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Lun 5 Sep 2016 - 0:54
Musique:

La hache du colosse s’éleva très haut au-dessus de la tête en forme d’œuf et au faciès monstrueux de Robert. Ce dernier ajusta la détente du puissant coup de la lourde lame avant de permettre à ses muscles disproportionnés de relâcher le coup comme le ferait un prédateur qui porterait le coup de grâce à sa proie pétrifiée et angoissée. Laissant décrire à l’outil un arc dévastateur, la tête métallique s’enfonça profondément dans la chair tendre de la cible du monstre de foire. Au moment de l’impact la voix grave et le ton lourd du géant déformé expira un petit soupir de soulagement devant l’accomplissement de son action. Le billot se fendit alors en deux et la hache se ficha dans le tronc qui servait d’établie de fortune au mastodonte. Sans un mot, laissant l’instrument d'abatage forestier ficher dans le bois, les mains immenses et rugueuses de Bobby récupèrent alors les deux éclats de buches pour les placer à l’abri sous le balcon du chalet. Portant tout doucement ses mains qui pouvaient se transformer en boulet de canon mortel en cas de grandes nécessités à sa bouche, l’ancien mineur du Kentucky laissant s’échapper un souffle chaud de la fine barrière de ses lèvres émincées et exsangues. Un mince nuage de vapeur réchauffa brièvement des doigts ayant la circonférence de saucisses et les paumes des grandes paluches de Robert se frictionnèrent pour permettre au sang de circuler de nouveau dans les extrémités. Engourdis par la forte chute de température de cet été un peu frisquet. Levant son regard bleuté et si pur, qui ressemble à s’y méprendre aux vaguelettes d’une mer bercée sous la douceur bienfaitrice d’un soleil de midi, vers le ciel grisâtre de ce mois de décembre et Bobby sourit. Même si le malheur semblait prendre un malin plaisir à tourmenter les mortels qui semblaient résister au destin funeste qui rodait de tout bord tout côté, le mineur venait de voir surgir deux anges dans sa vie et en perdre une aussitôt.

Une petite voix dans le crâne difforme du colosse se moquait de cette comparaison, Rosalie et Sandra ne voulaient aucunement détenir ce titre. Mais aux yeux innocents de l’homme massif, elles ne devaient être que des êtres célestes venus sur terre. C’était une des seules certitudes que la bête de foire avait conclue après avoir côtoyé leurs auras de pureté et de gentillesse. Car comme il songeait toujours, pourquoi des jeunes femmes qui pouvaient faire chavirer le cœur de n’importe quel mortel perdraient leur temps avec le monstre repoussant qu’il était. Et maintenant que la mère était partie dans un univers sans douleur, il ne restait que Sandra au géant au cœur littéralement déchiqueté. Elle semblait heureuse de partager le quotidien de Robert. Elle lui souriait, lui parlait et même des fois le toucher gracile de l’adolescente flottait sur une de ses mains couvertes de cicatrices. Son corps imposant et immonde était l’une des multiples raisons que le mastodonte était si replié sur lui-même. Tellement de stigmates parcouraient sa silhouette effroyable. Des accidents pour la plupart, mais aussi les sévices des supposés alpha qui ne voulaient prouver à leur meute sans cervelle qu’ils pouvaient terrasser le sosie de Frankenstein. Souvent quand leurs attaques pitoyables n’ébranlaient aucunement la masse de granit qu’était Robert, les hommes sortaient des couteaux et autres armes pour restaurer leurs orgueils touchés au vif. Donc, des lézardes de lames slalomaient les entrecroisements d’une autre époque du cuir tanné de la bête. Même une blessure par arme à feu, ressemblant à une médaille morbide, ornait son poitrail imposant. Aussi d’autres cicatrices, des marques laissées par l’utilisation excessive de son don de guérison. Martyr, voilà ce qu’il était devenu pour les souffrances infligées à ses semblables lors des guerres saintes.

Lunatique comme à son habitude lorsqu’il songeait aux apparitions divines qui venaient de surgir dans son existence, les gestes de l’homme étaient un peu comme ceux d’un robot, L’automatisme de son être avait pris le pas et il continuait à couper du bois avec une régularité d’un métronome. Le chant des oiseaux semblait si serein qu’au moment où ceux-ci s’interrompirent brusquement, l’esprit lent ne le nota pas à la seconde. Mais l’instinct de survie, celui-là que même le bébé naissant possédait prit le dominion de l’homme imposant et lui fit comprendre qu’une présence néfaste rôdait dans les environs. Se redressant de sa taille presque improbable et défiante les normes humaines, Robert regarda autour de lui. Une ombre chancelante venait de surgir des bois. Un homme au teint basané et au regard noirâtre qui gémit de plus belle. Un peu comme si le démon emprisonné dans ce corps autrefois béni d’une âme semblait déçu que son gigantisme repas avait eu l’audace de remarquer son arrivée. La parodie d’humanité portait un jean, des bottes de constructions, un chandail de groupe de rock et des bretelles. Une immense bedaine, dans un premier temps Robert crut que c’était ça, luttait à chaque pas maladroit de l’homme pour se libérer de la gaine de tissus. Mais vu la croute de sang séché, l’esprit lent du colosse comprit que les tripes de la chose sortaient allégrement de son ventre disproportionné. La hache du mastodonte étant fichée dans le billot, Robert serra la bûche dans sa poigne remarquable et ses jointures blanchissent sous la prise soudaine. L’adrénaline coulait à flot dans l’organisme de l’homme difforme, mais il se devait de faire un acte de miséricorde avant. Une action de bonté et de gentillesse des plus improbables dans ce monde chaotique et sans pitié. La voix rauque et les mots à peine mâchés s’élevèrent alors dans l’air, porteur d’un mince espoir en l’humanité absente de la créature infernale. L'odeur pestilentielle de la corruption totale et sans appel démoniaque étouffait presque l'ange déchu.

Robert- Euh… Monsieur allez-vous-en ou bien je fais vous faire mal.

La créature poussa un rire d’hyène et fit quelques pas qui prenaient une assurance nouvelle. Comme si la chaire boursouflée de Robert et l’âme divine représentait le Saint Graal de la jouissance meurtrière. Levant les bras pour essayer d’agripper les épaules massives de l’homme, ce dernier réagit alors avec une poussée formidable. Toute sa force colossale permit à Robert de repousser sur plusieurs pas l’aberration qui ne songeait qu’à donner une accolade meurtrière au géant.

Robert- J’ai dis de partir… Si tu recommences, je te frappe avec mon morceau de bois.

Et la parole de l’homme du Kentucky se réalisa alors. Le démon, imperméable à ces avertissements, se rua de nouveau vers le mineur avec la sordide intention de planter ses mandibules acérées dans sa jugulaire. Jugulaire qui semblait gonfler sous la fureur latente qui gonflait dans son être. Il ne voulait pas que l’esprit démoniaque fasse du mal à son ange. D’un rugissement digne d’un minotaure de la Grèce antique, Robert propulsa le solide gourdin improvisé vers la tempe de l’ombre d’humanité en face de lui. L’impact résonna fortement dans l’écho du bois, un peu comme un solide coup de batte lors d’un match de baseball. Ce son annonciateur d’un coup de circuit ou bien l’expulsion de la vie dans l’organisme possédé en face de l’homme déformé. Un peu le chant du cygne pour l’enveloppe de chaire dépossédée de son âme qui chuta lourdement au sol. Le corps fut alors parcouru de spasme et de nouveau la bûche décrivit un arc pour achever les derniers soubresauts. Quand la créature fut complètement morte, un nuage de fumée noir comme le cœur de Lucifer se dégagea de la bouche ensanglantée. L’évasion de l’être qui avait chassé l’âme de l’homme pour prendre sa place dans ce bas monde. Robert se pencha pour fouiller les poches du défunt. Trouvant le portefeuille de celui-ci, il prit le permis de conduire et remit sa trouvaille où il l’avait pêché. Prenant les pieds de la goule, le colosse la tracta alors vers une ravine près de là. Avec une douceur qui contrastait avec la rudesse de ses traits atypiques, les mouvements du géant démontraient une charité et une bonté de son âme si humaine. Des gens auraient poussé sans ménagement le corps sans vie du pied pour le faire rouler vers le bas de la pente. Mais l’homme difforme fut délicat et attentionné. Il pensait qu’il aimerait ça que les gens qui s’occuperaient de son corps mortel lors de son décès soit attentionné. Quand sa triste besogne fut accomplie, il récupéra la carte plastifiée de l’être humain possédé. D’un ton bas, presque un murmure qui semblait à un coup de tonnerre dans cette bulle de silence, le mastodonte parla avec sincérité et bonté.

Robert- Je suis désolé… Euh…

Lisant avec difficulté le nom inscrit sur le papier d’identité, Bobby continua sur sa lancée gauche et hésitante.

Robert- Thomas Erickson… Euh… Le sort vous a mis sur le chemin d’un des pantins de Satan… Euh… Je devais le faire, vous savez, vous aurez fait du mal aux gens sûrement. Excusez-moi et faites un bon repos… Demain, je vais vous enterrer comme il faut d’accord ?

D’une voix pieuse et douce, le colosse recommanda l’âme disparue aux mains miséricordieuses de Dieu.

Robert- Réquiem ætérnam dona eis Dómine, et lux perpétua lúceat eis. Requiéscant in pace. Amen.

Entendant les chants d’oiseaux, le massif homme reprit alors le chemin vers la chaleur réconfortante de son refuge et le fumet appétissant de son repas en train de mijoter. Se fiant à l’instinct des oiseaux, véritable alarme pour repérer des intrus, Robert ne remarqua aucunement le regard inquisiteur qui épiait chacun de ses mouvements depuis si longtemps. Lunatique à ce moment, il se dirigea vers la position approximative du seul être vivant doté d’une intelligence supérieure à la sienne dans les environ.
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Sam 10 Sep 2016 - 20:45
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C’est les premiers rayons du soleil qui filtre à travers mes stores pour atterrir directement sur mon visage endormi qui me réveille ce matin. Mais ce n’est pas très grave puisque de toute manière j’avais bien l’attention de me réveiller aux aurores et c’est donc peut-être une chance que mon appartement se situe de manière à avoir les premiers rayons du soleil. Tout du moins que ma chambre s’y situe. Je m’étire donc un moment dans le lit, sortant lentement, mais surement de la brume du sommeil et surtout des bras de Morphée. Comme ça… Je ressemble simplement à une jeune femme tout ce qu’il y a de plus banal, une jeune humaine, voir un petit ange, mais en aucun cas une démone. Je baille quelque peu et après de très longues minutes, qui me semblent pourtant courtes, je tourne la tête vers l’heure. Tout juste 6h30. Je me décide donc à me lever, saisissant mon téléphone au passage. J’ouvre totalement mes volets, ouvre ma fenêtre pour aérer ma chambre et pars ensuite vers ma cuisine.

Une fois dans le petit endroit, je me fais couler un café, histoire de bien me réveillé puis je mets une petite musique, dansant dessus tout en me préparant un bon petit déjeuné. Dans un peu moins d'un mois maintenant je vais enfin rentrer en internat et donc je ne vais plus réellement avoir le temps et le privilège de tous ses petits plaisirs du quotidien. Il y a certainement plusieurs jours où je ne dormirais pas. En attendant que ce moment arrive, je compte bien profiter à fond ! D’où le fait que je compte bien aller faire un petit jogging par la suite, histoire de me réveiller, de me sentir en forme et d’être bien dans mon corps tout simplement !

En attendant ce moment tant convoité qui est la douche, je bouge mon arrière-train sur cet air entrainant tout en tartinant mes tartines. Je chantonne même un peu et c’est dans une petite toupie que je saisit ma tasse de café bouillant pour la poser finalement sur la table. Je m’installe par la suite et déjeune toute seule, devant les actualités des réseaux sociaux que je parcours, comme chaque mâtiné.

Une fois mon petit déjeuner fini je débarrasse le tout et remonte vite à l’étage afin de pouvoir aller prendre une douche, c’est rapidement que j’attrape ma tenue de sport pour ensuite me faufiler sous la douche. Je retire chacun de mes vêtements que je mets à la salle et je laisse couler une eau ni trop chaude, ni trop froide. Je me lave, toujours au rythme d’une musique, me prenant pour une chanteuse hors pair ! Après avoir fait vite, je sors, me sèche et enfile ma tenue de sport. Ce qui se résume a une brassière assez courte et une leggin de sport, qui m’arrive à peu après au nombril jusqu’en dessus du genou, avec ça, je n’aurais pas chaud ! J’attache également mes cheveux en queue de cheval puis je ne me maquille que très brièvement. De toute manière je vais courir, non pas a un concours de beauté ! Je cache donc principalement mes cernes et avec juste un coup de crayon et de mascara, me voilà enfin prête !

