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La nuit enflammée d'une demie elfe et d'une demie naine (ft. Sølveig Anya PawelSwen)

 :: Hors jeux :: Corbeille :: RP terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Lun 30 Mai 2022 - 18:56
Ce soir-là, Eiril contemplait le miroitement des mâts reflétés dans l’eau du port d’Oslo. Elle profitait de la sérénité du fjord qui réfléchissait sur les rues calmes. La soirée serait paisible, elle en était convaincue. Ces derniers jours n’avait pas été de tout repos, elle avait continué de courir à droite et à gauche pour trouver un galeriste près à l'exposer, tout en commençant un nouveau contrat…

Si elle pouvait enfin se dégager du temps de travail c’était parce qu’elle avait miraculeusement trouvé une babysitter pour ses enfants. Elle lui était tombée du ciel… dans une patinoire… qui l’eut cru ? Eiril aimait énormément ses deux garçons mais qui pouvait lui en vouloir d’apprécier du temps sans eux ? Certainement pas elle-même.

Alors ce soir-là, elle avait décidé d’aller prendre un verre dans un des bars qui donnait sur le port. Le temps était étrangement clément et elle avait même pu s’asseoir en terrasse. Elle avait engagé un nouveau baby-sitter pour la soirée - un adolescent voisin qui rêvait de se faire de l’argent de poche en gardant des enfants endormis - et avait pris la direction du centre-ville.

Eiril sourit à Sølveig qui le faisait face, profitant l’une et l’autre du silence léger qui s’était installé entre elles. C’était tout naturellement qu’une amitié était née entre les deux femmes qui se cotoyaient régulièrement. Leur relation était plutôt simple et essentiellement basée sur les plaintes d’Eiril vis-à-vis de ses enfants et leur écoute par l’oreille attentive de son acolyte elfique.

C’était naturellement qu’Eiril avait profité du prétexte de son premier contrat signé pour proposer à l’elfe noire et porter un toast avec elle dans le centre-ville. Elles avaient alors prévu de boire dans un bar près du port de plaisance où habitait Sølveig, mais étaient parties ensemble de la maison d’Eiril à Grünerløkka. Elle avait dû attendre l’arrivée du baby-sitter-numéro-deux pour la passation qui mettait officiellement fin à la journée de travail de l’elfe noire.

Oui, car Sølveig était la nourrice officielle des enfants d’Eiril. La mère de famille avait donc engagé un nouveau baby-sitter pour aller au bar avec la première. L’histoire était ironique il fallait l’avouer.


Une femme, qui se tenait à la tâble d’à coté, se pencha dans la direction de ses homologues surnaturelles. Elle ouvrit la bouche pour rompre la paix qui s’était installée entre Eiril et Sølveig.
- Excusez-moi, vous n’auriez pas du feu ? demanda-t-elle d’un ton mi-embarrassée.

Eiril n’était pas du genre prévoyante. En fait, elle vivait toujours sa vie au jour le jour, tant qu’elle gardait un toit à mettre sur la tête de ses enfants. Elle n’était pas de ceux qui transportaient avec eux toutes une panoplie d'ustensiles pour les “au cas où”. Mais elle n’était pas non plus de ceux qui ranger souvent leur sacs à main.

Mais ce jour, était son jour de chance. Elle fouilla quelques minutes, croyant se souvenir avoir utilisé un briquet il y a de cela plusieurs mois. Lorsqu’elle sortit le précieux objet, elle portait un sourire triomphant sur les lèvres. La femme la remercia d’un sourire sincère, avant d’allumer sa ciragette.

Maintenant que la paix était brisée, Eiril regarda en direction du la porte du bar où le serveur débarquait enfin avec leur commande. Un fois servi, la demie nymphe leva son verre haut vers le ciel et lança.
- Alors, à ce nouveau travail, étrange mais qui paye bien ! Et à ton salaire que je vais pouvoir te payer !

Elle le prit pas le tenps de regarder si son trait d'humour fit rire la demie elfe, concentrée sur son breuvage sans alcool.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Ven 10 Juin 2022 - 15:31
La jeune femme avait trinqué aux paroles de la jeune mère, qui se trouvait être une ancienne patiente, mais aussi sa nouvelle employeuse concernant ses extras de baby-sitting auprès des deux petits garçons (tout aussi extras cela va de soi), et étrangement, plus que cela. Eiril était attachante, et Sølveig se rendait compte qu'elles devenaient proches avec le temps, comme des amies. C'était pourtant rare que l'Elfe Noire interrompt sa solitude aux cours des années pour s'attacher à une personne en particulier, surement par habitude de savoir que les autres partaient plus vite, et pour s'épargner d'une vie vécue par le départ des proches qui l'entouraient. Mais avec Eiril, c'était différent. Et puis, après tout, elle aussi traversait les années avec ce rythme propre aux surnaturels.

- A ta réussite, c'est mérité après tant de persévérance ! Et à ce gamin aussi, ton voisin, qui nous permet de prendre un peu de temps toutes les deux...

Les lèvres de Sølveig s'étiraient en un sourire avant de se plonger dans la boisson de son verre. Eiril s'était commandé un verre non alcoolisé, et l'Elfe avait suivie en commandant le même type de boisson. Ce qui ne promettait pas le fait de ne pas changer d'avis au cours de la soirée et choisir une boisson plus... festive.
Pour le moment, la soirée était douce, et presque rien ne brisait la tranquillité de la terrasse. Les yeux de Sølveig fixèrent un instant le rougeoiement, lueur ténue, de la cigarette de leur voisine de tablée. Ses oreilles étaient capables d'entendre le crépitement du tabac qui se consumait, l'air aspiré qui attisait la cigarette à chaque bouffée prise par l'inconnue. L'Elfe ne connaissait pas le silence, un rien suffisait pour que son ouïe lui parle. Elle s'y était habituée, cela faisait partie de son mode de vie. Pouvoir entendre celle des autres...

Reportant son attention sur celle avait qui elle partageait la soirée, Sølveig se calla dans le fauteuil qu'elle occupait avant de lui demander "Et alors, à part payer mon salaire, quels sont tes projets maintenant que tu as une tranquillité financière ? Qu'est ce que tu as envie de faire ?"
Sølveig Anya PawelSwen
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Sam 11 Juin 2022 - 1:10
Qu'est ce qu'elle avait envie de faire ? La question sonnait étrangement aux oreilles d'Eiril. Que desirait-elle ? Il lui semblait qu'elle ne s'était pas posé cette question depuis des années... des mois au moins.

Les soirées chaudes d'été laissaient la demie nymphe réveuse. Là, à ce bar, sans ses deux enfants, il lui semblait entrevoir un monde où elle ne vivait pas que pour être mère. Il y avait eu des périodes dans sa vie où elle n'avait eu à sa charge aucun enfant - et d'autres où elle n'avait pas tenu avec dignité la responsabilité de veiller sur eux -. Ces années, parfois plusieurs décénies à la fois, elle avait chérit sa liberté.

Eiril aimait ses enfants, plus encore elle aimait être mère, et écrire sa vie autour de ces petits êtres fragiles qui pour la plupart quitterait cette Terre avant elle ne lui avait jamais posé soucis. Elle avait toujours été patiente, souvent présente. La plupart d'entre eux étaient devenus de formidable humains, donnant parfois eux aussi vie à des êtres tout aussi convenables.

Mais maintenant, que voulait-elle faire ?

Eiril prit une gorgée de son sirop à la menthe qui lui rappelait son dernier voyage.
- Je ne sais pas, avoua-t-elle à Sølveig. A vrai dire je n'y ai même pas pensé.

Son regard passait de la demie-elfe à un point lointain derrière elle, au délà des mâts et du fjord.
- Avec les garçons, ce qu'ils veulent, ce qu'ils ont besion passe toujours avant. Et entre les deménagement, les réeménagements, leur père... Ca fait bien longtemps que je ne me suis pas demandé ce que je voulais moi.

Eiril balança sa tête en arrière. Tandis qu'elle contemplait les nuages qui fillaient au dessus de leurs têtes, il lui semblait réfléchir plus facilement.

- J'aimerai... reprit-elle d'un ton hésitant. J'aimerai... aller à la fête du solstice d'été et voir les garçons danser autour du feu de joie et regarder le ciel depuis le coucher jusqu'au lever du soleil. J'aimerai... partir faire une randonnée, perdue dans la forêt, l'un de ses chemin qui mène à une cric isolée.

Eiril se rendit compte que toutes ses envies n'étaient nullement liée à l'argent. Pour une demie-naine, elle n'avait jamais été materialiste, symptôme du syndrôme du voyageur certainement. Elle aimait son confort, et aimait aussi savoir qu'il lui restait toujours assez pour sauté das le prochain avion en direction de la Suède - quoi-que depuis qu'elle était à Oslo la voiture était vraisemblablement plus simple d'accès.

- Enfin, avec toute cette richesse je vais acheter des nouveaux canvas. Depuis un moment je veux peindre un portrait des garçons.

Un voile passa sur les yeux d'Eiril et un sourire triste naquit sur ses lèvres.
- Tous mes enfants en ont eu au moins un. Pas forcement un portrait, c'était parfois un paysage qui le représentait. J'ai pas pu tous les garder avec moi, alors j'en ai vendu. Au début c'est pas facile de s'en séparer mais jaime l'idée qu'ils continue à passer de mains et mains et à voyager.

Finalement, même loin d'eux, ses enfants continuaient de la hanter, nuit et jour, et ce n'était pas pour lui déplaire.

- Et toi alors ? Tu vas capitalisé jusqu'à être assez riche pour plus être la babysitter des petits ?
Puis sans même lui laisser le temps de répondre elle ajouta :
- C'est fou quand même, que, plus on a le temps moins nos envies sont extragavantes !
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Lun 27 Juin 2022 - 17:22
La jeune femme écouta une Eiril pensive sur son avenir, rêvant de balades, de nature et d'art. Sølveig aurait certainement fait elle aussi des choix de ce genre, la simplicité de vivre des moments heureux. Elle releva néanmoins un élément de réponse qui lui rappelait sa première excursion dans la nature environnant Oslo avant d'en faire part avec un sourire avec la jeune mère.
- La fois où j'étais partie en pleine nature, mon aventure s'était transformée en une perdition la plus totale dans une forêt brumeuse et désertique, avec comme un silence lourd annonciateur d'orage... Qui avait finit par craquer sous un déluge digne de Noé. A croire que mes escapades ont pour destiné de tourner en scénario d'aventures apocalyptiques...

Dans un léger rire en se remémorant ce souvenir, l'Elfe Noire reprit une gorgée de sa boisson avant de réfléchir aux dernières paroles d'Eiril.
- J'aime beaucoup l'idée de peindre en symbiose avec tes enfants. Pour mon cas la peinture sera beaucoup plus... manuelle. Il faut que je retape la coque de mon bateau, et idéalement réparer deux-trois autres éléments... la paie y passera surement. Comme quoi, rien d'extravagant non plus !
Et pour les p'tits... hum, je pense que même si je n'avais plus besoin d'être payée pour le faire, j'irais quand même, je m'y suis attachée à ces deux-là. A toi aussi d'ailleurs.

Réalisant ce qu'elle venait de dire, Sølveig rectifia immédiatement, sourcils froncés d'un air faussement accusateur, un index en l'air pour souligner ses propos "Attention hein, ça veut pas dire que je refuse mon salaire de ce mois-ci hein !" avant de finir son verre. Tournoyant son pouce au sommet de ce dernier, d'un léger bourdonnement chantant, elle le désigna d'un signe de tête avant de questionner Eiril.

- Le choix de la boisson... c'était par préférence ? Conviction ? Obligation ?
Sølveig avait traversé les années avec l'habitude de boire un verre de temps en temps et s'étonnait un peu des goûts de la jeune-mère qui était tout de même demi-naine. A moins que cela ne vienne d'un sevrage après la naissance de ses enfants ? Mais enfin, le plus jeune avait tout de même trente ans en compte humain...
Sølveig Anya PawelSwen
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Sølveig Anya PawelSwen
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Jeu 30 Juin 2022 - 1:20
La demie-naine avait écouté avec joie les histoires de la demie-elfe faites de folles aventures dans des forêts mystiques. C’était dans un monde bien étrange que les deux femmes évoluaient, à mi-chemin entre celui des humains et celui des êtres qu’on nommait par abus de langage “surnaturels”, en tout cas, bien éloigné de leurs communautés respectives.

