Empoisonnement et repos pv Artémis

Ça faisait maintenant plusieurs mois que le problème de champignons envahissait le terrain de l'hôpital. Je n'osais plus trop sortir dans le parc, je la faisais seulement lorsque je n'en pouvais plus d'être enfermée entre les 4 murs de l'établissement ... Comme ce soir. Il y a toujours quelqu'un pour m'accompagner, certes, mais je pense qu'on me fait de plus en plus confiance malgré tout. Je repère finalement une silhouette qui m'est un peu familière pour l'avoir vu une fois, alors je m'approche pour vérifier que c'est bien elle et je souris en reconnaissant la garde-chasse.

- Bonjour ! Vous allez bien ?

Mais à peine ai-je dis ma phrase, que j'ai l'impression que non, elle ne va pas bien. Sinon, je ne crois pas qu'elle serait assise là sagement de toute façon.

J'étais heureuse de revoir la garde-chasse avec qui le courant était si bien passé lors de notre première rencontre. Elle était de retour à l'hôpital, mais plus je m'approche d'elle et plus j'ai l'impression que ce n'est pas que dans le but de continuer à soigner les arbres. Je ne tarde finalement pas à remarquer le bracelet d'hôpital justement, qui est accroché à son poignet.

- Ça va, ça va, je me maintiens. Toujours là pour rendre service ! Mais vous, vous n'êtes pas là que pour une simple visite de suivi des arbres, je me trompe ?

Je lui fais tout de même un petit sourire en venant prendre place à ses côtés sur le banc. Je ne veux pas m'imposer, mais je ne pense pas non plus qu'elle ait envie de crier sur tous les toits la raison de pourquoi elle est là.

Je m'inquiétais pour elle, car elle m'avait vraiment semblé gentille lors de notre rencontre. Elle ne méritait pas un malheur comme ça, alors qu'elle faisait tout pour prendre soin des gens de cet hôpital, mais aussi des environs. Je me mordille alors légèrement la lèvre à l'entente de ses paroles, hochant un peu la tête.

- Oh d'accord, je vois ... Vous ne savez pas encore combien de temps vous allez devoir rester ici du coup ?

Je souris à ses mots suivant et je hoche la tête à nouveau, un peu plus joyeusement.

- Je veux bien ! Je ne vois pas souvent de nouvelles personnes ici, disons que je suis dans une aile de l'hôpital où les gens restent plus longtemps ...

Bon, elle savait que je suis vampire, tout comme je sais qu'elle est elfe, elle m'en avait parlé.

- D'ailleurs, vous n'allez pas trouver ça trop dur d'être éloignée de la nature ? Parce que bon, ce parc n'est probablement pas le meilleur endroit pour se ressourcer ...

Même si j'étais triste pour elle qu'elle soit ici, je ne pouvais empêcher une petite part de moi d'être heureuse qu'elle soit là, parce qu'elle apportait une sorte de vent de fraicheur à ce que je vivais au quotidien dans l'hôpital, à toujours voir les mêmes visages, à toujours croiser les mêmes personnes.

- Ça sera vite passer, vous allez voir ! Et en réalité, vous allez voir la nourriture n'est vraiment pas aussi terrible que ce que l'on croit ! On s'y fait même, ça va.

Elle me renvoie la question, j'aurais certainement pu m'y attendre en réalité. Je me mords un peu la lèvre du coup, mais je hoche la tête lorsqu'elle me demande si on peut se tutoyer.

- Oui, avec plaisir, ça me va ! Et oui, je pense que je suis là encore pour un moment ... C'est surtout du travail là-dedans.

Je viens tapoter ma tête de bout du doigt, tentant de tourner la conversation à la rigolade, même si en vrai ça me fait du mal d'être encore ici après tout ce temps, d'avoir l'impression de ne pas avancer. Je souris finalement lorsqu'elle me parle qu'elle sera ici pendant tout son séjour.

- Peut-être qu'ils accepteraient de te poser une tente pour faire du camping, si tu leur demande ! Si tu n'as pas besoin d'être banchée continuellement, c'est que ça va quand même !