C’est vers 7 heures donc que je décolle de chez moi… Je pars à pied jusqu’à l’une des nombreuses forêts qu’offre Olso. Je commence donc mon petit jogging avec un peu de musique dans les oreilles. Après une bonne heure à courir, je ralentis, soudainement une boule au ventre, comme un mauvais pressentiment. Je laisse tomber mes écouteurs de mes oreilles et regarde partout autour de moi. Il ne me faut que quelques secondes après cette action pour entendre comme un cri, je cours donc rapidement jusqu’au bruit qui m’attire comme un aimant sans que je ne sache pourquoi. Sauf que je me stoppe en voyant au loin une scène de violence et de bagarre. Je n’ai aucun mal à ressentir, même si je suis déchu, l’âme démoniaque que dégage l’un de mes confrères… Sauf que rapidement il se fait tué par un géant comme j’en ai rarement vu. Je me retiens de hurler en plaquant soudainement ma main sur ma bouche, les yeux ronds. Il parle dans une langue que je ne connais malheureusement pas. Je reste caché dans l’ombre, alors que le colosse rentre chez lui, colosse dont j’ignore encore la race.

Une fois que je suis sur d’être seule, je sors de mes bois et fonce vers le corps qu’il a abandonné là ! Quel monstre ! Comment a-t-il pu le tuer ainsi ?! Bien sur que je n’avais pas tout vu, bien sur que je n’avais pas vu que c’était le démon qui l’avait attaqué en premier, mais de toute façon, ça restait un démon, quelqu’un de ma famille ! Alors que je tente de tirer le corps pour qu’il puisse être identifié et rendu à sa famille et qu’on arrête aussi cet homme ! Je trébuche sur une buche justement, faisant tomber tout un tas d'autres buche ce qui forme un boucan d’enfer. Je ferme fort les yeux alors que ça résonne dans la forêt vaste. C’est sur que l’habitant de la maison va m’entendre ! Merde !!! Voilà comment j’ouvre à nouveau les yeux, les fesses au sol, le regard qui se lève doucement sur l’immense silhouette qui ce profil devant moi.
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Le seul moyen de chasser un démon est parfois de lui céder
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Dim 11 Sep 2016 - 14:59
Sans en soupçonner la présence de la démone embusquée dans les taillis, le mastodonte avança de son pas chaloupée et un peu gauche. Un peu comme un animal de trait qui retournait au bercail après sa triste besogne. Si la bête de foire avait étendu son bras scarifié et gros comme un billot d’arbre, sa main charnue et rugueuse aurait pu frôler les cheveux bruns de la jeune femme tapis dans sa cachette. Ne se sentant aucunement en danger, les oiseux avaient repris leurs joyeuses ritournelles bien nichées dans les arbres ayant perdu leur parure, le colosse venait de succomber à son éternel état léthargique. Lunatique pour certain, les plus futés pourront deviner que l’esprit lent du mineur difformé se réfugiait dans un lieu secret. Un endroit bien à l’écart de ce monde chaotique, loin des railleries ou bien des horreurs que la vie s’amusait à placer sur la route tortueuse de l’existence de Robert. Une sorte de sphère dont la paroi dorée protéger ses souvenirs les plus précieux. Le visage souriant et enjoué de Sandra, la bienveillance de son âme sœur et les jappements heureux de Rocky. Durant ses moments d’absences, le corps de l’homme au corps repoussant prenait le relais, continuant la routine comme le ferait un vieux cheval de laitier. Revenu près du tas de bois, les genoux de Bobby se fléchirent pour lui permettre de s’abaisser et faisant un support de son bras musculeux, il plaça alors les buches coupées. Il venait de se redresser, un air songeur et le regard bleuté dans la vague, quand un tonnerre soudain résonna dans son dos. Tous les muscles du mastodonte se tétanisèrent et sa conscience refit alors le bond vers le siège des commandes qu’il avait déserté un peu plus tôt. L’image de sa première accolade avec l’ange aux eux e noisettes qu’était Rosalie se fracassa aussitôt, laissant sa vision revenir sur le monde désolé de ce paysage sans elle. Tout doucement, la tête du géant disproportionné pivota sur le côté, un œil bleuté à la fois inquisiteur et gagnant un semblant d’angoisse. Robert vit alors que la cordée de bois près du lieu où il avait abandonné le corps corrompu par la pestilence du réceptacle de l’âme démoniaque avait chuté. Oubliant les bûches dans son bras musculeux et couvert de cicatrice repliée, Bobby alla voir. Arrivé près du petit ravin, il la vit enfin échouer sur son séant et la peur déformant son visage aux traits harmonieux et sublimes. Une jeune femme habillée de manière sportive, mais au combien sublime. Laissant deviner un corps à la musculation fine, mais présente, elle était l’image même de la beauté. Mais aux yeux de l’ange déchu, une noirceur démoniaque semblait couvrir une âme en plein changement. Un peu comme une sorte de rédemption personnelle que la démone se livrait envers son passé infernal.

À voir le regard pers saisit d'effroi de la belle Bobby crut comprendre que la jeune protégée de Lucifer avait assistée à sa défense et aussi à ce qu’il avait fait du corps de sans âme. Ne sachant plus quoi faire, ne voulant surtout pas que l’étrangère ne panique en voyant son allure cauchemardesque, la bête de ces bois fit un pas latéral. Un pas chassé absurde en quelque sorte pour se placer dans l’ombre bienfaitrice. Alors là il prit une grande respiration. Dans un premier lieu pour oxygéner son corps puissant et intimidant. Mais aussi pour se donner un courage qui n’était que des braises à peine rougeâtres. Devant les monstres à l’âme noircie par les reflets brillants des neuf cercles infernaux, le mineur ne tremblait aucunement. Il avait passé presque son existence immortelle à les combattre juste à être dégouté par toute cette violence. Et maintenant il faisait un rempart de son corps défendant pour préserver les êtres célestes qui avaient accepté d’être près d’une parodie d’hommes tel que lui. Émergeant d’un passé troublé par tant de souffrance, Robert avait accepté d’être le gardien de ces âmes pures. Quitte à mourir pour elles. Il savait que s’il trépassait, il allait être accueilli avec amour et tendresse par ses anges au paradis. Mais sa criante, son angoisse à peine camouflée était et sera toujours les hommes et les créatures chaotiques. Vil, méchant, rancunier et voulant toujours démontrer au géant désabusé leur suprématie. Son corps était parsemé des sévices cruels et barbares que les gens normaux et les abominations passagères avides de cruautés avaient laissés au fil des années.

Se retournant lentement, les pieds bien ancrés sur le sol ferme de ce mois d’été, le spectacle pitoyable de la laideur du colosse se dévoila au mystère complexe qu’était la jeune démone aux yeux de l’être divin déchu. Des pantalons noirs à bretelle, une chemise ayant connu des jours meilleurs et les manches roulés au niveau de ses coudes. Un peu comme l’image d’un cheminot des années 40 pour le commun des mortels. L’étrangère au corps qui pouvait faire damner un saint pouvait deviner aisément une puissante et solide ossature, des muscles volumineux et même disproportionnés cachés à grand-peine dans l’armure de tissus. Des mains géantes et grosses comme des boulets de canon. Une d’entre elles tenait serré contre son torse un fagot de bois qui devait peser un bon poids. Robert le tenait avec l’aisance de l’habitude et la facilité que c’était aussi lourd qu’un duvet de plume. L’autre main, ayant des doigts de la circonférence de saucisses, était levée dans un signe universel d’apaisement. Les pieds, extraordinairement pointés vers l'extérieur et des plus stables, se dandinaient sous l’effet de la gêne et surtout de l’absurdité de ce moment stressant. Habituellement le côté guerrier de l’ancien ange aurait poussé son corps phénoménal à anéantir l’enveloppe charnelle de la parodie d’humanité et d’en chasser l’esprit démoniaque, mais pas à cet instant. La cage thoracique bien développée et un cou aussi large que son crâne. Des trapèzes laissant présager une force conséquente dans le haut de ce corps impressionnant. Robert devait dépasser la démone en face de lui d’une bonne soixantaine de centimètres et devait plus que le double. Devant le regard marron de l’individu, le géant devait être plus associé au monstre des films d’horreur qu’au genre humain. Ce mastodonte peut sembler être sorti droit des rêves fous d'un savant ayant perdu le contact avec la réalité. Une tête en forme d'œuf, une dentition irrégulière, une mâchoire carrée et virile, des lèvres minces et presque exsangues, une fossette entre ses deux sourcils, des oreilles décollées, une barbe et des cheveux châtains rasés d'une main malhabile et des orbites enfoncées. Tout pour qualifier ce visage aux traits atypiques de faciès monstrueux et repoussant. De son angle de vu, l'intrus à l’âme diviser par une humanité naissante et un esprit infernal pouvait dénombrer la multitude de cicatrices qui lézardaient sur les mains et les avant-bras de la chose difforme en face d‘elle.

Tel un duel à la Tombstone, le regard des belligérants se fracassa dans onde de choc. Robert ne pouvait aucunement deviner les intentions de l’être magnifique, mais celle-ci pouvait lire comme un livre ouvert l’amalgame d’émotions qui pulsait du regard bleuté de la chose. Elle pouvait plonger au travers des yeux de Bobby et contempler ces fenêtres donnant un libre accès à l'âme de cet imposant individu. Un mélange saisissant de mélancolie et de prudence se reflétait dans les iris de l’homme déformé. Mais aux fins fonds des yeux, aux reflets dansants faisant penser au bleu si profond d'un océan par temps clair, doux et rempli de compassion. Un mystérieux mélange d’humanité grandiose et de bienveillance des plus déplacés dans ce corps d’être digne de figurer dans le bas échelon de la société humaine. Robert prit une seconde respiration, son ton rauque s’éleva alors dans l’air chaud de ce jour d’été. Les mots furent mâchés, mastiqués même avec des roulements de pierres dans la bouche.

Robert- Euh… Tu ne devrais pas rester près du corps… Euh… C’était un porteur de maladie, tu sais.

Le ton hésitant avait toutefois les accents d’une franchise presque enfantine. Aucun sarcasme n’ébranlait la voix de l’être si souvent diminué. Une honnêteté et une franchise désarmante se mélangèrent alors au relent d’une interrogation qui noua les tripes de la chose grotesque. Près de la démone, le corps qui fut jadis un être humain commençait à fondre comme neige au sol. Une puanteur atroce s’éleva soudainement dans les airs et les chairs et même les os se liquéfièrent totalement pour corrompre la terre nourricière. Reculant d’un pas, la chose immonde parla de nouveau avec son ton rocailleux, mais douceâtre.

Robert- Je sais ce que tu es… Euh… Mais tu as aussi un côté lumineux, tu sais… Euh… Jamais vu ça… Euh… Ne t’inquiète pas je ne te ferais aucun mal… Si tu ne m’attaques pas comme le méchant porteur de maladie, je ne ferais rien… Euh… N’aime pas me battre. Tu viens on va discuter?

De sa main levée, le monstre de foire pointa timidement le chalet à ses côtés. Un panache de fumée signalait aux âmes vivantes qu’un bon feu ronflait dans le foyer. Un fumet délicieux se mélangeait allégrement dans l’air, faisant frémir les narines du géant. La sincérité et l’honnêteté semblaient découler es yeux bleuté de l’être immonde. Comme si chacune des pensées du colosse sanctifié étaient que véridique et noble. Restant sur ses gardes, la parodie d’homme souffla tout bas.

Robert- Je dois aussi brasser la fricassée du matin du bucheron… Euh… Je ne veux pas que ça colle au fond.

Un début de sourire écorcha les lèvres exsangues de Bobby, un sourire à la fois sincère, honnêtes et n'était pas artificiel et n'était alourdi par aucun artifice. Il tendit une main secourable vers la forme assise qui semblait ne pas croire ce que ces yeux pers, semblables à des émeraudes enchâssées dans l’argent le plus pur, voyaient…
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Dim 18 Sep 2016 - 20:52
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C’est dans l’ombre de la forêt, cacher par l’immensité de ce domaine et de la densité de ses branches que je regarde la scène avec horreur. Une main sur ma bouche pour ne pas hurler chaque fois que je vois le pauvre démon mourir sous les mains de ce géant, de ce monstre ! Mes yeux presque sortants de leurs orbites, j’ai rapidement une monter de larmes.

Peut-être que je ne suis qu’un démon qui n’est pas si démoniaque comme le dirait ma cruelle jumelle Lilith, mais le sors des miens me touchent et me sont précieux. Si j’ai choisi la médecine ce n’est absolument pas pour rien, c’est parce que je veux pouvoir gérer les choses moi-même, je veux pouvoir avoir le don de remmener quelqu’un a la vie ou le sauvé de la mort. Je veux sentir cette puissance, ce don. Lilith me dirait qu’un vrai démon qui se respecte les laisserait juste mourir sans même lever le petit doigt et je dois dire que beaucoup trop de démons pensent ainsi.

Certainement que je suis un démon défaillant, peut-être que j’ai un problème, mais oui ! Oui le sors de ce démon qui hurle de douleur sous mes yeux me touche et une colère sans nom s'empare de moi. Je reconnais bien que le monstre dégage quelque chose de presque… Angélique, mais je ne suis qu’un « bébé » dans ce monde pour encore totalement le réaliser et tout ce que je vois, c’est que c’est moi le démon, que c’est celui qui mort, mais que le vrai monstre ici est cet homme dont la carrure impressionnante me ferait presque peur !