Eiril avait haussé les épaules à la remarque de Sølveig sur son salaire avec un sourire provocateur qui voulait dire “je ne peux rien promettre”. La mère n’avait aucune intention de renvoyer la nourrice de ses enfants, mais en réalité, son geste n’était pas qu'une plaisanterie. Qui savait combien de temps elle aurait suffisamment d’argent pour faire appel à l’elfe noire ? Le métier de peintre n’était pas connu pour sa stabilité. Enfin… Quoi qu’il en soit, la demi-nymphe n’était pas de ceux qui angoissaient pour l’avenir. Tout finit par arriver et toujours les humains s’adaptent.

Eiril sourit à l’idée de si l’une comme l’autre, si elles n’avaient pas choisi celui des Hommes, jamais elles n'auraient pu avoir cette conversation si posée ; sûrement auraient-elles étaient ennemies. C’était finalement cette espèce, celle qui les chasserait certainement si elle connaissait leurs vraies natures, celle de laquelle aucune des deux ne faisait partie, qui leur apportait leur paix.

Un instant, le silence s’installa de nouveau entrecoupé du son du cristal que Sølveig faisait chanter et du bruit sourd du moteur d’un avion qui passait au-dessus de leur tête. On aurait dit que les deux s’accordaient pour délivrer une jolie musique.

L’esprit léger et festif, Eiril ne s’était pas attendu à la question qui suivit; si bien qu’elle s’étouffa presque en buvant une gorgée.

- Le sirop de menthe ? C’est par conviction ! dit-elle en plaisantant. Je maintiens que les autres sirops sont trop sucrés et n’ont pas assez de goût. Et les diabolos, n’en parlons pas. Qui ose boire de l’eau piquante et salée ? C’est tout sauf de l’eau ! Non, non, le sirop de menthe c’est un indémodable.

Malgré son ton blagueur, Eiril avait parfaitement compris ce que Sølveig avait insinué; mais pour une raison qu’elle ne comprenait pas elle-même elle était incapable de lui dire la vérité. Elle n’arrivait pas à se formuler qu’elle était enceinte, pas dans sa tête, encore moins à haute voix. Son corps, d’une manière extraordinaire, avait réussi à autant occulter sa condition que son esprit. Son ventre avait à peine gonflé, elle n’avait eu aucun des symptômes traditionnels. Depuis qu’elle avait mis les pieds à Oslo, c'était comme si elle ne cessait d’oublier, le gardant juste dans son inconscient assez proche pour se refuser de l’alcool.

Pourtant, s’il y avait une personne qui pouvait la comprendre c’était certainement celle qu’elle avait en face d’elle, la gynécologue de formation qui avait aussi mis au monde sa première fille. Et justement… au contraire… après l’avoir côtoyée depuis plusieurs mois sans jamais lui révéler… elle aurait eu l’impression de la trahir; car au fond, la seule raison de ne l’avoir mentionné c’était parce qu’elle en avait honte. Honte parce que cette grossesse la ramenait à sa propre maladie. Honte d’occulter cet être innocent qui grandissait en elle. Honte, même, d’avoir honte de ce à quoi sa nouvelle amie avait décidé de dédier sa vie..
Ce n’était pas un sentiment que la demie-nymphe ressentait souvent mais il était puissant; assez pour lui faire prendre le nord.

Eiril sourit à Sølveig d’un geste qui semblait certainement faux. Elle chercha en boucle un nouveau sujet pour dévier la conversation, en vain. Le doute planait toujours sur la question de l’elfe noire, mais la demie-naine l’avait assez côtoyée pour pressentir qu’elle n'insisterait pas.

Eiril jeta un coup d'œil vers le fjord où le soleil brillait malgré l’heure tardive. Il n’était pas encore prêt à embraser le ciel une dernière fois avant de se coucher. La soirée n’était pas encore finie et, si elle ne trouvait pas comment relancer la conversation, elle espérait que Sølveig le ferait.. ou qu’elle aimait le silence.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Mar 12 Juil 2022 - 11:46
Sølveig n'était pas dupe et avait bien ressenti la gêne d'Eiril pour répondre à sa question. Elle s'était défendu tant bien que mal, parlant de sucrosité et d'eau qui ne doit être ni piquante, ni salé, mais la jeune femme avait bien compris qu'elle détournait la question et n'insista pas. Même si pour avoir bu plusieurs fois la tasse lors de ses pérégrinations, Sølveig pouvait attester que l'eau de mer était bien salée, et parfois piquante au point de bruler nez et gorge sur son passage... et pourtant c'était bien de l'eau, sur quoi d'autre naviguent les bateaux ?! Parenthèse à part, l'Elfe laissa de côté le sujet.

Eiril avait laissé un silence s'installer, probablement par gêne. Sølveig était du genre à s'acclimater du silence et le laissait les envelopper, semblant englober les alentours. Même le bruit de moteur de l'avion qui les avait survolées s'était tu, surement après s'être posé à proximité de la plage du bar où elles étaient. L'ouïe de l'Elfe Noire avait repéré le glissement nautique de flotteurs sur l'eau, bruit caractéristique qu'elle connaissait bien en tant que navigatrice... L'avion avait probablement amerrit.

Finalement, la jeune femme coupa le silence en reprenant parole avec désinvolture, comme si la gêne provoquée par sa question précédente n'avait pas existée.
- Un de ces jours, et quand j'aurai donc pris le temps de lui faire une révision, il faudrait que vous passiez au bateau avec les garçons ! On pourrait se balader dans les Fjords, ça devrait leur plaire... Enfin si personne n'a le mal de mer ! Il est pas très grand ni très aménagé, mais pour une journée de balade c'est bien suffisant, dans une ambiance d'aventures, de pique-nique et de pirates !
Sølveig Anya PawelSwen
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Lun 1 Aoû 2022 - 21:03
Comme Eiril l’avait imaginé son elfe d’amie n’avait fait aucune référence à son malaise palpable. Elle s’était acclimatée du silence tel le vent qui coupe la parole. C’était si simple d’être en sa présence qu’Eiril n’aurait su quel Dieu remercié pour l’avoir mise sur son chemin, car ses affaires à Oslo étaient adoucies d’une présence familière.

A la proposition de la demie elfe de naviguer sur le bateau avec Gunnar et Hagen, la demie naine avait vivement acquiescer. Les enfants adoraient les voyages – car ils étaient trop jeunes pour comprendre qu’un compte-à-rebours programmait leur fuite à chaque nouvelle destination. D’après la proposition de Sølveig, ils ne partiraient pas très loin, ni pour très longtemps, mais les petits êtres avaient cette superbe capacité de s’émerveiller de tout.

La conversation avait alors repris sur ses airs innocents, loin des tourments de la demie nymphe. Les deux femmes évoquèrent leurs voyages respectifs, à bateau mais aussi à voiture et en avion. Les années d’expériences amenaient une richesse auquel aucun humain n’aurait pu prétendre. Eiril évoqua ses années d’errance à travers la mer du Nord, l’Atlantique ou le Pacifique. Le monde était vaste… bien plus encore si on considérer les océans, out comme les voyages si on pensait à prendre en compte non seulement les séjours mais aussi les trajets.

Cette conversation avait tenue longtemps et la mère et la babysitter avait maintenant quittées le bar, sous le ciel qui ne cessait d’afficher son éternel bleu. Les soirées d’été norvégienne s’étiraient pour le plus grand bonheur des âmes vagabondes. Leurs pérégrinations les avaient menés jusqu’à la plage de sable jaune sur la presqu’île de Bydøy. Et là, sur ce bout de plage isolée par la forêt, il leur semblait avoir atteindre le bout de leur voyage. Les deux femmes s’assirent en contemplant le soleil qui brillait vers le sud-ouest.

- Quand j’étais enfant, et on faisait souvent le déplacement jusqu’à un petite plage comme celle-ci, annonça Eiril la tête posée sur ses genoux. Mes cousines et moi, on s’amusait à faire des figures acrobatiques dans le sable. L’une des plus grandes filles nous emmenait et on pouvait y rester des heures. Je savais même faire le grand écart à l’époque…

Un sourire provocateur se dessinait sur le visage d’Eiril, tandis que ses souvenirs la transportaient en enfance. Sans la responsabilité de ses fils il lui semblait avoir de nouveau 70 ans, et courir les pieds nus dans un sable d’innocence.

D’un bond Eiril se leva, malgré la structure dense de ses os de naine elle avait toujours été plutôt agile. Elle prit son élan… leva les bras au-dessus de sa tête et s’élança. La roue était parfaite. Nette. Circulaire. Enfin tout bien comme il faut.
En se relevant le sable tomba de ses mains vers son visage. Elle ferma les yeux et souffla un grand coup. Elle avait toujours ce sourire provocateur sur les lèvres qui mettait Sølveig au défi.

- Aller ! dit-elle pour l’encourager. Le secret c’est de bien tendre les bras comme un avion… pour l’aérodynamisme.

Le visage de Sølveig resta sérieux, et pendant un instant Eiril pensa qu’elle n’avait pas réussi à la convaincre. Puis, la demie elfe retira avec soin ses chaussures, suivies de ses chaussettes qu’elle enfonça tout aussi soigneusement dans ses baskets. Elle se leva à son tour d’un élan félin. Eiril regarda la femme tandis qu’elle continuait ce qui ressemblait à un rituel de sportif.

Une fois les manches retoussées, Sølveig s’éloigna de la demie naine encore un peu et adopta la même position que cette dernière quelque minutes plus tôt. Puis, elle s’élança à une vitesse surhumaine. Au deux premières roues, Eiril fut impressionnée… A la troisième roue elle applaudit… Et au salto qui finit l’enchainement, elle lança des cris de félicitations.

Alors que les applaudissements retentissaient encore, la course de l’elfe noire n’était en fait pas finie. Elle se dirigeait maintenant droit sur la naine. Eiril poussa un cri, de surprise cette fois-ci, quand Sølveig lui attrapa la taille pour la monter dans les airs – elle devait être rudement forte parce que l’autre était loin d’être légère. La demie naine tendit les bras comme pour toucher le ciel dans cette liberté retrouvée. Puis, elle se pencha horizontalement tandis qu’on la faisait tourner.

Elles s’amusèrent ainsi, sur cette plage  isolée,  loin des regards. On revivait ces jeux d’enfants comme si rien n’avait changé, comme si deux cents ans ne s’étaient pas écoulés, comme si le ventre d’Eiril ne la faisait pas souffrir quand on appuyait dessus.
Après une énième pirouette dans le sable, la demie nymphe s’allongea dans le sable en inspirant bruyamment.

- Il faut… que je… reprenne… mon souffle, dit-elle dans une respiration saccadée.
L’elfe s’assit à ses cotés sans un mot.

- On aurait dû apporter une serviette, dit Eiril en s’époussetant le visage alors que sa respiration se calmait, le sable brûlait ses membres et ses yeux.

Ce fut de nouveau le silence qui s’installa, cette fois léger et innocent, parmi les clapotis de l’eau, les bruissements des arbres, et les va-et-vient des moteurs qui s’avaient pas cessé depuis leur départ du bar.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Mar 2 Aoû 2022 - 18:51
Sourire malicieux au visage, Sølveig s'était assise aux côtés d'Eiril qui peinait à reprendre son souffle après leurs acrobaties dans les airs... et dans le sable. Cela faisait bien longtemps que la jeune femme ne s'était pas prêtée au jeu de cette manière, profitant simplement du moment présent avec une amie à ses côtés. Plus le temps passait, et plus il lui semblait qu'une connexion particulière s'établissait entre elles deux, devenant plus que de simples amies.

Assises toutes deux silencieusement sur la plage, elles entendaient les moteurs des hydravions qui semblaient faire des allers-retours à proximité, et la jeune Elfe suivait leur ballet à distance non pas des yeux, mais de ses oreilles et son ouïe surdéveloppée.
Passant une main dans ses cheveux courts, les ébouriffant en tentant de retirer le sable qui s'y était infiltré lors de leurs pirouettes précédentes, Sølveig se tourna finalement vers Eiril.
- Que tu me parles de serviettes ça me fait penser... tu voudrais pas aller te baigner tant qu'on est là ? Quelques mouvements de natation ça va travailler ton cardio qui laisse à désirer...

