Bonjour je m’appelle Roald, et je suis addict.

Eiril marchait d’un pas décidé vers l’hôpital. La nuit été tombé sur Oslo, ce qui en cette période de l’année voulait dire qu’il était… très tard… La nouvelle baby-sitter de ses enfants avait bien voulu s’occuper d’eux ce soir. Dieu merci ! Être mère célibataire n’avait jamais été aussi difficile qu’en 2022. Bien sûr, avant il y avait eu les stigmates mais on était une bonne mère tant que son enfant vivait. Aujourd’hui il ne s’agissait plus juste de le maintenir en vie mais aussi de s’assurer qu’il ne passe pas trop de temps devant les écrans, qu’il ne mange pas trop sucré, trop gras, trop salé, qu’il joue avec des jeux écoresponsables et patati et patata... Personne ne t’applaudissait quand s’il passait l’âge critique des 2 ans. C’était épuisant. Surtout les sien qui vieillissaient dix fois moins vite.

Même si la nourrisse l’avait grandement aidé, il y avait toujours des soirs compliqués. Parfois quand ses enfants dormaient, Eiril aurait voulu se glisser en dehors de la maison pour se rendre à un bar et… La demie nymphe soupira. Le trajet ne serait plus long, elle ne voulait pas y penser maintenant. L’hôpital Helge Magi projetait ses lumières artificielles sur les rues alentour. Impossible de ne rater, tel un phare dans la nuit, il guide les âmes égarées. C’était un bâtiment imposant pour la petitesse de la ville, comme s’il soignait la Norvège entière.

En arrivant dans le hall d’entrée Eiril fut éblouie par la lumière des néons. Un instant il lui sembla qu’ils dansaient comme ceux d’une discothèque. Une discothèque où… Non. Plus ne pas y pensé. Elle arriva à l’accueil où une hôtesse remplissait des papiers.
- Bonjour, pourriez vous m’indiquez la direction de la réunion de ce soir.

L’hôtesse tenta de croiser son regard mais la demie nymphe l’évita aussi bien qu’elle le put. Cette envie qui montait en elle… Elle la connaissait bien. Elle avait appris à la dompter. Elle s’était même calmée quelque temps, mais la charge qui s’abattait sur ses épaules depuis le déménagement ne laissait que peu de place à ses exercices de contrôle. Alors, l’envie resurgissait comme un besoin viscéral.

- La réunion des anonymes, précisa Eiril alors qu’elle attendait une réponse de l’hôtesse.
- Au fond du couloir, première porte sur la droite.

Heureusement, elle avait appris à gérer ces pulsions. Elle savait les sentir montrer des jours en avance. Alors elle avait pu rechercher sur internet la manière la plus simple de recevoir de l’aide. Elle avait trouvé cette réunion qui devait débuter à 22h30.
Eiril franchit la porte indiquée par l’hôtesse. Derrière se trouvait une grande salle, presque vide si ce n’était pour un cercle de chaises posées en son centre. Une dizaine de personne se trouvaient là, la plupart d’entre eux discutait devant une table ou était dispensée de la nourriture et des boissons. La demie nymphe se serait bien restaurée mais elle ne voulait pas croiser de regard. Pas encore. Elle resta à l’écart dans un coin de la pièce.

Puis un homme visiblement âgé à en juger par sa chevelure grise et parcellaires, s’avança vers le centre du cercle. Il avait dans les mains un carnet de note et un stylo bic qu’ils tenait visiblement à l'envers. Sans qu’il ne le remarque, il étalait par ses mouvements l’encre bleu partout sur sa chemise. Plus Eiril le regardait, plus elle le trouvait terriblement attirant.
- Vous pouvez vous rapprochez, annonça l’homme d’une voix nasillarde.

D’une seule voix, le groupe se dirigea vers l’homme sans cesser leur discussion. Eiril s’approcha d’un pas discret et s’assit en face du maître de séance. Il commença par des salutations de rigueur et rappela les règles de bienséance. Personne ne devait être jugée, le groupe était un soutien pas un tribunal.

Puis ses yeux croisèrent ceux d’Eiril. La faim tenaillait toujours le ventre de la demie nymphe. Elle déglutit.
- Je vois que nous accueillons une nouvelle participante aujourd’hui, finit-il par dire en postillonnant à chaque syllabe explosive. Est-ce que tu veux te présenter ?

Une pellicule blanche était formée autour des lèvres de l’homme.

- Bonjour, je m’appelle Eiril et je suis nymphomane.
L’acceptation est la première étape lui avait-on dit.

- Bonjour Eiril ! repondirent les autres en coeur.