Une fois le champ libre je m’empresse d’arriver près du corps qu’il a abandonné et je regarde partout autour de moi, le souffle court, le coeur paniqué. Je cherche, je cherche une issue et une idée et soudainement je me dis que je ne peux pas rester ici. Et s’il sortait ?! Je tente donc de tirer le corps, sauf que sous la précipitation je ne fais pas attention à tout ce qu’il m’entour et rapidement je me prends les pieds dans un morceau de bois qui me fait méchamment chuté en arrière. Trop tard… Ma présence vient de se faire savoir.

Lorsque j’ouvre de nouveau mon regard vert portant sur le gris, l’immensité de cet être est déjà là… Devant moi à me regarde. Je relève doucement la tête et entrouvre les lèvres de surprise, ayant soudainement peur de finir pareil que mon congénère. Je le regarde, les yeux plus apeurés que je ne voudrais le montrer. Je ne devrais pas montrer ma faiblesse ! Ma peur ! Mais en même temps j’ai du mal… Il reste là, planter devant moi et moi je n’ose pas bouger, j’ose tout juste respirer. Dès qu’il bougeait, j’avais un petit mouvement de recul. Je tentais de regarder partout autour de moi et c’est là que je me dis que si je cours assez vite… Peut-être que je pourrais aller plus vite que lui ! Il semblait que chaque pas qu’il faisait était comme un long supplice de bouger son énorme squelette. Mais à côté on ressentait toute sa force et je comprenais dès l’heure, que si je me faisais attraper, à travers ses puissantes mains, il aurait pu me briser comme une brindille !

Je me relève donc avec précipitation et c’est là que je remarque que je dois relever la tête pour pouvoir le regarder, il était si grand ! Si impressionnant ! Mais le pire… Était son air totalement innocent et presque enfantin, alors que je venais de le voir assassiné quelqu’un. Il parle alors et sa voix rauque résonne dans la forêt. Je le regarde un long moment alors que je reste sans voix sur le coup, retenant presque ma respiration. Je n’ose même pas jeter un regard au corps alors que je plisse légèrement les yeux. Soudainement une odeur affreuse s’éleva et je porte ma main à mon nez pour éviter de vomir alors que la peur me tiraillait le ventre. Je sursaute cependant lorsque le géant bouge sa main pour me montrer son chalet, me rassurant, mais je ne le suis pas.

« Qui me dit que je peux te faire confiance ?! »

Mais il venait de me toucher puisque… Il avait dit que j’avais un côté lumineux et qu’il n’avait jamais vu ça. Voilà comment il venait de me troubler, c’est exactement ce que je disais, je suis un démon défaillant. Toucher en plein coeur, mais de tristesse face à cette constatation, je baisse les armes et lui tourne le dos, prête à m’en aller. Sauf que le bruit perçant d’une flèche, passe à côté de mon oreille, sifflant. Une douleur alors fulgurante atteint soudainement mon bras et je porte ma main gauche sur mon bras droit, là ou la flèche à m’entailler, lâchant un cri de douleur.

« Aaaah !! »

Au loin, un chasseur de monstres et de démons, rodait. Pensant certainement que j’étais l’être malade que le géant venait de tué. La flèche cependant ce planté directement dans la jambe du colosse. Alors que moi… Je tombe à genoux, sous le choc et la douleur.

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Mar 27 Sep 2016 - 20:55
Celle qui représentait tant de mystère au regard océanique et pur de l’ange déchu parla de sa douce voix. Une évidence fut énoncée. Comment elle pourrait faire confiance à un ancien guerrier céleste qui avait trépassé nombre de ses congénères depuis la chute de Lucifer? La pitoyable créature en rédemption ne put que soulever ses massives épaules en signe d’impuissance devant cette vérité. Il aurait pu retenir de force la jeune femme au corps sublime. Utiliser la force phénoménale de son réceptacle laid comme un péché. Mais une immense tristesse chuta sur le mineur comme une lourde chape lestée de plomb. Son visage dur et atypique se transforma en un masque de pierre. Un visage à peine sculpté ressemblant à une gargouille juché en haut de Notre-Dame. Il avait senti une humanité galopante chez la démone, mais le dire à haute voix avait blessé l’apôtre de Satan. L’empathique créature pourrait mettre sa main à couper qu’il était la source de la douleur de la jeune beauté sans le vouloir.

Il était perdu dans un état lunatique, comme à son habitude. Robert revoyait les visages démoniaques qu’il avait combattus, les humains qu’il avait croisés, sa discussion avec le Seigneur, savourait les doux moments passés avec Rosalie. Mais un cri de douleur fit replonger l’âme divine vagabonde dans son corps affreux. Une douleur subite, un calvaire, se déclencha comme un incendie de forêt dans sa jambe gauche. Baissant ses yeux au reflet bleuté si pur et débordant d’humanité, l’ange déchu fit avec stupeur la hampe de bois d’une flèche qui dépassait de sa cuisse ayant la circonférence d’un tronc d’arbre. La démone à la chevelure qui ressemblait à une cascade de bronze en fusion chuta sur son fessier. Sa paume enserra son bras d’où le sang s’écoulait doucement. Les affres d’une géhenne affreuse se propulsèrent sur le visage de la jeune femme. Visage qui semblait, au grand étonnement du colosse sanctifié, au chef-d’œuvre d’un artiste de renom visité par une muse inspiratrice. Un ruisseau d’hémoglobine se propulsa hors des lèvres de la plaie de Robert. Un humain de constitution normale aurait chuté au sol, pleurnichant et sacrant à pleine voix. Mais l’ancien protecteur du paradis avait connu nombreuse souffrances autant physiques que psychologiques. Doté d’une volonté immense et presque surnaturelle, il resta debout. Un tressautement parcourra son horrible faciès, dérageant quelque peu l’intransigeance qui s’était déposée sur ses traits atypiques. Le lieu de l’embuscade n’était troublé que par les doux pleurs de la démone, être que l’ange déchu décida de protéger envers ses convictions les plus profondes. Robert avait appris que chaque race avait ses exceptions, des perles qu’il devait sauvegarder de la bêtise et des représailles de leurs ennemis. Le géant à l’armure de chair rapiécée laissa tomber son fardeau de buche au sol.  Les deux mers qui servaient d’yeux au monstre de foire, calme et serein, n’étaient devenues que des tsunamis de fureur et de rage à peine contenue. Sa voix calme, rocailleuse enveloppa la jeune femme blessée comme un bouclier divin.

Robert-  Ne bougez pas… Euh… J’arrive.

Faisant fi de sa propre blessure, le colosse enjamba le rebord de la crevasse et se plaça devant la démone qui souffrait le martyre. Alors, une puissante attaque, une vague de télékinésie, souleva l’imposante carcasse de la bête et l’envoya bouler non loin de là. Un peu comme un fœtus de paille emporté par un ouragan. Un ange habillé en chasseur émergea alors du couvert de l’orée de la forêt. Une flèche était encochée dans son arc à poulie. Un sourire de méchanceté à l’état pur corrompait ses traits divins. Le géant se remit de peine et de misère debout, grimaçant de douleur. Sa plaie s’était ouverte, la hampe de la flèche cassée. Saisissant le projectile, Bobby l’arracha violemment et jeta la flèche détruite au loin.

Ange- Toi le sbire de la démone se sera ton tour après que je me sois occupée de ta maitresse.

Redu près de la forme gracile prosternée, le chasseur de démon sortit une petite fiole de sa poche. L’agitant devant le nez de la jeune beauté, l’ange fit un sourire revanchard.

Ange- Tu sais que mes pointes sont empoissonnées? Un puissant narcotique qui te paralyse à cet instant sauf ta langue de vipère. Si tu me dis où sont cachés tes semblables, je pourrais me montrer magnanime et te donner le sérum. Allez aberration démoniaque, chante-moi tes complaintes et balance toutes les engeances démoniaques des environs…


Pour mettre du poids à son intimidation, l’être céleste laissa sa grâce divine transparaître devant le regard pers de la démone effrayé. Un bleu lumineux, comparable à des cieux sans nuage, illumina le regard du chasseur. Des petites ailes d’ombres s’étendirent alors pour prouver à la jeune femme son statut divin.

Pendant que le chasseur écoutait sa proie, l’ange déchu saisit un morceau de bois plat et d’une main malhabile, il traça un sceau avec son propre sang. Quelques runes furent appliquées et quand le résultat fut satisfaisant, la voix de Robert s’éleva comme un coup de tonnerre. Parti les hésitations, la gêne. Il n’avait que l’être surnaturel qui refaisait surface. La lueur des yeux du géant monstrueux ressemblait à des milliers de soleils, faisant passer ceux du chasseur pour de petites billes à peine bleutées. Des ailes d’ombres immenses, mais manquant plusieurs plumes pour signifier son statut de déchues s’extirpèrent du réceptacle ignoble.

Robert- Toi qui dis que tu es un chasseur de démons, tu ne veux pas mieux que les pires pestes que tu chasses…

Le chasseur de démons fut saisi de stupeur de se retrouver confronté à un ange déchu du paradis. Il plissa des yeux et murmura alors en latin.

Ange- Romulus? Hic frater meus tu? Quid hoste protege paradisi? (Rumulus? Toi ici mon frère? Pourquoi tu protège une ennemie du paradis?)


Le géant couvert de cicatrices fit cesser de démontrer sa grâce divine et reparla avec les accents de la franchise et de son ton hésitant.

Robert- Quia omnis creatura habet ius ad vitam. Ille licet anima humana tenebris consumeret. Peto parcere ... (Car chaque créature a le droit à la vie. Celle-ci, bien que la noirceur gruge son âme, est des plus humaines. Donc je te demande de l'épargner...)

Un rire de dérision s’échappa alors des lèvres charnues du chasseur et il rétorqua alors dans la langue commune.

Ange- Le châtiment divin doit être appliqué à tous ceux qui se sont détournés de sa divine lumière. St-Michel m’a montré la voie. Tu es rendu faible mon ancien frère d'arme...

Il banda son arc et la flèche meurtrière n’était qu’à quelques centimètres de la jeune beauté, alors la voix forte, autoritaire de la bête résonna comme un coup de fouet.

Robert- FERMEZ VOS YEUX!


Et la main massive, rugueuse, du géant cauchemardesque frappa dans le glyphe de bannissement qu’il avait tracé de son sang divin. Le chasseur hurla de douleur et de fureur pendant qu’il était enveloppé d’une lumière sainte, bénie. L’ange fut propulsé de nouveau au Paradis et condamné à y rester sept ans. Le contrecoup pour le goliath sanctifier fut qu’il tomba sur un genou. Relevant la tête vers la démone au corps superbe et athlétique, il murmura alors d’une voix blanche. La respiration du mineur était sifflante et le teint de sa peau cendreuse.

Robert- Euh… Ça va? Je peux vous aider… Euh… Poison dans votre corps gagne du terrain vous savez… Euh… Je peux guérir… Euh… Je vais souffrir, mais ça ne me dérange pas… Euh… Vous devez me faire confiance, car je ne veux pas que vous souffrez ou bien que la Mort vous accueille…

Les yeux bleutés si purs de l’homme immonde rayonnaient littéralement de compassion, de gentillesse et de bonté. Il ne se souciait pas de sa blessure, ne se préoccupant qu’une âme damnée qu’avant il aurait laissée à son pauvre sort. Mais la rédemption prenait les chemins les moins fréquentés…
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Ven 14 Oct 2016 - 16:21
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Il y a des jours ainsi où a ce dit qu’on aurait mieux fait de rester couché, j’aurais peut-être dû suivre ce conseil. Si je serais resté chez moi, je ne serais pas venue ici, je n’aurais pas été attiré par je ne sais quelle force ici... Et je n’aurais pas eu envie de pleurer toutes les larmes de mon corps et vomir mes tripes en voyant la scène que j’ai vue. Un démon rendant son dernier souffle, souffle rendu a cause de lui ! De cette personne que j’ai alerté en voulant sauver le corps du défunt. Mon coeur bat de toutes ses forces et il bat tellement vite que j’ai peur qu’il me lâche ... Pourtant jusqu’ici le colosse ne fait aucun autre geste en ma direction. Aucun geste qui montre qu’il va d’une minute à l’autre me faire subir le même sort. Mes yeux parcourent ce corps de géant et cris ma peur. J’ose alors lui répondre, ayant peur que mon corps frêle finit cassé en deux, entre ses mains puissantes si jamais j’osais être trop intrépide pour lui. Et là… Comme si je venais de me sauver la vie, il hausse mollement les épaules sans rien dire...

Voyant qu’il ne risquait pas de bouger… Et triste de ce qu’il venait de dire… Je lui tourne le dos, prête à m’en aller. Je sais que je ne devrais pas être triste, mais je ne peux m’empêcher. Ça devrait être bien, ça devrait me rendre heureuse, mais il n’en est rien ! J’étais une démone ! Je ne devais pas être ainsi et Lilith me le faisait assez bien comprendre. Normalement je n’en ai que faire de ce que pense ma sœur et j’assume parfaitement ce que je suis, mais là je crois que le meurtre de ce démon m’avait remué d’une manière ou d’une autre.

