ? Le précédent il s'appelait Dasz ? Après y'a eu Eiril II et Ftroumpfette ?

J'étais vraiment de sale humeur. Même si je suis pas la personne la plus reconnue pour son tact, j'étais particulièrement offensif pour le coup. Et elle me remerciait quand-même. Alors je prenais simplement une rasade de café. Ce qui m'empêchait de dire des conneries. Ma façon à moi d'être poli.

- Chirurgien-neurologue ? Techniquement, je pourrais, mais je préfère pas prendre de risque. Pour mon associé non plus, d'ailleurs. À force de se prendre du plombs dans le cuir, ce serait dommage qu'il ait besoin d'une neurochirurgie et tombe sur sa frangine. Je risquerais d'avoir des remords. C'est que je m'y suis attaché, à ma figurine Weasley.

Quelques clicks plus tard, et des papiers sortaient de l'imprimante. Oh, rien d'utilisable encore, ça prend pas cinq minutes de faire une carte d'identité. Mais des actes de naissance, ça, pas de problème. Je tendais les trois à la blondinette.

- Z'êtes tous nés à Trondheim, ça vous dérange pas ?

Manquerait pu que ça. Que ça la dérange. C'est juste que le système de cette ville, c'est celui que je connais le mieux. Dans lequel je m'introduis le plus facilement et le plus discrètement.

J'écoutais plus vraiment la réponse, me prenant une nouvelle chope de café, tout en lançant mes recherches sur cette Eiril Inger de son vrai nom et de son vrai âge... les deux nains et les deux gnomes continuaient leur conversation dans leur coin, me laissant en tête à tête avec mes écrans et mon chat ronronnant sur les genoux.

C'est comme ça que tout le café que j'avais dans la bouche se retrouve soudainement projeté sur mon écran.

Leiv Myklebust
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Lun 31 Oct 2022 - 23:00
Qu'il ose encore dire que je suis grognon après ça. Il était en train de démontrer aux enfants pourquoi il ne faut jamais quitter la montagne : il y a tout ce qu'il faut dans la forteresse, et là-haut c'est peuplé d'abrutis.

J'allais ranger l'atelier pendant que la petite famille était occupée à se faire une nouvelle identité. Je savais qu'ils en auraient vite terminé, mais j'essayais de ranger au moins les choses les plus dangereuses. Ce qui incluait beaucoup, beaucoup de choses.
C'était vite fait, mais au moins les gosses ne feraient pas exploser un truc. En tout cas pas avant une minute ou deux. Je revenais vers tout ce petit monde juste à temps pour entendre Leiv leur annoncer qu'ils venaient de Trondheim. Il avait un truc avec cette ville, et devait être responsable d'une démographie impressionnante et tout à fait théorique : environ 5000 habitants sur le papier, mais que deux maisons en réalité.


Le plus urgent étant réglé, et je savais que le geek allait vouloir passer du temps seul avec sa cafetière alors je tirais ma sœur et sa tribu hors du bureau de notre demi-ange préféré.

- Il fait l'idiot, mais c'est pas un mauvais gamin. Il a pu te trouver quelque chose de bien ?
Un petit passait entre nous en courant. Hagen, je crois. Ou peut-être Gunnar, je ne sais plus dans quel ordre ils vont…

- Tu as un endroit pour dormir ? Je peux te laisser mes clés le temps que tu trouves quelque chose de convenable. C'est pas adapté pour des enfants ici…
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Dim 6 Nov 2022 - 11:05

Alors que je venais de cracher la moitié de mon café tout en manquant de m'étrangler face aux informations que j'avais sous les yeux, le nain tentait d'éloigner sa soeur. Le temps de reprendre un peu mes esprits, de me dire que ce n'était qu'une coïncidence, mais sans pour autant creuser par moi-même, je rappelais les Schtroumpfs à la manière d'un client qui se prend pour un roi au restaurant.

- Hep hep hep, les creuseurs de tunnels ! J'ai pas fini avec la dame !

Ouais, pas tant creuseuse de tunnels de son côté à elle, si j'en crois ce que je vois. Et je ne crois pas que ce que je vois, je ne crois que ce que je confirme. Et là, j'ai besoin d'éclaircicement. Tant sur mon écran caféiné que dans mon cerveau embrouillé.

- J'ai besoin des noms et de l'âge de tes filles. Et leurs races, aussi, si c'est pas des naines...

En tant normal, ce genre d'info, j'en ai rien à foutre. C'est juste pour mes dossiers personnels, je n'ai pas besoin de les demander à qui que ce soit. Mais là... j'suis pas certain d'avoir envie de savoir. Alors, comme je me sens encore trop fébrile pour aller farfouiller tout ça, autant demander directement à... à la... la soeur de...

Oh putain. Pourvu que ce soit une coïncidence. Y'en a combien, des Daffodil, dans le monde ? Bordel.