Aujourd’hui étais un jours assez spécial je dois bien le dire … je dois allé à une réunion barbante pour combattre nos pulsion les plus sombres… pour ma part c’est de dévorer le chi des gens … ou de rentré dans leurs tête pour les rendre fou de désire à leurs insu Bref je ne sais pas pourquoi j’y vais mais une amie m’y a conseillé alors pourquoi pas.

Alors que je me dirige comme d’habitude d’un pas droit et assuré mon sourire sarcastique au lèvre et ma tenue provocante. J’ouvre grand la porte, mes grands yeux violet scrutant la salle pour voir si à la sortie il y a pas un petit casdale qui traine. L’homme au milieu me regarda en ce mordant la lèvre. Je fais toujours cette effet là, mais là je vais le dire, trop vieux pour moi.

Le monsieur sourie tous en disant « Ah une nouvelle arrivante, pas mentionné sur la liste… je vous en pris asseyez-vous de la toute dernière arrivante »

Je garde mon sourire et mon aura ravageur. Je viens juste de frolé avec mon bras un homme et il commence à avoir chaud. Oups… je ris pour moi-même en regardant tous le monde

« Bien le bonsoir tout le monde »

La séance commence…

Les réunions des anonymes ont toujours été un moment spécial, hors du temps. Eiril les avait connus à leur balbutiement, lorsque le terme psychologie faisait son apparition dans les dictionnaires. Etrangement, alors qu’elle était là, au milieu d’une foule d’étrangers qui connaissait les mêmes pulsions, elle ne se sentait pas en proie à son désir. Elle ne les voyait pas comme autant d’être pour étancher sa soif. Eiril voulait parler, simplement partager à quel point il était parfois dur de supplanter son propre corps, avec ceux qui vivaient la même situation.

Elle n’était pas naïve pour autant, elle savait que certaines personnes venaient ici pour trouver leur prochain partenaire. Les anonymes apprenaient parfois à se connaître jusqu’à n’avoir plus qu’un nom à leur lèvres. Eiril, elle, cherchait un réconfort psychologique.

Comme il était habituel dans ce genre de réunion, la demie-nymphe raconta son parcours - de manière assez évasive pour convenir aux être humains qui constituait son groupe -. Elle expliqua le décès de sa fille - elle omis qu’elle était en réalité morte de vieillesse -, sa découverte de la liberté aux Etats-Unis au sein de la communauté hippie - elle ne mentionna pas que c’était alors les années 60 -, et qui avaient tous deux marqué un tournant dans son rapport à son propre corps.

On l’avait écouté tandis qu’elle se justifiait de son addiction. Jamais elle n’avait eu une voix plaintive pour aborder les sujets douloureux, car enfin, elle aimait sereinement sa vie. Elle évoqua son retour en Scandinavie, sa naissance de ses deux garçons. La vie était belle, elle voulait simplement parler.Parler de ce désir qui lui rongeait parfois les entrailles.

Alors qu’elle finissait son exposé, le reste du groupe resta silencieux.
- Bien, c’est une riche expérience de vie, lui dit finalement l’homme chargé de la réunion.

Après avoir ainsi parlé, Eiril osa tourner la tête de son côté. Elle vit ses yeux larmoyants et la peau de ses joues qui tombait. Elle distingua aussi des résidus de bave sur ses lèvres qui la firent tourner la tête. Plus elle le regardait maintenant, moins il était attrayant. L’urgence était sous contrôle.

L’homme qui gardait un sourire compatissant sur ses lèvres gercés, se tourna vers une femme à la tenue dévoilante qui formait l’un des maillons de leur cercle.

- Tu es nouvelle, aussi si je ne me trompe pas? Est-ce que tu veux te présenter ? Il n’y a aucune obligation.

Eiril lui lança un petit sourire d’encouragement. Il était bon de se confier.

Je ne sais pas du tous ce que je fou ici… enfin sois dit en passant, je voulais surement juste m’encanaillé. Voir un peu ce que ce genre de réunions pouvais donné. Je garde mon sourire, un sourire normal. Je ne montre jamais se que je pense. C’est une forme de faibless e je suis pas faible. La seul personne qui voie tous mes coté son mon infirmier. Alors que je m’assoie, je regarde un peu tous le monde.

Plusieurs femme étais présente, et deux hommes aussi. Un qui me regarder d’un regard que j’aime pas du tous. Je roule des yeux et continue de regarder dans la pièce. Une jeune fille m’interpèle sa tenu m’intrigue. Je la fixe, elle raconte sa vie et je continue de la regarder alors que l’homme me parle. Je sors de ma rêverie… je soupire et me gratte la tête. Puis reprend mon masque de marbre avec le même sourire.