Sauf que je n’ai pas le temps de m’enfuir, de partir loin, quelque chose siffle près de mon oreille alors qu’une vive douleur apparaît sur mon bras. Un gémissement de douleur passe à travers mes lèvres tandis que je tombe au sol sous le choc. Je sentais mon bras en fusion, il me brûlait littéralement et rapidement dépasser par tout ça, mes gémissements sont rapidement rejoints par mes pleures. Pleure parce que je n’avais pas envie de mourir aujourd’hui, j’avais encore tant de chose à vivre… Mes yeux embués de larmes se relevèrent alors que je tourne la tête vers le géant, pensant avoir été attaquer en traite par ce dernier, sauf que de son énorme cuisse, je pouvais y voir, tout comme mon bras, du sang s’en écoulé. Alors je comprends que la menace vient d’ailleurs… La voix de l’homme dont j’ignore encore le nom résonne dans l’immensité de la forêt. Ma tête se hoche légèrement alors que je me replie sur moi, serrant ma main sur ma blessure, tandis que je commençais à avoir quelques convulsions de froid.

C’est à ce moment-là qu’une troisième voix résonne et je ne peux m’empêcher de me relever pour tenter de me cacher derrière le tas de bois que j’avais faits tomber un peu plus tôt, essayant de retenir un maximum mes pleurs et mes douleurs pour ne pas me faire voir, tandis que d’une oreille j’écoutais la conversation qui se déroulait. Mais je dois avouer qu’avec la douleur qui me martelait l’esprit, j’avais du mal à tout suivre. Sauf que rapidement ma cachette est trouvée et je peux voir un regard bleu, presque électrique me fixer alors qu’il était en train de me condamner à mort. Et moi ? Moi impuissante au sol, je ne fais que le fixer. Il est hors de question de mourir sans avoir défié du regard mon tueur. J’avais peur… Oh oui, je tremblais de peur, oui… Les larmes coulaient à présent en silence contre mes joues. Jamais je ne lui ferais le plaisir de baisser les yeux pour lui ! Jamais ! Je me relève comme je peux… Et alors que je me retrouvais faiblement campé sur mes pieds je regarde cet « ange » dans les yeux avant de lui cracher au visage alors qu’il tentait de me dérober des informations.

« Tu sais quoi ? Va au Diable ! »

Mon expression était très justement employée. S’il voulait d'autres démon, qu’il aille voir le père de nous tous. Qu’il aille voir ça avec Satan ! Mais avant que ça colère ne tombe sur moi… Celui que je prenais pour un monstre intervient et captive son attention. C’est là que je peux voir comme des… Ailes sortir de lui et me faisant reculer à nouveau… Deux anges… Ils se mettent à parler dans une langue que je ne connais pas. Et avant que je ne comprenne quoique se soit, la mise en garde de celui qui semblait déchu me fait sursauté et sans savoir réellement pourquoi je me mets à l’écouter et ferme soudainement les yeux alors que les cris d’un ange, déchiraient mes tympans. J’ouvre de nouveau les yeux alors que sa voix plus calme de celui que je peux appeler mon sauveur pour le coup s’élève à nouveau. Je le regarde un instant, un bourdonnement sourd a mes oreilles, comme si je ne réalisais pas réellement ce qu’il m’arrivait. En tout cas je ne sais pas réellement ce qu’il y avait dans cette flèche, mais ça semble prendre assez rapidement part de moi… Et avant que je n’ai eu le temps de répondre, je m’effondre à nouveau, mais heureusement cette fois-ci, étant près du géant, il me rattrape et m’empêche de me blesser au sol.

Perdant quelque peu connaissance, je ne réalise pas qu’il m’entraine à l’intérieur de sa demeure, flottant ailleurs, dans un autre monde… La tête renversée en arrière, une larme coule seule de mon œil, pour venir mourir sur son bras qui me soutient et me porte.
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Dim 16 Oct 2016 - 1:01
Le rouge gagna les joues mal rasées du monstre de foire. Il avait passé sa vie loin des gens normaux pour leur éviter d’avoir à endurer sa présence grotesque. À part Rosalie et Sandra, l’être au cœur torturé de cicatrices n’avait réellement eu l’occasion de démontrer le doux côté qu’il cachait derrière sa cuirasse répugnante. Au grand soulagement du mineur, la femme démontra une force de caractère hors du commun en respirant et en prenant une certaine contenance. Mais au travers de toute la honte, le dégout envers lui-même et la sollicitude que le géant éprouvait dans un maelstrom d’émotion des plus chaotiques, une petite voix fit descendre les yeux vers la démone chancelante dans les rayons de cet été superbe.

Rosalie- Tu dois la sauver…

Ne comprenant pas le pourquoi, un sourire de gratitude et presque de soulagement se posa sur les lèvres minces de la caricature humaine. Le regard bleuté, si pur en comparaison de la grisaille du ciel affligeant, pétilla d’une bonté et d’une humanité sans borne. Hochant la tête avec empressement, peu soucieux de se coltiner de nouveau soit des aberrations trébuchantes et malodorantes démoniaques ou encore la pire engeance angélique, Robert fit un pas vers l’orée de la forêt. Mais une douce voix le fit dresser l’oreille. Une voix spectrale, si douce et désirée, venait de chatouiller son ouïe.

Sandra- Oncle Bob… Tu dois l’aider elle est à bout de force comme je l’ai été la dernière fois tu t’en souviens?

Un oui faible traversa alors la barrière que représentaient les dents mal alignée du colosse. Lors d’une randonnée avec sa nièce adorée, l’adolescente avait éprouvé un malaise. Fou qu’inquiétude, le monstre de foire avait saisi le corps fragile de la personne qui comptait le plus dans sa vie et l’avait transporté dans ses bras puissants. Durant le trajet, le pied de la chose qui se disait humain s’était tourné. Mais ignorant sa propre douleur et démontrant une endurance hors du commun, il avait maintenu la distance pour que des professionnels de santé puisent aider son petit rayon de soleil. Un baiser fantomatique se déposa alors sur la joue mal rasée du monstre de Frankenstein et la magnifique voix désincarnée se propagea une dernière fois.

Sandra- Allez tu dois la sortir d’ici aussi vite que durant ce moment où j’ai eu la peur de ma vie…

Revenant sur ses pas, serrant ses dents et oubliant ses peurs irrationnelles d’être aussi près de la
perfection féminine, le mastodonte chuchota alors de sa voix lente au ton trainant.

Robert- Désolé de vous toucher madame…

Le monstre de foire fléchit un peu sa grande carcasse et sans laisser le temps à la jeune femme de s’opposer à cette habitude peu cavalière, il prit le corps gracile dans ses bras immenses. Il rejeta alors son malaise de sentir cette perfection si humaine près de son corps atrocement déformé et sans demander son reste, il commença à s’éloigner du lieu de douleur en grande enjambée. Sentant les frissons et la chaleur que le corps si fragile et si fort en même temps produisait dans ses bras, Bobby sut au plus profond de ses tripes que quelques choses n’allaient pas. Prenant la peine de faire un détour par le couvert de la végétation pour perdre les possibles poursuivants à leur trousse, l’étrange duo s’enfonça un peu plus dans le bois lugubre donc la douceur du soleil ne pouvait conquérir. Autant pour calmer son cœur emballé d’être aussi près pour la première fois d’une étrangère et pour permettre à l’ange déchu dans ses bras de se sentir moindrement en confiance d’être avec un membre de la lie de l’humanité, Robert fit une promesse. Le son de sa voix se fit alors étrangement calme et serein, laissant transparaitre l’instinct de protecteur qui coexistait dans ce corps parsemé de cicatrices et de difformité. Une bonté sans borne et une sollicitude se dégageaient du colosse comme si celui-ci avait revêtu une cape sublime. Une sorte d’aura en quelque sorte de calme et d’assurance.

Robert- Je ne laisserais pas les méchants vous faire du mal madame… non jamais… Euh… On va arriver bientôt au chalet… Euh…

Les pas du monstre de foire avaient permis aux deux âmes solitaires de rejoindre bientôt le chalet, refuge contre la folie ambiante. Le cœur immense et torturé de la chose battait maintenant calmement dans sa poitrine, laissant le loisir à la démone d'apprécier un tempo pur, envoutant et si serin à la fois.

Le trajet fut comme un rêve pour la bête désabusée des relations humaines. Sentir le corps gracieux qui se nichait sur le sien, affreux et déformé, était tout simplement impensable pour la créature. À part ses deux anges de sa vie, aucune personne n’avait voulu entrer en contact avec l’armure de chair lézardée de cicatrice de Robert. Et maintenant la jeune dame, quoique fiévreuse et blessée, semblait apaiser par le balancement régulier du corps en mouvement et le battement hypnotique de l’immense cœur débordant de gentillesse. Ces sentiments que peu de gens cherchaient à découvrir, préférant s’arrêter au premier regard et classer l’erreur de la nature dans la catégorie des monstres. Le sosie du monstre de Frankenstein ne rêvait qu’à cet instant de transporter l’âme en perdition dans ses bras pour l’éternité. De se sentir de nouveau utile à quelqu’un remplit de fierté la lie de l’humanité. Au moment où la structure imposante du chalet apparaissait au détour du sentier sinueux de la forêt, le regard bleuté si pur qui ornait le faciès monstrueux de la bête tomba sur le précieux corps aux formes épanouies qui reposait dans ses bras musculeux et déformés. La démone à la peau d'ivoire et à la chevelure de bronze en fusion semblait rassurée par l’imposante masse de muscle et l’aura de réconfort qui se dégageait du mastodonte. Tout doucement, appréciant le retour des bruits familiers de la nature avoisinante, le pas du colosse se transforma en marche lente. Comme si Bobby retardait l’inévitable moment qu’il devrait déposer le corps sublime sur le lit de la petite chambre.

Il ouvrit alors la porte et soupirant de résignation, après avoir délesté la dame de ses souliers, il déposa le corps fiévreux dans le lit. La chambre était quand même en ordre. Il y avait un bureau ou du matériel d’écriture était disposé. Une grande bibliothèque avec une multitude de livres. Sur les tranches des bouquins, on pouvait discerner un amalgame de langues. Tellement que c’était presque surnaturel que la chose simpliste pût toutes les connaître. Mais Robert s’occupait de l’être si étrange à ses yeux. Les gestes du géant étaient empreints d’une douceur infinie, tellement que bien des femmes auraient adoré que leurs amants soient aussi attentionnés que le phénomène de foire. L’esprit de Robert était à des milliers de lieux des impulsions charnels, le monstre de foire n’ayant jamais pu apprécier ces doux moments d’intimités. À part avec sa chère Rosalie. Les mouvements du goliath des temps modernes n’étaient dictés que par la sollicitude, l’inquiétude et un amalgame d’autres sentiments des plus étranges qu’il n’avait jamais éprouvés avant. Le regard soucieux de la chose se plongea sur le visage au trait agréable, mais ravagé par des tremblements involontaires. Tel un papillon se posant sur une fleur rare et précieuse, la main immense et rugueuse de Bobby agrippa la couverture et borda la silhouette gracile et athlétique dans une tentative pathétique de la réchauffée. Doucement, avec son ton rauque et éraillé, la chose murmura.

Robert- Euh… Je vais enlever le poison OK? Euh… Il y a un verre d’eau à côté de vous et buvez dès que vous allez être capable…Euh… Je ne pourrais pas bouger pour quelques minutes, mais vous serez sauve… Euh… Ne me faites pas de mal ok? Moi c’est Robert ou Bobby ou le monstre… Euh…

Déposant alors une main immense se déposa sur le bras de la souffrante. Une voix digne, forte et si profonde prit la place de celle pathétique et lente de la chose.

Robert- Indignus sim Dominus. Si me benignitas et respicere digneris, et crescere faciam et ego instrumentum agere ... et tu Domine cor meum plenum gratiae nosti, et ego servus tuus ... (Je suis peut-être indigne Seigneur, mais si vous daignez me regarder avec bonté et amour, je me grandirai et pourrai agir… Je ne suis que l’instrument, et vous êtes le Maître, mais mon cœur est plein de gratitude et d’amour, et je suis votre serviteur…)


Alors, un halo lumineux, doux et apaisant, se détacha du corps immonde de l’ange déchu. La démone était maintenant enveloppée par une sorte de cocon calme et gorgée de sincérité. Elle sentait le pouvoir divin l’accueillir comme n’importe quel être vivant et le poison mortel lui fut enlevé. Sa plaie disparut totalement, seul son souvenir pouvait maintenant se rappeler la présence de la plie et de la douleur. Du sang inonda alors la manche de la chemise de Robert, au même niveau que la blessure de la jeune femme. Un transfère de douleur, de souffrance et de détresse venait de se produire pour le martyre. Encaissant tout le choc du poison, il chuta au sol près du lit. Sa jambe blessée saigna alors comme un ruisseau vermeil. Il ne pourra rien faire pour au moins cinq minutes à part parler. Le temps que sa guérison absorbe les sévices qu’il venait d’accepter. Dernier geste pour essayer d’empêcher son réceptacle horrible de perdre plus d’hémoglobine, le monstre de foire enserra sa cuisse douloureuse. Une pensée vint percuter son âme pure et si noble. Si la démone voulait, elle pourrait l’achever sans aucun problème. Mais Robert avait foi en elle et à la dose de lumière qu’il avait vue…
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Dim 30 Oct 2016 - 14:48
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La vie ce n’est pas un film, la vie ce n’est pas un roman, la vie n’est pas faite comme on le voudrait, non rien ne ce passe comme on veut dans la vie et à ce moment précis j’en étais la plus grande témoin. Je voulais simplement courir, me changer les idées et malgré moi je m’étais mis dans de beaux draps ! J’avais presque perdu contenance, mais il était hors de question que je meurs sans ma dignité, c’est pour ça que malgré la faiblesse de mon corps et sa lourdeur paradoxalement je m’étais relevé pour envoyer valser oralement cet ange de malheur ! Je pensais que ce serait certainement mes derniers mots, mais qu’importe, qu’il y aille réellement au Diable tiens !