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Mar 24 Jan 2023 - 13:53
Eiril n’avait émis aucune objection à ce que son acte de naissance et ceux de ses enfants fassent référence à Trondheim. C’était la ville de son enfance, celle où ses sœurs avaient continué à vivre, de génération en génération. La demie nymphe avait gardé un attachement nostalgique au Trøndelag. C’était là-bas qu’elle avait ses premiers souvenirs, ses premières insouciances et ses premières peines. Parfois, elle rêvait d’y retourner, de retrouver sa famille maternelle et ses filles qu’elle y avait laissées, mais elle s’y refusait pour l’instant : elle avait d'autres préoccupations prioritaires.

Quand son frère revint, il les prit, elle et ses enfants, à part. La réunion de famille pouvait continuer ; mais toujours la même question languissait : par où commencé après tout ce temps ?
Ce fut Nils qui trouva la brêche, un manière subtil de lui demander de ses nouvelles : il lui demanda si elle avait besoin d'un logement.

- Non ne t’inquiète pas, on loue une maison à Grünerløkka. C’est assez grand pour les garçons et moi, et pour l’instant on pourra la payer avec nos économies.

Eiril ne révéla pas l’origine de l’argent qu’elle possédait. Elle était peintre, certes, mais les clients étaient trop rares pour faire vivre une mère et ses deux enfants en Norvège. Pour les êtres qui traversent les siècles, le déménagement est un nouveau départ d’où les anciennes vies doivent être oubliées.

- Il faudra que tu viennes à l’occasion. C’est pas le grand luxe, mais assez pour accueillir un frère à dîner.

Il sembla alors à Eiril que la conversation, pourtant si bien commencée, se fana. Où étais-tu ? Qu’as tu fais ? As-tu découvert l’amour ? As-tu eu des enfants ? M’as-tu jamais oublié ? Tant que questions restaient sur le bords de ses lèvres.

Depuis son bureau, le jeune informaticien dont Eiril n’avait plus idée du prénom, les interpella, mettant fin au ruminement de la mère de famille.

- Mes filles ? demanda Eiril surprise de sa question. Non, ce sont des garçons. Ils sont nains tous les deux.

Parce qu’elle n’avait pas toutes les informations en sa connaissance, elle n’avait pas compris la question du jeune homme. Pourquoi aurait-il, de toute façon, voulu connaître le prénom de ses filles adultes ?
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Mar 31 Jan 2023 - 22:06

La Petite Madame revenait pour me répondre d'une manière que moi-même je peinais à comprendre. Elle me prenait pour un con ou quoi ? J'ai bien vu que c'était des garçons, je suis sonné par des semaines d'hospitalisation, mais faut pas abuser non plus. J'ai juste un besoin soudainement viscéral de savoir si ces deux gnomes sont des... sont mes.... oh putain, j'ai envie de vomir.

- Je vois bien que c'est des garçons. Je parle des filles. Des filles d'avant. C'est pour... les allocs.

Excuse tout à fait bidon trouvée au dernier moment et sous le coup de l'émotion. Putain de bordel de merde, agir aux sentiments, ça ne m'a jamais réussi. Je soupire un grand coup, et fait tourner l'écran vers elle, le tout sans lâcher mes doigts du coup de Darky dont les ronronnements me permettent de garder un minimum de contrôle.

- Elle ? C'est ta fille, elle ?

Daffodil. Sur mon écran. Une image pas très récente, ma mère était encore relativement jeune. C'est la photo que mon père m'avait montré lorsqu'il m'avait dit la vérité sur mes origines. En attendant la réponse, je me mettais à chercher des ressemblances entre les deux. Non, je pouvais pas, ça pouvait pas... l'hospitalisation m'avait affaibli. Voilà.

Je jetais un bref coup d'oeil derrière moi, vers le Schtroumpf Grognon, l'air un peu fébrile. Est-ce que je lui avais déjà montré la photo de ma mère ? Il m'avait raconté certaines de ses histoires, j'avais sans doute dit quelque mots sur la mienne, d'autant plus courte.

Faut que j'aille vomir.

Leiv Myklebust
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Ven 31 Mar 2023 - 19:51
Eiril regarda l’écran, et plissa les yeux. Il lui renvoyait une image jaunie, de celle dont l’exposition particulière fanait les couleurs bien avant l’invention des appareils numériques. La demie-naine se souvenait de l’essor du huitième art où les portraits de familles tirés avaient commencé à remplacer les peintures au-dessus des cheminées, aux premières photos couleurs au début des années cinquante. Dans une vie, elle avait même été photographe plus qu’elle n’était peintre ; et c’était justement cette époque qui refaisait surface dans sa mémoire, tandis que le visage de sa fille lui adressait un sourire.