Comme elle avait été en quelque sorte une lumière dans mon séjour ici il y a quelques semaines, je me dis que je vais tenter d'en être une pour elle aussi. Elle faisait tout pour le bien de l'hôpital et de la nature, elle ne méritait pas de se retrouver là. Je souris du coup en entendant sa réponse et mes épaules viennent alors se hausser tout doucement.

- C'est la moindre des choses que de s'entraider dans notre souffrance de nous trouver ici. Je pense qu'on préférerait tous être ailleurs qu'ici, alors il faut se supporter mutuellement pour que ça soit moins ennuyant et aussi qu'on se sente moins seul.

Je lui fais un petit sourire de nouveau avant de faire un petit signe de la tête quand elle dit qu'elle espère que ça sera rapide pour moi aussi.

- Je n'en suis pas si sur que ça sera rapide, mais ... J'espère aussi au fond. J'aimerais voir ce que la vie va me réserver pour après.

C'est l'une des premières fois je crois que j'évoque un potentiel "après" et même que j'ai envie d'y penser tout court en fait. Je la fais rire par la suite, ce qui me fait sourire à mon tour.

- On ne sait jamais ! Peut-être que pour vous, ça serait bénéfique ! Mais après, c'est sur qu'un matelas, c'est quand même plus confortable que le sol !

Je ris doucement.

- Et sinon, vous avez des gens qui vont venir vous rendre visite ?

J'étais contente de voir que nous partagions un point de vue similaire sur plusieurs choses, ça faisait du bien de se sentir comprise, même si ce n'était que pour des "petites choses", ça m'apportait tout de même un certain réconfort. Je secoue toutefois la tête à sa réponse, sur la fin.

- On m'a appris ici qu'il ne faut jamais se comparer aux autres dans la maladie. Nos corps ne peuvent pas supporter les mêmes choses que nos voisins et notre esprit non plus. On peut être très fort face à quelque chose et tout petit face à autre chose et notre voisin, l'inverse. Ce n'est donc pas un pas grand chose dont vous souffrez, mais quelque chose qui a atteint votre limite à vous et ce n'est pas moins que quelqu'un d'autre.

Je disais ça dans le sens où je ne voulais pas qu'elle sente qu'elle prend la place de quelqu'un qui en aurait plus besoin à ses yeux, car si elle est ici, c'est qu'elle en a besoin elle aussi. Je fais un petit sourire quand elle me demande si je peux sortir.

- Je peux venir ici dans le parc, mais rarement plus loin ... J'ai eu quelques sorties en dehors de l'hôpital, mais au fond, c'est comme si j'étais encore ici, car il y a toujours quelqu'un pour m'accompagner.

Je ris un peu par la suite quand elle dit préféré les matelas.

- Vous êtes déjà mieux que moi, je n'aime pas du tout dormir au sol ! Je suis un peu douillette.

Je souris un peu avant de perdre ce sourire quand elle me dit que personne ne viendra la voir. Même moi j'avais tout de même les visites d'Eliaz.

- Oh ... Vous n'avez plus de famille ... ?

Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie, je voulais simplement éviter de dire des bêtises dans l'avenir, alors autant demander pendant que j'ai une porte ouverte.

Je voulais remonter le moral de Riel, lui faire comprendre qu'être ici n'était pas une faiblesse, même si moi-même j'avais eu beaucoup de mal à le comprendre et à l'accepter. Je souris finalement lorsqu'elle admet que j'ai raison, mais je perds un peu mon sourire lorsqu'elle dit qu'elle est triste.

- Tu vas voir tout ça va passer très vite ! Je viendrai te voir aussi souvent que possible !

Je lui souris de nouveau. J'avais toujours été ainsi, à vouloir aider le plus possible les gens, même lorsque moi j'allais mal. Je lui explique finalement ma situation, le fait que je ne peux sortir de l'hôpital, sauf pour venir dans le parc. Je sens qu'elle me comprend, sans toutefois me prendre en pitié, ce qui me fait du bien. Je souris à son invitation et je hoche la tête.