Mais fort heureusement pour moi le géant ne laissa aucunement ça ce produire et en quelques instants il avait fait disparaître l’être de lumière. Tout était allé si vite ! Je n’avais pas réellement compris ce que je venais de vivre, tout ce que je savais c’est que ma tête devenait aussi lourde que mon corps, que je ne sentais presque plus mes jambes et surtout que je ne comprenais plus rien, tout résonnait dans ma tête, tout était tel un bourdonnement d’abeille… Et après avoir jeté un regard a l’ange déchu, je m’étais quelque peu évanouis, heureusement, dans ses bras.

Quelque peu évanouis, oui, parce qu’au fond je me sentais plusieurs comme paralysé qu'évanouis, je voyais devant mes yeux l'immensité du ciel, barré par des milliers et des milliers de branches, alors que le colosse me transportait dans ses bras musclés jusqu’a chez lui, j’avais les yeux ouverts, je me sentais même pleurer, mais tout le reste me semblait insurmontable. La voix grave de mon sauveur résonnait d’ailleurs, mais je ne comprenais toujours pas un traitre mot de ce qu’il me disait, je n’étais plus qu’une poupée de chiffon, à sa merci. J’espérais juste que je n’allais pas mourir maintenant ou au moins rapidement que je n’agonise pas trop.

Le bourdonnement commençait à se calmer, alors que voyait quelques rayons de soleil filtré à travers l’immensité du bois, même si je me sentais faible et que je ne bougeais pas, je savais, j’avais l’impression que rien ne pouvait m’arriver. D’ailleurs j’entendais au loin sa voix me le confirmer, oui j’étais totalement ailleurs, je me demandais même si la fièvre ne me gagnait pas.

En tout cas je ne sais pas combien de temps c’est dérouler entre le fait que je me sois évanouis dans ses bras et le moment où il me dépose sur quelque chose de moues et confortable, surement un lit. Mais un lit qui ne dégageait aucunement sa chaleur, dans tous les cas, ma tête ballottait et le poison de la flèche me gagnait bien trop vite. Si pour lui ce n’était qu’une piqure de moustique, pour moi c’était comme un coup de dent de requin. Je ne devais être qu’un corps désarticuler sur ce lit blanc, alors que mon esprit vagabondait depuis bien longtemps ailleurs. Plus le temps passait et plus j’avais froid et je tremblais et pourtant il me semblait transpirer de chaud tellement ma tête me chauffait. Ce mélange désagréable me faisant avoir des idées de mort et j’avais deux fois plus envie de pleurer. Je peine à ouvrir mes yeux pour les poser sur ce qui est tout d’abord une ombre pour moi, doucement les traies de celui que j’ai traité de monstre quelques minutes plus tôt apparaissent plus nettement, mais je peine à garder mes yeux ouverts.

Pourtant je comprenais ce qu’il me disait et je l’assimilais, ne pouvant ni parler, ni bouger, je n'espérais qu’il comprenne dans mon regard, moi tout ce que j’avais retenu c’était « poisson »… J’avais deux fois plus peur de mourir à présent, il fallait que j’aille à l’hôpital ! Au centre antipoison, pourquoi me gardait-il là ?! Voulait-il que je meurs pour garder mon coeur pour je ne sais quoi ?! Je voulais fuir et bouger, mais trop faible je le laissais simplement faire lorsqu’il saisit mon bras. Il se met alors à parler dans un langage qui m’est, encore une fois, totalement inconnu et je suis obligé de fermer les yeux, totalement éblouis par un halo lumineux, mais pas désagréable pour autant, dans le sens où je me sens rapidement apaiser, protéger.

Toute ma panique que je venais de ressentir, tout ce mal… Toute cette peur, tout venait de disparaître, me laissant juste l’impression d’être sur un nuage doux et agréable. J’avais juste envie de me fondre un peu plus a cette douceur que je ressentais… Et en quelques secondes tout juste j’avais retrouvé toute ma vitalité. Je me sentais de nouveau bien et lorsque j’ouvre à nouveau les yeux je peux voir que la lumière a disparu, que je vais parfaitement bien, je parviens même à me redresser alors que toute fièvre ou état de choc après poison avait disparu de mon être.

Encore sous le choc je mets quelques secondes à réaliser, c’est le bruit sourd du colosse tombant à moitié au sol qui me sors de mes pensées, c’est là que je peux le voir, saignant là où j’ai été moi-même blesser, par pur reflexe je touche mon propre bras et… Plus rien, même aucune marque… Mon coeur se met à battre plus fort alors que je suis totalement perdu dans les évènements qui viennent de se produire, mais au bout de quelques minutes je comprends et je me redresse soudainement dans le lit, prête à fuir maintenant que j’avais la voix libre.

Je jette un œil au monstre au sol et reprends mes chaussures que j’enfile rapidement, j’ouvre la porte pour m’en aller, mais un râle de douleur qui traverse la gorge de ce fameux Robert, si j’ai bien retenu vu mon état second de quand il s'est présenté, m’interpelle. Je me stoppe soudainement. Aller Eretria… Tu es une démone, pars loin de là ! Il a tué l’un des tiens ! Part… Mais… Mais il m’a sauvé la vie… Résigné par ça et ce côté humain qui domine en moi, je reclaque la porte pour me mettre à fouiller partout dans le petit chalet. Je finis par trouver de quoi faire du feu, un drap et de l’eau, une aiguille et du fil. Ça ne va pas être au top, mais ce sera suffisant pour le soigner. Je retourne alors précipitamment près de lui et me laisse tomber au sol alors que je brûle une cuillère.

« Attention… Ça va faire mal, je suis vraiment désolé pour ça… »

Je n’avais aucun don, je ne pouvais pas le soigner en douceur comme il me l’avait fait. Sans crier gare, je dépose ma cuillère brulant sur sa plaie à la cuisse, brulant ainsi bactérie et la plaie, et avec espoir le poison, par la suite j’en fais de même avec l’aiguille que je brûle et avec quoi j’essaie de faire des points dans cette peau aussi dure que du roque. C’est sur que ce géant n’était pas humain. Je lui jette des regards de temps à autre et je finis par déchirer son drap pour bander son énorme cuisse imposante. Le souffle court, le coeur battant. Qu’est-ce que je faisais ? Lilith me tuerait pour ça, et pourtant j’espère que mes soins permettront de le sauver.
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Mar 1 Nov 2016 - 22:38
L’ange venait de chuter pour la seconde fois de la journée. Lourdement, sans grâce ni retenu. L’équivalent d’un arbre centenaire qui tomber sous les coups de haches de cruels bucherons qui se foutaient de la vitalité de l’ancêtre des bois. En absorbant la blessure de la démone, le golem de chaire avait accepté aussi de subir le divin châtiment. Le poison courait librement dans les veines du géant difforme. Les veines du cou de Robert s’extirpèrent brutalement, surchauffer la virulence de l’intrusion empoissonnée. Il connaissait bien ce fléau céleste, lui-même l’avait utilisé à une certaine époque. Un passé de violence, de guerre et de destruction. Un moment où il aurait trucidé la jeune femme allongée sur le lit. Il aurait purifié son âme maudite pour lui donner le repos éternel. Mais maintenant il était devenu l’antithèse du guerrier, du paladin des portes du paradis. Il suivait la voie de la charité, de la candeur et de la guérison. Robert était devenu un martyr, un être pouvant absorber les douleurs, les peurs, les blessures et les maladies d’autrui. En échange il sacrifiait de son âme, de sa santé et de sa résilience. Son corps difforme était devenu un manuscrit des stigmates des sacrifices que le monstre de foire avait consentis. D’autres scarifications étaient l’œuvre de la jalousie et de la bêtise humaine. Et naturellement des cadeaux des engeances démoniaques et autres créatures au cœur sombre qui avait percé le voile de son réceptacle immonde. Mais au travers des cicatrices serpentantes ses muscles disproportionnés, une souffrance pire restait intact. Celle d’avoir perdu son amour, sa raison d’avoir choisi la vie terrestre.

Au travers des tourments que le poison infligeait à son esprit lent et pathétique, au milieu de la vision  de l’être qui se relevait de son lit pour enfiler ses souliers et surement quitter la loque humaine, Robert vit enfin sa douce Rosalie. Les traits divins, la douceur de sa peau, la cascade de bronze de sa chevelure, le cuivre électrisant de son regard. Un fantôme qui revenait prendre son âme. Pour l’accompagner vers la fin de son passage horrible sur cette terre couverte par la noirceur de la déchéance. Une main translucide, fine et angélique lui caressa sa joue baignée par des larmes de douleur. La respiration du golem de chair était laborieuse. Comme si chaque souffle pouvait être le dernier. Dieu devait le punir d’avoir sauvé l’antithèse de la bonté. Au travers des diamants salés, le regard océanique de l’homme se focalisa sur le corps  superbe de la jeune femme qui ouvrait la porte. Mince consolation, elle n’allait pas l’achever et corrompre son âme pour son noir seigneur. Le fantôme de sa dulcinée lui chuchota des paroles réconfortantes, empreintes d’un amour éternel. Il leva une main immense, tremblante sous l’invasion empoissonnée. Il ne put que murmurer, la voix encore plus rauque à cause de l’assèchement de sa buche, un supplice envers Rosalie.

Robert- Ne…part… pas… ne… me laisse pas…

Alors, Rosalie fit un sourire qui soulagea la bête. Un doux baiser fantomatique sur les lèvres tremblantes de la chose. Une envolée lyrique, musicale, éclata dans le cerveau ébouillantant de fièvre.

Rosalie- Je suis toujours avec toi mon amour. Je te prie de rester. Reste pour Sandra. Reste pour moi. Elle sera seule au monde sans son père. Lutte pour nous trois. Pour notre amour et notre famille.

Une douleur lancinante, comme si de la lave en fusion venait de pénétrer dans sa jambe, fit crisper tous les muscles de l’ange déchu. Il serra les dents à s’en faire sauter l’émail et un gémissement s’échappa de sa gorge sèche comme le désert. Il vit enfin la forme merveilleuse, à couper le souffle de la démone. Mais ce qui retient alors l’attention divine, la vision vraie, de Robert fut la luminosité de l’âme de celle-ci. Faisant fi de son héritage infernal, elle soignait un de ses ennemis. Les mains graciles, dotées d’un doigté exceptionnel, reconnaissaient la plaie de la jambe de Bobby. Tout doucement, le poison s’effila de son corps immonde sous forme de sueur et de sang. Le teint du golem de chair devient cendreux. Mais miracle il revenait tout doucement à la vie. Il put voir son ange, son amour lutter contre la faucheuse au risque de perdre son essence fantomatique. Elle laissait le temps à l’ange déchu de reprendre goût à la vie. Le moissonneur d’âme disparut soudainement, frustré par le renouveau de cette vie. Les dernières paroles de Rosalie furent une demande, un chant. Docilement, le géant consentit d’un faible hochement de tête. Il ne savait pas, mais la forme fantomatique de sa dulcinée était visible dans les deux mondes. Donc la démone put voir la tendresse et l’Affection entre les deux âmes. D’une voix chevrotante, le golem fit une demande à l’être de la noirceur, mais dotée d’une âme si humaine.

Bobby- Eau… s’il vous plaît… Glyphes sur le chalet… Aucun démon ou ange ne peut venir… Sans être invité par moi.

Le liquide de la vie roula alors dans la bouche de Robert. Il s’étouffa un peu, mais son regard envers la démone n’était que gratitude et de remerciement. Et alors un miracle se produisit. Le monstre de foire se mit à chanter. Un chant céleste et doux calma les cœurs qui vivaient le doute. Permettait de jouir de la vie. Un chant qui racontait tout à tour la tristesse et la joie, l’amour et la déchéance. Une main immense et rugueuse, mais au combien douce et débordant de candeur, se referma avec tendresse sur celle de la démone. Les ennemies étaient maintenant comme liées. Leurs cœurs et leurs âmes à l’unisson. Un apaisement surnaturel, doux comme la caresse du soleil sur leur peau, enveloppa les deux entités. L’esprit de Rosalie se pencha alors vers la démone pour lui murmurer quelques mots  à l’oreille. Bobby ne sut jamais ces mots, mais il aurait pu mettre sa main à couper que la jeune femme sublime avait souri.

Quand le chant mourut enfin, redonnant la chance à la terre de retourner à nouveau sur elle-même, le géant s’excusa avec une sincérité désarmante.

