La nuit tout les chats sont gris (Sølveig Anya PawelSwen)

Avec mes deux boulots... J'ai rarement du temps pour moi. Oui... J'ai l'éternité devant moi... C'est presque ironique d'ailleurs ! Mais je préfère être presque trop occupé et ne pas penser à toute cette nourriture qui me tourne autour, qui rit avec moi, qui ... Ce confie à moi, qui font beaucoup de choses qui me rendraient dingue si depuis le temps je n'aurais pas une parfaite maîtrise de moi. Du coup... J'ai décidé de prendre cette fin de journée plutôt tranquillement. Je ne crains pas le soleil... Pour un vampire né comme moi, c'est comme si j'étais simplement humain. Et non je ne brille pas au soleil comme dans Twilight... Quelle belle connerie d'ailleurs, mais j'ai décidé de prendre un bol d'air frais tout de même le soir. La nuit, tout est plus calme et je serais bien plus tranquille. Sans m'en rendre compte je rejoins très rapidement le parc... Je marche avant d'être attiré par le bruit de quelques pas. J'ai une ouïe fine, c'est utile... Et je suis rapide, ça m'aide également. Je ne reconnais pas la femme que je vois de dos, mais je tente de ne pas me faire voir, même si je l'observais sans trop réellement savoir pourquoi... Je me stoppe finalement, pensant l'avoir semer.

Alors que je me pensais seul, après avoir vu rapidement une silhouette, j'entends une voix qui résonne et qui, visiblement, s'adresse à moi parce que le parc est totalement vide. Je me retourne donc pour cette fois-ci faire face à une personne. Ou... A quelque chose en tout cas. Elle a une apparence humaine, mais son aura ne semble pas l'être totalement. Entre espèce surnaturel on peut apercevoir cela parfois. Je ne l'a vois pas encore très bien dans cette pénombre. De toute façon un humain lambda je l'aurais entendu directement, rapidement, car les humains sont si lents... Si bruyant... Je sors alors un peu de la pénombre à mon tour, arrivant dans un rayon de lune qui m'éclaire légèrement. Je regarde en sa direction, mais si je n'aperçois que sa silhouette.

-Bonsoir...

Ma voix est calme et poser, elle peut même paraitre un peu froide. Je n'aimais pas la sensation d'être suivis que j'avais ressentit, je comptais bien savoir si cela était dû au hasard ou non.

HJ:

Comme un écho j’avais calmement répondu à ce que la personne m’avait dit. Ma voix était seulement moins interrogative que la sienne, la mienne était plus méfiante, moins dans la question. Je l’observe, je ne la vois pas réellement bien et comme si elle savait lire dans mes pensées elle fait un pas. Elle s’approche, elle entre dans la lumière… Nous ne sommes plus vraiment très loin, je reste sur mes gardes, mon regard accroche le sien et là… Je fronce légèrement les sourcils. Quelque chose me donne le sentiment de la connaître. Son regard, son visage… Ils ne me sont absolument pas étrangers, comme un étrange et lointain souvenir…

-On se connaît… ?

Je reprends la parole, doucement, calmement, sur le même ton… Un peu perdu aussi peut-être.


HJ: pas de soucis

Le souci avec l’éternité, c’est qu’elle est longue, très longue. On vit mille et une vie, on rencontre des milliers de gens et au fur et à mesure que le temps passé, la mémoire range, trie. On ne peut malheureusement pas tout retenir, mais parfois il arrive qu’il y ait cet arrière-goût de déjà-vu. Là c’est le cas avec cette femme qui semble sortie tout droit de mon passé. Comme un fantôme et pourtant son visage reste assez flou. Alors je la questionne. Je suis plutôt direct sur le coup, mais je suis tout de même assez calme… Elle prends un temps et moi je prends ce temps-là pour l’observer. D’ailleurs mon ouïe vampirique capte alors les tons de sa voix, le mot « longtemps » était un ton plus bas… Plus vague… Je souris alors légèrement, pas réellement amusé, mais… Cela correspond avec l’ironie de la situation, en quelque sorte.

-Dans une autre vie alors, certainement…

D’un point de vue externe cela pourrait paraître tout à fait banal, comme une plaisanterie lancer comme ça, pour d’autres… Cela sonnera réellement vraie.

Je ne bouge pas, l’ombre nous gagne, mais nous relève tout en même temps. Drôle de contraste qu’est celui de ce soir, c’est dans la pénombre, au final, que l’on ose, à demi-mot, révéler ici et là des choses… Je peux la voir faire un pas en avant, la lune l’éclairant alors plus encore. Une chose est sûre, au vu de sa rondeur, elle n’était pas loup, sinon elle aurait été captivée par l’exacte cercle qu’est l’astre lunaire ce soir. Elle vient bel et bien d’une autre vie puisqu’elle se présente suite à ma phrase… Et même si ce nom sonne à mes oreilles comme quelque chose de connu, quelque part dans mes souvenirs de presque 300 ans… Il n’en est pas moins que cela ne me revient pas pour le moment. Peut-être étais-je encore trop jeune ? Trop innocent… Cela est presque frustrant et pourtant je me présente à elle également. Je compte bien en découvrir plus.

-Eliaz Wicksbury…

En réalité, je n’ai pris ce nom de famille que tardivement, je ne m'appelais pas Wicksbury, mais bien Urswick, de la famille qui m’avait élevé, mais cela m’aidera à savoir si l’on se connaît de l’époque où j’étais encore dupé par cette famille de sorcier ou celle où je les avais déjà tous tués… Cependant mon prénom, peu répandu au fond, pouvait être une bonne piste.