Une belle journée ou pas [Pv Aedan]

Elles sont rares les journées où je ne travaille pas et ce n’est pas moi qui vais réellement me plaindre. Au moins quand je suis là-bas, je peux garder un œil sur Samaël et sur ma sœur… Parce que même si ça fait dix ans que je fais en sorte de faire comprendre à ce démon que je n’en ai rien à faire de ma jumelle… Même si j’ai faux, l’important c’est que lui le croit. Bref tout ça pour dire que bosser ne me gêne pas, même si souvent je râle et que j’ai juste envie de me poser et ne rien faire pendant des jours, voir des heures… C’est une notion que je ne connais pas vraiment, le repos… Mais aujourd’hui je l’ai prise. En même temps je n’avais pas réellement le choix. D’ailleurs mon frigo et mes placards comment réellement à se sentir tristement vide. Je dois donc sortir pour faire mes courses. Alors que je marchais dans la rue, je me fais soudainement aborder par quelqu’un. Je me stoppe immédiatement et relève un sourcil avant de tourner la tête et de reconnaître Alexandre. Un peu surpris de me faire aborder comme ça, je reste bien con au départ.

-Euh… Salut… Ça va... Et toi ?

Je relève finalement un sourcil trouvant cette situation paradoxale.

Dans la rue je ne suis entouré de rien, ni de ma sœur, ni de Samael, ni d'une pression quelconque et pourtant à force de bosser avec le démon j’ai appris quelques tours de ce dernier et je sais qu’il ne laisse jamais ces « chiens » sans surveillance. Je pense que même si je ne suis pas dans l’espace clôt qu’est l’hôpital, il y a des chances qu’un de ces sbires m’observe quelque part. Je reste donc toujours assez fermer, même dans la rue. Mon attitude, mon regard, tout cris de me foutre la paix et c’est pour ça que je suis d’autant plus surpris que quelqu’un s’adresse à moi. Je pense que dans ma réponse ma surprise se fait clairement à entendre, mais je passe outre. Il me répond et sans attendre ma réponse, me tire par le bras. Je finis par froncer les sourcils et tirer sur mon bras pour le reprendre et le regarder un instant, toujours l’air colérique, sourcils froncés.

-Qu’est-ce que tu fous là ?!

Bien sur que je parlais du fait qu’il m’entrainait je ne sais où.

Je me laisse légèrement entrainer sous la surprise. Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’attrape comme ça et m’entraine je ne sais où. Je fais donc quelque part avant de rapidement reprendre le contrôle de mes gestes et tirer mon bras pour le récupérer. Il s'est cru où lui là ?! Fronçant les sourcils je deviens légèrement agressif, en même temps… Il est con ou quoi de me « prendre » ainsi ? Me connaissant ! Il finit par me dire que je pourrais être sympa pour une fois et je relève un sourcil en le fixant avant de croiser les bras.

-Parce que je en le suis pas ? Je sauve pas assez de vie à ton goût ?

Il tente alors de faire une tête mignonne je crois… Qui ne marche pas vraiment sur moi. J’en ai rien à faire, à vrai dire… Cependant … Il semble continuer à vouloir me parler alors que je l’envoie péter plus d’une fois. Donc peut-être que je pourrais faire un effort. Peut-être… Je n'en sais rien… Je vais attendre de voir ce qu’il va me répondre pour jugé ce que je vais faire moi aussi de mon côté.

Sa phrase me laisse pas vraiment sur le cul… Dans le sens où je fais tout pour qu’on me dise ça « tu n’es pas gentil Aedan », « mais quel connard », « putain mais meurs ! » où mieux encore « disparais de ma vie ! »… Mais là j’ai envie de le faire mariné quand même, après tout je sauve des vies ! Je ne suis pas chirurgien ou docteur, mais j’les aide pas mal et je crois qu’au fond j’ai besoin d’un peu de signe de reconnaissance positif au lieu de toujours en avoir des négatifs. Je les cherche… Par obligation, mais ça me détruit moralement aussi. Alexandre se stoppe immédiatement et semble gêné avant de s’excuser. Je n’ai pas le temps de dire quoique se soit cependant qu’il me tourne le dos et commence à s’en aller. Je relève un sourcil et reste planté là… Un peu con. Puis je reprends assez fort.