Robert- Je m’excuse pour l’homme possédé tout à l’heure… Euh… Il m’a attaqué et j’ai dû me défendre… Il est retourné en enfer… Euh… L’humain son âme a été consumé… L’esprit de corruption est en sécurité… Euh… Merci pour tout… Euh… Vous m’avez donné une raison de vivre, vous savez… Euh… Vous pouvez me parler de vous ? Pourquoi vous m’avez aidé ?

chant:
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Jeu 1 Déc 2016 - 20:21
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Je pensais que je passerais simplement ma matinée à courir. J’étais loin d’imaginer que j’aurais été attiré dans un endroit où des cris transgressaient les arbres de la forêt, où j’aurais vu l’être le plus immonde et pourtant le plus beau que je puisse connaître. Jamais je n’aurais imaginé que ma vie serait remise en cause ce matin-là… Et pourtant… Et pourtant sans cet homme que j’appelais monstre il y a encore peu… Je serais morte. Je serais en train de lentement sombrer vers les ténèbres, prête à rejoindre un million d'âme en perdition, attendait leurs nouvelles heures pour venir peupler à nouveau la terre. Oui, étant une démone je suis infinie. Si je meurs c’est pour mieux renaître. Ceci est ma première enveloppe charnelle… Et j’espère en réalité la garder aussi longtemps que je le peux. Et ça va être possible, possible grâce à cet ange que j’ai vu déchu qui vient d’absorber le poison de mon être.

J’étais rapidement sur pied, je n’avais jamais rien vu d’aussi efficace que ça. En quelques secondes j’étais passé d’un moment d'agonie douloureuse au fait de vivre comme si rien c’était passé ! D’ailleurs j’aurais pu tout simplement partir, j’aurais pu juste reprendre mes chaussures et m’en aller, claquer la porte et laisser cet être informe mourir ici ! Et pourtant... Quelque chose me retenait. Comme si un mur invisible était apparu soudainement sur le palier de la porte et m’empêchait de bouger ou d’aller quelque part. Il y avait mon côté démon qui me demandait de fuir, qui m’ordonnait même de laisser cet être de lumière mourir comme il le méritait et il y a ce côté que j’ai appris à faire naitre, ce côté qui fait que je vis ce que je vis en ce moment dans ma vie, ce côté humain. Ce côté avec une conscience qui me hurlait de faire demi-tour, d’aller l’aider. Mon être était littéralement déchiré entre cette bataille qui tambourinait à m’en donner limite mal à la tête.

Je ferme fort les yeux un instant alors que je peux entendre l’être déchu parler derrière moi… Je ne sais pas s’il me parle à moi ou bien... Si les effets du poison commencent à gagner peu à peu le reste de raison qui lui reste, mais il parle de ne pas le laisser, de ne pas partir… Et cette part d’humanité que je couve précieusement en moi domine, me faisant claquer la porte à nouveau pour m’activer le plus rapidement possible à chercher tout ce dont il me sera nécessaire pour venir l’aider à mon tour. Je n’ai aucun pouvoir, je ne suis qu’un démon, un démon avec des pouvoirs bloqués, mais je suis aussi une interne ! Une future chirurgienne, alors je devrais pouvoir le sauver !

Après avoir tout réunis, je me mets rapidement au travail. Vu le teint terne et presque morbide de l’homme de la forêt, je n’avais aucun doute que si je ne me dépêchais pas, ce dernier risquait de mourir ! J’avais les yeux braqués sur la blessure, je réfléchissais à toute allure et agissais rapidement, mais avec délicatesse tout de même. Le tout était d’arrêter l'hémorragie, sortie un maximum de poison et recoudre cette affreuse blessure ! Seule ce n’était pas facile, voire impossible… Mais face à un être à demi-surnaturel, je pouvais y arriver. Une lumière vive apparaît soudainement dans la pièce et alors que je stoppe avec stupeur mes gestes, je peux voir une forme fantomatique apparaître sous mon regard. L’échange de regards entre ce songe et l’être déchu ne laissait aucun doute sur la relation qu’avaient pu avoir les deux êtres.

La seule chose qui me sors à ce moment précis de cette vision presque hypnotisante, mais surtout surprenante, fut la voix forte et grave, voir à l’agonie de l’ancien être de lumière. Comme sortant d’une transe, je brandis le bras pour attraper un verre d’eau avant de le lui tendre alors que je finissais de recoudre sa blessure. En le voyant cracher du sang, je recule légèrement, le visage empli d’incertitude. Le visage grave, les sourcils presque froncer et une moue des plus inquiètes. J’avais peur d’avoir fait mon maximum et que ce maximum ne soit pas assez.

Et puis soudain… Comme dans un rêve, comme dans un songe, comme dans un autre monde, celui que je venais de soigner, celui pour qui j’avais tout donné, jusqu’à la moindre parcelle d’énergie que je venais de retrouver se mit un chanté. Un chant… Magnifique, des paroles magnifiques. Aucun besoin d’instrument, sa voix, venu de l'au-delà sans aucun doute, n'envahissait la pièce. Mes yeux s’ouvrent légèrement plus grands lorsque l’immense main du chanteur enferme la mienne si petite dans la sienne, mais sans me faire mal. Avec douceur. Ma main remplie de son sang... Je le regarde un instant dans les yeux, alors que je reste sans voix… Et alors que j’étais enveloppé par ce même halo de bien-être que j’ai ressenti lorsqu’il m’a sauvé la vie, j’entends l’ectoplasme parler à mon oreille, me murmurant des paroles que jamais personne ne m’a dites. Des paroles que mon coeur rêvait secrètement d’entendre. Mais avant que je n’ai pu réalise pleinement ce moment le chant mourut, me faisant retourner sur terre d’une telle force que j’aurais pu être une météorite qui s’écrase sur terre.

Je sors soudainement de mes pensées et comme m’éveillant d’un rêve qui a eu quelques apparences de cauchemars, je sursaute un peu, retirant ma main ensanglantée de celle du géant.

-Je… Je...

Que dire face à ça ? Que faire face a ça . Cet homme, cet ange, ce demi-ange a tué un des miens. Mais en même temps il ne faisait que se défendre… Qu’aurais-je fait à sa place ? La même chose... Et il m’a sauvé la vie... Mais je lui ai sauvé la sienne. Nous sommes quittes. Je finis par me laisse tomber assise totalement au sol, ramenant mes genoux contre moi, entourant ces derniers de mes bras alors que je le regarde un instant.

-Vous m’avez sauvé la vie…

Je baisse les yeux et regarde un peu le sol.

-Je vous étais redevable, j’ai sauvé la vôtre. Je sais que… Ce n’est pas très démoniaque. Mais je ne suis pas ma sœur, je ne suis pas Lilith. Je ne veux pas être un démon parmi tant d’autres…

Je fronce les sourcils en réalisant mes propres paroles puis je relève les yeux vers lui, plantant mes iris dans les siens.

-Je veux être libre… Pour rêver l'impossible !
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Mer 7 Déc 2016 - 15:59
L’ange déchu était prosterné près du lit. Son fluide vital s’écoulait avec douceur de la plaie de son bras disproportionné. Plaie qu’il avait recueillie en guérissant avec miséricorde la démone. Le golem de chair avait foi en son jugement et il avait entrevu la bonté et l’humanité de la magnifique jeune femme en tenue de sport. L’ancien mineur avait espéré juste que l’être infernal ne décide pas de son instant de faiblesse pour l’achever séance tenante. Vengeance pour une lutte intestine qui a pris des proportions bibliques. Au mieux il avait cru que l’être issu des neuf cercles infernaux aurait fui, croyant que le martyr aurait trépassé dans les pires souffrances. Mais Robert eut deux aides inespérés. La jeune femme inconnue avait tout mis en manœuvre pour sauver un ennemi de sa race trois fois maudite. Depuis la création de son réceptacle ignoble et laid comme le péché, aucune douce main ne l’avait effleuré. Aucune personne n’avait réellement essayé de l’approcher et de chercher au tréfonds de son être pour découvrir l’âme lumineuse et remplie de candeur et d’humanité qui s’y cachait. Le colosse sentit des battements de son cœur augmenter, comme lors de ses moments avec Rosalie. L’esprit de cette dernière avait apparu pour l’encourager à rester, à combattre. Elle a affronté la Faucheuse au risque de voir sa ligne argentée de conscience. Ligne qui reliait l’âme à son monde d’origine comme l’ancre d’un navire. Quand le filament est rompu, l’esprit part à la dérive dans le néant pour l’éternité. Deux âmes lumineuses, magnifiques qui combattent pour permettre à un être inférieur, un moins que rien, de vivre un jour de plus sur cette terre honnie. Ce plan où le mal a pipé les dés au jeu du destin et que les gens se ruaient pour corrompre leur humanité. Si Sandra n’avait pas été là, Robert alias Romulus le pourfendeur de démons aurait abandonné sa vie ingrate.

Sauvegarder du puissant poison, venin céleste créé par des êtres d’une pureté soi-disant parfaite, le géant avait chanté pour son amour disparu. Toute son âme lumineuse, son cœur torturé, mais néanmoins rempli de candeur, furent associés pour permettre à un enchantement auditif. Une zone de calme, de sérénité s’était formée autour du chalet. Une bulle translucide de paix. Devant le regard océanique si pur de la chose, l’esprit désincarné de Rosalie avait chuchoté quelques mots à l’oreille de l’ennemie d’autrefois. Quand la chanson prit fin, des mains fantomatiques se pressèrent sur les joues de l’homme difforme et des lèvres ectoplasmiques se posèrent sur les Sienne exsangues. Un rappel d’un paradis lointain, d’un moment d’allégresse qui explosa dans l’esprit du colosse balafré comme un million de feux d’artifice.

Robert posa une question de sa voix immonde, tonitruante et rocailleuse à souhait. Il vit alors l’être au corps athlétique se laisser tomber au sol. Les jambes repliées près de son torse. Ses bras entourant son être comme pour la protéger de la laideur du réceptacle de l’ange déchu. Il écouta la déclaration de la démone et ne put s’empêcher d’avoir un sentiment de déjà-vu. Une luminosité remplie d’humanité et de volonté semblait déborder du regard pers de la jeune femme. Les yeux océaniques de Robert n’étaient que compassion , sérénité et candeur envers les désirs de la démon. Un peu et on aurait pu voir la mer de bonté et de gentillesse du regard de l’ange déchu se mélanger aux émeraudes parsemées d’argent de la volonté et de l’humanité de la belle. Un peu comme le Ying et le Yang. L’harmonie de l’instant était palpable, parfaite. Un sourire vint alors éclairer les traits atypiques de l’horrible faciès du golem de chair. Les lippes exsangues de la bête de foire affichèrent une beauté intérieure surnaturelle et divine.

Robert- Je vous comprends parfaitement… Euh… Attendez un peu.

Le géant scarifié se releva avec difficulté et eut un rictus de souffrance qui brouilla un peu son visage. Il allait devoir rester tranquille pour quelques heures pour permettre à son organisme prodigieux de récupérer totalement. Le mastodonte fit un pas timide, boitant et tendit sa main immense et rugueuse vers l’être lumineux, mais entacher d’une zone de ténèbres. La voix presque intimidante s’éleva avec douceur. Ses mots semblaient être baignés dans la sollicitude et la candeur la plus pure.

Robert- Il faut vous lever… Euh… Plancher froid… Euh… Moi c’est Robert ou Bobby… Euh… Beaucoup de gens m’appellent aussi le monstre… Euh… Et vous?

Bientôt les deux êtres si différents à l’extérieur, mais à la ressemblance si frappante à l’intérieur furent côte à côte. Il y avait deux fauteuils non loin de là. Le géant leva un index de la taille d’une saucisse vers un.

Robert- Plus confortable vous savez… Euh… Vous voulez parler un peu… Euh… J’aimerais bien.

Le goliath biblique se laissa tomber dans le meuble rembourré. Le siège protesta un peu devant ce traitement horrible. Le géant regarda sa plaie au travers de son pantalon et ensuite il tendit la main vers la table basse. Une boite de pansement aux motifs de héros de bandes dessinées trônait là. Il en prit un au hasard, un personnage jaune avec une salopette de jeans et portant des lunettes, et l’appliqua sur son biceps surdimensionné. Ensuite le regard bleuté si pur de l’homme se perdit dans les reflets d’acier et d’émeraude de la jeune femme.

Robert- Vous avez des mains magiques… Euh… De guérisseur… Merci encore de ne pas m’avoir laissée derrière… Euh… Habituellement la majorité des gens que j’aide partent sans un regard en arrière.

Prenant une grande respiration, le golem de chair fit un petit sourire apaisant.

Robert- Euh… Je n’ai que ces pansements… Euh… Pas trop chers pas trop d’argent et ils sont rigolos.

Il se cala alors au fond du fauteuil et ses yeux deviennent alors deux fenêtres donnant sur son âme lumineuse et si belle.

Robert- Je peux vous certifier que vous n’êtes pas un démon comme les autres… Euh… Pas comme votre sœur… Euh… Vous avez suivi la voie de votre cœur… Euh… Comme moi j’ai décidé de le faire aussi… Euh…Nous sommes rares à décider de suivre nos pensées et noter liberté. Vous me rappelez une personne que j'ai connue quand j'étais en haut au paradis.