Le ton moqueur de la jeune femme présentait les choses plus sous une forme malicieuse que réellement narquoise sur les capacités sportives de la Naine-Nymphe. Cette dernière se mit à refuser, sous prétexte que l'eau était trop froide, mais ça n'allait pas arrêter l'Elfe Noire qui vivait sur un bateau depuis des décennies.
Se levant d'un mouvement souple, elle retira son sweat tout en continuant de convaincre la jeune femme.
- Alleeeeeer... Tu vas voir, une fois arrivée dans l'eau tu sentiras rien avec l'endurance typique des Nains !

Finalement il n'en avait pas fallut plus pour qu'Eiril se laisse convaincre et rejoigne Sølveig qui était déjà partie en direction de l'eau, qui soit dit en passant, était effectivement froide. Voir même glaciale. L'Elfe plongea d'un coup pour abréger les souffrances de sentir l'eau petit à petit monter sur sa peau, profitant de la nature qui semblait leur être privatisée puisque personne d'autre n'était visible dans les environs.
Exceptés les hydravions qui poursuivaient leur route, en plein vol au dessus d'elles ou bien à la surface des eaux plus profondes dans la baies, leurs flotteurs fendant la mer des fjords en laissant une écume se former dans leurs sillages.

Un peu à la traine derrière Sølveig, sa binôme avançait difficilement dans l'eau, se plaignant objectivement que c'était froid, et la jeune femme nagea à sa rencontre en riant prête à l'éclabousser, voir la faire sombrer par le fond, laissant l'eau l'engloutir dans un "Blop"... Mais avant de parvenir totalement à ses côtés, une perturbation dans les ronronnements réguliers des moteurs d'avions la fit s'arrêter.
Tournant le visage dans les airs, Sølveig plissait les yeux pour tenter de confirmer par la vision ce que son ouïe lui suggérait. Et bientôt, à porté de vue, un hydravion traversa la couche nuageuse pour rejoindre le plan d'eau dans un piqué qui ne semblait que moyennement maitrisé.

Les deux jeunes femmes se retrouvèrent témoins du plongeon de l'hydravion, à peine supporté par le pilote qui tentait de rétablir l'assiette de l'appareil alors que la masse filait à tout allure vers la surface de l'eau. Au dernier moment, le nez de l'avion se redressa, la structure parcourant quelques mètres hasardeux avant d'heurter l'eau avec un flotteur seulement, déséquilibré par la conduite du pilote qui visiblement peinait à contrôler la situation. Penchant dangereusement, une des ailes effleura la surface de l'eau, envoyant une gerbe d'eau dans son sillage avant que l'appareil ne se rééquilibre et ralentisse, glissant sur l'eau.

Sans voix, Sølveig avait suivi la manœuvre du regard, observant l'hydravion qui semblait désormais livré à lui même, dérivant vers un ponton non loin. Sans réfléchir, la jeune femme avait pris son élan et s'était mise à nager rejoindre l'appareil quelques mètres plus loin... Pour que celui-ci reste inerte de cette manière, il n'y avait qu'une seule raison possible. Le pilote avait fait un malaise, ce qui avait provoqué sa tentative d'amerrissage d'urgence.
Arrivée à proximité, l'Elfe Noire s'était hissée sur le flotteur, à demi-nue, les cheveux mouillés plaqué sur son front. Sans se retourner voir ce qu'il en était d'Eiril, elle se mit debout sur le flotteur avant d'ouvrir la porte de l'habitacle, appelant le pilote qui gisait sur son siège, inconscient.

- Il a fait un malaise !

Elle avait donné l'information en criant, sans véritablement attendre de réponse, et avisant le ponton qui se trouvait désormais non loin de l'hydravion, fixa celui-ci à ce dernier avec une attache habilement lancée.
Entrant dans l'appareil, la jeune femme coupa le moteur et s'approcha du pilote qui de toute évidence n'était plus en état de conduire.
Sølveig l'attrapa délicatement pour le rapatrier sur le ponton, l'allongeant doucement sur les planches de bois, hésitant sur la démarche à suivre.
Dans l'avion, la radio crachotait une fréquence qui grésillait aux oreilles de l'Elfe Noire, l'empêchant de réfléchir correctement... Alors entre deux "Tour de contrôle à L'Amiral Stellaire, quelle est votre position ?" et "Tour de contrôle à L'Amiral Stellaire, recevez vous ?", la jeune femme se retourna, cherchant Eiril du regard pour l'aider à agir en conséquence face à cette situation.
Sølveig Anya PawelSwen
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Mar 2 Aoû 2022 - 20:49
Il n'en était fallu d'une minute seulement pour que les jeux innocents des deux femmes se transforment en une histoire bien plus sérieuse. Eiril avait lancé les hostilités sur la plage solitaire, et Sølveig l'avait suivi dans une compétition acharnée sur le sable, puis dans l'eau. Ses moments d'enfance retrouvée avaient une saveur particulière losqu'ils étaient habilement partagés. Mais l'atmosphère avait brutalement changée quand un hydravion avait fendu le ciel, un pilote inconcient à son bord.

Eiril avait imédiatement rejoint la plage qui n'était qu'à quelques longueurs de brasse. Un humain aurait eu le reflexe de joindre imédiatement les secours pour porter assistance à l'homme qui semblait en danger, mais pas une nymphe : Eiril savait exactement ce qu'elle devait faire. Elle attrapa au passage les vetements ensablés de la demie elfe et les siens, puis se dirigea vers le ponton dauquel Sølveig avait ammaré l'hydravion.

Quand elle arriva sur le ponton l'inconnu avait déjà été allongé sur le bois qui grinçait au dessus des flots. Sans même un regard pour son amie, Eiril plongea en direction de l'homme inconcient. Au contact de sa peau tiède, la demie nymphe ressenti imédiatement pomper le coeur de celui qui été en un instant devenu son patient.
- Il est vivant, lança-t-elle à Sølveig dans un soupir de soulagement oubliant que l'ouie fine de l'elfe l'avit certainenement déjà mise au courrant.

Alors Eiril chercha, au contact de sa peau, comme si elle pouvait voyager à travers ses vaiseaux. C'était une habilité des nymphes qu'on lui avait appris des son enfance pour sauver la vie de ses soeurs et des hommes qui croisaient leur chemin. Derrière elle, elle n'entendait plus la radio qui continuer de grésiller en appelant son pilote. "L'Amiral Stellaire, quelle est votre position ? Terminée. L'Amiral Stellaire, êtes-vous en état de détresse ? Terminé."

Eiril se concentra sur l'homme allongé. Tout son corps semblait être irrigué normalement si ce n'était plus lentement. Ce qui était plutôt une bonne nouvelle.
- Je ne sais pas ce qu'il a... avoua la demie nymphe alors que la radio continuait.

Puis en regardant de plus près, au creux de son cou Eiril remarqua deux petits points rouges à peine assez espacée pour être causé par une mâchoire adulte. Cétait rare de voir de telles blessures en plein jour et sur un sujet qui semblait si jeune et vaillant.
- Un vampire... Il a ête mordu. Il doit faire une crise d'hypoglycémie.

Aucune des deux femmes n'avaient rien à lui donner mais Eiril sentait déjà son pouls lentement remonter. Sans effort, elle fit dsparaitre des deux marques avant qu'elles ne puissent éveiller la curiosité d'un humain. Puis Eiril se saisit de son téléphone portable, composa le 112, numéro d'urgence et informa le standard téléphonique de leur situation. Elle omit cependant, l'amérissage de l'hydravion et la qualité de pilote de leur patient.

Après mois d'un trente seconde l'homme commença à reprendre concience. Ses sauveuses lui intimèrent de ne pas bouger trop vite.
- Qu'est-ce que ?
- Vous avez fait un malaise, monsieur. Vous être en sécurité les secours arrivent.

Puis ce fut la radio qui fit des siennes:" Le feu ce progage à la zone Nord 5A. 3 habitations à proximité evacuées. Pas de pompier au sol. Zone escarpée. Envoie imédiat d'un appareil."
Le coeur d'Eiril avait fait un bond dans sa poitrine en entendant les faits énumérés. L'incendie de forêt au Nord d'Oslo était sur toute les lèvres depuis le début d'après-midi. Ils avait pris dans un entrepot et s'était propagé à la pinède asséchée par le climat chaud des derniers jours. Imaginer les arbres ancestraux partir en fumée brisée la demie nymphe au plus profond d'elle-même. "Disponibilité de l'Esturgeon solitaire. Terminé." Le souffle d'Eiril était devenu cours tandis qu'elle soutenait le pilote. " Négatif. Terminé."

Plusieurs autres hydravions furent appelés mais tous rejetèrent la mission. Puis ce fut leur tour : "Disponibilité de l'Amiral Stellaire? Terminé." Alors Sølveig, qui était la plus proche de l'appareil décrocha et appruya sur l'interphone. Avant que le moindre bruit n'est pu sortir de sa bouche, Eiril sauta au dessus du pilote directement sur le bras de l'elfe.
- Positif ! cria-t-elle.

Sølveig resta sans rien dire tandis qu'Eiril sautait de nouveau au dessus du l'homme pour attraper leurs vêtements pleins de sable. Elle en fit tomber la moité dans l'eau et enfila à toute hâte un pull dont elle n'était pas certaine d'être la propriétaire.
La demie nymphe se pencha par dessus le pilote et donna quelque petites claques sur le visage jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux.

- Ca va aller, hein ? Les secours arrivent.

Dans sa précipitation, elle refourga le tas de vêtement à la demie elfe après être passé par dessus son ancien patient pour la troisième fois. D'une agilité féline elle sauta dans l'hydration, qui était en réalité un canadair.
- Il doit bien y avoir des protections, dit-elle en fouillant l'appareil. Un casque... quelque chose ?

Puis elle jetta un coup d'oeil à Sølveig, qui n'avait pas bougé.
- Tu viens ?
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Jeu 4 Aoû 2022 - 20:45
Sølveig restait debout, figée sur le ponton, interdite. Est-ce que ce qui venait de se passer venait réellement de se passer ?
Lorsque la jeune femme avait extirpé le pilote de l'hydravion pour le déposer sur le quai de Fjord, elle avait bien supposé qu'Eiril saurait réaliser les premiers "soins" avec ses aptitudes liées à son espèce. Mais à aucun moment elle n'aurait imaginé qu'elle aurait sauté sur l'occasion de la Tour de Contrôle demandant du renfort aérien concernant l'incendie de forêt pour se précipiter tête baissée dans l'appareil posé à la surface de l'eau...

L'Elfe était donc restée silencieuse, le temps de voir la jeune femme s'empresser de récupérer leurs affaires, s'habillant hâtivement avec son propre sweat, laissant tomber des vêtements dans l'eau, passant à maintes reprises au dessus du pilote à moitié conscient. Par chance, ce dernier semblait à peu près en forme compte tenu de la situation, et les secours n'allaient pas tarder à le rejoindre.
En revanche, la situation concernant l'hydravion était plus obscure... de toute évidence, Eiril semblait bel et bien déterminée à sauver elle même la forêt des flammes qui la ravageait, quitte à s'octroyer un baptême de l'air.

- Eiril, il est évident qu'on ne peut pas laisser l'incendie prendre de l'ampleur, mais tu penses vraiment qu'on soit... habilitées pour le faire ? Piloter un canadair ce n'est pas juste faire un p'tit tour de terrain dans les airs, c'est un vrai combat !
Tout en disant ces mots, Sølveig s'était penchée au dessus du quai, repêchant son pantalon type cargo qui pour le coup se la jouait Titanic, l'enfilant difficilement avec le tissu trempé.

- J'ai comme un pressentiment que notre soirée tranquille vient de prendre fin et que tout le reste, quel qu'il soit, commence réellement maintenant...
La jeune femme soupira, jetant un dernier regard sur le pilote.
- Bon, et bien on te laisse te refaire une remise en forme, et de notre côté, on va essayer de ne pas trop flinguer ton Amiral Stellaire...
Par contre, je pilote. C'est pas négociable.