-Et après tu me plantes ? Je pense que c’est toi qui n'est pas très sympa pour le coup.

Je le regarde partir et je parle… Et lorsque les mots sortent de ma bouche, je me claque mentalement. Qu’est-ce qui m’a pris de sortir ça ? Ça fait genre que je veux continuer de parler avec lui, sauf que je ne le veux pas. Enfin... C’est compliquer. Ce n'est sûr que de voir quelqu’un qui s’accroche autant a moi… Ça fait quelque chose, mais en même temps il est hors de question de briser rien qu’une parcelle de ma carapace. J’ai finalement espoir qu’il n’est rien entendu, mais non… Il se retourne et m’explique qu’il pensait que je suivais. Je relève un sourcil et le fixe.

-J’ai d’autre chose à faire que de te suivre je ne sais où.

J’allais reprendre finalement ma marche, sauf qu’il me questionne à nouveau. J’imagine qu’il tente de faire la conversation. Je le fixe un instant et observe la rue.

-C’est pas loin de chez moi, donc oui… Pourquoi ?

Je le fixe un petit instant. Non vraiment… Je ne sais plus comment parler « normalement » avec quelqu’un. C’est compliqué… Vraiment compliqué.

Je regarde Alexandre rire alors qu’il me reprend… Il me demande même d’être un guide et mon premier réflexe serait de lui répondre « j’ai une gueule de guide touristique peut-être ? » pourtant rien de sort. Il reste tellement joyeux, tellement… Souriant que je me demande encore comment et pourquoi. J’aurais quelqu’un comme moi en face de moi… Je serais tout sauf souriant et joyeux. Je sors tout juste de mes pensées qu’il me saisit le bras avec un énorme sourire et je fronce un peu plus les sourcils tandis qu’il me questionne encore. Je finis par bouger le bras pour tenter de le récupérer.

-Pourquoi tu te colles comme ça à moi ?

Je garde les sourcils froncés, on pourrait croire à un couple, coller comme ça. Je finis par soupirer et montrer l’enseigne face à nous. Un énorme centre commercial.

-C’est un centre commercial, comme tous les centres commerciaux…

Je finis par relever un sourcil tandis que je me dirige vers la partie « supermarché » pour acheter de quoi me nourrir ce soir, sous peine de mourir de faim.

Ni une, ni deux, lorsque mon bras est saisi, je le retire immédiatement ne souhaitant pas que quelqu’un puisse me voir dans cette position avec lui. Avec lui où n’importe qui en fait ! On ne sait jamais où sont poster les chiens de garde de Samaël et je ne veux prendre aucun risque. Vraiment aucun ! Cependant cette façon dont il a toujours de se coller à moi, de se mettre sur moi… M’intrigue et a sa réponse je relève un sourcil encore plus intrigué qu’au départ. Je finis par demander, le plus naturellement du monde.

-Tu es maso ?

Après tout je ne fais rien pour être aimé. Même si… Parfois j’aimerais l’être, j’aimerais avoir une vie tout simplement normale, je sais que ça m’est impossible et je fais tous les efforts du monde pour faire en sorte qu’on me déteste et qu’on ne me voit que comme un connard finit. Je me stoppe finalement à l’entrée du supermarché et le regarde soudainement à sa réponse.

-J’ai la gueule d’un guide touristique peut-être ?

Et puis… J’ai faim. Un Aedan qui a faim n’est jamais de bonne humeur. Enfin même quand je n’ai pas faim je dois être de mauvaise humeur, mais là c’est réel lorsque j’ai faim.

Je n’ai pas envie qu’il reste avec moi tout simplement, car je n’ai pas envie de garder plus que longtemps mon masque. Je voulais juste me détendre loin de tout et tout le monde. Ouai en faisant mes courses, mais c’est toujours un moment de détente que je n’ai pas quand je suis à l'hôpital ou dehors tout simplement. Lorsqu’il me demande finalement pourquoi je lui demande s’il est maso alors qu’il vient de me dire qu’il m’aime bien, je relève un sourcil et répond, quasi du tac au tac.