Soupirant tout doucement, le géant parla avec douceur, profondeur et affection. Un ton apaisant modulait sa voix.

Robert- Avant j’étais un guerrier. Un lieutenant de la milice du Paradis… Euh… Mon corps est jeune, mais mon âme est très vieille… Euh… J’ai parlé à Lucifer avant sa chute… Et après avoir dû me battre contre lui, j’ai décidé de devenir l’antithèse de mon existence… Euh…Vous me faites penser un peu à lui. Il rêvait de l'impossible et il a mis tout en œuvre pour que ça se réalise... Euh... Vous avez tous les deux une passion qui se cache dans le regard... Euh... Une grande volonté aussi

Une douce mélancolie et une tendresse fascinante se déposèrent sur les traits à peine sculptés de la gargouille vivante.

Robert- J’ai pu changer mon étoile, ma destinée… Euh… Je suis devenu un martyr selon mon choix… Euh… J’ai rencontré une humaine, une âme comparable à la vôtre… Euh… Un besoin de liberté et de rêver.


Prenant une grande respiration, l’ange déchu continua.

Robert- Les libres penseurs, les rêveurs sont les étoiles les plus brillantes de toutes… Euh… Pour moi vous n’êtes pas un visage perdu parmi une marée d’indifférence… Euh… Vous êtes une étoile et vous pouvez briller comme vous voulez… Euh… Pas obligé de suivre les chemins des autres, d’être ce que les autres veulent… Euh… Vous avez le pouvoir de rêver, d’accomplir l’impossible.

Le colosse devint gagna une lueur rougeâtre sur ses joues.

Robert- Désolé je suis idiot des fois… Euh… Pas très intelligent… Euh… Mais dites-vous que je crois en vous… Euh… Vous voulez me parler de vous? De vos rêves? Euh… Personne ne peut nous entendre ici… Euh… Glyphes de protections… Euh… Et moi je ne parlerais jamai
s.

Un doux sourire avenant, mélangeant une assurance et une sollicitude magnifique, se déposa sur les lippes.
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Mar 20 Déc 2016 - 0:32
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Le laisser mourir, le sauvé ? Je n’avais que deux choix. Je n’avais aucune autre solution. Je ne pouvais pas faire semblant de ne pas savoir, je le savais. Et je n’avais que ces deux options de disponibles. Si mon côté démoniaque me criait de le laisser là, de laisser ce monstre mourir… L’autre côté, le côté humain que Samuel avait su éveiller en moi, même si je ne suis pas qu’une démone de sang pur, je pouvais ressentir les choses comme les humains, ce côté-là me criait de faire mon devoir de futur médecin, de future chirurgienne et de lui venir en aide… D’autant plus qu’il venait de me sauver la vie alors qu’il aurait pu tout simplement me laisser mourir également. Alors… Soufflant doucement j’avais choisi la seconde solution : le sauvé.

C’est alors avec précipitation que je cherche de quoi le sauvé et que je me mets en action. D’ailleurs, pendant que je m’active à tenter de tout faire pour arrêter l'hémorragie, je vois apparaître devant moi un nouvel ange. Heureusement que je ne suis pas cardiaque et que je m’appelle bel et bien Eretria et non Lilith. Trop d’ange dans la même pièce pour ma sœur, pour un démon tout cours… Mais je ne me concentre pas là-dessus et finis de soigner le colosse.

Mes yeux se relèvent alors qu’un aura presque apaisant inonde l’endroit. Même moi je peux le sentir, d’ailleurs je me sens bizarrement bien et apaiser, ni énerver… Ni quoi que ce soit. À ce moment-là, une voix angélique s’élève… Si j’aurais pu avoir des doutes quant à la naissance de celui que je traitais de monstre il y a encore quelques minutes… Je n’aurais pas pu avoir des doutes plus longtemps sur sa nature angélique en entendant son chant sorti tout droit des cieux. Une voix avec une belle puissance et une pureté rare… Je sais que je devrais en être rebuté… Mais mon côté tolérant m’en empêche. Je me laisse tout simplement porter par le chant, m’apaiser finalement totalement. Tout le stresse, toute la peur, tout… Tout s’envole, tout simplement.

Puis soudainement la bulle éclate. La voix grave et presque terrifiante de l’homme, du colosse que je venais de sauver résonne dans la pièce et c’est là que je reviens à moi. Je tombe en arrière, assise… Sous le choc de cette question où je ne trouve pas de réponse en premier lieu. C’est en fixant le sang qui peignait mes mains, le sien de sang, que je retrouve la parole et la réponse à sa question. Je relève alors doucement les yeux vers le demi-ange alors que je réponds de manière sincère et lointaine… Comme réalisant mes propres mots, mes propres gestes. Et là, je peux voir un sourire barré le visage de celui qui m’a sauvé. Comme s’il voyait quelque chose que je ne vois pas. Je ne vois pas… Ce qui peut pousser à sourire, étant perturbé par tout ça, par les pensées envers Lilith, par mes gestes, par… Tout… Je baisse les yeux alors qu’il me demande d’attendre. De toute façon je me sens comme un robot, un robot en pause, pas prête à bouger.

Soudainement une main qui doit bien faire quatre fois la mienne, voir plus, apparaît dans mon champ de vision et je sursaute légèrement en sortant brusquement dès mes sombres pensées. Mes yeux de couleur uniques se relève doucement observant l’air timide du géant face à moi. Je l’observe un instant… Et finalement je pose délicatement ma petite main dans la sienne. Alors qu’il serre lentement la mienne pour me tirer et m’aider à me remettre debout, je me relève… Relâchant finalement sa main pour l’observer encore un peu, bien que la position soit assez désagréable pour ma nuque.

« Eretria… »

Un mot, un prénom. Il m’en a dit bien plus, je le sais, mais… J’ai encore du mal face à tout ça. J’ai encore du mal à réaliser et me dire que je suis passé si près de la mort. Maintenant que l’adrénaline redescend, je le réalise et ça fait peur. Mon regard le suit alors qu’il s’installe tranquillement dans un fauteuil qui semble peiné à supporter un tel poids, j’observe la porte de sortie puis lui… Et m’avance finalement doucement pour m’installer à mon tour. Autant finir de totalement reprendre mes esprits, je ne sais pas ce qu’il peut y avoir dehors, je ne suis encore pas en état de combattre quoique se soit mentalement.

Lorsque je relève à nouveau les yeux, nos regards se croisent et c’est là qu’il me fait l’un des plus beaux compliments que j’ai pu entendre de ma vie. Oui, on m’en fait souvent et non ce n’est pas de la vantardise, je le sais… Qu’on me trouve jolie. Mais je m’en fiche d’être jolie, ce que je veux moi c’est soigné et aidé les gens et… Il vient de toucher une corde sensible en moi, d’ailleurs je pense qu’il peut le voir à la façon dont mon regard a changé, mes yeux ont exprimé quelque chose que je cache habituellement, comme une reconnaissance, de la fierté et une joie immense.

« Je voudrais devenir chirurgienne… Alors… Je pense que vous venez de me faire l’un des plus beaux compliments que j’ai pu entendre... »

Je parle un peu bas, ne sachant pas si je fais bien ou pas de me confier à cet ange, a ce demi-ange, a mon ennemi en réalité. Je ne cesse de me dire que Lilith me tuerait bien en voyant ça. Je sors de ses songes lorsque je l’entends parler de pansement qu’il a utilisé quelques minutes plus tôt et c’est en l’entendant… En voyant son air d’enfant innocent que je comprends que le monstre face à moi, que... Cette créature n’a rien de dangereux. Je pense même qu’il est dangereux seulement pour lui-même tellement il semble naïf et … Un peu trop gentil. Enfin, si j’oublie le fait qu’il se défend très bien. Comme si sa niaiserie m’était contagieuse, je lui offre un vrai petit sourire en saisissant un des pansements de héros.

« Ça me rappelle l’enfance… Je pense que c’est l’une des meilleurs périodes, si ce n’est la meilleure, d’une vie... »

Mes yeux gris ce perdent un instant dans ce pansement aux allures rigolote alors que des rires et éclats d’enfant résonnent a mes oreilles. J’entends les miens et ceux de ma sœur, quand le pouvoir n’était pas l’ultime but de ma jumelle. Quand nous étions soudé et bien… Je me mords finalement la lèvre lorsqu’il me dit que je ne suis pas un démon comme un autre, puisqu’encore une fois c’est ce que je cherche a être. Je me redresse légèrement sur son siège, me tournant un peu plus vers lui, ramenant mes jambes contre moi, même assise sur le siège, posant donc mes chaussures sur le siège et l’écoutant attentivement me conté l’histoire de Lucifer et son propre enfer personnel. Je le regarde un peu perturber et choqué qu’il me dise que je lui fait pensée a notre roi, a nous démon. J’aurais pensée que Lilith lui ressemblait bien plus par sa méchanceté et sa soif de pouvoir… Mais si cet ancien ange a connu le roi de l’enfer, alors il ne peut être que bien placer pour parler. Je suis tellement sous le choque que je repose mes jambes au sol et entrouvre mes lèvres charnue avant de parler doucement, comme une enfant en quête d’histoire impossible et qui font rêver.

« Vraiment ?! Je vous fais penser à Lucifer lui-même .! Vous ne vous moquez pas de moi ?! Si ma sœur vous entendrait… Elle deviendrait verte de jalousie. Elle qui ne pense qu’à devenir le nouveau Lucifer... »

En tout cas, je comprends beaucoup mieux comment quelqu’un à l’air si niais pouvait avoir pu tuer un démon. C’était un soldat… Et c’est là que l’expression : ne jamais juger un livre sur sa couverture, prenait tout son sens. Il était à lui seul l’existence même de ce dicton. Je l’écoute me parler de lui et d’une humaine… Tout ceci m’intrigue alors que finalement je peux voir qu’il veut s’intéresser à moi. Je fronce légèrement les sourcils, hésitant un instant avant de reprendre.

« Une humaine ? Pourquoi êtes-vous déchu si vous étiez un ange si vaillant ? »

Toujours sur mes gardes, oui… Après tout parler à un ange… Aussi déchu et gentil soit-il, ça reste un ange ! Et ce sont nos ennemis de naissance et par nature, alors autant en connaître également plus sur lui. Je finis par me mettre au fond du siège, regardant par la fenêtre, perdu dans mes pensées.

« Il n’y a pas grand-chose à dire sur moi, j’ai une jumelle… Et si nous étions très lié petites, ce n’est plus le cas. Elle a soif de pouvoir et de domination... Moi j’inspire à la liberté, aux rêves et à l’interdit… Parce que je n’ai pas le droit d’aimer, de ressentir… Mais je veux connaître tout ça... »

Je tourne lentement les yeux vers lui, comme une lueur éteinte dans le regard. Lilith m’a assez fait comprendre que l’amour rend faible, que je ne devrais pas m’attarder dessus. Parfois je me dis qu’elle a raison, encore plus lorsque je repense à mon ex, celui qui m’a permis de m’échapper de l’enfer que je dirige à présent.
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Mar 27 Déc 2016 - 13:25
Se concentrant autant, sinon plus en vérité, que ses maigres compétences intellectuelles lui permettaient, l’ange déchu écouta la douce voix de la démone. Plus qu’il découvrait les facettes de l’être unique, à la fois démoniaque par la naissance et humaine par choix, le golem de chair ne pouvait s’empêcher de sourire. De laisser la pureté de son âme, de sa candeur surnaturelle et de son affection céleste repousser la laideur de son armure de chair rapiécée et immonde. À la fin de son intervention, le cœur couvert de cicatrices de la bête de foire se serra subitement. Voir les traits sublimes se murer en masque de pierre triste, le regard pers pétillant de vie s’éteindre subitement, fit un choc à l’empathique créature. Sortant une petite flasque argentée de sa poche de chemise, la rosse main de l’être indigne en dévissa le goulot. Un doux arôme de pommes et de cannelles envahit de manière subtile et agréable la petite pièce du chalet de la gargouille de granit à peine sculpté. Portant le liquide artisanal à ses lèvres exsangues, Robert eut un instant d’hésitation. Voyant un petit verre tout près, il s’en saisit pour en verser une lampée à l’intérieur du récipient transparent. Tendant le shooter à la jeune femme à la chevelure de cuivre en fusion, il parla avec douceur.

Robert- À cette rencontre hors de l’ordinaire… Euh… Heureux de te rencontrer Eretria.


La créature abjecte but une gorgée de son moonshine qu’il faisait à l’arrière de sa résidence temporaire. Claquant sa langue épaisse à son palais en signe de satisfaction, les yeux de l’homme difforme se transformèrent en océans de mélancolie. Des reflets combinés de joie et de tendresse, de tristesse et de peine, miroitaient à la surface des iris bleutés si purs du colosse balafré de toute part. Sa voix raque, mais à la douceur insoupçonnée, prit d’assaut l’atmosphère de la pièce.

Robert- Euh… Je vais essayer de te répondre à tout ce que vous voulez… Euh… J’aime bien Eretria comme prénom… Euh… Mon cerveau est lent en comparaison de beaucoup de gens, vous savez.