La dernière phrase s'adressait à Eiril évidemment, alors que l'Elfe prenait place à bord de l'hydravion. Assise à la place du pilote, Sølveig retrouvait ses marques, enclanchant les différents stades de l'envol.
Positionnant l'appareil face au vent, paré pour le décollage, la jeune femme était au summum de sa concentration, tout en annonçant à sa co-pilote, le plus sérieusement du monde "Tu sais, pour quelqu'un comme moi qui a réalisé avec aisance les 12 travaux d'Hercule, piloter un hydravion ça passe crème !"
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Dim 28 Aoû 2022 - 18:40
Pas un instant Eiril n’avait un douté que Solveig la suivrait dans sa folle entreprise. D’ailleurs, pour la demie nymphe ses actes n’avaient rien d’insensés, au contraire, ils suivaient un raisonnement logique au bout duquel elle avait décidé de prendre les choses en mains. Les milliers d’arbres sacrifiés dans un incendie, c’était pour elle comme le démon qui brûlait vives des âmes innocentes : il fallait agir. Alors elle l’avait fait. Elle avait sauté dans l’avion, entraînant par conséquent son acolyte vers la fournaise.

Eiril n’avait pas rechigné quand Solveig avait annoncé qu’elle prenait le poste de commande. Ca l’avait plutôt arrangé, car elle n’avait jamais fait volé d’avion par elle-même, encore moins un canadair en dessus des flammes. La demie naine avait trouvé sur le siège passager des casques reliés à la radio centrale. Elle en avait visé un sur sa tête et tendu l’autre à la pilote improvisée.

- Un, deux… testa-t-elle dans son micro. La transmission est-elle bonne ?

Après un signal de la demi-elfe qui lui faisait comprendre que tout était paré au décollage, Eiril s’enfonça dans son siège. Solvei enclencha les moteurs - en appuyant sur tout un tas de boutons différents - et l’hydravion se mit en branle.
A cet instant la radio grésilla plus fort dans leurs oreilles :

- Amiral Stellaire confirmez votre départ pour la zone Nord 5A ? Terminé.
- Départ immédiat. Terminé.

Les deux femmes n’eurent pas le temps de regretter leur choix que déjà l’avion quittait la surface de l’eau. Tandis que Solveig prenait ses marques dans l’appareil, il fut ballotté de droite à gauche, mais aucune des passagères ne fut victime d’un mal de l’air.

Alors que la pilote restait concentrée sur sa direction, Eiril entreprit de fouiller tous les recoins de l’avion. Il devait bien y avoir quelque part une carte de la région, ou un manuel qui leur indiquerait les subtilités du canadair.
Dans un panneau au-dessus de sa tête, Eiril trouva deux masques. Elle haussa les épaules et en disposa un devant sa bouche en passant les lanières derrière les protubérances du micro sur son casque. Elle fit de même à Solveig.

- Sait-on jamais, c’est peut-être pour éviter les inhalations toxiques ou autres, expliqua-t-elle en criant dans son micro.

En revanche, elle ne trouva pas de carte, ni de manuel. Il était certainement trop tard pour regarder un tuto Youtube sur le remplissage et le largage d’un canadair - et elle n’y aurait certainement pas pensé -. Il fallait y aller à l'instinct.
Eiril scruta un moment tout ce qui se trouvait devant ses yeux. En un instant, elle repéra, sur d’un des tableaux, un baril représenté avec une ligne rouge en bas qui clignotait.

- Je crois qu’on est à vide, annonça-t-elle a Solveig. Il va falloir faire le plein d’eau.

Eril aperçut un panache de fumée grise tandis que l’avion faisait demi-tour.
Ce n’était pas fou. C’était sensé. C’était la meilleure des choses à faire.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Ven 9 Sep 2022 - 11:31
Ce n'était plus vraiment le moment de se poser des questions sur si, oui ou non, elles avaient pris la bonne décision. Désormais, les dés étaient lancés et elles n'avaient plus qu'à faire en sorte de gagner la partie...
Sølveig avait sans trop de surprise parvenue à faire décoller l'appareil une fois ses marques prises dans la cabine de pilotage. La jeune femme s'était pendant un temps passionnée des machines volantes, ayant vécue leur essor au fil des siècles. Alors elle avait passé un permis pour piloter des appareils légers de loisirs... mais si la théorie était identique de comment faire voler une masse bien plus lourde que l'air, il y avait en revanche quelques particularités au fait qu'il s'agisse d'un canadair, à commencer par les réserves d'eau.

Lorsqu'Eiril lui avait mentionné leurs ressources à vide, l'Elfe Noire avait hoché la tête, une expression sérieuse et appliquée sur le visage. Dans la théorie, cela revenait à survoler une zone d'eau d'une longueur et d'une profondeur suffisante, en veillant à ce que ce survol d'annonce se situe entre trente et cinquante mètres d'altitude du plan d'eau pour prévenir les usagers de l'approche immédiate du canadair... Et puis, après avoir viré pour retourner au départ de cette "piste" éphémère dessinée dans les airs, réeffectuer la manœuvre en frôlant cette fois-ci la surface de l'eau et remplir l'appareil.
Dans la pratique... Sølveig savait effectuer des survols de reconnaissance, mais n'avait jamais eu à gérer une conduite au dessus d'un plan d'eau sur quatre cent cinquante mètre à plus de 140km/h, conservant une hauteur exacte de seulement quelques centimètres entre la surface de l'eau et le fuselage de l'appareil. Avec la vitesse donnée, le moindre choc entre les deux se ressentirait immédiatement, quand bien même ce n'était "que de l'eau".

Concentrée sur la manœuvre, la jeune femme survolait la zone du fjord où elles se trouvaient un peu plus tôt dans la soirée, alors qu'elles entendaient les moteurs d'avions dans le ciel... Qui aurait pu imaginer à cet instant là que ce serait elles, quelques heures plus tard, qui planeraient dans les airs ?
Repérant un axe correspondant aux critères recherchés, Sølveig réalisa le survol de la zone avant d'informer sa co-pilote des évènements.
- On passe une fois sur la zone pour prévenir les potentiels bateaux qu'on va agir sur cet axe, ensuite on fait demi-tour pour retourner au début de la ligne et on frôle la surface d'eau pour remplir les réservoirs !
Essaye de garder un œil sur la direction qu'on devra prendre une fois à plein, quand je reprendrais de la hauteur avec le poids de l'eau j'aurais beaucoup plus de données à prendre en compte, ça m'aiderai que tu puisses corriger la ligne de vol en m'indiquant vers où diriger le canadair !


Elles avaient beau être à proximité dans la cabine, il était difficile de s'entendre sans crier pour couvrir le bruit du moteur entre autre, mais aussi les sifflements de l'air qui filaient le long de la carcasse de l'appareil.
La manœuvre de repérage étant effectuée, l'Elfe Noire se concentra encore plus qu'elle ne l'était déjà et entama la descente, son regard rivé sur le point qu'elle visait au dessus de l'eau. L'appareil perdit de l'altitude, dans une courbe qui leur donna un instant l'impression de planer, puis la jeune femme récupéra l'assiette de manière à s'aligner sur le plan d'eau, à seulement quelques centimètre de la masse noire et mouvante sous eux.
- Yes, on est bon...

Relâchant la pression qu'elle avait accumulée, Sølveig laissa échapper un soupir avant de se refocaliser sur la suite, maintenant son cap. Tournant la poignée de sécurité, elle dégagea l'accès pour appuyer sur la fameuse commande déclenchant le remplissage du canadair. Aussitôt, les écopes se déployèrent sous le fuselage de l'appareil, remplissant les réservoirs.
Il fallait seulement une douzaine de secondes pour que le canadair soit chargé, la vitesse de l'appareil permettant de capter l'eau par les écopes en quelques instants. Aussitôt, Sølveig ressentit la différence de masse. Stoppant le remplissage en refermant les écopes, elle verrouilla la poignée de sécurité avant d'entamer une montée dans les airs.
La différence de poids l'obligea à reprendre ses marques dans l'avion, modifiant sa ligne de vol pour équilibrer la masse d'eau qui remplissait les réservoirs. C'était une difficulté propre à la conduite des canadairs, la variation de masse au cours d'un même vol, mais Sølveig savait que la plus grande difficulté était à venir. Survoler une zone en feu n'était pas sans risque, l'air chaud produit par les flammes provoquant des colonnes d'air ascendantes qui pouvaient à tout moment déstabiliser un appareil volant...
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Ven 9 Sep 2022 - 20:21
L'avion alourdit par le poid de six milles litres d'eau - Eiril avait lu la quantité sur le bouton de commande - s'élevait à présent au dessus du fjord. Les moteurs étaient au maximum de leur puissance pour élever le mastodonte dans les airs. Depuis le cockpit, le bruit était effroyable, bien plus puissant que dans les souvenir de la demie-nymphe.
Eiril avait été copilote par le passé, à l'époque des balbutiments de l'aviation. Son mari est elle avait fendu les airs d'Europe et du Magreb pendant de longues années, où elle n'avait pourtant jamais tenu le rôle prinipale. Elle e l'avait jamais voulu.

A se retrouver à cette même place, un siècle après, Eiril n'eut pourtant pas de pensées émues. Son esprit était concentré sur le carte qu'elle tenait dans les mains. Elle l'avait trouvée par hasard dans les coffres en plastique dont le cockpit regorgeait. C'était un plan de la Norvège qui, s'il n'était pas détaillé en nom de ville, portait un lourd quadrillage.

- Nord 5A. Nord 5A. répétait-elle inlassablement.

Une boussole posée sur les genoux, la carte dans les mains, Eiril tentait de répérer sur la carte d'endroit où elles avaient été appelé - enfin plutôt où l'Arimal, que personne ne soupsonnait destitué de son pilote habituel, avait été appelé -. La lecture était difficile sur un quadrillage si petit, et elle avait oublié les lunettes qu'elle portait parfois.

- Là ! s'excama-t-elle finalement, le doigt posé sur une case qui se trouvait à la jonction des lignes 5 et A.

Le point était un peu au dessus d'Oslo à l'ouest. Le feu avait du se propager à vitesse grand V pour qu'il soit déjà si loin ce soir-là. Tandis qu'elle relevait les yeux vers le pare-brise, elle ne pouvait s'empêcher de penser aux milliers d'arbres agonissant, comme si elle pouvait entendre leurs gemissements.

- C'est dernier nous... plus à l'est, indiqua Eiril à la pilote.

L'avion vira de bord. La demie nymphe continuait son travail de copilote malgré le boule qui était née dans son ventre; mais, là, à des centaines de mètre de sol, se dirigeant vers un feu dans un canadair qu'elles savaient à peine piloter, ce n'était pas pour sa sécurité qu'Eiril craignait mais pour celle de tout l'écosystème qui brûlait.

Elle continua de donner des indications à Sølveig, qu'elle avait entrainée sans vergogne dans sa folie chevaleresque. La carte et la boussole n'était certainement pas les outils privilégiés au vingt-et-unième siècle pour dirigeait les canadairs, mis c'était tous ce que les deux femmes inexpérimentées avec le combat des flammes avaient trouvé. Les veilles métodes faisaient parfois parfaitement l'affaire.

Au détour d'une montagne qui plongeait dans le fjord, un panache de fumée se dévoila, indiquant aux pompiers d'un jour qu'elles étaient dans la bonne direction. Devant leur yeux des flammes hautes de plusieurs dizaines de mètres léchaient le nuage gris. Elles étaient si brillante dans le sombre du soir qu'elles semblaient quemander de l'attention. Rouge de rage, elle refusaient de s'arrêter, sans flancher devant ses assaillants.

- Arimal Stellaire en approche de la zone de feu. Attend vos instructions. Terminée, s'empessa de dre Eiril au microphone de la radio.

Elle eut un regard pour la femme à ses côtés, la babysitter de ses enfants, qui restaient concentrée à sa tâche. Bien.

- Zone 5A Nord dégager. Vous pouvez larger. Terminée.

C'était la radio qui avait répondu, leur donnant ses instructions.
Alors l'avion s'approcha des flammes. Le nuage gris de fumée emplit l'air autour du canadair. La vision était resque nulle.
Elles étaient prête. Elle éteindraient ce feu.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Sam 10 Sep 2022 - 11:20
Les deux jeunes femmes, promues pilote et co-pilote de canadair l'espace d'une nuit, avaient parcouru la distance qui les séparait de la zone en flammes.
Si au début, Eiril avait indiqué la direction en sortant du fjord, il était maintenant impossible de ne pas voir vers où se diriger... Le ciel, assombrit par les fumées, n'était éclairé plus que par les flammes qui dévoraient la forêt.
Leur hydravion poursuivait son vol, imperturbable, navigant dans les airs parmi les volutes de cendres. Malgré les vitres fermées du cockpit, la chaleur du brasier en contrebas commençait à gagner l'habitacle, augmentant la température dans l'appareil... Sølveig était entièrement concentrée à l'exécution de leur vol de sauvetage. A tout moment, une colonne d'air chaud pouvait surgir sous l'appareil, le déséquilibrant dans cette zone de tout les dangers.