« très bien, je me nomme Bloody wolfia, je viens d’une famille assez riche, je dois bien le dire. Un homme violent et une mère soumise, une sœur dégénéré. En gros.
Ma vie à pas toujours étais rose, entre souci familiaux et souci de cœur, plus santé enfin la vie continue pas vrai ? »

Je fini mon discourt et me tourne vers la populace en souriant

Maintenant qu'elle ne ressentait plus aucune urgence, Eiril s'était détendue dan sa chaisse. Elle savait l'addiction, juste là, pas très loin dans son esprit mais elle la contrôlait maintenant assez pour pouvoir penser à autre chose. L'esprit humain était tordu à réclamer ce qui le détruisait.

Eiril jeta un coup d'oeil circulaire autour d'elle. Tous ces gens la comprennaient. C'était souvent dur de faire comprendre à ceux qui n'en souffraient où qui n'étaient pas des professionnels de la santé - et encore ils n'étaient pas tous compréhensifs - que la nymphomanie était aussi une maladie, une addiction comme les autres. Il était plus facile à imaginer de l'extérieur comment s'injecter du poison dans les veines était dangereux. Il était plus difficile de comprendre les risques que les nymphomanes pouvaient prendre pour assouvir leurs pulsions. Alors souvent, on ne les prennait pas au sérieux
C'était pour ces raisons qu'Eiril avait trouvé son salut avec les Anonymes. Eux savaient. Eux compatissait sans juger.

La demie nymphe eut un sourire pour sa voisine qui venait de se confier et donc la vie ainsi résumée semblait ressembler tous les éléments du pathos. En comparaison, celle d'Eiril n'était certainement pas si compliquée : sa tare c'était sa très longue espérence de vie. Ce n'était pas la violence qui l'avait poussé vers l'addiction mais la tristesse. Alors ce n'était pas un sentiment de sécurité qui l'en faisait resortir, mais simplement la joie.

Les minutes défilèrent et les terribles histoires étaient suivi d'anecdotes plus légères.
Quand ils commencèrent à évoquer leurs béguins les plus étranges ou inconventionnel, Eiril se rappella :
- Quand j'étais jeune j'avais un crush sur Marie Curie... le prix Nobel de physique pour ses recherches sur les radiations, expliqua-t-elle devant l'assemblé incrédule.

Elle eut un rire léger.
- Parce qu'elle était déterminée, et intelligente et... En fait je crois que je l'ai toujours.

La salle se mit à rire à l'anecdote, bien quEiril s'était gardé de préciser qu'à l'époque, la physicienne était encore bien vivante. Sa récompense, parce qu'elle était la permière femme de l'histoire à l'obtenir, avait fait jasé les salons bourgeois, notament en Suède où on avait laissé entendre ce n'était que l'oeuvre de son mari. Eiril se souvenit de l'émoi et des bruits de couloir qu'elle avait elle-même amplifiés.

Puis, le temps passa, et la conversation se fit plus sérieuse, plus philosophique. Le médiateur leur avait demandé de décrire leur définition de l'addiction. Cet exercice avait plusieur fois été mis en place dans d'autres groupes et permettait que chacun puise se reconnaitre dans les paroles de l'autre.

- C'est non seulement un besion charnel à son paroxysme, décrit Eiril quand son tour fut venu. Mais surtout la répétition de ce besion.

Le médiateur émis, un long sifflement.
- Et bien quelqu'un y a déjà bien réflechi ! dit-il.
Puis il se retrouna vers Bloody Wolfia, dont le nom - si c'était celui de naissance - avait laissé présager une vie difficile. Elle était resté renfrognée et terriblement silencieuse depuis le début de la séance :
- Et vous alors ?

Pour ma part me retrouvé au milieu de toute c’est personne à problème me fais un peu rire. Comment peut t’on se lamenter alors que nous pouvons juste avancer. en parler ? ça rime quoi… je sens bien que ce sera mon tour. Je soupire plus que de raison en y pensant.
Je regarde ma voisine qui me fait un sourire… je ne comprends pas pourquoi ? je ne suis pas allé parler à un psy quand on m'a kidnappé et obligé de droguer des jeunes filles grâce à mon pouvoir le temps que des porc les violes. pourtant c’est traumatisant… je ne suis pas allé voir un psy quand ma propre sœur à brûlé ma meute ? quand j’ai perdu mon âme sœur et mon chevalier ? quand je me suis retrouvé traqué de tous les côtés par une vampire psychopathe. bref tellement de trucs. pour moi en parler est ridicule.
Cependant je continue d'écouter un peu les autres. puis je pouffe au truc de marie curie… bordel je m’en rappelle j’étais présente… je l’ai vue, elle n'était pas du tout séduisante. je souris en coins et lui glisse dans la tête

