Ils m'entrainent au bout de la nuit.. (with Aedan Cursse)

Qu’est-ce que je fous dans une boîte de nuit, a une fête ? J’en sais rien moi-même. Je crois que j’ai franchement besoin de me changer les idées, de penser totalement à autre chose et je n’ai pas envie d’aller au Paradise Night Club pour ne pas croisé ni Lilith, ni Alexandre ni personne que je peux connaître. J’adore cet endroit et au début c’était cool et sympa, mais maintenant je croise de plus en plus de gens et comme il y avait une soirée ailleurs ce soir, j’en profite carrément ! Quoi qu’il en soit j’arrive tout juste en soirée que je me fais soudainement agripper le bras. Je manque de repousser avec violence la personne, mais m’aperçois qu’il s’agit de Lilith, bordel ce n'est pas vrai ! Je la regarde un instant essayant de comprendre de quoi elle parle et commence à froncer les sourcils sans pour autant parler encore.

-Euh....

Je ne m’attendais pas à tomber sur Lilith ici. Je ne vais pas dans son club exprès et j’y tombe quand même ! Vous y croyez à ça ?! Elle semble manigancer quelque chose, rapidement elle vient à mon oreille et me murmure quelque chose. Franchement j’ai envie de la laisser dans sa merde, depuis qu’elle sait rit de moi, mais j’ai encore un bon fonds. Malheureusement… Alors… Je finis par passer mon bras autour de ses hanches et la regarde alors, parlant un peu fort.

-Tu n’as pas trop fait la fête sans moi j’espère ?!

Je pourrais clairement la planter là et me barré. Après tout j’en ai rien à foutre de cette fille et je lui en veux toujours autant, car ouai je suis rancunier au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, mais je suis aussi un bon samaritain, un trop bon. J’ai un grand coeur alors… Finalement je l’aide. Juste le temps qu’elle se débarrasse de son gros lourd. J’entre dans son jeu et elle continue celui-ci en m’embrassant au bord des lèvres. Oh oh, qu’elle en profite pas trop quand même en plus le mec ne semble pas partir, alors Lilith passe à une autre étape. Je me retiens de grimacer et je réponds simplement.

-Ah oui ? Il faut que je goûte ça, ça me donne l’eau à la bouche… !

Je ne savais pas trop quoi répondre, mais passé pour un couple de gros dégueulasse fonctionne puisque le mec finit par partir. Hop… Voilà quelle en est débarré. Je retire alors mon bras d’autour d’elle.

-C’est bon. Il s’est barré.

Redis-je simplement, plus froid de nouveau et renfermer.

J’aurais clairement pu la laisser dans sa merde, mais je n’en avais pas envie au fond, parce que je ne suis pas réellement un beau connard. Je n’en ai que l’apparence, mais j’ai souvent du mal à le tenir jusqu’au bout, ce qui me vaudrait vraiment beaucoup de soucis si tous ça était devant Samaël, heureusement ce n’est pas le cas. Enfin bon j'suis pas sûr que Lilith soit réellement un meilleur plan, mais depuis que je l’ai rembarré, c’est elle qui semble ramé donc j’ai l’avantage. Pour une fois. D’ailleurs elle tente de m’acheter et… Je me dis que vu l’endroit, ça ne serait pas de refus. Rien ne m’oblige à rester avec elle par la suite.

-Ok…

Et sans demander mon reste j’entre un peu plus dans la pièce afin d’aller au bar et en effet je me fais plaisir, je prends ce qu’il y a de plus cher, et qui m’attire.

-Mettez ça sur la note de madame...

Je montre alors Lilith qui me rejoins. Comme ça, c'est sûr, elle payera à la fin.

Puisqu’elle le dit autant en profiter non ? De toute façon de ce que je comprends le club lui appartient et en plus elle bosse à l’hôpital. Clairement je pense pas que cette nana manque de fric, mais vous voyez… Ce n'est pas ça qui fera que je vais me traîner à ses pieds. Pour moi le fric n’est pas important, pas tant, mais j’ai bien envie de la faire chier et débourser un peu. Enfin beaucoup voyait le prix. Elle se tourne vers moi après avoir demandé deux coupes et je jette un œil à la carte avant de la regarder de nouveau.

-En même temps je pense que peu de personnes peuvent se payer une bouteille à 4 chiffres....