A ses côtés, Eiril restait en contact radio avec la tour de contrôle, qui leur intima la consigne d'agir dans cette zone. Les instructions étaient on ne peut plus clair, et Sølveig engouffra l'appareil dans l'épais nuage qui engloutissait la forêt de son âpreté cendrée. Aussitôt la visibilité chuta drastiquement, les laissant aux commandes d'un avion lancé à plus de 100km/h avec à peine 1 mètre d'anticipation visuelle au delà de la vitre du poste de pilotage, alors même qu'elles devaient se rapprocher du feu à éteindre, et donc de la cimes des arbres.
Les sens en alerte de l'Elfe Noire réagissant au quart de tour, son ouïe remplaça immédiatement sa vision. Ecartant mentalement les bruits de moteurs et autres éléments internes à l'avion, elle usa de ses capacités elfiques pour écouter le vent. Chaque fois que celui ci semblait se rompre dans sa course, elle visualisait ainsi l'obstacle qui freinait sa route, et donc où se situaient les cimes des arbres de la forêt. Poursuivant son vol jusqu'à être au cœur de la zone indiquée par la Tour de contrôle, il était temps de larguer leur cargaison.

- Ok, on va lancer ici la première charge du réservoir ! Après on remonte en vol d'observation pour voir où lancer la suivante selon les effets de la première !
Une fois encore obligée de crier pour s'adresser à sa copilote dans le bruit ambiant de l'appareil, Sølveig réalisa ce qu'elle avait annoncé en utilisant la commande de largage. Immédiatement, des trombes d'eau dévalèrent de la cargaison de l'appareil, traversant le nuage de fumée pour s'abattre sur la forêt en flamme.
Aussitôt la charge de l'avion se retrouva allégé d'une masse, mais les jeunes femmes avaient déjà anticipé l'action et reprenait les commandes du canadair en reprenant de l'altitude. Elles avaient réussit à sortir du nuage noir persistant et effectuaient un vol de repérage de la zone en traitement.

- On a un problème ! L'agent retardant ne s'est pas ajouté à l'eau !
Sølveig laissa échapper un juron, ce qui était suffisamment rare pour être notable. La jeune femme savait qu'elles gagneraient en temps et en efficacité si l'eau qu'elles larguaient était mélangé à ce produit qui permettait non seulement de retarder la combustion des végétaux, mais aussi de venir en aide à la visibilité du pilote puisqu'il donnait une couleur rouge au liquide, permettant de mieux repérer les zones déjà traitées dans les fumées grises de l'incendie... Mais de toute évidence, il y avait eu un problème, puisque l'eau larguée était incolore.
Observant le tableau de bord, la jeune femme consulta les affichages lumineux qui pourtant semblaient indiquer la présence d'agent retardant à bord.
- Il faudrait aller voir à l'arrière de l'appareil si les réservoirs d'eau sont bien reliés au bidon d'additif retardant !

Cela impliquait donc que sa copilote se lève et se déplace dans l'appareil... alors même qu'à tout moment l'avion pouvait être déstabilisé par les vents ascendants, sans compter que le simple poids de la jeune femme était déjà une donnée supplémentaire de masse en mouvement à prendre en compte pour le pilotage du canadair.
- Tu pèses combien ?! Il faudrait que tu te déplaces lentement ! Que je puisse avoir le temps d'équilibrer l'assiette de l'appareil !
Avant cela, Sølveig préféra reprendre encore plus d'altitude pour s'éloigner des turbulences liées à l'incendie le temps de la manœuvre, et l'hydravion s'éleva dans les airs, le fuselage métallique reflétant les lueurs rougeoyantes de l'incendie ainsi que celles, d'un blanc luminescent virant sur le bleuté, des étoiles de la nuit d'Oslo.
Sølveig Anya PawelSwen
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Sam 10 Sep 2022 - 12:56
L'agent retardant, faisant des siennes, les mettaient en retard. Si la précision était de mise dans la situation précaire où la canadair se trouvait, le rapidité était aussi cruciale. Arriver une minute plus tard suffisait à l'incendie our s'étendre sur plusieurs mètres, grignottant la forêt encore saine. C'était le devoir de tous combattant du feu de savoir agir dans l'urgence sans jamais céder à la précipitation.

Eiril pesta en écho au juron de Sølveig. Ue minute de retard et c'était des centaines d'arbres en plus qui brûlaient. Elles devait agir vite. Rapidité et précision.
La demie naine ne fut pas surprise de la question de la pilote. Elle savait l'équibre de l'appareil précaire, certainement encore plus compromis au dessus du brasier ascendant à provenance des flammes.

- Soixante-dix kilo, cria Eiril dans son micro pour couvrir le bruit infernal qui les entourait.

Là, dans la chaleur de l'incendie qui se propageait dans la cabine, avec  la fumée qui couvrait les fenêtres, Eiril toussota. L'enfer était sur Terre ; et il ravageait tout sur son passage.
Avant de se lever, Eiril decrocha la radio est appuya sur le bouton du micro.

- Ici, l'Amiral Stellaire. Problème de mélange de l'agent retardant. Largage sans retardant. Reparation en cours. Terminée.

Aussitôt la radio reposée à sa place, Eiril détacha sa ceinture et se leva doucement. Elle contourna le siège qu'elle avait occupée par la gauhe pour marcher le plus au centre de l'appareil possible. Si ellle restait sur la ligne central, les déséquilibres seraient mois important.

Elle n'avait pas fait deux pas quand la radio grésilla :
- Amiral Stellaire. Retour à la base exigé. Terminé.

Le coeur d'Eiril fit un bon dans sa poitrine. Il était hors de question qu'elles abandonnent leur missions. Combien d'arbres innocents devraient encore périr; combien d'oiseaux devaient perdre leur nids si elle partaient en direction de la base maintenant ? La demie nymphe, regarda Sølveig qui, elle, restait concentrée à sa tâche. Sa décision était pris, elle espérait que la pilote prendrait la même qu'elle.

- On reste ! encouragea Eiril aussi fort qu'elle le pouvait. Je vais réussir à le reparer !

Si la pilote lui répondit, elle n'entendit rien. Concentrée à sa tâche, tous ses muscles faisaient équips pour qu'elle garde l'équilibre malgré les secousses de l'appareil.
Eiril atteingnit la soute sans problème. Passer la porte ne fut pas plus difficile. Eiril fit trois pas à l'exterieur du cockpit. Sa permière constatation fut que buit qui régnait dans cette partie non isolée était assourdissant. La seconde, tout aussi peu rejouissante, était qu'aucune lumière naturelle n'entrait dans ce cocon hermétique, seule des lampes de sécurité perçaient la pénombre.  La demie naine pesta dans le jargon fleuri de sa communautée. Une minute, des milliers d'arbre.

Il fallut quelques secondes à Eiril pour habituer ses yeux au manque de lumière. Devant elle, deux larges cuves en enfilade tronaient au centre de l'appareil. L'une dentre elle était vide.
- Les cuve d'eau, se dit Eiril.

La demie nymphe dont le cour battait à toute allure, respira un grand coup. Une horloge semblait tiquer dans un coin de sa tête. Une minute. Des milliers d'arbre.
Eiril fouilla à droite et à gauche sans rien trouver. Foutu retardant.  

Puis, elle repéra un petit ballon de métal rouge, sur lequel était grave plusieurs sigles qui n'invitait pas à s'approcher. C'était lui sans aucun doute. Eiril fit le tour du ballon sans rien appercevoir d'anormal - il faisait de toute façon très sombre -. Elle suivit alors le tuyau jusqu'à trouver une petite vanne manuelle fermée.

- Qui avait fermé cette foutue vanne ?!

Aussitôt qu'elle l'eut reouverte, un bruit de recompression se fit entendre et l'eau dans la cuve se teinta de rouge. Eiril eut un cri de victoire.

Alors qu'elle était toujours à l'arrière de l'appareil, elle s'imaginait déjà laisser échapper ce liquide dans les airs à une telle vitesse qu'il semblerait former un drapeau rouge. Il signifierait à l'incendie qu'une demie efle et une demie naine étaient prête à en decoudre, et qu'elle ne ferait pas de quartier.

Mais tandis qu'elle retournait à son siège, fière de sa réparation, Eiril oublia la précision avant la précipitation. Et l'avion tangua.
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Sam 10 Sep 2022 - 23:10
Chaque instant changeait la donne, chaque minute enclenchait une nouvelle situation, chaque seconde... chavirait la mission. Et au moment même où Sølveig entendait les pas d'Eiril revenir vers le cockpit, elle sentit la fraction de seconde qui fit basculer l'avion. Littéralement.

Pourtant, il lui avait semblé qu'elles pouvaient mener à bien la mission qu'elles s'étaient engagées à porter. Lorsque la première charge d'eau s'était déversée sur la forêt en flamme, elles avaient vu qu'il manquait l'agent retardant, mais elles s'étaient mises en tête d'effectuer elles-mêmes la réparation en plein vol. Alors, lorsque la tour de contrôle leur avait intimée l'ordre de revenir sur la base, Sølveig avait laissé une Eiril bien décidée à poursuivre son déplacement vers l'arrière de l'avion pour effectuer les réparations nécessaires, tandis qu'elle même prenait la radio.

- Ici l'Amiral Stellaire. La situation de vol ne permet pas un retour sécurisé à la base. Poursuite des réparations en vol. Terminé.
L'Elfe Noire reposa l'émetteur peut-être un peu plus brusquement qu'elle n'aurait du, mais l'instant n'était pas à la délicatesse du matériel radio. Elle devait se concentrer sur le maintien en vol de l'appareil pendant qu'Eiril se déplaçait dans la soute à la recherche de la panne.
Et puis, dans un sens, Sølveig n'avait pas menti... Elle était actuellement incapable de localiser la base. Donc incapable d'y effectuer un retour. Logique, n'est-ce pas ? L'Elfe Noire avait cette faculté à écarter les dilemmes par une logique purement pratique... Il était impossible de suivre les ordres de la tour de contrôle, donc elle poursuivait la mission initiale qu'elle s'était donnée.

Les sens en alerte, occupant le poste de pilotage, Sølveig poursuivait son vol, imperturbable. Accompagnant les écarts de vol liés à la fois aux éléments extérieurs et à la fois aux déplacements d'Eiril dans la carlingue de l'appareil, l'Elfe Noire gardait un œil sur l'incendie qui dévorait la forêt en contrebas... Et puis, après les jurons de la demi-naine, ce fut un cri de victoire qui retenti de l'arrière de l'hydravion, annonciateur de réussite.
Et la fraction de seconde implosa.
Soudainement, l'équilibre était rompue et l'appareil tangua en plein vol, comme touché par un choc invisible, une onde qui lui fit perdre sa ligne de conduite... L'hydravion sombrait.

- Non non non ! Pas ça, pas maintenant !
La jeune femme au poste de pilotage du canadair reconnu immédiatement les signaux annonciateurs d'un décrochage en plein vol, l'avion dérivant de sa ligne de vol pour chuter, entrainé vers le sol par une force qu'elle ne pouvait contrecarrer... L'appareil glissait dans les airs comme si soudain plus rien ne le retenait, malgré le moteur qui continuait de rugir et les ailes de part et d'autre de l'appareil qui semblaient vouloir s'agripper aux nuages, s'accrocher dans le vent... C'était peine perdue.
Les mains sur les commandes, Sølveig assistait à leur dérive, le souffle court. Elle savait que dans cette situation précise, l'instinct voudrait prendre le dessus et s'emparer des commandes pour contrer l'avion. Ecraser du pied le palonnier pour contre-carrer la direction de leur chute, ou bien braquer le manche à l'opposé dans l'espoir fou d'inverser la tendance... Elle savait aussi que cet instinct était mortel, qu'il était impossible d'inverser la tendance à un décrochage, que pire encore cela ne ferait que le renforcer... Sa seule chance, c'était de l'accompagner.

