Il faut savoir donner un coup de pouce au destin (Peter Black)

Pour une fois, j’ai eu le droit à une bonne nuit de sommeil… Ouai c’est plutôt rare ! Non, je ne suis pas un interne, juste un infirmier, mais justement ! Je suis un des plus coriaces ici et pour les êtres surnaturels c’est juste parfait. D’ailleurs il y a deux jours j’ai été de corvée avec les bêtes à poil qui pue le chien mal formé... Ouai les loups garou quoi. Du coup en contrepartie, hier soir j’ai eu ma nuit. Mais au fond... Ça reste que tous les jours ou toutes les nuits ça dépend du planning, c’est... S’occuper de Liorah sans même qu’elle s’en doute, c’est combattre mes démons le soir, seul... Après le passage de Samael... C’est ne pas péter un câble chaque fois que je le croise dans les couloirs, me narguant, volant au-dessus de moi tel un putain d’oiseau qui attend de fondre sur les gens qui me tiennent à coeur. C’est donc cacher que je tiens à qui que ce soit... C’est faire comme si rien ne pouvaient m’atteindre... Et pourtant je lui obéis... Parce que malgré tout ça... Eh bien... Je tiens à ma mère, à ma sœur... À Hannah qui est revenu, même s’il n’en sait rien pour elle. Bref tout ça pour dire que je ne prendrais pas de risque ! Mais j’en diminue aussi en faisant le beau connard. Et puis à ce qu’il paraît ça marche, j’en suis un bon. Tout le monde le pense à l’hôpital, donc je dois être très bon. Mais toute la colère que j’ai en moi m’aide beaucoup aussi, je ne vais pas le cacher ! Et donc... Avoir ne serait-ce qu’une nuit réparatrice et bien... Ça fait du bien. J’arrive donc de bonne heure à l’hôpital, mais pas trop, environ vers 8 heures et me dirige tout droit vers les vestiaires pour me changer.

’entre dans le vestiaire et ô joie ! Le lieu est vide, tans mieux parce que voir la gueule des autres dès l’arrivée, peu pour moi. Surtout que j’ai passé une bonne nuit, ce serait con de déjà me foutre en rogne. J’ouvre mon casier et regarde ma tenue, je la prends en faisant attention de ne rien faire tomber de mon casier et surtout… Je vérifie que Samaël n’en a pas laissé un petit mot. Je regarde d’un peu plus après le petit lieu étroit que forme mon casier et rien… Aucun mot. Je ne vois rien ! Je laisse échapper un soupire de soulagement lorsque la porte s’ouvre à nouveau. Je me raidis légèrement et tourne les yeux vers le nouveau venu. Un homme que je ne connais réellement pas. Il me salue et je lui offre un simple mouvement de tête, retenant un petit grognement. Putain ! Faut pas que je montre une quelconque faiblesse. Quedall ! Samaël ne peut rien contre moi. Pas ici. Je soupire et retire mon haut, sans aucune pudeur pour commencer à enfiler ma tenue d’infirmier, surveillant du coin de l’oeil l’homme a la tête inconnu.