Je la regarde, je veux voir sa réaction, mais je pense que c’est une femme qui a quand même une sacrée maitrise de soi, parce que je ne vois presque rien. Je le vois, son agacement ou… Quelque chose qui s’en rapproche, mais elle le dissimule quand même bien au fond. À ce qu’elle me dit, je ne suis qu’à demi-surpris… Et je ne peux pas vraiment m’empêcher de répondre.

-Venant de toi je suis sûr que tu ne te gêneras pas pour leur dire…

Nos verres sont alors servis et Lilith se tourne vers moi en voulant porter un toast… À ce qu’elle me dit et voyant un peu sa tête je ne peux m’empêcher de sourire légèrement avant de déclarer.

-Voyons voir si la jeunesse éternelle se cache réellement à l’intérieur.

À voir si elle aura la référence ou la culture.

Je lui lance simplement un regard lorsqu’elle me dit qu’elle est du genre à dire ce qu’elle pense. Enfin qu’elle confirme en tout cas ce que j’avance, je ne réponds rien cependant de plus puisque c’est justement ce trait-là de caractère chez elle qui fait que je suis si « loin d’elle » au fond. Je fais ensuite une référence sur ce que dit et soit elle la comprend soit pas, cependant je reste intrigué face à ce qu’elle me dit.

-Déçu et pourquoi ? Tu imagines quoi comme recette toi ?

J’aimerais bien voir ce que son esprit tordu a bien pu inventer ou imaginer pour la jeunesse éternelle. En tout cas je bois de ma coupe avant de rire légèrement à ce qu’elle me demande. J’ai envie de la poussé dans ses retranchements, de la faire se sentir mal à l’aise à son tour. Je ne sais pas ce qu’il me prend, mais c’est ainsi que je le sens actuellement.

-Je ne trouve pas qu’il y est un plus grand intérêt que quelque chose de beaucoup moins chère. Est-ce que tu tente de te convaincre que le prix en vaux la chandelle ? Pour que ça fasses moins mal.. ?

Qui l’eu cru… Je peux avoir une conversation de plus de deux mots avec Lilith. Au départ, c’était le cas, c’était même fluide entre nous, jusque dans le lit… Mais depuis cet instant dans la forêt, rien n’avait jamais plus été pareil. Mais là je fais un effort, je prends sur moi même si je cherche à la faire chier aussi avec ce que je choisis et du coup bah… Ça semble être la recette gagnante. D’ailleurs à la recette qu’elle me donne, je la regarde en relevant un sourcil, presque surpris.

-Ça sonne presque comme une recette romantique. Je n’aurais pas cru vraiment ça de toi.

Autant être honnête ! Elle a l’air de tout sauf d’être une femme romantique, encore moins qui parle de façon presque poétique… Et là encore elle me surprend. Elle me donne raison ? Je ne la reconnais presque pas… Je me rapproche alors un peu de son visage comme pour en scruter le moindre détail.

-Tu es sûre d’être réellement Lilith Syclista… ?

Sa recette me surprend quelque peu et je le lui dis clairement. De toute façon, je suis pas vraiment du genre à ne pas dire les choses. Je les dis même peut-être un peu trop. Je n’ai pas le choix, le masque l’exige aussi un peu au fond. Elle finit par me dire qu’elle n’est pas romantique, au moins elle est honnête avec elle, et moi au passage, mais qu’elle est juste logique.

-Mouai… Tu en aurais pu trouver une autre, logique, sans le côté romantique je pense. Genre avec plein de nom de médoc ou de formule qui ont déjà fonctionné. Là tu emploies un champs lexical romantique avec des mots comme « renaissance », ect.

M’approchant finalement de son visage, je pose la question « ultime ». Est-elle celle qu’elle prétend être ? Cette réponse la fait rire et c’est si… Spontané et naturel que sur le coup je souris légèrement avant de reculer.

-À voir…

Répondis-je simplement face à ce qu’elle se demandait.

Lilith hausse les éapules avant de m’avouer qu’elle ne s’y connaît juste pas, donc qu’elle a pris quelque chose de plutôt « classique » au fond. Je pourrais encore la contredire ou quelque chose du genre, mais je ne le fais finalement pas, déjà parce qu’on passe à autre chose et parce qu’elle m’annonce rapidement son départ. Ma tête se hoche doucement et je la regarde donc partir sans avoir ajouté vraiment quoi que ce soit de plus oralement. Je ne suis pas du genre très bavard de toute façon à la base alors… Je prends cependant le temps de finir le verre et d’emporter la bouteille chez moi. Elle est payée de toute façon !


FIN