Il est temps de parler | Aedan & Magnus

Le mois de mai à débuter et tout le monde est un peu en panique à cause du traumatisme de l’été passé. Personne ne s’attendait à une canicule à Oslo et on a perdu bon nombre de patient… Même ceux qui n’auraient clairement pas dû mourir. On a perdu du personnel aussi… Surtout du côté surnaturel, parce que soit la chaleur avait raison d’eux, soit les créatures surnaturelles étaient rendues folles par la chaleur. Bref tout ça pour dire… Que tout le monde se préparer à une éventuelle nouvelle canicule, mais je ne pense pas que ça se fera. Deux canicules ? Deux ans de suite ? Ce serait vraiment étonnant. Rangeant quelques médicaments dans une pharmacie roulante qui traine dans les couloirs pour faciliter la vie de tout le monde je me fais couper dans mes réflexions par une voix forte, clair et ferme qui m’appelle. Fronçant les sourcils je tourne la tête pour tomber sur… Magnus. Génial. Sans lui prêter plus d’attention sur ça je repose mon regard sur la pharmacie.

-Non je crois pas. Dégage maintenant il y en a qui travaillent ici.

Ma voix est froide et sans appel.

La chose que je détestais pas dessous-tout c’était de voir Liorah ou Hannah… Ou même Magnus près de moi. C’était les trois seules personnes, avec ma mère, qui m’avait vu avant, qui avait vu quel genre de mec j’étais réellement. Et si Hannah est partie relativement tôt, Liorah et Magnus eux ont vu mon changement et je sais qu’ils n’ont jamais compris. Je sais que ma sœur essaie désespérément de trouver un remède à mes maux alors qu’elle devait s’occuper de ses propres maux. Au fond elle et moi on cherche la même chose pour l’autre, la différence c’est qu’elle peut le dire, moi non. Alors non je n’aimais pas le fait que le meilleur ami de ma sœur venait près de moi. D’autant plus qu’il peut être tout aussi têtu que moi. À croire que Liorah aiment s’entourer d’hommes à la tête durent. À sa réponse plutôt sarcastique je plisse légèrement les yeux et le regarde un instant.

-Je n’ai pas à causer travail avec toi.

Après-tout on ne fait pas la même chose et non je ne suis pas débile, au fond je savais ce qu’il voulût, mais je ne voulais pas en parler. Je ne parlais jamais de Liorah, encore moins avec lui… Sinon j’avais toujours peur qu’une petite faille se fasse voir. Je tique du coup légèrement a sa seconde phrase et je tente de rien laisser paraître en reprenant durement.

-Ma sœur ? Mon boulet tu veux dire, plutôt, non ?

Relevant un sourcil en le regardant dans les yeux je tente de voir si rien que cette phrase suffira à l’énerver pour qu’il s’en aille.