“ Perso coté gout tu aurais peut trouver mieux, elle étais pas si séduisante que ça je peu te l'assurer, je l’ai vu”

bien évidemment aucun mot ne sort de ma bouche. c’est juste part pensé… elle a le culot de sortir ça à de simples humains. j’aime l’aplomb en tous cas. j’écoute encore et toujours…
Je sens un regard sur moi et je soupire pour moi-même.

“ Que voulez-vous dire par moi ? personnellement je ne pense pas que vous voudriez en savoir plus sur moi. Je ne veux pas choquer tout ce beau monde . mais ce que je peut en dire de l’addiction c’est une juste une forme perverse d’assouvir ses désirent les plus sombres, une envie de plus en plus intense qui peut mettre notre vie en danger pour avoir ce que l'on veut"

Eiril ne put empêcher un sourire navré de se dessiner sur ses lèvres. Elle entendait dans le discours de sa voisine sa souffrance. Elle voyait dans ses yeux la culpabilité de la maladie. Est-ce une de ses premières réunions ? L’une des choses que les Anonymes avait apporté à la demie nymphe était la force de retirer de ses épaules le poids de la culpabilité. La société poussait les addicts à penser que leur conditions étaient un choix. Ce n’était pas vrai. C’était une maladie. Ils méritaient tous d’être accompagnés dans leur sobriété.

Eiril était persuadée que leur addiction n’étaient aucunement une réflexion d’une forme perverse de leur âme, ni une damnation de leur être au mal. C’était une maladie. Une dépendance aux endorphines, rien de plus, rien de moins.

L’homme qui avait tenu la séance, leur adressa à tous un large sourire :
- C’était une discussion très constructive cette séance -ils disaient toujours ça- mais malheureusement, nous sommes pressés par le temps, nous allons nous arrêter là.

Il se leva invitant tout le monde, à faire de même :
- Un buffet vous est ouvert juste là-bas, dit-il en désignant les tables à l’extérieur du cercle où du personnel de l'hôpital était venu déposer des vivres. Si vous voulez manger, boire et continuer vos discussions, je vous invite à rester un peu.

D’habitude, Eiril partait immédiatement à la fin de la séance, non pas parce qu’elle avait honte de discuter avec les autres, mais parce qu’elle connaissait ce genre de réunion : généralement c'était le moment dont les personnes les moins stables du groupe profitaient pour tenter séduire les plus faibles. Alors elle avait pris l’habitude de fuir pour ne pas se laisser tenter. Cependant, ce soir-là, elle avait vraiment envie de continuer de discuter avec sa voisine ; lui dire que ça irait ; que la honte passerait.
Eiril ne voulait pas agresser celle dont cela devait être la première réunion, alors elle se dirigea vers le buffet en gardant Bloody dans le coin de l'œil. Déciderait-elle de rester ou de fuir à toutes jambes ?

Je venais de sortir une phrase bateau que tout le monde peut dire. bref rien sur moi n’a été dévoilé. je vais au buffet, car de bonnes choses y sont mises en avant. Je me dirige vers les mini quiches et les pizzas. je souris un peu en voyant la jeune demoiselle me regarder en coin tout en s'approchant du buffet. bon sang j’étais là pour me nourrir de chi pas pour discuter ou me faire des potes. je soupire pour moi même. dommage cette femme est un esprit de la foret je ne peu pas la touché. c’est une valeur que j’ai et que je garderai toute ma vie. Pour moi les esprits de la forêt sont bien plus que des créatures surnaturels, elles sont pure que je le serai jamais enfin apparemment il y en a une qui ne l’ai pas. Du coup ne pourrais- je pas m'amuser aussi ? à voir.

Je me mets juste à côté d’elle, en lui souriant doucement. un sourire commercial bien évidemment mais qui est décrit comme très doux. je suis devenue reine de ce genre de jeu. je la regarde furtivement pour voir si elle va m’adresser la parole en attendant je mange ces délicieuses pizza. puis je lui parle de nouveau dans la tête. Je ne bouge pas les lèvres. elle entends tous dans sa tête.

" vous savez quand ont est poli on répond quand on vous parle... tous à l'heure dans l'assemblé je vous ai parler comme là sur marie curie, certes dans votre tête, mais c'étais moi"