- Dès que je pourrais, je viendrai ! Il me faudrait par contre une façon de se contacter …

J'avais accès à un téléphone, alors autant que ça serve, non ? Et puis, même si je n'étais pas encore de sortie, peut-être pourrais-je tout de même l'appeler ? À voir, il faudrait que je lui demande peut-être plus clairement. Je ris par la suite quand on parle d'installer une tente dans le parc de l'hôpital et je hoche la tête.

- Oui je peux comprendre, mais c'est tout même remarquable !

Elle me confie alors que sa famille est compliquée et que personne ne viendra lui rendre visite, ce qui me rend triste pour elle, car je sais ce que c'est que de se sentir seule ici. Même si elle n'est prévue d'être là que pour quelques jours, je sens que ça va tout de même lui plomber le moral.

- Si tu as envie d'en parler plus, tu peux me considérer comme une oreille neutre et discrète …

Je lui fais un nouveau petit sourire venant poser ma main contre la sienne dans un signe de réconfort.

- En attendant, comme je te le disais, moi je serai là. Famille d'hôpital !

Et je ris doucement de nouveau tentant de re-détendre l'atmosphère, pour lui faire retrouver le sourire.

Riel était pour moi une bonne rencontre dans l'enfer que j'avais souvent l'impression que ma vie était ici à l'hôpital. Je tentais donc de faire de mon mieux pour qu'elle se sente bien et qu'elle soit heureuse tout de même du peu de temps qu'elle va passer ici. Je lui souris alors lorsqu'elle semble reprendre un peu confiance et je hoche la tête, mais je n'ajoute rien, car je pense que tout est dit pour le coup ! Elle m'invite alors à venir lui rendre visite dans la forêt et je ne serais franchement pas contre, mais ça ne sera pas pour tout de suite comme pour le moment je dois rester ici.

- Ah super ! Je la garderais précieusement jusqu'à ce que je sortes d'ici. Ça sera un peu ma motivation !

Je ris doucement, même si en réalité je le pense réellement. D'avoir un objectif en plus, ça ne peut pas me faire de mal, non ? Je hoche la tête une nouvelle fois ensuite à ses paroles et je souris doucement.

- Oui, c'est une bonne chose ça, comme ça tout le monde est libre de faire comme bon lui semble !

Elle se confie finalement à moi par rapport à sa famille et je comprends du coup un peu mieux pourquoi c'est si compliqué et pourquoi elle ne souhaite pas avoir de visite. Je n'ai pas tous les détails bien entendu, mais quand même, je ne vais pas non plus la forcer à me les donner.

- Au moins, tu ne seras pas ici longtemps normalement ... Et ça devrait aller rapidement mieux alors si tu penses que ce n'est pas grave au point de ne pas en informer ton demi-frère, tu es la mieux placée pour le savoir ! En plus, je ne serais pas très bien placée pour te juger là-dessus ...

Je ris un peu puis je secoue doucement la tête à sa question suivante.

- Non, enfin si ... Personne de ma vie "d'avant" ne sait que je suis là ... Il n'y a donc que les personnes que j'ai rencontré ici et ... La personne qui a fait que je suis ici en quelque sorte, avec qui je peux échanger et qui viennent me voir.

Je finis tout de même par faire un petit sourire.

- Mais on s'y fait, ce n'est pas si mal, j'ai fais de bonnes rencontres ici, comme toi par exemple.

On se tient les mains et je souris, tentant de garder la Artemis d'avant à la surface : gentille, sociable, de bonne humeur.

- De rien, c'est la moindre des choses de se soutenir et de s'entraider !

Je suis vraiment heureuse d'avoir trouvé en quelque sorte un projet avec Riel pour pouvoir nous voir lorsque je sortirai et qu'elle sera sortie aussi. L’idée est motivante pour moi et me fait plaisir, car en plus je la sens vraiment sincère dans l'idée de vouloir m'aider à me sentir mieux. Je souris du coup à ses paroles et je hoche la tête.