Sans plus penser à la jeune femme qui devait se débattre pour se maintenir debout dans la soute alors que l'appareil était en chute libre, Sølveig respira profondément. Visualisa la trajectoire de leur chute, la ligne de vol imposée par la pesanteur... Et accéléra. Le moteur émit un grognement avant de suivre la tendance, s'embarquant à pleine vitesse dans cette direction qui hésitait entre une chute aléatoire et la volonté de l'Elfe Noire.
L'appareil, désormais sans contrainte, arrêta ses secousses, se focalisant désormais sur cette chute qui n'en était plus vraiment une, la jeune femme fonçant délibérément en piqué vers l'épicentre de l'incendie, en direction des flammes.
Alors que l'impact semblait imminant, elle ouvrit les fenêtres du cockpit de manière à mieux entendre l'air qui tourbillonnait autour de l'appareil, recherchant à entendre le bruit caractéristique des chaleurs montantes, annonciatrices de vent ascendants. Au moment même où elle en repéra une, elle enfonça d'un geste la commande de largage d'eau, laissant le liquide désormais rouge par l'additif retardant s'abattre sur la végétation. Libéré de cette masse perdue, le flanc de l'appareil qui depuis leur chute faisait ployer le canadair s'éleva un court instant.

Un très court instant, mais un instant suffisant, car dans les airs, chaque seconde suffisait à inverser la tendance. Une fraction de seconde pouvait faire basculer un avion...
L'aile du canadair qui jusqu'à présent pointait vers le sol s'éleva légèrement sans le poids de l'eau, juste assez pour entrer en contact avec le vent ascendant. Brusquement, l'appareil se retrouva englober de l'air chaud provoqué par l'incendie et s'éleva instantanément, comme en apesanteur dans les fumées rougeoyantes.
Sølveig laissa sa tête se caler dans son fauteuil, relâchant la pression contenue dans ses épaules tout du long de la manœuvre. Par un incroyable miracle, elles ne s'étaient pas lamentablement écrasées au sol... Encore mieux, la deuxième dose avait pu agir sur cette partie de l'incendie !
Survolant la zone pour reprendre de la hauteur, la jeune femme observait par la fenêtre entrouverte la progression de l'incendie.

Lors de la manœuvre acrobatique, une partie de l'eau larguée avait enveloppée l'hydravion qui, fenêtres ouvertes, avait en partie gagné en couleur rougeoyante dans l'habitacle de vol. La jeune femme essuya ses lunettes de protection de manière à disperser les gouttelettes rouges qui les ornaient et secoua ses cheveux avant de subitement se rappeler de l'existence de sa co-pilote en l'entendant revenir à ses côtés reprendre son siège.
- "Ladies and Gentlemen's, nous vous remercions d'avoir voyagé à bord de l'Amiral Stellaire, spécialiste de voltige en milieu incroyablement enflammé..."
Elle adressa un sourire victorieux à sa copilote avant de poursuivre, "On est repartie pour un tour, remplissage et largage aériens ?"
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Dim 11 Sep 2022 - 19:44
Parmi ceux qui traversent les siècles, inchangés, comme libres de l'emprise du veillissement, il règne un sentiment d'immortalité. Après avoir vu ses proches emportés par les années un à un, sans jamais resentir les affres du temps, il est facile d'oublier que l'éternité ne sera pas notre. Tout n'est qu'éphémère. Toujours.

Eiril, dans la soute de le l'hydravion, était sur le point d'être brutalement rappelé de sa mortalité. Cela commença par une désagréable sensation, comme si tous ses organes remontaient dans sa poitrine ; un piquotement tous au plus qui avait accompagné l'ébranlement de l'appareil. Le canadair avait décroché. La demie nymphe le sut presque instinctement ; et ce qu'elle comprennait en même temps étaient que leur situation était passée de délicate à mortellement dangereuse. Le sauvetage ou le crash.

Par reflexe Eiril empoigna le tuyau qui relié l'adjuvant aux cuves d'eau, sa seule accoche disponible. Et l'avion plongea, toujours plus vite. Dans la soute il semblait que le temps c'était ralenti. Après sa désagrable sensation c'était maintenant le sol que la copilote sentait se dérober sous ses pieds. Eiril voulu pousser un cri d'effroi alors qu'elle perdait contact avec le sol, mais rien ne pu sortir de sa bouche. Sa respiration s'était bloquée. Elle était incapable de respirer. Pendant un instant qui lui sembla durer une éternité, elle crut voir leur heure arriver. L'avion allait s'écraser ; et toujours elle ne pouvait cessé de penser aux arbres qui bruleraient. Une minuite, des milliers.

En une fraction de seconde Eiril avait perdu ses repères. Elle étaitcomme en apescenteur quand l'appareil fou.Puis une nouvel fois l'avion eut un mouvement brusque, qui semblait à peine controlé. Elle fut projetée dans la carlingue, juste retenue par le tuyau qu'elle serrait fermement. Sa tête se cogna contre ce qui devait être le plafond... ou bien le sol - en réalité la demie nymphe avait completment perdue le sens de l'espace -. Son coude griffa sur un vanne et l'une des cuves d'eau vint s'enfoncer dans son ventre. La douleur vrilla l'esprit d'Eiril, ses yeux roulèrent dans leurs orbites. Mais, par le même coup, l'air qu'elle avait pas réussi à s'expirer se vida de ses poumons, permetant à sa respiration de reprendre.

Alors qu'elle reprennait lentement ses esprits, il y eut un bruit effroyable, comme si la tôle de l'appareil se frossait. Une lumière vive et rougeoyante apparut dans la pénombre. Le brasier. La chaleur s'engouffra dans la soute faisant suffoqué Eiril tenue à son tuyau.

Puis, en relevant les yeux, elle appercue l'eau se vider progressivement de la cuve tranlucide. Le sang s'écoulait et ce n'était pas celui des pompiers improvisés. En voyant la manoeuvre, le coeur d'Eiril fit un bond dans sa poitrine. La douleur disparue. L'espoir renaissait. Car elle en était certaine, ce n'était pas le fruit d'un accident, c'était Sølveig qui reprenait les commades.

Aussitôt l'eau larguée, l'avion reprit un mouvement ascendant et Eiril fut projectée. La force était telle que sa main lâcha sa prise et tout son corps s'étala sur le sol dur. une nouvelle fois, son souffle fut coupé. Sans stimilus visuel depuis que la trappe c'était refermée, elle était pourtant sûre que l'avion s'élevait maintenant das les airs. La température cuissante au sein de l'appareil n'avait pas diminué mais elle était maintenant maintenue au sol par la force de l'ascension.

Eiril ne put bouger dans un temps qui sembla durer trois vies entières. Ainsi sur le sol elle était soulagée. Pour elle, -et pour Sølveig- qui n'étaient pas mortes, mais aussi pour les arbres qu'elles pourraient continué de sauver.

Quand l'avion récupera sa hauteur de vol, la pression sur Eiril disparue. Ell se releva. Dans la soute rien ne semblait avoir bougé, comme si les dernières minutes et le décrochage n'avaient été qu'un rêve. Les appareils étaient conçus pour ce genre d'événement. Le corps de la demie nymphe en revanche, ne l'étaint pas. Heuresement elle étaient aussi naine et ses os étaient solides.

Après avoir vérifié qu'elle l'avait pas refermé la vanne dans sa tourmente, Eiril rejoint la pilote dans le cockpit qui s'autorisa un trait d'umour bienvenue. Eiril se rendit compte ue pendant son absence les lieux avaient été repeints de petit points rouges, qu'elle identifia comme l'agent retardant. Elle ne fit une remarque, tout comme ce qu'elle avait elle-même vécue dans la soute, l'aventure de Sølveig était trop complexe pour être racontée en quelques courtes secondes. Et l'horlogue tiquait toujours. Une minute, des milliers d'arbres.

Puis, alors que toutes personnes saines d'esprits auraient abandonné leur mission qui avait étrangement le goût d'une mission suicide, Eiril compris que sa babysitter et elle étaient sur la même longueur d'onde  quand elle lui proposa de continuer.

- Oh que oui ! répondit Eiril dont la vision était toujours troublée par le choc.

La demie naine porta sa main à son arcade sourcilière droite quand elle ressentit un picottement. Ses doigts lui revinrent ensanglantés.

- Une coupure n'a jamais arrêté une naine, dit-elle pour elle-même alors qu'elle n'avait aucun moyen de savoir l'étendue de ses blessures.

Eiril, ne perdant pas de vue leur objectif principal aggripa la radio :
- Ici Amiral Stellaire. Pane est réparée. Deuxième largage réussi. Nous retournons remplir les reservoir. Je répète : nous retournons remplir les réservoirs.
La radio resta silencieuse après cette annonce. Eiril choisi de n'y voir ni y bon ni un mauvais signe. Elles avaient d'autres préocupations plus urgentes.

Suite à l'incident, l'Amiral Stellaire fit encore plusieurs aller-retour avec succès t bien moins mouvementé,maintenant que la pilote s'était pleinement habituée à son appareil et qu'une demie naine ne se balader dans la soue. La copilote avaient su les redirigée vers le point d'eau où elles n'avaient été que de simples baigneuses quelques instants plus tôt. Le pilote officiel de l'Amiral Stellaire avait déjà disparu, certainement emmené par une ambulance.

Après les différents largages les pompiers d'un jour voyaient déjà l'effet positif sur la zone ou les flammes, si elle n'avaient pas reculé, avaient au moins cessé l'avancer.
De deux femmes devaient combattrent l'incendie depuis des heures déjà quand un bruit aigu retenti dans le cockpit. L'alarme carburant venaient de se déclancher.

- On se vide une dernière fois et on retroune à la base, cria Eiril à la pilote.

La copilote réaliserait plus tard qu'elles avaient un problème de taille : elles n'avaient aucune idée d'où était la base de lancement et leur plan s'était envolé quand les fenêtres avaient été ouvertes...
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Ven 16 Sep 2022 - 22:57
Lorsque Sølveig avait récupéré sa copilote en un seul morceau à ses côtés -enfin, à priori en un seul morceau, même si l'arcade de son visage semblait vouloir faire concurrence avec l'agent retardant pour repeindre en rouge le cockpit- la suite des aventures s'étaient vite dessinée : Continuer.
Après tout, maintenant que le premier passage avait été réalisé dans sa globalité, écoper l'eau, prendre la direction de l'incendie, viser les flammes, larguer l'eau (avec l'agent retardant de préférence...), il n'y avait plus qu'à enchainer les boucles. Et c'est donc ce qu'elles s'appliquèrent à faire, multipliant les allers-retours entre le fjord et la forêt, déversant des litres et des litres d'eau pour noyer les flammes.
Les deux femmes s'étaient pour ainsi dire habituées à la situation, réalisant les manœuvre comme si elles avaient fait ça toute leur vie, enchainant les trajets pour sauver la forêt.

Et puis, le voyant d'alerte du carburant leur avait rappelé le temps qui s'était écoulé depuis le début de la mission qu'elles s'étaient données, leur rappelant surtout que le réservoir était en fin de course... et celui là ne risquait pas de se remplir avec les eaux sombres du fjord sous la nuit. Il leur fallait retourner à la Base... Mais quelle Base ?
Larguant une dernière fois l'eau accumulée dans le canadair au dessus de l'incendie, l'Elfe Noir réfléchissait au moyen de retrouver la base. Sans carte, sans indication... c'était une mission impossible, comment trouver lorsque l'on ignore ce que l'on cherche ?
Attrapant l'émetteur radio, la jeune femme se résolut à contacter la Tour de contrôle.
- Ici L'Amiral Stellaire, niveau de carburant faible, retour à la Base.
Elle coupa la communication quelques secondes, le temps de prendre un ton qui se voulait assuré et désinvolte à la fois.
- Le vol semble avoir perturbé les appareils, L'Amiral Stellaire demande à Tour de contrôle de confirmer son positionnement par rapport à la zone d'incendie, Nord 5A. Terminé.

Sølveig échangea un regard silencieux avec Eiril, les deux femmes croisant les doigts pour que le coordinateur de vol donne la position de la Base sans réflexions supplémentaires... Et la chance les accompagna.
- Tour de contrôle à L'Amiral Stellaire, Base en Sud-Sud-Est, Distance 7900 miles de la zone Nord 5A, Terminé.
L'Elfe Noire enclencha immédiatement le compte à rebours de la distance à parcourir, tout en prenant la direction préalablement citée. Même si le canadair effectuait une légère sortie de piste, elles pourraient probablement voir la Base à l'œil nu dès lors qu'elles s'approcheraient de la zone... un repère de canadair entourant une tour de contrôle devrait à priori se distinguer du ciel.
Préférant rassurer leurs "collègues" de cette nuit sur l'état de l'hydravion, Sølveig envoya un dernier message radio avant de poursuivre le vol.
- L'Amiral Stellaire à Tour de contrôle, les instruments de bords indiquaient la bonne direction, matériel en bon état. Terminé.
La jeune femme se calla dans son siège, murmurant un "Il aurait été dommage de se voir interdire de redécoller pour une histoire de boussole mal lunée..." qui ne s'adressait à personne en particulier.