- Oui, tout à fait, c’est ma fille, avoua Eiril confuse de voir une partie de son passé devant ses yeux. Påsklilja.

Eiril se rapprocha de l’écran. Sur l’image, sa fille était jeune. Elle n’avait pas encore atteint l’âge fatidique des 50 ans où son visage se figerait au-delà de la photographie. En faisant un rapide calcul de tête, la mère de famille se rendit compte que l’image qui se présentait à ses yeux devait déjà dater. Elle eut un pincement au cœur.

Depuis combien de temps n’avait-elle pas revu Daffodil ? et ses sœurs, plus jeunes et plus vieilles, qui l’avaient suivi dans son périple des Etats-Unis à leur sainte terre norvégienne ? C’était tout ce dont, Eiril se souvenait. L’adolescence des filles avait amené son lot de questions identitaires, et leur nature nymphique les avait poussés jusqu’à l’exode pour retrouver les leurs. A moins que se ne fuisse pour fuir leur mère sombrant toujours plus loin dans la maladie ?

Eiril ne pouvait en vouloir à ses filles d’avoir cherché leur famille quand celle qu’elles formaient était dysfonctionnelle. Ce n’était pas la rancune qui avait tenue la mère éloignée mais la honte. Honte d’avoir été celle qui les avait abandonnés bien avant qu’elles ne soient séparées.
Alors peut-être existait-il un espoir, maintenant qu’Eiril avait trouvé le chemin de la guérison ? Qui pouvait savoir ce qu’il se passerait maintenant qu’elles vivaient toutes dans le même pays ?

- Elle est née aux Etats-Unis, alors peut-être qu’elle utilise toujours son nom anglais : Daffodil, ajouta Eiril pour éclaircir le mystère.

Soudain, la demie naine sentit la présence pesante de son frère dans son dos. Ce n’était pas aujourd’hui qu’elle avait envisagé d’expliquer à Nils les recoins sombres de son passé, dont la naissance de Daffodil et de ses sœurs faisait partie. Pas ce jour-là. Pas celui où ils se retrouvaient pour la première fois depuis des siècles - littéralement.

Autant parce qu’elle voulait savoir que pour fuir les questions de son frère, elle demanda à l’informaticien :
- Tu peux les retrouver ? Enfin la retrouver… Elle habite toujours dans le Trøndelag ?

Et tandis que ses espoirs renaissaient, Gunnar et Hagen chahutaient dans le canapé sans même se douter que certains de leur frères et soeurs foulaient à ce moment même les quatre coin du globe, et qu’un nombre encore plus grand d’entre eux ne vivaient plus que dans le coeur de leur mère.
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Mar 25 Avr 2023 - 21:03
Il préférait faire comme si il n'avait rien entendu. Les histories de famille de sa sœur ne le regardait pas, et même s'il se doutait bien qu'elle avait fondé un foyer (et même plusieurs) depuis leur séparation, il n'avait pas vraiment envisagé l'apprendre de cette façon.
Ils rattraperaient le temps perdu dans un endroit plus calme. Ce n'était pas le moment pour ça, et entre Leiv et les enfants à coté une discussion franche était impossible.

Il se surprenait tout de même à se demander combien d'enfants elle avait eu. Lui-même en avait eu quelques-uns, bien assez d'ailleurs, et il était content de ne pas avoir à payer la pension pour tout ce petit monde.
Apparemment elle avait aussi tenté sa chance aux États-Unis. Peut-être qu'ils s'étaient croisés sans se reconnaitre, chacun étant trop pris dans sa vie pour faire attention… Non, c'était impossible. Ils partageaient un lien trop fort pour cela. C'est l'immensité du pays qui les avait empêchés de se retrouver dans le Nouveau Monde.

Quand-même, une soirée de rattrapage s'annonçait au programme. Enfin une semaine plutôt, vu comment ils avaient occupé leurs siècles précédents. Nils espérait secrètement que sa sœur buvait moins qu'à l'époque où ils vivaient avec le clan, car il n'y aurait jamais assez d'alcool dans toute la ville pour deux Nains assoiffés.

Les deux garçons s'occupaient bien tout seuls, même si le chahut était une nouveauté dans l'entreprise. Nils dressait rapidement un inventaire mental de ce qu'il avait dans ses affaires qui pourrait servir de jouet pour les enfants. A vrai dire il n'avait pas grand-chose qui puisse servir. A moins que…. Une grenade désactivée, c'est plus ou moins une balle, non ?