- Merci … Ça me touche beaucoup. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile d'être enfermée ici.

On continue à rire et à parler, j'avoue que ça fait du bien. J'espère que ça lui en fait tout autant à elle. Elle se confie un peu par rapport à sa famille et je n'ai du coup pas de mal à comprendre à quel point ça peut être compliqué pour elle. Je ne veux pas non plus la forcer à mettre sa famille au courant de sa condition médicale, car moi-même je n'ai pas prévenu ma sœur et pourtant je suis là depuis un moment !

- Je te le souhaite ! Mais en tout cas, si ça peut te rassurer, les médecins d'ici sont généralement assez compétents, ils ne font pas traîner les gens trop longtemps.

Au final, mon cas était en quelque sorte une exception, dépendant fortement de moi-même et de mon état psychologique. Je n'étais simplement pas prête à sortir, pas forcément pour une raison médicale, mais plutôt mentale.

- Je ne me sentais pas prête d'en parler, un peu comme toi au final. Un ange gardien … Je ne sais pas si c'est vraiment le mot que j'aurais employé, mais … Au final, oui j'ai rencontré quelques anges ici, des personnes qui me font du bien et vu l'état dans lequel j'étais quand je suis arrivée, ce n'était pas gagné !

Je ris doucement, préférant en rire qu'en pleurer, et ne pas repenser à la souffrance dans laquelle j'ai été pendant de trop nombreux mois.

- Oui c'est ça et j'espère aussi que tu feras d'autres bonnes rencontres ici, les gens sont sympathiques. C'est généralement ce que ça fait que de partager de la souffrance ...

Je fais alors un petit sourire. Je reprends ensuite la parole, en regardant les arbres.

- D'ailleurs, est-ce que tu vas passer le flambeau à quelqu'un en ce qui concerne les arbres ici ? Ou tu avais réussi à les traiter quand même avant de tomber malade ?

Grâce à nos rencontres, j'avais réellement pu me faire une amie en la personne de Riel, en tout cas, de mon côté je la considérais réellement comme telle, car elle m'apportait de la douceur et du réconfort et je faisais aussi de mon mieux pour lui rendre la pareille ! Je lui souris du coup simplement lorsqu'elle dit que c'est pour ça qu'elle me le propose, hochant la tête. Puis elle dit qu'elle ne souhaite pas s'attarder ici trop longtemps et je ris un peu à sa justification.

- Ne t'en fais pas, je comprends parfaitement ce que tu veux dire ! Moi aussi si je le pouvais, je voudrais bien partir d'ici.

Je n'étais du coup pas vexée du tout. En même temps, qui a envie de s'éterniser dans un hôpital ? Exceptés ceux qui y travaillent bien entendu ! Elle semble quelque peu rassurée pour moi, que j'ai pu trouver des gens avec qui parler de ce que je peux avoir sur le coeur et je souris du coup doucement.

- Oui, c'est déjà ça ... Et toi ? Tu as des gens à qui te confier ? En dehors d'ici, je veux dire ...

Car au final, elle s'était un peu confiée à moi, mais comme elle n'allait pas rester bien longtemps, ça serait mieux si elle avait quelqu'un sur qui compter en dehors de l'hôpital, même si moi je serais toujours disponible pour elle !

- On peut s'en faire rapidement, tu en serais surprise ! Si tu tombes dans les bonnes journées par contre, ça c'est sur ... Ce n'est pas tous les jours faciles pour tout le monde d'être de bonne humeur ici, on a forcément de moins bons jours ou des mauvaises nouvelles qui viennent assombrir ces journées qui étaient bonnes à la base ...

Je me mords un peu la lèvre avant de passer ma main dans mes cheveux. Je souris finalement un peu quand elle répond à ma question à propos du parc de l'hôpital.

- Ouf ! Ça c'est une bonne nouvelle quand même ! J'espère que ces champignons ne reviendront pas ! Pas que je ne veuille pas te revoir, mais vu à quel point ils étaient dangereux pour ta propre santé en plus ... !