Laissant transparaître un sourire niais, mais d’une honnêteté surnaturelle et d’une sincérité à couper le souffle, l’ange déchu cala son dos du mieux qu’il put au dossier fatigué du fauteuil.

Robert- Je ne plaisante pas quand je vous ai comparé à Lucifer… Euh… Vous avez la même volonté et aussi la même passion  dans le regard… Euh… Je suis persuadée que vous allez réussir ce que vous voulez faire… Euh… Il a créé les enfers et vous allez devenir une chirurgienne de talent… Euh… Je le vois dans votre aura… Euh… Avant de partir, je vais vous aider avec ce rêve si vous voulez.


Saisissant un calepin et un crayon sur la petite table d’appoint tout près du fauteuil, le golem de chair écrivit quelques petites pattes de mouche.

Robert- Après toutes ces batailles. Ces morts et ces souffrances, j’ai demandé au tout puissant de changer de branche…. Euh… De laisser l’art du combat pour celui de la guérison. Il a accepté et j’ai été envoyé sur la terre pour protéger une humaine… Euh… Rosalie.

À la mention de ce prénom qui sonnait si doux à son oreille, les yeux de l’homme s’humectèrent. Un désespoir et une tristesse firent ployer ses épaules immenses comme des roseaux de pailles. Portant une main immense à son visage aux traits atypiques, les doigts grossiers de l’homme écrasèrent les larmes traitresses.

Robert- Les anges ne peuvent pas tomber amoureux des mortels… Euh… Mais mon cœur fut conquis par elle… Euh… Elle voulait devenir médecin pour aider les gens… Euh… Son aura si parfaite, débordante d’humanité et de bonté… Euh… Plus que plusieurs anges du paradis vous savez… Euh… À cette époque j’avais  un corps agréable et beau… Euh… Tiens c’était moi là-bas sur la photo et Rosalie sur l’autre.

photo:

Pointant le mur derrière la démone de son index immense, la voix raque de l’homme continua son récit.

Robert- Les femmes adoraient ce corps… Euh… Avec celui-ci non… Euh… Mais Rosalie a vu de l’autre côté de l’enveloppe charnelle… Euh… Elle a vu ce qui se cachait dedans… Euh… Et j’ai laissé parler mon cœur sans écouter mon esprit… Euh… On s’est aimé et Dieu a jugé que ce n’était pas bien… Euh… J’ai demandé à être mortel alors… Euh… Dieu est vengeur parfois, vous savez.

Baissant le regard de honte et de douleur, l’homme difforme reprit une nouvelle gorgée de moonshine.

Robert- Pour ces quelques années de bonheur, je vis maintenant une déchéance éternelle… Euh… Mais si j’avais le choix de tout recommencer, je le ferais, vous savez… Euh… L’amour c’est merveilleux… Euh… Et ne croyez pas que vous n’avez pas le droit de ressentir les émotions, l’amour et la tendresse… Euh… C’est qui la personne qui vous a dit que vous ne devez pas rien ressentir? Car c’est l’essence même de l’existence… Euh… Si Dieu et Lucifer avaient voulu avoir des robots, ils n’auraient pas créé les démons, les anges et les hommes… Euh… On a le libre arbitre, le choix d’aimer ou de haïr… Euh… De frapper ou de caresser, de soigner ou de blesser. Vous avez la liberté de tout faire Eretria… Euh… Vous n’avez qu’à la saisir… Euh… Si vous voulez, je serais là… Euh… Vous aider à réaliser vos rêves.

Prenant le calepin, le géant donna le papier couvert de coordonnées.

Robert- C’est le numéro de Winston… Euh… Ce n’est pas un ange ni un démon… Euh… Je crois qu’il est plus vieux que Dieu lui-même… Euh… Il s'y connaît en médecine et il va vous aider pour réaliser votre rêve… Euh… Moi pas assez brillant pour expliquer… Euh… J’aimerais en faire plus… Euh… Je vais souvent  à l’hôpital pour aider… Euh… Vous aussi ? Si ça ne vous dérange pas, on pourrait parler… Euh… Je serais là pour vous aider avec vos rêves… Euh… Si vous voulez.
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Mer 28 Déc 2016 - 19:50
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Qu’est-ce qui me prends ? Pourquoi me confiais-je comme ça à lui ? Je n’en sais rien. C’est comme si nous étions enfermés dans un chalet de bois hors du temps, le temps de quelques heures, quelques minutes ou même quelques secondes. Je dois bien avouer avoir perdu la notion de la réalité et du temps. Et c’est étrange le sentiment que l’être géant dégage à mes côtés. Il est effrayant physiquement et pourtant il dégage quelque chose d’apaisant, un peu comme la mort, elle apaise et elle effraye… Mais je sais qu’il n’est pas la mort, au contraire il m’a empêché de mourir, par deux fois, en seulement quelques minutes d’écarts. Enfin je crois, comme je le disais j’ai perdu la notion du temps. Dehors en tout cas il fait encore jour. En pensant à ma sœur et mon passé, je ne me sens plus très bien et plus dans mon assiette. En même temps tout retombe alors c’est compliquer.

Je souffle doucement alors qu’une odeur forte de cannelle et de pomme envahit les lieux, je relève soudainement mon regard éteint, totalement intrigué, je peux alors voir l’ange déchu sur le point de boire quelques choses, surement l’odeur que je sens et finalement avant que ça n’est toucher ses lèvres il en verse dans un verre qu’il me tend. Je fronce légèrement les sourcils toujours sur mes gardes, mais saisis quand même le verre.

« Merci... »

Mes yeux se tournent de nouveau vers la créature alors qu’il trinque en quelque sorte à notre rencontre. Une rencontre pas réellement ordinaire. Ma tête ne fait que se hocher légèrement. Je n’ai pas la force de dire quoi que ce soit de plus ou de confirmer ses paroles. Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou pas cette rencontre. Je suis totalement perdu pour le moment. Perdu dans mes pensées je bois doucement du liquide fort en goût où on sent tout l’artisanat. Je me mords doucement la lèvre avant de regarder à nouveau l’habitant du lieu qui tient a m’avertir. Je fais alors un petit sourire triste, comme si je compatissais à son malheur, sans réellement m’en rendre compte.

« Merci… C’est gentil. Ne vous en fait pas… »

Lorsqu’il me sourit, je fixe ce petit sourire niais, heureux et sincère. Il pourrait presque m’arracher le coeur. C’est là que je ressens que je me suis ouvert aux humains et leurs sentiments. Ce n’est pas de la pitié que je ressens vis-à-vis de lui cependant, c’est autre chose, mais je ne serais mis le doigt dessus.

En tout cas il me sort de ma petite réflexion lorsqu’il reparle de Lucifer, pour nous, démons, c’est notre roi, notre modèle. Il ne peut, a mes yeux, pas faire un meilleur compliment, même si je veux être un démon libre, ce qu’a accompli le roi des Enfers est tellement énorme que je ne peux pas ne pas en être admirative. Mes yeux se remettent alors un peu à briller avant qu’il ne m’intrigue en notant quelques choses sur un cahier. Tout en faisant ça, il m’explique un petit peu plus ce que je ne comprends pas le concernant, je l’écoute alors attentivement et je penche légèrement la tête sur le côté en entendant le prénom qu’il dit de manière si douce, que je comprends que ça a, au moins rapport avec l’esprit de tout a l’heure.

Puis soudainement j’aperçois les larmes de tristesse sur le visage immense et je comprends que j’ai raison. Je deviens alors silencieuse, l’écoutant simplement sans oser dire quoique se soit. J’apprends de lui et je retiens. Le seul instant où je le quitte des yeux c’est pour regarder ce qu’il me dit, voyant le portrait de la jeune femme je confirme que c’est l’esprit dont j’ai entendu le murmure tout a l’heure. Je reste cependant presque idiote en voyant l’homme plus que beau qui est représenté sur la photo. Et c’est sans filtre et choqué que je m’exclame.

« Sérieusement ?! C’est vous ?! »

Il poursuit son histoire et je me mords finalement la lèvre lorsqu’il parle d’amour. Si Lilith l’entendrait, elle lui rirait au nez. Elle dirait que justement, sans amour il aurait encore ses pouvoirs divins : l’amour est la fin de tout. Et je ne sais pas si elle a raison ou tord ou si c’est un peu des deux. Je reprends alors doucement.

« Votre souffrance ne sera pas éternelle. Si vous êtes déchus… Vous allez mourir, non ? Arrivez à un moment de votre vie... »

Je le regarde un instant et saisit doucement le papier qu’il me donne et regarde ce qu’il y a de noté. En l’entendant je le regarde un peu étrangement. Puis toujours méfiante je reprends.

« Pourquoi vous m’aidez ? Nous ne nous devons plus rien... »

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Mar 17 Jan 2017 - 8:13
L’ange déchu ramena sa main immense et couverte de cicatrice auprès de son corps cauchemardesque. Son regard océanique, véritable fenêtre donnant sur son âme lumineuse et débordant d’une candeur surnaturelle, commençaient à s’éteindre tout doucement. Comme si la guérison, le poison divin, les successives vagues d’adrénalines de cette dure journée farfouillaient dans les ressources formidables qui constituait la résilience de l’être immonde. À chaque fois qu’il essayait de faire le bien, d’embrasser l’espoir et de cultiver le bonheur, une nouvelle main noir impitoyable qui corrompait le cœur immense de l’homme difforme. À cet instant cette force implacable et corruptrice se nommait méfiance et incrédibilité.  Soupirant alors avec lassitude, Bobby expliqua alors les évidences même pour son regard simpliste.

Robert- Oui je ressemblais à cette forme charnelle autrefois… Euh… C’est la même âme qui réside à l’intérieur… Euh… Avant les gens m’écoutaient et me respectaient car j’étais beau… Euh… Maintenant on me regarde d’un autre œil, méfiance et dégout… Euh… J’ai les mêmes choses à offrir… Euh… Si j’aurais cette forme vous aurez plus tendance à me croire Eretria?

Levant une main immense et lasse, les épaules formidables de l’ange déchu qui fut autrefois un lieutenant respecté dans la milice divine, se ployèrent sous le regard inquisiteur des yeux pers de la démone. Elle aussi devait être superficielle.

Robert- Je ne veux que vous aidez et j’attends rien en retour vous savez… Euh… C’est dans ma nature de tendre la main à autrui… Euh… À vous de choisir… Euh… Vous pouvez rester méfiante et tout rejeter en bloc ce que les autres vous donnent sans compter… Euh… Amour, amitié et respect… Euh… Ou chérir chaque bonne chose qui peut vous arriver... Euh...J’essaie juste de faire le maximum pour les autres durant le peu de temps qui m’est impartit… Euh… Chaque fois que je guéris, je me rapproche de la mort… Euh… Mais j’ai fait mon choix et si par mes actes je peux aider une personne, je vais disparaître avec le sourire aux lèvres... Euh... J'ai pu connaitre la joie d'aimer et d'être aimer et ça faut tout les sacrifices du monde.

L’homme se tut, laissant mourir sa voix rauque et sans intérêt pour la plus part des gens. Il était si fatiguer de cette existence qui était la sienne, il voulait maintenant mourir et disparaître. Ne plus embêter les gens de par sa présence ingrate et insignifiante…
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Ven 27 Jan 2017 - 18:23
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Après la tempête, le calme. Tout étais plus calme, je n’en étais pas moins apeuré, mais juste plus fatigué. L’homme à mes côtés semblait également épuiser. Il bougeait encore plus lentement et je le voyais dans son regard clair qu’il y avait quelque chose qu’a demi-allumé. Une étincelle à demie-éteinte. Pourtant, on prenait encore le temps de parler et de prendre le temps de se ressourcer ainsi. J’en apprends plus sur lui et reste choqué face aux clichés qu’il me montre. Il me confirme que c’est bel et bien lui, il me raconte comment étaient les gens avec lui avant et me questionne. Je le regarde longuement sans savoir quoi répondre puis après m’être mordu la lèvre, je réponds très honnêtement.

« Je n’ai jamais dit que je ne vous croyais pas… Mais j’aurais eu moins peur… C’est certain »

Je réfléchis un instant puis le regarde à nouveau plus sur. Oui, je le crois, qu’il ressemble à ça ou a ce qu’il était, ça que m’importe. Au contraire, un beau corps comme ça, on peut le croire beau parleur. Lui n’a rien à perdre ou gagner, donc … Dans tous les cas, il me donne un numéro et ça me surprend. J’en reste même muette quelques minutes avant de lui demander tout simplement pourquoi. À son explication je fixe alors le bout de papier, je sentais qu’il était vraiment fatigué… Alors je range le papier dans ma poche.

« Bien… Merci beaucoup alors. Vu votre état je vais vous laisser vous reposer... Encore merci pour... Enfin pour tout ce que vous avez fait... »

Je détourne les yeux en me relevant doucement, ne pas penser au démon tué, simplement a celui qu’il a sauvé, autrement dit : moi. Dans un petit regard je le supervise pour voir si tout ira bien et quitte lentement la maison de bois, le coeur étrange. C’était une rencontre bizarre, mais bizarrement je pense que c’était une rencontre plus qu’importante dans ma vie. Je ne sais pas encore comment ni pourquoi, mais j’ai comme l’impression que je le saurais bien assez tôt.

Fin
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