Après avoir parcouru une bonne distance de vol, le voyant d'alarme passant d'état d'alerte à l'état d'alerte prioritaire, voilà que dans l'horizon assombrit par la nuit se distinguait une base aérienne, où plusieurs pistes de décollages à proximité de longs hangars jouxtaient un lac, étendue d'eau idéale pour amerrir les hydravions.
Après les manœuvres et annonces adéquates à la situation, les deux jeunes femmes entamèrent la procédure pour amerrir, alors que déjà sur le ponton s'affairait une équipe pour ravitailler le canadair en carburant.
Sølveig réalisa une descente -plus que convenable pour quelqu'un qui était seulement baby-sitter à peine 10h plus tôt- et se posa sur le lac, dirigeant l'appareil vers le ponton.
Arrivée à proximité, elle coupa le moteur, profitant de l'élan du canadair pour glisser sur l'eau en douceur. Détachant sa ceinture, elle sortit du cockpit d'un geste alerte, marchant sur le flotteur une amarre dans la main pour la lancer en direction du ponton. Un des deux hommes qui les attendaient l'attrapa et la fixa, avant d'adresser un signe à son collègue d'un mouvement de tête et de s'éloigner... L'autre homme commença à remplir le réservoir, jetant de temps à autre un regard aux deux femmes.

L'Elfe Noire n'aimait pas cette sensation, il lui semblait qu'elles faisaient irruption dans une connivence où elles n'étaient pas à leur place, comme si elles ignoraient un détail connu de tous ici... comme si les deux hommes réalisait une pièce de théâtre. Sølveig observa l'inconnu verser le carburant, d'un geste qui lui semblait lent... Et ses oreilles d'Elfe Noire s'égarèrent. L'espace d'un instant, son ouïe s'envola, les quittant pour rejoindre le premier homme, celui qui était retourné près du hangars.
- Aucune idée de qui il s'agit, deux femmes, une brune aux cheveux courts, l'autre blonde avec de longs cheveux... Elles sont pas de chez nous, mais elles ont bien L'Amiral Stellaire. On fait quoi ? Il les fait patienter en approvisionnant doucement le réservoir, mais faut se décider vite... On a personne pour prendre la relève et survoler cette zone d'incendie, mais ça serait de la folie de les laisser repartir, ce sont de totales inconnues !

Sølveig n'attendit pas de connaître la réponse aux questions de l'homme. Figée, muette, elle regardait toujours celui qui était resté à leur côté, et qui en réalité les retardait volontairement... La jeune femme n'avait pas passé sa nuit à faire des loopings avec Eiril pour voir ses efforts se perdre par cet homme qui voulait les empêcher de partir. Il fallait agir, en finir une bonne fois pour toute. Ecoutant le liquide qui s'infiltrait dans le réservoir du canadair, elle estima qu'elles en avaient plus de la moitié, largement suffisant pour finir la nuit. D'un geste, elle défit l'amarre.
Immédiatement, l'homme voulu l'empêcher de rejoindre le canadair, mais elle l'esquiva, criant à sa copilote de redémarrer l'avion avant de repousser l'inconnu avec force. Sølveig courut le long du ponton, enjoignant toujours Eiril de démarrer l'appareil alors que l'homme appelait du renfort... D'un bon, la jeune femme sauta sur le flotteur, referma la trappe du réservoir, s'agrippant au canadair pour ne pas glisser dans le lac alors que les hommes revenaient en nombre.
Il fallait absolument qu'Eiril procède au décollage avant qu'elles ne soient définitivement collées au sol.
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Ven 23 Sep 2022 - 18:54
Un calme presque routinier s'était installé dans le canadair. Cela ne faisait que quelques heures à peine que les deux femmes avaient sauté dans l'appareil qui ne leur appartenait pas, mais en comparaison à la haute voltige qu'elles avaient effectuée, la suite du trajet avait tout d'une paisible soirée. Les deux pompiers improvisés fonctionnaient en parfaite conivence. Elles dirigeaient l'avion sans avoir besoin de parler, comme si elles aviaient fait équipe leurs vies entières.

La demie nymphe et la demie elfe avaient été méticuleuses, continuant contre vent et marrée à déverser leurs eaux sur la forêt emflammée. Jamais elles n'avaient cédé à la panique. Elles étaient de parfait soldats qui, sans entrainement, avaient su gagner quelques mètres sur la ligne de front. Alors pour Eiril il était évident, qu'elles étaient les mieux placées pour continuer leur missions.

Lorsqu'Eiril et Sølveig amerrirent chaque instant au sol sembla durer une éternité. Une minute, des milliers d'arbre. La demie nymphe soupira de la lenteur avec laquelle les officiers remplisser leur reservoir. Son impatience face à son impuissance était exaserbée par le roulis de l'appareil. Quand elle ferma les yeux le feu se propagea sur sa rétine, comme un appel à l'aide de la forêt.

A l'extérieur du canadair, la nuit s'étaient étendue sur le petit lac. Le croissement des grenouilles et le vent dans les arbres donnait à la scène un air mélencolique, loin de l'urgence qui tenait. Mais que faisaient-ils ? Pourquoi était-ce si long ?

Eiril s'était retrouvé seule dans le cockepit tandis que Sølveig était déscendue sur le ponton. Son regard se perdait sur les eaux du lac d'un noir opaque. Et les ondes qui se mouvaient à la surface rappelait à la demie nymphe la danse des flammes. Encore, elles attendaient.

- Démarre les moteurs !

Le cri sembla revenir de loin et ralentir le temps. Il fallut une fraction de seconde à la demie naine pour comprendre que c'était Sølveig qui s'était adressée à elle. Sans plus de question - elle avait une enière confance en sa baysitter - Eiril descendit la manette des gaz et les moteurs de l'hydravion se mirent en branle.
Alors que l'appareil entama sa marche avant, la pilote n'avait toujours pas rejoint le cockepit ! Eiril se jeta sur le siège de Sølveig et agrippa fermement son bras qui dépassait de la portière. Toujours l'avion avançait. Mue par sa force surhumaine, la demie naine hissa son accolyte qui pu s'accocher à son siège.

Puis, en relevant les yeux vers le parebrise, Eiril réalisa que l'avion avait déjà parcouru une bonne distance depuis le ponton. Et à mesure que la menace des officiers disparaissaient, celle bien plus dangereuse de la rive du lac s'approchait. Elles n'avaient pas le temps d'attendre que la pilote se replace dans son siège. Eiril devait faire décoler l'avion imédiatement.

Dans ce genre d'appareil, les commandes étaient bilatériale. Si le pilote avait une place attitrée, le copilote pouvaient prendre le relais. Quesion de sécurité. Mais Eiril n'avait jamais fait décollé d'avion. La demie naine se concentra. Elle réfléchit à ces gestes qu'elle avait vu effectués mille fois par d'autres. Tirer et garder l'horizon aligné.

Le souffle coupé, les sens en alerte, Eiril regarda le nez de l'avion se redresser. Soudain, la pression de l'eau sur les flotteurs disparus, et l'appareil pris de l'altitude. Elles avaient décollées.

Quand le canadair fut stabilisé àune hauteur qui lui sembla correcte, elle osa jeter un coup d'oeil en direction de Sølveig qui avait pu retrouver sa place.

- Décollage reussi. Je vous repasse les commandes mon capitaine, osa plaisanter Eiril.

Pendant tous ce temps, une seule idée l'avaient obnulilée. Ce n'était ni l'idée d'un crash, ni celui d'un brillant décollage, mais les flammes qui continuaient de danser sur sa rétine.
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Mer 28 Sep 2022 - 23:07
Lorsque les pieds de la jeune femme avaient atterri sur le flotteur, elle avait entendu que sa copilote lançait le moteur pour redécoller, mais n'avait pas eu le temps de regagner l'intérieur du cockpit qu'une main l'empoignait avant de l'attirer avec force de l'autre côté de la fenêtre... Comment une femme comme Eiril, qui semblait si gracieuse telle une nymphe, pouvait soudainement démontrer d'une force brute digne d'un catcheur ?
A peine Sølveig dans l'habitacle que l'appareil décollait, les entrainant loin de la base aéronautique qui n'avait pas voulu leur laisser la possibilité de sauver la forêt. Qu'ils essayent donc un peu, maintenant qu'elles étaient de nouveau dans les airs, de les empêcher d'aller au bout de leur choix !

Regagnant son siège de pilote, dont la fonction avait été transmise à Eiril le temps de ce décollage impromptu, la jeune femme s'y affala le souffle coupé.
- Et bien le Capitaine a bien cru perdre le navire pour cette fois-ci... figure toi que je les ai entendus au hangar, sous prétexte qu'ils ne nous connaissaient pas, ils ne voulaient pas nous laisser poursuivre le vol !
C'était une réaction plus que logique venant de personnes responsables, mais dans le feu de l'action -et on pouvait le dire au sens littéral- Sølveig était réellement outrée qu'on puisse volontairement les empêcher de poursuivre leur sauvetage.
La jeune femme récupéra les commandes de vol, prenant le cap de la zone nord enflammée, réalisant un détour par le fjord afin de remplir les réservoirs. Avec une aisance qui leur semblait presque naturelle, elles survolèrent de nouveau la zone, larguant les litres d'eau colorés de rouge parmi les feuillages noircis par les cendres de l'incendie. La première fois qu'elles étaient montées dans l'hydravion, elles étaient trempées de leur baignade précédent la soirée, sans compter leurs vêtements qui étaient pour moitié tombés dans l'eau lors de leur embarquement... Mais désormais, après les heures passées dans les cimes des arbres en feu, sous la chaleur de l'incendie, tissus comme cheveux étaient bel et bien secs, ils semblaient même pouvoir s'embraser au contact de la moindre flammèche.

Le canadair effectua encore plusieurs aller-retours, contenant l'incendie à travers ses pluies rougeoyantes, dans les lueurs de la nuit qui doucement s'évanouissaient. Les deux femmes avaient cessé de répondre aux appels radio provenant de la Tour de Contrôle... celle-ci avait bien tenté de les recontacter après le décollage de la Base, mais Sølveig avait alors brièvement pris l'émetteur pour indiquer leur intention de combattre l'incendie tant qu'ils n'étaient pas en capacité d'envoyer d'autres spécialistes sur la zone. Malgré les menaces de représailles face à ce vol de canadair, il n'était pas possible pour la Tour de contrôle de récupérer l'hydravion à bord duquel elles étaient, et peu à peu les appels s'étaient espacés jusqu'au silence.
Et finalement, un grésillement se fit à nouveau entendre.
- Tour de Contrôle à L'Amiral Stellaire. Faucon Lunaire en approche de la zone 5N. Relève de mission. Terminé.

Sølveig, silencieusement, tourna le visage vers sa copilote. Et puis, avant même de le voir arriver, les oreilles de l'Elfe Noire lui indiquèrent l'arrivée de leur successeur. Le regard de la jeune femme se tourna machinalement dans cette direction, et bientôt la silhouette d'un canadair transperça les voiles de la nuit... A l'Est, le jour s'éveillait doucement, au même moment où leur mission d'une nuit semblait prendre fin, la venue du Faucon Lunaire les déchargeant de la responsabilité de protection de la forêt.
- L'Amiral Stellaire à Tour de Contrôle. Faucon Lunaire en visuel. Terminé.
Les deux canadairs se côtoyèrent brièvement dans les airs, semblant ainsi réellement se donner le flambeau. Les deux jeunes femmes l'observèrent voler vers la forêt, déchargeant ses propres réservoirs. Et lorsqu'elles entendirent "Faucon Lunaire à L'Amiral Stellaire, reprise de la mission, terminé" cela sonnait comme une fin de chapitre.
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Lun 3 Oct 2022 - 19:55
L'horizon s'était teint d'une lueur orangée accentuée par les flammes qui brulaient toujours sous les ailes du canadaire. Le jour pointait ses rayons et avec lui, au coeur de l'horizon, apparaissait un avion rouge et jaune. C'était leur relève qui arrivait sur les lieux, pour reprendre leur tâche hardue. Pendant les heures de bataille qu'elles avaient menées le front de flammes semblait avoir reculé, bien qu'il soit difficile de juger à cause du retardant rouge qui jonchait le sol ; et surtout l'incendie qui n'avançait plus semblait s'éssoufler dans sa propre rage destructrice.