- Tu dis vivre sur tes économies ? Ça ne va pas ça… On va essayer de te trouver un travail. Tu as une idée de ce que tu souhaite faire ?
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Dim 30 Avr 2023 - 14:48

Je gardais le silence, essayant plus ou moins vainement de remettre les choses dans l'ordre dans ma tête. Påsklilja. C'était donc son véritable nom de naissance. C'était logique. Mais je l'avais connue, ou plutôt on me l'avait fait savoir, sous celui de Daffodil. La même chose, en somme. Je restais les yeux fixé sur l'écran, le regard dans le vide. Non, mon cerveau refusait de faire les formalités nécessaires pour atteindre la conclusion qui s'imposait. Je n'écoutais la naine qu'à moitié, me concentrant sur ma respiration, du moins un instant, qui peut-être dura plusieurs secondes, avant de répondre à sa dernière question. Vaguement.

- Elle y était y'a 27 ans en tout cas.

Je le dis, je le dis pas ? Non, j'en suis incapable. Si ces mots passent la frontière de mes lèvres, ils deviendront... réels.

- Je peux la retrouver, oui. Ça devrait pas être compliqué. C'est même possible par voie légale. Mais je ne veux pas la retrouver.

Mon père a toujours été suffisant comme famille. Je me serais bien passé de ce que je viens de découvrir. Va me falloir du temps pour m'en remettre. Alors si en plus faut que j'ajoute à ça une nymphe de daronne et la ribambelle de rejetons qu'elle a du pondre avant et après moi...

Je me retourne pour regarder les deux gnomes chahuter sur le canapé.

OH.

P
U
T
A
I
N

Ces deux zouaves sont mes... mes oncles ?! Donc, si je comprends bien, je suis moi-même... en partie... nain...?

Oh non, oh non oh non oh non.

Je blêmis à vue d'oeil. Je me sens pas bien. Je crois que je vais tomber. Dans les pommes ou de ma chaise. Ou les deux. Ou...

Ou ça explique pourquoi je suis plutôt casanier pour un fils de nymphe. Et que je parle mal. Et que je râle tout le temps. Et que...

- Maître Boom. Faut qu'on parle.

Ouais, laissons à mon grand-oncle explique à sa soeur qu'elle est ma grand-mère.

Leiv Myklebust
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Mar 27 Juin 2023 - 21:30
Quand son frère s’était enquis de sa situation financière, Eiril avait tenté de se rassurer. D’abord elle avait quelques généreuses économies qui dormaient quelque part dans les Antilles - le plus ardu était maintenant de les récupérer sous une autre identité, et puis elle avait son travail d’artiste même s’il lui faudrait se refaire un nom avant de pouvoir espérer en vivre.

- Alors si t’as quelque chose… tu sais… encore temps, avait-elle éludé après une pause. Enfin tu connais mes capacités… je sais être très discrète malgré ses vieux os de nains.
Eiril avait sourit à son frère puis s’était concentrée sur le travail du petit génie informatique.

Depuis qu’il lui avait parlé de sa fille, Eiril ne savait plus que penser. Même réfléchir était difficile. Son cœur tambourinait si fort dans sa poitrine qu’elle ne comprit pas ce que l'humain-pas-si-humain lui répondit. Pouvait-il la contacter ou pas ? La question était simple. Pourtant une voix dans la tête d’Eiril l’empêcher de se décider. Et elle, voulait-elle contacter sa fille perdue ? Ne lui avait-elle pas déjà fait trop de mal ?

L’informaticien et son frère quittèrent la pièce à la demande du premier et alors Eiril tenta de regarder l’écran mais elle ne comprit pas un traître mot de ce qui se dévoilait à ses yeux.
Puis, un bruit strident se fit entendre et la demie-naine-demie-nymphe sursauta. Elle se rendit compte après quelque seconde de panique que c’était la sonnerie de son téléphone portable. Elle fouilla avec empressement dans chacune de ses poches, injuriant la terre entière comme seul un nain savait le faire.

Elle trouva l’appareil dans la main de son fils aîné. Cette génération née avec tous ses appareils connectés c’était quand même quelque chose, se dit-elle même si ses garçons étaient techniquement nés avant l’invention du téléphone portable.
Une fois l’appareil dans ses mains - elle avait dû négocier, et peut-être un tantinet menacer Gunnar pour le récupérer - elle lut sur l’écran “rendez-vous galerie, Schous Plass 7B”.
- Knulla, jura la mère.
Elle avait oublié qu’elle avait prit rendez-vous avec une galerie d’art au centre ville d’Oslo et qu’elle avait justement décidé de passer voir son frère sur le chemin;
Alors que les deux associés n'étaient pas encore réapparu de leur mystérieuse réunion, Eiril attrapa un bloc-note et un stylo.

Rendez-vous urgent
Je repasse très vite pour les papiers
(et pour te voir Nils <3).
Inger


Une fois sûre d’avoir laissé la note où elle serait bien visible - elle l’avait collée sur l’écran de l’ordinateur - Eiril prit la main de chacun de ses enfants et se dirigea vers la sortie. Elle espéra qu’à leur prochaine visite, ils pourraient se parler plus longtemps, et qu’ils ne seraient pas pressé par le temps.

A suivre...
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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