Quand on est nouveau dans une ville, on ne connaît rien aux environs et aux attractions que tout le monde souhaite voir. En fait non, c'est bien la seule chose qu'on connait. Les bons restaurants dont tout le monde parlent, les boutiques branchées, les endroits "à voir absolument", mais moi ce n'est pas réellement ce que je recherche. Je cherche bien davantage à voir tout ce que les propres habitants de la ville ne voient pas forcément. Ces petites boutiques reculées qui semblent être spécialisées dans des choses qui n'intéressent pas tout le monde et qui pourtant fonctionnent toujours.
Je me suis dressé une petite liste avec l'aide de certains amis d'Alby, des endroits dont ils ont entendu parlé, mais où ils n'ont pourtant jamais mis les pieds, des endroits qui pourraient peut-être être intéressants pour nous ... alors une fois ma liste complété et les itinéraires prêts, je me mets en route, veste de cuir sur les épaules, bloc-notes et stylo dans mes poches.
La première boutique dont je pousse la porte affichait une pancarte pour indiquer que c'était un magasin d'antiquités. En effet, on ne sait jamais ce qu'on peut dénicher dans ce genre de petit commerce, il y a plus d'antiquités enveloppées de surnaturel qu'on pourrait le penser. La clochette au-dessus de la porte retentit quelques secondes avant que je ne commence à m'avancer à l'intérieur, ne sachant pas trop ce que je recherche, mais je cherche quand même, en espérant ne pas tomber sur un employé trop rapidement..
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Mer 30 Mai 2018 - 20:17
Derrière le comptoir habillement caché dans un recoin pour donner l’illusion aux clients de ne pas être observés – alors que la boutique a plus d’une caméra de sécurité que je pouvais visionner à tout moment, même à partir de mon smartphone – je compulse un site de ventes aux enchères. Mon père était de la vieille école, allant dans vides-greniers ou lieux spécialisés, parfois directement chez les particuliers qui faisaient appel à lui. Je le fais encore – mais beaucoup moins souvent. Et pour cause, avec l’avènement du numérique, on trouve de moins en moins de perles dans les brocantes alors que les objets intéressants sont vendus sur des sites de petites annonces. Même si ça le peine de l’admettre, mon père reconnait que c’est sans doute mieux que je m’adapte à ce nouveau mode de fonctionnement. Et puis l’avantage c’est que je peux tenir le magasin tout en continuant de réapprovisionner mes « rayons ». Pourtant j’hésite à prendre quelqu’un à mi-temps pour me donner plus de temps libre. Ce qui m’en empêche ? Et bien mes revenus en seraient amoindris, et mes vêtements ne s’achètent pas tous seuls. Le son aérien du carillon me tire de mes pensées, alors qu’un client de faire son entrée. La télésurveillance me fait savoir que c’est un jeune homme aux cheveux clairs. Sans doute un curieux, si la façon dont son regard erre sur les différents articles, éclectiques, sans sembler chercher quelque chose en particulier. Puisque son attention est portée vers les objets, je le laisse seul un moment. Depuis le temps je sais reconnaitre l’appel de détresse des visiteurs qui ont besoin de mon aide, leurs yeux fouillant les recoins de la boutique, une mine mi-interrogatrice, mi-anxieuse. Tant que cet appel ne se fait pas entendre, il vaut mieux leur laisser le temps de regarder, parfois s’émerveiller. Il n’y a rien de pire pour faire fuir la clientèle que d’être derrière comme un vigile. Après dix minutes alors que le blondinet a quasiment fait le tour du magasin, je me décide à quitter mon ordinateur et à le rejoindre. Affichant mon plus beau sourire, je signale ma présence en toussotant avant de le saluer : « Bonjour ! Quelque chose vous tente ? ».
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Dim 17 Juin 2018 - 19:16
Mes pas me guident à travers le magasin presque comme si c'était un lieu que je connaissais déjà. Je ne sais pas vraiment comment cela est possible, mais c'est pourtant ce qui se passe. Je ne touche rien, je sais que personnellement ça me stresserait d'avoir un magasin comme celui-ci parce que je ne pourrais pas avoir un contrôle sur tout le monde qui entre, pour les empêcher de risquer de briser quelque chose qui vaut des milliers de dollars. Je garde donc mes mains pour moi en continuant à avancer dans le magasin. Je suis toutefois surpris de ne croiser aucune âme qui vive pendant toute ma visite. Si ça avait été mon genre, j'aurais peut-être aisément pu voler quelque chose. J'ai toutefois remarqué les nombreuses caméras et je me doute que le propriétaire du magasin n'est sans doute pas très loin.
Je jetais un dernier petit coup d'oeil quand j'entends une sorte de toussotement derrière moi, me faisant sursauter légèrement. Je me retourne et me retrouve face à un homme aux traits asiatiques, un sourire aux lèvres.
- Bonjour ... Je ne faisais que regarder, un ami m'a conseillé votre magasin. C'est un bel endroit.
Capacité sociale limitée bonjour. J'aurais peut-être pu dire quelque chose de plus élaboré, mais c'est la première chose à m'être venue en tête, surtout que je commençais à avoir l'impression que personne ne viendrait me voir.
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Mer 1 Aoû 2018 - 0:48
Sujet sans réponse depuis plus d'un mois, Magnus souhaites-tu le continuer ?
Artemis Esperanza
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