Eiril à bord du canadair, ne pouvait s'empêcher d'être devastée en regardant les hectares de forêt ronger par le feu. Tandis que la lutte n'était pas terminée sous ses ailes, elle ne pouvait pas se satisfaire. la partie n'était pas gagnée mais elles devaient se retirer. Elle ne prenait aucun plaisir à partir, mais elle devait s'avouer vaincue face au professionnalisme de ses remplaçants.

- J'magine que c'est comme ça que ça se finit... cria Eiril à sa pilote pour couvrir les bruits du moteur.

Un retour à la base était inenvisageable pour les deux femmes qui avaient pris conscience, après l'incident du remplissage des reservoirs, qu'elles étaient légalement coupable de vol envers l'armée norvégienne. Si pour elle, le motif justifié le crime, elles savaient que leur opinion ne serait pas partagée par les autorités. Et en ayaient à elles deux plus de sept cent ans, il n'était peut être pas judicieux de d'attirer l'attention sur leur cas.

- On retourne au plan d'eau ? proposa Eiril.

C'était un point stratégique auquel elles savaient pouvoir ammarer. Le vol du retour paru plus long, maintenant que l'adrénaline ne se déversait pas à torrant dans leurs veines. Quand elle furent à la hauteur de la plage de laquelle elles étaient partie, l'aube arrivait en force. Les arbres n'avaient plus cette teinte qui semblait tour à tour ménaçante ou acceuillante selon le deroulement de la nuit, et bientôt les habitants d'Oslo se ruerait sur la petite plage pour profiter de l'été norvégien.

Le canadaire atterit sans heurt sur le surface de l'eau. Personne n'était à l'horizon. Eiril avait craint que les autorités eussent la même idée qu'elle. En détachant sa ceinture, Eiril contempla d'état du cockpit, maculé goutelettes rouges: retardant et sang naino-nymplique. Eiril vivait encore dans des temps trop anciens pour se rendre compte que de tels indices permettaient de la ficher dans les services de police osloïte... mais un autre être surnaturel passerait bien par là pour effacer les données comprometantes... n'est-ce pas ?

Alors qu'elles s'appretaient toutes deux à quitter la cabine, Eiril remarqua, un engin qui semblait clignoter sur le tableau de bord. Quand elle appuya sur l'écran il émit un son qui la fit sursauter. Puis apparut une image : c'était une carte des environs d'Oslo, tout à fait semblable à celle qu'elles avaient perdues en vol. Un point indiquait l'endroit exact du fjord où l'appareil se trouvait, et plus au nord lazone A5 clignotait de mille feux.

- Tiens il  avait une carte la dedans, fit-elle remarquer à sa pilote.

Et alors, la demie nymphe fut frappée par le ridicule de la situation: elles deux qui avaient conduit cet hydravion sans aucune formation pour sauver la forêt en proie au flamme. C'était Eiril qui les avait entrainaient mais Sølveig l'avait suivi sans protestion.
Son rire s'éleva dans les airs froids du fjord, si franc qu'il se communiqua rapidement.

Après toutes leurs expériences, elles étaient vivantes et l'idée était assez folle pour en rire, alors que la nuit diparaissait entrainant dans son sillage les secrets de leur désobéisence héroïque.
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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Ven 7 Oct 2022 - 15:58
Avec l'Aube qui se levait, il semblait que c'était un renouveau qui les accompagnait. La mission qu'elles s'étaient donnée était terminée en ce qui les concernait, le sauvetage de la forêt en proie aux flammes désormais aux mains du Faucon Lunaire. Elles avaient regagné leur point de départ, ce plan d'eau baignant encore d'un calme intimiste à l'orée du jour tout comme il avait été peu fréquenté dans la nuit excepté par leur propre allers-et-venues. Bientôt les habitants d'Oslo et les touristes de passage se presseraient sur les bords du lac, apercevant peut-être l'hydravion près du ponton si jamais ses propriétaires ne revenaient pas le chercher... Les deux jeunes femmes préféraient se garder d'aller le rendre en main propre à la Tour de Contrôle !

Après l'amerrissage, Sølveig et Eiril avait voulu quitter la cabine, déclenchant par hasard au même moment une carte numérique que l'Elfe Noire dévisagea quelques instants... à aucun moment il ne lui était venu à l'esprit d'utiliser la technologie -autre que la simple radio- pour piloter le canadair ! Le rire de sa copilote la gagna à son tour alors qu'elle réalisait désormais pleinement ce à quoi les avait mené leur lubie de sauver elles-mêmes la forêt... Outre le vol de propriété, elles avaient manqué de se tuer un nombre incalculable de fois, et pourtant elles étaient toujours là au petit matin, comme si cette nuit enflammée n'était qu'un songe...
Mais le rouge de l'agent retardant pour l'une, et le rouge sang des égratignures de l'autre, les particules de cendre à toute deux qui se mêlaient à leur cheveux et les souvenirs bien vivaces ne permettaient pas de remettre en doute les évènements de la nuit passée à bord d'un hydravion.

- Et bien, après une telle aventure, je suppose qu'on peut estimer avoir passer un cap dans notre amitié !

Les yeux rieurs de l'Elfe Noire observait son binôme de la nuit.
- Tu sais, la plupart des gens m'appellent "Sølveig Pawel Swen", du nom de mes parents, mais en réalité, ma mère m'avait choisi le prénom "Anya"... ça me ferait plaisir de t'entendre l'utiliser après tout ce qui nous est arrivées... Il y a bien eu certains moments où j'ai bien cru que plus personne ne m'appellerait d'une façon ou d'une autre, excepté sur une pierre tombale !
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Lun 10 Oct 2022 - 0:07
Eiril avait souri à la confidence de son amie. C'était sûr que cette nuit folle avait marqué un tournant dans leur relation, aux vues du nombres incalculables de fois où la vie de l'une avait dépendu de l'autre. La demie nymphe était assez fière de ce qu'elles avaient accompli, certaine que rien n'aurait été possible sans leur complicité naissance.

- Très bien Anya, dit Eiril dans un sourire.
Eiril avait été touché de la confiance que son amie lui traduissait, et aussi privilégiée de faire maintenant parti du cercle fermé des anyasiens. Changer d'appelation était une chose dont elle avait l'habitude : pour mieux se fondre dans le paysage ou simplement pour ne pas avoir à expliquer sa longévité hors pair. Certes elle se tromperait peut-être parfois, parce qu'elle n'était pas du genre à tourner sa langue dans sa bouche avant de parlait, mais c'était les sortes de choses auxquelles elle essayait de faire attention.

Après un énième sourire à sa camarade, Eiril revint à le réalité :
- On ferait bien de descendre maintenant avant que les propriétaires de l'Amiral Stellaire nous retrouve, dit-elle soudain.

Les deux femmes sortirent de l'appareil. Etrangement, elles ne s'étaient rien cassées, certes l'arcade sourcilière d'Eiril avait légèrement souffert, mais personne en les voyant sortir de la forêt n'aurait pu prédire qu'elles avaient fait de la voltige aérienne sans entrainement quelques heures à peine plus tôt.

Le tajet du retour se fit silencieux et pensif, chacune d'entre elles devait repenser aux événements assez fort pour les ancrer dans leurs esprits, pour qu'au lendemain matin elles ne soient pas persuadées que tout n'avait été qu'un rêve. Eiril voulait se souvenir de cette nuit de folie, de ce qu'elles avaient accompli pour sauver la forêt.

Les deux pompiers d'un soir furent tirer de leurs rêveries par une sirène au loin. Ce fut évidement Anya qui l'entendit en permier. La demie elfe s'arrêta et en saisisant le poignet d'Eiril et lui intima de ne pas faire de bruit. Les sirènes se rapprochaient. Aussitôt l'ancienne pilote entraina sa copilote dans les bois à l'écart de la grande route où elles marchaient juste avant. Elle n'attendirent pas plus d'une minute avant qu'une voiture de pompier ne passe en trombe sur l'asthlte dans un bruit tonitruant.
C'était sans doute les membres de la base aérienne qui étaient venu récuperer leur hydravion.

- On ferait mieux de continuer par la forêt, indiqua Eiril dans un murmure comme si l'idée n'était pas évidente.

En voyant la voiture des pompiers, elle avait d'abord cru qu'il s'agissait de la police ; et son sang s'était glacé dans ses veines. Ce n'était que maintenant qu'elle était loin du brasier qu'elle pouvait se rendre compte qu'elles avaient techniquement voler une propriété de l'armée de Norvège ; et que, si dévote fure leur quête, elle pouvait leur causer un tas d'ennui.
Eiril ne pouvait pas avoir de problème légaux. Qui s'occuperait de ses enfants pendant les 130 ans qui leur restait à être dépendant ? Certainement pas son frère qui n'avait rien demandé.

Mais, malgré la réalité qui leur revenait la mère de famille n'avait pas encore concience pleinement des risques encourus. La soirée était comme un rève qu'elle peinait à rendre réel.

Eiril et Anya purent sortir de sa forêt sans croisé aucun barrage. Quand elles arrivèrent devant l'embarcation qui servait d'habitation à la demie elfe, le jour avait durablement installé ses rayons. Il n'était pas si tôt mais c'était le privilège de la Norvège aux alentours du solstice d'été.

- Bonne nuit à toi, dit Eiril en mettant sa main en visière pour se protéger du soleil. Merci de ne pas nous avoir tué. Tu fais une très bonne pilote.

- Oui j'apprends vite... c'était la première fois en dehors d'un simulateur, lui répondit Anya du tac au tac sans une once d'ironie dans la voix.

Un nouveau rire s'empara d'Eiril, lui contrôlable cette fois.
Et sous les rayons du soleil, les deux femmes se séparèrent. Il semblait que l'aube avait emportée avec elle le souvenir de leur nuit enflammée.

L'avantage du petit matin était que le traffic des transports en commun avait déjà repris de plus belle quand Eiril attint l'arrêt de bus du port de plaisance. Il lui fallut tout de même une demie heure de plus pour rejoindre sa maison.
A Grünerløkka tout était calme, seuls les oiseaux avait commencé leur chant. Quand elle enfonça la clé dans la serrure de sa porte d'entrée, ce fut comme si toute sa soirée venait de s'abattre sur ses épaules. Elle était épuisée. Elle avait mal à chacun de ses membres. Son seul rève était son lit.

- Vous revoilà ! J'ai cru que vous étiez morte ! J'ai failli appelé la police ! Vous m'aviez dit que vous reviendrez avant minuit...

Il fallut un instant à Eiril pour comprendre qui lui parlait ; puis son jeune voisin apparu dans l'entrebaillement de la porte. Elle se souvint qu'il était venu surveillé ses enfants pendant qu'elle passait une soirée avec leur babysitter... soirée qui avait effectivement longuement durée.

- Vous allez bien ? Qu'est-ce qui vous est arrivé ? demanda le jeune garçon qui venait de remarquer le sang qui s'était aglutiné sur l'arcade sourcilière d'Eiril.

La mère de famille entra finalement dans sa maison sous les questions incessantes du babysitter d'un soir. Et vous auriez pu me révenir !? Ce n'était pas ce que nous avions convenu !? Mais quelqu'un vous a frappé ?
D'un signe de main, Eiril le fit taire. Elle récupera dans son port monnaie plus de quatre fosi la somme qu'elle lui avait promis en lui glissant que c'était son dédomagement pour ses heures supplémentaires. Le jeune garçon émis un cri de joie qu'Eiril réprimanda : il n'était pas question qu'il réveille ses garçons.

Le voisin parti content, nul doute qu'il reviendrait avec plaisr garder les garçons en priant pour que leur mère dépasse le couvre feu prévu dans leur contract oral.
Eiril quant-à-elle rejoint sa chambre pour s'affaler sur son lit. Dans quelques heures, ses enfants seraient levés et il lui faudrait affronter une nouvelle journée. Pour l'instant elle s'endormit en comptant dans son esprit les milliers d'arbres sauvés.

The End
Eiril I. Hróaldrsdóttir
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