Je souris en secouant doucement ma tête quand elle semble soulagée que j'ai bien compris ce qu'elle voulait dire.

- Ne t'en fais pas, je ne suis pas du genre à être susceptible ou quoi ! Et en vivant ici depuis plusieurs années, je ne peux que comprendre qu'on n'ait pas envie de rester ici trop longtemps.

Je lui souris à nouveau puis je me renseigne pour être certaine qu'elle ait des gens à qui se confier en dehors d'ici et je sens des petites larmes me monter aux yeux, touchée. Je serre doucement sa main en retour, souriant tendrement.

- Moh ... Je sus contente de pouvoir te compter parmi mes amies aussi ... Mais je suis contente que tu aies d'autres gens aussi ! Ça fait longtemps avec ton petit-ami ?

Je souris à nouveau, tentant de ne pas pleurer du coup je change quand même rapidement de sujet, car sinon c'est du sang qui va couler de mes yeux ! Et ça fait assez mauvais genre disons. Je hoche cependant la tête une nouvelle fois à la suite de ses paroles, souriant un peu.

- Oui c'est vrai ... Même si dans l'aile où nous sommes le mot "humain" n'est pas souvent employé pour nous définir malheureusement ...

Je me mords la lèvre à nouveau puis je suis surprise à ce qu'elle dit par la suite, ouvrant un peu grand les yeux.

- Tu ... Tu voudrais vraiment ? Je ... Je crois pas que je pourrais, mais ... Wow ça me touche vraiment beaucoup que tu me proposes ça ... !

Lorsque Riel me dit qu'elle avait eu peur que je lui en veuille, je secoue la tête en souriant, posant ma main sur sa main.

- Il m'en faut plus que ça pour en vouloir à quelqu'un, ne t'en fais pas !

Je hoche la tête par la suite à ce qu'elle ajoute et je souris, malgré que j'ai un peu envie de pleurer de l'émotion. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne me suis pas fait d'amie comme ça. Bien sur il y avait Liorah et Hannah, mais ce n'était pas tout à fait pareil. Elles je les avais rencontrée, car elles étaient aussi patientes, mais avec Riel ça ne s'était pas passé comme ça. Du coup, je trouvais ça encore plus fort, d'une certaine façon. Je me mords un peu la lèvre à la suite de ses paroles, puis je finis par sourire un peu.

- Toi, tu dois être du genre à te dire que "surnaturel" c'est un compliment alors ...

Elle me fait par la suite une proposition à laquelle je ne m'attendais, mais alors pas du tout : vivre avec elle. Ça me ferait certainement battre le coeur plus vite, s'il battait encore. Je ne peux pas m'empêcher de sourire, mais je finis par me mordre la lèvre de nouveau, perdant un peu mon sourire.

- Mais ... Tu n'aurais pas ... peur ? Avec moi, je veux dire ...

Je pouvais être dangereuse après tout au final ...

Je souris simplement lorsqu'elle me remercie de ne pas lui en vouloir. À mes yeux, il en faut bien plus que ça pour en vouloir à quelqu'un et je pouvais parfaitement comprendre son point de vue en plus, alors raison de plus pour ne pas lui en vouloir ! Je hoche la tête par la suite quand elle dit qu'au fond on est tous pareil et que ce n'est pas normal que pour certaines personnes on ne soit pas normaux justement. Je souris même un peu.

- Je suis du même avis que toi.

Et par la suite, je suis vraiment surprise et touchée par sa proposition, encore plus à ce qu'elle ajoute.

- Il faudra que j'en parle avec mes médecins et mon psychologue, mais ça me ferait vraiment plaisir ... Je vais peut-être te laisser continuer de te reposer pour aujourd'hui, je t'ai déjà pris pas mal de ton temps ...

Je ris alors un peu et je me relève. Je n'ai pas envie qu'elle en ait déjà marre de moi après tout !

Spoiler:

EDIT :

- Prend soin de toi, on se revoit très vite !


Je la salue du coup et je rentre dans l'hôpital à nouveau, pas forcément pressée d'y retourner, mais ... Pas le choix !

FIN