-Tu me le demande sérieusement ?

C’était pourtant évident. Je ne suis pas la personne la plus agréable. Je fais tout pour ne pas l’être en tout cas, même si parfois ma véritable nature ressort, notamment quand je bosse ! Je ne peux pas laisser les choses se faire sans réellement rien faire ou bien faire mon travail. Finalement lorsqu’il me fait une tête de bébé timide qui… Me fait plutôt lever les yeux au ciel je reprends, de façon toujours aussi agréable.

-Parce que ta demande était complètement con ?

Il me dit qu’il m’aime bien et il me demande réellement pourquoi est-ce que je lui demande s’il est maso ? Je veux dire… Ça me paraît assez évident à partir du moment où il y a « aimé » et « bien » associer à mon nom et prénom… Enfin à partir du moment où il y a le verbe « aimer » tout court... Enfin sauf s’il est associé à une négation, mais généralement j’entends plus le verbe « haïr » que celui « d’aimer » avec une négation. Enfin bref tout ça pour dire qu’il ne semble pas comprendre ma question et je relève donc simplement un sourcil, un peu dubitatif.

-Eh bien… Je n’ai rien pour que l’on m’aime bien… Au contraire.

Le regardant un moment un sourcil relever avant de finalement continuer mon chemin, non sans rester moi-même, enfin celui que je m'efforce d’être. C’est alors qu’il s’énerve sur moi et je le rattrape soudainement par le bras pour le tourner vers moi, les sourcils froncer. Je n’ai pas forcément envie d’être des plus désagréable, mais je ne peux pas laisser passer ça sinon ma « réputation » serait foutue. Alors… Je reprends mon masque, sans aucune envie, et reprends de façon froide, voire glacial.

-J'suis pas ton pote, je t’ai jamais demandé de rester avec moi ou de bien m’aimer ou que sais-je encore comme connerie. Donc si tu as envie de t’énerver tu dégages sous peine de réellement m’énerver moi !

Je tente de ne rien laisser paraître sur mon visage ou mon comportement lorsqu’il m’affirme qu’il pense qu’il y a un autre Aedan, quelque part, qui est gentil… Je ne fronce même pas les sourcils sur le coup parce que je suis surprise, quand même, qu’il me sorte une chose pareil… Bien qu’il ne soit pas tord, je ne lui ai jamais rien laissé paraître… Peut-être hormis tout à l’heure. Du coup je me retrouve juste très con à ne pas savoir quoi répondre… Et heureusement pour moi il s’emporte un peu ce qui me permet d'aisément le faire à mon tour ! Sauf que moi… J’y mets beaucoup plus d’intensité, pour lui montrer qu’il se trompe ! Que je ne suis pas gentil et qu’il ne ferait pas mieux de me chercher. Je peux le voir se stopper finalement, ne sachant pas quoi me répondre. Je le regarde longuement dans les yeux et lorsqu’il me dit qu’il va peut-être finalement rentrer chez lui, tout en reprenant le chemin tout de même, je garde les sourcils froncer et attrape un petit cadis.

-Tu vis au supermarché ?

Je lui jette un petit regard seulement lorsqu’il se met à rire face à ma question et qu’il me fait comprendre que finalement il va faire ses courses et donc me tenir encore un peu compagnie. Plissant légèrement les yeux et assez agacés par tout ce qui s'était passé précédemment, j’échappe seulement une simple phrase.

-Ce magasin est assez grand pour qu’on n'est pas besoin de se croiser…

Et sans plus de mots je pars de mon côté dans un soupire. Un peu plus et je l’étripais en deux. Vraiment. Pourquoi a-t-il pété un câble soudainement alors que le seul fautif dans l’histoire s'était lui ? Parfois les humains me désespèrent. Même si j’en suis presque un… Je ne m’identifie pas réellement à eux !



(Vu la MAJ pour le 1er juillet et vu que je suis en fin de stage et que le temps m'est compté et ta présence réduite, je préfère mettre fin au rp là :/ Je te laisse donc clôturé avec ta réponse ! Mais on pourra s'en faire un autre si tu veux)